La prof a commencé le cours avec un petit cas clinique :
On est externe de garde sans médecin sénior ou interne pour nous épauler. Patient de 38 ans, avec une
glycémie à 4g/L, avec antécédent familial de grand-mère atteinte de diabète de type 2 (hérédité ?).
Cependant, absence de surpoids. On ne peut donc pas exclure la possibilité d’un diabète de type 1. Son
HbA1C est à 6 %. Doit-on l’hospitaliser en diabéto ? Aux urgences ? Ou retour à domicile ?
On fait une bandelette urinaire pour chercher cétonurie + glycosurie.
Si le test est positif, le patient reste, + insuline car cétose diabétique. On fait ensuite un gaz du sang. Si le
pH est bas et la réserve alcaline basse => on l’hospitalise en réa.
Si le test est négatif, il n’y a pas de signe d’urgence.
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Les complications dégénératives du diabète surviennent après plusieurs années de déséquilibre
hyperglycémique. Elles surviennent inégalement, ce qui fait penser que d’autres facteurs interviennent
(génétiques, autres co-morbidités comme l’obésité, l’HTA, le tabac…), et sont généralement irréversibles.
Le diabète s’attaque aux vaisseaux, donnant deux grandes classes d’affections : les micro- et les
macroangiopathie.
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I. Microangiopathies
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1)La neuropathie
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a) Neuropathie périphérique des membres inférieurs
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➔Polynévrite périphérique qui intéresse plutôt les petites fibres nerveuses amyéliniques, d’évolution
lente et ascendante. Altération « longueur-dépendant », les fibres les plus longues sont les premières
à être affectées, d’où l’évolution décrite comme ascendante dans le membre inférieur. Elle atteint 20
à 50 % des diabétiques. Favorisée par :
- Alcool, carences vitaminiques, tabac,
- Age, ancienneté du diabète et son déséquilibre.
Le rééquilibrage de la glycémie ne corrige pas ces atteintes.
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La neuropathie diabétique
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C’est une hyperglycémie chronique.
➢Atteinte des nerfs périphériques, qui contrôlent :
-La sensibilité => neuropathie sensitive : thermoalgésique (petites fibres), tactile (grosses fibres),
proprioceptive (grosses fibres),
-La motricité => neuropathie motrice (rare).
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Elle est souvent asymptomatique (« le patient ne sent pas qu’il ne sent pas ») avec expressions cliniques
diverses.
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Symptômes progressifs :
- Paresthésies (fourmillements, sensation de brulure, de peau cartonnée, de marcher sur du coton),
- Crampes,
- Douleurs plutôt au repos.
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