UE 10- Neurologie Dr Do-Van-Lanh Date : 01/04/2016 Promo : D1 2015/2016 ! ! Ronéistes : VAN DUSEL Jérémy DELAFONT Fany La maladie d'Alzheimer ! ! I. Généralités ! La maladie d'Alzheimer est une démence sénile par détérioration des fonctions cognitives, c'est une démence dégénérative acquise. Démences dégénératives: • Maladie d'Alzheimer • Maladie de Parkinson • Chorée de Huntington • Sclérose en Plaques • Maladie de Pick • Démence du lobe frontal • Démence avec corps de Léwy • Maladie de Creutzfeldt-Jakob • Autres démences très rares • • Démences vasculaires: Démences multi-infarctus Maladie de Binswanger ! ! ! Incidence: Selon l'OMS en France: 225 000 nouveaux cas chaque année en France. Prévalence: Selon l'OMS en 2014 en France: 900 000 patients diagnostiqués et on évalue 2 millions de personne en 2030. ! Signes Cliniques cognitifs: (à connaitre) ▪ Troubles mnésiques ▪ désorientation temporo-spatiale ▪ aphasie ▪ apraxie ▪ troubles visuoconstructifs ▪ troubles de la pensée abstraite ▪ troubles psychocomportementaux ou neuropsychiatriques ! ! Page 1 sur 19 ! ! Juste pour notre culture ! Physiopathologie: Alzheimer est une démence sénile avec détérioration des fonctions cognitives, c'est une dégénérescence neurofibrillaire avec en plus une formation de plaques séniles à l'extérieur des neurones. ! Processus lésionnel et cibles thérapeutiques: ▪ Amyloïdogénèse: dépôts de substance Aβ-amyloides ▪ Dégénérescence neurofibrillaire ! Ces deux processus entraînent un déficit cholinergique précoce et massif et une stimulation excessive des neurones glutamatergiques. (ttt: augmenter le taux d'acétylcholine dans le cerveau) Les processus dégénératifs s'accompagnent de réactions inflammatoires et d'un stress oxydatif potentialisant l'effet des plaques amyloïdes et la dégénérescence fibrillaire. ! ! II. Traitement ! Le principe du traitement est d'inhiber l'enzyme qui dégrade l'acétylcholine (les inhibiteurs de l' acétylcholynestérase ). Et aussi on utilise des antagonistes du récepteur NMDA qui interviennent avec le glutamate. ! ! 1. Les Anticholinesterasiques (IAChE) de 2 ! e génération: Donépézil (Aricept®) Rivastigmine (Exelon®) Galantamine (Réminyl®) ! Indications Formes légères à modérement sévères (MMS entre 10 et 26). Voie Oral Page 2 sur 19 (MMS = questionnaire dans le diagnostique clinique de l'Alzheimer où l'on obtient un score de 0 à 30, plus c'est élevé moins s'est grave, et plus c'est bas plus ça l'est (héhé pas folle la guèpe)) ! ! Posologie pas à savoir, juste le nom de la DCI et la spécialité. ! L'acétylcholine qui soit arrive à son récepteur, soit est dégradé par l'acétylcholinestérase. Les anticholinestérasiques permettent donc d'augmenter le taux d'acétylcholine dans le cerveau. Ils améliorent le comportement du patient ! ! ! ➢ Posologie: Augmentation progressive pour limiter certains effets indésirables cholinergiques (troubles digestifs et cardiaque) ! ➢ Précaution d'emploi: ATCD d'asthme Troubles de la conduction Ulcère gastroduodénal Epilepsie ! ➢ Association médicamenteuse à risque: Bétabloquants ! ! ! Page 3 sur 19 ! ! ! ! ➢ Effets secondaires: (à connaître) Troubles gastro-intestinaux Nausées, vomissements, diarrhées Bradycardie, risque de Bloc de conduction Rêves inhabituels Origine Cholinergiques, dose dépendant Prolonger la durée du palier posologie Administration de Motilium ! ! 2.Agoniste des Récépteurs NMDA Mémantine (Ebixa®) Ce sont des antagonistes du glutamate (NT qui va être libéré dans la synapse lors de processus de mémorisation). Chez les patients Alzheimer, ce glutamate va s'accumuler et devenir toxique et perturber la transmission. ! Mode d'action: inhibition des récepteurs NMDA (N-méthyl-D-Aspartate) La mémantine va prendre la place du glutamate dans les synapses. Elle se fixe sur ces récepteurs sur les neurones au repos, et lors du processus de mémorisation elle va se détacher du récepteur pour permettre au glutamate de transmettre le message nerveux. La mémantine agit uniquement au niveau du glutamate pour favoriser le processus de mémorisation, elle ne permet pas de ralentir la dégénérescence neuronale. Indication dans les formes modérées à sévères (3<MMS<14) Possibilité de l'associer au IAChE Prescription initiale à 5mg/j puis augmentation par palier (5mg/sem) jusqu'à 10mg x2/ j. ! Effets indésirables: Peu importants, juste au niveau rénal IRC: diminuer la dose par 2 si Cl. Créat. entre 40 et 60ml/min ! ! ! Page 4 sur 19 ! ! Ce sont des traitements à long cours, remboursés par la sécu. ! 3. Autres traitements ! Ce ne sont pas des traitements pour la maladie d'Alzheimer mais souvent ce sont des traitements qui lui sont associés, chez les personnes âgées. ! ➢ IRS: action sur la tristesse, l'irritabilité, l'anxiété, l'hostilité ➢ Antipsychotique de 2e génération: action sur les manifestations psychotiques (problèmes d'effets secondaires) ➢ Antiépileptiques thymoregulateurs: carbamazépine et divalproate de sodium: actifs sur l'agitation, l'irritabilité, l'hostilité ➢ Autres psychotropes: lorazépam et olanzapine: efficaces sur l'agitation mais olanzapine déconseillée par l'ANSM chez les personnes agées (olanzapine= on peut l'oublié) Page 5 sur 19 ! ! ! 4. ! Piste des futurs traitements ➢ Géne SORL1 (découvert en 2012) impliqué dans les formes précoces de la maladie. En 2013 une équipe islandaise a découvert une mutation assez rare sur un gène qui était sensé préservé de la maladie. Ils ont donc pensé à un lien entre ce gène et la maladie. De plus une étude à découvert un gène à risque de développer la maladie. Ne retenez que SORL1. ➢ Arômes artificiels de beurre: (pop corn, margarine) facteur aggravant de la maladie. Ils intensifieraient les effets toxiques de la prot β-amyloïde. ➢ Epothilone D (Epo D): Anti-cancéreux qui interviendrait en perturbant le fonctionnement normal de la protéine Tau (qui affecte les microtubule) en empêchant la destruction des microtubules. ➢ Bexarotène (targretin): Anti-cancéreux utilisé pour le cancer de la peau: expérience souris montre recul des plaques de béta-amyloides, essais chez homme 2013, peu concluants. ! Traitements phare pour l'avenir (2015): ! ➢ Peptides bêta-amyloide (Aducanumab, Solanezumab, Crenezumab, gantenerumab...) Anticorps monoclonaux qui vont s'attaquer aux prot bêtaamyloides déformés et former un complexe reconnaissable par le système immunitaire. Pour rappel ce sont ces protéines déformées qui vont s'agréger à l'extérieur des neurones et former des plaques séniles. Et dans la maladie d'Alzheimer le système immunitaire ne reconnait pas ces plaques comme étrangères donc il ne les élimine pas. ➢ Protéine Tau, vaccin ACI-35 Les plaques séniles vont induire une hyperphosphorylation la protéine Tau. Cette protéine hyper-phosphorylé entraine une dégénérescence neuro-fibrillaire. Cela affecterait surtout l'hippocampe qui agit sur la mémoire à court terme. On recherche donc des anticorps contre cette protéine hyper-phosphorylé (vaccin ACI-35) ➢ Maladie a prions? Est ce que la déformation de la protéine bêta-amyloïde serait une deformation Prion-like ? cela bouleverserait notre vision de la maladie et de ses traitements. ➢ Remplacer les neurones ? Les chercheurs arrivent à créer des cellules qui ressemblent à des neurones à partir de cellules souches de peau humaine. Pour l'instant on à pas réussi à en créer avec toutes les capacités neuronal ! Bien retenir les plaques bêta-amyloïdes ! ! ! ! Page 6 sur 19 La maladie de Parkinson ! I. ! ! Définition/Symptomes Maladie Neurologique dégénérative de la voie dopaminergique nigrostriée => Déséquilibre du couple acétylcholine-dopamine. Ce sont deux hormones qui fonctionnent ensemble, quand la dopamine diminue l'acétylcholine augmente. Dans parkinson il y a chute de Dopamine et excès d'Acétylcholine. ! 3 signes: syndrome extrapyramidal (tremblement, akinésie, hypertonie) ! Autres symptomes: ✓ Troubles psychiques avec anxiété et dépression ✓ Détérioration intellectuelle ✓ Troubles végétatifs ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Page 7 sur 19 II. Médicaments antiparkinsoniens ! ! On retrouve la synapse avec la formation de la dopamine, l'acétylcholine, les récepteurs muscarinique et D2 (dopaminergique). Dans les traitements soit on va inhiber la destruction de la dopamine (IMAO) soit on va utiliser des médicaments précurseurs de la dopamine, ou bien des agonistes des récepteurs dopaminergique. Soit on va utiliser des médicaments anticholinergiques, ce sont des antagonistes muscariniques. ! • • • • • ! De façon très grossière, on peut considérer que l'activité motrice est régulée physiologiquement au sein d'un ensemble complexe de boucles intracérébrales incluant la substance noire, le striatum et le thalamus. Le thalamus sélectionnerait les programmes moteurs, et serait freiné dans cette tâche par le striatum. Au cours de la maladie de Parkinson c'est l'inhibition dopaminergique provenant des neurones du locus niger qui apparaît déficitaire. Certains interneurones striataux deviennent en conséquence hyperactifs ( augmentation libération de glutamate et acétylcholine). Le résultat final de ces modifications est un freinage accru du thalamus moteur. Page 8 sur 19 ! ! ! ! 1. La dopathérapie • • • ! Précurseur: lévodopa (L-Dopa) + inhibiteur spécifique de la décarboxylase extra-cérébrale (carbidopa ou benserazide) Effets indésirables: ✓ Précoces: troubles digestifs (N, V), hypotension ✓ Coloration urines brun parfois (métabolites) ✓ Tardis: dyskinésie, perte d'efficacité après période de lune de miel, fluctuation d'efficacité (effet on/off). Le problème avec la dopathérapie c'est que au début ça marche bien et puis après ça marche moins bien... ✓ Cauchemars, somnolence Contre-indications ✓ Troubles psychiatriques, association aux neurolptiques ! ! Ne pas apprendre les posologies Page 9 sur 19 Il faut noter que la dopathérapie et les agonistes dopaminergiques agissent surtout sur l'akinésie et l'hypertonie, mais peu sur les tremblements ! ! ! ! ! 2.Agonistes Dopaminergiques • Indications ➢ Action directe sur les récepteurs dopaminergiques ➢ efficacité sur akinésie et hypertonie, moindre sur le tremblement ➢ en association avec lévodopa • Effets secondaires ➢ proches de la lévodopa: troubles digestifs, hypotension orthostatique et troubles psychiques principalement ! Surtout Apokinon, Parlodel, Trivastal, Mentadix ! ! ! ! ! ! 3. Les Anticholinergiques • Indications: ➢ action sur le tremblement, pas sur l'akinésie ➢ correcteur du Sd Parkinsonien des neuroleptiques ➢ Adjuvant ou association aux dopaminergiques • Effets secondaires: ➢ Atropiniques: bouche sèche, constipation, mydriase, rétention urinaire (dysurie) (sujet âgé + sensible), trouble de l'accommodation ➢ Effets centraux (rares): confusion, hallucination • Contre-indications: ➢ Glaucome à angle fermé ➢ Hypertrophie prostatique ➢ >70ans Page 10 sur 19 ! ! 4) Les IMAO-B = Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase de type B. ! Mécanisme : Empêche la dégradation de la dopamine cérébrale Indications : On ne les utilise pas en 1ère intention car effets indésirables cardiovasculaires ++ : hypotension, troubles du rythme. Plutôt en : Monothérapie en début de maladie ou association à la L-DOPA (augmente efficacité de la L-DOPA au niveau cérébral, diminution de la posologie de la DOPAthérapie et fluctuations d’activité de la L-DOPA ➔ diminution des effets on/ off, diminution des effets secondaires de la L-DOPA). ! Principaux représentants des IMAO-B : - Sélégiline DEPRENYL ® (effets IIres liés aux métabolites amphétaminiques) - Sélégiline sublinguale OTRASEL ® En cas d’ulcérations buccales et de stomatites : Rasagiline plus souvent) AZILECT ® (le 5) Les ICOM-T Retenir les représentants : Comtan (DCI : Entacapone) et Stalevo (= association Comtan et Sinemet). Mécanisme : empêche la dégradation de la dopamine cérébrale. Indications : -en association L-DOPA -dernier recours car nombreux EI ! Effets indésirables : Dyskinésies, vertiges, nausées, diarrhée, douleurs abdominales, coloration urine, céphalées Surveillance hépatique (car éliminés par le foie et peuvent être toxiques) ! Page 11 sur 19 Rappel sur le système dopaminergique : (passe très vite dessus) Médiateur = Dopamine, agoniste des récepteurs DA (5 types). Existe au niveau central et périphérique Intermédiaire de synthèse : 3,4-dihydroxyphénylalanine, isomère lévogyre = L DOPA. Plusieurs enzymes sont en jeu pour synthétiser la L DOPA S’il y a un déficit de la dopamine, c’est la voie nigostriée qui est touchée. Métabolisme et catabolisme partagés avec les catécholamines (ICOMT et IMAO participent au catabolisme) Surveillance et informations ! Surveiller et évaluer les effets indésirables : Troubles digestifs (nausées, vomissements) Troubles cardiovasculaires (hypotension orthostatiques) Les mouvements involontaires (dyskinésie) Troubles psychiques (dépression, excitation) Rechercher les EI atropiniques (pour les anticholinergiques) (Surveillance infirmière assez important pour cette pathologie) Evaluer l’effet moteur : « on-off » pour les patients traités avec la L Dopa. Contrôle de la fonction urinaire (souvent chez le sujet âgé risque d’infection), de la fonction intestinale (constipation car hypo sudation), alimentation (difficulté en raison des dyskinésies), soins corporels. Le patient peut nécessiter d’une aide selon son degré de dyskinésie et tremblement. Il faut aussi faire attention retentissement psychologique de la pathologie (dépression). ! Informations concernant le traitement : Prendre médicament aux mêmes heures L-DOPA à distance des repas (on peut les prendre pendant les repas si les troubles intestinaux sont trop importants) Agonistes au cours des repas Coloration possible des urines ou de la salive en rouge (entacapone) Effet non immédiat (instauration graduelle) Attention somnolence (délai d’action assez long) Attention trouble d’accommodations (anticholinergiques) III- Les antidépresseurs « En général, il faut savoir que je fais deux questions par pathologie. » I. Généralités La dépression se définit par au moins 4 symptômes dans la liste tels que l’amaigrissement, anorexie, trouble du sommeil, idées suicidaires, difficultés de concentration, asthénie, anxiété, ralentissement psychomoteur depuis au moins 15 jours. En général, cela se détecte facilement à l’interrogatoire. Page 12 sur 19 ! À ne pas confondre avec des symptômes dépressifs occasionnels que l’on peut avoir suite à la perte d’un proche par exemple. S’ils se prolongent dans le temps, il faudra s’y intéresser. ! Les ttt font effet au minimum au bout de 15 jours, et peuvent ne pas être efficaces chez certains. On dispose d’un grand panel que l’on adapte selon le patient. ! Le but du traitement : Favoriser la transmission des monoamines cérébrales (noradrénaline Nad et sérotonine 5HT) car dans la dépression, on a une chute de la quantité de certains neurotransmetteurs. ! Améliorent l’humeur dépressive pathologique (thymo–analeptiques) Tous indiqués dans les épisodes dépressifs majeurs Délai de 2 à 3 semaines avant de juger un traitement comme inefficace 4 à 6 mois de consolidation réduisent le risque de rechute Arrêt progressif pour éviter les réactions de sevrage ! Classification historique/chimique : 4 classes : ! - Antidépresseurs tricycliques (3 cycles sur la molécule) - Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) non sélectifs et sélectifs - Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) - Inhibiteurs de recapture de la sérotonine et Nad (non sélectifs) Page 13 sur 19 ! Les IMAO : de – en – utilisés. Effets secondaires ++. Quand on les switch à un autre AD, il y a une fenêtre à respecter. Ils agissent en pré-synaptiques en inhibant la dégradation de la noradrénaline (qui pourra alors agir sur son récepteur). ! Les tricycliques : agissent non sélectivement et de manière irréversible sur les R : effets secondaires importants (bloquent aussi les R muscariniques et alpha adrénergiques) ! ISRS : moins d’effets secondaires car + sélectifs ! AD atypiques : n’agissent pas sur la recapture mais agissent au niveau des R post synaptiques (muscariniques, alpha adrénergiques) ! * Pharmacocinétique ! AD tricycliques : (à retenir) ! • Absorption : bonne dans le duodénum +++, mais faible biodisponibilité dans l’ensemble • Distribution : forte liaison proT plasmatiques dont l’albumine ➔ attention interactions • Métabolisme • Elimination urinaire ! II - AD qui inhibent la capture de l’amine ! 1) Tricycliques imipraminiques (AD tricycliques) ! Indications : États dépressifs de toutes natures (historique: traitement de référence) On peut les classer en tricycliques psychotoniques et désinhibiteurs ou mixtes. ! Blocage de façon NON SELECTIVE des récepteurs muscariniques, αadrénergique et récepteurs histaminiques Le problème avec les AD sont les effets secondaires qui apparaissent suite au blocage de ces R : Effets secondaires : atropiniques =anticholinergique: (à connaître !) sécheresse de la bouche, troubles de la vision, constipation, rétention urinaire tachycardie, hypotension orthostatique (récepteurs alpha adrénergiques) parfois une prise de poids et une diminution de la libido. ! Contre-indications : Troubles de la conduction cardiaque, glaucome, adénome prostatique, infarctus récent, association aux IMAO non sélectifs, grossesse/allaitement ! Attention bien retenir : Surdosage ++ —> arythmie (cardiotoxique) ! Page 14 sur 19 Interactions : IMAO non sélectifs (intervalle libre à respecter), sultopride BARNETIL ! Précautions d’emploi : Surveillance chez sujet âgé (hypotension orthostatique, constipation), les épileptiques, insuffisance rénale (élimination urinaire) ou hépatique. Prise matin ou soir selon effet psychotonique/sédatif prédominant ! Certains AD (notamment psychotoniques) peuvent lever l’inhibition et entraîner un passage à l’acte (se suicider). ! Les Apparentés aux tricycliques sont dépourvus de toxicité cardiaque et des effets indésirables atropiniques (apparaissent en vert). ! ! ! (Connaitre spécialité et DCI. Elle ne demande pas de connaitre les particularités mais ce n’est pas à zapper). Ceux qui sont souvent utilisés : - LAROXYL (Amitriptyline, AD tricyclique, sédatif anxiolytique) ; - STABLON (Tianeptine, AD intermédiaire, sédatif et psychotonique) ; - ANAFRANIL Le choix se fait selon le type de dépression (anxieuse, avec inhibition, risque suicidaire, etc) la typologie des patients (âge, cardiaque, etc), selon que l’on soit hospitalisé ou en ambulatoire. Les tricycliques sont à éviter chez la personne âgée et le patient cardiaque. En ville, suivi et médication PO. ! 2) ISRS = Inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine ! Moins d’effets secondaires que les tricycliques. Les plus prescrits Page 15 sur 19 Efficaces, pas de toxicité cardiaque Agissent assez rapidement pour certains. ! • Peu d’Effets indésirables : Nausées, vomissements, diarrhées, troubles sommeil, Mais attention au Syndrome sérotoninergique (en cas de surdosage) : - problèmes digestifs : diarrhées, - au niveau moteur : tremblements ou rigidité myocloniques, - au niveau végétatif : hypo/hypertension, tachycardie, sueurs, - au niveau psychique : agitation, confusion, coma. ! • Interactions : IMAO (les IMAO interagissent souvent), triptans – NARAMIG, ZOMIG -, alcool, Antiépileptiques (TEGRETOL et DEPAKINE), benzodiazépines (par inhibition des enzymes hépatiques), clomipramine et buspirone (potentialise le syndrome sérotoninergique). 3) Inhibiteurs mixtes (IRSNa) ! Agissent sur sérotonine et noradrénaline. Encore moins d’effets secondaires, notamment sérotoninergiques. Ils sont mixtes Même interactions que ISRS. Celui qu’on utilise le plus dans cette classe c’est l’EFFEXOR car il a un délai d’action court (< 2 semaines), pas d’effet secondaire cardiaque, moins d’effet secondaire sérotoninergique. Page 16 sur 19 4) IMAO (Inhibiteurs de la MonoAmine Oxydase) ! « Donc là, à retenir, il me semble que j’ai une question dessus… » Nombreuses intéractions et effets indésirables +++ Ils inhibent la dégradation de la noradrénaline, de la sérotonine et de la dopamine. Plutôt utilisés en deuxième intention ! * IMAO non sélectifs Iproniazine) : Nombreuses interactions et effets indésirables (MARSILID * IMAO sélectifs de type A : Inhibent ++ dégradation noradrénaline et sérotonine. Moins d’intéractions médicamenteuses et alimentaires. Risque hypotension/tachycardie (HUMORYL Toloxatone, MOCLAMINE Moclobémine) ! Rajout de cette année : (à bien connaître selon elle) ! Les IMAO de type B sont un peu plus sélectifs, ils inhibent ++ dégradation dopamine. ! Comme IMAO irréversible, on a le MARSILID qui n’est d’ailleurs pratiquement plus utilisé (qu’en cas de dépression résistante). Il peut induire des hépatites qui sont parfois mortelles. Dans ce cas, les neuromédiateurs (noradré, sérotonine et dopamine) ne vont plus être dégradés car l’enzyme est bloquée sur toute la chaine jusqu’à ce qu’il y ait une nouvelle synthèse. Ce qui pourra provoquer du coup des risques de crise hypertensive; on peut avoir aussi des risques d’hémorragie cérébrale si il y a une ingestion d’aliments qui apportent certaines amines ou de la tyramine qu’on trouve dans certains fromages ++ ou dans la bière. Cette tyramine déplace la noradrénaline de ses sites de stockage et va la libérer dans la synapse et entrainer des crises hypertensives ! Même raisonnement pour la sérotonine, donc elle entrainera un syndrôme sérotoninergique. Donc ce qu’il y a à retenir avec les IMAO irréversibles, c’est qu’on a des risques de crises hypertensives et d’hémorragies cérébrales avec les aliments qui contiennent de la tyramine donc risque d’effet fromage ++ Mais qu’est-ce que l’effet fromage ??? Pourtant, en terme d’effet, on est plutôt calés en général mais j’avoue que je ne connaissais pas encore celui-là… Je suis allée chercher une explication un peu plus claire sur internet pour aider mon autocompréhension : L’effet fromage est dû et à la capacité des anti-dépresseurs à bloquer l’enzyme MAO et aux niveaux élevés de l’acide aminé tyramine dans le fromage, la bière ou le vin. Normalement, la tyramine est métabolisée et inactivée par la MAO dans le corps et le cerveau. Lors de la prise d’antidépresseurs, la MAO est inhibée, la consommation de ces aliments devient nocive et occasionne des troubles de la tension artérielle.. ! Aaaah c’était donc ça ! Merci DVL.. Page 17 sur 19 En général, les IMAO-A ont surtout des effets irréversibles, ils exposent donc plus à l’effet fromage ! Et c’est pour ça qu’on réduit leur utilisation. Pour les IMAO réversibles, on observe moins d’effets délétères. On peut utiliser des AD dans d’autres indications en dehors de la dépression, par exemple : ! ! ! ! ! ! ! ! ! C’est intéressant surtout pour l’énurésie chez l’enfant, ces médicaments ont vraiment montré leur efficacité. Ca évite des traitements plus agressifs et toxiques. Antidépresseurs : Associations médicamenteuses ! • Anxiolytiques/Hypnotiques : ponctuellement en début de traitement contre troubles anxieux et insomnie. ! • Neuroleptiques : dans les formes sévères, au début, pour limiter le risque suicidaire, à doses sédatives modérées (=lutter contre la désinhibition). Page 18 sur 19 C’était dans le ronéo de l’an dernier, je vous l’ai remis : quelques QCMs pour s’entrainer + la correction ;) Enjoy ! ! Correction des questions : 19. D 20. ABCD 21. ABC (D : antérograde) 22. ABD (La 4ème action est anticonvulsive) Page 19 sur 19