BULLETIN DE L’ Un portrait contrasté SOMMAIRE ENDETTEMENT DES FERMES AU QUÉBEC

BULLETIN DE L
Publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine/www.irec.net/Septembre 2014
SOMMAIRE
2/Régimes de retraite, un
patrimoine collectif
3/Entrevue avec Caro-
line Simard au sujet des
bandes riveraines
4/À surveiller
À souligner
Lettre sur le commerce
international no3
Concours des Prix de
l’IRÉC2014
Crédits
ENDETTEMENT DES FERMES AU QUÉBEC
Un portrait contrasté
LES AMIS DE L’IRÉC
Soutenir son
indépendance
En devenant un Ami
de l’IRÉC ou en inci-
tant vos amis à le devenir,
vous permettez à l’Institut
de préserver son indé-
pendance intellectuelle et
financière. Pour en savoir
plus: http://www.irec.
net/index.jsp?p=31
L’Institut de recherche en économie contemporaine a publié une étude sur l’endet-
tement des fermes québécoises qui introduit des nuances essentielles dans l’ana-
lyse des stratégies entrepreneuriales des producteurs québécois. «Les producteurs
réussissent à obtenir de leurs emprunts un effet de levier positif. La productivité du
capital et surtout le niveau de rentabilité économique des établissements québécois
se démarquent à l’échelle du Canada», ont expliqué François L’Italien, Lyne Nantel et
Clément Bélanger Bishinga, chargés de projet à l’IRÉC et auteurs de l’étude.
Cest en interrogeant
des indicateurs
financiers pertinents
comme le taux d’endet-
tement, la productivité
du capital et le ratio de la
rentabilité économique
simplifiée que ces cher-
cheurs ont pu observer
que les producteurs
agricoles obtiennent de
leur passif un effet de
levier positif qui se traduit par une augmentation des
capacités d’investissement et une rentabilité accrue
des capitaux propres.
Si les paiements de programme agissent comme
un soutien important à la rentabilité de l’agriculture
au Québec comme au Canada, les producteurs qué-
bécois parviennent à tirer leur épingle du jeu dans
un environnement caractérisé par de fortes tendan-
ces à la consolidation industrielle et à la concen-
tration des ressources financières. Bien qu’une part
importante des piliers du modèle agricole québé-
cois aient été érigés il y a plusieurs décennies, les
chercheurs constatent qu’ils confèrent, aujourd’hui
encore, une robustesse financière à l’agriculture au
Québec.
Rapport St-Pierre
Le Rapport St-Pierre publié en 2009 a conclu que
les fermes québécoises étaient surendetes et que
les politiques actuelles de soutien aux producteurs
agricoles étaient un obstacle à une gestion financière
efficace des fermes en éloignant les producteurs des
signaux de marché. «Pourtant, à la lumière des
données statistiques disponibles, cette analyse doit
être nuancée, précisent les chercheurs. Les pro-
positions du Rapport St-Pierre relèvent d’un autre
paradigme de gestion du
risque entrepreneurial».
Des choix de
société
Selon les chercheurs
de l’IRÉC, il importe de
tenir compte du fait que
les politiques de soutien
aux producteurs agricoles
relèvent de choix de
société concernant le
modèle de ferme privilégié au Québec qui valorise
l’agriculture de métier pratiquée par un propriétaire
exploitant, l’ancrage d’établissements de petite et
de moyenne taille dans l’ensemble des régions du
Québec et une présence dans tous les secteurs de
production, selon des perspectives de développement
à long terme.
Ouvrir des perspectives
Selon l’IRÉC, des mesures de soutien doivent être
introduites afin d’améliorer les conditions d’entrée
dans le métier de la relève agricole. «Les ressources
financières nécessaires pour que cette relève puisse
acquérir des actifs productifs, en particulier la terre,
sont devenues très importantes, voire dans certaines
régions hors de portée. Il est urgent de réfléchir
collectivement à des innovations sociales afin de
développer un nouvel arrangement institutionnel.
Lavenir de l’agriculture québécoise reste lié à sa
capacité d’innovation sociale et à ses choix de solida-
rité», ont conclu les chercheurs de l’IRÉC.
L’ITALIEN, François., Lyne NANTEL et Clément BÉLANGER
BISHINNGA
.
L’endettement des fermes au Québec:
un portrait contrasté, rapport de recherche de l’IRÉC,
JUIN201, 55 p. [http://www.irec.net/index.jsp?p=33]. Il est
également possible de visionner une capsule vidéo à l’URL
suivante: [http://www.irec.net/index.jsp?p=120].
Crédit: L’imagier
2
Le chercheur de l’IRÉC constate que le
système de revenus de retraite au Québec
fait et va encore faire l’objet de profondes
transformations dans les années qui viennent,
constate le chercheur. Plusieurs réformes
adoptées depuis 2010 produiront leurs effets
d’ici 2020. Lâge de la pension de la Sécurité de
la vieillesse va être repoussé de 65 à 67 ans. Le
taux de cotisation et les pénalités sur la retraite
anticipée ont été augmentés. Un nouveau véhi-
cule d’épargne, le Régime volontaire d’épargne-
retraite (RVÉR), va être mis en place dans les
entreprises qui n’offrent pas déjà un régime de
pension ou un REER. C’est donc l’ensemble du
système de revenus de retraite qui est touché
par cette vague de changements législatifs.
Un rappel nécessaire
Pour comprendre le malaise social actuel
face à la retraite, il rappelle «que depuis
plusieurs années, certains commentateurs poli-
tiques ne cessent de présenter le vieillissement
de la population comme une menace: menace
à la croissance économique par la baisse
anticipée de la population active et de la pro-
ductivité qui entraînerait mécaniquement une
réduction de la richesse par habitant; menace
à la capacité de dépenser des gouvernements
et des municipalités par l’augmentation des
sommes consacrées au service de la dette et au
financement des déficits des régimes de retraite
des employés de l’État; menace pour les jeunes
ménages qui devront à la fois réduire leur
niveau de vie pour soutenir des aînés dépen-
1. [http://www.ledevoir.com/politique/quebec/411135/
retraites-un-patrimoine-collectif-et-non-pas-un-pri-
vilege]. Larticle paru dans Le Devoir est un résumé.
La version intégrale est disponible dans la version
papier du numéro55 de la Revue À Bâbord. Seul
l’article présentant le dossier sur la retraite peut être
consulté sur le site: [http://www.ababord.org/spip.
php?article1806]. Frédéric Hanin a également écrit
avec la collaboration de Josée Côté une note d’in-
tervention de l’IRÉC fort pertinente en février 2014:
L’avenir de la retraite au Québec: quel héritage
laissera-t-on? [http://www.irec.net/index.jsp?p=76].
Il a aussi écrit en article très éclairant en collaboration
avec Gilles L. Bourque dans le numéro771 d’avril 2014
de la revue Relations: Le rapport D’Amours: de
mauvaises solutions. Soulignons enfin que l’IRÉC a
un corpus très substantiel sur la retraite. Nous en avons
fait état dans le Bulletin de l’IRÉC no36 publié en
janvier 2014. On le retrouve à la page4 au point7.
L’impact des politiques publiques sur le bien-être
des populations, volet retraite. [http://www.irec.net/
index.jsp?p=43].
La réforme des régimes de retraite est au cœur de l’actualité au Québec. Un article de Frédéric Hanin publié dans
la revue À Bâbord puis dans Le Devoir1 situe bien les enjeux et fait des propositions sensées pour faire avancer le
débat public actuel. Comme prémisse, le chercheur de l’IRÉC indique que la retraite n’est pas un privilège, mais
un droit à la sécurité sociale acquis grâce à la mobilisation de générations précédentes qui ont transmis un «patri-
moine», une richesse collective, qu’il s’agit de bonifier pour les futures générations.
dants et augmenter la durée
de la vie professionnelle afin
d’accumuler une épargne
suffisante pour financer par
eux-mêmes leurs dépen-
ses une fois rendus à la
retraite».
Un programme
conservateur
«À l’extrême, expli-
que-t-il, c’est l’idée même
de retraite comme fin de
l’emploi qui devrait être
abandonnée, au profit d’une
participation au marché du
travail tant que les person-
nes sont en bonne santé. Il
est vrai que les taux d’activité et d’emploi ont
atteint des records au Québec ces dernières
années, sous l’effet de l’augmentation du taux
d’activité des étudiants, des femmes et des per-
sonnes de 55 à 64 ans. Pourquoi donc vouloir
lutter contre une évolution “naturelle” de la
société et défendre un système qui brimerait
la liberté individuelle au profit de l’intérêt
général? Cette façon d’analyser les enjeux de
la retraite est pourtant fallacieuse, car elle
cherche à masquer les problèmes sociaux au
profit d’un programme conservateur qui prône
l’individualisme obligatoire comme finalité
politique».
Il faut défendre la société
Plusieurs groupes sociaux (syndicats,
retraités, jeunes, organismes communautai-
res) se sont mobilisés pour contrer le discours
dominant décrit plus haut, avec un degré de
succès variable selon les cas compte tenu de la
nature souvent défensive des revendications.
«Bien qu’il faut défendre la société, remarque-
t-il, il reste pourtant à construire une véritable
«alliance sociale» basée sur une alternative
au programme conservateur qui domine l’es-
pace politique et médiatique.
Linstitution de la retraite repose sur un
compromis social entre l’État, les entreprises
et les individus dans lequel la formation et la
participation au marché du travail qui se tra-
duit par la dépendance économique à l’emploi
s’accompagnent d’un droit à la sécurité du
RÉGIME DE RETRAITE
Un patrimoine collectif, et non pas un privilège
revenu lorsque la personne
quitte le marché du travail.
La richesse économique
est ainsi soutenue par une
institution sociale. «C’est la
solidarité entre les généra-
tions et entre les différentes
catégories de revenus qui
garantit la liberté indivi-
duelle de choisir une spé-
cialisation professionnelle
et de déterminer librement
les conditions de départ à
la retraite, explique-t-il. La
retraite n’est donc pas un
privilège, mais un droit à
la sécurité sociale acquis
grâce à la mobilisation de
générations précédentes qui nous ont transmis
un “patrimoine”, une richesse collective, qu’il
s’agit de bonifier pour les futures générations».
Des propositions
Cette compréhension de la retraite comme
patrimoine collectif ne veut pas dire qu’il ne
faut pas faire des réformes du système. «Au
contraire, dit-il, mais pas dans le sens de cou-
pes arbitraires de droits existants.
Le chercheur de l’IRÉC avance des proposi-
tions alternatives au discours dominantcomme
1) créer une instance de concertation entre
les régimes de retraite pour améliorer la
négociation avec les gestionnaires financiers,
en évaluant notamment la structure de la
détention de la dette publique et le financement
des grandes entreprises au Québec; 2) réformer
la Loi sur les régimes complémentaires de
retraite (loi RCR) pour améliorer l’accès aux
régimes de retraite, mieux protéger les régimes
de retraite à prestations déterminées contre les
risques de fermeture et interdire les disparités
de traitement; 3) créer un conseil des retraites
pour établir les besoins sociaux de la popula-
tion vis-à-vis de la retraite.
«Bien entendu, conclut-il, chaque groupe
social établit ses propres priorités de manière
autonome et démocratique, mais la population
doit également être informée des propositions
plus générales qui visent à améliorer le système
dans sa structure et dans une perspective à
plus long terme pour les générations futures».
n créer une instance de concerta-
tion entre les régimes de retraite
pour améliorer la négociation avec
les gestionnaires financiers;
n réformer la Loi sur les régimes
complémentaires de retraite (loi
RCR) pour améliorer l’accès aux
régimes de retraite;
n mieux protéger les régimes de
retraite à prestations déterminées
contre les risques de fermeture et
interdire les disparités de traite-
ment;
n créer un conseil des retraites
pour établir les besoins sociaux
de la population vis-à-vis de la
retraite.
Des propositions
riveraines boisées en milieu
agricole.
Avec ces résultats,
Caroline Simard montre
que les incitations gouver-
nementales actuelles ne
sont pas sufsantes pour
que le producteur agricole
entreprenne de lui-même
l’aménagement des zones
riveraines et que la société
s’en retrouve perdante.
Des solutions
La chercheuse s’est
penchée sur des pistes de
solution. «L’inclusion des
coûts d’entretien dans les
subventions offertes par le
programme Prime-Vert,
suggère-t-elle, pourrait
constituer une façon de
régler le problème. Par
ailleurs, en faisant passer le
niveau actuel de couverture
des coûts d’implantation de
90% à 100%, le système
des peupliers dit UQAM deviendrait presque
rentable».
Le Centre de développement des bioproduits
(Biopterre) a procédé à la compilation de coûts
d’entretien avec l’introduction de nouvelles
techniques d’entretien impliquant notamment
des tailles de formation bien ciblées de type
de tailles et de fréquence/occurrence. Certains
modèles de bandes riveraines boisées seraient
alors rentables pour le producteur.
ENTREVUE AVEC CAROLINE SIMARD
1. SIMARD, Caroline. Coûts et bénéfices, privés et
sociaux, des bandes riveraines bois, départe-
ment des sciences économiques, Université du Québec
à Montréal, 2009, 99 p.[http://www.irec.net/index.
jsp?p=28&f=726]
Dans son mémoire Coûts et bénéfices, privés et sociaux, des bandes riveraines boisées en milieuagricole1, qui
lui a mérité un Prix de l’IRÉC en 2010, la chercheuse Caroline Simard s’est attaqué de manière empirique à
l’un des grands enjeux aussi bien théoriques que sociopolitiques de la question environnementale. La princi-
pale difficulté de son travail a été de déterminer une façon de quantifier les bénéfices sociaux dus à l’agrofo-
resterie en raison du caractère hors marché des bénéfices. De plus, les moyens de combattre cette forme de
pollution renvoient tout autant au modèle cultural qu’aux choix de l’aménagement des fermes. Toutefois, au
terme de son analyse, elle afrme qu’un développement est possible sans perdants. «De nouvelles méthodes
d’entretien, dit-elle, sont susceptibles de rendre certains modèles de bandes riveraines boisées rentables pour
le producteur».
Partant de la situation du bassin versant
de la Baie Mississisquoi et travaillant avec
trois modèles d’aménagement agroforestier,
elle en évalue et compare les avantages et les
coûts. Il s’agit des systèmes agroforestiers à
production de peupliers ou modèle UQAM, à
production de saules et à production élevée
de biens et services écosystémiques (BSE) ou
modèle Missouri.
Caroline Simard montre qu’il faut élargir
les perspectives si l’on veut bien comprendre la
nature de la contribution économique de ces
modèles. «Les bandes riveraines ne sont pas
rentables pour le producteur, établit-elle, non
pas à cause de la réduction des surfaces cultu-
rales qu’elles enlèvent à la récolte, mais bien à
celle du coût élevé de leur entretien».
Les résultats sont meilleurs si l’on se
déplace dans le domaine social. «En effet,
dit-elle, les bénéfices sociaux liés à l’agrofores-
terie en milieu agricole surpassent les coûts et
les bandes riveraines apparaissent comme un
moyen adéquat de lutte à la pollution diffuse
en milieu agricole».
Le jury des Prix de l’IRÉC a apprécié la
minutie avec laquelle l’auteure a traité ses
hypothèses et considère son travail comme une
contribution importante pour la recherche en
économie de l’environnement. Elle démontre
entre autres la pertinence et le bien-fondé de
l’intervention publique et du soutien de l’État.
Pour parvenir à ce résultat, la chercheuse a
procédé à deux analyses « avantages-coûts ».
Avantage-coûts privés
La première analyse portait sur le point
de vue du producteur agricole, Dans cette
analyse d’avantages-coûts privés, la chercheuse
a calculé la valeur actualisée des coûts liés
à l’implantation, à l’entretien, aux pertes de
superficie cultivable, à la réduction de subven-
tion du programme d’as-
surance stabilisation des
revenus agricoles (ASRA) et
des revenus liés à la récolte
de bois, aux subventions
Prime-Vert, aux amélio-
rations en rendement des
cultures. Les revenus liés
aux crédits de carbone et
à la réduction des pertes
de sols n’ont pas été inclus
dans le calcul.
«En conclusion, dit-
elle, ce n’est pas rentable
pour l’agriculteur avec les
modèles actuels».
Analyse sociale
Dans l’analyse sociale,
l’auteur a comparé le coût
privé aux gains et aux coûts
encourus par la société à
la suite de l’implantation
hypothétique de chacun des
trois modèles agroforestiers.
Après avoir dres
une liste des principaux
bénéfices et coûts attendus, elle a procédé à la
quantification de cinq d’entre eux: l’amélio-
ration de la qualité de l’eau, la réduction du
risque de prolifération des algues bleues, l’aug-
mentation de la biodiversité et les revenus et les
coûts liés aux subventions. Elle précise que les
bénéfices liés à l’amélioration du paysage, à la
facilitation de la cohabitation, à la réduction
des odeurs, des gaz à effet de serre et de la
pollution par les pesticides ont été décrits de
façon qualitative et nont pas
été inclus dans le calcul.
Les résultats obtenus de
l’analyse sociale avantages-
coûts montrent que les coûts
privés sont inférieurs aux
bénéfices sociaux attendus
de l’introduction de bandes
Bandes riveraines: un développement sans perdants est pos-
sible
Chercheuse à l’IRÉC, Caroline
Simard a été doctorante en écono-
mie à l’Université du Québec à Mon-
tréal de 2008 à 2013, détient une
maîtrise en économie de la même
université et un baccalauat en
administration des affaires (écono-
mie appliquée) de HEC Montal.
La conclusion principale de ce travail est
qu’en introduisant la socié dans l’analyse
des avantages et des coûts, les bandes rive-
raines boisées constituent un moyen efficace
de lutte contre la pollution diffuse d’origine
agricole, et ce, me si elles représentent un
coût pour le producteur agricole.
Crédit: André Laplante
4
Bulletin d’information
de l’Institut de recherche en économie
contemporaine (IRÉC) à l’intention des
Amis de l’IRÉC/Numéro39
1030, rue Beaubien Est, bureau103
Montréal, Québec H2S 1T4
Tél. (514) 380-8916/Télécopieur: (514) 380-
8918
secretariat@irec.net/ www.irec.net
Directeur général de l’IRÉC: Robert Laplante
Responsable du bulletin: André Laplante
(514) 380-8916 poste21
andrelaplante@irec.net
pôt légal à la Bibliothèque nationale du
Québec
BULLETIN DE L
Grâce au soutien cette année de la Caisse
de dépôt et placement du
Québec (CDP), l’Institut de recher-
che en économie contemporaine
(IRÉC) peut remettre les Prix de
l’IRÉC2014 totalisant une somme
de 25000$. La date limite pour
participer au concours est au plus
tard lundi 3 novembre 2014 à 17h.
Chaque année, l’Institut de
recherche en économie contem-
poraine (IRÉC) récompense ainsi
des auteurs et des auteures des
meilleurs travaux dans le domaine
économique publiés dans son
répertoire électronique, l’un des
plus importants de la Francopho-
nie.
Facile de s’inscrire
Pour connaître les conditions
de participation, consulter le site
de l’IRÉC (www.irec.net) à l’onglet
horizontal Concours pour des
informations complètes.
Pour le Formulaire d’inscrip-
tion, voir en particulier: [http://
www.irec.net/index.jsp?p=26]
Il est aussi possible de télé-
charger l’affiche ci-contre à l’URL
suivante sur le site de l’IRÉC :
LE CONCOURS DES PRIX DE L’IRÉC2014
Jusquau 3 novembre 2014
OMC
Le Canada, un État
commerçant et bel-
liqueux
Dans une troisième lettre sur le commerce
international de l’IRÉC1, le chargé de
projet Alexandre L. Maltais analyse la nouvelle
stratégie canadienne face à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC). Malgré la
proximité idéologique «naturelle» entre le
gouvernement conservateur et l’OMC, plus
que jamais le Canada la considère comme un
outil tout à fait secondaire pour lui permettre
d’ouvrir de nouveaux marchés.
Il l’utilise surtout pour contester les politi-
ques commerciales de ses partenaires politi-
quement et économiquement beaucoup plus
imposants. Avec la Chine et le Japon, le Canada
a porté plainte contre quatre de ses cinq princi-
paux partenaires d’exportations
Un État hyperactif
En effet, malgré son poids négligeable
dans le commerce mondial – 2,5% de tous les
échanges globaux - le Canada vient au 3e rang
des pays les plus impliqués dans le système de
règlement des différends de l’OMC. En 20 ans,
sur les 482 affaires portées à l’attention de
l’OMC, le Canada était directement concer
dans plus d’une affaire sur dix et il a participé
comme tierce partie plus de deux fois sur dix.
Pourtant, l’approche régionaliste du Canada
avec la signature d’Accords commerciaux régio-
naux (ACR) donne des résultats ts mitigés.
1. MALTAIS L., Alexandre. Nouvelle stratégie du
Canada face à l’Organisation mondiale du com-
merce (OMC). Un État commerçant et belliqueux,
La lettre sur le commerce international no3, septembre
2014, 4 p. [http://www.irec.net/index.jsp?p=116]
- 23 septembre: Lancement de la synthèse
du Portrait2013 de la Finance socialement
responsable au Québec au Hilton Bonaventure
à Montréal;
- 6 octobre: Colloque du 6 octobre au Centre
des congrès à Québec sur la solidarité et la
transition énergétique
- 6 octobre: lancement de la tournée de
conférences sur la transition énergétique en
France de Stéphane Labranche au Centre des
congrès à Québec
- 7 octobre: Lancement en version électroni-
que du vol 6 no1 de la Revue vie économique
Les inégalités: un choix de société? ;
exceptionnellement une version papier sera
publiée à l’occasion du Rendez-vous stratégi-
que sur les inégalités les 24 et 25 octobre de
l’Institut du Nouveau Monde.
- 8 octobre: conférence de Stéphane Labran-
che à l’Université Laval
- 14 octobre: conférence de Stéphane Labran-
che à la Maison du développement durable
Pour plus d’information: www.irec.net
À souligner
- Conférence «Forêt et ressources natu-
relles: voies d’émancipation et leviers de
développement» lors d’un colloque sur
«René Lévesque, les ressources naturelles et
le développement économique» à la Grande
bibliothèque;
- Conférence sur les enjeux du débat en
cours au sujet de l’institution du système de
retraite au Québec auprès de l’Association des
enseignantes et enseignants en économique des
cégeps du Québec (A3ECQ);
- Article dans l’importante revue Le Bulle-
tin des agriculteurs, édition de septembre,
au sujet du rapport de recherche de l’IRÉC sur
l’endettement des fermes;
- Dans le cadre d’un cours d’Introduction
à la gérontologie dispensé à distance par la
Faculté de l’éducation permanente de l’Uni-
versité de Montréal, les notes d’intervention de
l’IRÉC no 14 et 17 sur les enjeux du vieillisse-
ment sont au programme pour les étudiants et
les étudiantes (infirmières et autres interve-
nants auprès des personnes âgées).
À surveiller
[http://www.irec.net/index.jsp?p=35&f=1344]
1 / 4 100%