COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Inégalité de revenu : le Québec

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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Note d’intervention de l’IRÉC numéro 10
Inégalité de revenu : le Québec
n’est pas immunisé
Montréal, 4 octobre 2011. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC)
lance aujourd’hui sa dixième note d’intervention portant sur les inégalités de revenu. Bien
que leur croissance soit moins marquée au Québec que dans le reste du Canada, l’étude
constate que l’effet redistributif des politiques québécoises est insuffisant à stopper leur accroissement. De plus, elles n’ont rien d’exceptionnel en comparaison des pays européens.
« Nous sommes loin d’être immunisés contre l’élargissement des écarts entre les riches et les
pauvres et contre la tendance à la polarisation des revenus observés dans l’ensemble des économies capitalistes. Dans cette perspective, nous pensons que le gouvernement du Québec
doit appliquer des mesures afin de créer les conditions pour une amélioration significative de
la distribution des revenus du marché », ont expliqué Josée Lamoureux et Gilles. L. Bourque,
économistes et auteurs de cette note d’intervention.
Les deux économistes recommandent deux séries de mesures. D’une part, il faut créer les
conditions pour une amélioration significative de la distribution des revenus du marché.
Dans cette perspective, l’accès à un emploi de qualité est essentiel. Le maintien du taux du
salaire minimum à un seuil suffisant est aussi une mesure essentielle. Enfin, une bonne couverture syndicale figure parmi les leviers les plus efficaces pour lutter contre les inégalités sur
le marché du travail. D’autre part, ils considèrent qu’il faut impérativement redonner à la
fiscalité un rôle redistributif plus fort en ajoutant un nouveau palier d’imposition pour les
ménages les plus fortunés.
L’élargissement des écarts de richesse
L’élargissement des écarts de richesse au cours des dernières décennies est largement
attribuable à l’évolution des revenus du marché. « Cette évolution est d’autant plus
préoccupante,qu’elle s’est produite en période de croissance économique soutenue et de taux
de chômage en recul. Alors que l’on se serait attendu à un recul des inégalités lors du dernier
cycle économique, elles ne sont jamais redescendues au niveau atteint en 1989. Depuis la fin
des années 1980, les politiques fiscales et redistributives, bien qu’importantes, ne parviennent
plus à compenser la progression des écarts dans les revenus du marché. Le problème survient
du fait que la majorité des gains de revenus ont été aux 10 % les plus riches alors que les mé/Suite à la page suivante
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nages de la classe moyenne ont vu leur situation se détériorer », ont poursuivi les deux économistes.
Il est possible de faire mieux : l’exemple des pays européens
« Des pays comme la Suède ou le Danemark, qui affichent des niveaux d’inégalités plus
faibles avant impôt et transferts que le Québec, font beaucoup plus d’efforts en matière de
redistribution. Ils obtiennent ainsi de très faibles taux d’inégalités après la prise en compte des
impôts et des programmes de transferts. D’autres pays, comme la Belgique ou l’Allemagne,
qui enregistrent de fortes inégalités de revenu de marché, font aussi beaucoup de redistribution et obtiennent des résultats enviables. La situation américaine est le contre-exemple parfait. Les inégalités de revenu du marché sont fortes et la redistribution y est très faible ; ce qui
positionne les États-Unis parmi les pays les plus inégalitaires », ont conclu Josée Lamoureux
et Gilles L. Bourque.
Cette dixième note d’intervention de l’IRÉC s’intitule Les inégalités au Québec : si la tendance se maintient... Pour connaître les résultats des travaux de l’IRÉC, voir www.irec.net
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Pour informations : André Laplante, IRÉC, (514) 380-8916, poste 21 ou 514-258-4798 (Téléphone cellulaire)
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