Trop c’est trop, la CMSF et tous les autres syndicats représentatifs sont unanimes, cette loi ne peut être
présentée au parlement sans une nouvelle concertation pour déboucher sur une ré écriture du texte.
Pour quelles raisons ? Dans cette loi, apparaissent plusieurs items inadmissibles !
1- Service territoriale de santé au public : crée un lien individuel entre l’ARS et le médecin, il n’y a
plus de négociations via les syndicats. Le médecin est tout seul, face aux hordes administratives.
2- Obligation de s’installer dans les territoires de santé dénis par l’ARS d’où perte de la liberté
d’installation et de choix du médecin. Expliquez cela aux patients qui ne pourront plus aller se
faire soigner dans le territoire voisin et ils comprendront.
3- Généralisation et obligation de du tiers payant : Certes, il existe à la Réunion mais il n’est pas
obligatoire, comment se conventionner avec les mutuelles de métropoles estimées à environ 400...
4- Vaccination des femmes et du nouveau-né par les sages femmes et de tout patient par les phar-
maciens
5- Apparition des IDE cliniciennes : Vers quel suivi ? Y aura-t-il une formation spécique ? Quelles
seront les responsabilités de chacun ? On va vers le démembrement de la médecine.
6- Testing des médecins pour les refus de soins, autorisées ..
7- Pour les établissements privés : Avec la création du service public hospitalier ( SPH) (si votre
établissement le signe), vous êtes afliés au service public, sans contrat d’Accès aux Soins et
avec mise en place de la permanence de soins lié au service public, il y va de soi qu’il n y aura
ni repos compensatoires, ni le moindre avantage possible ...)
8- Spécialistes d’organes ? Ce mot devient étrange et disparait du projet de loi, on parle du mé-
decin traitant, de l’hôpital et le néant entre les deux, pourtant tous les jours, des médecins
spécialistes en médecine générale adressent ou demande un avis à un spécialiste de proximité !
9- Aucune augmentation tarifaire prévue avant 2018 : avec la multiplication des tâches administra-
tives et du nombre de motifs par consultation, le revenu du médecin ne cesse de baisser.
Alors que faire ???
Les médecins ont fait grève en 2002 et cela a porté ses fruits
avec la n de la permanence de soins obligatoire....
Fermez vos cabinets, prévenez vos patients, expliquez leur la perte du choix du médecin, la dispa-
rition des cliniques et ils comprendront. Organisez-vous, renouvelez à l’avance les ordonnances.
Si vous fermez, quid de la continuité des soins ? Nous sommes indispensables, le gouvernement
nous réquisitionnera et certains cabinets seront ouverts, mais cela prouvera bien que nous sommes
indispensables !