René-Gauducheau : grève sur fond de fusion Le centre de lutte

René-Gauducheau : grève sur fond de fusion
La fusion des centres de lutte contre le cancer
d'Angers et Saint-Herblain interroge les salariés en
grève jeudi.
Infirmières, aides soignantes, brancardiers ou
manipulateurs radio du centre René-Gauducheau étaient
partiellement en grève jeudi. Ce mouvement, commun aux
dix-huit établissements de lutte contre le cancer en
France, est intervenu le jour de la réunion de la
commission paritaire à Paris, où est actuellement discutée
la question des salaires, et plus précisément de leur
individualisation. « Cela conduit à diviser les équipes
assurant la prise en charge des patients. »
Mais les 607 salariés du centre René-Gauducheau, dont
80 % de femmes, ont d'autres motifs d'inquiétudes plus
locaux, liés au rapprochement récent de l'établissement de Saint-Herblain avec celui d'Angers. « On
nous l'a vendu comme une opportunité et René-Gauducheau est en effet le cinquième plus
grand centre de France, mais les conséquences sont pour nous », relève Isabelle Hallier, la
déléguée CGT.
Cette fusion s'est aussi traduite par une remise à plat de tous les accords locaux d'entreprise passés
au sein des deux unités. « Nous sommes très mobilisés sur ce sujet, cela concerne
l'organisation des RTT et des nuits, ainsi que le pool du service de remplacement qui avait été
mis en place », rappelle aussi Bernard Nicault, le représentant de Force ouvrière. Les salariés ont
deux ans pour présenter un nouveau projet avant janvier 2013.
Croissance de 12 %
Les salariés dénoncent enfin des conditions de travail de plus en plus tendues, alors que l'activité du
centre René-Gauducheau a connu une croissance de 12 % en 2010. « Sans augmentation de
personnel et pratiquement sans augmentation des salaires. Le service auprès des patients s'en
ressent nécessairement. »
Camille GUILLEMOIS.
Le centre de lutte contre le cancer René-
Gauducheau était partiellement
en grève jeudi.
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