Palpitations - Swiss Medical Forum

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Forum Med Suisse No 17 23 avril 2003
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Palpitations
Andreas Hoffmann
Introduction
Normalement, le cœur bat de manière
discrète et insensible!
Par palpitations, on entend toute forme de battement cardiaque ressentie désagréablement.
Les palpitations sont un symptôme rencontré
très fréquemment en pratique générale et cardiologique, et la plupart du temps elles sont
source de grande inquiétude pour le patient.
La notion de palpitations n’implique pourtant
encore aucunement la présence d’un éventuel
trouble du rythme. C’est d’abord l’anamnèse
précise qui permettra une première différentiation et de poser une indication correcte à d’éventuelles investigations ultérieures au moyen de
méthodes techniques.
Dans cet article, on traitera des plus importantes caractéristiques de l’anamnèse des
formes fréquentes de palpitations, dans le but
de faciliter la mise en œuvre rationnelle de méthodes d’examen approfondies, toujours dans le
but de parvenir rapidement à une appréciation
sûre du problème et de sa signification pronostique, ainsi qu’à la mise en œuvre, si nécessaire,
de mesures thérapeutiques adéquates et efficaces.
Description des symptômes
Des battements cardiaques incommodes peuvent se manifester sous forme d’une intensité
inhabituelle, d’une irrégularité ou d’une fréquence inadéquate. A l’issue de la description
spontanée du patient, il faut interroger celui-ci
spécifiquement par rapport à ces qualités.
Correspondance:
Pr Andreas Hoffmann
Kardiologie FMH
Lange Gasse 78
CH-4052 Basel
[email protected]
Intensité
Le cœur tape de manière désagréable ou
«cogne» dans la poitrine, mais avec une régularité normale et avec une fréquence normale ou
au maximum à peine accélérée. Ce type de palpitations est la plainte la plus fréquemment exprimée et correspond à une perception subjective troublée d’une action cardiaque en soi physiologique. En général, cette perception a lieu
surtout au repos, en particulier avant l’endormissement. Maintes fois, les patients parlent
certes d’abord d’un cœur qui s’emballe ou bat
la chamade, mais en faisant préciser les choses,
par exemple en battant la mesure avec un doigt,
on arrive au maximum à une fréquence légèrement augmentée (90–110/min). Objectivement,
il s’agit ici d’un rythme sinusal inaltéré. L’activité chronotrope et surtout bathmotrope peut
être élevée par stimulation adrénergique d’origine émotionnelle.
Irrégularité
Une irrégularité sporadique ou d’apparition
systématique (battement irrégulier tous les
deux, trois ou x-ième battements) correspond à
des extrasystoles (ES) isolées plus ou moins fréquentes. Ces extrasystoles peuvent survenir très
rarement ou dans des situations déterminées
(au repos, à l’effort, après un repas, etc.), ou être
présentes en permanence. La distinction entre
extrasystoles supraventriculaires et extrasystoles ventriculaires est anamnestiquement impossible. Une irrégularité complète dans la succession des battements (arythmie absolue ou
complète) parle en faveur d’une fibrillation auriculaire.
Fréquence
La vitesse de l’action cardiaque est souvent insuffisamment rapportée par le patient. Subjectivement, la fréquence est la plupart du temps
surestimée. Cette différence peut aussi être due
au fait que lors de tachy-arythmie, le pouls périphérique est affaibli ou déficitaire (tous les battements du cœur n’atteignent pas le poignet
sous forme d’onde de pulsation). Il est alors
utile, en plus du nombre de battements déclarés, de toujours procéder en plus à une imitation de l’action cardiaque par tambourinement
du doigt sur la table (si le patient ne parvient pas
à le faire spontanément, le médecin devrait luimême présenter divers exemples de fréquence
au choix du patient). Cela permet en général de
faire une distinction grossière entre fréquences
jusqu’à 100/min, aux alentours de 150/min, ou
vers 200/min.
Troubles du rythme cardiaque
En fait, quel trouble du rythme entraîne quelle
forme de palpitations? Palpitations n’a aucunement la même signification qu’arythmie [1].
Fondamentalement, il existe un rapport à peu
près inverse entre dangerosité et trouble subjectif! Tandis qu’en règle générale, à la plainte la
plus fréquente d’un cœur qui tape fort ne correspond aucune arythmie mais au contraire un
trouble de la perception d’une action cardiaque
normale; les tachycardies ventriculaires ou fibrillations ventriculaires ne se manifestent que
très rarement sous forme de palpitations, mais
se traduisent au contraire en syncope et arrêt
circulatoire immédiats.
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Tableau 1. Attribution des signes et symptômes
aux arythmies les plus fréquentes.
Arythmie
Symptôme
Fréquence cardiaque
Enchaînement des
battements
Aucune
coup, emballement
normale à légèrement
élevée
régulier
Extrasystoles
saccade, à coup
normale en général
irrégularité isolée,
éventuellement
systématique
Fibrillation
auriculaire
battements
désordonnés
normale à élevée
(90–160)
totalement irrégulier
Tachycardie
supraventriculaire
régulière
cœur qui s’emballe
avec début/fin
abrupts
élevée (140–180)
régulier
Tachycardie
ventriculaire
syncope
élevée (150–200)
régulier
Tableau 2. Symptômes, diagnostic de présomption
et examens de confirmation adéquats.
Symptôme
Suspicion
But
Cœur qui bat
fort/cogne
tachycardie
sinusale
exclure cardiopathie ECG, écho ou
radiographie labo: TSH
«Ratés»
extrasystoles
exclure cardiopathie, ECG durant l’accès
documentation
échographie
Le cœur s’emballe
tachycardie
supraventriculaire
provoquée
documentation
Palpitations avec
fibrillation auriculaire établir la preuve
sévères symptômes lors de WPW,
d’accompagnement tachycardie
ventriculaire
Première investigation
après examen clinique
ECG avec provocation
selon la fréquence:
Holter, loop-recorder
dito + éventuellement
loop-recorder
implantable
Sur la base des critères de l’anamnèse, on peut
déjà bien différencier les diverses formes d’action cardiaque en cause, de sorte qu’une investigation extensive ne s’avère pas nécessaire
dans tous les cas de palpitations (tableau 1).
Investigations (tableau 2)
Base
Avant de recourir aux examens techniques complémentaires, il faut absolument relever
quelques critères anamnestiques spécifiques. A
part la description exacte du type de palpitations, il s’agit de déterminer la durée et la fréquence des troubles, car ces déterminants influencent le choix de la documentation. Ici, la
question de base est: y a-t-il vraiment une
arythmie? Un ECG de repos est pratiqué dans
la plupart des cas, mais cet examen est pertinent précisément lorsque le trouble peut être
identifié en «flagrant délit». En cas de suspicion
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de tachycardie supraventriculaire paroxystique,
on recherchera sur l’ECG de repos des signes de
syndrome de pré-excitation (WPW). Par ailleurs,
l’ECG peut également servir à mettre en évidence ou exclure une éventuelle maladie cardiaque structurelle. Cette question fait toujours
partie de l’évaluation des palpitations: y a-t-il,
oui ou non, une cardiopathie structurelle? Pour
répondre à cette question, on a besoin, en plus
de l’anamnèse (âge, facteurs de risque, maladie
connue antérieurement, symptômes spécifiques
typiques tels qu’angine de poitrine), de l’examen
clinique (signes pathologiques à l’auscultation,
vice) et d’examens complémentaires. Comme
mentionné plus haut, un ECG anormal (cicatrice
d’infarctus, bloc de branche, trouble de la repolarisation) permet dans certains cas de conclure
à une maladie cardiaque. Selon la problématique, un ECG d’effort peut être utile pour démontrer la présence d’une cardiopathie coronarienne, en particulier si précisément les palpitations surviennent à l’effort. La radiographie du
thorax permet d’apprécier la grandeur et la
forme de la silhouette cardiaque, ainsi que les
vaisseaux intra-thoraciques. La problématique
est plus épineuse quand il s’agit d’exclure des
maladies plus rares telles que par exemple la
dysplasie ventriculaire droite arythmogène, le
syndrome de Brugada, le syndrome du QT long,
etc., qui vont de pair avec des arythmies significatives mais ne se manifestent que rarement
sous forme de palpitations, raison pour laquelle
nous n’entrerons pas plus avant dans cette problématique dans le cadre de cet article [5, 7].
Méthodes non invasives du spécialiste
Entre les mains du cardiologue, l’échocardiogramme est une excellente méthode non invasive pour l’appréciation de la structure et de la
fonction du cœur [2]. Cette méthode donne des
renseignements fiables et précis sur la grandeur
du cœur, l’épaisseur du myocarde, la contractilité régionale et globale (fonction de pompe),
ainsi que sur la structure et la fonction des
valves cardiaques.
Pour l’objectivation de troubles du rythme supposés, on dispose de diverses méthodes.
Cependant, avant de mettre en œuvre une méthode dispendieuse, il faut se souvenir que pour
des crises rares de longue durée (>30 min), la
méthode de documentation la plus simple
consiste toujours à pratiquer sur le vif un ECG
dans le lieu équipé le plus proche (munir le patient d’un papier de demande d’examen avec
l’indication).
L’enregistrement ambulatoire de l’ECG (enregistrement ECG de longue durée, appelé «Holter», du nom de son inventeur) permet un enregistrement ininterrompu de tous les battements
cardiaques sur 24 à 48 heures et une corrélation des symptômes avec d’éventuelles arythmies, pour autant que celles-ci surviennent pen-
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dant l’enregistrement [3]. Un ECG de Holter
n’est donc pas indiqué pour des palpitations qui
ne surviennent qu’à la fréquence d’une crise
tous les quatre mois. Des enregistrements d’une
durée supérieure à 10 jours sont possibles avec
les appareils dits «event-recorder» ou «loop-recorder». Ces appareils peuvent mettre en mémoire un grand nombre de courtes séquences
rythmiques de 30 à 120 secondes, avec déclenchement de l’enregistrement selon des critères
programmés (fréquence, anticipation) ou manuellement. Ces enregistreurs sont portés tout
le temps, mais peuvent être brièvement retirés
pendant les soins corporels.
Les event-recorder qui sont connectés ou posés
à la demande ne sont pertinents que pour les
épisodes de palpitations de longue durée (la
durée de la symptomatologie doit être assez
longue pour assurer la pose de l’appareil à
temps). De tels appareils peuvent être maintenus prêts à la mise en exploitation pendant des
mois.
Méthodes invasives
Le cathétérisme cardiaque et les tests électrophysiologiques permettent de provoquer de
nombreux troubles du rythme, d’étudier leur
apparition et de les caractériser de manière
exacte [3]. Ces procédés sont particulièrement
utiles lorsqu’on envisage un traitement curatif
comme dans les tachycardies paroxystiques supraventriculaires, le flutter auriculaire et parfois
dans certains cas de fibrillation auriculaire.
Dans les rares cas de symptomatologie peu
claire et importante tels que syncopes avec suspicion d’arythmie comme facteur déclenchant,
la documentation du trouble du rythme responsable peut parfois ne se faire qu’après des mois
de surveillance à l’aide d’un loop-recorder implantable ou par provocation lors de l’examen
électrophysiologique.
Traitement
La discussion approfondie du traitement des
arythmies dépasse le cadre de cet aperçu, de
sorte que nous renvoyons le lecteur à des contributions qui résument la question de manière
plus extensive [4–7]. A la base, on se souviendra qu’il ne s’agit pas de traiter un symptôme
ou une trouvaille à l’ECG, mais une éventuelle
maladie de base et sa manifestation.
On adopte comme règle que des extrasystoles
sans cardiopathie structurelle ne nécessitent
aucun traitement, car elles n’ont aucune ou au
plus qu’une importance pronostique très petite
[7]. Dans de rares cas, il est justifié d’instituer
un traitement symptomatique avec un bêtabloquant.
Pour les tachycardies supraventriculaires paroxystiques n’oublions pas, comme première
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mesure thérapeutique de la crise, la manœuvre
de stimulation vagale. Si celle-ci s’avère insuffisante, on peut essayer un traitement médicamenteux de la crise («pill in the pocket»). Une
prévention continue n’est nécessaire qu’en cas
d’épisodes arythmiques très fréquents et persistants. Dans de tels cas, on peut aujourd’hui envisager l’ablation par cathétérisme comme alternative au traitement médicamenteux au long
cours. L’ablation par cathétérisme est très efficace surtout en cas de faisceau accessoire (par
ex. WPW) [8].
En pratique, la fibrillation auriculaire intermittente représente peut-être le problème le plus
fréquent. En effet, ce trouble survient souvent
sans maladie de base surtout chez les jeunes et
pourtant ou plutôt justement dans ces cas, il peut
s’accompagner d’une symptomatologie extrêmement forte. Il faut considérer qu’ici l’angoisse
surcharge considérablement et aggrave les
symptômes cardiaques à proprement parler et
qu’une information correcte permet au patient
de beaucoup mieux gérer la symptomatologie
intermittente. Pour un accès d’une durée de
moins de 30 minutes avec une conversion spontanée, toute intervention médicamenteuse est
inutile, car l’entrée en action survient de toute
façon trop tard. Pour des durées de crise plus
longues, les bêtabloquants ou, en absence de
cardiopathie, un antiarythmique de classe IC
(flécaïnide ou propafénone) se sont révélés efficaces pour le traitement de la crise. L’électroconversion de la fibrillation auriculaire intermittente n’est pas indiquée du fait que la conversion
spontanée est la règle et qu’elle peut être attendue en l’espace de quelques heures à quelques
jours. Une prophylaxie médicamenteuse continue n’entre en ligne de compte que si les crises
sont très fréquentes (en moyenne: plus d’une
crise par semaine). Une ablation par cathétérisme pour cette arythmie est encore en cours
de développement et ne devrait entrer en considération que dans des cas particuliers; mais le
développement de cette technique fait de rapides progrès. Dans le but de diminuer le risque
d’ictus, l’indication à une anticoagulation par
dérivés coumariniques est donnée en fonction
de l’âge, de la maladie de base et d’autres facteurs de risque [9–11]. Etant donné que la fibrillation auriculaire intermittente survient aussi
fréquemment de manière asymptomatique, il
est de règle d’instituer une anticoagulation sans
délai, pour autant que l’indication existe. Dans
le même ordre d’idée, un enregistrement ECG
de 24 heures sans événement de fibrillation auriculaire est un mauvais argument pour l’arrêt
de l’anticoagulation. Avec une cible INR de
2–2,5, les avantages de la prophylaxie embolique l’emportent de loin sur le risque d’hémorragie légèrement augmenté, même à un âge
avancé. A l’avenir, l’autocontrôle de l’INR
par les patients contribuera à une nouvelle di-
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Quintessence
Par palpitations, on entend tout battement de cœur perçu désagréablement.
Le terme palpitation n’a pas une signification identique à celle de trouble
du rythme et à l’inverse, tout trouble du rythme ne cause pas forcément
de palpitations. Les battements du cœur dans une succession normale,
en règle générale à peine perçus, peuvent cependant être subjectivement
ressentis comme dérangeants, même si aucune modification notable n’est
présente.
A l’inverse, des arythmies potentiellement mortelles peuvent rester
asymptomatiques jusqu’à la fin. Entre ces deux importants et fréquents
extrêmes, il y a le large champ des extrasystoles et des tachycardies pour
lesquelles un traitement spécifique est certes parfois possible, mais dont la
documentation peut être d’autant plus difficile que leur survenue peut être
rare et leur durée réduite. Il est donc d’autant plus important de s’attacher
d’abord à délimiter par l’anamnèse le problème de manière précise, puis
de mettre en œuvre l’examen complémentaire approprié, par exemple un
enregistrement ECG de longue durée.
Les extrasystoles et les tachycardies régulières n’ont aucune signification
pronostique lorsqu’on peut exclure une anomalie structurelle du cœur, ce
qui est largement possible avec des méthodes non invasives.
En pratique, la forme la plus fréquente de palpitations en relation avec une
arythmie est la fibrillation auriculaire. Chez les personnes d’un âge avancé
ou en présence d’autres facteurs de risque, un traitement anticoagulant est
ici d’autant plus indiqué pour la prévention de l’accident embolique que ce
trouble du rythme ne peut que rarement être entièrement supprimé et que
très souvent sa survenue peut aussi être asymptomatique.
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minution des complications de l’anticoagulation
[12].
Les troubles du rythme ventriculaire complexes
sont fréquemment asymptomatiques et leur
traitement doit intervenir dans le cadre d’une
cardiopathie de base la plupart du temps présente (coronaropathie, insuffisance cardiaque).
Comme règle de base, on s’abstiendra d’utiliser
les antiarythmiques de classe I et on recourra
en premier lieu aux bêtabloquants et à l’amiodarone [13]. En présence de tachycardie ventriculaire avérée et de fonction d’éjection ventriculaire gauche sévèrement diminuée, il faut discuter l’implantation d’un pacemaker-défibrillateur, pour autant que cette mesure cadre avec le
pronostic [14, 15].
Pronostic
La plupart des troubles du rythme qui se manifestent sous forme de palpitations sont bénins et
ne correspondent pas à une cardiopathie structurelle. Les arythmies de pronostic lourd ne se
signalent en général pas par des palpitations (!),
exception faite de la fibrillation auriculaire qui,
selon les cas, prédispose à l’ictus, surtout chez
les personnes âgées.
Dans chaque cas, il est important de procéder à
une anamnèse la plus exacte possible, à un examen physique soigneux, et d’exclure une cardiopathie structurelle, ce qui est la plupart du
temps possible grâce à des méthodes d’examen
non invasives.
Références
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