ETUDE DES ANOMALIES ELECTROCARDIOGRAPHIQUES AU COURS DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE : A PROPOS DE 347 PATIENTS. belkahla A, hammayel ,S Bouhlel I, Slim F, Gherairi, A Trimeche B, Bouraoui H, sallemi M, brichni S belkhir w, Ben Romdhane Meriem, Mahdhaoui Abdallah, Ernez Samia, Gouider Jeridi Service de cardiologie Hôpital Farhat Hached Sousse Tunisie I- INTRODUCTION: L’électrocardiogramme(ECG) constitue un moyen incontournable dans l’évaluation initiale des patients porteurs d’insuffisance cardiaque congestive ainsi que dans le suivi de ces patients. Le but de ce travail est de décrire les différentes anomalies éléctrocardiographiques rencontrées chez des patients suivis pour insuffisance cardiaque. II- MATHERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective des principales anomalies éléctrocardiographiques portant sur 347 patients (215 hommes soit 62% et 132 femmes soit 38%) atteints d’insuffisance cardiaque congestive, ayant été hospitalisés au service de cardiologie de l’EPS Farhat Hached de Sousse entre l’année 2007 et 2008. III- RESULTATS : L’âge moyen était de 65ans (±12ans avec des extrêmes allant de 18 à 96 ans). Les principaux facteurs de risque cardiovasculaire retenus étaient : le tabac (48,8%) l’hypertension artérielle (45%), le diabète (34%) et la dyslipidémie (14,4%) des cas. L’étiologie de l’IC était par ordre de fréquence : la cardiopathie ischémique (24,8%), la cardiopathie hypertensive (23,1%), la CMD (13%), la maladie valvulaire (6,9%) et enfin la CMH ( 1,4%). Les principales anomalies électriques observées étaient : l’arythmie complète par fibrillation auriculaire dans 25,1%, l’onde Q de nécrose a été observée chez 25,6% des patients, les troubles conductifs ont été dominés par le bloc de branche gauche (29,1%), les signes d’hypertrophies cavitaires ont été notées surtout du coté gauche : une hypertrophie ventriculaire gauche a été observée dans 16,4% des cas, alors que l’hypertrophie auriculaire gauche a été observée dans 5,8% des cas. Les troubles de rythme enregistrés étaient dominés par l’arythmie complète par fibrillation auriculaire (25,1%) suivie de troubles de rythme ventriculaire (13,8%). 10% HOMMES HTA 2% FEMMES 33% 19% Cardiopathie Ischémique CMD 62,00% 36% Maladie Valvulaire 38,00% CMH HOMMES FEMMES Etiologies de l’insuffisance cardiaque Répartition des patients en fonction du sexe 8% AC/FA 5% 23% 27% 24% 13% ONDE Q DE NECROSE Réhospital isation; 28,70% TROUBLES DE RYTHME VENTRICULAIRES Aucune Réhospital isation; 72,30% BBG Facteurs de décompensation cardiaques retenus Taux de ré hospitalisation au cours de l’année Absence de complications IC grave nécessitant une VA Trouble de Rythme grave Décès intraHospitalier 1% 7% 2% 90% Synthèse des principaux évènement intraHospitaliers IV-DISCUSSION: Malgré les progrès importants de la thérapeutique, l’insuffisance cardiaque reste une affection grave grevée d’une lourde mortalité. Le jugement clinique reste primordial mais il est important de disposer d’un certain nombre de marqueurs objectifs et de pouvoir s’appuyer sur différents paramètres de sévérité. Ceci est particulièrement vrai pour les patients atteints d’une cardiopathie sévère qui semblent bien stabilisés sous traitement médical. Un ECG normal doit faire revoir le diagnostic d’insuffisance cardiaque chronique. Les modifications ECG sont fréquentes chez les patients avec insuffisance cardiaque. Les signes ECG de surcharge auriculaire gauche ou d’hypertrophie ventriculaire gauche peuvent être associés avec une dysfonction systolique ou diastolique isolée. Dans les cardiopathies évoluées, le bloc de branche gauche est fréquent. L’ECG permet parfois d’orienter vers une étiologie (onde Q de nécrose ou trouble du rythme par exemple). L’ECG est essentiel pour déceler une fibrillation auriculaire ou un flutter, parfois une arythmie ventriculaire, facteurs favorisant l’insuffisance cardiaque. V-Conclusion : Les modifications éléctrocardiographiques sont fréquentes chez les patients avec IC chronique et un ECG normal doit faire revoir le diagnostic.