LE MEXIQUE aujourd’hui Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 44, mars 2004 éditorial La Pyramide du Soleil à Teotihuacan. Durant cette période que vit actuellement le pays, où se conjuguent analyse critique du passé et volonté de consolider les fondements institutionnels de l'activité politique, le décès, survenu le mois dernier, de José López Portillo y Pacheco, homme qui a occupé la plus haute fonction de la République durant une période cruciale de son Histoire récente, ne pouvait passer inaperçu. Décrire de manière équilibrée la contribution de l'ancien président López Portillo à la vie publique du Mexique n'est pas chose aisée. Son mandat a pris fin en pleine crise économique et politique, compte tenu de la perte de confiance que provoquèrent les ultimes décisions de son gouvernement. Ceci fut la principale cause des désaccords quant à sa gestion. Il nous faudra attendre, peut-être, que le temps et le recul nous permettent de lire avec une plus grande clarté que celle qui nous permet aujourd'hui, deux décennies après la fin de son mandat, de contempler ce qui pourrait être décrit comme une œuvre en clair-obscur (cf. p. 2). Le Mexique actuel est à la fois le fruit de la continuité et du changement dans les pratiques datant de cette période. On peut parler de continuité, par exemple, si l'on observe les efforts successifs réalisés par la société mexicaine dans le but de réformer ses institutions politiques et son cadre électoral. De grandes avancées ont été faites dans cette voie, comme le démontre le travail réalisé par des entités fédérales à caractère public et autonome telles que l'Institut fédéral électoral (IFE) et le Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la Fédération. Cependant, conformément à ce qu'affirme le propre président de l'IFE, il reste encore de nombreuses tâches à accomplir afin d'assurer une utilisation optimale des fonds publics dans ce domaine, et de renforcer la confiance des citoyens dans l'activité politique, éléments qui forment les ingrédients essentiels de toute véritable démocratie (cf. p. 4) Le changement le plus notable tient dans l'attitude du Mexique face au monde. Tant en matière de politique extérieure, que dans la sphère économique, la République mexicaine est aujourd'hui une nation plus ouverte au dialogue et aux échanges avec l'extérieur. Le Programme de coopération entre le Mexique et l'Union européenne en matière de droits de l'homme, qui vient d'entrer en vigueur, en est un exemple notable. Celui-ci confirme la volonté de s'appuyer sur les organismes multilatéraux afin de promouvoir le respect total des droits de l'homme au Mexique (cf. p. 6). Dans le domaine économique, le pays a abandonné les stratégies protectionnistes d'autrefois et la prédominance de l'Etat dans les activités productives, afin de devenir une des économies les plus ouvertes sur le monde, et dont l'orientation dans le respect des exigences du marché dans le cadre de la mondialisation l'oblige à renforcer sa compétitivité. Les chiffres relatifs à l'exercice 2003 de la balance des paiements du Mexique confirment les liens étroits de son économie avec l'extérieur, tant en matière d'investissements directs étrangers, que de commerce extérieur (cf. p. 8). La continuité et le changement sont au Mexique, comme dans n'importe quelle autre société, deux facettes indivisibles du processus que nous nommons Histoire. Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller ; rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et communication) ; Gonzalo Canseco Gomez (économie) ; Carolina Becerril (éducation) ; Alejandra García Williams (juridique) ; Rosa Peña Perez Rea (tourisme) ; Mauricio Torres Córdova (politique internationale) ; Leticia Clouthier (culture) ; Dina Carvalho (rédactrice) ; Patricia Deleau (traductions) ; e-mail : [email protected] sommaire politique intérieure - Disparition : José López Portillo y Pacheco - L’IFE propose de renforcer la démocratie p. 2 p. 4 politique étrangère - Rencontre entre les présidents Fox et Bush p. 5 - Mise en place d’un programme de coopération sur les droits de l’homme p. 6 économie - La balance des paiements en 2003 : un bilan positif p. 8 - BBVA renforce sa présence au Mexique p. 9 - Le Mexique relance le programme Mundo Maya p. 10 - Zoom sur… l’Etat de Sinaloa p. 11 bilatéral - Le Mexique au Salon Mondial du Tourisme p. 12 - Un nouveau président du Comité Mexique - France du MEDEF p. 13 culture - Coyolxhauqui : 26 ans après sa découverte - La lecture au cœur du métro de Mexico p. 14 p. 15 carnet de route - Los Mochis-Topolobampo, une personnalité à part p. 16 José Bernabé Campechano, Florero. Politique intérieure 2 Disparition : José López Portillo y Pacheco José López Portillo y Pacheco, pré- sident du Mexique de 1976 à 1982, est décédé le 17 février dernier, à Mexico, à l'âge de 83 ans. Licencié en Droit de l’Université Nationale Autonome du Mexique, José López Portillo se consacra à l'enseignement, au métier d'avocat, à la littérature, avant d'intégrer le service public en 1959. Il fut en charge, au sein de l'Administration Fédérale, entre autres, des postes de conseiller juridique de la Présidence de la République, de président de la Commission Fédérale d'Electricité, et de ministre des Finances, durant le mandat de Luis Echeverría, avec lequel il était ami d'enfance. En 1975, il fut proposé comme candidat du PRI à la Présidence de la République, avant de connaître le triomphe à l'issue un processus électoral qui confirmait l'épuisement d'un système politique mexicain au sommet duquel accédait López Portillo : aucun des autres partis enregistrés ne lui avait en effet opposé de concurrent. Des années après avoir achevé son mandat présidentiel, José López Portillo aimait à dire qu'il fut le dernier président de la Révolution. On pourrait aussi affirmer qu'il fut le premier de l'ère de la Technocratie. Son mandat a en tout cas mis en relief quelques-unes des failles intrinsèques du présidentialisme mexicain, avec son cortège d'arbitraire et d'abus de pouvoir. Cette gestion a notamment démontré contrario sensu l'importance de mettre en place des mécanismes efficaces de contrôle établissant une limite à l'exercice du pouvoir, un système où "le pouvoir arrête le pouvoir", selon la formule lucide de Montesquieu. De sa gestion comme président, il faudrait relever trois axes : la politique interne, la politique extérieure, et la gestion économique. En matière de politique stricto sensu, la reforme politique fut la plus significative. Elle était une étape du long processus de transformation du cadre électoral mexicain qui permit d'établir graduellement des conditions d'équité dans le système politique du pays. La Loi sur les organisations politiques et les processus électoraux, promulguée en 1977, ne constitua nullement le début de ce processus, ni ne fut son apogée, mais elle représenta un pas important dans le sens du développement de formes de concurrences électorales plus justes. Cette réforme établit, entre autres mesures, un système mixte de majorité relative et de représentation proportionnelle au sein de la Chambre des Députés, assurant par la même, l'accès des partis d'opposition au Congrès. La politique étrangère fut, en outre, un champ d'intense activité, en lien avec le statut de puissance moyenne du pays, acquis en vertu de son expansion économique et de sa nouvelle richesse en pétrole. Il est à signaler la participation du Mexique, en tant que membre non permanent, au Conseil de sécurité des Nations unies en 1980 et 1981, ainsi que les travaux qui menèrent à l'incorporation au sein des eaux territoriales du Mexique de 2 715 012 miles carrées nautiques de la Zone Exclusive, et l'organisation du Sommet Nord - Sud de Cancún, au cours duquel, les chefs d'Etat et de gouvernement de 22 pays ont souligné leur volonté de contribuer à la résolution des défaillances et injustices de l'ordre économique mondial. Les relations bilatérales entre le Mexique et la France ont connu un nouvel élan durant cette période. En réciprocité à la visite d'Etat effectuée au Mexique par le président Giscard d'Estaing, le président López Portillo effectua une visite d'Etat en France en 1980. En 1981, un Accord de Coopération Economique fut 1979 signé, ainsi qu'une conven- tion de fourniture de pétrole entre PEMEX et la Compagnie Française du Pétrole (CFP). La déclaration francomexicaine, du 28 Août 1981, sur le Salvador, a confirmé la convergence des points de vue des deux pays sur la résolution des conflits frappant l'Amérique centrale. Par cette déclaration commune, les deux Etats reconnaissaient le statut de forces politiques représentatives au Front Farabundo Marti de Libération Nationale (FMLN) et au Front Démocratique Révolutionnaire et ainsi leur droit à participer aux négociations en vue Octobre 1981 d'une solution politique au conflit salvadorien. En octobre 1981, dans le cadre du Congrès de Cancún, le président François Mitterrand effectua une visite d'Etat au Mexique. La gestion économique présente un bilan plus mitigé. La découverte de Politique intérieure 3 nouveaux gisements et l'augmentation des nouvelles réserves prouvées de pétrole qui en découla furent la base d'une stratégie de développement économique de type volontariste. Avec la richesse pétrolière comme garantie, et face à l'abondance des crédits étrangers, le gouvernement mexicain a contracté une série de prêts, qui multiplièrent par quatre la dette externe du pays. Ceci contribua au développement d'une infrastructure productive et favorisa la croissance du PIB selon un taux annuel de 9%. Cependant, lorsque le prix international du pétrole diminua, et que les taux d'intérêt augmentèrent, en 1981, débuta alors une sévère crise économique : la monnaie subit une forte dévaluation, provocant une importante fuite des capitaux et les réserves internationales arrivèrent pratiquement à épuisement. Le gouvernement se vit forcé de déclarer un moratoire sur les échéances, et dans un dernier acte de revendication, décréta la nationalisation du système bancaire. James Arthur Balfour, politicien conservateur britannique du début du XXe siècle a affirmé qu'une "biographie doit être écrite par un ennemi subtil". La contribution de José López Portillo à la vie politique mexicaine ne mérita pas ce traitement. Il ne fut que l'objet d’un panégyrique – ses mémoires publiées en 1988, et intitulées Mis Tiempos, où se mêlent un esprit agile et une prose claire avec une notable absence d’autocritique – ainsi que d'un nombre incalculable de pamphlets écrits par ses détracteurs, dans lesquels on est bien loin de la subtilité chère à Balfour. Le temps décidera si cette figure importante de la politique mexicaine récente, dont les réussites et les erreurs, à l'égal de celles de tous les gouvernants, a exercé une influence décisive dans la société, mérite une analyse plus approfondie aidant à mettre en valeur les traits de ce clair-obscur que fut son gouvernement. • Politique intérieure 4 en bref Progrès en matière de droits de l’homme Le 19 février dernier, Miguel Nazar Haro, ancien titulaire de la Direction fédérale pour la Sécurité, a été arrêté dans la ville de Mexico. Il est accusé d’avoir participé à la disparition forcée en 1975 de Jesús Piedra Ibarra, membre présumé d’une organisation de guérilla de gauche. Il s’agit-là de la première arrestation menée par le procureur spécial nommé par le président du Mexique, Vicente Fox Quesada, en novembre 2001 afin d’enquêter et de juger les violations des droits de l’homme commises sous les gouvernements précédents. Les travaux d’investigation réalisés par le bureau de ce procureur ont débuté en 2001, à la suite d’une recommandation de la Commission nationale des droits de l’homme du Mexique. Ceux-ci ont débouché sur une enquête préalable à son encontre. L’ordre d’arrestation a été émis par un juge du district en matière pénale, siégeant à Monterrey. Gómez Morín, au Panthéon des Hommes Illustres Les restes du fondateur et guide idéologique du Parti d’action nationale (PAN), Manuel Gómez Morín, ont été transportés au panthéon des Hommes Illustres lors d’une cérémonie qualifiée par le président Vicente Fox de « pleine justice historique de l’Etat mexicain ». Ce geste est une reconnaissance du parcours du fondateur du PAN et créateur d’institutions telles que la Banque du Mexique et l’Institut mexicain de la sécurité sociale. Le ministère de l’Intérieur a récemment émis le décret par lequel sont également considérés comme personnages illustres le leader de gauche Heberto Castillo Martínez et le politologue Jesús Reyes Heroles. L’IFE propose de renforcer la démocratie Dans le cadre de sa participation au séminaire La Réforme politique au Mexique, organisé en février dernier par l’Institut de Recherches juridiques de l’Université Nationale Autonome du Mexique, le président de l’Institut fédéral électoral (IFE), Luis Carlos Ugalde, a exhorté le Congrès mexicain à promouvoir une réforme intégrale du système électoral visant à renforcer davantage la démocratie et la vie politique dans le pays. Au cours de son intervention, le dirigeant de l’IFE – organisme autonome de l’État mexicain responsable de l’organisation des élections fédérales – a fait référence à ce qu’il a appelé ‘’deux signaux d’alerte’’ que présente la démocratie mexicaine dans la conjoncture actuelle. En premier lieu, l’importance croissante des ressources économiques dans la politique du pays ; et en deuxième lieu, une apparente croissance de la méfiance des citoyens à l’égard des partis politiques. Conformément au cadre légal en vigueur, l’État mexicain constitue la principale source de financement des partis. Ceci a indirectement contribué à accroître le coût des campagnes électorales et n’a pas empêché les partis d’avoir recours à des sources complémentaires de financement, ce qui, selon le président de l’IFE, peut donner lieu à des abus. Quant au second risque, Luis Carlos Ugalde a signalé que les résultats des dernières élections, aussi bien fédérales qu’étatiques, ont révélé une hausse de l’abstentionnisme, ce qui reflète, à la fois, une méfiance croissante des citoyens à l’égard des partis politiques. Face aux défis auxquels doit faire face le système électoral mexicain, le président de l’IFE a proposé au Congrès d’engager une réforme électorale intégrale qui comprenne, entre autres éléments, la baisse du coût des campagnes électorales par le biais d’une réorganisation du schéma de financement actuellement en vigueur, un contrôle plus efficace de l’utilisation des ressources dont disposent les partis, dans le but d’enrayer la corruption, ainsi qu’une plus grande transparence dans la gestion des fonds et un accès plus large à l’information afin de renforcer la reddition des comptes et de rétablir la confiance des citoyens. Luis Carlos Ugalde a par ailleurs indiqué que si le Congrès accepte ces propositions, la démocratie mexicaine s’en trouvera renforcée puisque cela permettra d’instaurer progressivement un meilleur système de reddition des comptes pour tous les acteurs politiques par l’intermédiaire de normes qui consolideront les mécanismes de contrôle de l’État et garantiront un comportement sain des partis politiques et ce en vue d’éradiquer le gaspillage et la corruption de la sphère publique. • Politique étrangère 5 Rencontre entre les présidents Fox et Bush Le président Vicente Fox Quesada et son homologue américain, George W. Bush, se sont réunis pour la onzième fois les 5 et 6 mars derniers à Crawford, Texas, pour examiner plusieurs aspects de l’agenda bilatéral. Le président Fox est arrivé le vendredi 5 mars à l’aéroport « Texas State Technical College », situé à Waco, Texas, où un hélicoptère l’attendait pour l’emmener au ranch Crawford. En compagnie de son épouse, ils ont logé à la « maison d’hôtes » de la résidence du président Bush où ils ont dîné. A la rencontre ont participé la délégation du président Fox ainsi que des membres de l’administration américaine dont le secrétaire d’Etat, Colin Powel ; la conseillère pour la Sécurité nationale, Condolezza Rice ; le chef de cabinet de la Maison Blanche, Andrew H. Card Jr. et l’ambassadeur des EtatsUnis au Mexique, Antonio Garza. A la fin de la réunion, les présidents du Mexique et des Etats-Unis ont donné une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fait part de la convergence de vue des deux pays sur les thèmes relatifs à la migration, à la coopération énergétique et au trafic de drogue. Au cours de l’entretien, le président américain a évoqué un projet selon lequel les Etats-Unis ne soumettraient pas les Mexicains en visite pour moins de 72 heures dans ce pays à des examens biométriques. Cette mesure pourrait profiter à des dizaines de milliers de personnes qui utilisent quotidiennement ce type de visas, lequel leur permet de séjourner sur le territoire américain au maximum 72 heures et de se rendre à la zone frontalière, à condition de ne pas Rencontres Fox-Bush ◗ Février 2001 : Ranch San Cristóbal, Guanajuato, Mexique ◗ Avril 2001 : Sommet des Amériques, Québec, Canada ◗ Mai 2001 : Washington ◗ Septembre 2001 : Washington ◗ Octobre 2001 : Washington ◗ Mars 2002 : Sommet des Amériques, Monterrey, Mexique ◗ Octobre 2002 : XIIe réunion de l’APEC, Los Cabos, Basse Californie, Mexique ◗ Juin 2003 : Réunion du G8, Evian, France ◗ Octobre 2003 : XIIIe réunion de l’APEC, Bangkok, Thaïlande ◗ Janvier 2004 : Sommet des Amériques, Monterrey, Mexique s’éloigner de plus de 40 kilomètres au Texas, en Californie et au NouveauMexique et de 120 en Arizona. Quant au président mexicain, il a été clair en annonçant que « la photographie et les empreintes ne sont plus nécessaires pour ce séjour limité temporellement à trois jours » et a déclaré « être satisfait de cette nouvelle, qui a été confirmée et qui prend effet à compter d’aujourd’hui ». Cette réunion de travail est née d’une invitation lancée par le chef de l’Etat américain à son homologue mexicain lors du Sommet extraordinaire des Amériques, qui s’est tenu au mois de janvier dernier à Monterrey. • Politique étrangère 6 Le président Fox félicite José Luis Rodríguez Zapatero et Vladimir Poutine Le président Vicente Fox a féli- cité par voie téléphonique José Luis Rodríguez Zapatero et Vladimir Poutine à l’occasion de leurs respectives victoires électorales en Espagne et en Russie. Le 16 mars dernier, le chef de l’Etat s’est entretenu téléphoniquement avec le président élu du gouvernement espagnol. Au cours de leur conversation, les deux dirigeants ont discuté des forts liens historiques qui unissent les deux pays et ont souligné l’excellent état de leurs relations bilatérales. Le président Vicente Fox a invité José Luis Rodríguez Zapatero à participer au Troisième Sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes, qui se tiendra les 28 et 29 mai prochains à Guadalajara, Jalisco, lequel a accepté l’invitation. José Luis Rodriguez Zapatero Les présidents du Mexique et de la Russie au sommet d’Evian en 2003. Quant à José Luis Rodríguez Zapatero, il a rappelé au président Vicente Fox que le Mexique bénéficie d’une place privilégiée pour l’Espagne parmi les pays ibéroaméricains. Ce même jour, le chef de l’Etat mexicain a dialogué avec le président de la Fédération russe, Vladimir Poutine, à qui il a également exprimé ses félicitations pour sa réélection. Les deux dirigeants en ont profité pour analyser la situation du marché mondial du pétrole, vu que les deux pays en sont d’importants producteurs et exportateurs. Le président Fox a convié son homologue russe à réaliser une visite au Mexique au cours de cette année, à une date qui sera déterminée ultérieurement par voie diplomatique.• Mise en place d’un programme de coopération sur les droits de l’homme Le mois dernier, la Commission euro- péenne et le gouvernement du Mexique ont mis en place un programme de coopération sur les droits de l’homme. Présidée par Luis Ernesto Derbez, ministre mexicain des Affaires étrangères, la cérémonie de présentation s’est déroulée en présence de Germano Estraneiro, chargé d’Affaires du bureau de la Commission européenne au Mexique. Ont participé en tant que témoins d’honneur l’ambassadeur d’Irlande au Mexique et actuel président de l’Union européenne, Art Agnew, ainsi que le secrétaire d’Etat aux Affaires juridiques et aux droits de l’homme du ministère de l’Intérieur, Daniel Cabeza de Vaca. Y assistaient également les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne, des hauts fonctionnaires de l’administration publique fédérale et des législateurs. Au cours de son intervention, le chef de la diplomatie mexicaine a souligné l’importance que le Mexique donne à la coopération internationale en vue de compléter les efforts nationaux permettant de renforcer la légitimité des droits de l’homme. Il a en outre mis l’accent sur le caractère nouveau du Programme, qui prévoit de faire collaborer ensemble autorités et société civile dans le développement de stratégies dans ce domaine. Le Programme a été conçu à la suite d’une visite d’experts de la Commis- sion européenne au Mexique en mars 2002, dans le cadre de l’Initiative européenne pour la démocratie et les droits de l’homme. Ses principaux objectifs consistent à contribuer à la définition d’actions et de politiques concrètes pour l’incorporation de normes et de standards internationaux de droits de l’homme au Politique étrangère Mexique ; à renforcer le dialogue entre les organismes responsables du gouvernement fédéral et les organisations de la société civile, dans le cadre notamment du mécanisme établi par la Commission de politique gouvernementale en matière de droits de l’homme. Pour ce faire, plusieurs aspects relatifs aux droits de l’homme seront analysés lors de séminaires et d’ateliers, y compris les droits civils et politiques ; les droits économiques, sociaux et culturels ; l’éducation dans le domaine des droits de l’homme ; les droits des peuples indigènes ; l’attention accordée aux groupes vulnérables et les droits des enfants et des migrants, conformément à l’élaboration de politiques publiques fondées sur les normes et les standards en la matière. De la même façon, sera encouragé l’échange d’information et d’expérience sur ces thèmes. Les activités se dérouleront sur une période de trois ans et débuteront durant le premier trimestre 2004. Celles-ci chercheront à réunir le plus de participation possible de la part des autorités, qu’elles soient fédérales ou locales, des commissions étatiques pour les droits de l’homme et des organisations de la société civile, de façon à ce que soit assuré un dialogue ouvert et vaste permettant l’instauration de politiques et de stratégies d’instrumentation basées sur la problématique existante. En souscrivant ce Programme, le Mexique et ses partenaires européens ouvrent une nouvelle voie de coopération dans le domaine des droits de l’homme qui contribuera à faire avancer les idées lancées en la matière par le président Vicente Fox au début de son mandat. Le Programme de coopération a été remis en janvier 2003 aux autorités de la Commission européenne et approuvé au mois de juillet. Il est entré en vigueur le 30 décembre 2003, après avoir été signé par les deux parties. • 7 Condoléances et solidarité du président Vicente Fox avec le peuple espagnol A quelques heures de la terrible tra- gédie qui a frappé l’Espagne le 11 mars, le président de la République du Mexique, Vicente Fox Quesada, a appelé son homologue espagnol, José María Aznar, pour lui exprimer ses condoléances et sa solidarité. Lors de la conversation, le chef de l’Etat mexicain a fait part de sa consternation face à ce drame survenu en Espagne. Il a rappelé qu’au nom de l’amitié qui lie le peuple espagnol au peuple mexicain, celui-ci fait sienne la douleur que vit à l’heure actuelle l’Espagne. Au cours de l’après-midi, le président Vicente Fox, accompagné de son épouse, Marta Sahagún de Fox, s’est rendu à la résidence de l’ambassadeur d’Espagne au Mexique, Cristina Barrios, afin de signer le livre de condoléances sur lequel il a noté le message suivant : « A tous les Espagnols, je fais parvenir au nom du peuple mexicain notre plus profonde solidarité. Nous partageons votre tristesse et votre indignation. Nous sommes de tout cœur avec vous, et nous vous accompagnons dans votre décision implacable et déterminée de n’abriter en aucun cas les terroristes et d’intensifier les actions pour les combattre et les condamner ». En guise de recueillement, un rassemblement a réuni près de 800 personnes le vendredi 12 mars sur la Place de las Cibeles à Mexico. Les manifestants ont observé deux minutes de silence. En tête du cortège figurait le ministre des Affaires étrangères du Mexique, Luis Ernesto Derbez. Y ont également participé les dirigeants nationaux des partis politiques du PAN et du PRD, Luis Felipe Bravo Mena et Leonel Godoy ; plusieurs sénateurs ; l’ancien maire de Mexico, Cuauhtémoc Cárdenas Solorzano ; l’ancien chef de la diplomatie mexicaine, José Angel Gurría ; le représentant du Mexique auprès de l’Union européenne, Porfirio Muñoz Ledo ainsi que l’ambassadeur Cristina Barrios. • Le Mexique et les Etats-Unis garantissent le rapatriement sans risque des migrants Le ministre de l’Intérieur Santiago Creel et son homologue américain Tom Ridge ont signé le mémorandum d’entente sur le rapatriement sans risque, ordonné, digne et humain des citoyens mexicains, dont le but est de faire en sorte que le processus de rapatriement soit davantage organisé et respectueux des droits de l’homme. Les deux ministres ont expliqué qu’il s’agit d’un programme qui sera appliqué aux Mexicains arrêtés lors de leur tentative de passer la frontière commune de façon clandestine. économie 8 La balance des paiements en 2003 : un bilan positif La publication, le 25 février, des chiffres de la balance des paiements à la fin de 2003, montre un résultat mitigé de l'évolution et des perspectives de l'économie mexicaine dans la conjoncture actuelle. Les résultats de la balance des paiements en 2003 montrent d'un côté un déficit de la balance des transaction courantes de 9 milliards 150 millions de dollars, ce qui équivaut à 1,5% du PIB, et de l'autre un excédent de 17 milliards 528 millions de dollars dans le compte financier. Concernant le montant du déficit de la balance des transactions courantes, il est à signaler que ce dernier s’est avéré inférieur à celui des deux précédentes années, et qu'il a été financé grâce à des ressources à long terme, ce qui explique qu'il n'a pas d'effet négatif immédiat sur l'économie dans son ensemble. Il est également important de signaler que ce déficit est le résultat tant d'un dynamisme commercial minime – fruit de la faiblesse de la demande externe – que d'un niveau plus important des transferts dus aux envois familiaux. Le compte financier, quant à lui, affiche un solde positif résultant principalement de l'entrée de capital provenant des investissements directs étrangers, et de l'endettement extérieur du secteur privé non bancaire. Selon les informations de la Banque centrale du Mexique, l'économie mexicaine a reçu en 2003 un flux d'investissements directs étrangers s'élevant à 10 milliards 731 millions de dollars, un chiffre qui, même s'il reste élevé, se trouve en-deçà de la moyenne annuelle enregistrée au cours de la dernière décennie. Toutefois, pour la deuxième année consécutive, le Mexique a été le principal récepteur d’IDE en Amérique latine Compte tenu du différentiel existant entre le déficit de la balance des transactions courantes et le compte financier, il résulte que, durant l'année passée, la Banque du Mexique a bénéficié d'une accumulation nette de réserves de l'ordre de 9 milliards 451 millions de dollars, prenant en compte les ajustements dus aux erreurs et omissions, ce qui contribue à expliquer le niveau record des réserves dont dispose la Banque Centrale qui, au 31 décembre 2003, atteignaient la somme de 57 milliards 435 millions de dollars. Ainsi, il est évident que les transferts financiers ont conforté leur place de seconde source de revenus provenant de l'extérieur, derrière les exportations pétrolières. En 2003, les revenus financiers découlant des transferts familiaux ont atteint 13 milliards 266 millions de dollars, ce qui représente un accroissement annuel de 35,2%. Ces transferts représentent par conséquent 79% des revenus pétroliers et 2,1% du PIB, dépassant pour la première fois les revenus du tourisme international. Deux priorités générales découlent de cette balance. Face au dynamisme commercial et à la baisse des revenus des investissements directs étrangers, il est essentiel pour le Mexique d'intensifier ses activités de promotion à l'extérieur, tant en ce qui concerne les exportations, que pour ce qui touche les opportunités d'investissement qu'offre le pays, ceci dans une période laissant présager d'un nouveau cycle de croissance économique. Il est aussi indispensable de poursuivre les efforts afin de parvenir à mettre en place plusieurs réformes structurelles qui rendront le pays plus attractif en terme d’investissements étrangers. • Le taux d'inflation en légère augmentation La Banque centrale du Mexique a indiqué le 9 mars instrument est un mécanisme de restriction monétaire grâ- dernier que l'Indice National des Prix à la Consommation ce auquel la Banque centrale du Mexique envoie un signal au (INPC) a augmenté de 0,60% en février 2004, marché indiquant que les taux d'intérêt devraient par rapport au mois précédent. La variation être plus hauts que ceux en vigueur, ce qui a annuelle de l'INPC au cours du second mois de pour effet d'inhiber la consommation, et ain- cette année s'élève à 4,53%. si de contrôler la hausse des prix. Face aux signaux montrant un risque La Banque centrale du Mexique a réité- de retour à l'inflation au cours de cette année, ré son objectif de réussir à limiter le taux d'in- la Banque centrale du Mexique a décidé d'aug- flation sous la barre des 3 %. menter à 33 millions de dollars le « corto ». Cet • économie BBVA renforce sa présence au Mexique Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA), seconde banque espagnole, a annoncé début février son intention d'acquérir la totalité des actions de sa filiale mexicaine, le Grupo Financiero BBVA Bancomer. BBVA, qui détient actuellement 59,4% des titres de l'ancien Grupo Financiero Bancomer, a proposé de payer 12 pesos mexicains pour chacune des actions qui se trouvent actuellement entre les mains d'actionnaires privés. Ceci représente une prime de 14% sur le prix enregistré par les actions de BBVA Bancomer à la clôture de la journée précédant l'annonce de l'offre. Le montant total de l'opération s'élèverait à 3,3 milliards d'euros (près de 4,1 milliards de dollars). Le Mexique constitue le deuxième plus important marché pour BBVA, après l'Espagne, et génère 70% des bénéfices du groupe espagnol en Amérique latine, ainsi que 30% de son résultat net total. L'effectif de BBVA Bancomer est d'ailleurs le plus grand du groupe espagnol. En cas de réussite de l'offre publique destinée à acquérir l'ensemble des actions de sa filiale mexicaine, BBVA renforcera sa présence sur le marché mexicain des services bancaires. La progression de l'investissement de la part de BBVA est la démonstration de la confiance des investisseurs étrangers dans la politique économique menée par le gouvernement mexicain. Le président exécutif de BBVA, José Ignacio Goirigolzarri, a exprimé ce sentiment dans des termes ne laissant aucun doute : "Le groupe BBVA procède à cette opération car il a confiance dans le futur économique du Mexique à moyen et long terme." Le ministre des Finances et du Crédit public (SHCP), ainsi que la Com- mission nationale bancaire et des valeurs (CNBV), instances en charge de la régulation et de la supervision des activités des sociétés financières opérant au Mexique, ont autorisé le 18 février dernier BBVA à poursuivre son offre publique destinée à acquérir les 40,6% restants du Grupo Financiero BBVA Bancomer. Au moment de rendre publique son autorisation octroyée à BBVA, le ministère des Finances a souligné qu’il sera nécessaire de s'assurer de la transparence de l'information que recevra le public sur le Grupo Financiero BBVA Bancomer et qu'elle continuera à 9 en bref Les créations de postes de travail à la hausse Le ministère du Travail et de la Prévision sociale, sur la base des chiffres de l'Institut Mexicain de Sécurité Sociale (IMSS), a signalé le 10 mars dernier que le nombre de travailleurs permanents et intermittents inscrits à l'IMSS a atteint 12 236 861 personnes, ce qui représente la création de 32 578 emplois, au cours de la seconde quinzaine de février dernier. Retour au dynamisme de l'industrie automobile mexicaine L'Association Mexicaine de l'Industrie Automobile (AMIA) a indiqué que le volume des ventes d'automobiles aux particuliers a augmenté de 4% durant le second mois de cette année par rapport à la même période de l’année précédente, mais que celles-ci ont baissé de 2,7% par rapport au mois de janvier, ceci, alors que les ventes en gros de véhicules ont connu une croissance de 11,5% sur un mois, et de 12,9% sur une période d'un an. Selon l'AMIA, l'évolution du secteur automobile au cours des deux premiers mois de l'année, tant au niveau des ventes que de la production et de l'exportation de véhicules, confirme le retour au dynamisme dans ce secteur de l'économie. Haut rendement du marché boursier mexicain être aussi abondante et précise que celle soumise au contrôle de la Bourse mexicaine, compte tenu du fait que les actions du groupe n'y coteront plus. Les autorités financières ont réitéré leur détermination à veiller pour la solidité du système bancaire mexicain et à garantir la protection des droits de ses clients, dans le strict respect des lois en vigueur. Ceci inclut aussi le travail constant des autorités financières mexicaines afin de faire adopter les meilleures pratiques au monde de gouvernance d'entreprise par les institutions financières mexicaines. • L'Indice des Prix et des Cotations (IPyC) de la Bourse mexicaine a enregistré, le 4 mars dernier, un maximum historique, en atteignant 10 196,17 unités. Le marché mexicain a connu une augmentation nominale de 2,03% au cours de la première semaine de mars 2003, ce qui en dollars équivaut à un gain de 3,18%. Le marché mexicain a enregistré une baisse nominale de 3,51% durant la seconde semaine de mars, ce qui équivaut à une perte de 3,84%. A l'échelle de l'année, l'IPyC affiche une croissance nominale de 11,85% en pesos et de 14,44% en dollars. économie 10 Le Mexique relance le programme Mundo Maya Dans le but de répondre aux nouvelles exigences touristiques, le ministère du Tourisme et les gouvernements des Etats de Campeche, du Chiapas, de Quintana Roo, de Tabasco et du Yucatán, ainsi que le Conseil de promotion touristique du Mexique (CPTM), ont décidé d’unir leurs efforts et de relancer le programme Mundo Maya. Cette mesure répond au besoin de défendre un tourisme d’excellence dans la région et pour y parvenir, le gouvernement du Mexique débloquera un fonds de l’ordre de 96 millions de pesos composé de ressources en provenance du ministère du Tourisme, des gouvernements locaux et du secteur privé. Un des aspects de ce projet passe par la diffusion des atouts de Mundo Maya, d’où la mise en place d’un programme de promotion principalement destiné à des pays tels que la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis et le Canada. Tulum. « La relance de Mundo Maya permettra d’attirer davantage de tourisme européen, lequel bénéficie actuellement de meilleures conditions pour Mundo Maya Il s’agit d’un programme créé en 1992 qui cherche à promouvoir et à sauvegarder les vestiges de la civilisation maya. Il s’étend sur un territoire de 500 000 km2 environ, depuis les Etats de Campeche, Chiapas, Quintana Roo, Tabasco et Yucatán, pour ce qui est du Mexique jusqu’au Honduras, Belize, Guatemala et El Salvador. Plus de cent sites archéologiques ont ainsi été sauvegardés et restaurés sur ce vaste territoire, lesquels sont devenus des destinations touristiques de grand intérêt. La civilisation maya est internationalement reconnue et appréciée pour son précieux patrimoine archéologique, ses connaissances en astronomie, en écriture, en mathématiques et en agriculture. A l’heure actuelle, il semblerait que la population maya soit constituée de 5 millions d’habitants, lesquels conservent leur culture et traditions, et se divisent en plus de 33 groupes linguistiques. voyager au Mexique, et permettra également de toucher certaines parties des Etats-Unis et du Canada intéressées par nos richesses culturelles », a indiqué le ministre mexicain du Tourisme Rodolfo Elizondo. Les responsables de la politique touristique du Mexique prétendent promouvoir l’excellence au sein des services, par le biais notamment d’un programme visant à améliorer la qualité, et qui prévoit des actions pour le développement de la culture touristique, la modernisation des entreprises et la formation. • Programme Mundo Maya ◗ Il se compose de cinq Etats : Yucatán, Campeche, Tabasco, Chiapas et Quintana Roo ◗ 1 775 hôtels, soit 86 997 chambres avec un taux moyen d’occupation de l’ordre de 58 % ◗ 10 200 000 touristes en 2003 ◗ 16 ports le long des côtes de la région économie 11 Zoom sur... l’Etat de Sinaloa Situé dans le nord-ouest du Mexique, Km2, l’Etat de Sinaloa s’étend sur 58 092 soit 3 % du territoire national. Dix-septième Etat mexicain de par sa superficie, Sinaloa compte plus de 2 534 000 habitants. Il est limitrophe des Etats de Sonora et de Chihuahua au nord, de Nayarit au sud, de Durango à l’est et de l’Océan Pacifique à l‘ouest. Il se divise politiquement en dixhuit municipalités, dont les plus importantes en terme d’économie et de population sont Mazatlán, Culiacán, la capitale, et Ahome. Considéré comme l’une des principales entités du pays, Sinaloa bénéficie d’une situation stratégique qui lui permet de distribuer des produits américains vers l’Asie et l’Amérique centrale. Activités économiques L’agriculture a joué un rôle fondamental dans l’activité économique. Toutefois, avec l’apparition de grands travaux hydrauliques qui ont vu naître la construction de barrages et de canaux d’irrigation dans cet Etat, c’est une agriculture essentiellement capitaliste qui s’est mise en place, se traduisant d’une part par des exportations horticoles de tomate, courgette, piment, concombre, pomme de terre, melon, pastèque et mangue vers le marché nord-américain et d’autre part par la production de canne à sucre et la commercialisation de grains tels que le haricot et le maïs destinées au marché national. En matière de sylviculture, Sinaloa dispose d’un potentiel de plus de 4 millions d’hectares, desquels 26 % sont des bois et 56 % des forêts. En ce qui concerne la pêche, l’Etat occupe les premières places au niveau national pour ce qui est de la valeur des espèces capturées et de leur volume. Y contribuent ses 656 kilomètres de littoral, ses 229 000 hectares de baies et de lagunes, ainsi que ses 67 000 hectares d’eaux continentales transformés en gisements naturels. Pour ce qui est du bétail, la production de viande est autosuffisante, essentiellement la viande de bœuf. Les productions de viande de porc et de poulet sont elles excédentaires. La diversité et le potentiel de ressources naturelles existants dans cet Etat font de Sinaloa une importante source de production primaire, favorable au développement d’activités industrielles et de services. En matière de minerais, Sinaloa est également un producteur d’or, d’argent, de cuivre et de zinc. La principale activité industrielle de Sinaloa réside dans le traitement d’aliments, suivi par l’industrie textile et de confection, l’industrie des meubles, la fabrication d’équipement et de machines agricoles, l’industrie minière et autres manufactures en général. Le secteur touristique représente la deuxième activité économique la plus importante de Sinaloa : 8,2 % du produit intérieur brut et plus de deux cent cinquante mille emplois directs ou indirects, soit 9 % de la population économiquement active de cet Etat. En 2002, pas moins de 1 769 381 touristes ont visité Sinaloa. Investissements En juin 2003, on dénombrait près de 167 entreprises ayant une participation d’investissement étranger dans l’Etat de Sinaloa, soit 0,6 % du total des sociétés à participation étrangère enregistrées dans le pays (27 299). Les entreprises à investissement direct étranger (IDE) se trouvent essentiellement dans les municipalités de Mazatlán, de Culiacán, de Ahome, de Los Mochis, de Guasave, etc. Les entreprises ayant une participation étrangère sont majoritairement présentes dans les secteurs des services (37,7 % du total), de l’industrie manufacturière (21,6 %), de la mine et de l’extraction (15,6 %), du commerce (15,0 %), du secteur agricole (9,0 %) et autres (1,1 %). Les investissements étrangers ont atteint plus de 102 millions de dollars entre janvier 1999 et juin 2003, plaçant Sinaloa en troisième position parmi les Etats de la Région pacifique du pays pour l’attrait de capitaux de ce type. Ceux-ci proviennent en grande partie des Etats-Unis (94,1 %), de Taiwan (7,3 %), du Royaume-Uni (6,6 %), du Canada (2,5 %), de Chypre (0,2 %), et des Bahamas (0,2 %). Infrastructure L’Etat de Sinaloa dispose d’une très bonne infrastructure pour les voies de communication. Il est relié au reste du Mexique et de l’étranger par air, mer et terre. Il compte également deux ports, Topolobampo et Mazatlán, qui sont utilisés pour le transport de produits via l’Océan Pacifique, ainsi que 2 335 kilomètres de routes revêtues. • Informations complémentaires : www.sinaloa.gob.mx bilatéral 12 Le Mexique au Salon Mondial du Tourisme Circuit en pleine jungle sur les traces des civilisations oubliées, farniente sur une île-hôtel paradisiaque aux lagons translucides, traversée du désert à dos de dromadaire, croisière au fil de l’eau sur un luxueux paquebot, détente dans un spa entouré d’hibiscus, escapade culturelle dans une capitale européenne,… A chacun son rêve, à chacun sa destination. Mais pour tous un seul rendez-vous : le Salon Mondial du Tourisme 2004. Le Salon Mondial du Tourisme a ouvert ses portes du 11 au 14 mars à Paris. Pendant quatre jours, régions et pays du monde ont dévoilé leurs plus beaux atours pour séduire leurs futurs hôtes. Evénement unique en son genre, ce Salon a été l’occasion pour les visiteurs de rencontrer en direct et sur un même lieu, tous les experts du tourisme, soit plus de 550 exposants : offices nationaux et régionaux du tourisme des pays du monde entier, tour-opérateurs généralistes et spécialistes, réseaux d’agences de voyages et éditeurs de guides, de revues et de cartes touristiques. Salon des voyages par excellence, cette manifestation est l’endroit idéal pour préparer ses prochaines vacances et découvrir les richesses des régions et pays La cathédrale de San Cristobal, Chiapas. qui y ont fait escale. Expositions photos, artisanats du monde, défilés, spectacles, dégustations : autant d‘activités qui offrent un avant-goût d’évasion et d’aventure. Pays à forte vocation touristique, le Mexique participait évidemment à cet- te 29e édition du Salon Mondial du Tourisme, où il était représenté par l’Etat de Campeche et par la Riviera Maya, deux destinations de villégiature très prisées pour la beauté de leurs plages ensoleillées et leur richesse culturelle. L’Etat de Campeche est le moins connu des trois Etats composant la Péninsule du Yucatán. Il mérite cependant d’être visité car il conserve des trésors cachés des civilisations mayas, ainsi que des villes coloniales et de belles plages sur le golfe du Mexique. Campeche, capitale de l’Etat du même nom située sur la côte à trois heures de route de Mérida, a été déclarée Patrimoine monRiviera Maya dial de l’Unesco. Parmi les attractions de l’Etat : les zones archéologiques d’Edzna et la réserve écologique biosphère de Calakmul. Cette dernière héberge plusieurs sites archéologiques : Calakmul, Hormigueo, Xpuhil, Balamkú, Chianná, Becán et Río Bec. La Riviera Maya est quant à elle une magnifique région qui possède non seulement des plages superbes, baignées par la mer des Caraïbes et des villages pittoresques, mais aussi un considérable patrimoine culturel : les vestiges mondialement célèbres de la civilisation Maya tels que le port de Tulum. Aujourd’hui considérée comme le lieu de rassemblement des communautés maya, cette région fut aussi pendant plus d’un demi siècle le théâtre des principales batailles du peuple maya contre le gouvernement. • bilatéral 13 Un nouveau président du Comité Mexique - France du MEDEF Monsieur Jean Burelle, membre du comité exécutif du Medef, a été désigné en février dernier, président du Comité Mexique-France du Medef International, événement qui contribuera à resserrer les liens commerciaux entre les entrepreneurs des deux pays. Les actions du Medef visant à représenter les intérêts des chefs d’entreprise français et à appuyer leurs activités industrielles sont bien connues. Parmi celles-ci figurent naturellement, celle de la branche internationale, qui se consacre à encourager les échanges et la coopération des entreprises françaises avec les représentants tant du secteur privé que public d'autres pays. Le nouveau titulaire du Comité pour le Mexique est le président et directeur général de Burelle SA, président honoraire de la société Plastic Omnium, importante entreprise française opérant dans plus de 25 pays et qui emploie près de 9 500 personnes. Le groupe Plastic Omnium est présent dans quatre domaines de production : les pièces détachées automobiles (éléments extérieurs et systèmes de carburation), la collecte des déchets, les produits plastiques à haute performan- ce, ainsi que le matériel plastique destiné au domaine médical. La nomination de Monsieur Burelle à la tête de du Comité pour le Mexique du Medef International est la confirmation des fortes relations qu'entretient Plastic Omnium avec le Mexique. Le groupe possède en effet des installations à Puebla – destinées à la fabrication de pièces automobiles et notamment de pare-chocs – et à Ramos Arizpe, Coahuila. Entre 2004 et 2005, Plastic Omnium, en collaboration avec deux entreprises allemandes, a pour projet de participer à la construction de ce qui sera sa troisième usine de pièces détachées au Mexique, à Silao, Guanajuato. Dans le domaine de la collecte des déchets, Plastic Omnium a obtenu Jean Burelle. deux importants contrats avec les villes de Querétaro et de San Luis Potosí. Les activités de Plastic Omnium au Mexique ont généré près de 800 emplois. Le Medef International constitue un soutien inestimable dans la promotion des liens entre les entrepreneurs français et leurs homologues étrangers. La désignation du nouveau président du Comité France - Mexique, qui échoit à un homme d'entreprise, qui a un parcours et un prestige exceptionnels, constitue une excellente nouvelle pour tous ceux qui participent à la promotion des échanges entre la France et le Mexique. • Mexique et France s’entretiennent sur la protection civile Du 14 au 17 mars dernier, une délégation du Centre national de prévention des désastres du Mexique (Cenapred), a réalisé une visite de travail à Paris. Le but de cette visite était d’échanger avec leurs homologues français des informations concernant leurs méthodes de travail respectives ainsi que leurs expériences en matière de protection civile, de défense et de prévention en cas de désastres naturels. Avec ces objectifs, la délégation mexicaine s’est réunie avec des membres de l’Institut national d’études de la sécurité civile, de la Direction de la défense et de la sécurité civiles et du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises. Ensemble ils se sont entretenus sur les formations opérationnelles et spécialisées de pompiers existantes, sur les systèmes informatiques utilisés dans la pédagogie du centre opérationnel ainsi que sur l’utilisation de moyens satellites pour la formation à distance. Créé en 1988, sous l’impulsion des gouvernements mexicain et japonais et de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), le Cenapred s’inscrit dans le cadre du Système national de protection civile (Sinaproc). Son concept a émergé à la suite du terrible tremblement de terre qui s’est produit au Mexique en 1985. Ainsi, parmi les principaux objectifs de ce Centre rattaché au ministère de l’Intérieur figurent : promouvoir l’application des technologies pour la prévention des désastres ; dispenser des formations professionnelles et techniques en la matière et diffuser des conseils de préparation et d’autoprotection auprès de la population mexicaine exposée à l‘éventualité d’un désastre. • Culture 14 Coyolxhauqui : 26 ans après sa découverte Le 27 février 1978, un groupe d’ar- chéologues de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH) travaillait au cœur du centre historique de la ville de Mexico sur le sauvetage d’une pierre de plus de trois mètres de diamètre, découverte quelques jours auparavant par des ouvriers de la Compagnie d’électricité qui effectuaient des travaux d ‘installation électrique. Les plus jeunes, encore étudiants, se trouvaient au fond du puits de deux mètres de profondeur. Ils nettoyaient avec une brosse la terre et la boue qui la recouvrait, tandis que les experts les dirigeaient depuis la superficie. Au fur et à mesure que le nettoyage avançait on pouvait apprécier les contours de formes féminines démembrées. Les archéologues mexicains se sont rapidement aperçu qu’ils avaient là l’une des plus importantes découvertes de l’histoire du Mexiquepuisqu’il s’agissait de la déesse Coyolxhauqui. Cette trouvaille a permis d’entamer les fouilles formelles dans le Templo Mayor de Tenochtitlán, qui représente aujourd’hui l’un des principaux projets d’archéologie urbaine du pays. La Coyolxhauqui est une pièce taillée en pierre volcanique de couleur rose clair, avec des restes de peinture bleue, ocre, rouge et noire. Des grelots ornent les joues de la tête coupée. Les bras et les jambes sont séparés du tronc. En outre des os jaillissent des parties mutilées, tout comme des gouttes de sang. Les quatre extrémités comportent des serpents noués, lesquels, selon les chercheurs, possèdent une signification magique. Son tronc nu, duquel ressort la poitrine, ne porte qu’une ceinture, également en forme de serpent. La découverte de cette importante pièce a marqué une nouvelle étape dans les travaux de recherche portant sur l’existence de tout un complexe architectural datant du XIVe siècle, date à laquelle les Mexicas fondèrent la grande Tenochtitlán, devenue aujourd’hui la ville de Mexico. En 1914, Manuel Gamio, découvrit le Templo Mayor et les ruines de cette grande ville. Puis, dans les années 50, Ignacio Marquina élabora ce qui est aujourd’hui connu comme étant la maquette de Marquina, dans laquelle figurent les dires de Fray Bernardino de Sahagún, à savoir l’existence de 78 temples encadrés par un circuit qui reliait les villes de l’actuelle capitale. Il s’agissait du centre sacré avec le Templo Mayor, le jeu de la pelota, les temples de Tezcatlipoca rouge et noir, celui du Soleil et d’autres de moindre importance. • mexicaine, à une personnalité qui contribue à La Présidence de la République du Mexique forger le Mexique du nouveau millénaire. lance une émission hebdomadaire en français Politique, culture, gastronomie, tourisme, de cyber radio MEXICO EN DIRECT. divertissement,... tous les MEXICO EN DIRECT thèmes de la vie quotidienne présentera au public francoMEXICO EN DIRECT au Mexique seront développhone du monde entier, une Tous les mercredis pés dans cette émission inédivision actuelle du Mexique A 12h00 et 16h00 (heure de Mexico) te et originale animée par moderne, un Mexique démoA 19h00 et 23h00 (heure de Paris) www.mexicoendirect.gob.mx Antoine Saint-Michel. cratique résolument tourné La chanson et la musique ne vers les défis du XXIe siècle. seront bien sûr pas oubliées et occuperont Chaque mercredi, MEXICO EN une place privilégiée dans MEXICO EN DIRECT abordera les aspects les plus marDIRECT qui, loin des traditionnels clichés, quants de l'actualité de la semaine et donnefera connaître des trésors de talent. ra la parole à un acteur de la société culture 15 La lecture au cœur du métro de Mexico Obtenir 500 000 lecteurs en un an et encourager la bonne entente parmi les usagers du métro de la ville de Mexico, tel est le défi du programme intitulé « Para leer de boleto » (Pour lire le temps d’un ticket), par lequel le voyageur, au terme d’un accord reposant sur la bonne foi, pourra avoir gratuitement accès au prêt d’un livre qu’il s’engagera à rendre une fois son trajet terminé. La campagne, qui a officiellement débuté au mois de janvier dernier, a été présentée dans la capitale mexicaine par Paloma Sáiz, sous-directrice pour la Littérature au ministère de la Culture de la ville de Mexico, et par Federico González, responsable du programme et secrétaire particulier auprès de la Direction du système de transport collectif Métro. Selon ce dernier, le programme est un mécanisme visant à « améliorer la cohabitation entre les usagers et en même temps à encourager la lecture, de façon à ce que le voyage soit plus agréable, et (…) à générer un demi million de nouveaux lecteurs en un an ». « Para leer de boleto » est une stratégie du gouvernement de Mexico qui, outre le financement privé apporté par l’entreprise ISA Corporativo, notamment dans le cas du premier livre à distribuer, a reçu le soutien des ministères de la Culture et du Développement social, de l’Institut de la Jeunesse de la ville de Mexico et du Système de transport collectif, sans oublier celui de la Fondation culturelle Métro. Le tirage des œuvres à distribuer sera de l’ordre de 250 000 exemplaires par titre. Par ailleurs, 3 millions de diptyques ont été élaborés pour faire connaître ce projet aux usagers. Ils seront disponibles auprès des 20 000 casiers prévus à cet effet dans les wagons. Le premier livre est une anthologie où sont regroupés Myriam Laurini, Vicente Leñero, Hernán Lara Zavala, Carlos Monsiváis, René Avilés Fabila, Emilio Carballido, Eduardo Hurtado, Thelma Nava et Eduardo Antonio Parra, qui ont consenti à percevoir des honoraires symboliques de 3 000 pesos (221 euros) pour leur participation. Les ouvrages distribués lors de cette campagne seront essentiellement des textes courts, agréables et intéressants, avec des thèmes en rapport avec la vie quotidienne de l’usager. La campagne débutera sur la ligne 3 et il est prévu qu’elle soit effective sur tout le réseau du Système de transport collectif. Pour garantir le succès de la campagne, plus de six cent jeunes volontaires ont été recrutés. Les usagers se verront ainsi offrir des livres et expliquer les règles du jeu. En outre, plusieurs des participants feront des lectures à voix haute pour motiver le voyageur. • Agenda culturel ◗ Festival de l’imaginaire faits de Juan Villoro (trad. Martine ◗ Organisé par la Maison des Cultures du Breuer), aux éditions Passage du Dehouve, directeur de recherche au originale non sous-titrée. Mercredi Monde Rencontre avec Danièle de Juan Orol (1944). Version Nord/Ouest CNRS, à l’occasion de la sortie de son 31 mars 2004 à 20 h. Du 3 mars au 4 avril 2004 Animée par André Gabastou et livre L’évangélisation des Aztèques - « Simon del desierto » de Luis Avec la participation de deux avec la participation de Georges ou le pécheur universel (Editions Buñuel (1965) et « El aniversario compagnies mexicaines Bourgueil Maisonneuve et Larose) de la muerte de la suegra de Maison des Cultures du Monde, Lundi 22 mars 2004 à 18h30 Mardi 30 mars 2004 à 18h30 Enhart », des Frères Alva (1912). 101, Bd Raspail – 75006 Paris Maison de l’Amérique latine Maison de l’Amérique latine Version originale non sous-titrée. Mº Saint Placide ou Notre- 217, Bd St Germain – 75007 Paris. 217, Bd St Germain – 75007 Paris. Mercredi 07 avril 2004 à 20 h. Dame-des-Champs Entrée gratuite Entrée gratuite - « Te vi en T.V. » d’Alejandro ◗ Rencontre avec l’écrivaine et ◗ Rencontre avec les écrivains journaliste Elena Poniatowska et le Juan Villoro et Mario Bellatín peintre Juan Soriano Galindo (1957). Version originale ◗ Projection des films mexicains : non sous-titrée. Mercredi 14 avril - « Pérdida » de Fernando A. 2004 à 20 heures. Maison du Dans le cadre du Salon du Livre et Mardi 30 mars 2004 à 18h30 Rivero (1949). Version originale Mexique, Cité internationale à l’occasion de la sortie des livres Maison de l’Amérique latine non sous-titrée. Mercredi 24 mars universitaire de Paris, 9C, Bd Flore de Mario Bellatín (Trad. 217, Bd St Germain – 75007 Paris. 2004 à 20 heures Jourdan – 75014 Paris. RER Cité Chrystelle Frutoso) et Les jeux sont Entrée gratuite - « Los misterios del hampa » Universitaire. PAF : 2 e 16 AMBASSADE 9 rue de Longchamp, 75116 Paris ; tél. : 01 53 70 27 70 ; fax : 01 47 55 65 29. INSTITUTO DE MÉXICO 119 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris ; tél. : 01 44 61 84 44 ; www.mexiqueculture.org SERVICE COMMERCIAL Bancomext 4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002 Paris ; tél. : 01 42 86 60 00. SECTION CONSULAIRE même adresse ; tél. : 01 42 86 56 35 ; CONSEIL DE PROMOTION TOURISTIQUE même adresse ; tél. : 01 42 86 96 13 ; Numéro Vert : 00 800 11 22 66 e-mail : [email protected] MAISON DU MEXIQUE Cité universitaire, 9 boulevard Jourdan, 75690 Paris cedex 14 ; tél. : 01 44 16 18 00. www.casademexico.org CONSULATS HONORAIRES Barcelonnette, tél. : 04 92 81 00 27. Bordeaux, tél. : 05 56 79 76 55. Fort-de-France, tél. : 05 96 72 58 12. Le Havre, tél. : 02 35 26 41 61. Lyon, tél. : 04 72 38 32 22. Monaco, tél. : 00 377 93 25 08 48. Strasbourg, tél. : 03 88 45 77 11. Toulouse , tél. : 05 34 41 74 40. carnet de route Los Mochis-Topolobampo, une personnalité à part « Los Mochis », qui signifie « lieu des tor- tues terrestres », est une ville prospère et moderne du nord-ouest du Mexique et un des carrefours agricoles les plus importants du pays. Outre la franche hospitalité de ses habitants, Los Mochis offre au touriste une vision jamais égalée de deux des plus fertiles vallées du monde : El Valle del Fuerte et El Carrizo. Située dans l’Etat de Sinaloa, cette ville exerce une fonction vitale pour la région car elle dispose de l’infrastructure hôtelière et des services pour venir en aide aux villes alentours. L’histoire de Los Mochis, fort intéressante, est liée au rêve d’Albert K. Owen, ingénieur civil qui est arrivé sur ces terres dans le but de faire des recherches sur la construction d’un chemin de fer. Lorsque Owen découvre le port de Topolobampo et la baie de Ohuira, il pense immédiatement que c’est à cet endroit précisément que pourraient se regrouper toutes les lignes maritimes et terrestres, réduisant de la sorte la distance entre l’Asie et l’Océanie vers les Etats-Unis. Finalement son rêve s’arrête là, mais suscite l’intérêt chez plusieurs Nord-Américains qui décident de coloniser ces terres. La canne à sucre commencera ainsi à être semée et la première récolte se fera en 1903. Quelques mois auparavant, le gouverneur Francisco Cañedo avait promulgué un décret en vue d’ériger Topolobampo et Los Mochis en mairies. Parmi les endroits incontournables à visiter figurent le Musée archéologique de Valle del Fuerte, la Colonia Americana, le Parc Sinaloa, le jardin botanique et La Pergola. Ce dernier est une énorme piste de danse, située dans la partie haute de le ville, d’où l’on peut apprécier une belle vue panoramique. Sans oublier l’inévitable escapade par le légendaire train Chihuahua-Pacífico, reliant Chihuahua à Los Mochis, et qui est une formidable invitation à la découverte tout en douceur de la montagne. A quelques kilomètres de Los Mochis se trouve le port de Topolobampo. Regorgeant de beautés naturelles et de délicieux plats culinaires, cette ville vaut également le détour. Porte d’entrée vers les exubérantes « barrancas del cobre » (canyons du cuivre) de la Sierra Tarahumara, Topolobampo est un lieu idéal pour les amateurs de pêche et de chasse sportive. Cette baie est également une voie d’accès par chaloupe à la Isla del Farallón, d’où l’on peut observer une faune marine variée. •