# Mexique 44

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LE MEXIQUE
aujourd’hui
Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 44, mars 2004
éditorial
La Pyramide du Soleil à Teotihuacan.
Durant cette période que vit actuellement le pays,
où se conjuguent analyse critique du passé et volonté de consolider les fondements institutionnels de
l'activité politique, le décès, survenu le mois dernier, de José López Portillo y Pacheco, homme
qui a occupé la plus haute fonction de la République durant une période cruciale de son Histoire récente, ne pouvait passer inaperçu.
Décrire de manière équilibrée la contribution
de l'ancien président López Portillo à la vie publique du
Mexique n'est pas chose aisée. Son mandat a pris fin en
pleine crise économique et politique, compte tenu de la perte de confiance que provoquèrent les ultimes décisions de son
gouvernement. Ceci fut la principale cause des désaccords quant
à sa gestion. Il nous faudra attendre, peut-être, que le temps et le recul
nous permettent de lire avec une plus grande clarté que celle qui nous permet aujourd'hui, deux décennies après la fin de son mandat, de contempler ce qui
pourrait être décrit comme une œuvre en clair-obscur (cf. p. 2).
Le Mexique actuel est à la fois le fruit de la continuité et du changement dans
les pratiques datant de cette période. On peut parler de continuité, par exemple, si
l'on observe les efforts successifs réalisés par la société mexicaine dans le but de réformer ses institutions politiques et son cadre électoral. De grandes avancées ont été faites
dans cette voie, comme le démontre le travail réalisé par des entités fédérales à caractère public et autonome telles que l'Institut fédéral électoral (IFE) et le Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la Fédération. Cependant, conformément à ce qu'affirme le propre président de l'IFE, il reste encore de nombreuses tâches à accomplir afin
d'assurer une utilisation optimale des fonds publics dans ce domaine, et de renforcer
la confiance des citoyens dans l'activité politique, éléments qui forment les ingrédients
essentiels de toute véritable démocratie (cf. p. 4)
Le changement le plus notable tient dans l'attitude du Mexique face au monde. Tant en matière de politique extérieure, que dans la sphère économique, la République mexicaine est aujourd'hui une nation plus ouverte au dialogue et aux échanges
avec l'extérieur. Le Programme de coopération entre le Mexique et l'Union européenne
en matière de droits de l'homme, qui vient d'entrer en vigueur, en est un exemple notable.
Celui-ci confirme la volonté de s'appuyer sur les organismes multilatéraux afin de promouvoir le respect total des droits de l'homme au Mexique (cf. p. 6). Dans le domaine économique, le pays a abandonné les stratégies protectionnistes d'autrefois et la prédominance de l'Etat dans les activités productives, afin de devenir une des économies
les plus ouvertes sur le monde, et dont l'orientation dans le respect des exigences du
marché dans le cadre de la mondialisation l'oblige à renforcer sa compétitivité. Les
chiffres relatifs à l'exercice 2003 de la balance des paiements du Mexique confirment
les liens étroits de son économie avec l'extérieur, tant en matière d'investissements directs
étrangers, que de commerce extérieur (cf. p. 8).
La continuité et le changement sont au Mexique, comme dans n'importe quelle autre société, deux facettes indivisibles du processus que nous nommons Histoire.
Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller ; rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et
communication) ; Gonzalo Canseco Gomez (économie) ; Carolina Becerril (éducation) ; Alejandra García Williams
(juridique) ; Rosa Peña Perez Rea (tourisme) ; Mauricio Torres Córdova (politique internationale) ; Leticia Clouthier
(culture) ; Dina Carvalho (rédactrice) ; Patricia Deleau (traductions) ; e-mail : [email protected]
sommaire
politique intérieure
- Disparition :
José López Portillo y Pacheco
- L’IFE propose de renforcer
la démocratie
p. 2
p. 4
politique étrangère
- Rencontre entre les présidents
Fox et Bush
p. 5
- Mise en place d’un programme
de coopération sur les droits
de l’homme
p. 6
économie
- La balance des paiements
en 2003 : un bilan positif
p. 8
- BBVA renforce sa présence
au Mexique
p. 9
- Le Mexique relance le programme
Mundo Maya
p. 10
- Zoom sur… l’Etat de Sinaloa p. 11
bilatéral
- Le Mexique au Salon Mondial
du Tourisme
p. 12
- Un nouveau président du Comité
Mexique - France du MEDEF p. 13
culture
- Coyolxhauqui :
26 ans après sa découverte
- La lecture au cœur du métro
de Mexico
p. 14
p. 15
carnet de route
- Los Mochis-Topolobampo, une
personnalité à part
p. 16
José Bernabé Campechano, Florero.
Politique intérieure
2
Disparition : José López Portillo y Pacheco
José López Portillo y Pacheco, pré-
sident du Mexique de 1976 à 1982, est décédé le 17 février dernier, à Mexico, à l'âge
de 83 ans.
Licencié en Droit de l’Université Nationale Autonome du Mexique, José
López Portillo se consacra à l'enseignement, au métier d'avocat, à la littérature, avant d'intégrer le service public en
1959. Il fut en charge, au sein de l'Administration Fédérale, entre autres, des postes
de conseiller juridique de la Présidence
de la République, de président de la Commission Fédérale d'Electricité, et de ministre
des Finances, durant le mandat de Luis
Echeverría, avec lequel il était ami d'enfance.
En 1975, il fut proposé comme candidat du
PRI à la Présidence de la République,
avant de connaître le triomphe à l'issue
un processus électoral qui confirmait l'épuisement d'un système politique mexicain
au sommet duquel accédait López Portillo : aucun des autres partis enregistrés ne
lui avait en effet opposé de concurrent.
Des années après avoir achevé
son mandat présidentiel, José López Portillo aimait à dire qu'il fut le dernier président de la Révolution. On pourrait aussi affirmer qu'il fut le premier de l'ère de
la Technocratie. Son mandat a en tout
cas mis en relief quelques-unes des failles
intrinsèques du présidentialisme mexicain, avec son cortège d'arbitraire et d'abus
de pouvoir. Cette gestion a notamment
démontré contrario sensu l'importance de
mettre en place des mécanismes efficaces
de contrôle établissant une limite à l'exercice du pouvoir, un système où "le pouvoir
arrête le pouvoir", selon la formule lucide de Montesquieu.
De sa gestion comme président,
il faudrait relever trois axes : la politique
interne, la politique extérieure, et la gestion économique. En matière de politique
stricto sensu, la reforme politique fut la
plus significative. Elle était une étape du
long processus de transformation du cadre
électoral mexicain qui permit d'établir
graduellement des conditions d'équité
dans le système politique du pays. La Loi
sur les organisations politiques et les processus électoraux, promulguée en 1977,
ne constitua nullement le début de ce
processus, ni ne fut son apogée, mais elle
représenta un pas important dans le sens
du développement de formes de concurrences électorales plus justes. Cette réforme établit, entre autres mesures, un système
mixte de majorité relative et de représentation proportionnelle au sein de la Chambre
des Députés, assurant par la même, l'accès des partis d'opposition au Congrès.
La politique étrangère fut, en
outre, un champ d'intense activité, en
lien avec le statut de puissance moyenne
du pays, acquis en vertu de son expansion économique et de sa nouvelle richesse en pétrole. Il est à signaler la participation
du Mexique, en tant que membre non
permanent, au Conseil de sécurité des
Nations unies en 1980 et 1981, ainsi que les
travaux qui menèrent à l'incorporation
au sein des eaux territoriales du Mexique de 2 715
012 miles carrées nautiques
de la Zone Exclusive, et
l'organisation du Sommet
Nord - Sud de Cancún, au
cours duquel, les chefs d'Etat
et de gouvernement de 22
pays ont souligné leur volonté de contribuer à la résolution des défaillances et
injustices de l'ordre économique mondial.
Les relations bilatérales
entre le Mexique et la France ont connu un nouvel
élan durant cette période.
En réciprocité à la visite
d'Etat effectuée au Mexique
par le président Giscard
d'Estaing, le président López
Portillo effectua une visite
d'Etat en France en 1980. En
1981, un Accord de Coopération Economique fut
1979
signé, ainsi qu'une conven-
tion de fourniture de
pétrole entre PEMEX
et la Compagnie Française du Pétrole (CFP).
La déclaration francomexicaine, du 28 Août
1981, sur le Salvador, a
confirmé la convergence des points de vue des
deux pays sur la résolution des conflits frappant l'Amérique centrale. Par cette déclaration commune, les deux
Etats reconnaissaient le
statut de forces politiques
représentatives au Front
Farabundo Marti de
Libération Nationale
(FMLN) et au Front
Démocratique Révolutionnaire et ainsi leur
droit à participer aux
négociations en vue
Octobre 1981
d'une solution politique
au conflit salvadorien. En octobre 1981,
dans le cadre du Congrès de Cancún, le président François Mitterrand effectua une visite d'Etat au Mexique.
La gestion économique présente un bilan plus mitigé. La découverte de
Politique intérieure
3
nouveaux gisements et l'augmentation
des nouvelles réserves prouvées de pétrole qui en découla furent la base d'une stratégie de développement économique de type
volontariste. Avec la richesse pétrolière
comme garantie, et face à l'abondance
des crédits étrangers, le
gouvernement mexicain
a contracté une série de
prêts, qui multiplièrent
par quatre la dette externe du pays. Ceci contribua au développement
d'une infrastructure productive et favorisa la
croissance du PIB selon
un taux annuel de 9%.
Cependant, lorsque le
prix international du
pétrole diminua, et que
les taux d'intérêt augmentèrent, en 1981,
débuta alors une sévère
crise économique : la
monnaie subit une forte dévaluation, provocant une importante
fuite des capitaux et les
réserves internationales arrivèrent pratiquement à épuisement. Le gouvernement
se vit forcé de déclarer un moratoire sur les
échéances, et dans un dernier acte de
revendication, décréta la nationalisation du
système bancaire.
James Arthur Balfour, politicien
conservateur britannique du début du
XXe siècle a affirmé qu'une "biographie doit
être écrite par un ennemi subtil". La contribution de José López Portillo à la vie politique mexicaine ne mérita pas ce traitement.
Il ne fut que l'objet d’un panégyrique – ses
mémoires publiées en 1988, et intitulées Mis
Tiempos, où se mêlent un esprit agile et une
prose claire avec une notable absence d’autocritique – ainsi que d'un nombre incalculable de pamphlets écrits par ses détracteurs, dans lesquels on est bien loin de la
subtilité chère à Balfour. Le temps décidera
si cette figure importante de la politique
mexicaine récente, dont les réussites et les
erreurs, à l'égal de celles de tous les gouvernants, a exercé une influence décisive
dans la société, mérite une analyse plus
approfondie aidant à mettre en valeur les
traits de ce clair-obscur que fut son gouvernement. •
Politique intérieure
4
en bref
Progrès en matière
de droits de l’homme
Le 19 février dernier, Miguel
Nazar Haro, ancien titulaire de la
Direction fédérale pour la Sécurité, a
été arrêté dans la ville de Mexico. Il
est accusé d’avoir participé à la
disparition forcée en 1975 de Jesús
Piedra Ibarra, membre présumé
d’une organisation de guérilla de
gauche. Il s’agit-là de la première
arrestation menée par le procureur
spécial nommé par le président du
Mexique, Vicente Fox Quesada, en
novembre 2001 afin d’enquêter et de
juger les violations des droits de
l’homme commises sous les
gouvernements précédents.
Les travaux d’investigation
réalisés par le bureau de ce procureur
ont débuté en 2001, à la suite d’une
recommandation de la Commission
nationale des droits de l’homme du
Mexique. Ceux-ci ont débouché sur
une enquête préalable à son
encontre. L’ordre d’arrestation a été
émis par un juge du district en
matière pénale, siégeant à Monterrey.
Gómez Morín, au Panthéon
des Hommes Illustres
Les restes du fondateur et
guide idéologique du Parti d’action
nationale (PAN), Manuel Gómez
Morín, ont été transportés au
panthéon des Hommes Illustres lors
d’une cérémonie qualifiée par le
président Vicente Fox de « pleine
justice historique de l’Etat
mexicain ». Ce geste est une
reconnaissance du parcours du
fondateur du PAN et créateur
d’institutions telles que la Banque du
Mexique et l’Institut mexicain de la
sécurité sociale. Le ministère de
l’Intérieur a récemment émis le
décret par lequel sont également
considérés comme personnages
illustres le leader de gauche Heberto
Castillo Martínez et le politologue
Jesús Reyes Heroles.
L’IFE propose de renforcer la démocratie
Dans le cadre de sa participation au
séminaire La Réforme politique au Mexique,
organisé en février dernier par l’Institut de
Recherches juridiques de l’Université Nationale Autonome du Mexique, le président
de l’Institut fédéral électoral (IFE), Luis
Carlos Ugalde, a exhorté le Congrès mexicain à promouvoir une réforme intégrale du
système électoral visant à renforcer davantage la démocratie et la vie politique dans
le pays.
Au cours de son intervention, le
dirigeant de l’IFE – organisme autonome
de l’État mexicain responsable de l’organisation des élections fédérales – a fait référence à ce qu’il a appelé
‘’deux signaux d’alerte’’
que présente la démocratie mexicaine dans la
conjoncture actuelle. En
premier lieu, l’importance croissante des
ressources économiques dans la politique du
pays ; et en deuxième lieu, une apparente
croissance de la méfiance des citoyens à
l’égard des partis politiques.
Conformément au cadre légal en
vigueur, l’État mexicain constitue la principale source de financement des partis.
Ceci a indirectement contribué à accroître
le coût des campagnes électorales et n’a
pas empêché les partis d’avoir recours à
des sources complémentaires de financement, ce qui, selon le président de l’IFE, peut
donner lieu à des abus. Quant au second
risque, Luis Carlos Ugalde a signalé que
les résultats des dernières élections, aussi
bien fédérales qu’étatiques, ont révélé une
hausse de l’abstentionnisme, ce qui reflète,
à la fois, une méfiance croissante des citoyens
à l’égard des partis politiques.
Face aux défis auxquels doit faire
face le système électoral mexicain, le président
de l’IFE a proposé au Congrès d’engager une
réforme électorale intégrale qui comprenne, entre autres éléments, la baisse du coût
des campagnes électorales par le biais d’une
réorganisation du schéma de financement
actuellement en vigueur, un contrôle plus
efficace de l’utilisation des ressources dont
disposent les partis, dans le but d’enrayer
la corruption, ainsi
qu’une plus grande transparence dans la gestion
des fonds et un accès
plus large à l’information afin de renforcer la reddition des
comptes et de rétablir la confiance des
citoyens.
Luis Carlos Ugalde a par ailleurs
indiqué que si le Congrès accepte ces propositions, la démocratie mexicaine s’en
trouvera renforcée puisque cela permettra
d’instaurer progressivement un meilleur système de reddition des comptes pour tous
les acteurs politiques par l’intermédiaire de
normes qui consolideront les mécanismes
de contrôle de l’État et garantiront un
comportement sain des partis politiques
et ce en vue d’éradiquer le gaspillage et
la corruption de la sphère publique. •
Politique étrangère
5
Rencontre entre les présidents Fox et Bush
Le président Vicente Fox Quesada et
son homologue américain, George W.
Bush, se sont réunis pour la onzième fois
les 5 et 6 mars derniers à Crawford, Texas,
pour examiner plusieurs aspects de l’agenda bilatéral. Le président Fox est arrivé le
vendredi 5 mars à l’aéroport « Texas State Technical College », situé à Waco, Texas,
où un hélicoptère l’attendait pour l’emmener au ranch Crawford. En compagnie
de son épouse, ils ont logé à la « maison
d’hôtes » de la résidence du président Bush
où ils ont dîné. A la rencontre ont participé la délégation du président Fox ainsi
que des membres de l’administration
américaine dont le secrétaire d’Etat, Colin
Powel ; la conseillère pour la Sécurité
nationale, Condolezza Rice ; le chef de
cabinet de la Maison Blanche, Andrew
H. Card Jr. et l’ambassadeur des EtatsUnis au Mexique, Antonio Garza.
A la fin de la réunion, les présidents du Mexique et des Etats-Unis ont
donné une conférence de presse au cours
de laquelle ils ont fait part de la convergence de vue des deux pays sur les thèmes
relatifs à la migration, à la coopération
énergétique et au trafic de drogue.
Au cours de l’entretien, le président américain a évoqué un projet selon
lequel les Etats-Unis ne soumettraient
pas les Mexicains en visite pour moins
de 72 heures dans ce pays à des examens
biométriques. Cette mesure pourrait profiter à des dizaines de milliers de personnes qui utilisent quotidiennement ce
type de visas, lequel leur permet de
séjourner sur le territoire américain au
maximum 72 heures et de se rendre à la
zone frontalière, à condition de ne pas
Rencontres Fox-Bush
◗ Février 2001 : Ranch San Cristóbal,
Guanajuato, Mexique
◗ Avril 2001 : Sommet des Amériques,
Québec, Canada
◗ Mai 2001 : Washington
◗ Septembre 2001 : Washington
◗ Octobre 2001 : Washington
◗ Mars 2002 : Sommet des Amériques,
Monterrey, Mexique
◗ Octobre 2002 : XIIe réunion de l’APEC,
Los Cabos, Basse Californie,
Mexique
◗ Juin 2003 : Réunion du G8,
Evian, France
◗ Octobre 2003 : XIIIe réunion
de l’APEC, Bangkok, Thaïlande
◗ Janvier 2004 : Sommet des
Amériques, Monterrey, Mexique
s’éloigner de plus de 40 kilomètres au
Texas, en Californie et au NouveauMexique et de 120 en Arizona.
Quant au président mexicain, il
a été clair en annonçant que « la photographie et les empreintes ne sont plus
nécessaires pour ce séjour limité temporellement à trois jours » et a déclaré « être
satisfait de cette nouvelle, qui a été confirmée et qui prend effet à compter d’aujourd’hui ». Cette réunion de travail est
née d’une invitation lancée par le chef de
l’Etat américain à son homologue mexicain lors du Sommet extraordinaire des
Amériques, qui s’est tenu au mois de janvier dernier à Monterrey. •
Politique étrangère
6
Le président Fox félicite José Luis Rodríguez Zapatero
et Vladimir Poutine
Le président Vicente Fox a féli-
cité par voie téléphonique José Luis
Rodríguez Zapatero et Vladimir Poutine à l’occasion de leurs respectives
victoires électorales en Espagne et en
Russie. Le 16 mars dernier, le chef de
l’Etat s’est entretenu téléphoniquement avec le président élu du gouvernement espagnol. Au cours de leur
conversation, les deux dirigeants ont
discuté des forts liens historiques qui
unissent les deux pays et ont souligné
l’excellent état de leurs relations bilatérales. Le président Vicente Fox a invité José Luis Rodríguez Zapatero à participer au Troisième Sommet Union
européenne-Amérique latine et
Caraïbes, qui se tiendra les 28 et 29
mai prochains à Guadalajara, Jalisco,
lequel a accepté l’invitation.
José Luis Rodriguez Zapatero
Les présidents du Mexique et
de la Russie au sommet d’Evian en 2003.
Quant à José Luis Rodríguez
Zapatero, il a rappelé au président
Vicente Fox que le Mexique bénéficie
d’une place privilégiée pour l’Espagne
parmi les pays ibéroaméricains. Ce
même jour, le chef de l’Etat mexicain
a dialogué avec le président de la Fédération russe, Vladimir Poutine, à qui
il a également exprimé ses félicitations
pour sa réélection. Les deux dirigeants
en ont profité pour analyser la situation du marché mondial du pétrole,
vu que les deux pays en sont d’importants producteurs et exportateurs.
Le président Fox a convié
son homologue russe à réaliser une
visite au Mexique au cours de cette
année, à une date qui sera déterminée ultérieurement par voie diplomatique.•
Mise en place d’un programme de coopération sur les droits de l’homme
Le mois dernier, la Commission euro-
péenne et le gouvernement du Mexique
ont mis en place un programme de coopération sur les droits de l’homme. Présidée
par Luis Ernesto Derbez, ministre mexicain des Affaires étrangères, la cérémonie de
présentation s’est déroulée en présence de
Germano Estraneiro, chargé d’Affaires du
bureau de la Commission européenne au
Mexique. Ont participé en tant que témoins
d’honneur l’ambassadeur d’Irlande au
Mexique et actuel président de l’Union
européenne, Art Agnew, ainsi que le secrétaire d’Etat aux Affaires juridiques et aux droits
de l’homme du ministère de l’Intérieur,
Daniel Cabeza de Vaca. Y assistaient également les ambassadeurs des pays membres
de l’Union européenne, des hauts fonctionnaires de l’administration publique
fédérale et des législateurs.
Au cours de son intervention, le
chef de la diplomatie mexicaine a souligné l’importance que le Mexique donne à
la coopération internationale en vue de
compléter les efforts nationaux permettant
de renforcer la légitimité des droits de
l’homme. Il a en outre mis l’accent sur le
caractère nouveau du Programme, qui prévoit de faire collaborer ensemble autorités
et société civile dans le développement de
stratégies dans ce domaine.
Le Programme a été conçu à la suite d’une visite d’experts de la Commis-
sion européenne au Mexique en mars
2002, dans le cadre de l’Initiative européenne pour la démocratie et les droits
de l’homme. Ses principaux objectifs
consistent à contribuer à la définition
d’actions et de politiques concrètes pour
l’incorporation de normes et de standards
internationaux de droits de l’homme au
Politique étrangère
Mexique ; à renforcer le dialogue entre
les organismes responsables du gouvernement fédéral et les organisations de la
société civile, dans le cadre notamment
du mécanisme établi par la Commission
de politique gouvernementale en matière
de droits de l’homme.
Pour ce faire, plusieurs aspects
relatifs aux droits de l’homme seront analysés lors de séminaires et d’ateliers, y
compris les droits civils et politiques ; les
droits économiques, sociaux
et culturels ;
l’éducation dans
le domaine des
droits de l’homme ; les droits des
peuples indigènes ; l’attention
accordée aux groupes vulnérables et les
droits des enfants et des migrants, conformément à l’élaboration de politiques
publiques fondées sur les normes et les
standards en la matière. De la même façon,
sera encouragé l’échange d’information
et d’expérience sur ces thèmes.
Les activités se dérouleront sur une
période de trois ans et débuteront durant
le premier trimestre 2004. Celles-ci chercheront à réunir le plus de participation
possible de la part des autorités, qu’elles
soient fédérales ou locales, des commissions étatiques pour les droits de l’homme et des organisations de la société civile, de façon à ce que soit assuré un dialogue
ouvert et vaste permettant l’instauration
de politiques et de stratégies d’instrumentation basées sur la problématique
existante.
En souscrivant ce Programme,
le Mexique et ses partenaires européens
ouvrent une nouvelle voie de coopération
dans le domaine des droits de l’homme qui
contribuera à faire avancer les idées lancées
en la matière par le président Vicente Fox
au début de son mandat.
Le Programme de coopération
a été remis en janvier 2003 aux autorités
de la Commission européenne et approuvé au mois de juillet. Il est entré en vigueur
le 30 décembre 2003, après avoir été signé
par les deux parties. •
7
Condoléances et solidarité du président
Vicente Fox avec le peuple espagnol
A quelques heures de la terrible tra-
gédie qui a frappé l’Espagne le 11 mars, le
président de la République du Mexique,
Vicente Fox Quesada, a appelé son homologue espagnol, José María Aznar, pour lui
exprimer ses condoléances et sa solidarité.
Lors de la conversation, le chef de l’Etat mexicain a fait part de sa consternation face à ce drame survenu en Espagne. Il a rappelé
qu’au nom de l’amitié qui lie
le peuple espagnol au peuple
mexicain, celui-ci fait sienne
la douleur que vit à l’heure
actuelle l’Espagne. Au cours
de l’après-midi, le président
Vicente Fox, accompagné de son épouse,
Marta Sahagún de Fox, s’est rendu à la résidence de l’ambassadeur d’Espagne au
Mexique, Cristina Barrios, afin de signer
le livre de condoléances sur lequel il a noté
le message suivant :
« A tous les Espagnols, je fais
parvenir au nom du peuple mexicain
notre plus profonde solidarité. Nous partageons votre tristesse et votre indignation. Nous sommes de tout cœur avec
vous, et nous vous accompagnons dans
votre décision implacable et déterminée
de n’abriter en aucun cas les terroristes
et d’intensifier les actions pour les combattre et les condamner ».
En guise de recueillement, un
rassemblement a réuni près de 800 personnes le vendredi 12 mars sur la Place
de las Cibeles à Mexico. Les manifestants
ont observé deux minutes de silence. En
tête du cortège figurait le ministre des
Affaires étrangères du Mexique, Luis
Ernesto Derbez. Y ont également participé les dirigeants nationaux des partis
politiques du PAN et du PRD, Luis Felipe Bravo Mena et Leonel Godoy ; plusieurs sénateurs ; l’ancien maire de Mexico, Cuauhtémoc Cárdenas Solorzano ;
l’ancien chef de la diplomatie mexicaine, José Angel Gurría ; le représentant du
Mexique auprès de l’Union européenne,
Porfirio Muñoz Ledo ainsi que l’ambassadeur Cristina Barrios. •
Le Mexique et les Etats-Unis garantissent
le rapatriement sans risque des migrants
Le ministre de l’Intérieur Santiago Creel et
son homologue américain Tom Ridge ont
signé le mémorandum d’entente sur le rapatriement sans risque, ordonné, digne et
humain des citoyens mexicains, dont le but
est de faire en sorte que le processus de
rapatriement soit davantage organisé et respectueux des droits de l’homme. Les deux
ministres ont expliqué qu’il s’agit d’un programme qui sera appliqué aux Mexicains
arrêtés lors de leur tentative de passer la
frontière commune de façon clandestine.
économie
8
La balance des paiements en 2003 : un bilan positif
La publication, le 25 février, des
chiffres de la balance des paiements à la
fin de 2003, montre un résultat mitigé de
l'évolution et des perspectives de l'économie mexicaine dans la conjoncture
actuelle.
Les résultats de la balance des
paiements en 2003 montrent d'un côté un
déficit de la balance des transaction courantes de 9 milliards 150 millions de dollars, ce qui équivaut à 1,5% du PIB, et de
l'autre un excédent de 17 milliards 528 millions de dollars dans le compte financier.
Concernant le montant du déficit de la balance des transactions courantes, il est à signaler que ce dernier s’est
avéré inférieur à celui des deux précédentes
années, et qu'il a été financé grâce à des
ressources à long terme, ce qui explique
qu'il n'a pas d'effet négatif immédiat sur
l'économie dans son ensemble. Il est également important de signaler que ce déficit est le résultat tant d'un dynamisme
commercial minime – fruit de la faiblesse de la demande externe – que d'un
niveau plus important des
transferts dus aux envois familiaux.
Le compte financier,
quant à lui, affiche un solde
positif résultant principalement
de l'entrée de capital provenant
des investissements directs
étrangers, et de l'endettement
extérieur du secteur privé non
bancaire. Selon les informations
de la Banque centrale du
Mexique, l'économie mexicaine a reçu en 2003 un flux d'investissements directs étrangers
s'élevant à 10 milliards 731 millions de dollars, un chiffre qui,
même s'il reste élevé, se trouve
en-deçà de la moyenne annuelle enregistrée au cours de la dernière décennie. Toutefois, pour la deuxième année consécutive, le Mexique a été
le principal récepteur d’IDE en Amérique
latine
Compte tenu du différentiel
existant entre le déficit de la balance des
transactions courantes et le compte financier, il résulte que, durant l'année passée,
la Banque du Mexique a bénéficié d'une
accumulation nette de réserves de l'ordre
de 9 milliards 451 millions de dollars, prenant en compte les ajustements dus aux
erreurs et omissions, ce qui contribue à
expliquer le niveau record des réserves
dont dispose la Banque Centrale qui, au
31 décembre 2003, atteignaient la somme
de 57 milliards 435 millions de dollars.
Ainsi, il est évident que les transferts financiers ont conforté leur place de
seconde source de revenus provenant de
l'extérieur, derrière les exportations pétrolières. En 2003, les revenus financiers
découlant des transferts familiaux ont
atteint 13 milliards 266 millions de dollars, ce qui représente un accroissement
annuel de 35,2%. Ces transferts représentent par conséquent 79% des revenus
pétroliers et 2,1% du PIB, dépassant pour
la première fois les revenus du tourisme
international.
Deux priorités générales découlent de cette balance. Face au dynamisme
commercial et à la baisse des revenus des
investissements directs étrangers, il est
essentiel pour le Mexique d'intensifier ses
activités de promotion à l'extérieur, tant
en ce qui concerne les exportations, que
pour ce qui touche les opportunités d'investissement qu'offre le pays, ceci dans
une période laissant présager d'un nouveau cycle de croissance économique. Il
est aussi indispensable de poursuivre les
efforts afin de parvenir à mettre en place
plusieurs réformes structurelles qui rendront le pays plus attractif en terme d’investissements étrangers. •
Le taux d'inflation en légère augmentation
La Banque centrale du Mexique a indiqué le 9 mars
instrument est un mécanisme de restriction monétaire grâ-
dernier que l'Indice National des Prix à la Consommation
ce auquel la Banque centrale du Mexique envoie un signal au
(INPC) a augmenté de 0,60% en février 2004,
marché indiquant que les taux d'intérêt devraient
par rapport au mois précédent. La variation
être plus hauts que ceux en vigueur, ce qui a
annuelle de l'INPC au cours du second mois de
pour effet d'inhiber la consommation, et ain-
cette année s'élève à 4,53%.
si de contrôler la hausse des prix.
Face aux signaux montrant un risque
La Banque centrale du Mexique a réité-
de retour à l'inflation au cours de cette année,
ré son objectif de réussir à limiter le taux d'in-
la Banque centrale du Mexique a décidé d'aug-
flation sous la barre des 3 %.
menter à 33 millions de dollars le « corto ». Cet
•
économie
BBVA renforce sa présence au Mexique
Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA), seconde banque espagnole,
a annoncé début février son intention
d'acquérir la totalité des actions de sa
filiale mexicaine, le Grupo Financiero
BBVA Bancomer.
BBVA, qui détient actuellement
59,4% des titres de l'ancien Grupo Financiero Bancomer, a proposé de payer 12
pesos mexicains pour chacune des actions
qui se trouvent actuellement entre les
mains d'actionnaires privés. Ceci représente
une prime de 14% sur le prix enregistré par
les actions de BBVA Bancomer à la clôture de la journée précédant l'annonce de l'offre. Le montant total de
l'opération s'élèverait à 3,3 milliards d'euros (près de 4,1
milliards de dollars).
Le
Mexique
constitue le deuxième plus
important marché pour
BBVA, après l'Espagne, et
génère 70% des bénéfices
du groupe espagnol en
Amérique latine, ainsi que
30% de son résultat net
total. L'effectif de BBVA
Bancomer est d'ailleurs le
plus grand du groupe espagnol. En cas de réussite de
l'offre publique destinée
à acquérir l'ensemble des
actions de sa filiale mexicaine, BBVA renforcera sa
présence sur le marché mexicain des services bancaires.
La progression de l'investissement de la part de BBVA est la
démonstration de la confiance des investisseurs étrangers dans la politique économique menée par le gouvernement
mexicain. Le président exécutif de BBVA,
José Ignacio Goirigolzarri, a exprimé ce
sentiment dans des termes ne laissant
aucun doute : "Le groupe BBVA procède à cette opération car il a confiance
dans le futur économique du Mexique à
moyen et long terme."
Le ministre des Finances et du
Crédit public (SHCP), ainsi que la Com-
mission nationale bancaire et des valeurs
(CNBV), instances en charge de la régulation et de la supervision des activités
des sociétés financières opérant au Mexique,
ont autorisé le 18 février dernier BBVA à
poursuivre son offre publique destinée à
acquérir les 40,6% restants du Grupo
Financiero BBVA Bancomer.
Au moment de rendre publique
son autorisation octroyée à BBVA, le
ministère des Finances a souligné qu’il
sera nécessaire de s'assurer de la transparence de l'information que recevra le
public sur le Grupo Financiero BBVA Bancomer
et qu'elle continuera à
9
en bref
Les créations de postes de travail
à la hausse
Le ministère du Travail et de la Prévision sociale, sur la base des chiffres de
l'Institut Mexicain de Sécurité Sociale
(IMSS), a signalé le 10 mars dernier que
le nombre de travailleurs permanents
et intermittents inscrits à l'IMSS a atteint
12 236 861 personnes, ce qui représente la création de 32 578 emplois,
au cours de la seconde quinzaine de
février dernier.
Retour au dynamisme
de l'industrie automobile mexicaine
L'Association Mexicaine de l'Industrie
Automobile (AMIA) a indiqué que le
volume des ventes d'automobiles aux
particuliers a augmenté de 4% durant le
second mois de cette année par rapport à la même période de l’année précédente, mais que celles-ci ont baissé de
2,7% par rapport au mois de janvier,
ceci, alors que les ventes en gros de
véhicules ont connu une croissance de
11,5% sur un mois, et de 12,9% sur une
période d'un an.
Selon l'AMIA, l'évolution du secteur automobile au cours des deux premiers mois
de l'année, tant au niveau des ventes
que de la production et de l'exportation
de véhicules, confirme le retour au dynamisme dans ce secteur de l'économie.
Haut rendement
du marché boursier mexicain
être
aussi abondante et précise que celle soumise au
contrôle de la Bourse mexicaine, compte tenu du fait que les actions du groupe
n'y coteront plus.
Les autorités financières ont réitéré leur détermination à veiller pour la
solidité du système bancaire mexicain et
à garantir la protection des droits de ses
clients, dans le strict respect des lois en
vigueur. Ceci inclut aussi le travail constant
des autorités financières mexicaines afin
de faire adopter les meilleures pratiques au
monde de gouvernance d'entreprise par
les institutions financières mexicaines. •
L'Indice des Prix et des Cotations (IPyC)
de la Bourse mexicaine a enregistré, le
4 mars dernier, un maximum historique,
en atteignant 10 196,17 unités. Le marché mexicain a connu une augmentation
nominale de 2,03% au cours de la première semaine de mars 2003, ce qui en
dollars équivaut à un gain de 3,18%.
Le marché mexicain a enregistré une
baisse nominale de 3,51% durant la
seconde semaine de mars, ce qui équivaut à une perte de 3,84%. A l'échelle de
l'année, l'IPyC affiche une croissance
nominale de 11,85% en pesos et de
14,44% en dollars.
économie
10
Le Mexique relance le programme Mundo Maya
Dans le but de répondre aux nouvelles
exigences touristiques, le
ministère du Tourisme et
les gouvernements des
Etats de Campeche, du
Chiapas, de Quintana
Roo, de Tabasco et du
Yucatán, ainsi que le
Conseil de promotion
touristique du Mexique
(CPTM), ont décidé
d’unir leurs efforts et de
relancer le programme
Mundo Maya.
Cette mesure
répond au besoin de
défendre un tourisme
d’excellence dans la région
et pour y parvenir, le gouvernement du Mexique
débloquera un fonds de
l’ordre de 96 millions de
pesos composé de ressources en provenance du
ministère du Tourisme, des
gouvernements locaux et du
secteur privé.
Un des aspects de
ce projet passe par la diffusion des atouts de Mundo
Maya, d’où la mise en place
d’un programme de promotion principalement destiné à des pays tels que la
France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie,
les Etats-Unis et le Canada.
Tulum.
« La relance de
Mundo Maya permettra d’attirer davantage de tourisme européen, lequel bénéficie
actuellement de meilleures conditions pour
Mundo Maya
Il s’agit d’un programme créé en 1992 qui cherche à promouvoir et à sauvegarder les
vestiges de la civilisation maya. Il s’étend sur un territoire de 500 000 km2 environ, depuis
les Etats de Campeche, Chiapas, Quintana Roo, Tabasco et Yucatán, pour ce qui est du
Mexique jusqu’au Honduras, Belize, Guatemala et El Salvador. Plus de cent sites archéologiques ont ainsi été sauvegardés et restaurés sur ce vaste territoire, lesquels sont devenus des destinations touristiques de grand intérêt. La civilisation maya est internationalement reconnue et appréciée pour son précieux patrimoine archéologique, ses connaissances en astronomie, en écriture, en mathématiques et en agriculture. A l’heure actuelle, il semblerait que la population maya soit constituée de 5 millions d’habitants, lesquels
conservent leur culture et traditions, et se divisent en plus de 33 groupes linguistiques.
voyager au Mexique, et permettra
également de toucher certaines parties des Etats-Unis et du Canada intéressées par nos richesses culturelles », a
indiqué le ministre mexicain du
Tourisme Rodolfo Elizondo.
Les responsables de la politique
touristique du Mexique prétendent
promouvoir l’excellence au sein des
services, par le biais notamment d’un
programme visant à améliorer la qualité, et qui prévoit des actions pour le
développement de la culture touristique,
la modernisation des entreprises et la
formation. •
Programme Mundo Maya
◗ Il se compose de cinq Etats : Yucatán,
Campeche, Tabasco, Chiapas
et Quintana Roo
◗ 1 775 hôtels, soit 86 997 chambres
avec un taux moyen d’occupation
de l’ordre de 58 %
◗ 10 200 000 touristes en 2003
◗ 16 ports le long des côtes de la région
économie
11
Zoom sur... l’Etat de Sinaloa
Situé dans le nord-ouest du Mexique,
Km2,
l’Etat de Sinaloa s’étend sur 58 092
soit 3 % du territoire national. Dix-septième
Etat mexicain de par sa superficie, Sinaloa
compte plus de 2 534 000 habitants. Il est
limitrophe des Etats de Sonora et de Chihuahua au nord, de Nayarit au sud, de
Durango à l’est et de l’Océan Pacifique à
l‘ouest. Il se divise politiquement en dixhuit municipalités, dont les plus importantes
en terme d’économie et de population
sont Mazatlán, Culiacán, la capitale, et
Ahome. Considéré comme l’une des principales entités du pays, Sinaloa bénéficie
d’une situation stratégique qui lui permet de distribuer des produits américains
vers l’Asie et l’Amérique centrale.
Activités économiques
L’agriculture a joué un rôle fondamental dans l’activité économique. Toutefois, avec l’apparition de grands travaux
hydrauliques qui ont vu naître la construction de barrages et de canaux d’irrigation
dans cet Etat, c’est une agriculture essentiellement capitaliste qui s’est mise en place, se traduisant d’une part par des exportations horticoles de tomate, courgette,
piment, concombre, pomme de terre,
melon, pastèque et mangue vers le marché
nord-américain et d’autre part par la production de canne à sucre et la commercialisation de grains tels que le haricot et
le maïs destinées au marché national. En
matière de sylviculture, Sinaloa dispose
d’un potentiel de plus de 4 millions d’hectares, desquels 26 %
sont des bois et 56 % des forêts.
En ce qui concerne la
pêche, l’Etat occupe les premières places au niveau national pour ce qui est de la valeur
des espèces capturées et de leur
volume. Y contribuent ses 656
kilomètres de littoral, ses 229 000 hectares de baies et de lagunes, ainsi que ses
67 000 hectares d’eaux continentales transformés en gisements naturels. Pour ce qui
est du bétail, la production de viande est
autosuffisante, essentiellement la viande de
bœuf. Les productions de viande de porc
et de poulet sont elles excédentaires.
La diversité et le potentiel de ressources naturelles existants dans cet Etat
font de Sinaloa une importante source de production primaire, favorable au développement d’activités industrielles
et de services.
En matière de minerais, Sinaloa est également un
producteur d’or, d’argent, de
cuivre et de zinc. La principale activité industrielle de Sinaloa réside dans le traitement d’aliments, suivi par l’industrie textile et de confection,
l’industrie des meubles, la fabrication
d’équipement et de machines agricoles,
l’industrie minière et autres manufactures
en général.
Le secteur touristique
représente la deuxième activité
économique la plus importante de Sinaloa : 8,2 % du produit intérieur brut et plus de
deux cent cinquante mille
emplois directs ou indirects,
soit 9 % de la population économiquement active de cet Etat.
En 2002, pas moins de 1 769
381 touristes ont visité Sinaloa.
Investissements
En juin 2003, on dénombrait
près de 167 entreprises ayant
une participation d’investissement étranger dans l’Etat de
Sinaloa, soit 0,6 % du total des sociétés à
participation étrangère enregistrées dans
le pays (27 299).
Les entreprises à investissement
direct étranger (IDE) se trouvent essentiellement dans les municipalités de
Mazatlán, de Culiacán, de Ahome, de
Los Mochis, de Guasave, etc. Les entreprises ayant une participation étrangère
sont majoritairement présentes dans les
secteurs des services
(37,7 % du total), de
l’industrie manufacturière (21,6 %), de la
mine et de l’extraction (15,6 %), du commerce (15,0 %), du
secteur agricole (9,0 %)
et autres (1,1 %).
Les investissements étrangers ont atteint plus de
102 millions de dollars entre janvier 1999
et juin 2003, plaçant Sinaloa en troisième position parmi les Etats de la Région
pacifique du pays pour l’attrait de capitaux de ce type. Ceux-ci proviennent en
grande partie des Etats-Unis (94,1 %), de
Taiwan (7,3 %), du Royaume-Uni (6,6 %),
du Canada (2,5 %), de Chypre (0,2 %),
et des Bahamas (0,2 %).
Infrastructure
L’Etat de Sinaloa dispose d’une
très bonne infrastructure pour les voies
de communication. Il est relié au reste du
Mexique et de l’étranger par air, mer et terre. Il compte également deux ports, Topolobampo et Mazatlán, qui sont utilisés
pour le transport de produits via l’Océan
Pacifique, ainsi que 2 335 kilomètres de
routes revêtues. •
Informations complémentaires :
www.sinaloa.gob.mx
bilatéral
12
Le Mexique au Salon Mondial du Tourisme
Circuit en pleine jungle sur les traces
des civilisations oubliées, farniente sur
une île-hôtel paradisiaque aux lagons
translucides, traversée du désert à dos
de dromadaire, croisière au fil de l’eau
sur un luxueux paquebot, détente dans
un spa entouré d’hibiscus, escapade
culturelle dans une capitale européenne,… A chacun son rêve, à chacun sa
destination. Mais pour tous un seul
rendez-vous : le Salon Mondial du Tourisme 2004.
Le Salon Mondial du Tourisme
a ouvert ses portes du 11 au 14 mars à
Paris. Pendant quatre jours, régions et
pays du monde ont dévoilé leurs plus
beaux atours pour séduire leurs futurs
hôtes. Evénement unique en son genre,
ce Salon a été l’occasion pour les visiteurs de rencontrer en direct et sur un
même lieu, tous les experts du tourisme,
soit plus de 550 exposants : offices nationaux et régionaux du tourisme des pays
du monde entier, tour-opérateurs généralistes et spécialistes, réseaux d’agences
de voyages et éditeurs de guides, de revues
et de cartes touristiques.
Salon des voyages par excellence, cette manifestation est l’endroit idéal
pour préparer ses prochaines vacances et
découvrir les richesses des régions et pays
La cathédrale de San Cristobal, Chiapas.
qui y ont fait escale. Expositions photos,
artisanats du monde, défilés, spectacles,
dégustations : autant d‘activités qui offrent
un avant-goût d’évasion et d’aventure.
Pays à forte vocation touristique,
le Mexique participait évidemment à cet-
te 29e édition du Salon
Mondial du Tourisme, où
il était représenté par l’Etat
de Campeche et par la
Riviera Maya, deux destinations de villégiature très
prisées pour la beauté de
leurs plages ensoleillées et
leur richesse culturelle.
L’Etat de Campeche est
le moins connu des trois
Etats composant la Péninsule du Yucatán. Il mérite cependant d’être visité
car il conserve des trésors
cachés des civilisations
mayas, ainsi que des villes
coloniales et de belles plages
sur le golfe du Mexique.
Campeche, capitale de
l’Etat du même nom située
sur la côte à trois heures
de route de Mérida, a été
déclarée Patrimoine monRiviera Maya
dial de l’Unesco. Parmi les
attractions de l’Etat : les zones archéologiques d’Edzna et la réserve écologique
biosphère de Calakmul. Cette dernière
héberge plusieurs sites archéologiques :
Calakmul, Hormigueo, Xpuhil, Balamkú,
Chianná, Becán et Río Bec.
La Riviera Maya est quant
à elle une magnifique région
qui possède non seulement
des plages superbes, baignées par la mer des Caraïbes
et des villages pittoresques,
mais aussi un considérable
patrimoine culturel : les
vestiges mondialement
célèbres de la civilisation
Maya tels que le port de
Tulum. Aujourd’hui considérée comme le lieu de rassemblement des communautés maya, cette région
fut aussi pendant plus d’un
demi siècle le théâtre des
principales batailles du
peuple maya contre le gouvernement. •
bilatéral
13
Un nouveau président du Comité Mexique - France du MEDEF
Monsieur Jean Burelle, membre
du comité exécutif du Medef, a été désigné en février dernier, président du Comité Mexique-France du Medef International, événement qui contribuera à resserrer les liens commerciaux entre les
entrepreneurs des deux pays.
Les actions du Medef visant à
représenter les intérêts des chefs d’entreprise français et à appuyer leurs activités
industrielles sont bien connues. Parmi
celles-ci figurent naturellement, celle de
la branche internationale, qui se consacre
à encourager les échanges et la coopération des entreprises françaises avec les
représentants tant du secteur privé que
public d'autres pays.
Le nouveau titulaire du Comité
pour le Mexique est le président et directeur général de Burelle SA, président
honoraire de la société Plastic
Omnium, importante entreprise
française opérant dans plus de 25
pays et qui emploie près de 9 500
personnes. Le groupe Plastic
Omnium est présent dans quatre
domaines de production : les pièces
détachées automobiles (éléments
extérieurs et systèmes de carburation), la collecte des déchets, les produits plastiques à haute performan-
ce, ainsi que le matériel plastique destiné au domaine médical.
La nomination de Monsieur
Burelle à la tête de du Comité pour le
Mexique du Medef International est la
confirmation des fortes relations qu'entretient Plastic Omnium avec le Mexique.
Le groupe possède en effet des installations à Puebla – destinées à la fabrication
de pièces automobiles et notamment de
pare-chocs – et à Ramos Arizpe, Coahuila. Entre 2004 et 2005, Plastic
Omnium, en collaboration avec deux
entreprises allemandes, a pour projet de
participer à la construction de ce qui sera
sa troisième usine de pièces détachées au
Mexique, à Silao, Guanajuato.
Dans le domaine de la collecte
des déchets, Plastic Omnium a obtenu
Jean Burelle.
deux importants contrats avec les villes de
Querétaro et de San Luis Potosí. Les activités de Plastic Omnium au Mexique ont
généré près de 800 emplois.
Le Medef International constitue un soutien inestimable dans la
promotion des liens entre les entrepreneurs français et leurs homologues étrangers. La désignation du
nouveau président du Comité France - Mexique, qui échoit à un homme d'entreprise, qui a un parcours
et un prestige exceptionnels, constitue une excellente nouvelle pour
tous ceux qui participent à la promotion des échanges entre la France et le Mexique. •
Mexique et France s’entretiennent sur la protection civile
Du 14 au 17 mars dernier, une délégation du Centre national de prévention
des désastres du Mexique (Cenapred), a
réalisé une visite de travail à Paris. Le but
de cette visite était d’échanger avec leurs
homologues français des informations
concernant leurs méthodes de travail respectives ainsi que leurs expériences en
matière de protection civile, de défense et
de prévention en cas de désastres naturels.
Avec ces objectifs, la délégation
mexicaine s’est réunie avec des
membres de l’Institut national d’études de la sécurité civile, de la Direction de la défense et de la sécurité civiles et du
Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises. Ensemble ils se sont
entretenus sur les formations opérationnelles et spécialisées de pompiers existantes, sur les systèmes informatiques utilisés dans la pédagogie du centre opérationnel ainsi que sur l’utilisation de
moyens satellites pour la formation à distance. Créé en 1988, sous l’impulsion des
gouvernements mexicain et japonais et de
l’Université nationale autonome du
Mexique (UNAM), le Cenapred s’inscrit
dans le cadre du Système national de protection civile (Sinaproc). Son concept a
émergé à la suite du terrible tremblement
de terre qui s’est produit au Mexique en
1985. Ainsi, parmi les principaux objectifs de ce Centre rattaché au ministère de
l’Intérieur figurent : promouvoir l’application des technologies pour la prévention des désastres ; dispenser des formations professionnelles et techniques en la
matière et diffuser des conseils
de préparation et d’autoprotection auprès de la population mexicaine exposée à
l‘éventualité d’un désastre. •
Culture
14
Coyolxhauqui : 26 ans après sa découverte
Le 27 février 1978, un groupe d’ar-
chéologues de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique
(INAH) travaillait au cœur du centre historique de la ville de Mexico sur le sauvetage d’une pierre de plus de trois mètres
de diamètre, découverte quelques jours
auparavant par des ouvriers de la Compagnie d’électricité qui effectuaient des travaux d ‘installation électrique.
Les plus jeunes, encore étudiants,
se trouvaient au fond du puits de deux
mètres de profondeur. Ils nettoyaient avec
une brosse la terre et la boue qui la recouvrait, tandis que les experts les dirigeaient
depuis la superficie. Au fur et à mesure
que le nettoyage avançait on pouvait
apprécier les contours de formes
féminines démembrées. Les
archéologues mexicains se sont
rapidement aperçu qu’ils
avaient là l’une des plus
importantes découvertes
de l’histoire du Mexiquepuisqu’il s’agissait de la déesse
Coyolxhauqui. Cette trouvaille a permis d’entamer les
fouilles formelles dans le Templo Mayor de Tenochtitlán, qui
représente aujourd’hui l’un des
principaux projets d’archéologie
urbaine du pays.
La Coyolxhauqui est une pièce
taillée en pierre volcanique de couleur rose
clair, avec des restes de peinture bleue,
ocre, rouge et noire. Des grelots
ornent les joues de la tête coupée.
Les bras et les jambes sont séparés
du tronc. En outre des os jaillissent
des parties mutilées, tout comme
des gouttes de sang. Les quatre extrémités comportent des serpents noués,
lesquels, selon les chercheurs, possèdent une signification magique. Son
tronc nu, duquel ressort la poitrine, ne
porte qu’une ceinture, également en forme de serpent. La découverte de cette
importante pièce a marqué une nouvelle étape dans les travaux de recherche portant sur l’existence de tout un complexe
architectural datant du XIVe siècle, date
à laquelle les Mexicas fondèrent la grande Tenochtitlán, devenue aujourd’hui la
ville de Mexico.
En 1914, Manuel Gamio, découvrit le Templo Mayor et les ruines
de cette grande ville. Puis, dans
les années 50, Ignacio Marquina élabora ce qui est aujourd’hui connu comme étant la
maquette de Marquina,
dans laquelle figurent les
dires de Fray Bernardino
de Sahagún, à savoir l’existence de 78 temples encadrés par un circuit qui reliait
les villes de l’actuelle capitale. Il s’agissait du centre sacré
avec le Templo Mayor, le jeu de
la pelota, les temples de Tezcatlipoca rouge et noir, celui du Soleil et d’autres
de moindre importance. •
mexicaine, à une personnalité qui contribue à
La Présidence de la République du Mexique
forger le Mexique du nouveau millénaire.
lance une émission hebdomadaire en français
Politique, culture, gastronomie, tourisme,
de cyber radio MEXICO EN DIRECT.
divertissement,... tous les
MEXICO EN DIRECT
thèmes de la vie quotidienne
présentera au public francoMEXICO EN DIRECT
au Mexique seront développhone du monde entier, une
Tous les mercredis
pés dans cette émission inédivision actuelle du Mexique
A 12h00 et 16h00 (heure de Mexico)
te et originale animée par
moderne, un Mexique démoA 19h00 et 23h00 (heure de Paris)
www.mexicoendirect.gob.mx
Antoine Saint-Michel.
cratique résolument tourné
La chanson et la musique ne
vers les défis du XXIe siècle.
seront bien sûr pas oubliées et occuperont
Chaque mercredi, MEXICO EN
une place privilégiée dans MEXICO EN
DIRECT abordera les aspects les plus marDIRECT qui, loin des traditionnels clichés,
quants de l'actualité de la semaine et donnefera connaître des trésors de talent.
ra la parole à un acteur de la société
culture
15
La lecture au cœur du métro de Mexico
Obtenir 500 000 lecteurs
en un an et encourager la bonne entente parmi les usagers
du métro de la ville de Mexico, tel est le défi du programme
intitulé « Para leer de boleto »
(Pour lire le temps d’un ticket),
par lequel le voyageur, au terme d’un accord reposant sur
la bonne foi, pourra avoir gratuitement accès au prêt d’un
livre qu’il s’engagera à rendre
une fois son trajet terminé.
La campagne, qui
a officiellement débuté au
mois de janvier dernier, a été présentée
dans la capitale mexicaine par Paloma
Sáiz, sous-directrice pour la Littérature
au ministère de la Culture de la ville de
Mexico, et par Federico González, responsable du programme et secrétaire
particulier auprès de la Direction du système de transport collectif Métro.
Selon ce dernier, le programme est un mécanisme visant à « améliorer la cohabitation entre les usagers et
en même temps à encourager la lecture,
de façon à ce que le voyage soit plus
agréable, et (…) à générer un demi million de nouveaux lecteurs en un an ».
« Para leer de boleto » est une stratégie du gouvernement de Mexico qui,
outre le financement privé apporté par
l’entreprise ISA Corporativo, notamment
dans le cas du premier livre à distribuer, a
reçu le soutien des ministères de la Culture
et du Développement social, de l’Institut
de la Jeunesse de la ville de Mexico et du
Système de transport collectif, sans oublier
celui de la Fondation culturelle Métro.
Le tirage des œuvres à distribuer
sera de l’ordre de 250 000 exemplaires par
titre. Par ailleurs, 3 millions de diptyques
ont été élaborés pour faire connaître ce
projet aux usagers. Ils seront disponibles
auprès des 20 000 casiers prévus à cet effet dans les wagons.
Le premier livre est une
anthologie où sont regroupés Myriam Laurini, Vicente Leñero, Hernán Lara Zavala, Carlos Monsiváis, René
Avilés Fabila, Emilio Carballido, Eduardo Hurtado,
Thelma Nava et Eduardo
Antonio Parra, qui ont
consenti à percevoir des honoraires symboliques de 3 000
pesos (221 euros) pour leur
participation.
Les ouvrages distribués lors de
cette campagne seront essentiellement des
textes courts, agréables et intéressants,
avec des thèmes en rapport avec la vie
quotidienne de l’usager. La campagne
débutera sur la ligne 3 et il est prévu qu’elle soit effective sur tout le réseau du Système de transport collectif.
Pour garantir le succès de la
campagne, plus de six cent jeunes volontaires ont été recrutés. Les usagers se verront ainsi offrir des livres et expliquer
les règles du jeu. En outre, plusieurs des
participants feront des lectures à voix
haute pour motiver le voyageur. •
Agenda culturel
◗ Festival de l’imaginaire
faits de Juan Villoro (trad. Martine
◗
Organisé par la Maison des Cultures du
Breuer), aux éditions Passage du
Dehouve, directeur de recherche au
originale non sous-titrée. Mercredi
Monde
Rencontre avec Danièle
de Juan Orol (1944). Version
Nord/Ouest
CNRS, à l’occasion de la sortie de son
31 mars 2004 à 20 h.
Du 3 mars au 4 avril 2004
Animée par André Gabastou et
livre L’évangélisation des Aztèques
- « Simon del desierto » de Luis
Avec la participation de deux
avec la participation de Georges
ou le pécheur universel (Editions
Buñuel (1965) et « El aniversario
compagnies mexicaines
Bourgueil
Maisonneuve et Larose)
de la muerte de la suegra de
Maison des Cultures du Monde,
Lundi 22 mars 2004 à 18h30
Mardi 30 mars 2004 à 18h30
Enhart », des Frères Alva (1912).
101, Bd Raspail – 75006 Paris
Maison de l’Amérique latine
Maison de l’Amérique latine
Version originale non sous-titrée.
Mº Saint Placide ou Notre-
217, Bd St Germain – 75007 Paris.
217, Bd St Germain – 75007 Paris.
Mercredi 07 avril 2004 à 20 h.
Dame-des-Champs
Entrée gratuite
Entrée gratuite
- « Te vi en T.V. » d’Alejandro
◗ Rencontre avec l’écrivaine et
◗ Rencontre avec les écrivains
journaliste Elena Poniatowska et le
Juan Villoro et Mario Bellatín
peintre Juan Soriano
Galindo (1957). Version originale
◗
Projection des films mexicains :
non sous-titrée. Mercredi 14 avril
- « Pérdida » de Fernando A.
2004 à 20 heures. Maison du
Dans le cadre du Salon du Livre et
Mardi 30 mars 2004 à 18h30
Rivero (1949). Version originale
Mexique, Cité internationale
à l’occasion de la sortie des livres
Maison de l’Amérique latine
non sous-titrée. Mercredi 24 mars
universitaire de Paris, 9C, Bd
Flore de Mario Bellatín (Trad.
217, Bd St Germain – 75007 Paris.
2004 à 20 heures
Jourdan – 75014 Paris. RER Cité
Chrystelle Frutoso) et Les jeux sont
Entrée gratuite
- « Los misterios del hampa »
Universitaire. PAF : 2 e
16
AMBASSADE
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
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119 rue Vieille-du-Temple,
75003 Paris ;
tél. : 01 44 61 84 44 ;
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75002 Paris ;
tél. : 01 42 86 60 00.
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tél. : 01 42 86 96 13 ;
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9 boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 44 16 18 00.
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Barcelonnette,
tél. : 04 92 81 00 27.
Bordeaux,
tél. : 05 56 79 76 55.
Fort-de-France,
tél. : 05 96 72 58 12.
Le Havre,
tél. : 02 35 26 41 61.
Lyon,
tél. : 04 72 38 32 22.
Monaco,
tél. : 00 377 93 25 08 48.
Strasbourg,
tél. : 03 88 45 77 11.
Toulouse ,
tél. : 05 34 41 74 40.
carnet de route
Los Mochis-Topolobampo, une personnalité à part
« Los Mochis », qui signifie « lieu des tor-
tues terrestres », est une ville prospère et moderne du nord-ouest du Mexique et un des carrefours agricoles les plus importants du pays.
Outre la franche hospitalité de ses habitants,
Los Mochis offre au touriste une vision jamais
égalée de deux des plus fertiles vallées du monde : El Valle del Fuerte et El Carrizo.
Située dans l’Etat de Sinaloa, cette ville exerce une fonction vitale pour la région car elle
dispose de l’infrastructure hôtelière et des services pour venir en aide aux villes alentours.
L’histoire de Los Mochis, fort intéressante, est liée au rêve d’Albert K. Owen, ingénieur civil qui est arrivé sur ces terres dans le
but de faire des recherches sur la construction d’un
chemin de fer. Lorsque Owen découvre le port
de Topolobampo et la baie de Ohuira, il pense
immédiatement que c’est à cet endroit précisément que pourraient se regrouper toutes les
lignes maritimes et terrestres, réduisant de la
sorte la distance entre l’Asie et l’Océanie vers
les Etats-Unis. Finalement son rêve s’arrête là, mais
suscite l’intérêt chez plusieurs Nord-Américains
qui décident de coloniser ces terres. La canne à
sucre commencera ainsi à être semée et la première récolte se fera en 1903. Quelques mois
auparavant, le gouverneur Francisco Cañedo
avait promulgué un décret en vue d’ériger Topolobampo et Los Mochis en mairies.
Parmi les endroits incontournables à
visiter figurent le Musée archéologique de Valle del Fuerte, la Colonia Americana, le Parc
Sinaloa, le jardin botanique et La Pergola. Ce dernier est une énorme piste de danse, située dans
la partie haute de le ville, d’où l’on peut apprécier une belle vue panoramique.
Sans oublier l’inévitable escapade par le
légendaire train Chihuahua-Pacífico, reliant
Chihuahua à Los Mochis, et qui est une formidable invitation à la découverte tout en douceur de la montagne.
A quelques kilomètres de Los Mochis
se trouve le port de Topolobampo. Regorgeant
de beautés naturelles et de délicieux plats culinaires, cette ville vaut également le détour. Porte d’entrée vers les exubérantes « barrancas del
cobre » (canyons du cuivre) de la Sierra Tarahumara, Topolobampo est un lieu idéal pour
les amateurs de pêche et de chasse sportive. Cette baie est également une voie d’accès par chaloupe à la Isla del Farallón, d’où l’on peut observer une faune marine variée. •
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