Journal Identification = PNV Article Identification = 0463 Date: May 8, 2014 Time: 2:0 pm
Congrès
de la vieillesse «physiologique »des individus, chez les médecins
qui refusent des soins en raison de l’âge et non des contre-
indications et chez les administrateurs hospitaliers qui refusent ou
retardent les structures gériatriques nécessaires, chez les journa-
listes dont certains mènent de virulentes campagnes anti –vieux,
chez quelques politiques qui n’ont sur les citoyens âgés qu’un
regard clientéliste d’assistance systématique et dont certains pro-
posent de limiter leurs droits civiques. L’âgisme des gériatres et
des gérontologues est rare, mais existe aussi : ils ne voient que
des vieillards fragiles, malades, dépendants. L’âgisme a un coût
financier et médical. Il favorise l’exclusion sociale et le repli des
aînés, retarde les actions d’adaptation de la société au vieillisse-
ment Il existe des outils pour lutter contre l’âgisme : l’utilisation de
la Loi qui est claire, l’utilisation de l’humour. Rendre ridicule l’auteur
frappe mieux que la sanction.
La dependance : un autre regard, un autre droit ? R. Moulias
- commission droits et liberté – fng – Paris - France. Perdre son
indépendance fonctionnelle, devoir dépendre d’autrui pour ses Acti-
vités de la Vie Quotidienne (Katz) est une situation de rapports
humains unique entre plusieurs acteurs. Cette situation ne peut se
voir confondue avec celle du Handicap ou l’objectif est la compensa-
tion, la récupération de l’indépendance. La dépendance n’est pas
le propre de la vieillesse, mais son incidence croit avec l’âge. La
personne devenue dépendante n’est plus libre, elle doit passer
par autrui. Elle reste autonome, capable de décider. Elle devrait
pouvoir faire respecter cette autonomie. Si il existe en plus une
limitation (sauf coma ou confusion, il n’y a jamais «perte »(totale)
d’autonomie, les capacités restantes doivent être respectées et
non niées. Préserver son accès aux droits et à la liberté ne peut
se faire qu’à travers ses aidants. Le Proche –aidant se retrouve
chargé d’une extraordinaire responsabilité qu’il n’a pas demandé
et auquel il (elle) n’est pas préparé. Il décharge la société d’une
mission. Il doit être reconnu, assisté, soutenu. Il devrait relever
d’un statut spécifique dans cette responsabilité qu’il accepte mais
dans laquelle il perd indépendance et ressources Le professionnel
de l’aide a un rôle vital. La personne dépendante ne peut vivre
sans son action. Sa responsabilité n’a rien à voir avec celle du
professionnel d’un service à la personne (indépendante). Sa for-
mation, sa rémunération et son financement ne peuvent rester
confondus avec ceux d’un simple service à la personne. Cette valo-
risation statutaire faciliterait les recrutements La reconnaissance
d’un «statut de la dépendance »reconnaissant ces différents rôles
permettrait qu’enfin «la dépendance ne soit plus vécue comme
une déchéance ». Un progrès éthique accessible dès aujourd’hui ?
S002
Nouvelles approches de la Maladie d’Alzheimer
Modérateurs :
C. Dumont - Pôle gériatrique - GHdC -
Charleroi - Belgique
B. Vellas - CHU de Toulouse, Gérontopole, F-31000 Toulouse ;
Université Paul Sabatier - Toulouse - France
La maladie d’Alzheimer reste une pathologie neurodégénérative
évolutive pour laquelle les avancées thérapeutiques restent encore
assez minces. En dehors du traitement promnésiant communé-
ment connu, d’autres alternatives émergent en pratique clinique,
certaines encore en développement, d’autres à l’essai sur le terrain.
Cette session entreprendra l’apport des thérapeutiques nouvelles,
pharmacologiques ou non. Des nouveaux essais thérapeutiques
jusqu’à la technologie au service de la maladie, nous parcourons
aussi la place de la prise en charge des aidants et soignants ainsi
que les premiers projets pilotes de réhabilitation cognitive person-
nalisé pour le malade souffrant de démence. Les premiers résultats
sont encourageants et soulignent l’importance de soutenir cette
énergie à mieux comprendre et prendre en charge les démences.
Maladie d’Alzheimer (MA) : la place des technologies. A. Piau -
CHU de Toulouse, Gérontopole, Université Paul Sabatier, F-31000
Toulouse - Université de Toulouse ; UTM ; LAAS; F-31400 Toulouse
- CNRS; LAAS; F-31400 Toulouse, France
Introduction : Les technologies de l’information et de la commu-
nication (TIC) représentent un outil puissant pour alléger le poids
de la dépendance voire prévenir son évolution et répondre à des
attentes d’organisation des soins en gériatrie. Elles peuvent aider
au diagnostic positif et à l’appréciation du retentissement des
symptômes sur la vie quotidienne. Dans la MA, elles peuvent per-
mettre le développement d’outils de rééducation et de stimulation
pour compenser le déficit cognitif. Enfin, des outils technologiques
pourraient être conc¸us pour soutenir le patient et sa famille. Notre
objectif est de faire un état des lieux de ces techniques utilisées
dans la MA.
Résultats : Les publications sur le thème des technologies
appliquées aux personnes âgées présentant des pathologies
neuro-dégénératives sont nombreuses et couvrent de nombreux
domaines tels que le dépistage et le diagnostic, la prise en charge
des déficits cognitifs et fonctionnels (stimulation cognitive et rémi-
niscence, systèmes de prompting pour les activités instrumentales
de la vie quotidienne, orthèses affectives), la surveillance (géolocali-
sation, détecteurs de chutes, monitoring de la déambulation), le lien
social (communication visiophonique), la coordination des soins, ou
encore accès à l’information de santé et soutien aux aidants. Ces
études remplissent rarement les standards de qualités habituels
dans le domaine de la santé mais elles apportent néanmoins des
pistes pour des solutions à venir dans ce domaine.
Discussion : Les technologies ont des difficultés à intégrer notre
pratique quotidienne, mais l’accompagnement médical de plus en
plus précoce au cours du processus de développement techno-
logique et le développement de méthodes d’évaluation adaptées
aboutira probablement dans un avenir proche à des produits plus
pertinents pour le quotidien. L’impact sur l’organisation du système,
la disponibilité des ressources, la réactivité et l’équité sont des
éléments qui jouent un rôle déterminant.
Réhabilitation cognitive du patient souffrant de démence en
Clinique de Mémoire. E. Salmon - Liège - Belgique.
La maladie d’Alzheimer et les autres types de démence engendrent
une perte d’autonomie progressive plus ou moins rapide avec en
finalité la nécessité d’un encadrement de plus en plus conséquent
voire d’une institutionnalisation toujours difficile pour le malade et la
famille. Le maintien à domicile s’effectue souvent grâce à l’énergie
des aidants principaux entourés de coordination ou d’aides profes-
sionnelles. Une fois le fardeau trop lourd, un placement devient
malheureusement indispensable. On oublie souvent que le patient
cache des réserves d’autonomie non exploitées pouvant alléger ce
fardeau et dès lors prolonger le maintien à domicile.
Un projet pilote belge, encouragé par les instances ministérielles,
a privilégié cette piste en implémentant 12 Cliniques de Mémoire
2Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 12, suppl´
ement 1, mai 2014