ZONES D’EMPLOI À MONTRÉAL
Un levier important pour
le développement de quartiers complets
et de l’emploi
LE 25 NOVEMBRE DERNIER, plus de 275 représentants du milieu des affaires, des
promoteurs immobiliers, des institutions financières, des fonds de travailleurs, des centrales
syndicales et des organisations communautaires ont proposé un plan d’action pour assurer
la préservation et la mise en valeur des zones d’emploi dans les différents quartiers de
Montréal. Ils ont aussi recommandé de considérer les quartiers comme les pierres d’assise
du développement économique à Montréal et de confier aux CDEC de Montréal, dont le
RESO, un mandat de développement des zones d’emploi présentes dans plusieurs quartiers.
Ces propositions ont été faites lors du colloque Les zones d’emploi, moteur du
développement de Montréal et de ses quartiers, organisé par le Réseau des CDEC de
Montréal, avec la collaboration de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM.
Fruit d’un engagement pris lors de la rencontre Je vois Montréal, ce colloque a débouché
sur l’adoption de nombreuses propositions demandant, notamment, de renforcer le statut
des zones d’emploi dans la réglementation de la Ville de Montréal afin de permettre leur
modernisation, leur densification et leur développement selon un modèle innovant.
Selon les participants au colloque, il faut
constituer une réserve foncière à partir des
zones d’emploi déjà identifiées à Montréal
et confier aux CDEC le mandat de développer
ces zones avec les ressources humaines et
financières nécessaires. En matière d’urba-
nisme, ils ont demandé la mise en place
d’une réglementation qui prévoit des mesures
d’atténuation, comme l’aménagement de
zones tampons ou d’écrans visuels, lorsque
des zones d’emploi sont sources de nuisances
et sont contiguës à des zones résidentielles
ou à des équipements collectifs.
Les participants ont aussi recommandé de
faire appel au Réseau des CDEC de Montréal
pour s’assurer de la collaboration du CEFRIO
et d’autres intervenants du milieu de l’édu-
cation et de la formation professionnelle afin
de soutenir les entreprises dans l’élaboration
d’un plan d’implantation et d’adoption des
technologies numériques. •
Marie-Andrée L’Espérance, conseillère
au développement économique territorial
au RESO, a dressé le portrait actuel des
zones d’emploi sur les territoires des CDEC,
alors que Gérard Beaudet, professeur
à l’Institut d’urbanisme de l’Université
de Montréal, en a fait l’historique.
L’équipe qui a réalisé la Zone laboratoire de Je vois Montréal, comprenant les agents et les conseillers des CDEC de Montréal.
Le 24 septembre dernier, l’assemblée annuelle du RESO a permis à quelque 125 personnes de discuter du thème
Habiter, travailler et vivre le Sud-Ouest.
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HABITER, TRAVAILLER ET VIVRE LE SUD-OUEST
Une assemblée participative
sur le développement du Sud-Ouest
Les bourses de reconnaissance ont dix ans!
POUR la dixième année consécutive, le RESO a remis, lors de son assemblée le 24 septembre dernier, des bourses
de reconnaissance soulignant les efforts et la persévérance de personnes qui ont entrepris une démarche de retour
à l’emploi ou aux études. Ces bourses ont été octroyées grâce à la générosité des donateurs suivants : la Société
immobilière du Canada (SIC), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération
des syndicats nationaux (CSN), les caisses Desjardins Allard-Saint-Paul, Atwater-Centre, Saint-Henri et Ville-Émard,
la RBC Banque royale, le centre Saint-Paul, Centre-Ville Volkswagen, Centech, Sylvestre Fafard Painchaud avocats,
l’arrondissement du Sud-Ouest, Marguerite Blais, députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Fondaction CSN,
Cuisine-Atout, Formétal, le Groupe Paradoxe, Cossette Dolan avocats et la Chambre de commerce et d’industrie
du Sud-Ouest de Montréal (CCISOM). •
Mon CJE, j’y tiens!
LA CAMPAGNE Mon CJE, j’y tiens!, lancée
par plusieurs Carrefours jeunesse-emploi (CJE),
mobilise la communauté pour lutter contre les
mesures d’austérité imposées aux CJE du Québec.
Selon le Réseau des carrefours jeunesse-emploi
du Québec (RCJEQ), le gouvernement impose
aux CJE un modèle administratif dans lequel
Emploi-Québec contrôlera le référencement
des jeunes, ce qui éliminera l’autonomie
d’intervention des CJE. Des impacts majeurs
se feront sentir auprès des jeunes qui ne sont
pas prestataires d’aide sociale et qui ne sont
ni étudiant, ni employé, ni stagiaire. De plus,
l’imposition d’un type de clientèle sélectionnée
par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité
sociale viendrait diminuer l’universalité de la
clientèle, allant à l’encontre de la philosophie
des CJE d’accueillir tous les jeunes du Québec,
sans égard à leur statut socioéconomique.
Selon Éric Lefebvre, directeur du CJESO,
ces changements prévus par le gouvernement ne
seraient que néfastes : «Depuis sa création, le
CJESO accueille tous les jeunes de 16 à 35 ans,
sans exception et sans exclusion. La réforme
du gouvernement, qui déterminera avec qui et
comment nous devrons travailler, va mettre en
péril notre façon de faire. En plus d’exclure une
portion de la population jeunesse du quartier,
ces changements vont aussi limiter la capacité
du CJESO de rester ancré dans son milieu et de
s’adapter aux réalités locales.»
Pour contrer ces mesures qui brimeront de
façon importante le fonctionnement des CJE, la
campagne Mon CJE, j’y tiens! encourage tous
ceux qui veulent l’appuyer à la promouvoir sur
les réseaux sociaux, entre autres en aimant et en
partageant la page Facebook Mon CJE, j’y tiens!
et en portant le «rond jeune», créé par le RCJEQ,
qui symbolise le désir de n’exclure aucun jeune
du Québec des CJE.
C’est d’ailleurs ce rond jeune qui décorait la
salle du RESO où se déroulait l’assemblée des
partenaires du CJESO, le 13 novembre dernier,
sous le thème «Rester engagé dans ces moments
difficiles». L’événement, qui se voulait un
«boost» (une poussée) d’énergie pour ces temps
d’austérité, incluait une conférence du psycho-
éducateur, coach en intervention et mentor René
Roy. À l’aide d’anecdotes pleines d’humour et
de sagesse tirées de son passé comme conseiller
en emploi, M. Roy a su insuffler son optimisme
contagieux aux quelque 50 partenaires, parti-
cipants et employés présents. De plus, le
témoignage touchant d’une participante ayant
grandement profité du soutien de sa conseillère
du CJESO a encore une fois démontré l’impor-
tance du CJE sous sa forme actuelle.
Pour plus d’information
sur la campagne
Mon CJE, j’y tiens!
:
www.facebook.com/moncjejytiens •
L’accélérateur d’entreprises
technologiques Griffin Camp
est lancé!
LE 3 NOVEMBRE DERNIER
marquait le lancement officiel
de Griffin Camp, l’accélérateur
d’entreprises techno logiques
du Sud-Ouest qui s’est
déroulé en présence
de Saul Polo, adjoint
parlementaire du ministre
de l’Économie, de
l’Innovation et des
Exportations (volet
exportations) et de Pierre
Gauthier, président du conseil
d’administration du RESO.
Griffin Camp permet à des entreprises
technologiques prometteuses d’accélérer leur développement, en leur
offrant un lieu de travail à coûts abordables au cœur du Quartier de
l’innovation, et surtout, un lieu de partage et de mise en commun des
expertises et des ressources. Griffin Camp est l’initiative d’une poignée
d’entrepreneurs chevronnés, dont Paul Blanchard, Stéphane Rainville
et Yacine Amrani, qui au cours des années ont organisé des rencontres
afin que les dirigeants d’entreprises technologiques puissent discuter
entre eux et conseiller de nouveaux entrepreneurs désireux d’implanter
leur entreprise dans le Sud-Ouest.
Ils ont pu compter, dès le départ, sur le soutien du RESO qui y
voyait un outil unique d’accompagnement des entreprises de la nouvelle
économie. Pierre Gauthier a rappelé que Griffin Camp répond aux
préoccupations des entrepreneurs quant à la difficulté pour les jeunes
entreprises de trouver des locaux abordables dans le Quartier de
l’innovation et des points de rencontre et d’échange.
«L’accélérateur d’entreprises technologiques du Sud-Ouest répond
de façon inédite aux besoins pointus exprimés par les entrepreneurs
du territoire. Ce nouvel outil s’intègre tout à fait dans l’écosystème
du Quartier de l’innovation et permet d’offrir une réponse originale
à la problématique de l’érosion des zones d’emploi, particulièrement
dans le quartier Griffintown. C’est donc avec enthousiasme que le RESO
s’est impliqué financièrement aussi bien en temps qu’en énergie dans
la cofondation de Griffin Camp», a mentionné M. Gauthier. •
De gauche à droite,
Leslie Burnett,
Nacera Noumi,
Syle Blakaj,
Nathalie Leclerc,
Eugénie-Laure
Dontsop Nongni,
Mégane Jolicoeur,
Salimata Aidara,
Qiang Liu, Itzamna
Ortiz Adell et
Jennifer Quigley.
Sont absents de la
photo : Francisco Diaz
et Cyndi Licata.
«La Zone laboratoire a offert aux promoteurs
de projets diverses “stations”, telle la station
Réseautage intelligent ou la station Accélère
ton projet où ils ont pu, dans un environnement
favorisant la créativité et la collaboration, interagir
avec les personnes ressources des CDEC ou
d’autres leaders de projets expérimentés et faire
de nouveaux contacts susceptibles d’améliorer
leurs initiatives», explique Pierre Morrissette,
directeur général du RESO, qui a représenté les
CDEC au comité organisateur.
En tant que pépinières de projets, les CDEC
ont été promotrices ou partenaires de plusieurs
projets déposés à Je vois Montréal. Entre autres,
elles étaient les promotrices des projets suivants
qui ont tous été sélectionnés : Les zones d’emploi :
moteur du développement de Montréal et de ses
quartiers, le Centre d’innovation et d’entrepreneuriat
– CIE, le Rendez-vous de l’École des parents et le
Carrefour de la création. Elles ont également été
partenaires, collectivement ou individuellement,
de plus d’une vingtaine de projets pouvant contri-
buer au développement des quartiers montréalais.
En plus de procurer du soutien direct aux
entreprises de Montréal, les CDEC ont montré,
le 17 novembre dernier, qu’elles agissent comme
carrefour d’expertise et d’innovation en dévelop-
pement de projets en lien avec leurs mandats
de soutien à l’entrepreneuriat privé et collectif,
de soutien au développement des ressources
humaines ainsi que d’animation et de concertation
sur les enjeux d’aménagement urbain de leurs
territoires. •
JE VOIS MONTRÉAL
Les CDEC y participent activement
MEMBRES du comité organisateur de l’événement Je vois Montréal qui a eu lieu le 17 novembre dernier,
les Corporations de développement économique communautaire (CDEC) y ont démontré le rôle indispensable
qu’elles jouent dans le développement des quartiers montréalais. Le Réseau des CDEC de Montréal a notamment
contribué à la réalisation de la Zone laboratoire en mettant à profit l’expertise et le talent de ses conseillers en gestion
et de ses agents de développement pour qu’ils aident les leaders des projets non sélectionnés à les bonifier afin
qu’ils puissent éventuellement être réalisés.
«L’ASSEMBLÉE de ce soir s’inscrit dans le travail
de préparation du Plan d’action local pour l’économie
et l’emploi (PALÉE), qui est le plan du développement
de la main-d’œuvre et du développement économique
de toute la communauté du Sud-Ouest. C’est l’occasion
pour vous d’avoir voix au chapitre sur le développement
futur de vos quartiers, pour qu’ils deviennent des
quartiers complets, des endroits où l’on peut trouver
tout ce qui contribue à la qualité de vie et où le
développement bénéficie à tout le monde : de bons
logements, de bons emplois, des services publics et
des commerces de qualité, des écoles, des parcs, une
offre culturelle diversifiée», a souligné Pierre Gauthier,
président du RESO, lors de l’assemblée annuelle de
l’organisme qui a eu lieu le 24 septembre dernier.
Quelque 125 personnes ont participé à cette assem-
blée qui se déroulait sur le thème Habiter, travailler
et vivre le Sud-Ouest. Après avoir entendu des
témoignages, les participants ont discuté de différentes
thématiques en ateliers, soit l’embauche locale, les
besoins de main-d’œuvre des entreprises, l’accès à la
formation, l’amélioration des services aux entreprises,
l’image de marque du Sud-Ouest et la reconnaissance
du Sud-Ouest en tant que quartier culturel. «Trois
valeurs transversales – l’inclusion, la cohésion et la
solidarité – ressortent de toutes les actions que vous
avez proposées ce soir», a conclu M. Gauthier.
Le bilan du travail du RESO pour l’année 2013-2014
et les perspectives pour l’année en cours y ont aussi
été présentées. Le rapport d’activités est disponible à
l’adresse www.resomtl.com sous l’onglet publication.
L’assemblée annuelle du RESO a été appuyée,
entre autres, par les commanditaires suivants : APSV,
comptables professionnels agréés et l’École de techno-
logie supérieure (ÉTS), partenaires platine, ainsi que par
Sylvestre Fafard Painchaud avocats, Quorum, l’arron-
dissement du Sud-Ouest, le Groupe Paradoxe et l’Agence
métropolitaine de transport (AMT), partenaires or. •