LES CDEC DU QUÉBEC FIÈRES PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL À MONTRÉAL, QUÉBEC, SHERBROOKE ET TROIS-RIVIÈRES lescdec.org Le Regroupement des CDEC du Québec : CDEC Ahuntsic – Cartierville, CDEC Centre-Nord (Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension), CDEC Centre-Sud – Plateau Mont-Royal, CDEC LaSalle – Lachine, CDEC Notre-Dame-de-Grâce – Côte-des-Neiges, CDEC de Québec, CDEC Rosemont–Petite-Patrie, CDEC Saint-Léonard, CDEC de Sherbrooke, CDEST (Mercier – Hochelaga-Maisonneuve), ECOF – CDEC de Trois-Rivières, RESO (Sud-Ouest), SODEC Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles – Montréal-Est Coordination et rédaction Denis Leclerc, coordonnateur, Regroupement des CDEC de Montréal Denis Sirois, directeur général, CDEC Centre-Nord Documentation Marc-André Perron, CDEC Ahuntsic – Cartierville Charles Morisset, CDEC Centre-Nord Stéphanie Birbe, CDEC Centre-Sud – Plateau Mont-Royal Henri Chevalier, CDEC LaSalle – Lachine Hamideh Taraki, CDEC Notre-Dame-de-Grâce – Côte-des-Neiges Jacques Beaudet, CDEC de Québec Nicole Brien, CDEC Rosemont–Petite-Patrie Mélanie Bordeleau, CDEC Saint-Léonard CDEC de Sherbrooke Didier Fleury, CDEST Annie Saulnier, ECOF – CDEC de Trois-Rivières Lucie Dufour, RESO Diane Larocque, SODEC Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles – Montréal-Est Partenariats Le Regroupement des CDEC du Québec remercie les partenaires publics qui soutiennent financièrement sa mission : Utilisation du masculin Dans ce document, l’utilisation du masculin pour désigner les personnes a comme seul but d’alléger le texte et identifie sans discrimination les individus des deux sexes. Diffusion Ce document est une publication du Regroupement des CDEC du Québec. Vous pouvez le télécharger au www.lescdec.org sous l’onglet Publications. Mai 2013 978-2-9813192-2-7 Les CDEC du Québec : fières partenaires de Développement économique Canada à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières : Bilan et perspectives 2011-2015 978-2-9813192-3-4 Les CDEC du Québec : fières partenaires de Développement économique Canada à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières : Bilan et perspectives 2011-2015 Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2013 Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2013 TABLE DES MATIÈRES Les CDEC du Québec 2 CDEC Ahuntsic 4 CDEC Centre-Nord 5 CDEC Centre-Sud - Plateau Mont-Royal 6 CDEC laSalle - Lachine 7 CDEC Côtes-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce 8 CDEC de Québec 9 CDEC Rosemont–Petite-Patrie 10 CDEC Saint-Léonard 11 CDEC de Sherbrooke 12 CDEST13 ECOF - CDEC de Trois-Rivières 14 Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) 15 SODEC Rivières-des-Prairies Pointe-aux-Trembles - Montréal-Est 16 Perspectives des CDEC du Québec 17 Chers partenaires du développement économique communautaire, Historique Les CDEC du Québec sont actives dans les villes de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières. Chacune contribue au développement de sa communauté en concertation avec les citoyens et les nombreux acteurs locaux. C’est à la suite de la crise économique de 1982-1983 que les premières corporations de développement économique communautaire (CDEC) apparaissent. À cette époque, plusieurs grandes industries comme le chantier naval de la Canadian Vickers, la Canadian Steel Foundries, les ateliers du Canadien National, les Shop Angus ferment définitivement leurs portes ou réduisent grandement leurs activités, entraînant ainsi la perte de plusieurs milliers d’emplois. Les taux d’intérêt dépassent 20 % et, selon les quartiers, le taux de chômage varie entre 15 et 30 %. Créées à partir du milieu des années 1980 par les acteurs du développement économique et social, les CDEC du Québec mettent de l’avant une approche globale de revitalisation des collectivités locales. L’action des CDEC du Québec conjugue les dimensions économique, sociale, politique, environnementale et communautaire. Cette approche repose sur un «savoir faire ensemble» basé sur la concertation qui mobilise des gens d’affaires, des institutions de la santé et de l’éducation, des syndicats, des organisations communautaires et culturelles, le monde municipal et des résidants. Les mandats des CDEC du Québec sont variés et incluent le développement de l’entrepreneuriat et de l’économie sociale, la développement et la promotion de la main-d’œuvre locale, la mise en valeur des milieux des zones d’emploi et de vie. À noter que depuis 1998, neuf (9) d’entre elles agissent à Montréal à titre de Centre local de développement (CLD). Il est possible d’obtenir plus d’informations sur les mandats et réalisations des CDEC du Québec au www.lescdec.org Au plaisir de faire ensemble ! Marc-André Perron, directeur général CDEC Ahuntsic – Cartierville Denis Sirois, directeur général CDEC Centre-Nord Jacques Desjardins, directeur général CDEC Centre-Sud – Plateau Mont-Royal Henri Chevalier, directeur général CDEC LaSalle – Lachine Claude Lauzon, directeur général CDEC Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce Jacques Beaudet, directeur général CDEC de Québec LES CDEC DU QUÉBEC Jean François Lalonde, directeur général CDEC Rosemont–Petite-Patrie Le Réseau des CDEC continue à s’agrandir au cours des années 1990, tant à Montréal (CDEC Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce en 1991, CDEC Ahuntsic – Cartierville en 1992, SODEC Rivière-des-Prairies Pointe-aux-Trembles Montréal-Est en 1996) que dans les ex-villes de banlieue (CDEC LaSalle-Lachine en 1992, CDEC Saint-Léonard en 1998). Des CDEC sont aussi créées dans des villes du Québec de premier plan (CDEC de Québec en 1994, CDEC de Sherbrooke en 1998 et CDEC de Trois-Rivières en 1996) Les CDEC inspirent la création des CLD en 1997 S’inspirant grandement du modèle de gouvernance des CDEC qui rassemblent au sein de leur conseil d’administration des membres représentatifs des divers milieux de la collectivité (gens d’affaires, institutions scolaires, de la santé, coopératives, syndicats, organismes communautaires et culturels, résidents), le Gouvernement du Québec commence la mise en place, en 1997, d’un réseau de Centres locaux de développement (CLD). Le Gouvernement du Québec appelle ainsi les milieux locaux à se responsabiliser davantage sous l’angle du développement économique, culturel et social. À Montréal, neuf (9) des dix (10) CDEC ont été désignées CLD par la Ville de Montréal. Mission et objectifs Les CDEC du Québec ont une mission de développement économique local. Cette mission les amènent à développer et consolider l’activité économique et l’emploi dans les arrondissements et les villes où elles interviennent, à soutenir le développement socioéconomique des populations locales, ainsi qu’à contribuer à l’amélioration de la qualité des milieux de vie et de travail. Elles poursuivent les objectifs suivants : • Favoriser la prise en charge du développement économique local par les populations locales. • Stimuler la création d’emplois de qualité et stables. • Développer l’employabilité des sans-emploi ainsi que les compétences des travailleurs et dirigeants des entreprises locales. L’approche des CDEC du Québec se distingue des autres modèles de développement économique en ce qu’elle mise sur les acteurs et les forces des communautés locales. À cette fin, les CDEC du Québec: • regroupent les citoyens, les dirigeants des organismes, des entreprises et des institutions de leurs territoires respectifs. • soutiennent les initiatives socioéconomiques locales par un appui technique et financier. Karole Forand, directrice générale CDEC de Sherbrooke Pour les CDEC du Québec, le développement économique local est un véhicule de choix dans l’amélioration des conditions propices au développement durable et à une meilleure cohésion sociale à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières. Ainsi, elles agissent dans les quatre (4) sphères du développement durable, soit l’économique, le social, l’environnement et la culture. Elles contribuent aussi à des projets qui favorisent chez les citoyens le sentiment d’appartenir à une même communauté et de se sentir reconnus comme tels. Didier Fleury, directeur général CDEST Mandats Véronique Fenocchi, directrice générale CDEC Saint-Léonard Isabelle Hardy, directrice générale ECOF – CDEC de Trois-Rivières Pierre Morrissette, directeur général Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) Annie Bourgouin, directrice générale 2 - LES CDEC DU QUÉBEC Plutôt que de baisser les bras devant cette situation socioéconomique difficile, les acteurs locaux du développement économique et social – gens d’affaires, politiciens, organisations communautaires, institutions de la santé et de l’éducation, syndicats et résidents – se mobilisent pour prendre en charge la revitalisation économique et sociale de leurs quartiers. et mettent sur pied en 1985, les trois premières CDEC (Regroupement économique et social du Sud-Ouest, CDEST et CDEC Centre-Sud – Plateau Mont-Royal). Cette initiative est rapidement reprise dans d’autres quartiers montréalais (CDEC Centre-Nord en 1988, CDEC Rosemont – Petite-Patrie en 1989). Les CDEC du Québec sont actives dans les villes de Montréal (10 CDEC), Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke. Toutes les CDEC ont un mandat de mobilisation des acteurs économiques et sociaux découlant d’une entente avec Développement économique Canada. La majorité d’entre elles a aussi des ententes avec Emploi-Québec en matière de développement et de promotion de la main-d’œuvre locale. De plus, neuf (9) des dix (10) CDEC situées à Montréal ont un mandat de Centre local de développement (CLD) en matière de développement de l’entrepreneuriat à but lucratif et de l’entrepreneuriat d’économie sociale. Marchés Ahuntsic-Cartierville (MAC) : quand économique et social s’allient pour améliorer l’accessibilité alimentaire La Ligne Bleue : un réseau culturel Créer un réseau de promotion des lieux culturels et des commerces de proximité. Telle était l’intention de la CDEC Centre-Nord et du Conseil de développement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension en 2010 lorsqu’ils ont regroupé les dirigeants d’organisations culturelles et de commerces de leur territoire. Au printemps 2011, la CDEC Ahuntsic-Cartierville a initié et soutenu la création de Marchés Ahuntsic-Cartierville (MAC), une entreprise d’économie sociale dans le domaine de l’accessibilité alimentaire. L’objectif de l’entreprise est de soutenir le milieu dans l’organisation de marchés saisonniers qui ont une vocation sociale : lutter contre les déserts alimentaires et promouvoir la saine alimentation. L’organisme qui a été mis sur pied, La Ligne Bleue, intervient aujourd’hui sur un territoire plus vaste et met en valeur les nombreux lieux culturels situés entre les stations Saint-Michel et Snowdon de la ligne bleue du métro de Montréal. Ce réseau culturel favorise la mise en commun des ressources, l’accessibilité à la culture dans les quartiers périphériques de Montréal, la participation citoyenne à la culture ainsi que la vitalité commerciale. Une plateforme numérique innovatrice est offerte à une communauté du web 2.0 et des technologies mobiles (www.lalignebleue.ca). La Ligne Bleue propose la participation à activités culturelles et à des spectacles, la découverte de commerces de quartier ainsi que la visite des quartiers via des balados téléchargeables. La CDEC Ahuntsic-Cartierville s’est d’abord impliquée, avec le milieu, pour répondre à la problématique d’accessibilité alimentaire en développant un circuit de marchés saisonniers dans les cours d’école. Suite aux conclusions favorables d’une étude de préfaisabilité visant l’implantation d’un kiosque de fruits et légumes au métro Henri-Bourassa, la CDEC a décidé de soutenir la création de MAC afin d’opérationnaliser un kiosque de fruits et légumes au métro Henri-Bourassa et ainsi se donner les moyens financiers et techniques d’aider le milieu dans l’organisation des marchés saisonniers. L’objectif étant simple : profiter du potentiel commercial (à la station de métro) et utiliser les profits et l’expertise développée pour organiser et soutenir des marchés saisonniers ayant une vocation plutôt sociale qu’économique un peu partout sur le territoire (parcs, cours d’école, etc.) Aujourd’hui, ce réseau regroupe plus de 60 partenaires culturels (dont la Tohu, le Théâtre Aux Écuries, le Cinéma Beaubien, le Théâtre Outremont et le Centre Seagal) et commerciaux. Il compte aussi sur la collaboration des CDEC Rosemont–Petite-Patrie et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. En plus de jouer son rôle de soutien au milieu dans le développement d’un projet structurant pour sa collectivité, la CDEC a financé une part importante de l’initiative par le biais de son Fonds d’économie sociale. Elle a de plus assuré le développement de plusieurs partenariats essentiels au succès du projet tout en épaulant la permanence de l’entreprise dans la gestion des opérations courantes et l’atteinte des objectifs financiers. CDEC AHUNTSICCARTIERVILLE 4 - LES CDEC DU QUÉBEC Les retombées sont nombreuses en termes de création d’emplois, de développement de l’entrepreneuriat et de promotion d’un territoire composé de quatre arrondissements comme destination culturelle. Plusieurs partenaires publics (Patrimoine Canada, Emploi-Québec, Ministère des Affaires municipales, CRÉ de Montréal, Ville de Montréal, Société des transports de Montréal) et des entreprises privées ont participé au financement. La Ligne Bleue peut ainsi compter sur un financement total de 440 000 $, dont 223 000 $ de partenaires publics, 117 000 $ de partenaires privés et 100 000 $ de la CDEC Centre-Nord via ses véhicules financiers. Actuellement, MAC a des retombées locales directes en permettant de répondre à une problématique en accessibilité alimentaire, en contribuant également à créer des milieux de vie et à faire travailler entre 5 et 10 personnes. Au-delà de ses impacts locaux, MAC est aussi présent à l’échelle montréalaise en collaborant avec les autres marchés de quartier, ainsi que dans le cadre d’une étude de l’UQAM sur la démarche d’innovation des marchés de quartier et la transition socio-écologique du système agroalimentaire. Suite au succès de l’été 2011, MAC a décidé de s’étendre à trois autres stations de métro en 2012. En 2013, MAC développera un autre mode de distribution pour faciliter la logistique des opérations : un marché mobile qui sera lancé en juin et sillonnera le territoire jusqu’à la fin de l’automne. CDEC CENTRE-NORD LES CDEC DU QUÉBEC - 5 Saint-Viateur Est et la préservation des ateliers d’artistes dans les centres urbains du Québec Camps de jour Le Phoenix de Lachine Au mois d´octobre 2011, le gel des dotations et le problème de financement des arrondissements ont poussé l´Arrondissement de Lachine à mettre fin à son programme de camp de jour. La nouvelle, qui touchait directement les familles lachinoises, a amené de nombreux organismes, dont la CDEC LaSalle-Lachine, à travailler pour trouver des solutions à cette problématique. Avec ses quelques 7 500 emplois, le secteur Saint-Viateur Est constitue l’une des plus importantes et des plus dynamiques zones d’emploi du Plateau Mont-Royal. La CDEC Centre-Sud / Plateau Mont-Royal s’y est impliquée de façon soutenue au cours des dernières années afin d’y pérenniser la présence des artistes et des créateurs. Son travail sur le terrain, les différentes études qu’elle y a coordonnées, la rédaction d’un plan d’affaires en faveur d’un projet d’acquisition d’un immeuble dans le secteur et, plus récemment, sa participation au comité de négociation mis sur pied en mars 2012 par l’organisme Pied Carré - le regroupement des créateurs du secteur Saint‐Viateur Est - traduisent son rôle actif dans les étapes ayant mené, en novembre dernier, à la signature d’une entente historique entre Pi2 et Allied Properties REIT. Dans une première étape, un groupe de travail formé d’acteurs du milieu s´est créé. Au sein de ce groupe, la CDEC LaSalle-Lachine a coordonné les actions nécessaires afin de fonder une entreprise d’économie sociale qui puisse prendre la relève de ce service essentiel pour les familles du secteur. La CDEC a rédigé et présenté un plan d’affaires au (Centre local de développement) CLD Lachine Affaires. En trois mois de mobilisation et de concertation, les formalités de création d’un OBNL ont été accomplies. Parallèlement, des ententes ont été convenues avec l´Arrondissement pour l´utilisation des espaces et des équipements périssables et l’intégration des anciens animateurs a été réussie. Toutes ces actions ont permis de garantir la continuité d’un service qui agit comme moteur de socialisation et d’épanouissement des enfants lachinois. Cette entente prévoit la location sur 30 ans de 212 000 pieds carrés à un taux abordable, sur 4 étages, dans l’immeuble du 5445 de Gaspé, pour la consolidation des ateliers d’artistes dans le secteur Saint-Viateur Est. Elle n’aurait été possible sans les efforts et l’expertise déployés par le regroupement Pi2 et Les Ateliers Créatifs, deux organismes soutenus depuis leur création par la CDEC Centre-Sud / Plateau Mont-Royal. Suite à la signature de l’entente, la CDEC a participé à définir les ententes de gestion pour la mise en œuvre du projet de location à long terme, entre Ateliers Créatifs et Pied Carré. Durant l’année 2012, ce projet a permis : • de créer ou consolider 41 emplois; • d’offrir un service de qualité et sécuritaire à 390 familles ; • d’obtenir plus de 40 000 $ de financement; • de desservir près de 300 enfants par semaine durant l’été et 31 enfants au cours de la semaine de relâche; • d’offrir aux enfants lachinois la possibilité de s’amuser et vivre des expériences inoubliables. La CDEC a également soutenu l’élaboration d’un projet de pôle de diffusion qui s’installera au rez-de-chaussée du 5445 de Gaspé et porté par les centres d’artistes suivants : Centre Clark, Atelier Circulaire, Galerie Diagonale, Dazibao et Optica. Par son approche concertée avec les communautés locales et sa disposition à mobiliser les acteurs du territoire, la CDEC LasalleLachine a pu contribuer à la réussite d’un projet structurant, intégré et adapté aux besoins des familles de son territoire. CDEC CENTRE-SUD CDEC PLATEAU AHUNTSICMONT-ROYAL CARTIERVILLE 6 - LES CDEC DU QUÉBEC CDEC AHUNTSICLASALLE CARTIERVILLE LACHINE LES CDEC DU QUÉBEC - 7 Je m’active à Notre-Dame-De-Grâce La Coopérative funéraire des Deux Rives est un fleuron des entreprises d’économie sociale, non seulement pour notre région mais pour le Québec tout entier. Comptant plus de 32 000 membres, elle est la plus importante coopérative funéraire en Amérique du Nord et offre ses services dans les villes de Québec, Lévis ainsi que dans les MRC de la Côte-de-Beaupré et de Lotbinière. La croissance considérable de la Coopérative depuis dix ans nécessite l’ouverture d’un nouveau centre funéraire pour desservir la population des quartiers centraux de Québec, particulièrement dans le secteur de la Basse-Ville. Après quelques années de travail, la Coopérative a signé une entente de service avec la Corporation du Cimetière St-Charles. Ce partenariat lui permettra de construire son nouveau centre funéraire directement sur le terrain du cimetière. Ce nouveau centre, construit selon les normes LEED, sera à l’avant-garde dans le domaine funéraire afin de mieux répondre aux besoins des membres et de la population desservis par la Coopérative. Pour une quatrième année consécutive, la campagne « Je m’active à Notre-Dame-de-Grâce » a remporté un franc succès avec un total de 285 commerces qui ont répondu à notre invitation. Ce projet est le fruit d’un partenariat avec l’organisme Equiterre, ainsi que les organismes environnementaux du quartier. Dans le cadre du concours pour désigner les coups de cœur parmi les commerces participants à cette campagne d’achat local favorisant l’utilisation du transport actif et collectif, il faut souligner la participation de 447 résidants qui ont pris un total 1100 engagements pour faire de Notre-Dame-de-Grâce un milieu plus vert. Lors du tirage que s’est déroulé le 25 août dernier, en présence des députés fédéraux Marc Garneau et Isabelle Morin, la CDEC avait collaboré avec la société de transport de Montréal pour offrir des réductions dans les commerces aux clients sous présentation de leurs titres de transport. Le point d’orgue du tirage fut la remise d’une dizaine de certificats d’une valeur totale de 2000 $, dont le grand prix Desjardins de la caisse Notre-Dame-de-Grâce. Tout le travail effectué pour ce dossier a également permis à la Coopérative de développer d’autres projets tels l’ouverture dans Limoilou d’un centre de deuxième ligne (laboratoire, répartition, garage pour les voitures, etc.), l’agrandissement de son centre funéraire sur Nérée-Tremblay à Sainte-Foy et l’agrandissement de son centre situé à Saint-Romuald (Lévis). Tous ces projets permettront de consolider la trentaine d’emplois à temps plein et la centaine d’emplois à temps partiel, sans compter les bénéfices qu’en retireront les fournisseurs de services connexes au funéraire soit les fleuristes, les traiteurs, services d’impression et de vidéo, etc. L’impact à long terme de ce projet réside dans les changements d’habitudes de consommation et l’utilisation du transport actif et collectif à l’utilisation de l’automobile en solo. Le quartier NotreDame-de-Grâce est un des endroits les plus intéressants dans la ville de Montréal au plan de la qualité de vie. Situé à l’ouest de la Montagne, ce territoire connait un engouement exceptionnel depuis une dizaine d’années en raison de la qualité de son cadre bâti et végétal. Soucieux de préserver cet atout pour ses résidants, la CDEC, grâce au soutien financier de développement économique Canada, avait donc les ressources nécessaires pour proposer un projet de cette envergure dont le rayonnement dépasse largement les frontières de ce quartier. Grâce à la campagne Je m’active à Notre-Dame-de-Grâce, le développement durable et la préservation du tissu économique forment désormais une combinaison gagnante pour les générations actuelles et futures. CDEC CÔTEDES-NEIGES CDEC NOTRE-DAMEAHUNTSICDE-GRÂCE CARTIERVILLE 8 - LES CDEC DU QUÉBEC Le rôle de la CDEC de Québec dans ce projet est de faire les liens avec les instances administratives et politiques de la Ville et d’accompagner la Coopérative dans ses différentes démarches. Ces projets, dont le coût total se situera autour de 10 000 000 $, devraient être complétés d’ici deux ans au maximum. CDEC AHUNTSICCDEC CARTIERVILLE DE QUÉBEC LES CDEC DU QUÉBEC - 9 Le Campus des technologies de la santé Un projet local à retombées nationales et internationales Projet de revitalisation de la rue Champ d’Eau En 2011, la CDEC Saint-Léonard avait annoncé sa volonté d’intervenir dans la zone industrielle de Saint-Léonard. Le Campus des technologies de la santé (CTS) a été développé par la CDEC Rosemont-Petite-Patrie afin de stimuler la santé économique d’un arrondissement central de Montréal affecté par des pertes d’emplois dans le domaine manufacturier traditionnel. Des analyses stratégiques ont permis d’identifier les technologies de la santé comme un secteur qui présentait un fort potentiel économique tout en souffrant d’un déficit en matière de soutien aux entreprises. Pour ce faire, plusieurs actions ont été menées. A priori, elle a effectué un recensement qui a conduit à la mise en ligne d’un répertoire des entreprises. Des études-diagnostics ont ensuite été conduites pour mieux cibler les actions essentielles à la revitalisation de la zone industrielle. Ces dernières ont en outre contribué à identifier des secteurs porteurs, à cerner les besoins spécifiques des entreprises ainsi que les causes principales de l’exode vers d’autres territoires causé par un manque d’attractivité et d’espaces pour l’expansion des entreprises en croissance. La CDEC a donc procédé à des consultations et mis en place une offre de service qui facilite la commercialisation des innovations québécoises en technologies de la santé et qui soutient la création, le développement et la pérennité des entreprises québécoises œuvrant dans ce secteur. L’analyse a fait constater que la mise en place de moyens pour attirer de nouvelles entreprises s’avérait nécessaire. Elle a aussi permis de croire en la possibilité de voir émerger des entreprises du bioalimentaire, un secteur dont la représentativité est particulièrement en développement et dont le dynamisme se révèle significatif. Il en est de même pour le potentiel que ce secteur offre en ce qui a trait au chiffre d’affaires et la création d’emplois. Parmi les services offerts, l’Espace-Vie est un lieu d’accueil abordable pour les entreprises en phase de commercialisation. Il sert également de vitrine technologique et de catalyseur de synergies. Inauguré en 2009, L’Espace-Vie du CTS compte aujourd’hui 15 000 pieds carrés et loge 8 entreprises qui emploient une soixantaine de personnes. Il est occupé à pleine capacité et n’arrive plus à répondre à la demande. Il est donc temps de réaliser la phase 2 de développement de cet espace dont le potentiel de développement est évalué à 40 000 pieds carrés. Entourée de partenaires locaux préoccupés par la revitalisation de cette zone, la CDEC a collaboré avec une équipe de l’École de design de l’UQAM pour conduire une étude de préfaisabilité sur le projet de revitalisation de la rue Champ-d’Eau, projet novateur s’inscrivant dans une approche de développement durable. Ce projet qui privilégie l’intégration de système d’énergies alternatives, de végétation et de mobilier urbain contemporain prouve que la rue Champ d’Eau peut devenir un espace de vie adapté aux besoins des entrepreneurs et des travailleurs. Le CTS est devenu, en seulement cinq ans d’existence, un acteur crédible et incontournable dans son domaine, reconnu à l’échelle nationale et internationale. CDEC ROSEMONT PETITE-PATRIE 10 - LES CDEC DU QUÉBEC En action pour le repositionnement d’une zone d’emploi urbaine Ces dernières années, la CDEC travaille à affirmer la vocation économique d’un secteur géographique en transformation, Marconi-Alexandra. Des recensements d’entreprises et de besoins ont été effectués en collaboration avec l’Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie et la CDEC est activement engagée dans les échanges ayant lieu présentement dans le cadre du Plan de développement urbain, économique et social des secteurs Marconi-Alexandra, Atlantic, Beaumont et De Castelnau. La CDEC envisage maintenant établir un partenariat avec l’École des technologies supérieures pour réaliser une étude de faisabilité permettant de connaître les détails d’exécution et de planifier la mise en œuvre. CDEC SAINTLÉONARD LES CDEC DU QUÉBEC - 11 D’artisans à entrepreneurs : portrait d’un succès sherbrookois Îlot Saint-Clément : redonner vie et sens à un bien collectif La CDEC de Sherbrooke a pour mission de rassembler et de favoriser l’émergence de consensus en vue d’améliorer les conditions de vie et le développement économique de la population d’un territoire donné. Un objectif ambitieux pour lequel les actions de l’organisme doivent s’échelonner sur plusieurs années. L’église St-Clément, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, a fermé ses portes en juin 2009. Un groupe de travail animé par la CDEST s’est alors formé pour élaborer des scénarios de reconversion de ce site patrimonial. Trois objectifs en découlent : • Convertir l’îlot St-Clément en un pôle intégré d’habitation pour aînés et de services pour les résidents et le voisinage; • Assurer une plus grande fluidité dans la prestation de services aux aînés selon l’évolution de leurs besoins et leur degré d’autonomie; • Redynamiser la vie de quartier en redonnant sens à un ensemble patrimonial par la conversion en un espace culturel et des services ouverts sur la communauté; Depuis 2009, la CDEC a misé sur l’empowerment des personnes démunies de moyens, mais non pas de talents, en stimulant la prise en charge par la collectivité d’un projet structurant : les Artisans du changement. Pour ce faire, elle a d’abord soutenu le développement des compétences des acteurs de l’économie sociale, processus qui est toujours poursuivi par le biais d’une offre de formations utiles en gestion, en marketing et en communication. La CDEC a ensuite œuvré à faciliter l’intégration sociale et économique des citoyens, particulièrement ceux provenant des quartiers appauvris de la ville. Plus de 80 unités de logements pour aînés seront réalisées et administrées par l’OBNL : La Maison des Aînés Hochelaga-Maisonneuve. Avec le CSSS Lucille-Teasdale, un Centre de jour sera développé pour réduire les risques d’isolement social et stimuler les capacités physiques et cognitives des aînés vulnérables du quartier. Le chœur sera transformé en un espace de diffusion des arts visuels. Cet espace culturel sera sous la gouvernance de l’organisme C2S Arts et Événements. Parmi la quarantaine d’artisans présents au début, six se sont lancés dans l’entreprenariat collectif, deux ont démarré leur propre entreprise et une dizaine se sont regroupés pour vendre de manière régulière le fruit de leur labeur au Marché de la Gare de Sherbrooke. Le presbytère, la nef et le sous-sol seront transformés pour divers usages (bureaux, activités de loisirs, etc.). Des espaces commerciaux de type économie sociale (pharmacie et service alimentaire) seront intégrés au bénéfice des occupants et de la communauté. La CDEST, grâce au financement DEC, assure un leadership fort et favorise la concertation et la cohésion entre les différents acteurs du projet. Pour les autres, la démarche n’est pas complétée et des besoins ont été identifiés. Dans ce contexte, la CDEC a choisi de recruter de nouveaux artisans afin de reformer une cohorte. Forte de sa concluante expérience, elle est convaincue du bien-fondé de cette démarche et c’est pourquoi elle souhaite recommencer l’expérience tout en s’améliorant. Par ailleurs, la CDEC de Sherbrooke joue un rôle inestimable de concertation en animant plusieurs tables, principalement dans les quartiers dévitalisés. Par exemple, son implication auprès d’Ascot en santé vise la mobilisation de tout un quartier pour en améliorer la sécurité, la santé et les services de proximité; un travail essentiel pour le bien de cette communauté. CDEC DE SHERBROOKE 12 - LES CDEC DU QUÉBEC La CDEST a ainsi coordonné la mise en place de la Coopérative de solidarité Saint-Clément regroupant autour d’elle la Maison des Aînés Hochelaga-Maisonneuve; la SHAPEM; C2S Arts; Espace 50+. S’ajoute des partenaires techniques indispensables dont le GRT Bâtir son quartier et Coulloudon-Veilleux-Cloutier – Architectes. CDEST LES CDEC DU QUÉBEC - 13 Corporation Spect-Arts Le RESO partenaire du Quartier de l’innovation La Corporation Spect-Arts est née du désir de la communauté de sauver l’église Sainte-Cécile (fermée depuis 2009 en tant que lieu de culte) située en plein cœur des premiers quartiers de la ville de Trois-Rivières. C’est avec les gens du quartier que le projet prend forme. Le RESO, qui avait appuyé son implantation dans le territoire, maintient des liens étroits avec l’École de technologie supérieure (ÉTS), depuis qu’elle a élu domicile dans le Sud-Ouest en 1996. Ce partenariat avec une université « entreprenante » – 75 % des activités de recherche de l’ÉTS sont en lien avec l’industrie – donne des résultats concrets. Spect-Arts a pour mission de préserver et animer la conversion de l’église Sainte-Cécile en lieu multidisciplinaire et communautaire de culture, de création, de spectacle, de rencontre et de location. En tant que diffuseur, Spect-Arts souhaite offrir une expérience culturelle et artistique différente. Ce lieu de proximité est accessible à la population et évolue en partenariat avec les acteurs culturels et économiques de la région. Au cours des deux dernières années, grâce au soutien financier de DEC, le RESO contribue au développement du Quartier de l’innovation. Le RESO participe au comité de liaison créé par l’ÉTS et l’Université McGill pour que la mise en œuvre de leur projet commun, le Quartier de l’innovation, se fasse en lien avec les organismes de développement économique et les divers partenaires privés et publics du territoire. Le Quartier de l’innovation, lancé le 13 mai 2013, consiste à créer, dans Griffintown, un écosystème propice à l’innovation, où habitations, lieux de travail et services de proximité créeront un milieu de vie dynamique, inclusif et innovant. D’autre part, RESO Investissements inc., l’ÉTS, le Fonds de développement Emploi-Montréal inc. et quatre autres CDEC de Montréal ont participé à la création du Fonds d’investissement en amorçage d’entreprises technologiques du Centech en 2012. Ce fonds soutient financièrement les ingénieurs-entrepreneurs du Centech, l’incubateur d’entreprises de l’ÉTS, qui en sont à l’étape du prototypage. Tout en répondant aux besoins d’entreprises technologiques qui ont des projets novateurs et qui démontrent un réel potentiel de développement à long terme, ce fonds contribue au développement du Quartier de l’innovation. Un des objectifs du projet est de permettre à toute personne d’avoir accès à un lieu de regroupement citoyen et d’éducation populaire. Au-delà de la mise en place d’évènements, d’ateliers, de conférences, de pièces de théâtre, il s’agit de développer une politique d’animation sociale et culturelle et de dynamiser le quartier. Chaque personne doit y avoir sa place, peu importe son âge, ses revenus et ses intérêts. La Corporation Spect-Arts participe à la revitalisation d’un des quartiers les plus vieux et défavorisé de la ville de Trois-Rivières. Elle préserve un patrimoine architectural et redonne à la population un lieu de rassemblement. ÉCOF-CDEC de Trois-Rivières a contribué à la mise sur pied de la Corporation Spect-Arts. Elle met à la disposition de celle-ci des ressources (support technique et administratif) et participe activement à la réalisation de la mission. ECOF - CDEC DE TROISRIVIÈRES 14 - LES CDEC DU QUÉBEC Enfin, ces initiatives contribuent à l’émergence d’une grappe d’entreprises technologiques dans le Sud-Ouest, dans laquelle se trouvent des entreprises à l’avenir prometteur comme Terragon, Développement Effenco, Inovae, Smart CleanTech Partners, ProChaps, Kinova, NoviFlow, etc. RESO LES CDEC DU QUÉBEC - 15 Bulletin l’est industriel info Depuis 2000, la Société de développement économique Rivière-des-Prairies • Pointe-aux-Trembles • Montréal-Est (SODEC RDP • PAT • ME) a mis en place, grâce à la participation financière de Développement économique Canada (DEC), un service de veille informationnelle et stratégique s’adressant aux industriels de son territoire. Ainsi, la SODEC RDP • PAT • ME produit, quatre à six fois par année, le bulletin L’Est industriel INFO destiné aux entreprises industrielles de l’Est, d’une dizaine d’industries dominantes. Il s’adresse alors aux secteurs suivants : métal, chimie et pétrochimie, meuble et bois ouvré, plastique, imprimerie et édition, bioalimentaire, transport, construction, vêtement et textile, innovation et environnement. À l’automne 2012, la SODEC RDP • PAT • ME a produit une édition spéciale du bulletin l’Est industriel INFO, sur le thème de la Transformation alimentaire. Il a été lancé le 30 octobre 2012, lors du Premier rendez-vous des affaires des entreprises du bioalimentaire, à la bibliothèque de Saint-Léonard. Les développeurs économiques de l’Est, auxquels elle s’est alors adjointe, ont uni leurs efforts aux partenaires clés de l’industrie bioalimentaire autour d’un évènement sectoriel de réseautage. 110 personnes provenant notamment des domaines de l’industrie, de l’exportation, du financement et du développement de la main-d’œuvre ont répondu à l’invitation. SODEC RIVIÈRES-DESPRAIRIES POINTE-AUXTREMBLES MONTRÉALEST 16 - LES CDEC DU QUÉBEC Le bulletin, réalisé par le service de veille de la SODEC RDP • PAT • ME, a été imprimé en 1 750 copies. Plus d’une quinzaine d’entreprises y ont présenté leurs bonnes pratiques d’affaires et plusieurs partenaires y ont collaboré dont, entre autres, l’arrondissement d’Anjou, l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) / Réseau conseil en technologie et en innovation (CTAC), le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation(CTAC), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et la Ville de Montréal. Les perspectives des CDEC du Québec Dans les prochaines années, en poursuivant tous leurs mandats actuels, les CDEC du Québec entendent mettre l’accent sur le renforcement des synergies entre leurs membres et partenaires afin d’accélérer le transfert de l’expertise acquise localement vers tous les secteurs des villes où elles interviennent et ainsi maximiser l’impact au niveau régional. Ainsi, les CDEC du Québec répondront aux défis de la mobilisation des acteurs du développement local, du développement économique dans les quatre (4) villes les plus populeuses du Québec, de l’amélioration des conditions de vie en milieu urbain, du développement de la main-d’œuvre et de l’entrepreneuriat. Pour un développement économique inclusif misant sur l’innovation et la qualité de vie urbaine Les CDEC du Québec interviennent dans des villes dont la complexité s’expriment par l’histoire, la dynamique sociodémographique, – particulièrement pour Montréal – la diversité ethnoculturelle, le contexte politique et économique, la gouvernance administrative, la culture et les pratiques entrepreneuriales émergentes. Bref, la métropole qu’est Montréal et les capitales régionales que sont Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke sont uniques et leurs contextes particuliers ont produit des solutions uniques, originales et innovatrices sur le plan du développement local. Ce modèle est d’ailleurs de mieux en mieux documenté et suscite un intérêt croissant à travers le monde. Les CDEC du Québec portent depuis plus de 25 ans une vision inclusive et participative du développement économique local qui a aidé des communautés à faire face aux mutations et aux transformations profondes qu’a connu les économies de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières. Le travail des CDEC du Québec a contribué à créer les conditions favorables à la reconstruction des économies urbaines où elles sont implantées. Développer l’économie de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières quartier par quartier CDEC AHUNTSICCARTIERVILLE Aujourd’hui, les communautés locales de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières se tournent résolument vers l’avenir. Fortes de leur succès à se relever et à se redonner les moyens d’agir ensemble, elles envisagent maintenant le développement de leurs potentiels avec confiance et détermination. Les CDEC du Québec s’appuyant sur les forces vives de leurs milieux respectifs, ont choisi de placer la personne au centre de leur modèle d’accompagnement et de développement économique local. Que ce soit la personne à la recherche d’un emploi ou l’entrepreneur, les CDEC du Québec soutiennent le développement des compétences et des capacités des personnes dans leur projet de vie professionnelle. Elles le font dans la perspective de faire de leurs concitoyens des acteurs de la revitalisation et du développement de leur quartier, de leur arrondissement et de leur ville. Le défi de l’inclusion et de la participation à l’économie Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières ont vécu des transformations économiques profondes qui ont eu des conséquences négatives sur certaines catégories de citoyens qui se sont retrouvés appauvris et exclus de la vie communautaire et économique. Par exemple, si Montréal demeure la grande ville canadienne où le 18 - LES CDEC DU QUÉBEC niveau de pauvreté est le plus élevé, elle reste la ville canadienne où les écarts entre les riches et les pauvres sont les moins élevés et où le filet social est le plus généreux. Au point où Montréal et certains quartiers de Montréal « attirent » une population plus défavorisée économiquement et socialement. Si les promoteurs immobiliers, les investisseurs étrangers, les entreprises de la nouvelle économie, les grandes institutions de la santé et de l’éducation ont le vent dans les voiles et profitent du renouveau de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières, il est temps que ce nouvel élan profite aussi aux moins nantis des citoyens et citoyennes. Il est temps que la nouvelle richesse de ces villes profite à tous les citoyens. Les nouveaux enjeux et les nouveaux défis de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières Renforcer la coordination, la collaboration et la synergie entre les partenaires À l’instar des villes et de plusieurs acteurs du développement économique, les CDEC du Québec croient qu’il faut maintenant renforcer la collaboration et la synergie à l’intérieur du réseau existant, miser sur le partage et le transfert d’expertises pour ne pas dédoubler les ressources. Ces partenariats existent déjà et doivent être renforcés avec les institutions publiques de tous les paliers administratifs, les institutions financières, les acteurs communautaires et autres intervenants. Améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises Dans notre économie mondialisée, il y a aussi un monde d’opportunités. Dans ce contexte, la compétitivité et la productivité des entreprises situées en milieu urbain devient un enjeu prioritaire. Ainsi, en plus d’offrir aux entreprises les ressources qui viennent avec le mandat CLD (aide au financement, conseils en gestion, références), les dix (10) CDEC situées à Montréal ont mis sur pied les mutuelles de formation FormaPlus et FormaPme pour appuyer l’amélioration de la compétitivité et de la productivité des PME de Montréal par la formation et le développement des compétences de leurs employés. Il s’agit d’un des facteurs les plus importants pour améliorer la performance des entreprises et faire la différence entre celle qui restent et se développent et celles qui ferment ou qui partent. Soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat technologique Une autre piste d’avenir pour l’économie de Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières est sans contredit le développement d’entreprises technologiques, notamment le développement des technologies vertes, des technologies de la santé et des technologies de l’information et des communications. À ce chapitre, ces villes disposent d’atouts indéniables : des institutions universitaires engagées dans la recherche et développement de pointe et de haut niveau, une main-d’œuvre réputée créative, un environnement urbain et une qualité de vie enviables à plusieurs égards, bref, des écosystèmes dynamiques et riches, propices à l’innovation et au développement d’applications technologiques originales. À cet égard, les CDEC du Québec sont engagées dans de multiples partenariats avec des institutions pour appuyer le développement d’entreprises technologiques. Maximiser l’effet de levier des outils de financement Les moyens financiers dont disposent les CDEC du Québec ne sont pas anodins mais demeurent modestes par rapport à l’ensemble des besoins des entreprises. Les CDEC situées à Montréal disposent de leurs propres fonds d’investissement alors que celles situées à Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières ont convenu d’ententes de collaboration avec les CLD de leurs villes respectives. C’est pourquoi les CDEC du Québec multiplient les démarches pour que les fonds qu’ils gèrent servent de levier pour aller chercher d’autres partenaires financiers au bénéfice des projets d’entreprises et des entrepreneurs qu’ils accompagnent. Des quartiers durables multifonctionnels, plus denses et plus cohésifs Les CDEC du Québec ont exprimé clairement leur adhésion à une vision de l’urbanisme qui vise à intensifier le développement urbain autour de pôles desservis par le réseau de transport en commun et favoriser ainsi un aménagement urbain permettant d’habiter, de travailler et de se divertir dans un périmètre minimisant les déplacements et maximisant les investissements publics dans le transport collectif et le développement de services de proximité pour les résidents. Elles adhèrent aussi au renforcement de la culture dans les quartiers comme outil de revitalisation et de stimulation de la cohésion sociale. Promouvoir les valeurs et la culture entrepreneuriales L’intention d’entreprendre au Québec est selon plusieurs études moins élevé que dans le reste du Canada et de l’Amérique du Nord. Selon plusieurs intervenants, cela témoigne notamment du manque d’encouragement et de sensibilisation à l’option entrepreneuriale dans les familles, à l’école et dans l’entourage général des jeunes. À cet égard, la nouvelle Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat fait une large place à la sensibilisation aux valeurs entrepreneuriales et à la promotion de la culture entrepreneuriale. Il y a visiblement un retard à rattraper, quoique le Québec se distingue par rapport au reste de l’Amérique en matière de coopératisme et d’économie sociale, des modèles entrepreneurials par définition plus inclusifs et plus participatifs, à l’image même de la société montréalaise. Les CDEC du Québec s’engagent à promouvoir l’entrepreneuriat sous toutes ses formes et contribuer ainsi au renforcement de la culture et des valeurs entrepreneuriales à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières.