Les 27 pays de l` Union Européenne

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A la découverte des 27 pays
européens
©Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation – 2009
ALLEMAGNE
Capitale : Berlin
Population : 82,2 millions d'habitants
Superficie : 357 027 km²
Monnaie : l'euro
Sigle : D
PIB/Habitant (euros): 28 194
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 99
Nombre de députés européens après juin 2009 : 99
Membre de la CEE en 1957 pour la RFA et en 1990 pour l'Allemagne
Géographie
Située au cœur de l’Europe, l'Allemagne s’étend sur plus de 800 km, des Alpes jusqu’à
la mer du Nord et la mer Baltique. Les paysages sont variés : La grande plaine du nord
est entaillée par les profonds estuaires marécageux de la Weser, de l’Elbe et de
l’Oder. Le climat y est de plus en plus froid et humide d’ouest en est. L’Allemagne
moyenne comprise entre le Rhin et le massif de Bohème : le Rhin occupe une large
plaine au pied de la Forêt Noire et s’encaisse en gorges dans le massif schisteux rhénan ; le
bassin sédimentaire de Souabe Franconie est limité par les plateaux boisés du Jura; le bassin
supérieur de la Weser dominé par des massifs volcaniques ou cristallins. Le climat de cette
région est continental avec de grandes amplitudes thermiques. Les Alpes, sur lesquelles règne
un climat frais et humide, dominent le plateau bavarois qui s'étend jusqu’au Danube.
Histoire
Successivement peuplé par les Celtes, les Cimbres et les Teutons, le pays est en partie
conquis par les Romains au deuxième siècle avant J.-C. Ils baptisent Germanie, la
région comprise entre le Rhin, l'Elbe et le Danube. Au IXe s., Charlemagne fédère les
tribus qui la constituent -Saxons, Frisons, Francs, Alémans, Bavarois, . . . -, sous le signe
de la Chrétienté. L'Empire d'Occident est divisé après sa mort en trois parties, dont la
France et l'Allemagne actuelle. Au Moyen Age, où les princes sont plus puissants que le roi,
se développent les villes commerçantes de la Hanse.
Les XVe et XVIe s. sont marqués par les luttes religieuses. La Réforme de Martin Luther
provoque la division de l'Allemagne entre catholiques et luthériens. La Guerre de Trente ans
(1618-1648) oppose les protestants de Bohême au pouvoir catholique et aboutit par le Traité
de Westphalie au morcellement de l'Empire en 350 Etats différents. Un siècle est nécessaire à
l'Allemagne pour se relever de cette guerre.
Au XVIIIe siècle, les armées de Napoléon provoquent l'effondrement de l'Empire germanique. La
Prusse, de plus en plus influente, prend la tête de l'unification : en 1871, Guillaume 1er, roi de
Prusse, réalise l'unité allemande avec Berlin pour capitale. Bismarck devient Chancelier fédéral:
les Etats gardent leur assemblée mais ont une monnaie et une force militaire commune.
L'Allemagne connaît sous le Ier et le IIème Reich un essor démographique et industriel.
Le pays sort vaincu de la guerre menée, de 1914 à 1918 avec son alliée l'Autriche-Hongrie,
contre la France, la Russie et l'Angleterre. Une période d'instabilité politique et économique
mène à l'effondrement de la République de Weimar et à l'avènement d'Hitler. L'Allemagne
tente d'assujettir l'Europe, déclenche la Seconde Guerre mondiale, la persécution et
l'extermination de millions de juifs. Après une capitulation sans condition le 8 mai 1945,
l'Allemagne est divisée en deux : la RDA reste pendant 40 ans sous domination soviétique. Son
rattachement à l'Allemagne fédérale est réalisé en 1990.
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Culture
L'architecture comme la peinture reflète l'histoire du pays : la mosaïque de Dionysos à
Cologne ou la Porta Nigra à Trêves témoignent de la romanisation ; la cathédrale d'Aix
la Chapelle illustre l'esprit d'universalité de l'architecture carolingienne ; les cathédrales
de Worms ou Mayence portent la marque de l'esthétique romane ; celle de Cologne ou l'église
Sainte Marie de Lübeck sont d'inspiration gothique.
En peinture, le grand génie du XVIe s. est le peintre, dessinateur et graveur Albrecht Dürer Apocalypse, Adam et Eve-. Son contemporain, Lucas Cranach est maître dans l'art du portrait Luther-. Le XVIIIe est le siècle d'or de l'architecture allemande : les Châteaux de Zwinger,
l’église Notre-Dame de Dresde, de style baroque ; St-Jean Népomucène de Munich ou le
Château de
Sans-Souci
de
Potsdam,
de
style
rococo.
Le début de notre siècle porte la marque du Jugendstil (style de la jeunesse) et celle du
Bauhaus, école moderne d'architecture fondée par Walter Gropius. En peinture,
l'expressionisme manifeste une forme de protestation violente dans les oeuvres de Nolde,
Kirchner, Heckel ou Marc.
En musique, les compositeurs allemands figurent parmi les plus célèbres au monde. Au XVIIe
et XVIIIe s., Jean-Sébastien Bach (1685-1750) -Concertos brandebourgeois-, Haendel (16851759) -Le Messie- et Telemann.
Ludwig van Beethoven (1770-1827) marque de son génie concertos, sonates et symphonies.
Tandis que Weber incarne le romantisme dans ses opéras -Obéron, Euryanthe-, Schumann
devient l'un des maîtres incontestés du lied. Le XIXe s. est marqué par le génie de Wagner Tristan et Iseult, le vaisseau fantôme- et les symphonies et sonates d'inspiration populaire de
Brahms.
En littérature, se développe
au Moyen Age
la poésie chevaleresque et
courtoise Parsifal,Tristan-. Le chantre d e la poésie lyrique est Walther von d er Vog elweide.
Au XVIe s., l'imprimerie permet la diffusion de la Bible, traduite en allemand par Martin Luther.
L'oeuvre bouleversante de Grimmelshausen -Mère Courage- marque le XVIIe s. Leibniz,
mathématicien et métaphysicien et le philosophe Kant (1724-1804) -Critique de la raison pure,
tentent de marier raison et religion tandis qu'en littérature, Lessing ouvre une nouvelle voie au
théâtre allemand -Nathan le sage-. Le classicisme s'illustre dans l'oeuvre remarquable de Goethe
(1749-1832)-Faust, Les souffrances du jeune Werther- et celle de son ami poète et dramaturge,
Schiller (1759-1805)-Guillaume Tell-. Il laisse la place à un romantisme propre à
la sensibilité
et à la pensée
allemande avec Novalis, Hoffmann, conteur et compositeur
d'opéras et le dramaturge Kleist -Le Prince de Hombourg-.
Au XIXe s., Georg Büchner, auteur dramatique -Woyzeck- ouvre la voie au modernisme,
illustré par les oeuvres réalistes de Wilhem Raabe, Theodor Fontane et Gerhart Hauptmann.
Sur le plan de la pensée, au pessimisme nihiliste de Schopenhauer succède le matérialisme
dialectique de Marx (1818-1883) et Engels puis l'exaltation philosophique de Nietzsche -Le Gai
savoir-.
Au XXe s., Thomas Mann oppose dans ses romans le culte de l'action et la vie de l'esprit -Mort à
Venise-. Bertolt Brecht, auteur dramatique -Opéra de quat'sous- invite l'acteur à un nouveau
jeu : présenter son personnage sans se confondre avec lui.
Parmi les cinéastes allemands les plus connus figurent Fritz Lang -Métropolis-, Schlöndorff -Le
tambour-, Fassbinder -Le mariage de Maria Braun-et Wim Wenders -Paris-Texas-.
Traditions
Les fêtes allemandes sont nombreuses : septembre est le mois des fêtes viticoles ; la
fête de la bière de Munich anime, seize jours durant, des centaines de brasseries. Le 4
décembre, c'est la Sainte Barbe, patronne des mineurs et à la fin du mois, les marchés
de Noël regorgent de toutes sortes de décorations, cadeaux, gâteaux de Noël et
donnent l’occasion de déguster du vin chaud ; les carnavals de Bonn, Cologne,
Dusseldorf ou Mayence... s'accompagnent de parades et bals masqués ; la semaine de Kiel,
en juin, réunit les amateurs et champions de voile du monde entier.
Le Brocken, point culminant du Harz, est le lieu de réunion mythique des sorcières : on y
allume
des
feux
la
nuit
du
30
avril,
la
«nuit
de
Walpurgis».
Les spécialités culinaires régionales sont variées : la charcuterie (saucisses et saucissons) est
présente un peu partout et les poissons dans le nord (maquereaux fumés, harengs, rollmops).
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le chef du gouvernement est le Chancelier, qui est élu à la majorité absolue de
l'Assemblée Fédérale pour quatre ans. Le Chancelier détient le pouvoir exécutif, qui
comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Les Ministres
Fédéraux (Conseil des Ministres) sont nommés par le président sur la recommandation du
Chancelier.
Le chef de l'Etat est le Président. Il est élu pour cinq ans par la Convention Fédérale (qui
comprend les membres de l'Assemblée Fédérale et un nombre égal de délégués élus par
les législatures provinciales). Le rôle du président est principalement cérémoniel.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Allemagne est bicaméral. Le parlement est constitué de deux
chambres : l'Assemblée Fédérale (la chambre basse), comptant 613 sièges, dont les
membres sont élus au suffrage universel combinant une représentation proportionnelle et
directe, pour un mandant de quatre ans. Et le Conseil Fédéral (chambre haute), qui
compte 69 sièges, dont les membres sont les délégués des 16 provinces du pays pour un
mandat de 4 ans. Il n'y a pas d'élections pour le Conseil Fédéral. Sa composition est
déterminée par celle des gouvernements provinciaux. Le gouvernement est directement
ou indirectement dépendant du soutien du parlement, qui s'exprime de manière générale
par un vote de confiance. Le Chancelier ne peut pas dissoudre le parlement directement,
mais il peut en recommander la dissolution au président en cas de vote d'une motion de
censure au sein de l'Assemblée Fédérale. Le pouvoir législatif appartient à la fois au
gouvernement et au parlement. Les citoyens allemands jouissent de droits politiques
considérables.
Les principaux partis politiques
- Union des Chrétiens Démocrates (CDU) : conservateurs
- Union des Chrétiens Sociaux (CSU) : conservateurs
- Parti Social Démocrate (SPD) : sociaux-démocrates
- Parti Libre Démocratique (FDP) : libéral
- Bündnis90/die Gruenen : gauche/vert
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Horst KOEHLER (depuis juillet 2004) CDU, élu pour 5 ans,
Chancellerie : Angela MERKEL (depuis novembre 2005) CDU, à la tête d'une coalition
soutenue par le CSU et le SPD
Les prochaines élections
Présidentielles : mai 2009
Chancellerie : novembre 2009
Assemblée Fédérale : septembre 2009
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AUTRICHE
Capitale : Vienne
Population : 8,3 millions d'habitants
Superficie : 83 871 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : A
PIB/Habitant (euros) : 31 139
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 18
Nombre de députés européens après 2009 : 17
Membre de l'Union européenne en 1995
Géographie
Au cœur de l'Europe, l'Autriche est bordée au nord par l'Allemagne et la République
Tchèque, à l'est par la Slovaquie et la Hongrie, au sud par la Slovénie et l'Italie et à
l'ouest par la Suisse et le Lichtenstein. Traversée par le Danube, l'Autriche est l'un
des pays les plus boisés d'Europe (46 % de sa superficie). Le relief autrichien est
dominé par les Alpes et les Préalpes qui couvrent 80 % du territoire. Le climat subit
l'influence d'une géographie à la fois continentale et montagneuse. Il se caractérise par de fortes
variations de températures et de nombreuses précipitations.
Histoire
Au début de notre ère, le territoire de l'actuelle Autriche est intégré par les Romains.
Vers l'an 800, Charlemagne crée la marche carolingienne contre les Avars. En 976, les
Babenberg reçoivent en fief plusieurs parties de cette région, qui devient duché en
1156. Le nom Ostarrichi (Autriche) apparaît pour la première fois dans un document
de l'année 996.
Après l'extinction de la lignée des Babenberg, les Habsbourg sont investis Ducs d'Autriche
(1282). Par une habile politique de mariages et d'alliances, ils construisent un grand empire. A
partir du milieu du XVe siècle, ce sont eux qui portent, presque sans interruption, la couronne
impériale du Saint Empire Romain Germanique, jusqu'à sa dissolution en 1806.
L'Empereur François Ier fonde en 1804 l'Empire d'Autriche qui devient en 1867, sous le règne de
l'Empereur François-Joseph Ier, une double monarchie austro-hongroise. Celle-ci dure jusqu'à la
fin de la Première Guerre mondiale.
Dès sa fondation en 1918, la République d'Autriche est confrontée à de graves problèmes
politiques, économiques et sociaux. Elle est occupée en mars 1938 par les troupes allemandes
(Anschluss). A la Libération, en 1945, l'Autriche se déclare de nouveau Etat indépendant
(Deuxième République), mais reste occupée durant dix ans par les Etats-Unis d'Amérique, la
France, la Grande-Bretagne et l'Union Soviétique. En 1955, après la signature du Traité d'Etat,
lorsque le dernier soldat des troupes alliées quitte le sol autrichien, elle retrouve son entière
souveraineté et proclame son statut de neutralité. La même année, elle devient membre des
Nations Unies, dont Vienne est, depuis 1979, l'un des sièges officiels.
Culture
La musique prend une place prépondérante dans la vie culturelle du pays qui donna de
nombreux compositeurs de tout premier ordre, tels que Wolfgang Amadeus Mozart
(1756-1791) -Petite musique de nuit, Don Giovanni, La flûte enchantée, Sonate en La majeur
avec la Marche turque- Josef Haydn (1732-1809) -musique de chambre, 104 symphonies dont
L'ours, L'horloge et La surprise) et Franz Schubert (1797-1828) -musique de chambre dont La
truite et La jeune fille et la mort, symphonies dont La symphonie inachevée, lieder).
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La deuxième moitié du XIXe siècle est particulièrement marquée par la musique de la dynastie
des Strauss (Johan, père et fils, Josef et Eduard) : Le beau Danube bleu, La marche de
Radetzky.
Gustave Mahler (1860-1911) partage avec son maître, Bruckner, le goût du grandiose. Il mèle
dans ses lieder et ses symphonies, un amour infini de la nature à une inquiétude d'ordre
métaphysique. Les harmonies de sa composition préparent le déclin du système tonal
traditionnel.
Plus près de nous, c'est autour d'Arnold Schönberg et de ses disciples Alban Berg et Anton
Webern que se poursuit l'évolution musicale avec la musique dite atonale ou dodécaphonique.
Dès 1897, le groupe Sécession, lancé par l'architecte Joseph Maria Olbrich donne naissance à
l'art de l'Autriche contemporaine. Otto Wagner, en architecture, adhère à ce mouvement, le
Jugendstil, très proche de l'Art nouveau européen. En peinture, l'art à la fois abstrait et
décoratif de Gustav Klimt (1862-1918) inspire l'expressioniste Egon Schiele (1880-1918).
Dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale, la personnalité dominante de l'art
contemporain autrichien est celle de l'expressioniste Oskar Kokoschka.
Arthur Schnitzler (1862-1931), auteur dramatique et écrivain, est connu pour ses pièces (La
ronde,
Au
perroquet
vert),
qui
provoquèrent
scandales
et
procès.
Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) s'intéresse à la Vienne baroque qu'il fait revivre dans ses
pièces. Il écrit les principaux livrets pour les opéras de Richard Strauss -Le chevalier à la rose,
Ariane à Naxos,...A cette époque, Rainer Maria Rilke (1875-1926) écrit son grand roman de la solitude, Les
cahiers de Malte Laurids Brigge.
Stefan Zweig (1881-1942) s'illustre dans les genres littéraires les plus divers : poésies,
oeuvres dramatiques : Le joueur d'échec, Vingt quatre heures de la vie d'une femme,
Volpone,...
Josef Roth, écrivain exilé à Paris , regrette une forme idéalisée de l'Empire défunt -La Marche
de Radetzky, La crypte des Capucins-. Robert Musil (1880-1942) reprend, dans ses nouvelles
et son roman L'homme sans qualités, le thème principal de toute son oeuvre : la crise de
l'individu moderne. Quant à Peter Handke, c'est dans le poème dramatique Parles villages qu'il
invente une autre façon de dire et de sentir, une autre façon de vivre...
Thomas Bernhard (1931-1989) exprime une critique acerbe de la société contemporaine à
travers une Autriche qui aurait perdu ses valeurs et son identité.
Parmi les grands cinéastes autrichiens, citons Max Ophüls (1902-1957), Fritz Lang (18901976), Otto Preminger (1906-1986) et Billy Wilder (1906).
Traditions
La culture de l'Autriche est marquée d'une façon toute particulière par le catholicisme.
Pâques, l'Ascension, la Saint Jean, le Carnaval d'Aussee en Styrie ou le Carnaval aux
chiffons d'Ebesee donnent lieu à des manifestations populaires.
Le concert du Nouvel An de Vienne, retransmis dans le monde entier à la télévision, se
rattache à une tradition du XVIIIe s., quand violons et instruments à vent saluaient le Nouvel
An à la campagne.
En mai, l'escalade de l'Arbre de mai, dressé sur les places des villes et villages, et son abattage
donnent lieu à un défilé avec musique qu'accompagne la danse aux rubans. Le renom
de la pâtisserie viennoise n'a cessé de croître depuis le XVIe siècle dans toute l'Europe : le
Krapfen, beignet fourré de confiture qui date de 1615, le Strudel, pâte feuilletée fourrée aux
pommes, aux cerises ou à la crème, la Sachertorte, gâteau au chocolat et à la
gelée d'abricots accompagnent souvent le fameux café viennois à la crème fouettée.
Les plats sont souvent agrémentés d'oignons, de crème aigre ou d'ail. Parmi les plats carnés
citons l'escalope (Wienerschnitzel), le boeuf bouilli au raifort, le jambon frit, le poulet farci à la
mie de pain, le porc aux choux.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l’état et le chancelier fédéral est le chef du gouvernement.
Le chancelier jouit du pouvoir exécutif. Le président est élu au suffrage universel
direct pour un mandat de six ans et le chancelier est traditionnellement nominé par le
président du parti majoritaire siégeant au conseil national. Le conseil des ministres
est choisit par le président sur conseil du chancelier.
Le pouvoir législatif
Le législatif autrichien est constitué de deux chambres. Le parlement est composé
par : le conseil national (chambre basse), ses membres sont élus au suffrage
universel direct pour un mandat de quatre ans, et le conseil fédéral (chambre haute)
dont les membres sont élus par les parlements des provinces (régionaux) pour un
mandats de cinq ou six ans. Le président peut dissoudre le conseil national sur
recommandation du chancelier. Le conseil fédéral sert à réviser les lois votées par le
conseil national et peut retarder sans pour autant avoir un droit de véto sur ces lois.
La plupart des autorités, y compris la police, sont entre les mains du gouvernement
fédéral, mais l’état tient une responsabilité considérable pour les affaires de
protection sociale et administrations locales.
Les principaux partis politiques
Les principaux partis politiques du pays sont les suivants : l'OVP (Parti Populaire
Conservateur), le SPO (Parti Social Démocrate), le FPO (Parti de la Liberté de droite),
et les Verts. L'OVP trouve sa base électorale auprès des agriculteurs, des
propriétaires de société, petites ou grandes et de certains groupes catholiques, en
particulier dans les régions rurales ; alors que traditionnellement, le SPO est soutenu
par les cols blancs et bleus.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Heinz FISCHER (depuis juillet 2004) – SPO
Chancelier: Werner FAYMANN (depuis décembre 2008)
Vice chancelier:Josef Pröll (depuis décembre 2008)- OVP
Les prochaines élections
Présidentielles : avril 2010
Conseil National : automne 2010-2011
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BELGIQUE
Capitale : Bruxelles
Population : 10,5 millions d'habitants
Superficie : 30 528 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : B
PIB/Habitant (euros) : 30 017
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24
Nombre de députés européens après juin 2009 : 22
Membre de la CEE en 1957
Géographie
La Belgique est délimitée au nord par les Pays-Bas et la mer du Nord sur 66 km de
côtes, à l'est par l'Allemagne, au sud par la France et le Luxembourg.
L'intérieur du pays est formé de la région fertile des polders, de la plaine des Flandres,
des landes et des forêts de Campine et d'Ardennes. Le relief est peu élevé, le signal de Botrange en
est le point culminant (694 m). L'Escaut et la Meuse irriguent cette région avant d'aller se jeter
dans la mer du Nord.
Histoire
A l'époque de César, la "Gaule Belgique" qui s'étend de la Seine au Rhin, est habitée
par des peuples d'origine celte et germanique. Au milieu du IIIe s., elle est envahie
par les Germains (Francs, Saxons, Frisons). Le nord, correspondant à la Flandre, au
Brabant et à la Campine est marqué par l'influence germanique, alors que le sud, la
future Wallonie, assimile la culture latine. Du IVe au VIIe s., le christianisme pénètre jusque
dans les campagnes.
Lorsque les petits-fils de Charlemagne se partagent l'empire en 843, l'espace belge est
écartelé entre deux Etats : la Flandre rattachée à la France et les territoires à l'est de l'Escaut,
rattachés à l'Allemagne en 925. Alliances et conflits aboutissent à la formation des principautés
belges. Au XIe s., les villes du Brabant et de Flandre prennent un essor grâce au commerce qui est
contrôlé par les gildes, associations de marchands. Pendant quatre siècles, du XVe au
XVIIIe s., les principautés belges sont rattachées aux Pays-Bas, et passent sous domination
bourguignonne, puis autrichienne et espagnole avec Charles Quint. Lors de son règne, de 1516
à 1555, le protestantisme se répand aux Pays-Bas. Une révolte politico-religieuse éclate entre
l'Union d'Arras (catholiques du sud) et l'Union d'Utrecht (protestants du nord). Les Provinces Unies
du nord obtiennent leur indépendance en 1648. Les Pays-Bas méridionaux ont au XVIIIe s. la
configuration de la Belgique actuelle. Ils passent successivement aux mains des Autrichiens en
1713 puis des Français par le traité de Campoformio (1793). Le code Napoléon est introduit
et les Belges deviennent citoyens français. Après la défaite de Waterloo en 1815, les
Britanniques rattachent la Belgique aux Pays-Bas.
Mais le vent de la révolution souffle et en 1830 le pays obtient son indépendance puis son
statut de neutralité. Le protocole d'Union douanière à l'origine du Bénélux est signé à la Haye
en 1947 entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
La Belgique est une monarchie constitutionnelle. Depuis 1970, une succession de réformes de
la Constitution a donné lieu à un pays fédéré en trois Communautés : française, flamande et
germanique. Depuis 1994, le roi des Belges est Albert II.
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Culture
On parle actuellement trois langues en Belgique : le néerlandais en Flandre (officialisé
depuis 1980), le français en Wallonie et l'allemand dans les cantons de
l'est. La littérature belge connaît de grands auteurs. Au XIIIe s., Adenet le Roi écrit
en français des chansons de geste : Berthe aux grands pieds. Les premiers sonnets en
néerlandais de Lucas de Herre paraissent au XIVe s.
Au XIXe s., Charles de Coster (1827-79) publie La légende d'Uylenspiegel. Cette épopée, écrite
en français, met en scène un héros épris de liberté, qui se mêle aux luttes politiques et
religieuses. Guido Gezelle (1830-99) est le grand poète flamand du XIXe s. –Tijdkrans
(guirlande du temps)-.
Au XIXe s., deux noms dominent en poésie : Emile Verhaeren développe des idées pacifistes,
progressistes et européennes -Les villes tentaculaires-; Maurice Maeterlinck (1862-1949),
poète et dramaturge symboliste -Pélléas et Mélisande- reçoit le Prix Nobel de littérature en
1911. Il est aussi l'auteur de nombreuses oeuvres philosophiques : Le trésor des humbles.
Au théâtre, les succès de Fernand Crommelynck (1886-1970) -Le Cocu magnifique, Tripes
d'or- s'enchaînent avec ceux de Michel de Guelderode (1898-1962) : Escurial, Fastes d'enfer.
En 1937, Charles Plisnier obtient le Prix Goncourt pour son roman Faux Passeports. La littérature
fantastique effraie les lecteurs de Jean Ray et Thomas Owen. Georges Simenon est l'auteur le plus
prolixe de romans policiers avec la série des Maigret.
Enfin, la poésie de Maurice Carème plaît aux enfants et celle d'Henri Michaux
explore
l'inconscient.
La Belgique est la patrie de la bande dessinée avec Tintin d'Hergé, les Schtroumpfs de Peyo.
En langue néerlandaise, le romancier le plus célèbre est Hugo Claus -Le Chagrin des Belges-.
La Grand-Place de Bruxelles est célèbre pour la beauté de son Hôtel de Ville gothique et les
maisons des corporations du XVIIe s. de style baroque. En splendeur de l'Art nouveau, on peut
citer la Maison Horta. A Liège, le Palais des Prices-Evêques domine la Place Saint-Lambert.
En peinture, le plus grand artiste flamand du XVIe s. est Bruegel l'Ancien. Il traite, de façon
originale, thèmes religieux et sociaux : La Tour de Babel, Les mendiants. Rubens (1577-1640)
exprime dans ses tableaux sa vision idéale d'un monde jeune et sensuel : La toilette de Vénus,
Le bain de Diane. L'expressionnisme, annoncé par James Ensor dans L'entrée du Christ à
Bruxelles (1888) se retrouve dans l'œuvre de Permeke -Le pain noir,1923-. Le surréalisme
s'illustre chez René Magritte -Pièce nocturne 1928-, Paul Delvaux, -L'aube 1937- et Marcel
Marien, qui fut l'historien du mouvement et son ultime ténor.
L'histoire de la musique belge commence au XVe s. avec Josquin des Près, célèbre pour ses
œuvres polyphoniques -Miserere-. L'influence italienne marque au XVIe s. la composition de
madrigaux : Philippe de Monte en compose 1200. Le plus grand compositeur du XIXe s. est
César Frank : auteur de nombreuses œuvres pour piano, violon et surtout pour orgue.
Adolphe Sax, flûtiste belge, dépose en 1845 un brevet pour un nouvel instrument : le
saxophone. Encouragé par le premier festival mondial du film à Bruxelles en 1947, la
production belge connaît un essor grâce à Henri Storck avec Le banquet des fraudeurs (1951).
L'homme au crâne rasé (1965) de André Devaux marque le début du cinéma moderne, repris
de nos jours par Gérard Corbiau dont les deux principaux films sont Le Maître de musique et
Farinelli.
Traditions
En Belgique, de nombreuses processions religieuses ont lieu tous les ans : la
procession du Saint Sang à Bruges, le Doudou à Mons, l'Ommeang à Bruxelles.
D'autres fêtes s'inspirent d'anciens cultes celtiques comme la fête des chats à Ypres.
La renommée des Gilles de Binche, au Carnaval, a franchi les frontières. L'origine des
costumes remonte à 1549. Lors d'une grande fête au château de Binche, les courtisans,
déguisés en princes Incas, portaient un panache de plumes sur la tête.
Jeux de balles et de boules sont très répandus : la petite balle au tamis, la balle pelote. Le
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cyclisme est très populaire et a ses champions dont Merckx. Quelques plats régionaux
méritent d'être connus : les grives à la liégeoise, aromatisées aux baies de genévrier, le lapin
aux cerises du Hainaut, le hochepot gantois waterzooi (potée aux trois viandes). La bière est la
boisson nationale des Belges (plus de 350 variétés), elle entre dans la confection de
nombreux plats. Le chocolat belge et les speculoos sont réputés dans toute l'Europe.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Chef de l'Etat est le Roi, dont le rôle est essentiellement symbolique et de représentation.
La principale fonction politique du roi est de désigner un leader politique (Premier Ministre)
pour qu'il forme un nouveau gouvernement. A la suite des élections législatives, le leader du
parti de la majorité (ou de la coalition majoritaire) est habituellement nommé premier
ministre par le roi, avant d'être approuvé par le parlement, pour un mandat de 4 ans.
Le roi, sur la recommandation du premier ministre, nomme formellement le Conseil des
Ministres. Au niveau fédéral, le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil des Ministres. Le
premier ministre est président du conseil. Chaque ministre est à la tête d'un département du
gouvernement.
Le pouvoir législatif
Le Parlement Belge est constitué du Sénat et de la Chambre des représentants. La chambre
a 150 membres élus directement. Le Sénat en compte 71.
Les principaux partis politiques
Les partis politiques en Belgique sont divisés sur la base de lignes communautaires et
linguistiques en deux groupes :
- Les partis flamands : VLD (Démocrates libéraux flamands), CD&V (Parti Chrétien
démocrate flamand), SP.A/Spirit (les socialistes flamands et l'alliance spirit), GROEN!
(anciennement AGALEV, les verts flamands); NVA (Nouvelle alliance flamande) et le VB de
droite (Intérêts flamands);
- Les partis francophones : PS (Parti socialiste), MR (Mouvement réformiste), ECOLO (verts
francophones); CDH (Centre démocrate et humaniste) et FN (Front national).
Les leaders politiques au pouvoir
Roi : ALBERT II (depuis août 1993) ; Héritier présomptif : Prince PHILIPPE, fils du roi actuel.
Premier Ministre : Herman VAN ROMPUY (depuis Décembre 2008)
Ministre président du gouvernement communautaire flamand (Région et communauté) : Kris
Peeters (CD&V)
Ministre président du gouvernement communautaire français : Rudy Demotte (PS)
Ministre président du gouvernement régional wallon : Rudy Demotte (PS)
Ministre président du gouvernement régional de Bruxelles - Capitale : Charles Picqué (PS)
Ministre président du gouvernement communautaire allemand : Karl-Heinz Lambertz (SP)
Les prochaines élections
Parlement européen et parlement régional en juin 2009.
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BULGARIE
Capitale: Sofia
Population : 7.7 millions d’habitants
Superficie: 111 002 km2
Monnaie: le Lev
Sigle : BG
PIB/ Habitant (euros) : 3269
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 18
Nombre de députés européens après juin 2009 : 17
Membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2007
Géographie
Située à l’est de la péninsule balkanique, le territoire de 111 002 km2 de la
Bulgarie est bordé au nord par la Roumanie, à l’est par la mer Noire, au sud par la
Turquie et la Grèce, à l’ouest par la Serbie et la Macédoine.
Deux chaînes de montagnes traversent le pays: le Balkan et la chaîne du
Rhodope, culminant à 2900 m. De part et d’autre du Balkan, le pays s’articule autour de deux
larges vallées - celle du Danube partagé avec la Roumanie et celle de la Marica.
Plus d’un tiers du territoire est recouvert de forêts, principalement de conifères.
Le réseau urbain reste assez faiblement développé et s’appuie avant tout sur la capitale
Sofia, qui compte 1,1 millions d’habitants sur les 7,8 millions du pays, des villes
d’importance moyenne – Stara Zagora, Plovdiv et Pleven- et deux ports sur la Mer Noire,
Varna et Burgas. Au sud du pays se concentre une minorité d’origine turque. La Bulgarie
a aussi une importante minorité tzigane.
Histoire
681 : Le premier royaume bulgare danubien, de courte durée, est fondé par
l’unification des tribus slaves et bulgares venues du Danube inférieur au VIe
siècle.
852-888 : Le pays est converti au christianisme de rite grec par les frères Cyrille
et Méthode, qui apportent l’écriture cyrillique. Les monastères constituent durant l’ensemble
de l’histoire bulgare des lieux privilégiés d’élaboration et de défense d’une identité
nationale bulgare.
893-927 : La Bulgarie connaît un "Siècle d'Or" pendant le règne de Siméon le Grand, tsar
des Bulgares qui tente de conquérir Byzance. Après des luttes sanglantes la Bulgarie
orientale et o c ci d en t a l e r e d evi en n en t d e s p r o vi n c e s byzantines sous le basileus
Basileios II, le "tueur de Bulgares".
1186-1393 : Deuxième Royaume Bulgare soutenu par les royaumes latins et la
papauté dans le contexte des croisades, émaillé de conflits multiples avec les Serbes,
les Mongols et les Byzantins. La prise de la capitale Tirnowo (1393) et la chute du tsar
Ivan III marquent le début de cinq siècles de domination ottomane.
1878 : Le Traité de San Stefano met fin à la guerre russo-turque (1876-1878) et
permet la création d’une Bulgarie autonome, libérée de la présence ottomane mais toujours
soumise nominalement à Istanbul. Les grandes puissances européennes révisent le traité
au congrès de Berlin (juillet 1878) imposant une réduction de l'étendue de la Bulgarie,
séparée de la Macédoine et de la Roumélie orientale, jusqu’à la réunification de 1885.
1908 : Le prince Ferdinand Ier, qui a mené depuis 1887 une politique hostile à la
Russie faite d’européanisation de l’administration, de l’économie et de l’armée, inspirée
par le premier ministre Stambouliov, se proclame Tsar des Bulgares et fonde le Troisième
Royaume, marquant la souveraineté de la Bulgarie et son indépendance à l’égard de
l’Empire ottoman.
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1919 : En tant qu’alliée des empires centraux lors de la Première Guerre Mondiale, la
Bulgarie se voit contrainte, lors de la signature du Traité de Neuilly, de céder la Macédoine à
la Grèce, tout en conservant l’accès à la mer Égée, et la Dobroudja.
1944: Le coup d’Etat nationaliste de 1934 initie une décennie de gouvernement autoritaire
du tsar Boris III. La Bulgarie rejoint les puissances de l’axe durant la Seconde Guerre
Mondiale, jusqu’au coup d’Etat pro-soviétique de 1944 qui est suivi de l’occupation du pays
par l’armée rouge.
1946: Un référendum met fin à la Monarchie et instaure une République populaire, sous le
gouvernement de Dimitrov. La dictature adopte d e s fo rm e s st al i nien n e s j u sq u ’à l a
déstalinisation de 1956, mais se poursuit jusqu’à la chute du mur de Berlin.
1989 : Avec l’effondrement du bloc soviétique, le pays s’oriente vers l’établissement d’un
Etat de droit, d’une démocratie conforme au pluripartisme et d’une économie de marché.
Culture
Cyrille et Méthode (IXème siècle) Les deux frères de Thessalonique,
évangélisateurs des peuples slaves, sont les créateurs de l’alphabet cyrillique et
les traducteurs des textes sacrés. Ils sont canonisés à la fin du IXème siècle, et
incarnent le symbole de l’essor de la nation bulgare et du christianisme de rite
grec. Le culte dont ils font l’objet témoigne de l’interpénétration de longue date entre la
culture nationale et le sentiment religieux. Le 24 mai est aujourd’hui un jour férié en
Bulgarie, dédié à l’écriture slave, l’éducation et la culture bulgare.
Christo (1935-) Cependant, au delà de l’attachement à la tradition religieuse, des artistes
bulgares se sont illustrés dans les courants les plus novateurs de l’art
contemporain. Il s’agit en particulier de Christo qui s’est spécialisé dans les installations
éphémères, qui ont un écho considérable dans le monde artistique international.
L’"emballeur" a notamment œuvré sur le Pont Neuf à Paris, le R ei ch st a g , et l e M OC A
( m u s é e d ’a rt contemporain) de Chicago. L’effet de décalage produit par ces grands
voilages recouvrant des monuments politiques, culturels et touristiques provoque un
changement du regard sur l’objet architectural et fait naître un questionnement de la
notion de monument.
Sylvie Vartan (1944-) La chanteuse d’origine bulgare témoigne des liens culturels entre la
France et la Bulgarie. Il s’agit sans aucun doute de la Bulgare la plus connue des Français,
sa carrière musicale commence en 1962, année de sa rencontre avec Johnny Hallyday.
Elle reste attachée à son pays: en 1990, elle donne u n g ran d c o n c e rt à S o fi a, et
f on d e u n e association humanitaire afin d’aider les plus démunis dans le pays.
Julia Kristeva (1941 -) Née en Bulgarie, Julia Kristeva s’installe en France en 1964.
Psychanalyste et théoricienne du langage, elle établit un dialogue entre la sémiologie et
l’analyse psychologique. Disciple de Lacan, elle s’écarte de lui en soulignant l’importance des
fonctions maternelles dans de développement de la subjectivité et l’apprentissage du
langage. Elle enseigne à l’université de Paris et a publié divers ouvrages, dont le plus
connu est "Etrangers à nous même".
Traditions
Le 1er mars tous les Bulgares portent et offrent une "martenitsa" [martenica], en
guise de porte bonheur.
Celle-ci est fabriquée avec des fils rouges et blancs en laine, en coton ou en soie.
Santé, prospérité, bonheur!
La tradition veut que l'on porte la "martenitza" autour du poignet, sur le revers de la
veste ou dans la poche jusqu'à l'apparition du printemps.
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Ni grecque, ni russe, ni turque, la cuisine bulgare a sa propre originalité slave teintée
d'Orient. L'apéritif est toujours pris avec une salade ou avec des plats de charcuterie et des
fromages bulgares.
La chopska salata est la plus répandue, c'est un mélange de concombres, de tomates,
de poivrons, d'oignons et de siréné râpé, un fromage blanc à base de lait de brebis ou
de vache, salé et proche de la feta grecque. Une autre institution: le tarator, soupe froide
à base de yaourt, concombres, aneth et noix pilées. La moussaka à la bulgare ne contient
pas d'aubergines, contrairement à celle de Grèce, mais des pommes de terre coupées en
petits morceaux. Goûtez aussi au kachkaval, un délicieux fromage pané au lait de brebis
qu'on sert à l'apéritif.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l'état et il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il
est aussi le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui nomme le Premier
Ministre, élu par l'Assemblée Nationale. Le Premier Ministre préside le Conseil des
Ministres, il est le chef du gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif.
Il nomme le Conseil des Ministres qui est le principal organe de la branche de
l'exécutif. Si l'Assemblée Nationale passe une motion de censure, que ce soit contre
le Conseil des Ministres ou le Premier Ministre, le Conseil dans sa totalité doit
démissionner.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Bulgarie est monocaméral. Les membres du parlement,
appelé Assemblée Nationale, sont élus pour quatre ans au suffrage universel. Un
parti politique ou une coalition doit remporter au moins 4% des voix pour être
représenté à l'Assemblée Nationale. Le parlement est responsable de la
promulgation des lois, de l'approbation du budget, de l'organisation des élections
présidentielles, de la nomination et de la révocation du Premier Ministre et des
autres ministres, de la déclaration de guerre, du déploiement des troupes en
dehors de la Bulgarie et de la ratification de traités et accords internationaux. Les
citoyens bulgares jouissent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
La Bulgarie a un système multipartiste dans lequel aucun parti n'a de chance de
remporter le pouvoir à lui seul. De ce fait, les partis politiques doivent s'entendre
pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis politiques du pays
sont :
- Le BSP (Parti Socialiste Bulgare) - socialiste, la base de son électorat se trouve
parmi les classes rurales. Il s'agit de l'ancien Parti Communiste Bulgare ;
- Le MRF (Mouvement pour les Droits et la Liberté)- centriste, libéral ,
principalement composé de personnes appartenant à la minorité turque ;
- Le SNM (Mouvement libéral Simeon II)- libéral, parti centré autour de l'ancien roi
Simeon Saxe-Coburg;
- L'UtdDF (Forces Démocratiques Unifiées)- alliance de partis anti-communistes ;
- ATAKA (Coalition Attaque) - un groupe de partis nationalistes, opposé aux
minorités ethniques et préconisant des liens plus étroits avec la Russie.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Georgi PARVANOV (depuis octobre 2006) – Candidat indépendant
Premier Ministre : Sergei STANISHEV (depuis août 2005) – BSP, à la tête d'un
gouvernement de coalition avec le SNM et le MRF.
Les prochaines élections
Présidentielles : octobre 2011
Assemblée Nationale : juin 2009
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CHYPRE
Capitale : Nicosie
Population : 0,8 millions habitants
Superficie : 5 695 km2
PIB / habitant : 18 500 euros
Monnaie : l’euro
Sigle : CY
PIB/Habitant (euros) : 18 901
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6
Nombre de députés européens après juin 2009 :6
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
Au carrefour de 3 continents, l'Europe, l'Asie et l'Afrique, Chypre est la troisième
grande île de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne.
C'est l'île la plus chaude de la Méditerranée (température moyenne annuelle de
19,5°C à Nicosie). La topographie se caractérise par une plaine centrale et des
montagnes au nord et au sud. Le point culminant est le mont Olympe (1952m), dénommé ainsi
par les Grecs en hommage au séjour des dieux. La forêt aux essences variées occupe 20% de
la superficie totale de l'île.
La situation géographique stratégique de Chypre suscita durant des millénaires de féroces
rivalités entre puissances désireuses de s'en assurer la possession.
Histoire
L'Ile de Chypre est peuplée depuis la période néolithique. Chypre s'est rapidement
enrichie grâce au commerce du cuivre avec le Proche-Orient, l'Egypte et la Mer Egée. A
partir de 1400 avant JC, les Mycéniens, puis les Achéens, s'installent progressivement
dans l'île, amenant avec eux la langue grecque, leur religion et leurs coutumes. Au VIIIème
siècle, l'île connaît, sous la domination des Ptolémées, une période de grande prospérité. En
58 avant JC, Chypre fait partie de l'Empire romain. Son Proconsul, Sergius Paulus, est
converti au christianisme par Paul et Barnabé : Chypre devient le premier pays dirigé par un
chrétien.
La division de l'Empire romain voit Chypre revenir à l'Empire romain d'Orient. L'Empereur
donne à l'archevêque de Chypre une large autonomie de pouvoirs. En 647, les Arabes
envahissent Chypre. Trois siècles plus tard, l'Empereur Nicéphore Phocas expulse les Arabes
de Chypre. En 1191, Richard Cœur de Lion prend possession de Chypre puis vend l'île 100 000
dinars aux Templiers, qui la revendent dès 1192 à un guerrier croisé, Guy de Lusignan. Les
Francs imposent le catholicisme à l'île, jusqu'alors orthodoxe, et construisent des bâtiments
gothique, telles que la cathédrale d'Ayia Sophia à Nicosie. En 1489, Catherine Cornaro vend
Chypre à Venise. Les Vénitiens, qui voient Chypre comme un rempart contre les Ottomans,
fortifient l'île.
Néanmoins, les Ottomans annexent l'île au seizième siècle. La foi orthodoxe est restaurée.
A la faveur de la Première Guerre mondiale, les Ottomans s'étant engagés aux côtés des
Allemands, les Britanniques annexent l'île. Chypre devient colonie de la Couronne en 1925.
Face au refus britannique de reconnaître leur indépendance, les Chypriotes prennent les armes
en 1955. Le 12 août 1960, Chypre obtient son indépendance, mais voit sa situation politique
se dégrader rapidement du fait de l'inapplicabilité de nombreuses dispositions de la
Constitution de 1960.
L'invasion de l'armée turque en 1974 conduit à la partition de l'île. La «République turque de
Chypre du Nord» (37 % du territoire), autoproclamée en 1983, n'est pas reconnue par la
communauté internationale.
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Des négociations sont en cours entre les deux parties de l'île, sous l'égide de l'ONU, afin que
l'île soit réunifiée. Même si la réunification de l'île n'est pas un préalable à l'adhésion à l'Union
européenne, les instances européennes préféreraient voir une Chypre réunifiée rejoindre
l'union le 1er mai 2004.
Culture
Dans la mythologie grecque, Chypre est l'île où est née Aphrodite, déesse de l'Amour
et de la Beauté.
Le sanctuaire d'Aphrodite est d'ailleurs l'un des sites touristiques majeurs de l'île.
Les ruines du néolithique et les trésors byzantins classés au patrimoine culturel
mondial par l'Unesco témoignent des richesses culturelles d'un pays qui a connu 17
invasions au cours des 9 000 ans de sa longue histoire.
Les vins de Chypre, dont la production remonte à 2 000 ans avant Jésus-Christ, figurent parmi
les plus vieux du monde. La légende veut que Dionysos, dieu de la Vigne, amoureux des
plaisirs, ait appris à Icare, son hôte, à planter les ceps. De nombreuses appellations en Europe,
aujourd'hui réputées dans le monde entier, proviennent de cépages importés de Chypre après
les croisades.
La cuisine chypriote est aussi variée que les influences culturelles de l'île. Plats turcs,
orientaux, italiens ou britanniques utilisent les ingrédients frais de l'île : poissons et fruits de
mer, plantes aromatiques et épices régionales, ainsi que l'huile d'olive naturelle.
Traditions
La fête préférée des chypriotes est le 15 août, c’est la fête de la vierge. On va à la
montagne, souvent au monastère de Kykko et on pique nique. On fait griller sur des
barbecues géants des brochettes d’agneau aux herbes très très longues (au moins un
mètre) et délicieuses qu’on appelle les Souvles.
Le petit trésor de Chypre est les petits coquillages blancs que l’on trouve sur les plages. Ils ont
déjà un trou pour qu’on en fasse un collier.
Les plats typiques sont les Karydaki, ce sont des noix confites dans le sirop, et le Chouchouko
aux raisins et aux amandes.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est à la fois le chef de l'Etat et du gouvernement. Il est élu au suffrage
universel pour cinq ans et il détient le pouvoir exécutif. Le Conseil des Ministres est nommé
conjointement par le président et le Vice-président. Selon la constitution de 1960, la
fonction de Vice-président est réservée à un Chypriote turc. De ce fait, le poste est
actuellement vacant.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif de la république de Chypre est monocaméral. Le parlement est
constitué de la Chambre des Représentants, dont les membres sont élus au suffrage
universel pour cinq ans. Les Chypriotes jouissent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
KISOS (Mouvement pour la Démocratie Sociale, Union Démocrate Unifiée du Centre), AKEL
(Parti Progressiste des Travailleurs ou Parti Communiste), DIKO (Parti Démocrate), DISY
(Rassemblement Démocratique), EURO.KO (Parti Européen), ADIK (Mouvement de Lutte
Démocratique), le Parti Vert de Chypre, l'EDE (Mouvement des Démocrates Unifiés).
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Demetris Christofias (depuis février 2008)
Les prochaines élections
Présidentielles : février 2013 (dernières élections en 2008)
Parlementaires : mai 2011
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DANEMARK
Capitale : Copenhague
Population : 5,4 millions d'habitants
Superficie : 43 098 km2
Monnaie : la couronne danoise
Sigle : DK
PIB/Habitant (euros) : 40 493
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14
Nombre de députés européens après juin 2009 : 13
Membre de la CEE en 1973
Géographie
Presqu'île de l'Europe du Nord, le Danemark partage sa frontière terrestre au sud
avec l'Allemagne. Ses 7400 km de côtes sont baignées à l'ouest et au nord par la
mer du Nord et à l'est par la mer Baltique. Le Danemark est composé de la
péninsule du Jutland et de plus de 400 îles. Le Groënland (la plus grande île du
monde) et les îles Féroé sont danoises, mais autonomes. Il bénéficie d'un climat océanique
aux précipitations abondantes et
aux températures modérées grâce à
la présence du
Gulfstream.
Histoire
La fin du VIIIe s. est marquée par
la formidable expansion commerciale et
colonisatrice des Scandinaves ou Vikings. En 840, ils envahissent l'Angleterre et le
royaume des Francs où ils sèment la terreur. Ils fondent en 911 le duché de
Normandie (traité de Saint-Clair-sur-Epte) où certains s'établissent définitivement.
D'autres, à leur retour, introduisent l'alphabet latin et le christianisme sur cette terre des
Danes (le nom apparaît pour la première fois en 940). C'est la fin de l'ère Viking.
Du XIIe au XIVe s., l'histoire du Danemark se confond avec celle de la dynastie des
Valdemar. Valdemar 1er, proclamé roi en 1157, fait du pays une puissance économique et
commerciale. Mais ses successeurs s'épuisent dans des guerres coûteuses contre les
Allemands et les villes hanséatiques concurrencent le commerce danois.
Au XIVe s., s'opère le redressement du royaume avec Valdemar IV qui conclut une alliance
avec la Suède. Sa fille Margrethe épouse le roi de Norvège. L'Union scandinave entre le
Danemark, la Suède et la Norvège est scellée officiellement à Kalmar en 1397. Margrethe
1ère est la souveraine incontestée de toute la Scandinavie. Cette union avec la Suède prend fin
en 1521, suite à la répression d'indépendantistes suèdois par le roi du Danemark, Christian II.
Le protestantisme est instauré comme religion officielle en 1536 par Christian III.
Christian IV (1588-1648) est très populaire. Il pare sa capitale, Copenhague, des plus beaux
monuments. De 1665 à 1849, une nouvelle Constitution donne au souverain un pouvoir
important. En 1814, à la suite d'un conflit, le Danemark cède la Norvège à la Suède (traité de
Kiel). Il garde le Groënland, les îles Féroé et l'Islande.
Sous le règne de Frédérick VII (1848-1863), l'absolutisme est abandonné. Le Danemark
devient une monarchie constitutionnelle fondée sur la séparation des pouvoirs. Après la
guerre avec la Prusse de Bismarck, le pays choisit la neutralité jusqu'en 1949, date à
laquelle il se rallie à l'OTAN. La Constitution est revisée en 1953 : un régime parlementaire
est instauré. En 1972, Margrethe II devient reine du Danemark.
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Culture
La langue danoise appartient au groupe nordique des langues germaniques. Dans le
Jutland méridional (Slesvig du Nord), on parle aussi allemand.
La littérature nationale danoise s'illustre au XVIIe s. avec Souvenirs de geôle de
Leonora Christina. Au XVIIIe s., Holberg écrit une Histoire du royaume du Danemark et une
odyssée philosophique : Le Voyage souterrain de Niels Klim. L'un des maîtres de la poésie
lyrique de ce siècle est Ewald -Le Pénitent-.
Le pasteur Grundtvig, écrivain libéral, prêche la tolérance et le respect de l'individu dans sa
Mythologie nordique (1832). Il est à l'origine des Hautes Ecoles Populaires (les
Folkehojskoler), encore existantes, qui s'efforcent de transmettre le goût du savoir aux
jeunes Danois.
Andersen (1805-75) est célèbre pour ses contes populaires -Le Vilain Petit Canard, La Petite
Sirène-. Le théologien et poète Kierkegaard (1813-55) est le fondateur de la philosophie
existentialiste -Traité du désespoir-. Le début du XXe s. est marqué par plusieurs grands
romanciers : Pontoppidan, pour ses ouvrages épiques -La terre promise-, et Gjellerup,
défenseur de la libre-pensée, reçoivent le prix Nobel en 1917. Pelle le conquérant, le grand
roman de Nexoe et La ferme africaine de Karen Blixen seront, tour à tour, portés à l'écran.
Deux grands dramaturges marquent le XXe s. : Munk, inspiré par Kierkegaard, écrit Un
Idéaliste, et Soya est l'auteur de pièces sur le thème de la justice comme Libre-choix.
Johannes V. Jensen reçoit le prix Nobel de littérature en 1944 pour ses poèmes et romans Les Histoires de Himmerland-. Thorvaldsen est connu comme l'un des plus grands
sculpteurs danois notamment grâce à son chef-d’œuvre -Le Christ et les 12 Apôtres-.
Eriksen est l'auteur de la célèbre Petite Sirène en bronze, symbole national du Danemark.
Robert Jacobsen a reçu le prix de sculpture de la Biennale de Venise pour ses œuvres
métalliques.
Les Danois se distinguent dans le design du meuble : L'Oeuf, siège créé par Arne Jacobsen,
Les Cornes de vaches de Wegner (chaise la plus imitée dans le monde) et les chaises en
acier de Magnussen (1989) expriment un art de vivre.
Dans le domaine de la peinture, Eckersberg est le père de la peinture danoise -Vue de Paris1812. Le mouvement impressionniste connaît au début du XXe s. un grand succès avec
Philipsen - L'orage menaçant- et Hansen -Scènes de printemps- Willumsen, dans Bretonnes,
s'inspire des courants français du symbolisme et de l'expressionnisme. L'œuvre de Asger
Jorn relève de l'expressionnisme abstrait -Dé figurations-.
Dans le domaine de la musique, au début du XVIIIe s., Buxtehude, d'origine danoise, est l'un
des maîtres du baroque allemand pour ses compositions pour orgue. Carl Nielsen (1865-1931)
s'illustre dans de nombreux registres dont l'opéra -Mascarade-, la musique de chambre et des
pièces chorales d'inspiration populaire. Bournonville (1805-79), danseur et chorégraphe, est
l'auteur de nombreux ballets -Napoli, Sylphide-.
Traditions
Les Danois ne manquent pas une occasion de se réunir pour chanter. Parmi les
chants les plus connus figure celui de la Saint-Jean, le 23 juin.
Le vélo est un moyen de transport populaire et tout est fait pour encourager les
utilisateurs des deux roues : pistes cyclables, parking réservés. Les canaux, qui
sillonnent la capitale, sont aussi très utilisés. Les Jardins de Tivoli à Copenhague sont
le premier centre d'attraction du nord.
Le Danemark jouit d'une solide réputation gastronomique que les Kroer, auberges de
campagne, ne font que confirmer. Les oeufs brouillés à l'anguille fumée, le hareng au curry,
le gibier rôti et le porc rissolé sont quelques-unes des spécialités traditionnelles. Mais les
Danois sont surtout fidèles à leur smoerebroed, tranche de pain blanc ou noir garnie (plus
de 200 sortes). La bière est une véritable institution nationale. La première brasserie date
de 1454. Autrefois, la bière devait être prête pour la Saint-Thomas, le 21 décembre, fête du
solstice d'hiver. L'akvavit, autre spécialité du Danemark, est une eau-de-vie très forte à
base de pomme de terre.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Monarque est le chef de l'état et théoriquement, il détient tous les pouvoirs
exécutifs. Mais en réalité, les pouvoirs exécutifs sont exercés au nom du monarque
par le Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
A la suite des élections législatives, le leader du parti de la majorité ou le leader de la
coalition de majorité est en général nommé Premier Ministre par le monarque pour
un mandat de 4 ans. Le gouvernement, appelé Conseil d'état, est nommé par le
monarque sur la recommandation du Premier Ministre.
La législature est monocamérale. Le parlement, appelé Assemblée populaire, a
l'autorité législative ultime ; ses membres sont élus au suffrage universel sur une
base de représentation proportionnelle pour un mandat de 4 ans. Sur un vote de
motion de censure, le parlement pourra forcer l'intégralité du gouvernement à
démissionner.
Les principaux partis politiques
Le Danemark a un système multipartiste, les 4 partis suivants sont les partis les plus
importants :
- Parti libéral – parti social libéral, qui préconise des réformes majeures dans
l'éducation et le système fiscal du pays ;
- Le parti social démocrate – suit l'idéologie sociale démocrate, soutient les dépenses
publiques pour les soins médicaux, l'éducation et l'infrastructure ;
- Parti conservateur populaire – parti politique conservateur de centre droite ;
- SF (Parti socialiste populaire) – suit le socialisme populaire inspiré par le socialisme
et les verts.
Les leaders politiques au pouvoir
Monarque : Reine Margrethe II (depuis janvier 1972); l'héritier présomptif est le
Prince FREDERIK
Premier Ministre : Anders Fogh Rasmussen (depuis novembre 2001, réélu en février
2005) – Parti libéral, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le parti
conservateur populaire.
Les prochaines élections
Parlementaires: Novembre 2011
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ESPAGNE
Capitale: Madrid
Population : 44,1 millions d'habitants
Superficie : 505 997 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : E
PIB/Habitant (euros) : 22 260
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 54
Nombre de députés européens après juin 2009 : 50
Membre de la CEE en 1986
Géographie
Baignée par la Méditerranée et l'Atlantique sur 3600 km de côtes, l'Espagne occupe la
majeure partie de la péninsule ibérique et comprend également l'archipel des
Baléares, les îles Canaries et les enclaves de Ceuta et Melilla sur la côte nord du
Maroc. La meseta, grand plateau central de 600 à 1000 m d'altitude est dominé
par des chaînes de montagnes qui atteignent 3478 m dans la Sierra Nevada.
Histoire
L'Espagne est peuplée, dès le néolithique par les Ibères venus d'Afrique. Les Phéniciens
et les Grecs y fondent des comptoirs vers le Vle siècle av. J.-C., puis les Carthaginois
s'étendent sur tout le sud-est, avant d'être chassés par les Romains au siège de
Sagunto (218).
Devenue "un des plus beaux fleurons de l'Empire romain", elle connaît
pendant sept siècles de "Paix romaine", stabilité et prospérité. Dès le début de notre ère, le
christianisme se propage. En 409, les Wisigoths envahissent l'Espagne du Sud et réalisent
l'unité politique et religieuse de leur royaume sous la foi catholique.
En 711 commence la conquête arabe. Rapide, elle favorise pendant huit siècles, autour du
Califat de Cordoue, le rayonnement d'une civilisation riche et variée. Musulmans, juifs et
chrétiens cohabitent souvent en paix jusqu'auXIIe siècle.
La Reconquête chrétienne gagne petit à petit du terrain jusqu'en 1492, date de la victoire des
Rois Catholiques sur la dernière enclave maure de Grenade.
Le XVe siècle est celui de la répression religieuse : l'Inquisition catholique vise à l'expulsion des
juifs. Mais c'est aussi le Siècle d'or, celui de la conquête de l'Amérique. L'Empire de Charles
Quint sur lequel "le soleil ne se couche jamais" fait alors de l'Espagne une des plus grandes
puissances mondiales. Mais la guerre avec l'Angleterre et le désastre de l'Invincible Armada,
en 1588, affaiblissent le royaume. C'est alors le début de la décadence : guerres de succession,
conflits avec la France et l'Angleterre conduisent à des pertes territoriales importantes.
En 1808, l'Espagne, appuyée par l'Angleterre, repousse l'invasion napoléonnienne tandis que
les colonies d'Amérique acquièrent leur indépendance.
De nombreux troubles agitent le pays durant tout le XIXe s. : opposition des libéraux et des
absolutistes, guerres de succession, restauration, dictature...
En 1931, suite à la prise du pouvoir par les républicains, le roi quitte l'Espagne. Après trois ans
de guerre civile entre nationalistes et républicains, le général Franco prend la tête du pays en
1939.
Après 36 ans de dictature franquiste, le prince Juan Carlos accède au trône en 1975.
En 1978, l'Espagne devient une monarchie constitutionnelle.
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Culture
L'espagnol, parlé par 300 millions de personnes dans le monde, est la langue officielle
de 22 pays. Si le castillan est parlé sur l'ensemble du territoire, on parle aussi le
galicien, le catalan et le basque.
Au Moyen Age, le poème épique Le Cid retrace l'histoire chevaleresque de la lutte de ce
seigneur contre les Arabes.
Cervantes (1547-1616), qui doit sa renommée à Don Quichotte, Lope de Vega pour son
chef-d'oeuvre Peribañez, Tirso de Molina qui immortalise Don Juan dans Le séducteur de
Séville, sont des figures marquantes de la littérature du Siècle d'or. Calderón de la Barca
(1600-1681) est le dramaturge de l'Espagne du XVIIe s. -La vie est un songe-.
Plus récemment, le théâtre de Federico García Lorca (1899-1936) est celui d'un peuple
lyrique et réaliste sur lequel pèse la fatalité -Yerma, La maison de Bernada Alba-.
En poésie, on retiendra parmis les grands noms : San Juan de la Cruz, Francisco Quevedo et
Luís de Góngora pour le siècle d'or et pour le XXe siècle, Antonio Machado et Juan Ramón
Gimenez.
Après des siècles marqués par l'influence italienne, le compositeur, Manuel de Falla marque
le retour du génie populaire et savant à la fois avec L'amour sorcier... Parmi les interprètes
contemporains les plus prestigieux figurent les violoncellistes Gaspar Cassado et Pablo
Casals, les chanteurs lyriques Placido Domingo, José Carreras, Montserrat Caballé.
La peinture du Siècle d'or est marquée par le génie du Greco (1540-1614) dans la
composition de chef-d'oeuvres où prédominent les thèmes religieux -Crucifixion, Baptême du
Christ-comme chez Murillo (1618-1692) –Madone à l'enfant-.
La richesse des thèmes caractérise l'œuvre de Velazquez (1599-1660) dont la production
considérable est conservée au musée du Prado : le tableau, les Menines, est
particulièrement novateur dans la représentation de l'espace. L'œuvre dramatique et
révolutionnaire de Francisco Goya marque le XVIIIe siècle : portraits - Famille de Charles IVscènes populaires ou historiques -Désastres de la guerre- témoignent d'une vive hardiesse
picturale.
Parmi les artistes contemporains, Picasso, figure de proue du cubisme -Guernica, les
Demoiselles d'Avignon- marque la scène internationale. Si le surréalisme de Miró se présente
sous une forme souriante et rassurante, il apparaît tout en symbolisme dans les œuvres de
Dali.
Aujourd'hui, les œuvres abstraites de Tapies se caractérisent par un sens très aigu de la
matière.
L'architecture espagnole porte la marque des divers courants qui ont traversé son histoire :
l'art mauresque, Alhambra de Grenade, roman, monastère de Ripoll, gothique, cathédrale de
Burgos, ou le baroque espagnol, façade de l'Obradoire de la cathédrale de St Jacques de
Compostelle, ... La cathédrale de Cordoue permet de mieux comprendre les apports respectifs
de l'Orient et de l'Occident à l'hispanité.
Le XIXe est une des périodes architecturales les plus fécondes avec l'art nouveau qu'illustre
l'œuvre du célèbre architecte catalan Antonio Gaudi : La Sagrada familia à Barcelone.
Au cinéma, Luis Buñuel, préoccupé par les thèmes de la religion, du sacrilège, du grotesque,
porte dans ses films, la marque de la sensibilité espagnole -Terre sans pain, Le chien andalou,
Viridiana- Plus récente est l'oeuvre originale de Pedro Almodovar - Talons aiguilles -.
Traditions
Le folklore est toujours présent en Espagne à travers les fêtes, les distractions
populaires : on danse la sardanne, le flamenco...; on chante la jota...
La corrida, dont les origines semblent remonter aux Ibères qui affrontaient les taureaux
Sauvages pour les sacrifier, fait partie de la civilisation espagnole. Elle permet la poursuite d'un
élevage prospère dans les régions de Castille et d'Andalousie.
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La célébration des fêtes religieuses reste encore vivace dans toute l'Espagne, comme la
Semaine sainte à Séville ou la procession de la Fête-Dieu à Tolède.
La cuisine est variée : les tapas qui accompagnent l'apéritif, la paëlla valencienne, le gazpacho
-soupe de tomates, concombres, poivrons crus-, la tortilla -omelette froide ou chaude avec des
pommes de terre- le cocido (pot au feu) et pour les arroser les fameux vins de la Rioja ou de
Jerez.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Roi est le chef de l'État et le commandant en chef de l'armée ; son rôle est surtout
cérémoniel. A la suite des élections législatives, le leader du parti ou de la coalition
majoritaire est nommé Premier Ministre par le Souverain puis élu par le parlement pour
un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il est aussi
appelé Président du Gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend
l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des
Ministres est nommé par le roi sur la recommandation du premier Ministre. Il y a aussi
un Conseil d'État qui joue le rôle de l'organe consultatif suprême du gouvernement. Mais
ses recommandations ne sont pas obligatoires.
Le Président de chaque Communauté Autonome est issu du parti ou de la coalition
majoritaire gagnant des élections des Parlements des Autonomies qui se déroulent tous
les 4 ans. Le Président forme un gouvernement dont les « ministres » sont désignés sous
le titre de « consejeros » et secondés par un cabinet et des directeurs généraux, etc. qui
sont en charge de chacun des Départements coiffant les secteurs pour lesquels la
Communauté Autonome a compétence en substitution de l’État espagnol (Administration
unique).
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est bicaméral. Le Parlement, appelé Cortes Generales, est constitué :
- du Sénat qui compte 264 sièges. Il a une fonction de représentation territoriale
(Communautés Autonomes et Départements). Les sénateurs sont élus au suffrage
universel pour 4 ans.
- du Congrès des Députés qui compte un minimum de 300 sièges et un maximum de 400
(actuellement 350). Les députés sont élus pour 4 ans au suffrage universel à partir de
circonscriptions départementales. On leur alloue une représentation minimale et le reste
est proportionnel à leur population. Pour éviter des fractionnements, nuisibles à la
stabilité de la Chambre, on applique le système D’Hondt.
La branche de l'exécutif du gouvernement dépend directement ou indirectement du
soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de confiance. Le pouvoir législatif
appartient à la fois au gouvernement et aux deux chambres du parlement. Le Premier
Ministre n'a pas l'autorité pour dissoudre directement le parlement, mais il peut en
recommander la dissolution au roi. Les citoyens espagnols bénéficient de droits politiques
considérables.
Les 17 Communautés Autonomes ont également un pouvoir législatif, exercé par leur
Parlement monocaméral, dans la limite des compétences fixées par chacun de leurs
Statuts.
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Les principaux partis politiques
Bien que l'Espagne ait un système multipartiste, dans les faits, il y a avant tout deux
partis dominants. Les partis régionaux peuvent être puissants au sein des communautés
autonomes, ce qui les rend indispensables pour faire des gouvernements de coalition.
Les deux partis les plus importants du pays sont : le PSOE (Parti Socialiste des
Travailleurs Espagnols), un parti démocrate socialiste, le second par l'ancienneté, et le PP
(Parti Populaire), il s'agit du plus grand parti libéral conservateur d'Espagne. Les autres
partis importants sont :
- L'IU (Gauche unie), une coalition de partis de gauche autour du PCE (Parti Communiste
Espagnol) ;
- Le CiU (Convergence et Union), un parti conservateur et nationaliste basé en
Catalogne, qui soutient l'économie de marché ;
- Le PNV (Parti Nationaliste Basque), un parti politique de centre-droit basé au PaysBasque.
Les leaders politiques au pouvoir
Roi : Juan Carlos I (depuis novembre 1975), héréditaire.
Président du gouvernement et Premier Ministre : Jose Luis Rodriguez ZAPATERO (entré
en fonction en avril 2004 et réélu en mars 2008), PSOE.
Les prochaines élections
Sénat : mars 2012
Chambre des députés : mars 2012
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ESTONIE
Capitale : Tallin
Population : 1.3 millions d'habitants
Superficie : 45 227 km2
Monnaie : couronne estonienne
Sigle : EST
PIB / habitant : 9 839 euros
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6
Nombre de députés européens après juin 2009 : 6
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
L'Estonie est un pays d'Europe du Nord en bordure de la mer Baltique, entouré
par la Russie à l'est et la Lettonie, mais elle est plus proche, culturellement et
politiquement, de la Finlande, située sur l'autre rive du Golfe de Finlande (Helsinki
n'est qu'à 85 km à vol d'oiseau !).
Les températures vont de 18° en été à -5° en hiver. C'est un pays de plaines et de collines
au sol pauvre, souvent boisé (forêts sur plus de 45% du territoire).
L'environnement est très protégé en Estonie : environ 10% du territoire national est
consacré aux réserves naturelles, et on retrouve nombre d'espèces végétales et animales
disparues ou extrêmement rares dans le reste de l'Europe, comme les loups, les lynx
(protégés aussi par le programme communautaire " Natura 2000 "), les élans, les phoques
annelés et les phoques gris. On compte plus de 1521 îles et de nombreux lacs.
Histoire
On estime que les premiers habitants sont arrivés sur l'actuelle Estonie il y a
11.000 ans. Dans l'histoire de la région de la Mer Baltique, le XIIème siècle est
marqué par les croisades.
L'Estonie est incorporée au monde chrétien au début du XIIIème siècle, suite aux
invasions des croisés germaniques et danois. Le commerce dans la région de la
Baltique est dominé par la Ligue Hanséatique. Plusieurs villes d'Estonie en font partie, dont
Tallinn, qui est aujourd'hui la capitale de l'Estonie. Au début du XVIème siècle, la
Réforme gagne l'Estonie. Désormais, le pays fera partie de l'espace culturel luthérien. A partir
de 1558, le territoire de l'Estonie devient théâtre de combats dans une guerre opposant le
Danemark, la Suède, la Russie et la Pologne. La Suède, victorieuse, conserve la domination
sur l'Estonie jusqu'au début du XVIIIème siècle. Au cours de la Grande Guerre du Nord,
l'Estonie passe sous domination russe (1721).
1869 marque le réveil du sentiment national estonien : Le peuple estonien est alors
conscient de sa spécificité et de ses aspirations. C'est en 1862 que paraît l'édition populaire
de l'épopée nationale, le Kalevipoeg. Le 24 février 1918, la République d'Estonie est
proclamée. Celle-ci ne sera indépendante que sur le papier, jusqu'à ce qu'elle gagne sa
véritable indépendance au terme de la Guerre de Libération (1918-1920), consacrée par le
Traité de paix de Tartu conclu avec la Russie soviétique. L'entre-deux-guerres (1918-1939)
marque la première période d'indépendance estonienne. L'Estonie ancre son image dans la
conscience collective européenne : elle est considérée par les puissances victorieuses
comme un rempart contre l'expansion bolchevique. Le nouvel Etat s'insère donc dans le
contexte international. Son économie est complètement réorganisée et intégrée dans le
commerce international.
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Cette indépendance est remise en cause par la conclusion du Pacte germano-soviétique en
août 1939. Après l'occupation soviétique de 1940, l'Estonie fera partie de l'axe nazi de 1941
à 1944. Elle est à nouveau annexée par la Russie soviétique à l'automne 1944. L'Estonie
devint alors une république de l'URSS et subit une politique d'intense russification. Une
partie importante de la population choisit d'émigrer, une autre sera déportée en Sibérie.
Ceux qui restent tentent de s'adapter au nouveau régime.
Sous la pression de la population estonienne et sous de la glasnost, le pays réussit à
restaurer son indépendance le 21 août 1991 par le biais de la "Révolution chantante " de
1988. En Estonie, l'indépendance a été obtenue dans le calme. À l'exemple de la Lettonie,
l'actuelle république d'Estonie est présentée comme le successeur historique de la
république indépendante du même nom qui a existé de 1918 à 1940. Une nouvelle
Constitution a été approuvée par référendum en 1992.
Culture
La capitale, Tallinn, est représentative de l'histoire du pays: cette ville médiévale a
été dominée successivement par les Danois, les Teutons, les Suédois et les Russes
et conserve de nombreuses traces des croisements de peuples et de cultures. Elle
est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
On appelle souvent les Estoniens " le peuple chantant " car ils ont une longue tradition de
festivals de chant née au XIXème siècle au moment du " Réveil national "(début de la lutte
d'indépendance) La " Révolution chantante " de 1989 conduit l'Estonie vers la restauration
de son autonomie, après la chute du Mur de Berlin.
De grandes manifestations mettent en chanson les aspirations à l'indépendance. Encore
aujourd'hui, les festivals d'été font fureur dans tout le pays (le Festival de Tartu, le plus
célèbre, réunit près de 30.000 chanteurs et musiciens en été tous les cinq ans).
Synonyme d'écoute, la musique s'inscrit dans une culture de la tolérance, que le pays a
forgée à travers l'histoire. Les compositions de Arvo Pärt et de Veljo Tormis, très connues
en Europe occidentale, sont le résultat d'une profonde recherche, puisant dans les chants
traditionnels séculaires finno-ougriens et baltes et dans la musique religieuse du Moyen Age
et se proposent d'" éveiller le savoir primitif immémorial et la perception profonde de
l'expérience ancienne de la vie "(V. Tormis).
Traditions
Il existe de nombreuses fêtes en Estonie, les principales sont : Mardilaul, qui a lieu le
10 novembre et équivaut à la Saint Martin en France, Kadrilaul, le 25 novembre qui est
l’équivalent de notre Sainte Catherine. A Noël, les parents mettent des petits nains
dans les pantoufles des enfants. C’est à eux qu’ils s’adressent pour commander leurs
cadeaux.
Les noms de familles estoniens sont souvent des noms d’arbres comme par exemple Kaasik
(qui signifie bouleau), Tamm (chêne), Pärn (tilleul) ou Saar (frêne).
Côté cuisine, le bonbon traditionnel est le Lily, un chocolat fourré à la pâte de fruits. Les
enfants boivent aussi énormément de jus de bouleau.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat et il est élu par le parlement pour cinq ans. Le
président est le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui désigne le Premier
Ministre, après approbation par le parlement (il s'agit en général du leader du parti
ou de la coalition majoritaire), pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre
est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, qui comprend
l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des
Ministres est nommé par le Premier Ministre et approuvé par le parlement.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Estonie est monocaméral. Le parlement, appelé Assemblée
d'Etat, compte 101 sièges et ses membres sont élus au suffrage universel pour
quatre ans. L'Assemblée d'Etat est la plus haute institution de l'autorité étatique.
Elle est à l'origine de la législation et approuve une législation promue par le
Premier Ministre. Le gouvernement est directement ou indirectement dépendant du
soutien du parlement, qui l'exprime souvent sous forme de vote de confiance. Le
gouvernement ne peut dissoudre le parlement, mais il peut recommander au
président de le faire. Le président doit réunir le parlement avant de prendre sa
décision. Les citoyens Estoniens jouissent de droits politiques considérables.
L'Estonie est parmi les leaders mondiaux de l'e-gouvernement et présente un
système extrêmement transparent dans lequel les décisions du gouvernement sont
pratiquement instantanément disponibles sur Internet.
Le pouvoir judiciaire est indépendant en Estonie et en général, il est libéré de
l'influence du gouvernement. La principale source de la loi est la Constitution de
juin 1992 Le système légal est basé sur un système de droit civil. Aucune révision
d'actes législatifs ne se fait dans le pays. L'Estonie faisant partie de l'Union
européenne, le droit national du pays doit se conformer aux conditions de la
législation communautaire. L'Estonie accepte la juridiction obligatoire de la CIJ,
mais avec des réserves.
Les principaux partis politiques
L'Estonie a un système multipartiste. Il y a de nombreux partis dont aucun ne peut
prétendre remporter le pouvoir à lui seul. C'est pourquoi les partis doivent
s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays
sont :
- Le Parti Estonien du Centre : ce parti a été représenté dans les 5 assemblées
depuis l'indépendance de l'Estonie.
- L'Union Pro Patria et Res Publica : parti conservateur de droite,
- Le Parti de la Réforme : il compte 31 membres au parlement, c'est la faction la
plus importante représentée, fait la promotion des valeurs libérales.
- L'Union Populaire d'Estonie : parti qui base ses valeurs sur le patriotisme,
l'éducation et la famille.
Pour plus d'informations sur les parties politiques, le site du parlement est à visiter
: http://www.riigikogu.ee.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Toomas Hendrik ILVES (depuis le 9 octobre 2006)
Premier Ministre : Andrus ANSIP (depuis mars 2007)
Les prochaines élections
Présidentielles : septembre 2011
Assemblée d'Etat : en 2011
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FINLANDE
Capitale : Helsinki
Population : 5,3 millions d'habitants
Superficie : 338 154 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : FIN
PIB/Habitant (euros) : 31 725
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14
Nombre de députés européens après juin 2009 : 13
Membre de l'Union européenne en 1995
Géographie
Située sur la côte baltique, la Finlande est le pays le plus septentrional des pays de
l'Union européenne. Elle possède à l'est une frontière commune avec la Russie, au
nord avec la Norvège et la Suède, et est bordée, à l'ouest par le golfe de Botnie.
Quatrième des plus grands pays européens en terme de superficie, le pays a une faible
densité. Recouverte de forêts à 70%, la Finlande est dotée d'un paysage vallonné sur
lequel se découpe un vaste ensemble lacustre formé de plus de 60 000 lacs, d'où le nom de pays
aux mille lacs.En raison de sa superficie et de sa latitude élevée, le pays jouit d'un climat très
variable. Les saisons sont très marquées. Au nord, l'hiver est froid et enneigé, mais le manteau
neigeux ne persiste pas longtemps dans la partie méridionale ou littorale du pays. L'été est
ensoleillé et doux grâce au Gulf Stream.
Histoire
Venu de l'est et d'Estonie, le peuple finno-ougrien, ancêtre des Finlandais actuels,
s'installe au début de notre ère progressivement sur les régions côtières de la
péninsule, repoussant les Sams plus au nord.
Une première croisade menée par les Suédois en 1155 aboutit à l'annexion de la
partie sud-ouest de la Finlande au royaume de Suède, pendant près de sept siècles. A
la même époque, la Finlande commence à susciter l'intérêt de l'église orthodoxe. Elle devient
une zone tampon entre les patrimoines culturels de l'est et de l'ouest.
Les guerres menées par les voisins de la Finlande pour tenter de la conquérir ne s'achèvent
qu'en 1809, date à laquelle elle est rattachée à la Russie impériale en tant que grand-duché
autonome, doté d'institutions distinctes. Ce statut autonome permet l'essor économique et le
développement de structures administratives.
En 1917, profitant de la confusion provoquée par la Révolution russe, le pays proclame son
indépendance. Une première constitution est ratifiée en 1919. Entraînée dans la Deuxième
Guerre mondiale à la suite de l'invasion russe de 1939, la Finlande participe dès 1941, aux
côtés de l'Allemagne à l'invasion de l'Union soviétique. Dans une Europe marquée par la guerre
froide, elle parvient à maintenir une politique de neutralité.
Admise à l'ONU en 1955, elle adhère au marché commun nordique en 1960 et entre dans
l'Union européenne en 1995.
Culture
Les deux langues officielles de la Finlande sont le finnois et le suédois. Le finnois, parlé
par plus de 90% de la population, se rattache au groupe finno-ougrien des langues
ouraliennes comprenant l'estonien, le lapon et le hongrois. Le suédois est parlé le long
du littoral sud-ouest et dans les îles d'Aland.
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Inspiré par le romantisme national du XIXe siècle, Elias Lönnrot (1802-1884) rassemble la
mythologie finlandaise jusqu'alors transmise oralement de génération en génération, en un
recueil devenu l'épopée nationale : le Kalevala, les aventures dans un monde fantastique de
trois héros à la recherche d'un moulin magique. L'ouvrage inspire Aleksis Kivi (1834-1872)
dans son roman Les sept frères. L'écrivain joue un rôle majeur dans la littérature et l'art
dramatique national. Il en est de même de Frans Eemil Sillanpää (1888-1964) qui obtient en
1939 le prix Nobel pour son oeuvre Sainte misère, ouvrage ayant pour thème la guerre civile
de 1908. Mika Waltari (1908-1979), dont les oeuvres sont traduites dans de nombreuses
langues, est l'auteur finlandais le plus connu à l'échelle mondiale.
Le patrimoine culturel finlandais est reconnu en dehors de ses propres frontières pour sa
diversité. Jean Sibelius (1865-1957), élève du compositeur et humaniste Martin Wegelius (18461906),fondateur de l'Institut musical d'Helsinki, s'illustre dans de nombreuses compositions :
Kullervo, symphonies directement inspirées du Kalevala, La Valse triste.
Aujourd'hui, le domaine musical est riche en jeunes talents : les chefs d'orchestre Esa-Pekka
Salonen et Jukka-Pekka Saraste, les pianistes Olli Mustonen et Ralph Gothoni et les
compositeurs avant-gardistes Kaija Saariaho et Magnus Lindberg.
Le Kalevala va aussi inspirer de nombreux peintres, comme R.W. Ekman (1804-1873) et des
sculpteurs comme WalterRuneberg (1838-1920). A la fin du XIXe siècle l'art finlandais atteint sa
maturité. C'est alors que naît l'école du romantisme, dont le chef de file est Akseli Gallen Kallela
(1865-1931).
L'art moderne apparaît dans les années vingt avec Tyko Sallinen (1879-1955) chef de file de
cette révolution artistique, précédé de Birger Carlsted (1907) considéré comme l'introducteur
de l'art abstrait.
Les artistes finlandais ont acquis une notoriété mondiale dans le domaine de la sculpture et de
l'architecture : Waïno Aaltonen
pour ses sculptures de granit,
Eila Hilturnen pour son
monument à Sibélius à Helsinki, Eliel Saarinen (1873-1950), réputé pour ses édifices de
tendance Art Nouveau et bien sûr Alvar Aalto (1898-1976), fonctionnaliste dont les bâtiments
et les objets constituent encore des classiques finlandais -la bibliothèque de Viipuri, la maison
de la culture d'Helsinki-. Les architectes actuels les plus éminents sont Reima et Raili Pietilä, à qui
l'on doit la nouvelle résidence présidentielle. Tapio Wirkkala, Timo Sarpaneva et Olva Toikka font
partie des designers les plus significatifs.
Traditions
Dans les fêtes populaires finlandaises, les traditions pittoresques d'antan se marient
avec les coutumes d'aujourd'hui. L'alternance entre périodes d'obscurité profonde et
de vive lumière a toujours influencé les fêtes finlandaises : le peuple païen fêtait
jadis la victoire de la lumière sur l'obscurité au coeur de la période la plus sombre
de l'hiver, fin décembre -d'où la présence de nombreuses bougies dans la décoration de Noël-.
Au moment des longues journées claires, la Saint Jean, qui coïncide avec le solstice d'été, est
une fête essentiellement campagnarde qui culmine le soir, avec de grands feux de bois.
A chaque occasion se joint un rituel, le sauna : celui-ci est une part essentielle de l'hygiène
corporelle et mentale du peuple finlandais.
En matière culinaire, les mets de poisson font partie de la gastronomie finlandaise tels les
harengs, les saumons et les brochets. Outre les fraises des bois, les myrtilles et les
framboises, les airelles, les mûres des marais et les framboises arctiques font d'excellentes
liqueurs ou couronnent souvent un dessert, sous forme de confiture.
Le pain de seigle noir et les produits laitiers fermentés sont aussi indissociables de la table
finlandaise.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président de la Finlande est le chef de l'Etat, il dirige la politique extérieure et
est le commandant en chef de l'armée. Le pouvoir exécutif se trouve
principalement entre les mains du gouvernement nommé et dirigé par le premier
ministre. Avant la réécriture de la constitution, terminée en 2000, le président
avait plus de pouvoir.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est détenu par le parlement de Finlande (Eduskunta), avec
des droits limités réservés au gouvernement pour amender ou étendre la
législation. Le président a le droit de véto sur les décisions parlementaires, bien
qu'il puisse être supplanté par le parlement.
Les principaux partis politiques
La Finlande a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut remporter
le pouvoir seul ; les partis doivent donc s'entendre pour former des
gouvernements de coalition.
Les principaux partis politiques du pays sont :
- Parti centriste (Suomen Keskusta) – un parti politique centriste, représentant
traditionnellement les intérêts ruraux et qui a une influence politique forte dans
les petites municipalités ;
- Parti de Coalition nationale (Kansallinen Kokoomus) – un parti de droite qui tire
son soutien principalement de la communauté des affaires et des professionnels
urbains ;
- Parti social démocrate (Suomen Sosiaalidemokraattinen Puolue, SDP) – suit
l'idéologie sociale-démocrate et est principalement soutenu par les classes
populaires ;
- Verts (Vihreät) - préconise les intérêts environnementaux ;
- Le Parti Populaire Suédois (SFP) – parti modéré libéral de la minorité
suédophone.
Les leaders politiques au pouvoir
Président: Tarja Halonen (depuis mars 2000, réélu en janvier 2006) – Parti Social
Démocrate (SDP)
Premier Ministre Matti Vanhanen (depuis juin 2003) – Parti centriste, à la tête
d'une coalition entre le Parti Centriste et le Parti de Coalition Nationale.
Les prochaines élections
Présidentielles : janvier 2012
Parlementaires : mars 2011
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FRANCE
Capitale : Paris
Population : 63.2 millions d'habitants
Superficie : 547 030 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : F
PIB/Habitant (euros) : 28 356
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78
Nombre de députés européens après 2009 : 72
Membre de la CEE en 1957
Géographie
Largement ouverte sur l'océan Atlantique (3100 km de côtes), la France partage
ses 2100 km de frontières terrestres au nord avec la Belgique, le
Luxembourg et l'Allemagne, à l'est avec la Suisse et l'Italie, et au sud avec l'Espagne.
Son relief montre une grande diversité : les grandes plaines de Brie et de Beauce, les
plateaux et collines qui occupent les 3/5 de sa superficie, les massifs anciens -Massif central,
Vosges...- et les montagnes jeunes -Alpes, Jura, Pyrénées-. Les grands fleuves, la Seine, la
Loire, le Rhône, la Garonne et le Rhin jouent un rôle majeur dans le transport et l'industrie. Le
climat est océanique dans tout l'ouest du pays, avec des pluies abondantes. Continental et plus
contrasté à l'est, il est méditerranéen au sud.
Histoire
La Gaule, occupée par l'Empire romain depuis 55 av. J.-C., est envahie par les Francs au
Ve s. Les Mérovingiens au VIe s. puis les Carolingiens aux VIIIe et IXe s. avec
Charlemagne rétablissent l'unité du monde occidental. Mais après sa mort, l'Empire est
partagé en trois : la Francie orientale, la Lotharingie et la Francie occidentale, qui aura
pour roi en 987 Hugues Capet.
Le morcellement de la souveraineté, dispersée entre les mains de grands seigneurs,
caractérise le régime féodal, présent en France du IXe au XVe s. Au nom de la filiation
dynastique, le roi d'Angleterre revendique en 1337 la couronne française, ce qui déclenche la
Guerre de Cent ans (1338-1453). Malgré les famines, les épidémies et le dépeuplement, la
France sort raffermie de ce conflit avec un royaume agrandi et une économie enrichie par les
grandes découvertes.
Sous le règne d'Henri II(1547-1559), les guerres de religion entre catholiques et protestants
ravagent le royaume. L'Edit de Nantes, promulgué en 1598 par Henri IV (1589-1610), accorde
le droit de culte aux protestants. Louis XIV (1643-1715), monarque absolu, le révoque en
1685.
L'expansion coloniale du XVIIIe s. favorise la montée de la bourgeoisie qui prend une part
prépondérante dans la conduite du royaume. Mais si la France accroît son prestige à
l'extérieur, elle aggrave sa situation financière : l'absolutisme royal est remis en cause.
La Révolution française (1789-1799) abolit l'Ancien Régime et établit la Ière République.
L'expansion territoriale résultant des ambitions impériales de Napoléon bouleverse l'ordre
établi en Europe.
Après un retour à la royauté puis à l'empire, la République est définitivement établie en 1870.
Le XXe s. est marqué par les deux guerres mondiales puis par les guerres d'Indochine et
d'Algérie. La France participe, dès 1957, à la construction européenne avec la signature du
Traité de Rome instituant la CEE.
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Culture
La Renaissance littéraire s'épanouit en France au XVIe s., riche d'auteurs et poètes qui
participent au courant humaniste : Clément Marot (1495-1544) ; Joachim du Bellay
(1525-1560) et Pierre de Ronsard (1524-1585), inspirés par l'Antiquité ; François
Rabelais (1494-1553) dont le Gargantua et Pantagruel illustre le culte de la raison et
l’idéal de tolérance, grands principes
repris par Montaigne (1553-1592) dans les Essais.
La littérature du XVIIe s. s’interroge sur la nature de l'homme. La Fontaine, à travers ses
fables, dresse une peinture satirique de la société, reprise au théâtre par Molière. Racine
redonne à la tragédie, une dimension que lui avaient conférée les Grecs.
Les principes fondamentaux de la civilisation contemporaine sont établis au XVIIIe s.
L'esprit des lois de Montesquieu (1689-1755) devient une référence en matière politique. La
pensée de Voltaire (1694-1778) domine le siècle -le Traité de la tolérance-. Jean-Jacques
Rousseau (1712-1778) s'illustre dans la défense de l'état de nature : son Contrat social sert
de référence aux créateurs de la République moderne.
Le roman trouve son expression au XIXe s. avec Honoré de Balzac (1799-1850), et Victor
Hugo (1802-1885) (Les Misérables). Charles Baudelaire (1821-1867) -Les Fleurs du Mal- et
d'Arthur Rimbaud (1854-1891) -Illuminations- énoncent les principes créateurs de la poésie
moderne, du symbolisme au surréalisme. Fondé par André Breton (1896-1966), le
surréalisme imprègne les œuvres de Guillaume Apollinaire, Louis Aragon et Jean Cocteau. Le
XXe s. est marqué par la diversité des genres : Marcel Proust, Paul Claudel, Paul Valéry,
Henri de Montherlant ; le courant existentialiste qu’incarnent Jean-Paul Sartre et Simone de
Beauvoir ; la philosophie de l’absurde d’Albert Camus ou l’analyse psychologique dans les
romans de Marguerite Yourcenar.
En musique, Georges Bizet compose au XIXe s. des opéras dont Carmen est le plus célèbre.
La vie parisienne permet à Jacques Offenbach (1819-1880) de faire triompher l'opérette et
Hector Berlioz (1803-1869) connaît un succès international avec La Symphonie Fantastique.
A l'aube du XXe s., La Mer de Claude Debussy (1862-1918) bouleverse l'esthétique musicale
et Maurice Ravel (1875-1937) compose son Boléro.
La peinture voit l’épanouissement d’une variété des styles : du classicisme de Nicolas
Poussin (1594-1665) au baroque et rococo qu’illustrent au XVIIe s. Antoine Watteau (16841721) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) ; un retour à la rigueur classique dans
l’œuvre de Jacques-Louis David (1748-1825) précède la veine naturaliste présente dans les
tableaux de
Théodore Géricault (1791-1824). Le XXe est marqué par les impressionnistes : Renoir,
Degas, ... L'art contemporain naît avec le fauvisme, présent dans l’œuvre d’Henri Matisse
(1869-1954) et le cubisme dans les tableaux de Fernand Léger (1881-1955).
La présentation du film la "Sortie des usines" par Louis Lumière (1864-1948) fascine
aussitôt Georges Mélies (1861-1938) qui réalise les premiers films surréalistes. A Jean
Renoir (1894- 1979), Marcel Pagnol (1895-1974) et Marcel Carné succèdent les cinéastes de
la Nouvelle vague : Jean-Luc Godard et François Truffaut (1932-1984). Henri Verneuil et
Claude Berri continuent à séduire un public aussi attiré par les réalisations de Luc Besson,
Maurice Pialat et Eric Rohmer.
Traditions
La gastronomie française se distingue par une cuisine d'une très grande variété, due à
la richesse et à la diversité des terroirs et des ressources agricoles : cassoulet
toulousain, bouillabaisse provençale, coq au vin lyonnais, ...
Chaque région a ses produits réputés, servis par une longue tradition de savoir-faire.
Les régions viticoles du Bordelais et de la Bourgogne produisent de grands crus et la
Champagne a donné son nom à ce vin pétillant inventé par Dom Pérignon, moine bénédictin du
XVIIe s.
La Haute couture française est célèbre dans le monde entier. Paris, capitale de la mode, doit sa
renommée à des couturiers comme Coco Chanel, Christian Dior, Christian Lacroix, Yves Saint
Laurent ou Lanvin, qui fut le premier couturier à ouvrir ses portes en 1880. Ces créateurs
s'investissent également dans la création de parfums.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président de la République est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel
direct pour 5 ans. Il nomme le Premier Ministre et son gouvernement sur proposition
du Premier Ministre. Le Premier Ministre fixe le montant des dépenses et recettes de
l’Etat, et prépare une partie des projets de loi.
Le pouvoir législatif
Le parlement est composé du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Les sénateurs sont
élus au suffrage universel indirect pour 9 ans renouvelable tous les 3 ans par tiers au
scrutin uninominal majoritaire. Les députés sont élus au suffrage universel direct. Ils
examinent successivement les projets et propositions de loi, votent les lois et
contrôlent le gouvernement.
Les principaux partis politiques
La droite française se compose de l'Erreur ! Référence de lien hypertexte non
valide., le parti majoritaire, de l’Union pour la Démocratie française (Nouvelle UDF)
et du Mouvement Démocrate (MoDem) situé plus au centre et du Front National (FN)
positionné à l'extrême droite.
La gauche réunit le Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide., les Verts ,
le Parti Communiste Français (PCF) et divers partis d'extrême gauche.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Nicolas Sarkozy (depuis mai 2007) - UMP
Premier Ministre : François Fillon (depuis mai 2007) - UMP
Les prochaines élections
Présidentielles et Parlementaires : 2012
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GRECE
Capitale : Athènes
Population : 11,1 millions d'habitants
Superficie : 131 957 km²
Monnaie : l'euro
Sigle : GR
PIB/Habitant (euros) : 19 250
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24
Nombre de députés européens après juin 2009 : 22
Membre de la CEE en 1981
Géographie
La Grèce est un pays du sud-est de l'Europe, situé à l'extrémité méridionale de la
péninsule balkanique. Bordée au nord par l'Albanie, le FYROM, la Bulgarie et à l'est
par la Turquie, la Grèce est un pays de mer et de montagnes. Les massifs montagneux
couvrent les trois-quarts du territoire et le Mont Olympe culmine à 2917 m. Les 2000 îles
occupent 20% de la superficie. La Grèce jouit d'un climat méditerranéen aux étés longs et
chauds, aux hivers doux et ensoleillés, à l'exception du nord où l'hiver est rude.
Histoire
C'est en Crète et dans les Cyclades que la civilisation préhellénique prend toute son
ampleur (2800 av. J.-C.) avec la dynastie des Minos, peuple d'origine indoeuropéenne. Emigrant de la région du Danube, les Ioniens et les Achéens s'installent
en Grèce continentale, principalement à Mycènes (2000 à 1500 av. J.-C.) et imposent
leur civilisation. Ils sont détrônés par les Doriens en 800 av. J.-C. Les populations refoulées
occupent alors Athènes, le littoral d'Asie Mineure et les îles. C'est dans ces régions que la CitéEtat
et son organisation démocratique se développent.
Vers la fin du VIe s. av. J.-C., une brillante civilisation s'épanouit et laisse son empreinte sur le
pourtour méditerranéen.
Au IIIe s. av. J.-C., les Romains envahissent la Grèce et la soumettent en 146 av. J.-C. A la
chute de l'Empire romain, son partage (395 ap. J.C.) en Empire d'Occident (Rome) et d'Orient
(Constantinople) marque le début de la période byzantine. Le christianisme se propage dans
tout l'Orient à partir de Constantinople. Les dissensions entre le pape à Rome et le patriarche,
chef religieux orthodoxe, mènent au Schisme d'Orient (1054) entre les Eglises catholique et
orthodoxe.
En 1453, Constantinople tombe aux mains des Turcs Ottomans qui soumettent alors tout
l'Empire byzantin. Au cours des quatre siècles d'occupation ottomane, les Grecs conservent
leur conscience nationale, leur religion et leur langue.
Ils regagnent leur indépendance en 1830 et se trouvent sous la protection des trois grandes
puissances (Angleterre, France, Russie) et sous l'autorité du monarque Othon de Bavière
(1832-1862). Son successeur, George 1er, instaure une monarchie parlementaire.
A l'issue des guerres balkaniques avec la Turquie et la Bulgarie (1912-1913), la Grèce reprend
l'Epire, la Macédoine et les îles de la mer Egée. Mais en 1922, le nationaliste turc, Mustapha
Kemal, expulse tous les Grecs de Turquie, une période que les Grecs qualifient de catastrophe
d'Asie mineure.
Au XXe s., monarchies et républiques se succèdent jusqu'à l'abolition de la monarchie en 1973.
La dictature des colonels, instaurée en 1967, s'effondre en 1974, pour laisser la place à une
"démocratie parlementaire présidentielle fondée sur la souveraineté du peuple".
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Culture
Le grec moderne, langue d'origine indo-européenne, dérive du grec ancien ; si un Grec
de l'antiquité revenait à Athènes aujourd'hui, il saurait, dit-on, se faire
comprendre. La littérature grecque commence avec l'Iliade et l'Odyssée. La tradition
attribue à Homère ces poèmes épiques à l'origine chantés (IXe s. av. J.-C.). La Grèce était et est
toujours la patrie de la poésie : Pindare, Sapho dans l'antiquité ; aujourd'hui Ritsos (prix
Lénine), Séféris et Elytis (prix Nobel de littérature). Depuis la libération de la Grèce
(1832), la création littéraire connaît un grand essor. Nikos Katzantzakis (1883-1957)
revient inlassablement dans toute son oeuvre sur l'affrontement de l'homme et du destin
(Alexis Zorba, Le christ recrucifié). Vassilis Vassilikos publie Z en 1966, roman sur
l'assassinat du député de gauche, Lambrakis (sujet du film de Costas Gavras sorti en
1969).
La musique d'inspiration folklorique que certains compositeurs, Hadjidakis, Théodorakis, ont
p r od u i t c e s d e rn i è r e s an n é e s, e st p a rt i cu l i èr em e n t ap p r é ci é e p a r l e p u b l i c g r e c.
Les Grecs redécouvrent aujourd'hui les rébétika, chansons populaires du Milieu composées au
début du siècle. Parmi les interprètes de chant lyrique, Maria Callas (1923-1977), soprano, est
mondialement connue. Yannis Xénakis est un célèbre compositeur de musique contemporaine.
Le théâtre avait déjà dans l'antiquité un rôle de divertissement populaire. Les grands thèmes
de la tragédie et de la comédie étaient empruntés aux mythes et légendes : Prométhée
d ' E s ch yl e , El e ct r e d e S o p h ocl e, O r e st e d ' Eu ri p i d e, L e s o is eau x d 'A ri st op h an e .
Depuis 1950, le répertoire antique est repris à travers les festivals d'Athènes, d'Epidaure et de
Salonique. Le théâtre d'ombres, d'origine indienne, met en scène Karagyosis, homme simple
qui se moque de tout (politique, société).
La richesse du patrimoine architectural, datant de l'antiquité, est impressionnante : le palais de
Cnossos en Crète, le temple de Delphes, le théâtre d'Epidaure, le stade d'Olympie en Grèce
continentale... A Athènes, pendant la seule période de Périclès (495-429 av. J.-C.) ont été
construits le Parthénon, l'Acropole et le temple d'Héphaïstos. Les églises, les icônes et
mosaïques, à Mistra et dans toute la Grèce témoignent de la grandeur de l'art byzantin.
La peinture grecque a pour sujet la description des moeurs et de la nature : Ta kalanda de
Lytras, Le concert des enfants de Iakovidis (XIXe s.) Tsamiko de Tsarouchis (XXe s.). Elle est
parfois influencée par l'art byzantin -Papaloukas- ou par le folklore -Théophilos-. Plus abstraite
mais toujours inspirée de la tradition sont les oeuvres de Fassianos : Ulysse et Calypso (1975),
La chevauchée joyeuse (1976).
Traditions
Le sentiment religieux est très profond chez les Grecs et la reproduction d'icônes reste
une tradition encore vivante. La grande fête religieuse de l'année est la célébration des
Pâques orthodoxes. Celle-ci dure du Jeudi Saint au soir de la Résurrection. Le dimanche
de Pâques, chaque famille mange l'agneau traditionnel et les oeufs peints en rouge.
Certaines fêtes populaires mêlent religion et rites millénaires, telle la fête des anastérides au
nord qui réunit des guérisseurs chaque mois de mai. Ils dansent sur des charbons ardents, en
tenant une icône à la main.
En matière culinaire, rien ne vaut un ouzo frais avec quelques hors-d'oeuvres : tzatziki (yaourt
et concombres), dolmades (feuilles de vigne farcies) poulpe grillé, souvlakia (brochettes de
viande).
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
D'après la Constitution, le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République et
le Gouvernement ; après 1986, cependant, le rôle du président dans la branche de
l'exécutif est devenu cérémoniel. La position du Premier Ministre, le chef du
Gouvernement, est occupée par le leader du parti politique qui obtient un vote de
confiance d'une majorité du parlement. Le Président de la République nomme
formellement le Premier Ministre et, sur ses recommandations, nomme et révoque les
autres membres du gouvernement. Le Premier Ministre dispose d'un pouvoir politique
important et l'amendement de 1986 a encore renforcé sa position au détriment de celle
du Président de la République.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est exercé par un parlement monocaméral de 300 membres. Les
statuts votés par le Parlement sont promulgués par le président de la république. Les
élections parlementaires ont lieu tous les 4 ans mais le président de la république est
obligé de dissoudre le parlement plus tôt, sur la proposition du gouvernement, s'il s'agit
de régler une question nationale d'une importance exceptionnelle. Le président est aussi
obligé de dissoudre le parlement plus tôt si l'opposition réussit à passer une motion de
censure.
Les principaux partis politiques
Nouvelle démocratie
Le mouvement socialiste panhellénique (PASOK)
Le parti communiste de Grèce (KKE)
La Coalition de la gauche radicale (SYRIZA)
Le Rassemblement orthodoxe populaire (LA.O.S.)
Les leaders politiques au pouvoir
Premier ministre de la République hellénique : Kostas Karamanlis (Nouvelle démocratie)
Président de la république hellénique : Karolos Papoulias
Les prochaines élections
Elections parlementaires : 2012
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HONGRIE
Capitale : Budapest
Population : 10,1 millions d'habitants
Superficie : 93 029 km2
PIB / habitant : 11 900 euros
Monnaie : forint
Sigle : H
PIB/Habitant (euros): 8927
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24
Nombre de députés européens après juin 2009 : 22
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
Située au centre de l'Europe dans le bassin des Carpates, la Hongrie est délimitée au
nord par la Slovaquie, à l'est par l'Ukraine et la Roumanie, au sud par la Croatie et la
Slovénie, à l'ouest par l'Autriche. C'est un pays plutôt plat : les 2/3 du pays sont
composés de plaines et de régions vallonnées. Seules 2% de la superficie sont au dessus de
400m au dessus du niveau de la mer. 7,6% de la superficie nationale sont protégés. Les
principaux fleuves sont le Danube et la Tisza. La Hongrie compte quelques 1200 lacs
naturels et artificiels dont le lac Balaton, qui est le plus grand lac d'Europe (595 km2). On
l'appelle "la mer intérieure hongroise ".
La Hongrie est par ailleurs un pays très riche en eaux thermales. Ces eaux naturelles et
médicinales contiennent, en raison des activités volcaniques passées, de très nombreuses
substances minérales. Le climat est tempéré, le pays se situent au carrefour de trois zones
climatiques : méditerranéenne, continentale et atlantique.
Histoire
Le bassin des Carpathes est intégré à la civilisation gréco-romaine lors de dernières
vagues d'expansion de l'Empire Romain. En l'an 14 avant JC, le territoire de la Hongrie
actuelle obtient le statut de province romaine, sous le nom de Pannonie. L'empereur
Tibère fonde la ville de Buda. Mais cette province est envahie au Vème siècle par les Huns et à
la fin du VIème siècle par les Avars. Un peuple de cavaliers nomades, les Magyars s'installent sur
le territoire de l'actuelle Hongrie au VIIIème siècle et s'allient avec le Saint Empire Romain
Germanique afin de fonder le premier royaume de Hongrie. En l'an 1000, le prince magyar,
Etienne, est couronné roi chrétien de Hongrie.
C'est la naissance officielle de la nation hongroise. Du XIème au XIIIème siècle, une monarchie
centralisée dotée d'un système fiscal efficace est mise en place. Du XIVème au XVIème siècle,
la Hongrie mène une réelle politique d'expansion, devenant une grande puissance en Europe
centrale. Au XVIème siècle, la Hongrie est envahie et occupée par l'armée turque. Face à la
menace ottomane, la Hongrie accepte la Sainte-Alliance du Pape Innocent XI, alliance qui la
libère des ottomans, mais la fait tomber dans le giron des Habsbourg : en 1526, la couronne
de Hongrie est attribuée à un Habsbourg, Ferdinand, roi d'Autriche. La Hongrie se heurte à la
domination des Habsbourg qui centralisent leur empire autour de l'Autriche.
En 1848, les nationalistes hongrois se soulèvent contre Vienne. Cette révolution donne
naissance au premier régime démocratique du pays, rapidement écrasé par les Habsbourg en
1849.En 1867, la Hongrie recouvre une certaine forme de souveraineté au sein de l'empire
austro-hongrois. La Hongrie devient véritablement indépendante après la Première Guerre
mondiale, à la suite de la dissolution de l'empire austro-hongrois.
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La Hongrie ayant combattu aux côtés des Allemands, le traité de Trianon lui fait perdre les
deux tiers de son territoire. L'amiral Horthy, qui dirige le pays de 1920 à 1944, allie la Hongrie
à l'Allemagne nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale. L'alliance aboutit à l'occupation
soviétique et à l'instauration d'un régime communiste sous tutelle soviétique. Ce régime est vite
marqué par les événements tragiques de 1956 qui marquent l'intervention des troupes
soviétiques à Budapest. En 1988, le gouvernement communiste hongrois, choisit d'ouvrir ses
frontières aux milliers d'Allemands de l'Est qui fuient la République Démocratique Allemande.
Le 23 octobre 1989, la Hongrie proclame une nouvelle République. C'est la fin de l'ère
soviétique. En 1990 ont lieu les premières élections libres et démocratiques
Culture
« La partie occidentale de l'Europe serait plus pauvre sans le folklore, les traditions
et la performance culturelle des peuples d'Europe centrale et orientale. "
Yehudi Menuhin [chef d'orchestre hongrois (1916-1999)]
Comme en témoignent les rhapsodies hongroises de Franz Liszt et l'œuvre de Béla Bartók, la
Hongrie est une terre de musiciens. La science compte également d'éminents représentants
hongrois : le découvreur de la vitamine C, Albert Szent-Györgyi et le précurseur de
l'informatique, János Neumann, en font partie. La Hongrie a donné naissance à nombre de cinéastes,
parmi eux se trouvent Georges Cukor et Michael Curtiz, qui a réalisé " Casablanca " avec H.
Bogart et I. Bergman.
Douze Prix Nobel scientifiques sont hongrois ou d'origine hongroise. En 2002, l'écrivain
hongrois Imre Kertész a obtenu le prix Nobel de littérature. L'architecture hongroise mêle le
gothique, le baroque et l'art nouveau. Ses traditions artisanales comptent parmi les plus
raffinées d'Europe, en particulier les broderies, les poteries, les peintures murales ou sur
plafond et les objets sculptés en bois ou en os.
Les vins de Tokay ont une réputation internationale liée à leur qualité propre
manuelle de pleine " maturité ". La cuisine hongroise utilise beaucoup l'aneth,
paprika, l'ail, l'oignon et le basilic frais. Chaque région a ses spécialités : les
goulachs dans la Puszta, le gibier dans les forêts de Hongrie septentrionale ou
poissons près du lac Balaton.
de récolte
l'origan, le
ragoûts et
encore les
Traditions
Ce que les hongrois adorent c’est danser, toutes les danses modernes ou folkloriques,
mais surtout la plus connue, la plus sauvage : la csardas.
Le 1er avril est la journée de la plaisanterie, « la journée à l’envers » où l’on va déguisé
à l’école, et où l’on échange les rôles avec l’instituteur.
Les petites filles apprennent à broder avec leur maman et leur grand-mère, c’est une tradition.
Le sport préféré des hongrois est la natation
Le bonbon le plus célèbre est le « Szalon Cukor » qui est un gros bonbon, empapilloté de
papier brillant, fourré à la pâte d’amandes, ou de fruits. A Noël on l’accroche dans le sapin.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Chef de l'état : Laszlo SOLYOM (depuis le 5 août 2005).
Chef du gouvernement : Premier ministre Ferenc GYURCSANY (depuis le 29 Septembre
2004).
Gouvernement : Conseil des Ministres premier ministre élu par l'Assemblée nationale
sur la recommandation du président ; les autres ministres sont proposés par le premier
ministres et nommés ou relevés de leurs fonctions par le président. Elections :
président élu par l'Assemblée nationale pour un mandat de 5 ans (éligible une seconde
fois) ; les dernières élections ont eu lieu les 6-7 juin 2005 (les prochaines auront lieu en
2010) ; premier ministre élu par l'Assemblée nationale sur la recommandation du
président: les dernières élections ont eu lieu le 29 septembre 2004.
Le pouvoir législatif
Assemblée nationale monocamérale ou Orszaggyules (386 sièges ; les membres sont
élus par vote populaire selon un système de vote proportionnel et de représentation
directe pour un mandat de 4 ans).
Elections : les dernières élections ont eu lieu les 9 et 23 avril 2006 (les prochaines
auront lieu en avril 2010).
Les principaux partis politiques
SZDSZ : Alliance des démocrates libres ou SzDSz ;
KDNP : Parti populaire chrétien démocrate ou KDNP ;
FIDESZ : Alliance civique hongroise ou Fidesz;
MDF : Forum démocratique hongrois ou MDF;
MSZP : Parti socialiste hongrois ou MSz.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Laszlo SOLYOM (depuis août 2005), non-partisan.
Premier Ministre : Ferenc GYURCSANY (depuis septembre 2004, réélu en avril 2006),
MSzP, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le SzDSz.
Les prochaines élections
Présidentielles : juin 2010
Assemblée nationale : avril 2010
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IRLANDE
Capitale : Dublin
Population : 4,3 millions d'habitants
Superficie : 69 797 km²
Monnaie : l'euro
Sigle : IRL
PIB/Habitant (euros) : 41 078
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 13
Nombre de députés européens après juin 2009 : 12
Membre de la CEE en 1973
Géographie
La " verte Irlande ", île située à l'ouest de la Grande-Bretagne, jouit d'un climat
océanique humide (1 m d'eau par an en moyenne) avec des hivers doux, des étés
frais et très humides. Elle est constituée par une vaste plaine centrale entourée
de montagnes qui atteignent 1040 m à Carrantuohill. Les côtes sont profondément
découpées par des vallées glaciaires (fjords) ou fluviales (rias) envahies par la mer. Les dépôts de
moraines ont favorisé la formation de lacs et marécages. Le Shannon est le fleuve le plus long.
Le pays est le paradis des oiseaux sauvages : on y dénombre plus de 380 espèces.
Histoire
Entre le VIe et le Ier s. av.J.-C, les Celtes s'établissent en Irlande peuplée depuis l'âge
de pierre. Dès le Ve s., le christianisme est introduit par Saint Patrick devenu depuis
p at r on d e l 'Irl an d e . Du VIIe au X e s ., l es Vi ki n g s en vah i s se n t l e p ay s .
Pendant le Moyen Age, les moines irlandais fondent des monastères en Europe : St
Grall et St Gallen en Suisse, St Columba en Gaule, St Killian en Allemagne. Au XIIe s., les
Normands venus du Pays de Galles occupent le sud et l'est du pays et s'intègrent peu à peu à
la société irlandaise.
Du XVIe au XVIIe s., l'arrivée des Anglais dans tout le pays met fin à l'unité gaélique. Ils
confisquent les terres et les redistribuent aux colons protestants anglais et écossais proches de
la monarchie anglaise. En 1798, Wolfe Tone et les "Irlandais Unis" se soulèvent sans succès
contre l'autorité anglaise et le Parlement irlandais est dissout en 1800.
Au XIXe, Daniel O'Connell œuvre pour l'émancipation des catholiques. Entre 1841 et 1880, la
population passe de plus de 8 millions d'habitants à 4,5 millions, en raison de la grande famine
due à la maladie de la pomme de terre de 1846 à 1848 et à l'immigration qui s'en est suivie.
Plusieurs soulèvements qui visent à l'indépendance sont réprimés au cours du XIXe s. mais en
1914 l'Irlande obtient son autonomie avec l'adoption du "Home Rule" : le premier Parlement
est constitué en 1919. Une guerre d'indépendance libère le pays en 1921, suivie d'une guerre
civile jusqu'en 1923.
En 1949, l'Irlande s'auto-proclame République et rompt ses derniers liens avec la GrandeBretagne.
Restée neutre pendant la Deuxième guerre mondiale, l'Irlande adhère à la CEE en 1973.
L'accord anglo-irlandais signé en 1985 vise à la réconciliation des deux peuples.
Culture
L'irlandais ou gaélique, (parlé par 31% des adultes) et l'anglais sont les langues
Officielles.
Littérature : Les premiers écrits en vieil irlandais (exploits guerriers, poèmes lyriques)
datent du VIe s. Le manuscrit le plus ancien, Book ofkells est illustré par les moines du IXe s. Aux
récits de bardes en vers et en prose succède une littérature poétique dite moderne. O'Conaire
(1883-1928) et O'Cadhain (1906-1970) -La poussière de cimetière- écrivent en gaélique et
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contribuent à la propagation de la langue. Nuala Ni Dhomhaill, femme poète est parmi les plus
connus des écrivains actuels en gaélique.
Parmi les premiers auteurs en langue anglaise figurent Jonathan Swift (1667-1745) -Les
voyages de Gulliver- et Edmund Burke (1729-1797) -Réflexions sur la Révolution française-.
Richard Sheridan (1751-1816) illustre l'évolution du libéralisme anglais dans Pizarro ou
Misanthropie. Douglas Hyde (1806-1949) écrivain et Président de la république fonde la Ligue
gaélique pour la promotion de la langue irlandaise. Du dramaturge romancier et poète Gérald
Griffin (1803-1840) on retient le roman Les collégiens. Bernard Shaw (1856-1950) -prix Nobel
de littérature en 1925- est l'auteur de Pygmalion d'où a été tiré le film My fair lady. John
Millington Synge (1871-1909) célèbre la vie paysanne : sa pièce Le baladin du monde
occidental est régulièrement interprétée dans plusieurs pays ainsi que certaines pièces d'Oscar
Wilde (1854-1900) comme L'éventail de lady Windermere.
James Joyce (1892-1941) a renouvelé la littérature en redonnant la priorité au langage dans
Ulysse. Les nouvelles de Mary Lavin ont pour thème la famille, les conventions sociales et
religieuses, l'amour, la solitude.
Parmi les dramaturges du XXe s. de renommée internationale se sont illustrés Samuel Beckett
, Hugh Leonard dont la pièce Da fut jouée à Dublin et Broadway, Mc Guiness -Innocence,
Carthaginois- et John Keane qui met en scène la société rurale : Sive, The field.
Parmi les poètes du XXe s.: William Butler Yeats (prix Nobel en 1923) puise son inspiration
dans la tradition celtique, Inisfree ; Seamus Heaney (prix Nobel 1995) cherche à dégager
l'authenticité nationale -Le Nord- ; Patrick Kavanagh -Les laboureurs, La grande famine- et
Thomas Moore (1979), The love ofthe angels et Mélodies irlandaises.
Peinture : John Butler Yeats est connu pour ses portraits et son fils Jack Butler Yeats pour ses
aquarelles sur le music-hall et le cirque. Parmi les paysagistes et portraitistes : John Lavery Le printemps-, William Leech (1881- 1968) -Le jardin d'un couvent en Bretagne-, Louis Le
Brocquy (1916), -Portraits de Joyce, Beckett, Yeats et Lorca-, Walter Osborne (1859-1903) L'école des poupées-. Les peintures abstraites de Patrick Scott ont servi de carton aux
tapisseries d'Aubusson. Mainie Jellet illustre le courant cubiste, L'étang aux nénuphars. James
Coleman et Sean Scully figurent parmi les artistes irlandais contemporains les plus célèbres.
Architecture: On trouve en Irlande, des vestiges de toutes les époques : des dolmens et
chambres funéraires vieilles de 3000 ans aux grandes croix celtiques édifiées du VIIe au XIIe
s. ; des tours rondes des Xe s. et XI e s. à la chapelle de Cormac à Cashel ; des cathédrales
gothiques et néo-gothiques de Christchurch et St Patrick à Dublin, aux châteaux forts
normands tel celui de Cahir, véritable forteresse du XVe s. Le style classique est illustré par
l'Hôpital royal de Dublin et le style palladien par le Manoir de Casteltown. Les maisons
georgiennes des XVIIIe et XIXe s. font de Dublin une des plus belles villes d'Europe.
Musique : Le célèbre barde Turlough O'Carolan s'accompagnait de la harpe. John Field (17821837) a créé les nocturnes. H.H.Hamilton (1879-1941), chef d'orchestre, a composé Chez les
oies sauvages et la Symphonie irlandaise. Van Morrison, Rory Gallagher et Chris de Burgh, U2,
The Cranberries, Enya sont quelques célébrités de la musique moderne populaire.
Traditions
La harpe est le symbole national de l'Irlande.
Les Irlandais célèbrent joyeusement toutes les fêtes: Noël, le Nouvel an, Hallowen le 31
octobre, et plus particulièrement la fête nationale, la St Patrick le 17 mars animée par de
nombreux festivals, festivals de pêche, de musique, littérature, théâtre...
Les Irlandais se retrouvent souvent dans les pubs où ils boivent de la bière (Guinness ou
Murphy's), ou du whisky irlandais.
En cuisine, les plats les plus connus sont l'Irish Stew un ragoût de mouton, le Spring Lamb fait
d'agneau rôti. La pomme de terre est servie en robe des champs, en boxties, sortes de
galettes ou encore en colcannon (purée au choux). Le poisson est aussi beaucoup apprécié par
les Irlandais qui pratiquent la pêche en rivière (saumon) et profitent des richesses de la mer
en poissons, coquillages et crustacés.
Le sport occupe aussi une grande place chez les Irlandais. Amateurs de football, de hurling, de
rugby, de cyclisme et d'équitation (le derby irlandais), ils comptent de nombreux champions :
Stephen Roche, Sean Kelly (cyclisme), Sonia O'Sullivan (athlétisme).
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat et le Premier Ministre (Taoiseach) est le chef du
gouvernement.
Le pouvoir législatif
Parlement national bicaméral (Oireachtas) : Chambre des représentants (Dail) et Sénat
(Seanad).
Les principaux partis politiques
- Fianna Fail : représente la tradition et rejette le traité parce que les six comtés actuels de
l'Irlande du Nord en sont exclus.
- Fine Gael : Fine Gael représente la tradition mais accepte le traité comme étant une étape
vers une éventuelle République de la totalité de l'île.
- Les autres : Travaillistes, Démocrates progressistes, les Verts, Sinn Fein.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Mary McAleese, depuis novembre 1997, réélue en 2004 (Fianna Fail)
Premier Ministre: Brian COWEN (since 7 May 2008)
Les prochaines élections
Présidentielles : octobre 2011
Parlementaires: Mai 2012
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ITALIE
Capitale : Rome
Population : 58,9 millions d'habitants
Superficie : 301 360 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : I
PIB/Habitant (euros) : 25 065
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78
Nombre de députés européens après juin 2009 : 72
Membre de la CEE en 1957
Géographie
Péninsule de l'Europe méridionale baignée par la mer Méditerranée, l'Italie partage
ses frontières continentales au nord avec la France, la Suisse, l'Autriche et la
Slovénie. Elle est composée de 20 régions dont deux îles : la Sicile et la
Sardaigne.
Le pays est montagneux : les Apennins forment comme une épine dorsale du nord au sud.
Au sud-ouest, plusieurs volcans sont toujours en activité : le Vésuve (près de Naples),
l'Etna (en Sicile)... L'Italie jouit d'un climat méditerranéen doux et humide en hiver,
chaud et sec en été. Dans les plaines intérieures, les hivers sont parfois très froids et les étés
étouffants.
Histoire
Selon la légende, Romulus fonde Rome en 753 av. J.-C. Les Romains commencent leur
expansion à partir du VIe s. et fondent la République romaine en 509 av. J.-C. Après
cinq siècles de rayonnement d'une civilisation riche et organisée, l'Empire qui
s'étendait de la Grande-Bretagne à l'Afrique, est scindé en deux. L'Empire romain d'Occident
est envahi par les Wisigoths et Rome mise à sac par Alaric en 410. Il disparaît totalement en
476.
L'Italie connaît alors une période de grande confusion : aucun souverain ne réussit à garder le
pouvoir. En 568, les Lombards, venus de l'actuelle Hongrie, envahissent l'Italie du nord.
Au IXe s., l'état pontifical se constitue grâce à la protection de Charlemagne. Du Xe au XVe s.
se développent de puissantes Cités-États : les républiques maritimes (Venise, Gênes...),
Florence,
centre
culturel
de
l'Europe,
gouverné
par
les
Médicis.
Du XVIe au XVIIIe s., l'Italie est l'enjeu de la rivalité des puissances étrangères. Charles Quint,
roi d'Espagne, devient maître de l'Italie à la suite de la bataille de Pavie avec François Ier
(1525). La guerre de succession entre les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche met fin à un
siècle et demi de domination espagnole.
Du XVIIIe au XIXe s., l'Italie est dominée tour à tour par la France et l'Autriche. Giuseppe
Mazzini fonde alors le mouvement Jeune Italie pour affranchir son pays de l'emprise étrangère.
Cavour réussit, avec l'aide de la France, à chasser les Autrichiens et à unifier l'Italie sous
l'autorité du roi Victor Emmanuel II. L'unité devient totale en 1870.
Après la Première Guerre mondiale, la situation du pays est précaire. Des troubles favorisent
l'arrivée du parti fasciste au pouvoir avec Mussolini qui établit une dictature et entre en guerre
en 1940 aux côtés de l'Allemagne nazie. En 1943, il est renversé et le pays capitule. La
République est proclamée en 1946. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la vie politique
italienne est marquée par de nombreux changements de gouvernement.
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Culture
Si la langue nationale, l'italien, d'origine latine, est parlée sur l'ensemble du territoire,
il existe aussi de nombreux dialectes régionaux : napolitain, sicilien, vénitien...
Dans le domaine de l'architecture, de nombreux vestiges témoignent des périodes les
plus brillantes de la civilisation romaine : les Thermes de Caracalla, le Colisée, de nombreux
acqueducs et villas. La Renaissance se manifeste par un retour à l'antiquité : Villa Borghèse, Palais
de Farnèse, Villa Médicis.
Peintres et sculpteurs, grâce au soutien des mécènes, font preuve d'une grande créativité
autour de thèmes très inspirés par le christianisme : La flagellation (1450) de Piero della
Francesca ; La mise au tombeau (1500) de Botticelli, auteur de La naissance de Vénus (1485)
; La création d'Adam (1512), fresque de la voûte de la chapelle Sixtine et le David de MichelAnge; la Madone au Grand Duc (1506) de Raphaël, décorateur des salles du Vatican la Pietà
(1573) de Titien ; les Noces de Cana (1562) de Véronèse ; Le Repos pendant la fuite en
Egypte (1590) de Caravage, sans oublier La Joconde (1507) de Léonard de Vinci, les paysages
urbains de Carpaccio ou les "têtes composées" d'Arcimboldo.
Au XVIIIe s., Pozzo, virtuose des trompe-l'oeil, décore la voûte de San Ignazio. A la même
époque, Tiepolo excelle dans l'art de la fresque.
Les portraits de Modigliani -Lolotte- et les paysages métaphysiques de De Chirico constellent la
production artistique du XXe s.
La littérature, de langue latine, est illustrée par de grands hommes politiques tels César (La
guerre des Gaules), Cicéron, Sénèque (traités de philosophie), et par des poètes : Virgile
(L'Enéide), Lucrèce (De Rerum Natura ). Venise est la patrie de Marco Polo, voyageur et auteur
du Livre des Merveilles et du monde (1298). D'autres écrivains italiens marquent leur époque :
le poète Dante dont la Divine Comédie (1321) est une sorte d'épopée mystique sur la condition
humaine ; Pétrarque, fasciné par l'antiquité ; Boccace, célèbre pour ses Contes du Décaméron
( 1355 ) ; Ma ch i av el , h o m m e p ol i t i q u e e t p h i l os op h e , au t eu r d u P ri n c e ( 15 13) .
Depuis Boccace, la nouvelle est restée à l'honneur avec, au XXe s., Moravia, Buzzati, Calvino.
Plaute (254-184 av. J.C.), précurseur de la comédie, inspire au XVe s. la commedia dell' arte,
à l'origine des personnages d'Arlequin et de Pantalon. Carlo Goldoni (1707-1793) modernise la
commedia dell' arte en valorisant le texte écrit, c'est-à-dire l'italien sur le vénitien. Pirandello
(1867-1973) écrit des nouvelles dramatiques qu'il met en scène -Six personnages en quête
d'auteur-.
La musique italienne franchit les frontières au XVIIe s. avec Monteverdi -Le Couronnement de
Poppée-. Au XVIIIe s., Vivaldi, violoniste et virtuose, se révèle un véritable créateur dans le
domaine du concerto - Les Quatre Saisons, 1725-. Le XIXe s. voit le développement de l'opéra
grâce à Bellini -Norma-, Rossini -Le Barbier de Séville- qui sont régulièrement jouées à la Scala
de Milan. Avec Verdi (1813-1901) romantique, autodidacte, le mélodrame atteint son sommet
dans les oeuvres lyriques : Rigoletto, la Traviata, Aïda... et continue, au XXe s., avec Puccini
(1858-1924) : La Bohême, La Tosca, Madame Butterfly.
Le cinéma italien a connu un grand succès entre 1945 et 1970 grâce au mouvement néoréaliste et aux cinéastes tels que Fellini (la dolce vita), Visconti (le guépard), Antonioni
(L'avventura),Pasolini (Le Décaméron), Ferreri (La grande bouffe), et plus récemment
Bertolucci, Taviani, Scola, Zeffirelli et Moretti.
Traditions
Avec la présence des papes au Vatican, le plus petit état du monde situé près de
Rome, la religion occupe une place importante en Italie et les fêtes religieuses sont
célébrées avec ferveur : dans la ville de Torcento, on allume des feux géants le
jour de l'Epiphanie ; à Gubbio, se déroule la procession des cierges en l'honneur
Ubaldo. de SaintLe souvenir du passé est très vivant en Italie : à Marostica en Vénétie, se joue, en septembre,
la célèbre partie d'échecs, dont les pièces sont des personnages vivants en costume d'époque.
Le travail artisanal reste une tradition : le verre de Murano, la dentelle et la broderie de
Burano...
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L'Italie est le pays des pâtes : les spaghetti, les tortellini, les tagliatelles accompagnées de
sauce tomate et de fromage (mozzarella, parmesan...). Les spécialités régionales italiennes
sont consommées dans le monde entier : jambon de Parme, pizza, vins (Chianti, Marsala) et le
café espresso, envié de tous.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, qui
comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Premier
Ministre est nommé par le Président et confirmé par le Parlement, sur la base du soutien
de la majorité. Son mandat est de cinq ans. Le Conseil des Ministres est nommé par le
Premier Ministre et approuvé par le Président.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Italie est bicaméral. Le Parlement est constitué de deux
chambres: le Sénat (Senato della Repubblica) qui compte 315 membres et la Chambre
des députés (Camera dei deputati) qui en compte 630. Les membres des deux chambres
du Parlement sont élus directement, au suffrage universel, par un système électoral
complexe (qui a été amendé en 2005) combinant une représentation proportionnelle
avec un scrutin majoritaire. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement
ou indirectement dépendante du soutien du Parlement, qui l'exprime souvent par un vote
de confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le Parlement. Les citoyens
italiens disposent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
Il y a de nombreux partis en Italie et aucun d'entre eux ne peut prétendre au pouvoir à
lui seul. De ce fait, les partis doivent s'entendre pour former des gouvernements de
coalition.
Les partis politiques du pays s'alignent le long de deux larges coalitions :
1) L'Union : centre-gauche qui comprend principalement des partis politiques comme les
DS (Démocrates de Gauche), le DL (Margherita - Démocratie et Liberté), les SDI
(Démocrates Sociaux Italiens) et le Parti Communiste Italien.
2) La Maison des Libertés : centre-droite comprenant principalement des partis comme
Forza Italia, l'AN (Alliance Nationale), l'UDC (Union des Chrétiens Démocrates du
Centre), le LEGA (Ligue du Nord) et la Démocratie chrétienne.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Giorgio NAPOLITANO (depuis mai 2006)
Premier ministre: Silvio Berlusconi.
Les prochaines élections
Législatives : 2013
Parlementaires: Avril 2010
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LETTONIE
Capitale : Riga
Population : 2,3 millions d'habitants
Superficie : 64 589 km2
PIB / habitant : 7 700 euros
Monnaie : lats
Sigle : LV
PIB/Habitant (euros) : 7072
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 9
Nombre de députés européens après juin 2009 :8
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La Lettonie est un pays d'Europe situé sur la rive orientale de la mer baltique. C'est l'un
des trois pays baltes, avec la Lituanie et l'Estonie. Elle a aussi des frontières à l'est
avec la Russie et la Biélorussie. Située au centre des 3 pays baltes, la Lettonie est
comme ses voisines un pays de plaines et de collines (plus de 57 % de l'espace letton se
situent au-dessous de 100 m). Les forêts mixtes (pins et hêtres) occupent environ 40
% du territoire, tandis que les marais s'étendent sur 10 % de l'espace national.
La Lettonie compte nombre de lacs et rivières. Le plus grand lac du pays est le Lubans (80,7
km2). La Lettonie bénéficie d'un climat océanique modéré, frais et très humide.
Histoire
La Lettonie doit son nom aux ancêtres des Lettons, les tribus letgales d'origines indoeuropéennes. Au XIIIe siècle, est instauré l'État de Livonie (qui regroupait à peu près
les territoires de l'Estonie et de la Lettonie d'aujourd'hui). Conquise par la Pologne,
puis la Suède, la Lettonie tombe au XVIIIème siècle sous la domination de la Russie.
Au XIXème siècle, la politique de russification, menée par le tsar Alexandre III est contrecarrée
par le mouvement d'émancipation nationale à caractère socialiste.
Dès 1873, tous les quatre ans, un festival de chant mobilise toute la population, contribuant à
affirmer l'identité lettone face aux vagues de russification. Pendant la Première Guerre
mondiale, l'Allemagne occupe la presque totalité du pays. Mais le traité de Riga, traité de paix
signé entre la Russie et la Lettonie en 1920, reconnaît l'indépendance de la Lettonie. Cette
indépendance est consacrée par l'adoption d'une Constitution en 1922.
Toutefois, cette souveraineté n'est que de courte durée. La Seconde Guerre mondiale, entraîne
à nouveau une succession d'occupations. Après l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la
Lettonie en 1944 pour ne quitter le pays qu'en 1991.
La glasnost et la perestroïka en URSS permettent en effet à la Lettonie d'affirmer son identité :
alors que le régime soviétique s'affaiblit, la " Révolution chantante " naît à la fin des années
1980. En 1988 est ainsi constitué le Front populaire Letton qui impose un an plus tard au parti
communiste le pluripartisme. L'indépendance est proclamée en août 1991 et reconnue par
l'URSS en septembre de la même année.
La Constitution de 1922 a été remise en vigueur : La Lettonie est en effet présentée comme le
successeur historique de la République du même nom qui a existé dans l'entre deux guerres.
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Culture
Les Lettons, également surnommés, à l'instar de leurs voisins baltes, "le peuple
chantant", sont les fameux interprètes des Daïnas. Ces chansons populaires, courtes et
poétiques, ont souvent été comparées aux haïkus japonais.
En Lettonie, plus d'un million de chansons folkloriques ont été écrites. Cette richesse
musicale est le prétexte de grands rassemblements estivaux, dont le festival national de la
Chanson, à Riga, et le festival international Baltica, sous l'égide de l'Unesco. Ce dernier a lieu
tous les cinq ans, dans l'une des républiques baltes. Longtemps limitée à la tradition orale, la
culture lettone a dû attendre la période du réveil national, après 1850, pour prendre son essor
en marge de l'influence de l'Église.
Les premiers écrivains nationaux, tels le poète Mikelis Auseklis ou le romancier Janis Rainis
connu comme "l'homme letton du 20e siècle "(et surnommé le " Goethe letton ") - qui seront
les figures de proue de la littérature de l'exil - puisent leur inspiration dans la chanson
populaire et dans le spectacle de la vie paysanne, symboles de l'identité lettone.
Riga, appelée autrefois le " Paris du Nord ", est l'une des plus anciennes villes des pays baltes
dont l'architecture, associant styles médiévaux et art nouveau, est révélatrice de la richesse
historique du pays. La capitale lettone, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, accueillit en
1524 une des premières bibliothèques publiques en Europe. La Lettonie est également riche de
ses parcs naturels ; ses vingt-trois mille lacs et ses douze mille rivières en font un territoire
dédié à l'écotourisme. La gastronomie lettone est caractérisée par certaines spécialités telles
que les harengs de la Baltique à l'aneth, le jus de bouleau ou encore le " klingeris ", le gâteau
traditionnel de fête.
Traditions
La tradition lettone est d’offrir deux cadeaux aux enfants : un pour leur anniversaire e
un pour leur fête. Les fêtes les plus importantes sont le jour de Pâques où les enfants
construisent des toboggans pour faire rouler les œufs. Celui qui va le plus loin a gagné.
Les œufs sont teintés et décorés avec des dessins très savants.
Avant de fêter Noël, les lettoniens fêtent Kekatas et vont en bande chez des voisins déguisés
avec des vêtements farfelus. Ils font beaucoup de bruit et de chahut pour chasser les mauvais
esprits.
Les marguerites sont les fleurs nationales, elles s’offrent par nombre pair. Le 1er septembre,
tous les enfants offrent un bouquet à leurs professeurs.
Le sport préféré des lettons est le moto-cross.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président, élu pour quatre ans par le parlement lors d'une élection séparée, est le
chef de l'Etat. Il est le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui nomme le Premier
Ministre - le chef de gouvernement - qui à son tour doit recevoir un vote de confiance du
parlement. Son mandat est de quatre ans. Le Premier Ministre détient le pouvoir
exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du
pays. Le Conseil des Ministres est désigné par le Premier Ministre et nommé par le
parlement.
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Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif letton est monocaméral. Le parlement compte 100 sièges, et ses
membres sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Ce parlement s'appelle
Saeima.
La branche de l'exécutif dépend directement ou indirectement du soutien du parlement,
souvent exprimé sous la forme d'un vote de confiance. Le pouvoir législatif appartient à
la fois au gouvernement et au parlement. Le gouvernement ne peut pas dissoudre le
parlement. Les citoyens lettons jouissent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
La Lettonie a un système multipartiste, dans lequel aucun parti ne peut prétendre
remporter le pouvoir à lui seul. Les partis doivent donc s'entendre pour former un
gouvernement de coalition. Les princiapux partis du pays sont les suivants :
- Le JL (Parti de la Nouvelle Ere) ;
- Le TP (Parti Populaire) ;
- Le LPP (Premier Parti de Lettonie) ;
- Le ZZS (Parti Vert Letton) ;
- Le TB/LNNK (Pour la Patrie et la Liberté).
Les leaders politiques au pouvoir
Président actuel : Valdis ZATLERS (depuis le 8 juillet 2007) – Front populaire de
Lettonie, a pris la succession de Mme VIKE FREIBERGA.
Premier Ministre : Ivars GODMANIS (depuis le 20 décembre 2007), leader du Premier
Parti letton-Voie lettonne (droite libérale), ex-ministre de l’intérieur dans le précédent
cabinet et ex-premier ministre de 1990 à 1993.
Les prochaines élections
Election Présidentielle : en 2011
Election Parlementaire : Octobre 2010
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LITUANIE
Capitale : Vilnius
Population : 3,48 millions d'habitants
Superficie : 65 300 km²
Monnaie : Litas
Sigle : LT
PIB/Habitant (euros) : 6989
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 13
Nombre de députés européens après juin 2009 : 12
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La Lituanie est le plus grand et le plus au Sud des trois Etats baltes. Un tiers de son
territoire est recouvert de forêts et est caractérisé par des plaines et des plateaux au
faible relief. Comme dans les pays voisins, on trouve en Lituanie beaucoup de lacs
et de rivières. Les 99 km de frontières maritimes sur la côte baltique sont constituées
par des plages de dunes. Le climat de la Lituanie est semi-maritime, semi-continental.
Histoire
Les Baltes, population d'origine indo-européenne, s'installent sur le territoire actuel de
la Lituanie entre 2000 et 1000 avant Jésus-Christ. Le nom « Lituanie » est mentionné
pour la première fois dans les sources historiques (chroniques teutoniques) en 1009.
Depuis l'émergence du Grand Duché de Lituanie au milieu du XIII ème siècle (le
premier roi mindaugas est couronné en 1253), la Lituanie, contrairement aux autres pays
balte, s'affirme comme véritable Etat. Ses relations constantes avec l'Europe occidentale sont
renforcées par sa conversion officielle au christianisme en 1387.
Au cours du XIV ème siècle, le Grand Duché de Lituanie devient l'un des pays les plus
puissants de l'Europe DE l'Est et est à même d'arrêter l'invasion de la Horde vers l'Europe de
'Ouest.
Les liens avec la Pologne sont particulièrement étroits : les deux pays arrivent à former un Etat
commun en 1569, qui ne cesse d'exister qu'en 1795, date à laquelle la Russie annexe la
majeure partie de la Lituanie.
L'occupation de la Lituanie par la Russie tsariste dure tout le XIV ème siècle et jusqu'à la
première guerre mondiale. L'interdiction de la langue lituanienne après la révolte de 1864 n'a
pas empêché une renaissance lituanienne et l'émergence d'une élite nationale moderne.
Durant la Première Guerre mondiale, le pays est occupé par les Allemands. Le 16 février 1918,
le Conseil lituanien proclame l'indépendance de la République de Lituanie.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Lituanie est annexée par la Russie soviétique, et retrouve
son indépendance en 1990. Elle est alors le premier pays d'Europe de l'Est à se détacher de
l'orbite soviétique.
Le pays obtient la reconnaissance officielle de la communauté internationale en 1991 et les
troupes russes quittent définitivement le territoire national en 1993.
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Culture
L'influence occidentale dans ce pays d'Europe de l'Est s'est opérée tout au long de son
histoire et en a marqué le patrimoine culturel. L'héritage culturel et historique du
Grand Duché de Lituanie a laissé des traces jusqu'à aujourd'hui, comme en témoigne
par exemple la ville de Vilnius.
Aux influences occidentales s'ajoutent des influences slaves et juives, qui contribuent à la richesse
du patrimoine culturel lituanien.
La religion principale de la Lituanie est le catholicisme. Les fêtes religieuses, qui
s'accompagnent de chants et de contes populaires, constituent le fondement de la culture
archaïque rurale de la Lituanie et les symboles religieux tels que les christs penseurs et les
colonnes de bois sculptés en façonnent le paysage.
Comme dans les autres pays issus de l'ancien bloc soviétique, la vie culturelle de la Lituanie a été
marquée par l'exil de ses intellectuels, expériences qui ont marqué la création artistique
lituanienne et enrichie la tradition notamment littéraire du pays de nombreuses influences
étrangères.
Traditions
La fête préférée des lituaniens est Rasa, la nuit de la Saint Jean, la plus longue et la
plus magique de l’année. Des couronnes de feuilles sont tressées, des grands feux sont
allumés. Dès le coucher du soleil, les lituaniens chantent, dansent et sautent au dessus
des bûchers, comme le faisaient leurs ancêtres du temps des anciennes religions
païennes.
Leur sport préféré est le saut à l’élastique depuis la Tour de la Télé qui s’élève à 270 mètres.
Le petit trésor des lituaniens est l’ambre qu’ils appellent l’or de la Baltique. On en trouve sur
les plages pendant les grandes marées.
Côté cuisine, la spécialité est le Sarkotis qui est le gâteau national et les bonbons les plus
appréciés sont les Burbuliai qui sont des bonbons acidulés fourrés d’une poudre qui pétille sous
la langue.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est
aussi commandant en chef chargé de la politique étrangère et sécuritaire. Le Premier
Ministre est le chef du gouvernement et il est nommé par le président sur approbation
du parlement (il s'agit en général du leader du parti ou de la coalition majoritaire), pour
un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre détient le pouvoir judiciaire, qui
comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil
des Ministres est nommé par le Président sur désignation par le Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif lituanien est monocaméral. Le Parlement (appelé Seimas) a une
chambre unique qui compte 141 sièges. Les membres du parlements sont élus par un
système mixte, qui combine la proportionnelle et l'élection directe : cela signifie que 71
de ses membres sont directement élus au suffrage universel et 70 sont élus selon une
représentation proportionnelle. Le mandat de tous les membres est de quatre ans. Un
parti doit recevoir au moins 5% des votes nationaux pour être représenté dans la
Seimas. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le parlement (mais le président le
peut sur la recommandation du parlement), il ne peut pas non plus opposer de veto à
ses dispositions.
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Les principaux partis politiques
La Lituanie a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut prétendre
remporter le pouvoir à lui tout seul. Les partis doivent donc s'entendre pour former un
gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays sont :
- Le LSDP (Parti Social Démocrate de la Lituanie) – préconise la démocratie sociale, sa
base est communiste ;
- Le VNDS (Nouveau Parti Démocratique Paysan de Lituanie) - parti agrarien
conservateur ;
- Le TS (Union Patriotique) – parti conservateur de droite;
- Le DP (Parti Travailliste) – préconise la globalisation et l'économie de marché dans
toute l'Europe ;
- Le Parti Démocrate Libéral – parti de centre droit, - Election Action des Lituaniens
Polonais – représente la minorité polonaise.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Valdas ADAMKUS (depuis juillet 2004) – non-partisan
Premier Ministre : Andrius KUBILIUS (depuis November 2008)
Les prochaines élections
Présidentielles : juin 2009
Parlementaires : octobre 2012 (les dernières élections ont eu lieu en 2008)
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LUXEMBOURG
Capitale : Luxembourg
Population : 0,5 millions d'habitants
Superficie : 2 586 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : L
PIB/Habitant (euros) : 71 570
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6
Nombre de députés européens après juin 2009 : 6
Membre de la CEE en 1957
Géographie
Bien qu'étant le pays le plus petit de l'Union européenne, le Grand-Duché du
Luxembourg occupe une situation géographique stratégique. Au carrefour de
l'Allemagne, de la Belgique, et de la France, le Grand Duché s'étend sur deux régions
naturelles, d'origine et de structures différentes : au Nord, l'Oesling extrémité sud-est
du plateau ardennais, au Sud, le Gutland, annexe du plateau lorrain, entre les
Ardennes et le Hunsrück appelé aussi golfe du Luxembourg.
Relativement éloigné de la mer, le Luxembourg possède un climat semi-continental. Malgré sa
faible étendue la différence climatique entre le Nord et le Sud est sensible. Le Gutland au sud,
à l'abri des vents du nord, ne connaît pas des hivers aussi rigoureux que l'Oesling et les
températures d'été y sont plus élevées.
Ce climat est favorable à la forêt qui couvre plus du tiers du Grand-Duché, charmes, chênes, hêtres
et conifères. Sous la Révolution et l'Empire, le Luxembourg est d'ailleurs désigné comme le
département des forêts.
Histoire
Le Luxembourg a fait successivement partie, durant le premier millénaire, de la Belgique
romaine, de la Francie de Clovis, de l'Austrasie mérovingienne, puis de l'Empire de
Charlemagne et de la Lotharingie.
L'origine de l'Etat actuel remonte à la fondation d'un petit chateau le Lützelburg par
Sigefroi, fils d'un comte mosellan qui acquiert le site en 963. Godefroi de Namur puis Henri l'Aveugle
héritent du comté, qui devient duché en 1354. Le comté passe, en 1411, par héritage à une
branche colatérale de la maison de Bourgogne et en 1435 à la branche principale.
En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté tombe aux mains des Habsbourg et suit alors
le sort des Pays-Bas méridionaux en passant sous la souveraineté espagnole en 1556, autrichienne
en 1714, puis française, où il constitue le département des forêts en 1795. Rendu à l'Allemagne par
le congrès de Vienne (1815), le Luxembourg est érigé en Grand-Duché et offert comme indemnité
au roi de Hollande, Guillaume Ier. Il est réclamé par la Belgique en 1831, mais le traité des Vingtquatre Articles en attribue la partie orientale au roi de Hollande, et le reste à la Belgique.
La neutralité du Grand-Duché est déclarée en 1867 par le traité de Londres. Le Luxembourg est une
démocratie ayant la forme d'une monarchie constitutionnelle. Le Grand-Duc Jean de Luxembourg y
règne depuis 1964.
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Culture
Si la situation charnière du Luxembourg favorise le rapprochement des esprits, nous
pourrions croire que l'appartenance à plusieurs aires culturelles n’est pas propice à
l'éclosion d'œuvres d'art. Et pourtant, que ce soit en photographie, en sculpture et en
architecture, les artistes luxembourgeois rayonnent dans d'autres pays et sur d'autres continents.
C'est le cas d'Edward J. Steichen,(1879- 1973), photographe, d'origine luxembourgeoise,
directeur de la photographie au MOMA de New-York, où il crée la plus grande exposition jamais
réalisée : The family of man. Cette exposition offerte aux Luxembourgeois en 1964 par le
gouvernement des Etats-Unis trouve son emplacement définitif au château de Clervaux.
Dans le domaine de l'architecture, les frères Krier sont à l'honneur dans plusieurs pays. Robert
Krier (1938), architecte, urbaniste, obtient le prix d'architecture de la ville de Vienne en 1982.
Il réalise de nombreuses constructions et projets d'urbanisme à Berlin, Potsdam, Vienne et
Paris. Léon Krier (1946) collabore avec James Stirling à Londres. Il est conseiller du Prince de
Galles pour lequel il rédige le Master Plan pour le développement de la ville de Poundbury dans
le Dorset.
Quant à la musique, elle est servie par les compositeurs : Alexandre Mullenbach (1949),
compositeur et pianiste, dont les œuvres contemporaines sont à l'affiche des festivals
internationaux, et par Claude Lenners (1956), compositeur, résident à la Villa Médicis de 1989
à 1991.
La sculpture est représentée par Lucien Wercolier (1908) avec de nombreuses oeuvres, dont
l'une est placée devant la Cour de justice des Communautés à Luxembourg. Une autre
sculpture se trouve devant le Palais de l'Europe à Strasbourg, elle sera retenue pour la
vignette d'un timbre français édité en 1995.
Traditions
Dans le Grand-Duché ont lieu plusieurs fêtes et processions. La fête Emais'chen, diminutif
d'Emmaüs, désigne au Luxembourg non seulement le lundi de Pâques, mais aussi le petit
marché organisé à cette occasion ; durant la journée y sont offerts de petits oiseauxsiffleurs appelés Peckvillercher, ainsi que d'autres objets créés par des artistes
luxembourgeois pour la circonstance.
Mais le plus célèbre fleuron du folklore Luxembourgeois est sans doute l'étrange rituel
dansant d'Echternach. Dans cette petite ville du centre-ouest du Luxembourg traversée par la
rivière, la Sûre, séjournait au VIIe siècle un prêtre irlandais Willibrord. Venu évangéliser la
région, il y fonda une abbaye bénédictine et fut, plus tard, canonisé.
Tous les ans à l'occasion de la Pentecôte, vingt mille personnes viennent de tous les coins du
pays et se dirigent en procession vers le tombeau du saint. Le cortège, soutenu par des fifres
et des fanfares, avance à cloche-pied sur un rythme qui tient de la marche-polka. Les fidèles
avancent par petits bonds et, pour rester alignés, tiennent dans chaque main un mouchoir. Le
mouvement est synchronisé ; les pèlerins sont si résistants et infatigables que la foule fait
penser au flux et reflux d'une immense vague.
Cette étrange coutume rappelle le pouvoir miraculeux qu'avait Saint Willibrord de guérir la
maladie appelée la danse de Saint Guy.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le chef de l'Etat est le Grand Duc. La monarchie est héréditaire. A la suite des élections
parlementaires, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est nommé Premier Ministre
par le souverain, pour un mandat de cinq ans. Le Premier Ministre est le chef du
gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction
des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est recommandé par le Premier
Ministre et nommé par le souverain.
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Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif repose sur l'action conjointe de la Chambre des députés, du
Gouvernement et du Conseil d'Etat. La Chambre des députés, composée de 60 députés élus
pour 5 ans au suffrage universel pur et simple et à la proportionnelle, a pour principale
fonction de voter les projets de loi. Ses membres possèdent également un droit d'"initiative
parlementaire" qui s'exerce par la présentation de "propositions de loi", mais qui demeure
modérément utilisé.
Les principaux partis politiques
Le Luxembourg a un système multipartiste. Aucun parti ne peut prétendre remporter le
pouvoir à lui seul. Les partis doivent s'entendre pour former un gouvernement de coalition.
Les principaux partis du gouvernement sont le: Parti chrétien-social (PCS): 24 députés
Parti ouvrier-socialiste (POSL) : 14 députés
Parti démocratique (PD) : 10 députés
Parti alternatif vert (GAP) : 7 députés
Les leaders politiques au pouvoir
Grand Duc : HENRI (depuis octobre 2000) - héréditaire
Premier Ministre : Jean-Claude JUNCKER (depuis janvier 1995) - CSV, à la tête d'un
gouvernement de coalition avec le LSAP
Les prochaines élections
Elections municipales : Octobre 2011
Elections européennes : Juin 2009
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MALTE
Capitale : La Valette
Population : 0.4 millions habitants
Superficie : 316 km²
Monnaie : l’euro
Sigle : M
PIB/Habitant (euros) : 12 378
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 5
Nombre de députés européens après juin 2009 : 5
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
Malte est située au cœur de la Méditerranée, à mi-chemin entre Gibraltar et
Alexandrie. Elle se situe également à 95 km au Sud de la Sicile, et à 230 km à
l'est de la Tunisie. Le territoire de Malte est en fait constitué de deux îles (Malte et
Gozo) et de trois îlots (Comino, Cominette et Filfla). Seules les deux îles sont
habitées. L'archipel est en outre caractérisé par un climat chaud et sec.
Histoire
Postée au carrefour de la Méditerranée, l'île de Malte occupe une position géographique
stratégique d'importance. Elle attisa ainsi les convoitises tout au long de son histoire, et
épousa les destins de nombreux peuples conquérants.
En 800 avant Jésus-Christ, ce sont les Phéniciens qui font des îles maltaises leurs
comptoirs commerciaux en Méditerranée. Puis, de 800 avant Jésus-Christ au Vème siècle après
Jésus-Christ, Malte est soumise à la colonisation romaine. L'île est ensuite convertie au
christianisme en 60 après Jésus-Christ. De 395 à 870, l'île est dominée par Byzance, puis les
Arabes, venus de Sicile, profitent du déclin de l'Empire romain et s'emparent de Malte en 870.
Ils règneront sur l'île jusqu'en 1090, date à partir de laquelle plusieurs dynasties se succèdent.
En 1530, Charles Quint donne l'archipel maltais aux Chevaliers de l'ordre de Malte, qui sont
originaires de tous les Etats de la chrétienté européenne. A l'origine, ce sont des marchands
italiens originaires d'Amalfi ayant commencé par créer un hospice à Jérusalem, afin de soigner
les pèlerins et les chrétiens malades lors de leurs pèlerinages en Terre Sainte. Cet ordre des «
Hospitaliers de Jérusalem » a une vocation à la fois religieuse (d'assistance aux fidèles) et
militaire, puisqu'il s'agit de mener la guerre contre les infidèles et d'édifier de nouvelles
forteresses en Terre Sainte. En 1565, à la suite du grand siège de Malte, les Chevaliers sont
victorieux face aux Turcs ottomans, mettant ainsi un terme à l'expansion ottomane en
Méditerranée. Jusqu'au XVIIème siècle, les Chevaliers règnent sur l'archipel et contribuent à
son essor (la nouvelle capitale, La Valette, est bâtie de 1566 à 1571). Malte connaît un épisode
français de 17 mois, suite à la prise de l'île par Bonaparte, en 1798.
En 1814, le Traité de Paris fait de Malte une colonie britannique. L'archipel joue en outre un
rôle stratégique important entre 1940 et 1942, puisque la Grande Bretagne tient alors la seule
place forte en Méditerranée.
Le 21 septembre 1964, Malte acquiert son indépendance au sein du Commonwealth et la
République y est proclamée le 13 décembre 1974.
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Culture
Le patrimoine culturel de l'archipel témoigne de son histoire marquée par des influences
aussi nombreuses que variées.
Ce métissage culturel se retrouve ainsi dans la musique, valorisée par le festival Ernika
Fe présentant les différents rythmes du pourtour méditerranéen. La gastronomie locale,
quant à elle, est surtout influencée par la cuisine sicilienne et les pâtisseries du Maghreb.
L'influence britannique a également laissé des traces, par exemple par le biais de la pratique
du water polo, ou par la présence de vielles cabines téléphoniques britanniques sur les îles.
L’héritage historique le plus marqué reste celui des Chevaliers de l'ordre de Malte, qui
s'installent sur l'île en 1530. Ce sont ces chevaliers qui ont édifiée en 1566 la ville de La
Valette (du nom du Maître de l'ordre Jean Parisot de La Valette), citadelle conçue pour être
imprenable, afin de mieux se défendre contre les attaques des Turcs.
En 1530 Charles Quint, souverain du Saint Empire Romain, fait don de l'île de Malte aux
chevaliers vaincus.
En 1565 a lieu le Grand siège de Malte par les Turcs, dont les Chevaliers sortent vainqueurs.
Ils décident alors de s'installer en bord de mer plutôt qu'à Mdina, la capitale, afin de mieux se
défendre contre les attaques incessantes des Barbaresques.
Les Chevaliers firent de Malte l'une des plus grandes places fortes de la Méditerranée,
contribuant à sa prospérité comme à la leur. L'anecdote historique du faucon maltais, reprise
dans le film de John Huston (" Le faucon maltais ", 1941), traduit cette richesse: les Chevaliers
de l'ordre de Malte, auxquels Charles Quint avait offert l'archipel, devaient en contre partie
lui remettre chaque année un faucon " chaperonné de soie, portant sonnettes d'or et bagué
de vervelle aux armes impériales ".
Traditions
La tradition maltaise veut que le jour de son premier anniversaire, on prédise le futur
métier d’un enfant en disposant autour de lui divers objets. S’il se dirige vers le maïs, il
sera fermier, vers les ciseaux il sera tailleur, vers le livre il sera
professeur. Le bonbon préféré est le Karameli Tal Harrub, petits carrés au goût de
caroube et de clou de girofle que les enfants dévorent après le Carême, quarante jours
avant Pâques, durant lesquels ils n’ont pas le droit de manger de bonbon.
L’île de Malte renferme des petits trésors comme le sable ocre-rouge des plages de Gozo, qui a
une si belle couleur.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l'Etat. Il est élu par le parlement pour un mandat de cinq ans.
Le Premier Ministre est le chef du gouvernement, c'est lui qui détient le pouvoir exécutif,
qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le
leader du parti ou de la coalition majoritaire est nommé Premier ministre par le
président, pour un mandat de cinq ans. Le Conseil des Ministres est nommé par le
président sur les conseils du Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif maltais est monocaméral. Le parlement est constitué de la Chambre
des Représentants, qui compte 65 sièges. Ses membres sont élus au suffrage universel,
sur la base d'une représentation proportionnelle, pour un mandat de cinq ans. Si un
parti politique remporte une majorité absolue des votes, sans avoir la majorité en
nombre de sièges, on lui donne des sièges supplémentaires afin de lui assurer une
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majorité parlementaire. Le président peut dissoudre le parlement sur le conseil du
Premier Ministre, de même que le parlement peut révoquer un gouvernement en
passant une motion de censure.
Les principaux partis politiques
Depuis la seconde guerre mondiale, la culture politique du pays a été dominée par un
système bipartite. Les deux partis politiques sont : le PN (Parti National) qui est un parti
chrétien démocrate, et le MLP (Parti Travailliste de Malte) qui est un parti social
démocrate. On peut cependant mentionner un autre parti, l'AD (Alternative
Démocratique) qui est un parti écologique.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Edward FENECH ADAMI (depuis avril 2004) - PN
Premier Ministre : Lawrence GONZI (depuis mars 2004) - PN
Les prochaines élections
Présidentielles : Décembre 2009
Chambre des représentants : août 2008
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PAYS-BAS
Capitale : Amsterdam
Population : 16,3 millions d'habitants
Superficie : 41 530 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : NL
PIB/Habitant (euros) : 32 698
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 27
Nombre de députés européens après juin 2009 : 25
Membre de la CEE en 1957
Géographie
Au nord-ouest de l’Europe, bordés par la mer du Nord, sur 800 km de côtes qui
découpent de nombreuses îles, les Pays-Bas partagent leurs frontières avec
l'Allemagne et la Belgique. Les polders, environ 165 000 ha de terres gagnées par
l'homme sur la mer, forment une vaste plaine alluviale. Le climat océanique est tempéré
grâce à la proximité du Gulfstream. Il est particulièrement pluvieux vers l'intérieur du pays.
Histoire
Peuplés par les Celtes un siècle avant notre ère, les Pays-Bas actuels sont appelés
Germanie inférieure par les Romains. Après les invasions barbares du IIIe et du IVe s.,
la répartition ethnique est celle de la période pré-romaine : Saxons dans l'est, Frisons
sur la côte, Francs au sud. Les rois mérovingiens encouragent l'évangélisation, qui
devient effective avec les Carolingiens. Au IXe s., les traités de Verdun, de Mersen
et de Ribemont brisent l'unité territoriale du pays : l'Escaut sert de frontière entre les royaumes
de Charles le Chauve et celui de Lothaire qui comprend les Pays-Bas actuels.
Du Xe au XIVe s., la féodalité s'impose : c'est la naissance des Provinces néerlandaises. Du
XIVe au XVIe s., elles passent successivement sous influence bourguignonne, autrichienne et
enfin espagnole avec Charles Quint, roi d'Espagne par sa mère. Il réunit à ces provinces la
Belgique et le Luxembourg actuels pour former le Cercle de Bourgogne, qu'il appelle les PaysBas.
A cette époque, la Réforme luthérienne, puis le calvinisme se répandent dans les sept
provinces du nord qui forment les Provinces Unies (union d'Utrecht). L'Espagne reconnaît leur
indépendance à l'issue d'une lutte entamée par Guillaume d'Orange (traité de Münster-1648).
Le XVIIe s. se caractérise par une grande expansion. Les villes du Nord succèdent à la Hanse
et commercent avec Gênes, Venise et l'Orient grâce à la création des Compagnies des Indes
Orientales et Occidentales.
En 1795, le pays, totalement occupé par les Français, adopte la Constitution française de
Bonaparte. Après la défaite française de Leipzig, le Royaume des Pays-Bas est instauré en
1814 : le roi Guillaume Ier prend le titre de Prince souverain. En 1848, Guillaume II promulgue
une nouvelle constitution : les principes protectionnistes, ainsi que l'esclavage, sont abolis.
Pendant la Première Guerre mondiale, la neutralité des Pays-Bas est respectée. Après la
Deuxième Guerre mondiale, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique suppriment les
barrières douanières et forment le Bénélux. Ces trois pays participent à la création de la CEE.
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Culture
Sauf en Frise occidentale où l'on utilise encore le frison, on parle dans les Pays-Bas le
hollandais, langue germanique, qui dérive - tout comme le flamand- du vieux saxon.
Le hollandais et le flamand littéraire constituent le néerlandais.
A la fin du XVIe siècle, les Pays-Bas sont stimulés par les grandes découvertes, la Réforme et
l'humanisme dominé par la forte personnalité d'Erasme (né en 1469 à Rotterdam). Il est
l'auteur de l'Eloge de la folie, satire des mœurs du temps, de la sottise humaine et des abus de
l'Eglise. Un siècle plus tard, Spieghel, publie la première grammaire en langue néerlandaise et
Van den Vondel doit sa renommée à ses tragédies d'inspiration biblique et historique.
Spinoza (1632-1677) est l'esprit le plus révolutionnaire de l'Europe classique. Son œuvre LeTraité de la réforme et de l'entendement, L'Ethique. . .- est celle d'un philosophe rationaliste.
Au XIXe, Bilderdijk poète, historien et juriste, s'oppose aux principes de la Révolution
française, suivi par da Costa (1798-1860) qui prend position contre l'agnosticisme.
Au XXe s., des écrivains réagissent contre les impératifs trop étroits du Nieuwe Gids (le
Nouveau Guide), le culte du moi, l'art pour l'art. Ils font une large place, dans leurs œuvres,
aux problèmes sociaux, religieux et
politiques, telle Henriette Roland
Holst, interprète
infatigable de l'idéologie marxiste.
L'origine architecturale de plusieurs villes remonte à la période pré-romaine (Maastricht,
Utrecht). Les maisons qui se dressent le long des canaux, avec leurs façades hautes et
étroites, datent des XVIIe et XVIIIe siècles. A Delft, se trouve le Mausolée de Guillaume
d'Orange de De Keyser (début XVIIe s.) à qui l'on doit la statue d'Erasme à Rotterdam.
La peinture a donné aux Pays-Bas une place importante dans le domaine de l'art. Jérôme
Bosch (1450-1516) peint des scènes populaires, inspirées par une imagination dramatique : Le
char de foin. Au XVIIe s., la peinture hollandaise est à son apogée avec Rembrandt, maître du
clair-obscur, peintre de scènes bibliques et de portraits collectifs -La ronde de nuit (1642)-.
Hals peint des portraits d'une touche rapide, pleine de verve -Les petits chanteurs (1625)-.
Vermeer, de Delft, est le peintre des scènes intimistes -La dame à la fenêtre (1660)-.
Van Gogh (1853-1890) est le précurseur du fauvisme et de l'expressionisme par sa recherche
sur les couleurs - Les Tournesols (1888)-. Le mouvement du De Stijl, fondé par Mondrian en
1917, tend à l'abstraction - Broadway Boogie-Woogie (1943)-.
En musique, le romantisme allemand inspire Johannes Verhulst (1816-1891), Richard Hols
(1825-1904) et Willem Nicolaï (1829-1896).
Traditions
L'attachement du peuple néerlandais à la famille royale se manifeste à plusieurs
occasions, principalement le jour de l'anniversaire de la reine (le koninginnedag). Une
grande fête a lieu, les rues sont pavoisées de drapeaux, de fleurs et de décorations
oranges, couleur des Princes d'Orange.
La fête de Saint-Nicolas, célébrée le 5 décembre, met à l'honneur les enfants qui reçoivent
cadeaux et gâteries.
Les Néerlandais se déplacent beaucoup à bicyclette. Quand vient l'hiver, les canaux gèlent et
ils chaussent leurs patins. C'est l'occasion de retrouvailles et de fêtes, où l'on boit le borrel, la
liqueur nationale, ou l'advokaat, un cognac aux oeufs.
Les repas sont appréciés consistants : soupe à la purée de pois, accompagnée d'une saucisse
fumée, soupe aux légumes et boulettes de viande, maatje, hareng frais conservé dans de la
saumure, fromages tels l'edam et le gouda.
La bière, la Pils, reste la boisson favorite, ainsi que le café ; ne soyez pas surpris, aux PaysBas, de vous voir offrir à toute heure de la journée un kopje koffie (tasse de café).
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le chef de l'Etat est la Reine (rendez-vous sur site Internet de la famille royale). A la
suite des élections parlementaires (chambre basse), le leader du parti ayant la majorité
ou le leader de la coalition de majorité, est en général nommé Premier Ministre (chef du
Gouvernement) par le monarque, pour un mandat de quatre ans. Le Conseil des
Ministres est nommé par le monarque, sur recommandation du Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
Législature bicamérale. Le parlement, appelé Etats généraux, compte deux chambres : le
Première chambre (chambre haute) et la Seconde chambre (chambre basse). Le
gouvernement a le droit de dissoudre le parlement, ou l'une ou les deux chambres.
Les principaux partis politiques
- CDA (Appel Démocrate Chrétien) – Chrétiens démocrates,
- CU (Union chrétienne) - parti politique orthodoxe avec des idées situées plutôt au
centre gauche,
- D66 (Démocrates 66) - parti politique démocrate-libéral, progressif-libéral,
- Verts gauche - parti politique éco-socialiste et anti-capitaliste,
- PvdA (Parti travailliste) – parti politique social-démocrate,
- PVV (Parti pour la Liberté) - parti de droite connu pour ses positions fermes à l'égard de
l'immigration
- SP (Parti socialiste) - parti de gauche constitué de ce qui reste du parti communiste,
extrêmement socialiste,
- VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie) - parti de centre-droite, libéral,
pour le marché libre.
Les leaders politiques au pouvoir
Reine : BEATRIX (depuis avril 1980) – héréditaire
Premier Ministre : Jan Peter BALKENENDE (depuis juillet 2002) – CDA, à la tête d'un
gouvernement de coalition avec le PvDA et le CU, jusqu'aux prochaines élections
générales en novembre 2010.
Les prochaines élections
Première chambre : mai 2011
Seconde chambre (élections générales) : novembre 2010
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POLOGNE
Capitale : Varsovie
Population : 38,1 millions d'habitants
Superficie : 312 685 km²
Monnaie : zloty
Sigle : PL
PIB/Habitant (euros) : 7121
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 54
Nombre de députés européens après juin 2009 : 50
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La Pologne a des frontières communes avec la Russie, la Lituanie, la Biélorussie,
l’Ukraine, la Slovaquie, la République Tchèque et l’Allemagne. Elle possède 491 km de
côtes. Les fleuves polonais, l’Oder et la Vistule, forment un réseau hydrographique qui
couvre la quasi-totalité du pays.
Après Varsovie, (1 614 000 habitants), les principales villes sont Lodz (797 000 habitants),
Cracovie (734 000 habitants) inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Wroclaw
(465 000 habitants), Poznan (576 000 habitants) et Gdansk (465 000 habitants), ex-Dantzig.
Histoire
La Pologne existe depuis plus de 1 000 ans. À la fin du XIVe siècle, la Pologne et la
Lituanie s'unissent et forment l'un des plus puissants États européens durant 200 ans. À
partir du XVIIIe siècle, le pays connaît plusieurs partages, notamment entre la
Russie, l'Autriche et la Prusse, et cesse pratiquement d'exister, durant plus d'un
siècle, en tant qu'État. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale que la
Pologne retrouve son indépendance, en 1919,avec de nouvelles frontières, confirmées en
1923.
Après la Seconde Guerre mondiale, les communistes s'emparent du pouvoir en janvier 1947.
Les répercussions du premier voyage du pape Jean-Paul II dans son pays natal, et celles des
grandes grèves, animées par le syndicat Solidarnosc, conduisent, en septembre 1989, à la
constitution d'un gouvernement qui renommera le pays « République de Pologne » après la
chute du Mur de Berlin. Le pays se détache alors définitivement du bloc soviétique.
L'histoire de la Pologne est aussi marquée par la tragédie de la Seconde Guerre mondiale et de
l'Holocauste. Le musée national d'Auschwitz-Birkenau est un lieu de mémoire et de
recueillement.
Culture
La Pologne possède un patrimoine culturel, historique et religieux très important. Dix
sites polonais sont répertoriés sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, dont la
ville de Cracovie.
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Des siècles d'histoire mouvementée ont enrichi la culture polonaise, comme en témoignent
l'œuvre littéraire du poète Adam Mickiewicz considéré comme le plus grand poète polonais
romantique, et plusieurs Prix Nobel de littérature : Henryk Sienkiewicz, Wladyslaw Reymont, le
poète et écrivain Czeslaw Milosz (prix Nobel en 1980) et la poétesse Wislawa Szymborska (prix
Nobel en 1996). Dans le domaine musical, on cite en premier Frédéric Chopin mais
également les œuvres de Karol Szymanowski, Witold Lutoslawski, Krzysztof Penderecki,
Henryk Mikolaj Gorecki et Zbigniew Preisner. Le cinéma a une place importante dans la
création artistique avec Andrzej Wajda, principal créateur de « l'École polonaise de cinéma »,
Krzysztof Kieslowski, Roman Polanski, Krzysztof Zanussi ou encore Andrzej Zulawski.Dans le
domaine scientifique, rappelons l'importance des recherches de l'astronome Nicolas Copernic
et de la physicienne Marie Curie née Sklodowska.
Enfin, Karol Wojtyla est le premier pape polonais, élu à Rome sous le nom de Jean-Paul II. Par
ailleurs, à l'invitation de la France, la Pologne organisera en 2004 une saison culturelle
polonaise en France. L'organisation des événements est confiée à l'Association française
d'action artistique (AFAA) et à l'institut Adam- Mickiewicz, à Varsovie.
Traditions
Le petit déjeuner traditionnel se compose de thé, de pain noir, d’œufs brouillés, de
saucisses, de confiture, fromage et fromage blanc.
Le bonbon de prédilection des jeunes polonais est le Krowki qui est un gros caramel au
lait, au beurre de consistance légèrement friable.
Le sport favori est l’équitation.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat, élu au suffrage universel pour cinq ans. Pour un
mandat de quatre ans, le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il est nommé
par le Président, nomination qui doit être confirmée par la chambre basse du Parlement
(en règle générale, il s'agit du leader du parti ou de la coalition majoritaire). Le Premier
Ministre détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction
des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est proposé par le Premier
Ministre et approuvé par la chambre basse avant d'être nommé par le Président.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Pologne est bicaméral. Le parlement est constitué du Sénat
(chambre haute, qui compte 100 sièges et dont les membres sont élus par un vote
majoritaire sur une base provinciale, pour un mandat de quatre ans) et du Sejm
(chambre basse, comptant 460 sièges et dont les membres sont élus sous un système
complexe de représentation proportionnelle, pour un mandat de quatre ans). Le
président a le droit de veto sur les législations passées par le parlement, mais celui-ci
le supplante par une majorité des trois cinquième du Sejm.
Les principaux partis politiques
La Pologne a un système multipartiste et est généralement gouvernée par un
gouvernement de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont :
- Le SLD (Alliance de la Gauche Démocratique), un successeur du parti communiste,
refondu sous forme de parti social démocrate ;
- Le PO (Plateforme Civique), parti libéral conservateur ;
- Le PD (Parti Démocratique), un parti libéral social ;
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- L'UP (Union Travailliste), un parti social démocrate qui prend ses racines dans
l'opposition anti-communiste ;
- Le PiS (Droit et Justice), un groupe de droite basé sur une plateforme préconisant
l'ordre et le droit ;
- Le LPR (Ligue des Familles Polonaises), parti d'extrême droite nationaliste (anti-UE)
et catholique romain ;
- Le PSL (Parti des Paysans Polonais), groupe situé au centre gauche, représentant la
communauté des agriculteurs ;
- Le SRP (L'Auto-défense de la République Polonaise), parti de gauche et des syndicats
en Pologne.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Lech KACZYNSKI (depuis décembre 2005) - PiS
Premier Ministre : Donald TUSK (depuis Novembre 2007)
Premiers ministres de Député: Waldemar PAWLAK (depuis Novembre 2007) and
Grzegorz SCHETYNA (depuis Novembre 2007)
Les prochaines élections
Présidentielles : octobre 2010
Sénat : septembre 2009
Sejm : octobre 2011
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PORTUGAL
Capitale : Lisbonne
Population : 10,6 millions d'habitants
Superficie : 92 152 km2
Monnaie : l'euro
Sigle : P
PIB/Habitant (euros) : 14 650
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24
Nombre de députés européens après juin 2009 : 22
Membre de la CEE en 1986
Géographie
Ouvert sur l'océan Atlantique sur 840 km de côtes, le Portugal comprend les archipels
de Madère et des Açores. Il est irrigué par les grands fleuves espagnols qui s'y
déversent : le Tage, le Douro et le Guadiana. Le climat de type méditerranéen est
humide et tempéré au nord, sec et ensoleillé au sud, dans la région de l'Algarve.
L'intérieur du pays connaît de grands écarts de température (hivers froids et étés torrides).
Histoire
Au VIe s. av. J.-C. les Lusitaniens (peuplade Celte) développent le travail du bronze et
du fer. Leur chef Viriathe résiste aux Romains qui concluent avec lui la paix en 147. La
romanisation est profonde : les routes actuelles empruntent encore aujourd'hui le
tracé des voies romaines. Se succèdent ensuite les Wisigoths, les Arabes puis les
Berbères en 711.
Au milieu du XIIe s., ces derniers sont repoussés par la Reconquête chrétienne au sud du
Tage. Ils sont à l'origine du développement de l'industrie de la céramique au Portugal, en
particulier des célèbres "azulejos" de "al zuleiq" qui signifie "pierre polie". Portucale, première
capitale ducale du Portugal en 1093, donne son nom au Portugal.
Le comte Henri de Bourgogne, gendre du roi de Castille, fonde la première dynastie du
Portugal et rompt avec la Castille en 1109. Son fils Alfonse 1er Henriques est reconnu roi par
le roi de Castille (traité de Zamora,1143) et confirmé par le Pape Alexandre III en 1179. Les
conquêtes de Lisbonne en 1147 et de l'Algarve en 1249 fixent les frontières actuelles du pays.
Au XVe s. ont lieu les grandes découvertes : l'Afrique avec Diego Cão et Bartholomeu Dias qui
atteint le Cap de Bonne Espérance en 1487; la route des Indes, en 1498, avec Vasco de Gama
; le Brésil, en 1500, avec Cabral. Le Portugal recherche "des terres, des hommes, de l'or, des
épices". Au XVIe s., Lisbonne est le plus grand port d'Europe.
Cependant, devant la faiblesse de la monarchie et l'échec du roi contre les Maures en 1580, le
roi d'Espagne occupe le Portugal jusqu'en 1640, date à laquelle la nouvelle dynastie des
Bragance accède au trône. Malgré les réformes, le pays s'affaiblit. Les Bragance se réfugient
au Brésil pendant les guerres napoléoniennes de 1807 à 1810.
La République est décrétée le 5 octobre 1910. La révolution des œillets, en avril 1974, délivre
le pays de la dictature de Salazar instaurée en 1926. Le Portugal, par son entrée dans l'Union
Européenne, en 1986, confirme sa volonté d'ouverture à l'Europe.
Culture
Châteaux, églises et palais rappellent l'histoire du pays : l'église de Lourosa de style
mozarabe, l'époque des invasions arabes ; le château São Jorge à Lisbonne, celle de la
reconquête chrétienne. La cathédrale de Coimbra à l'architecture défensive témoigne
des influences franco-normande et musulmane. Inspiré par le gothique anglais, le
cloître royal de Batalha célèbre la victoire des Portugais sur les Castillans en 1385. Alcobaça,
abbaye sur le modèle de Clairvaux, panthéon de la dynastie de Bourgogne, est le signe de la
naissance du Portugal.
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L'art manuelin, du nom du roi Manuel 1er (1495-1521), associe les ornements gothiques aux
formes mauresques et orientales, apports des grandes expéditions maritimes -fenêtre à clairevoie du couvent du Christ à Tomar, Tour de Belém et monastère des Hiéronymites à Lisbonne-.
L'art "baroque" qui vient d'un mot portugais qui signifie "perle aux formes irrégulières", est
bien conservé à l'église de São Francisco de Porto.
Le couvent de Mafra, ensemble monumental, construit sous le règne de Jean V, marque la prise
en main du Portugal par les Bragance au XVIIIe s.
Plus moderne, le monument des découvertes à Lisbonne édifié en 1960 représente une proue
de navire sur laquelle l'Infant précède les grands explorateurs portugais.
La poésie où se mêlent lyrisme et mélancolie, caractérise la littérature portugaise : au Moyen
Age, dans les chansons galaïco portugaises ou saudades, et dans les poèmes lyriques, cantigas
de amigos, cantigas de amor; au XVIe s., siècle d'or des lettres portugaises, dans l'œuvre de
Gil Vicente, humaniste, musicien et écrivain -La trilogie des barques-.
A la Renaissance, s'illustrent de grands poètes et écrivains : Sà de Miranda, Antonio Ferreira,
Bernardin Ribeiro dans son roman -Menina e Moça- et Luis de Camões pour son œuvre lyrique
des Lusiades, vaste épopée historique inspirée de l'histoire du pays jusqu'à la découverte des
Indes par Vasco da Gama.
En 1825, le vicomte d'Almeida Garrett transforme le héros des Lusiades en héros romantique
dans son poème Camões. Le XIXe s. est marqué par l'oeuvre romanesque de Eça de Queiroz
(1845-1900),
peintre
de
la
bourgeoisie
-Le cousin
Basile,
Les
Maias...De tradition médiévale, la poésie lyrique redevient reine au XIXe et XXe s. avec Antero de
Quental, Eugenio de Castro (1869-1944) et Fernando Pessoa (1888-1935), le plus important
et connu des poètes contemporains.
La peinture portugaise, soumise à des influences diverses s'illustre au XVe s. à travers les
œuvres de Nuno Gonçalves (1448-1481), fondateur de l'école de Lisbonne et auteur du
Polyptyque de Saint Vincent de la cathédrale de Lisbonne. De nombreux peintres anonymes se
sont illustrés dans l'art du portrait à côté de Cristovão de Morais. Parmi les peintres
contemporains figurent Vieire da Silva, Paula Reys, Menez et Julio Pomar.
Francisco António de Almeida est, au XVIIIe s., le premier créateur portugais d'œuvres lyriques
et Bontempo (1715-1842), le premier symphoniste et le précurseur de la musique moderne
portugaise. Au XIXe s., parmi les plus typiques représentants de la tendance néoclassique,
figurent les comp ositeurs Luis de Freitas Branco et Jorg e Crones de Vasconcellos.
Si Fernando Lopes Graça (1906) est connu comme auteur d'opéras, la voix de Tomas Alcaide
est célèbre dans toute l'Europe. Maria João Pires est une pianiste de renommée mondiale.
Les figures marquantes du cinéma portugais sont Manoel de Oliveira, et António Reis, Paulo
Rocha, João Botelho et João César Monteiro.
Traditions
Le peuple portugais est un peuple de voyageurs ouvert sur le monde. Le "fado", chant
populaire dans lequel excelle Amalia Rodrigues, traduit toute la poésie nostalgique.
Les danses folkloriques expriment les traditions des régions : le vira, le corridinho ...,
Les courses de taureaux ou touradas, qui ne comportent pas de mise à mort, sont de
véritables spectacles. Des traditions très fortes témoignent de l'esprit religieux de ce peuple :
les fêtes religieuses appelées Romarias (pardons) sont accompagnées de processions et de
musique populaire. La Vierge est très vénérée, en particulier à Fatima où elle est apparue à
trois petits bergers en 1917.
Le poisson est partout présent dans la cuisine portugaise : le plat national est le célèbre
bacalhau (morue) qui s'accommode de plus de 300 manières différentes. La caldeirada de
poisson est servie sur tranches de pain ; les sardines grillées, non vidées, non écaillées
s'accompagnent de fromages de brebis. Le caldo verde, soupe de choux, termine parfois le
repas, en guise de dessert bien que les pâtisseries soient nombreuses et sucrées. Les vins de
Madère ou de Porto, déjà estimés des Croisés, sont appréciés dans toute l'Europe.
L'artisanat est très riche, les dentelles du Minho ou de Trofa, le bois peint d'Alentejo...ou
encore les sculptures sur ivoire de cachalot des Açores. Les azulejos, carreaux de céramique
bleus, blancs et parfois jaunes, décorent les gares, les jardins, les fontaines et les palais.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq
ans. Il est le commandant en chef de l'armée. A la suite des élections législatives, le
leader du parti ou de la coalition majoritaire est habituellement nommé Premier Ministre
par le président, pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du
gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la
loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé
par le président sur la recommandation du Premier Ministre. Il y a aussi un Conseil
d'Etat qui agit en tant que corps consultatif auprès du président.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif au Portugal est monocaméral. Le parlement, appelé Assemblée de la
République, compte 230 sièges. Ses membres sont élus au suffrage universel pour un
mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou
indirectement dépendante du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de
confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre l'Assemblée, cependant, le
Président peut le faire et appeler à des élections anticipées s'il le souhaite. Les citoyens
portugais jouissent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
La vie politique au Portugal est principalement dominée par deux partis qui sont : le PS
(Parti Socialiste) et le PSD (Parti Social Démocrate). Les autres partis actifs dans le pays
sont :
- Le PP (Parti Populaire) – démocrates chrétiens,
- Le PCP (Parti Communiste Portugais) – parti de gauche,
- Bloco de Esquerda (Bloc de gauche) - Association de partis à gauche du parti
Communiste
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Anibal CAVACO Silva (depuis mars 2006) - PSD
Premier Ministre : Jose SOCRATES (depuis mars 2005) - PS
Les prochaines élections
Présidentielles : janvier 2011
Parlementaires : février 2009
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REPUBLIQUE TCHEQUE
Capitale : Prague
Population : 10.3 millions d'habitants
Superficie : 78 868 km2
PIB / habitant : 13 300 euros
Monnaie : couronne tchèque
Sigle : CZ
PIB/Habitant (euros) : 11 106
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24
Nombre de députés européens après juin 2009 : 22
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La République tchèque est limitée au nord-ouest par l'Allemagne, au nord-est par la
Pologne, au sud par l'Autriche et au sud-est par la Slovaquie.
Entre le point culminant, Snêzka à 1602 mètres, et le niveau le plus bas, à 115 mètres
sur l'Elbe, le relief y fait alterner plaines et paysages accidentés. La partie
occidentale de la République tchèque, la Bohême, est plus riche en basses montagnes et en
plateaux que la Moravie, riche en plaines. Ce pays de dimensions relativement modestes offre
des paysages riches et variés. Les forêts, les réserves naturelles, les sources d'eau minérale sont
autant de raisons qui attirent les touristes en République tchèque.
Histoire
Le royaume de Bohême, né au 9ème siècle, atteint son apogée sous le règne de
Charles IV (1346-1378), qui devint empereur du Saint Empire. En 1526, le royaume de
Bohême tombe sous la domination de l'Empire des Habsbourg. Le XIXème siècle se
caractérise par le renouveau des aspirations nationales.
Mais le rêve tchèque de former un Etat indépendant ne devient réalité qu'à la suite de la
Première Guerre mondiale.
En 1918, les Tchèques et les Slovaques, qui malgré leurs langues similaires avaient vécu de
façon séparée (la Slovaquie faisait partie du royaume hongrois) se mettent d'accord pour créer
un Etat fédéral démocratique : la Tchécoslovaquie. Dans l'entre-deux-guerres, ce pays connaît
une réelle prospérité. Sous la direction du charismatique président de la République tchèque,
Masaryk, la Tchécoslovaquie devient une véritable démocratie libérale.
Son développement industriel et économique lui permet de devenir l'une des 10 premières
puissances industrielles. En 1938, l'Allemagne nazie envahit la Tchécoslovaquie à la suite des
accords de Munich. Libérée par l'armée Rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la
Tchécoslovaquie est rattachée brutalement au bloc soviétique, après le " coup de Prague " de
1948.S'ensuivent alors répression politique, collectivisation agricole et industrielle. Les
aspirations au pluripartisme, revendiquées en 1968 lors du " Printemps de Prague ", sont
brutalement réprimées par l'Union soviétique. Pourtant, la dissidence reste active en
Tchécoslovaquie sous la houlette de Vaclav Havel, signataire de la fameuse" Charte des 77 ".
La Tchécoslovaquie se détache du bloc soviétique lors de la " Révolution de velours " de 1989.
Elle retrouve alors sa pleine indépendance et s'engage le 1er janvier 1993 dans une partition à
l'amiable qu'on a appelé le " divorce de velours".
C'est la naissance de la République tchèque et de la Slovaquie.
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Culture
La République tchèque bénéficie du rayonnement de Prague, la " capitale magique
d'Europe ", selon André Breton. Prague a acquis à travers les siècles une richesse
architecturale, qui la hisse au rang de patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.
Les styles roman, gothique, renaissance, baroque et art nouveau forment un panorama
esthétique unique au monde. Chateaubriand, qui laissa dans les Mémoires d'outretombe quelques pages inspirées par la capitale tchèque comptant parmi les plus belles de
cet ouvrage, témoigne d'une présence culturelle française historique dans ce pays.
La République tchèque est la patrie de nombreux artistes: les œuvres d'Dvorák, Smetana et
Janácek sont jouées dans le monde entier. Ce pays est la terre d'accueil traditionnelle des
musiciens : Mozart, Beethoven, Liszt ou encore Mahler y ont séjourné. Cette tradition se
trouve aujourd'hui perpétuée par le Festival international de musique de Prague : " le
Printemps de Prague ".
Les écrivains Kafka, Hašek et Milan Kundera, les peintres Mucha et Brandl, les cinéastes tels
ilos Forman sont les illustres représentants de la culture tchèque.
Enfin, le sport tient aussi une place importante pour les Tchèques: le pays a donné naissance à
de nombreux sportifs parmi lesquels Martina Návratilová et Ivan Lendl. Le hockey sur glace est
un sport d'équipe très populaire : l'équipe tchèque a remporté la médaille d'or aux jeux
olympiques de 1998.
Traditions
Le nom le plus répandu en République Tchèque est Novàk.
Au moment de Pâques, les garçons tressent des fouets en branches de saule et en
menacent les filles pour qu’elles leur donnent des œufs.
Le bonbon préféré des enfants est le Lentilki, une pastille de chocolat noir glacée de
sucre de toutes les couleurs.
Leur sport préféré est le patinage.
Les enfants adorent les marionnettes anciennes que l’on manœuvre avec des fils, ou les
nouvelles, que l’on anime pour le cinéma ou la télévision.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l'Etat et il est élu par le Parlement pour un mandat de
cinq ans. Le Président a des pouvoirs spécifiques limités, dont le plus important
est le pouvoir de renvoyer les lois au parlement et de dissoudre le Parlement sous
certaines conditions spéciales. Le Président nomme le Premier Ministre et le
gouvernement, sur la recommandation du Premier Ministre. Le Premier Ministre
est le chef du gouvernement et c'est aussi lui qui détient les pouvoirs exécutifs qui
comprennent l'exécution de la loi dans le pays et la direction des affaires
courantes. Le Premier Ministre est en général le chef du parti de la majorité ou de
la coalition au parlement et il détient un pouvoir politique considérable.
Le pouvoir législatif
La législature est bicamérale. Le parlement comprend : le Sénat (la chambre
haute), dont les membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de six
ans, et la chambre des députés (la chambre basse), dont les membres sont élus
au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du
gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du
parlement, qui s'exprime souvent par un vote de confiance.
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Les principaux partis politiques
La République tchèque a un système politique multipartiste. Les principaux partis
politiques du pays sont les suivants :
- CSSD (Parti Social Démocrate tchèque) – défend un état orienté vers le social,
avec une économie de marché ;
- ODS (Parti Démocrate civique) – parti conservateur libéral, sur la droite du
spectre politique. Défend les principes de la liberté personnelle et de la
responsabilité individuelle, l'entreprenariat et la propriété privée ;
- KSCM (Parti Communiste de Bohême-Moravie) - Héritier du PC de la
Tchécoslovaquie, bien qu'il ait modifié son programme pour convenir à la nouvelle
démocratie politique du pays ;
- KDU-CSL (Union chrétienne démocrate - Parti du Peuple tchèque) – parti
politique conservateur qui tire son soutien auprès des zones rurales catholiques de
la Moravie, situé au centre du spectre politique ;
- Parti écologiste (SZ) - souligne les sujets liés à l'écologie à travers son
programme.
Les leaders politiques au pouvoir
Président: Vaclav KLAUS (depuis mars 2003) – ODS
Premier Ministre : Mirek TOPOLANEK (depuis janvier 2007) – ODS
Les prochaines élections
Présidentielle: Février 2013
Chambre des députés : Juin 2010
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ROUMANIE
Capitale : Bucarest
Population : 21.6 millions d'habitants
Superficie : 238 391 km²
Monnaie : leu
Sigle : RO
PIB/Habitant (euros) : 4 500
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 35
Nombre de députés européens après juin 2009 : 33
Membre de l'Union européenne en 2007
Géographie
Le territoire roumain est formé du plateau de Transylvanie (500-700 m d’altitude
au centre et nord-ouest du pays) entouré par l’arc des Carpates (point
culminant: mont Moldoveanu 2 543 m), des collines de Moldavie (nord-est), de
la plaine côtière de la Dobrudja (sud-est) et de la plaine de la Valachie (sud).
La jonction du Danube, qui forme la frontière méridionale du pays (sur 1075 km) et de la
mer Noire forme un vaste delta (4 340 km2) qui est un paradis pour les oiseaux, dans la
région de la Dobroudja.
Dans un climat tempéré continental sur la majeure partie du pays, la Roumanie compte près
de 200 stations thermales et bénéficie d’un tourisme important sur les bords de la Mer
Noire, autour de Constanta où le climat est plus méditerranéen.
La Roumanie est environnée de la Bulgarie au sud, la Serbie-Monténégro à l’ouest, la
Hongrie au nord ouest, l’Ukraine au Nord et à l’est et la Moldavie à l’est.
Histoire
Ier siècle avant J.-C. : le roi Bourébista unifie les tribus vivant sur le
territoire carpatodanubien-pontique et fonde le Royaume de Dacie. Au Ier
siècle après J.C., l’empereur Trajan conquiert la Dacie et en fait une province
romaine.
1386-1455 : malgré la résistance des princes de Valachie et de Moldavie, les régions de
Roumanie passent sous domination ottomane. Après deux siècles de guerre contre
l’Empire, les trois provinces roumaines (Transylvanie, M ol d avi e e t V al ach i e )
acq u i è r en t u n e importante autonomie au XVIème siècle.
1699 : L’Eglise orthodoxe de Transylvanie demande son rattachement à Rome et devient
l’Eglise gréco-catholique de Roumanie alors que les autres régions restent
majoritairement orthodoxes.
1812-1878 : à la suite de la guerre russo-turque, la Bessarabie (moitié est de la
Moldavie) passe sous domination du Tsar (jusqu’à la Première guerre mondiale). A
l’issue de la guerre de Crimée, le traité de Paris (1856) place l’autonomie des principautés
de Moldavie et de Valachie sous la garantie des puissances européennes et en particulier
de la France. A l’issue d’une nouvelle tentative d’unification de la Moldavie et de la
Valachie, la Roumanie est internationalement reconnue au Congrès de Berlin en 1878.
1914 : les Roumains choisissent la neutralité, avant de s’engager en 1916 aux côtés
des Alliés, avec l’espoir de récupérer la Transylvanie.
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1918 : la victoire des alliés marque la naissance de la "grande Roumanie" : l’Etat
roumain unitaire est proclamé le 1er décembre 1918 (jour national de la Roumanie).
Le Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) entérine la réunion de la Bucovine, la
Transylvanie et la Bessarabie.
1940-1945 : après l’abdication du roi Carol Ier en faveur de son fils Michel Ier, le pouvoir
est aux mains du général Ion Antonescu qui instaure un régime nationaliste d’extrême
droite, soutient l’Allemagne hitlérienne et déclare la guerre à la Russie soviétique. A la
fin de la guerre, les troupes russes entrent en Roumanie, et, dans un climat
d’intimidation, les communistes emportent 71% des voix aux élections, entraînant la
proclamation de la république populaire. Le roi Michel est contraint à l’abdication en
1947, les partis politiques sont supprimés et leurs membres persécutés et incarcérés.
Les années 1950 : sous l’autorité de Gheorghe Gheorghiu Dej, sont synonymes de
collectivisation de l’agriculture, de nationalisation des entreprises et des banques et
d’industrialisation forcée. Dix ans plus tard, le remboursement de la dette rend le pays
exsangue.
1965 : la direction du Parti puis de l’Etat est monopolisée par Nicolae Ceausescu, qui verse
dans le culte de la personnalité et instaure un gouvernement de type totalitaire,
s’appuyant sur la police secrète ("Securitate").
1989 : le soulèvement éclate à Timisoara. Malgré la proclamation de l’Etat de siège et
après la mort de plus de 1000 personnes, la dictature est abolie le 22 décembre. Le Front du
salut national prend le pouvoir et annonce la chute du régime communiste.
En 1991 une nouvelle constitution, conforme aux idéaux démocratiques, est adoptée par
référendum.
Culture
La culture roumaine a donné naissance à de grands noms de la création
artistique et de la réflexion dans les domaines les plus divers.
Beaucoup de ces personnages traduisent dans leur vie comme dans leur œuvre
l’attachement réciproque et ancien de la France et de la Roumanie. Qu’il s’agisse des
théoriciens et philosophes Emile Cioran et Mircea Eliade, du dramaturge Eugène Ionesco
ou du poète Tristan Tzara, la France a souvent accueilli leur exil ou leur quête
d’ouverture. Il en va de même de George Enescu, musicien installé à Paris dès 1895, ou
de Brancusi, le sculpteur.
Sibiu, ville symbole de la cohabitation de plusieurs nationalités (Allemands, Saxons,
Roumains, Hongrois, Tziganes et Juifs) a été fondée au XIIème siècle par des familles
luxembourgeoises.
La ville a été élue capitale européenne de la culture pour 2007 aux côtés de
Luxembourg. Sans doute est-ce malgré elle que la Roumanie doit assumer la
réputation d’un de ses habitants, le comte Dracula, qui, s’il est inspiré de la figure de
Vlad Tepes surnommé "l’Empaleur", souverain valaque du XIVème siècle, est une création
de l’écrivain britannique Bram Stoker qui en fit le héros de son livre paru en 1897, "La
légende du Comte Dracula".
Depuis lors, les vampires appartiennent aux attentes des visiteurs de Transylvanie.
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Traditions
Les Roumains accordent de l'importance au folklore et aux festivals, mais cet
intérêt tend à diminuer. La plupart des festivals sont associés aux grandes fêtes de
l’Eglise orthodoxe et sont célébrés à l’échelle nationale. Parmi les festivals
folkloriques roumains figurent la Fête des Demoiselles, sur le mont Gaina, les
festivals de fleurs de Mehedinti et de Severin.
Pâques est avec Noël la fête familiale orthodoxe la plus importante. Les Roumains fêtent
également le Jour de l’An et la fête de la Roumanie (1er décembre), qui commémore le
rattachement de la Transylvanie à la Roumanie en 1918.
Le calendrier roumain possède peu de jours fériés. Traditionnellement, les Roumains
célèbrent Baba Dochia (la Vieille Dochia) le 1er mars et Saint Gheorghe le 23 Avril.
Les danses roumaines sont multiples et chacune d'entre elles répond à un événement
particulier : traditions rituelles, fêtes chrétiennes, cérémonies de mariage...
Parmi les plats typiquement roumains figurent : Les ciorba, soupes préparées à partir de
son fermenté, de bacon, de pommes de terre et de bœuf ou de poulet ; La mamaliga,
sorte de polenta italienne (bouillie) à base de farine de maïs, mangée essentiellement
à la campagne avec un fromage blanc de lait de vache ou de brebis ou un autre
accompagnement. Le sarmalé, plat épicé de feuilles de vigne, de betterave, ou de choux,
farcies de riz, de viande, de champignons, d'herbes et de légumes ; Les mititei, petites
saucisses grillées aromatisées aux herbes ; La zacusca, assortiments de légumes servis en
apéritifs, sorte de purée de poivrons doux, de tomates, d'oignons et de champignons
hachés menus et conservés dans l'huile, le vinaigre ou la saumure ; Le cozonac,
servi les jours de fête et qui est un gâteau brioché aux raisins de Corinthe, aux
loukoums, aux noix ou au pavot.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l'Etat et il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il
est aussi le commandant en chef de l'armée et le responsable de la protection de
la constitution. Selon la constitution roumaine, le président agit en tant que
médiateur entre les différents centres du pouvoir au sein de l'Etat. Le Premier
Ministre est nommé par le président (il s'agit en général du leader du parti
majoritaire), pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du
gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, ce qui comprend l'exécution de la
loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est
nommé par le Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Roumanie est bicaméral. Le parlement est constitué du :
Sénat (chambre haute), qui compte 137 membres et de la Chambre des Députés
(chambre basse), comptant 334 sièges. Les membres des deux chambres sont
élus au suffrage universel direct, sur la base d'une représentation proportionnelle
pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est
directement ou indirectement dépendante du soutien du parlement, souvent
exprimé par un vote de confiance. Le Premier Ministre n'a pas le pouvoir de
dissoudre le parlement directement, mais le président peut le faire, après
consultation avec les différents partis représentés au parlement.
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Les principaux partis politiques
La Roumanie a un système multipartiste, dans lequel les partis s'entendent
généralement pour former des gouvernements de coalition. Les principaux partis
du pays sont : - Le PSD (Parti Social Démocrate) – qui suit l'idéologie socialedémocrate, - Le PNL (Parti Libéral National) – préconise le libéralisme, à la fois
économique et social, - Le PD (Parti Démocratique) – suit l'idéologie de centredroite, - Le PC (Parti Conservateur) – préconise les valeurs familiales et le
nationalisme, sans chauvinisme, - Le PRM (Parti de la Grande Roumanie) – parti
nationaliste d'extrême droite.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Traian BASESCU (2004-aujourd’hui) – Parti Démocrate
Premier Ministre : Emil BOC (depuis Décembre 2008)
Les prochaines élections
Présidentielles : novembre-décembre 2009
Chambre des Députés : novembre 2012
Sénat : novembre 2012
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ROYAUME-UNI
Capitale : Londres
Population : 60,5 millions d'habitants
Superficie : 243 820 km2
Monnaie : la livre sterling
Sigle : GB
PIB/Habitant (euros) : 31 548
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78
Nombre de députés européens après juin 2009 : 72
Membre de la CEE en 1973
Géographie
L'océan Atlantique à l'ouest, la Manche au sud et la mer du Nord à l'est baignent le
Royaume-Uni composé de la Grande-Bretagne (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles)
et de l'Irlande du Nord. Le pays bénéficie d'un climat océanique adouci par la dérive
des eaux tropicales. Les précipitations sont abondantes et les amplitudes thermiques
faibles. Le relief du sud-est, avec les plaines du bassin sédimentaire de Londres, s'oppose aux
massifs anciens du nord-ouest aux formes lourdes, arrondies et peu élevées.
Histoire
Le pays est occupé par les Celtes quand les Romains en conquièrent la moitié sud et s’y établissent
jusqu'au début du Ve s. : Jutes, Angles, Saxons, Vikings et Normands entrent en conflit avec
les Celto-Romains et s'organisent en nations jusqu'au XIe s. En 1066, le normand
Guillaume le Conquérant (1028-1087) envahit le sol britannique et remporte la bataille
d'Hastings sur le dernier roi saxon Harold II(1022-1066).
En 1154, les Plantagenêts s'installent au pouvoir. En restaurant l'autorité royale,
Henri II (1284-1327) se heurte au pape. Sous le règne des Tudors (1485-1609), la rupture avec
Rome (sous Henri VIII) amène l'Eglise à évoluer vers l'anglicanisme. Les deux couronnes d'Ecosse
et d'Angleterre s'unissent sous le règne d'Elisabeth Iere (1558-1603), après l'assassinat de Marie
Stuart, reine d'Ecosse.
En 1642, une guerre civile oppose les parlementaristes aux royalistes : Cromwell (1649-1658)
établit la République, soumet l'Ecosse et l'Irlande et forme le Commonwealth mais la
monarchie de type parlementaire est rétablie en 1660 par Charles II (1660-1685).
La Grande-Bretagne connaît au XVIIIe s. un remarquable essor économique (modernisation de
l'agriculture, accroissement du commerce international, développement de l'Empire colonial)
conforté au XIXe s. par la "révolution industrielle".
Durant les deux guerres mondiales, le Royaume-Uni est le centre européen des Alliés et son
rôle est déterminant dans l'issue des conflits. Après les campagnes d'indépendance menées
par les nationalistes irlandais au cours des XIXe et XXe s., la République d'Irlande est
proclamée en 1949 et l'Irlande du Nord demeure rattachée à la Grande-Bretagne. Rallié à
l'OTAN en 1949, le pays intègre la CEE en 1973.
L’actuelle coopération anglo-irlandaise a pour but d'établir une paix durable dans la province
de l'Ulster.
Culture
La littérature en langue anglaise succède dès le XIIe s. à la littérature anglosaxonne
qu'illustre l'Anglo-Saxon Chronicle, une compilation sur l'histoire de l'Angleterre due à
plusieurs moines. Les légendes du roi Arthur et des Chevaliers de la Table ronde sont
traduites en anglais au XIIIe s. Les contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer (1340-1400)
donnent du Moyen Age une vision d'ensemble. Thomas More (1478-1535) dans Utopia rêve d'un
Etat idéal où renaîtrait le meilleur de la sagesse antique.
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Le génie de William Shakespeare (1564-1616) imprègne ses œuvres théâtrales : Roméo et
Juliette, Le roi Lear, Hamlet, Othello. Dans Essais de morale et de politique, Francis Bacon
inaugure un nouveau genre littéraire au travers de brèves dissertations. Chez John Milton
(1608-1674) s'opère la fusion entre l'esprit de la Renaissance et celui de la Réforme - Paradis
perdu-. Rationalisme et réalisme marquent l'œuvre de Thomas Hobbes (1588-1679), le plus
grand philosophe du XVIIe s. -Leviathan- John Locke (1632-1 704) s'inspire d'une philosophie
moins rationaliste.
Le XVIIIe s. est le siècle de la naissance
écrit en 1719, Robinson Crusoe. Berkeley
(177 1-1832) se tourne vers le roman
imprègne ses romans -Orgueil et préjugé-
du roman anglais, genre où excelle Daniel Defoe qui
et David Hume marquent la philosophie. Walter Scott
historique -Ivanhoé- et Jane Austen (1775- 1817)
d'un réalisme psychologique.
William Blake, lord Byron et Shelley incarnent la poésie romantique. Au XIXe s., Charles Dickens
(1812-1870), écrivain et humoriste, publie Oliver Twist. Rudyard Kipling (1865-1936) s'illustre
avec les deux Livres de la Jungle. Lewis Caroll écrit en 1865 Alice aux pays des merveilles.
Adlous Huxley en 1932 dans Le meilleur des mondes dénonce la civilisation moderne. Arthur
Conan Doyle (1859-1930) ouvre la voie à la littérature policière avec son détective Sherlock
Holmes, suivi par Ian Fleming, créateur de James Bond, Agatha Christie -Le crime de l'Orient
Express- et plus récemment John le Carré -L'espion qui venait du froid-. H.G. Wells (18681946) marque les débuts de la science fiction avec La machine à remonter le temps. Animal
Farm de Georges Orwell , Le zéro et l'infini d'Arthur Koestler et les romans de Malcom Lowry,
Katherine Mansfield ou Daphné du Mourier marquent notre siècle.
L'architecture reflète la richesse de l'histoire britannique : ruines romaines, églises et
cathédrales (la plus ancienne est Canterbury) dominées par le style gothique. Inigo Jones
(1573-1652) construit la Queen's House et conçoit le projet de Covent Garden à Londres. Sir
Christopher Wren (1632-1723) reconstruit la Cité après l'incendie de 1666 et entreprend la
construction de la Cathédrale de Saint Paul.
En peinture, les œuvres de William Hogarth (1697-1764) dénoncent un tempérament satirique
(La carrière d'un roué). Thomas Gainsborough (1727-1788), portraitiste de la noblesse anglaise
annonce le romantisme. John Constable (1776-1837) et William Turner (1775-1851) passent
maîtres dans l'art du paysage. Le surréalisme de William Blake (1757-1827) est repris par
Francis Bacon (1909) qui donne dans son œuvre une image inquiétante de l'homme tandis que
les sculptures d'Henry Moore restituent à la figure humaine sa forme originelle.
Traditions
Les Britanniques restent très attachés à la monarchie mise en place depuis le XIe s.et
suivent les moindres événements attachés à la famille royale.
Le légendaire "breakfast anglais" -oeufs au bacon, fruits pressés, céréales, toasts et
confiture maison- est un vrai repas et l'heure du thé assorti de scones et autres
gourmandises est sacrée. Les pubs, fondés au XIIe siècle en Irlande par l'Eglise afin
d'héberger les pélerins, sont des lieux de rencontre et de détente qui permettent de déguster
les innombrables bières d'Outre-Manche ou le whisky écossais. Le célèbre "Fish and chips"
(poisson-frites est le plat à emporter le plus typiquement britannique).
Les Britanniques apprécient particulièrement le sport (cricket, rugby, football, tennis, golf), la
pêche à la ligne, la musique, la lecture (notamment celle de la presse quotidienne), le
jardinage et les sorties au cinéma. Mais c’est aussi dans la maison que se manifeste l’esprit
«british» au milieu des porcelaines, des gravures équestres et des fauteuils en chintz fleuris
assortis aux rideaux.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
La Reine est le chef de l'Etat. Mais elle joue avant tout un rôle symbolique et de
représentation. Elle continue à exercer trois droits essentiels : le droit d'être consultée,
le droit de conseiller et celui de mettre en garde. A la suite des élections législatives de
la chambre basse du parlement, le leader du partie ou de la coalition majoritaire est en
général nommé Premier Ministre par la Reine, pour servir un mandat de 5 ans. Le
Premier Ministre est le chef du gouvernement et il bénéficie de tous les pouvoirs
exécutifs, ce qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du
pays. Le conseil des ministres est nommé par le Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
La législature est bicamérale en Grande - Bretagne. Le parlement est constitué de : la
Chambre des Lords (la chambre haute), qui comptent 625 membres à vie, 92 pairs
héréditaires et 26 membres du clergé. La Chambre des Communes (chambre basse)
compte 646 sièges, et ses membres sont élus au suffrage universel, pour un mandat de
5 ans. Le gouvernement est directement responsable devant et dépend du parlement.
Les principaux partis politiques
Parti travailliste : traditionnellement de gauche, allié aux syndicats.
Parti conservateur : centre droit, croit dans une économie de libre échange.
Démocrates libéraux : centristes, modérés pro-européens, s'opposent à la guerre en
Irak, se préoccupent beaucoup des droits civils.
Les leaders politiques au pouvoir
Reine : ELIZABETH II (depuis février 1952).
Premier Ministre : Gordon Brown (depuis juin 2007), Parti travailliste.
Les prochaines élections
Chambre des Communes : Mai 2010
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SLOVAQUIE
Capitale : Bratislava
Population : 5.4 millions d'habitants
Superficie : 49 034 km2
PIB / habitant : 11 100 euros
Monnaie : couronne slovaque
Sigle : SK
PIB/Habitant (euros) : 8 152
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14
Nombre de députés européens après juin 2009 : 13
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La Slovaquie est entourée de la République tchèque, la Hongrie, l'Autriche, la
Pologne et l'Ukraine. Selon certains géographes, le centre géographique de l'Europe
se trouve en Slovaquie centrale, sur le sommet de la colline Krahule. La Slovaquie
présente un relief très varié, de différences d'altitude considérables pour un pays de
dimensions modestes : de 95 mètres en Slovaquie orientale à 2655 mètres dans les
Hautes Tatras. Le nord du pays est montagneux, le Sud et l'Est sont essentiellement
composés de plaines. La Slovaquie est traversée par le plus grand fleuve d'Europe, le
Danube. Son climat est continental.
Histoire
Au cours de son histoire, la Slovaquie a subi la domination de plusieurs nations. Elle
s'est ainsi enrichie de différentes influences étrangères. Cette jeune nation, née en
1993, n'a pu devenir acteur de son propre destin qu'à la fin du 20ème siècle. Au Ier
siècle après JC, le territoire de l'actuelle Slovaquie est intégré à la Pannonie, province
romaine. Au Vème et VIème siècle, ce territoire est conquis par les Huns et les Avars. Cyrille et
Méthode évangélisent la région : parmi les Slaves de l'Ouest, les Slovaques ont été les
premiers à être christianisés.
En l'an 1000 est fondé le royaume de Hongrie, fondé par les Magyars. La Slovaquie appartient
au royaume de Hongrie pendant 11 siècles, jusqu'en 1918. Après la Première Guerre mondiale,
les vainqueurs prennent en compte, en vertu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, les
aspirations nationales tchèques et slovaques, et crée, pour la première fois, un État à majorité
slave, réunissant Tchèques et Slovaques.
Cet Etat regroupe 15 millions d'habitants au cœur de l'Europe: L'indépendance de la
Tchécoslovaquie est ainsi proclamée le 28 octobre 1918. Dans l'entre-deux-guerres, la
Tchécoslovaquie connaît une réelle prospérité. Il s'agit du seul Etat en Europe centrale qui
connut au cours de cette période, une réelle démocratie. Son développement industriel et
économique lui permet de devenir l'une des 10 premières puissances industrielles. A la suite
des accords de Munich en 1938, la Tchécoslovaquie est envahie par l'Allemagne nazie. Libérée
par l'armée Rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette nation est rattachée
brutalement au bloc soviétique, après le " coup de Prague " de 1948.
S'ensuivent alors répression politique, collectivisation agricole et industrielle. Les aspirations
au pluripartisme, revendiquées en 1968 lors du " Printemps de Prague ", sont réprimées par
l'Union soviétique.
Toutefois, après l'échec du " Printemps de Prague ", les Slovaques acquièrent une certaine
autonomie politique : dans le cadre de la République fédérale tchécoslovaque, la Slovaquie est
dotée d'un Parlement et d'un exécutif autonomes.
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Au lendemain de la chute du Mur de Berlin en 1989, la Tchécoslovaquie quitte le bloc
soviétique. Bien que ces soixante-quatorze ans de vie commune se soient déroulés sans
heurts, les sentiments nationalistes demeurent.
Ainsi, les deux gouvernements fédérés de Prague et de Bratislava décident en juillet 1992 de la
partition de la Tchécoslovaquie en deux Etats distincts : la Slovaquie et la République tchèque.
C'est le " divorce de velours".
La Constitution slovaque est adoptée le 1er septembre 1992 et la République indépendante de
Slovaquie proclamée le 1er janvier 1993.
Culture
La capitale, Bratislava, est située au carrefour de l'axe menant d'Europe du Nord vers
les Carpates et de la route reliant Vienne à la Russie. Cette situation géographique,
associée à une nature préservée et encore très sauvage, confère au pays un atout
touristique particulier.
La région montagneuse des Carpates offre la matière première d'une architecture typique : les
églises de l'Est du pays sont bâties entièrement en bois, sans un seul clou, sans fondement,
sans tour et sans cloche. De façon plus générale, les courants artistiques sont empreints d'un
double héritage romain et byzantin : châteaux et palais sont à la fois gothiques ou baroques.
La gastronomie slovaque compte quelques plats réputés : le " bryndzové halusky ", une sorte
de gnocchi à base de pommes de terre, d'eau, de farine et de fromage de brebis ; la très
répandue " zemiakova placka "(crêpe à la pomme de terre, fourrée à la viande et au paprika)
et la " kapustnica "(soupe au choux, au paprika et au saucisson fumé).
Traditions
Il existe de nombreuses traditions slovaques. Le bonbon typique est le Lentilki.
Le nom de famille le plus courant est Kovac prononcé Kovatch.
Le héros le plus connu s’appelle Janosik qui est le robin des bois slovaque, bandit au
grand cœur qui volait les riches pour secourir les pauvres.
Les torrents slovaques renferment de beaux cailloux rayés qui font le fierté des habitants.
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans. A la suite
des élections législatives, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est en général
nommé Premier Ministre par le Président, pour un mandat de quatre ans. Le Premier
Ministre est le chef du gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif, qui
comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil
des Ministres est nommé par le Président sur la recommandation du Premier Ministre.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Slovaquie est monocaméral. Le parlement, appelé Conseil
National, compte 150 sièges. Ses membres sont élus sur une base de représentation
proportionnelle, pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du
gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du Conseil
National, qui est souvent exprimé sous forme de vote de confiance. Le pouvoir législatif
appartient au Conseil National. Le Premier Ministre ne peut dissoudre le parlement, mais
le Président le peut, si les circonstances le veulent. Les citoyens slovaques jouissent de
droits politiques considérables.
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Les principaux partis politiques
La Slovaquie a un système multipartiste et compte de nombreux partis. Aucun ne peut
prétendre remporter des élections à lui tout seul. C'est pourquoi les partis doivent
s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays
sont :
- Le SNS (Parti National Slovaque), parti de centre droit qui se base sur les principes de
la chrétienté, du nationalisme et du socialisme ;
- Le KDH (Mouvement Chrétien Démocrate), chrétiens démocrates ;
- Le Smer-SD (Direction - Démocratie sociale), généralement considéré comme étant un
parti de centre gauche ;
- Le SMK (Parti de la Coalition Hongroise) , parti de la minorité ethnique hongroise ;
- Le LS-HZDS (Parti du Peuple - Mouvement pour une Slovaquie Démocratique), parti
social démocrate ;
- Le SDKU-DS (Union Démocrate et Chrétienne Slovaque- Parti Démocrate), parti
démocrate chrétien.
Les leaders politiques au pouvoir
Président : Ivan GASPAROVIC (depuis juin 2004), non-partisan, mais nommé par des
partis politiques.
Premier Ministre : Robert FICO (depuis juillet 2006), Smer-SD, à la tête d'un
gouvernement de coalition avec le SDKU-DS et le SMK
Les prochaines élections
Présidentielles : Juillet 2010
Conseil National : en 2010
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SLOVENIE
Capitale : Lubjana
Population : 2 millions d'habitants
Superficie : 20 273 km2
Monnaie : l’euro
Sigle : SLO
PIB/Habitant (euros) : 15 166
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 7
Nombre de députés européens après juin 2009 : 7
Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004
Géographie
La Slovénie possède des frontières avec l’Autriche, la Hongrie, la Croatie et l’Italie.
Elle ne dispose que de 47 km de côtes. Outre Ljubljana (330 000 habitants), les
villes principales sont Maribor (131 492 habitants), Celje (39 000 habitants) et Kranj (36
808 habitants).
Histoire
La Slovénie, entourée depuis toujours de puissants voisins, italiens, serbes,
autrichiens ou croates, a existé comme État indépendant au VIIe siècle. Le pays s'est
converti au christianisme au siècle suivant. Le XIe siècle marque une période de
colonisation allemande intensive. En 1456, les Habsbourg absorbent la majorité du
territoire slovène, qui intègre alors la couronne autrichienne. Après le traité de Versailles, la
Slovénie participe à la création de la Yougoslavie, qui devient, après 1945, sous l'autorité de Tito,
une république fédérale socialiste. Après les secousses politiques qui traversent la fédération
dans les années 1980, la Slovénie manifeste officiellement sa volonté d'émancipation dès 1987.
En 1990, 88 % des électeurs se sont prononcés en faveur d'une république indépendante, qui est
proclamée le 25 juin 1991.
Culture
Comme d'autres peuples d'Europe centrale, les Slovènes ont longtemps trouvé, dans
l'art et la culture, un palliatif à l'absence d'un État propre. Dans le patrimoine,
l'architecture revêt une importance considérable. Le cinéma est une industrie en plein
développement, et la jeune génération de cinéastes slovènes est présente dans la
plupart des festivals internationaux. En l'an 2000, la Biennale d'art contemporain « Manifesta
3 » fut l'un des grands événements artistiques d'Europe.
Pour moins de 2 millions d'habitants, la Slovénie compte environ 900 supports média, dont
750 de presse écrite (6 quotidiens et 41 périodiques d'actualité économique et politique).
Environ la moitié des ménages slovènes sont abonnés à la télévision par câble, l'un des taux
de pénétration les plus élevés d'Europe. La Slovénie est aussi un site touristique prisé par
nombre d'Européens, notamment pour ses stations de ski à taille humaine. En matière
gastronomique, la Slovénie, par son histoire, est un mélange savamment dosé d'influences
autrichiennes, tchèques et hongroises. Le « stajerski kostrun », mouton rôti avec de l'oignon
cru et des condiments, est l'une des spécialités slovènes. L'alcool local, le « borovicka », est
fait à base de genièvre.
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Traditions
La fête préférée des slovènes est le Mardi gras avec ses défilés et les masques étranges
qui sont sculptés dans le bois.
Quant au nom de famille, le plus répandu est Novak.
Côté cuisine, le gâteau typique est le Potica, gros gâteau très beau et bon, et le bonbon
le plus savouré est le Kiki qui est un caramel à la consistance très tendre et au goût de fruit
délicieusement chimique.
En décembre, les enfants sont très gâtés. Tout d’abord avec Miklavz, c’est Saint Nicolas qui
vient leur apporter bonbons et cadeaux le 6 décembre.... Mais quand la Slovénie était soumise
au régime communiste, qui ne voulait pas de personnage religieux, Saint Nicolas a été
remplacé par Dedek Mraz (Pépé froid) qui distribuait des cadeaux le 31 décembre.
Ces dernières années, le Père Noël est arrivé de l’Ouest, lui aussi avec ses cadeaux mais le
25. Du coup les slovènes ont gardé leurs trois hommes de décembre, et ont trois fois des
cadeaux : le 6, le 25 et le 31 !
Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l'Etat, il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est
aussi le commandant en chef de l'armée, mais son rôle est avant tout cérémoniel. A la
suite des élections parlementaires (chambre basse), le leader du parti ou de la coalition
majoritaire est habituellement nommé Premier Ministre par le président, et élu par le
parlement pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du
gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la
direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le
Premier Ministre et élu par le parlement.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Slovénie est bicaméral. Le parlement est constitué de :
l'Assemblée Nationale (chambre basse), qui compte 90 sièges. Parmi eux, 88 sont élus
lors d'une élection à la proportionnelle et deux membres sont élus par les minorités
ethniques. Leur mandat est de quatre ans ; et du Conseil National (chambre haute, qui
est plus un organisme consultatif), qui compte 40 sièges et dont les membres sont élus
indirectement (ils représentent les intérêts locaux, sociaux, économiques et
professionnels) pour un mandat de cinq ans. L'Assemblée Nationale est le plus grand
centre du pouvoir du pays. La branche de l'exécutif est directement ou indirectement
dépendante du soutien de l'Assemblée Nationale qui s'exprime souvent sous la forme
d'un vote de confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le parlement, seul le
président peut le faire dans certaines circonstances.
Les principaux partis politiques
La Slovénie a un système multipartiste dans lequel en général, aucun parti ne peut
prétendre remporter le pouvoir à lui seul. De ce fait, les partis doivent s'entendre pour
former des gouvernements de coalition. Les principaux partis du pays sont :
- Le SDS (Parti Démocrate Slovène) – parti de centre droite qui promeut un ordre
politique démocratique basé sur l'économie de marché et le respect des droits de
l'Homme ;
- Le LDS (Démocratie Libérale de Slovénie) – parti libéral de centre gauche ;
- Le Zares (Nouvelles Politiques) - un nouveau parti créé par d'anciens membres du
LDS;
- Le DeSUS (Parti Démocrate des Retraités de Slovénie) – parti de personnes à la
retraite ;
- Le NSi (Nouvelle Slovénie – Parti du Peuple Chrétien) – parti de centre droite ;
- Le SNS (Parti National Slovène) – connu pour son Euroscepticisme ;
- Le SLS (Parti Populaire Slovène) – parti de centre droite ;
- Les Sociaux Démocrates – parti de gauche.
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Les leaders politiques au pouvoir
Président : Danilo TURK (depuis Décembre 2007)
Premier Ministre : Borut PAHOR (depuis Novembre 2008) – SDS, à la tête d'une
coalition avec le LDS, le Zares et le DeSUS
Les prochaines élections
Présidentielles : automne 2012
Assemblée Nationale : automne 2012
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SUEDE
Capitale : Stockholm
Population : 9,1 millions d'habitants
Superficie : 449 964 km2
Monnaie : la couronne suédoise
Sigle : S
PIB/Habitant (euros) : 33 696
Nombre de députés européens avant juin 2009 : 19
Nombre de députés européens après juin 2009 : 18
Membre de l'Union européenne en 1995
Géographie
Au nord de l'Europe, la Suède occupe la partie orientale de la péninsule scandinave.
Bordée à l'ouest par la Norvège, au nord par la Finlande, elle est baignée dans sa
partie sud par la mer Baltique où se situent les îles Öland et Gotland. La chaîne des
montagnes scandinaves freine la pénétration des influences atlantiques adoucissantes.
La variation des températures est importante et seules les côtes méridionales ne sont pas prises
par les glaces en hiver.
Histoire
Selon la citation d'Erik Gustaf Geijer, historien et poète du XIXe siècle : "l'histoire de la
Suède est celle de ses rois."...Au Ier siècle, les Svear (Suiones), des navigateurs,
vivaient dans la partie septentrionale du pays tandis qu'au sud étaient établis les Göter
(Goths?). Le Nord domine le Sud jusqu'au VIe siècle.
Du VIIe au Xe siècle, les Vikings s'étendent vers l'Est autour de la Baltique puis à travers la
Russie jusqu'à la mer Caspienne, développant un commerce florissant. La christianisation est
déterminante à partir du XIe s. avec les premiers rois chrétiens. Au XIIIe s. l'annexion de la
Finlande est accomplie et Stockholm choisie comme capitale. Le XIVe s. est agité de troubles
dynastiques et des révoltes à la fois nationales (contre les monarques danois) et sociales
agitent le XVe s. jusqu'au règne des Vasa (1523-1654) : Gustave Vasa chasse les Danois,
établit la royauté héréditaire, adopte la Réforme et élimine l'influence économique allemande.
La lutte pour la domination de la Baltique commence alors et se poursuit durant une longue
période d'agitation politique jusqu'au coup d'état de Gustave III en 1772. Il restaure l'autorité
monarchique en se conformant à l'idéal du "despotisme éclairé". Son règne voit l'apogée de la
vie intellectuelle en Suède.
En 1810, après l'adoption d'une nouvelle constitution qui partage le pouvoir entre la couronne
et le parlement, le maréchal français Jean-Baptiste Bernadotte est désigné comme prince
héritier du trône suédois.
Le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire de la Suède : neutralité et libéralisation se
poursuivent et favorisent la modernisation rapide du pays.
Le pays, agricole, devient industriel et le pouvoir politique passe peu à peu du Roi au
Parlement. Le régime parlementaire et la démocratie sont instaurés sans heurt. Le droit au
suffrage universel et égalitaire est acquis dès 1918. Les gouvernements s'attachent à réduire
les inégalités sociales par une abondante législation. Leur politique étrangère est dominée par
un souci de neutralité qui entraîne pour la Suède un refus d'adhérer à l'OTAN et au Marché
commun. Elle rejoint néanmoins l'Union européenne en 1995.
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Culture
Le prix Nobel de littérature a couronné le travail de nombreux écrivains suédois : en
1909, Selma Lagerlöf (1858-1940), dont l'imagination naïve et fantastique, redonne vie
aux légendes scandinaves dans des romans comme La légende de Gösta Berlin g ou Le
merveilleux voyage de Nils Holgersson, récit de la traversée de la Suède par un jeune
enfant qui offre un panorama complet de l'histoire et la géographie de son pays.
En 1916, Verner von Heidenstam (1859-1840), pour ses récits célébrant les périodes les plus
glorieuses de l'histoire suédoise : Les Carolins, (compagnons de Charles XII), l'Arbre des
Folkungar qui évoque la fondation du royaume.
En 1951, Pär Lagerkvist (1891-1974) : poète, romancier et dramaturge, il publie de nombreux
romans -Le bourreau, Le nain, L'exil de la terre- et poèmes.
Mais le début du siècle reste marqué par l'œuvre littéraire d'August Strindberg, (1849-1912)
plus particulièrement connu à l'étranger pour son œuvre théâtrale. Parmi ses romans : Peuple
suédois, récits glorifiant l'héroïsme quotidien des pauvres gens ; la Chambre rouge, et le
Nouveau Royaume, une satire de la société ; les gens de Hemsö, un récit tendre et drôle sur la
vie dans l'archipel de Stockholm, un moment de clarté dans son œuvre qui va s'assombrir
avec Seul, un ouvrage bouleversant sur le thème de la solitude.
Carl Milles (1875-1955) élève de Rodin, est connu pour avoir enrichi Stockholm d'une
vingtaine de fontaines - dont la fontaine Orphée - et statues de bronze, d'une grande
originalité d'inspiration.
A la même époque, l'architecture est marquée par une réminiscence des monuments de la
Renaissance. Carl Westman (1866-1936) trace les plans du Palais de justice de Stockholm, où
la brique est à l'honneur. On retrouve le même style à l'Hôtel de ville où Ragnar Östberg
(1866-1945) mêle l'architecture nationale et vénitienne.
L'un des grands noms du cinéma suédois est Ingmar Bergman qui se révèle être un des
cinéastes qui va le plus loin dans l'analyse du comportement. Ses films intimistes traitent de
l'incommunicabilité des êtres, de leur rapport avec Dieu. Cette unité thématique se retrouve
dans toute son œuvre, qu'elle soit légère comme -Sourires d'une nuit d'été- ou grave -Cris et
chuchotements, Les fraises sauvages -.
Traditions
La Suède occupe une place de premier plan dans le sport international, notamment en
tennis avec des noms comme Björn Borg, Mats Wilander. Plus traditionnellement est
organisée chaque année, depuis 1922, une compétition pour le plaisir, le Vasaloppet
(course de fond à ski). Les participants effectuent les 85 km empruntés par Gustave
Vasa de Sälen à Mora, quand en 1520, il souleva son peuple contre l'occupant danois.
L'une des particularités de la tradition culinaire suédoise est le Smörgåsbord. Il s'agit d'un
buffet abondamment garni de mets que les habitués dégustent selon un ordre rigoureux.
En Suède, le rite annuel des festivités commence la veille du 1er mai avec la Valborgsmässa.
Ce soir-là, on allume de grands feux, qui à l'origine, devaient éloigner les mauvais esprits.
Le 24 juin, on dresse dans toutes les campagnes, les mâts de la Saint Jean. Jeunes et vieux se
réunissent et dansent autour du mât pour fêter l'été et ses nuits claires.
Le 15 août annonce, avec la fin des nuits blanches de l'été, la saison des écrevisses, avec ses
guirlandes de lampions et ses feux d'artifice.
Le 13 décembre célèbre la fête de la Sainte-Lucie, fiancée de la Lumière. La vierge martyre est
personnifiée par une jeune fille vêtue d'une robe blanche, coiffée d'une couronne de bougies.
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Le contexte politique
Le pouvoir exécutif
Le Roi est le chef de l'Etat. La monarchie est héréditaire. Le Roi n'a qu'un rôle
cérémoniel. A la suite des élections législatives, le Premier Ministre est tout d'abord
nommé par le porte-parole du parlement, avant d'être confirmé par le parlement, pour
un mandat de quatre ans. Le Roi ne joue aucun rôle dans ce processus. Le Premier
Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif. Le Conseil des
Ministres est nommé par le Premier Ministre, puis soumis à l'approbation du
parlement.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif suédois est monocaméral. Le parlement, appelé Riksdag compte
349 sièges et ses membres sont élus au suffrage universel sur la base d'une
représentation proportionnelle et pour quatre ans. La branche exécutive du
gouvernement est dépendante du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote
de confiance. Le Premier Ministre peut dissoudre le parlement, même après avoir reçu
une motion de censure, à moins que les élections aient eu lieu moins de trois mois
auparavant. Le pouvoir législatif appartient à la fois au gouvernement et au
parlement. Les citoyens suédois jouissent de droits politiques considérables.
Les principaux partis politiques
La Suède a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut prétendre
remporter le pouvoir à lui seul. C'est pourquoi les partis doivent s'entendre pour
former des gouvernements de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont :
- Le SAP (Parti Social Démocrate Suédois) – parti social démocrate, sa base électorale
se trouve parmi les cols bleus, les employés du secteur public et les immigrants ;
- Le Parti Centriste, sociaux libéraux qui se concentrent sur les questions concernant
l'agriculture, l'environnement et la campagne ;
- Le Parti Chrétien Démocrate, qui se préoccupe des personnes âgées et des valeurs
familiales ;
- Le Parti Vert, parti écologique qui attire les jeunes et s'oppose à l'appartenance à
l'UE ;
- Le Parti de Gauche - parti socialiste et féministe, opposé à la privatisation et à
l'appartenance à l'UE ;
- Le Parti Populaire Libéral, préconise le libéralisme social et est considéré comme
étant de centre droit ;
- Le Parti Modéré, parti libéral conservateur.
Les leaders politiques au pouvoir
Roi : CARL XVI GUSTAF (depuis septembre 1973) – héréditaire
Premier Ministre (entrant) : Fredrik REINFELDT (depuis octobre 2006) – Parti
Moderne, à la tête d'une coalition avec le Parti Centriste, le Parti Libéral Populaire et
les Chrétiens Démocrates.
Les prochaines élections
Parlementaires : septembre 2010
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