A la découverte des 27 pays européens ©Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation – 2009 ALLEMAGNE Capitale : Berlin Population : 82,2 millions d'habitants Superficie : 357 027 km² Monnaie : l'euro Sigle : D PIB/Habitant (euros): 28 194 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 99 Nombre de députés européens après juin 2009 : 99 Membre de la CEE en 1957 pour la RFA et en 1990 pour l'Allemagne Géographie Située au cœur de l’Europe, l'Allemagne s’étend sur plus de 800 km, des Alpes jusqu’à la mer du Nord et la mer Baltique. Les paysages sont variés : La grande plaine du nord est entaillée par les profonds estuaires marécageux de la Weser, de l’Elbe et de l’Oder. Le climat y est de plus en plus froid et humide d’ouest en est. L’Allemagne moyenne comprise entre le Rhin et le massif de Bohème : le Rhin occupe une large plaine au pied de la Forêt Noire et s’encaisse en gorges dans le massif schisteux rhénan ; le bassin sédimentaire de Souabe Franconie est limité par les plateaux boisés du Jura; le bassin supérieur de la Weser dominé par des massifs volcaniques ou cristallins. Le climat de cette région est continental avec de grandes amplitudes thermiques. Les Alpes, sur lesquelles règne un climat frais et humide, dominent le plateau bavarois qui s'étend jusqu’au Danube. Histoire Successivement peuplé par les Celtes, les Cimbres et les Teutons, le pays est en partie conquis par les Romains au deuxième siècle avant J.-C. Ils baptisent Germanie, la région comprise entre le Rhin, l'Elbe et le Danube. Au IXe s., Charlemagne fédère les tribus qui la constituent -Saxons, Frisons, Francs, Alémans, Bavarois, . . . -, sous le signe de la Chrétienté. L'Empire d'Occident est divisé après sa mort en trois parties, dont la France et l'Allemagne actuelle. Au Moyen Age, où les princes sont plus puissants que le roi, se développent les villes commerçantes de la Hanse. Les XVe et XVIe s. sont marqués par les luttes religieuses. La Réforme de Martin Luther provoque la division de l'Allemagne entre catholiques et luthériens. La Guerre de Trente ans (1618-1648) oppose les protestants de Bohême au pouvoir catholique et aboutit par le Traité de Westphalie au morcellement de l'Empire en 350 Etats différents. Un siècle est nécessaire à l'Allemagne pour se relever de cette guerre. Au XVIIIe siècle, les armées de Napoléon provoquent l'effondrement de l'Empire germanique. La Prusse, de plus en plus influente, prend la tête de l'unification : en 1871, Guillaume 1er, roi de Prusse, réalise l'unité allemande avec Berlin pour capitale. Bismarck devient Chancelier fédéral: les Etats gardent leur assemblée mais ont une monnaie et une force militaire commune. L'Allemagne connaît sous le Ier et le IIème Reich un essor démographique et industriel. Le pays sort vaincu de la guerre menée, de 1914 à 1918 avec son alliée l'Autriche-Hongrie, contre la France, la Russie et l'Angleterre. Une période d'instabilité politique et économique mène à l'effondrement de la République de Weimar et à l'avènement d'Hitler. L'Allemagne tente d'assujettir l'Europe, déclenche la Seconde Guerre mondiale, la persécution et l'extermination de millions de juifs. Après une capitulation sans condition le 8 mai 1945, l'Allemagne est divisée en deux : la RDA reste pendant 40 ans sous domination soviétique. Son rattachement à l'Allemagne fédérale est réalisé en 1990. © Conseil Général du Pas-de-calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture L'architecture comme la peinture reflète l'histoire du pays : la mosaïque de Dionysos à Cologne ou la Porta Nigra à Trêves témoignent de la romanisation ; la cathédrale d'Aix la Chapelle illustre l'esprit d'universalité de l'architecture carolingienne ; les cathédrales de Worms ou Mayence portent la marque de l'esthétique romane ; celle de Cologne ou l'église Sainte Marie de Lübeck sont d'inspiration gothique. En peinture, le grand génie du XVIe s. est le peintre, dessinateur et graveur Albrecht Dürer Apocalypse, Adam et Eve-. Son contemporain, Lucas Cranach est maître dans l'art du portrait Luther-. Le XVIIIe est le siècle d'or de l'architecture allemande : les Châteaux de Zwinger, l’église Notre-Dame de Dresde, de style baroque ; St-Jean Népomucène de Munich ou le Château de Sans-Souci de Potsdam, de style rococo. Le début de notre siècle porte la marque du Jugendstil (style de la jeunesse) et celle du Bauhaus, école moderne d'architecture fondée par Walter Gropius. En peinture, l'expressionisme manifeste une forme de protestation violente dans les oeuvres de Nolde, Kirchner, Heckel ou Marc. En musique, les compositeurs allemands figurent parmi les plus célèbres au monde. Au XVIIe et XVIIIe s., Jean-Sébastien Bach (1685-1750) -Concertos brandebourgeois-, Haendel (16851759) -Le Messie- et Telemann. Ludwig van Beethoven (1770-1827) marque de son génie concertos, sonates et symphonies. Tandis que Weber incarne le romantisme dans ses opéras -Obéron, Euryanthe-, Schumann devient l'un des maîtres incontestés du lied. Le XIXe s. est marqué par le génie de Wagner Tristan et Iseult, le vaisseau fantôme- et les symphonies et sonates d'inspiration populaire de Brahms. En littérature, se développe au Moyen Age la poésie chevaleresque et courtoise Parsifal,Tristan-. Le chantre d e la poésie lyrique est Walther von d er Vog elweide. Au XVIe s., l'imprimerie permet la diffusion de la Bible, traduite en allemand par Martin Luther. L'oeuvre bouleversante de Grimmelshausen -Mère Courage- marque le XVIIe s. Leibniz, mathématicien et métaphysicien et le philosophe Kant (1724-1804) -Critique de la raison pure, tentent de marier raison et religion tandis qu'en littérature, Lessing ouvre une nouvelle voie au théâtre allemand -Nathan le sage-. Le classicisme s'illustre dans l'oeuvre remarquable de Goethe (1749-1832)-Faust, Les souffrances du jeune Werther- et celle de son ami poète et dramaturge, Schiller (1759-1805)-Guillaume Tell-. Il laisse la place à un romantisme propre à la sensibilité et à la pensée allemande avec Novalis, Hoffmann, conteur et compositeur d'opéras et le dramaturge Kleist -Le Prince de Hombourg-. Au XIXe s., Georg Büchner, auteur dramatique -Woyzeck- ouvre la voie au modernisme, illustré par les oeuvres réalistes de Wilhem Raabe, Theodor Fontane et Gerhart Hauptmann. Sur le plan de la pensée, au pessimisme nihiliste de Schopenhauer succède le matérialisme dialectique de Marx (1818-1883) et Engels puis l'exaltation philosophique de Nietzsche -Le Gai savoir-. Au XXe s., Thomas Mann oppose dans ses romans le culte de l'action et la vie de l'esprit -Mort à Venise-. Bertolt Brecht, auteur dramatique -Opéra de quat'sous- invite l'acteur à un nouveau jeu : présenter son personnage sans se confondre avec lui. Parmi les cinéastes allemands les plus connus figurent Fritz Lang -Métropolis-, Schlöndorff -Le tambour-, Fassbinder -Le mariage de Maria Braun-et Wim Wenders -Paris-Texas-. Traditions Les fêtes allemandes sont nombreuses : septembre est le mois des fêtes viticoles ; la fête de la bière de Munich anime, seize jours durant, des centaines de brasseries. Le 4 décembre, c'est la Sainte Barbe, patronne des mineurs et à la fin du mois, les marchés de Noël regorgent de toutes sortes de décorations, cadeaux, gâteaux de Noël et donnent l’occasion de déguster du vin chaud ; les carnavals de Bonn, Cologne, Dusseldorf ou Mayence... s'accompagnent de parades et bals masqués ; la semaine de Kiel, en juin, réunit les amateurs et champions de voile du monde entier. Le Brocken, point culminant du Harz, est le lieu de réunion mythique des sorcières : on y allume des feux la nuit du 30 avril, la «nuit de Walpurgis». Les spécialités culinaires régionales sont variées : la charcuterie (saucisses et saucissons) est présente un peu partout et les poissons dans le nord (maquereaux fumés, harengs, rollmops). © Conseil Général du Pas-de-calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le chef du gouvernement est le Chancelier, qui est élu à la majorité absolue de l'Assemblée Fédérale pour quatre ans. Le Chancelier détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Les Ministres Fédéraux (Conseil des Ministres) sont nommés par le président sur la recommandation du Chancelier. Le chef de l'Etat est le Président. Il est élu pour cinq ans par la Convention Fédérale (qui comprend les membres de l'Assemblée Fédérale et un nombre égal de délégués élus par les législatures provinciales). Le rôle du président est principalement cérémoniel. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Allemagne est bicaméral. Le parlement est constitué de deux chambres : l'Assemblée Fédérale (la chambre basse), comptant 613 sièges, dont les membres sont élus au suffrage universel combinant une représentation proportionnelle et directe, pour un mandant de quatre ans. Et le Conseil Fédéral (chambre haute), qui compte 69 sièges, dont les membres sont les délégués des 16 provinces du pays pour un mandat de 4 ans. Il n'y a pas d'élections pour le Conseil Fédéral. Sa composition est déterminée par celle des gouvernements provinciaux. Le gouvernement est directement ou indirectement dépendant du soutien du parlement, qui s'exprime de manière générale par un vote de confiance. Le Chancelier ne peut pas dissoudre le parlement directement, mais il peut en recommander la dissolution au président en cas de vote d'une motion de censure au sein de l'Assemblée Fédérale. Le pouvoir législatif appartient à la fois au gouvernement et au parlement. Les citoyens allemands jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques - Union des Chrétiens Démocrates (CDU) : conservateurs - Union des Chrétiens Sociaux (CSU) : conservateurs - Parti Social Démocrate (SPD) : sociaux-démocrates - Parti Libre Démocratique (FDP) : libéral - Bündnis90/die Gruenen : gauche/vert Les leaders politiques au pouvoir Président : Horst KOEHLER (depuis juillet 2004) CDU, élu pour 5 ans, Chancellerie : Angela MERKEL (depuis novembre 2005) CDU, à la tête d'une coalition soutenue par le CSU et le SPD Les prochaines élections Présidentielles : mai 2009 Chancellerie : novembre 2009 Assemblée Fédérale : septembre 2009 © Conseil Général du Pas-de-calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 AUTRICHE Capitale : Vienne Population : 8,3 millions d'habitants Superficie : 83 871 km2 Monnaie : l'euro Sigle : A PIB/Habitant (euros) : 31 139 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 18 Nombre de députés européens après 2009 : 17 Membre de l'Union européenne en 1995 Géographie Au cœur de l'Europe, l'Autriche est bordée au nord par l'Allemagne et la République Tchèque, à l'est par la Slovaquie et la Hongrie, au sud par la Slovénie et l'Italie et à l'ouest par la Suisse et le Lichtenstein. Traversée par le Danube, l'Autriche est l'un des pays les plus boisés d'Europe (46 % de sa superficie). Le relief autrichien est dominé par les Alpes et les Préalpes qui couvrent 80 % du territoire. Le climat subit l'influence d'une géographie à la fois continentale et montagneuse. Il se caractérise par de fortes variations de températures et de nombreuses précipitations. Histoire Au début de notre ère, le territoire de l'actuelle Autriche est intégré par les Romains. Vers l'an 800, Charlemagne crée la marche carolingienne contre les Avars. En 976, les Babenberg reçoivent en fief plusieurs parties de cette région, qui devient duché en 1156. Le nom Ostarrichi (Autriche) apparaît pour la première fois dans un document de l'année 996. Après l'extinction de la lignée des Babenberg, les Habsbourg sont investis Ducs d'Autriche (1282). Par une habile politique de mariages et d'alliances, ils construisent un grand empire. A partir du milieu du XVe siècle, ce sont eux qui portent, presque sans interruption, la couronne impériale du Saint Empire Romain Germanique, jusqu'à sa dissolution en 1806. L'Empereur François Ier fonde en 1804 l'Empire d'Autriche qui devient en 1867, sous le règne de l'Empereur François-Joseph Ier, une double monarchie austro-hongroise. Celle-ci dure jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Dès sa fondation en 1918, la République d'Autriche est confrontée à de graves problèmes politiques, économiques et sociaux. Elle est occupée en mars 1938 par les troupes allemandes (Anschluss). A la Libération, en 1945, l'Autriche se déclare de nouveau Etat indépendant (Deuxième République), mais reste occupée durant dix ans par les Etats-Unis d'Amérique, la France, la Grande-Bretagne et l'Union Soviétique. En 1955, après la signature du Traité d'Etat, lorsque le dernier soldat des troupes alliées quitte le sol autrichien, elle retrouve son entière souveraineté et proclame son statut de neutralité. La même année, elle devient membre des Nations Unies, dont Vienne est, depuis 1979, l'un des sièges officiels. Culture La musique prend une place prépondérante dans la vie culturelle du pays qui donna de nombreux compositeurs de tout premier ordre, tels que Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) -Petite musique de nuit, Don Giovanni, La flûte enchantée, Sonate en La majeur avec la Marche turque- Josef Haydn (1732-1809) -musique de chambre, 104 symphonies dont L'ours, L'horloge et La surprise) et Franz Schubert (1797-1828) -musique de chambre dont La truite et La jeune fille et la mort, symphonies dont La symphonie inachevée, lieder). © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 La deuxième moitié du XIXe siècle est particulièrement marquée par la musique de la dynastie des Strauss (Johan, père et fils, Josef et Eduard) : Le beau Danube bleu, La marche de Radetzky. Gustave Mahler (1860-1911) partage avec son maître, Bruckner, le goût du grandiose. Il mèle dans ses lieder et ses symphonies, un amour infini de la nature à une inquiétude d'ordre métaphysique. Les harmonies de sa composition préparent le déclin du système tonal traditionnel. Plus près de nous, c'est autour d'Arnold Schönberg et de ses disciples Alban Berg et Anton Webern que se poursuit l'évolution musicale avec la musique dite atonale ou dodécaphonique. Dès 1897, le groupe Sécession, lancé par l'architecte Joseph Maria Olbrich donne naissance à l'art de l'Autriche contemporaine. Otto Wagner, en architecture, adhère à ce mouvement, le Jugendstil, très proche de l'Art nouveau européen. En peinture, l'art à la fois abstrait et décoratif de Gustav Klimt (1862-1918) inspire l'expressioniste Egon Schiele (1880-1918). Dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale, la personnalité dominante de l'art contemporain autrichien est celle de l'expressioniste Oskar Kokoschka. Arthur Schnitzler (1862-1931), auteur dramatique et écrivain, est connu pour ses pièces (La ronde, Au perroquet vert), qui provoquèrent scandales et procès. Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) s'intéresse à la Vienne baroque qu'il fait revivre dans ses pièces. Il écrit les principaux livrets pour les opéras de Richard Strauss -Le chevalier à la rose, Ariane à Naxos,...A cette époque, Rainer Maria Rilke (1875-1926) écrit son grand roman de la solitude, Les cahiers de Malte Laurids Brigge. Stefan Zweig (1881-1942) s'illustre dans les genres littéraires les plus divers : poésies, oeuvres dramatiques : Le joueur d'échec, Vingt quatre heures de la vie d'une femme, Volpone,... Josef Roth, écrivain exilé à Paris , regrette une forme idéalisée de l'Empire défunt -La Marche de Radetzky, La crypte des Capucins-. Robert Musil (1880-1942) reprend, dans ses nouvelles et son roman L'homme sans qualités, le thème principal de toute son oeuvre : la crise de l'individu moderne. Quant à Peter Handke, c'est dans le poème dramatique Parles villages qu'il invente une autre façon de dire et de sentir, une autre façon de vivre... Thomas Bernhard (1931-1989) exprime une critique acerbe de la société contemporaine à travers une Autriche qui aurait perdu ses valeurs et son identité. Parmi les grands cinéastes autrichiens, citons Max Ophüls (1902-1957), Fritz Lang (18901976), Otto Preminger (1906-1986) et Billy Wilder (1906). Traditions La culture de l'Autriche est marquée d'une façon toute particulière par le catholicisme. Pâques, l'Ascension, la Saint Jean, le Carnaval d'Aussee en Styrie ou le Carnaval aux chiffons d'Ebesee donnent lieu à des manifestations populaires. Le concert du Nouvel An de Vienne, retransmis dans le monde entier à la télévision, se rattache à une tradition du XVIIIe s., quand violons et instruments à vent saluaient le Nouvel An à la campagne. En mai, l'escalade de l'Arbre de mai, dressé sur les places des villes et villages, et son abattage donnent lieu à un défilé avec musique qu'accompagne la danse aux rubans. Le renom de la pâtisserie viennoise n'a cessé de croître depuis le XVIe siècle dans toute l'Europe : le Krapfen, beignet fourré de confiture qui date de 1615, le Strudel, pâte feuilletée fourrée aux pommes, aux cerises ou à la crème, la Sachertorte, gâteau au chocolat et à la gelée d'abricots accompagnent souvent le fameux café viennois à la crème fouettée. Les plats sont souvent agrémentés d'oignons, de crème aigre ou d'ail. Parmi les plats carnés citons l'escalope (Wienerschnitzel), le boeuf bouilli au raifort, le jambon frit, le poulet farci à la mie de pain, le porc aux choux. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l’état et le chancelier fédéral est le chef du gouvernement. Le chancelier jouit du pouvoir exécutif. Le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans et le chancelier est traditionnellement nominé par le président du parti majoritaire siégeant au conseil national. Le conseil des ministres est choisit par le président sur conseil du chancelier. Le pouvoir législatif Le législatif autrichien est constitué de deux chambres. Le parlement est composé par : le conseil national (chambre basse), ses membres sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans, et le conseil fédéral (chambre haute) dont les membres sont élus par les parlements des provinces (régionaux) pour un mandats de cinq ou six ans. Le président peut dissoudre le conseil national sur recommandation du chancelier. Le conseil fédéral sert à réviser les lois votées par le conseil national et peut retarder sans pour autant avoir un droit de véto sur ces lois. La plupart des autorités, y compris la police, sont entre les mains du gouvernement fédéral, mais l’état tient une responsabilité considérable pour les affaires de protection sociale et administrations locales. Les principaux partis politiques Les principaux partis politiques du pays sont les suivants : l'OVP (Parti Populaire Conservateur), le SPO (Parti Social Démocrate), le FPO (Parti de la Liberté de droite), et les Verts. L'OVP trouve sa base électorale auprès des agriculteurs, des propriétaires de société, petites ou grandes et de certains groupes catholiques, en particulier dans les régions rurales ; alors que traditionnellement, le SPO est soutenu par les cols blancs et bleus. Les leaders politiques au pouvoir Président : Heinz FISCHER (depuis juillet 2004) – SPO Chancelier: Werner FAYMANN (depuis décembre 2008) Vice chancelier:Josef Pröll (depuis décembre 2008)- OVP Les prochaines élections Présidentielles : avril 2010 Conseil National : automne 2010-2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 BELGIQUE Capitale : Bruxelles Population : 10,5 millions d'habitants Superficie : 30 528 km2 Monnaie : l'euro Sigle : B PIB/Habitant (euros) : 30 017 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24 Nombre de députés européens après juin 2009 : 22 Membre de la CEE en 1957 Géographie La Belgique est délimitée au nord par les Pays-Bas et la mer du Nord sur 66 km de côtes, à l'est par l'Allemagne, au sud par la France et le Luxembourg. L'intérieur du pays est formé de la région fertile des polders, de la plaine des Flandres, des landes et des forêts de Campine et d'Ardennes. Le relief est peu élevé, le signal de Botrange en est le point culminant (694 m). L'Escaut et la Meuse irriguent cette région avant d'aller se jeter dans la mer du Nord. Histoire A l'époque de César, la "Gaule Belgique" qui s'étend de la Seine au Rhin, est habitée par des peuples d'origine celte et germanique. Au milieu du IIIe s., elle est envahie par les Germains (Francs, Saxons, Frisons). Le nord, correspondant à la Flandre, au Brabant et à la Campine est marqué par l'influence germanique, alors que le sud, la future Wallonie, assimile la culture latine. Du IVe au VIIe s., le christianisme pénètre jusque dans les campagnes. Lorsque les petits-fils de Charlemagne se partagent l'empire en 843, l'espace belge est écartelé entre deux Etats : la Flandre rattachée à la France et les territoires à l'est de l'Escaut, rattachés à l'Allemagne en 925. Alliances et conflits aboutissent à la formation des principautés belges. Au XIe s., les villes du Brabant et de Flandre prennent un essor grâce au commerce qui est contrôlé par les gildes, associations de marchands. Pendant quatre siècles, du XVe au XVIIIe s., les principautés belges sont rattachées aux Pays-Bas, et passent sous domination bourguignonne, puis autrichienne et espagnole avec Charles Quint. Lors de son règne, de 1516 à 1555, le protestantisme se répand aux Pays-Bas. Une révolte politico-religieuse éclate entre l'Union d'Arras (catholiques du sud) et l'Union d'Utrecht (protestants du nord). Les Provinces Unies du nord obtiennent leur indépendance en 1648. Les Pays-Bas méridionaux ont au XVIIIe s. la configuration de la Belgique actuelle. Ils passent successivement aux mains des Autrichiens en 1713 puis des Français par le traité de Campoformio (1793). Le code Napoléon est introduit et les Belges deviennent citoyens français. Après la défaite de Waterloo en 1815, les Britanniques rattachent la Belgique aux Pays-Bas. Mais le vent de la révolution souffle et en 1830 le pays obtient son indépendance puis son statut de neutralité. Le protocole d'Union douanière à l'origine du Bénélux est signé à la Haye en 1947 entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. La Belgique est une monarchie constitutionnelle. Depuis 1970, une succession de réformes de la Constitution a donné lieu à un pays fédéré en trois Communautés : française, flamande et germanique. Depuis 1994, le roi des Belges est Albert II. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture On parle actuellement trois langues en Belgique : le néerlandais en Flandre (officialisé depuis 1980), le français en Wallonie et l'allemand dans les cantons de l'est. La littérature belge connaît de grands auteurs. Au XIIIe s., Adenet le Roi écrit en français des chansons de geste : Berthe aux grands pieds. Les premiers sonnets en néerlandais de Lucas de Herre paraissent au XIVe s. Au XIXe s., Charles de Coster (1827-79) publie La légende d'Uylenspiegel. Cette épopée, écrite en français, met en scène un héros épris de liberté, qui se mêle aux luttes politiques et religieuses. Guido Gezelle (1830-99) est le grand poète flamand du XIXe s. –Tijdkrans (guirlande du temps)-. Au XIXe s., deux noms dominent en poésie : Emile Verhaeren développe des idées pacifistes, progressistes et européennes -Les villes tentaculaires-; Maurice Maeterlinck (1862-1949), poète et dramaturge symboliste -Pélléas et Mélisande- reçoit le Prix Nobel de littérature en 1911. Il est aussi l'auteur de nombreuses oeuvres philosophiques : Le trésor des humbles. Au théâtre, les succès de Fernand Crommelynck (1886-1970) -Le Cocu magnifique, Tripes d'or- s'enchaînent avec ceux de Michel de Guelderode (1898-1962) : Escurial, Fastes d'enfer. En 1937, Charles Plisnier obtient le Prix Goncourt pour son roman Faux Passeports. La littérature fantastique effraie les lecteurs de Jean Ray et Thomas Owen. Georges Simenon est l'auteur le plus prolixe de romans policiers avec la série des Maigret. Enfin, la poésie de Maurice Carème plaît aux enfants et celle d'Henri Michaux explore l'inconscient. La Belgique est la patrie de la bande dessinée avec Tintin d'Hergé, les Schtroumpfs de Peyo. En langue néerlandaise, le romancier le plus célèbre est Hugo Claus -Le Chagrin des Belges-. La Grand-Place de Bruxelles est célèbre pour la beauté de son Hôtel de Ville gothique et les maisons des corporations du XVIIe s. de style baroque. En splendeur de l'Art nouveau, on peut citer la Maison Horta. A Liège, le Palais des Prices-Evêques domine la Place Saint-Lambert. En peinture, le plus grand artiste flamand du XVIe s. est Bruegel l'Ancien. Il traite, de façon originale, thèmes religieux et sociaux : La Tour de Babel, Les mendiants. Rubens (1577-1640) exprime dans ses tableaux sa vision idéale d'un monde jeune et sensuel : La toilette de Vénus, Le bain de Diane. L'expressionnisme, annoncé par James Ensor dans L'entrée du Christ à Bruxelles (1888) se retrouve dans l'œuvre de Permeke -Le pain noir,1923-. Le surréalisme s'illustre chez René Magritte -Pièce nocturne 1928-, Paul Delvaux, -L'aube 1937- et Marcel Marien, qui fut l'historien du mouvement et son ultime ténor. L'histoire de la musique belge commence au XVe s. avec Josquin des Près, célèbre pour ses œuvres polyphoniques -Miserere-. L'influence italienne marque au XVIe s. la composition de madrigaux : Philippe de Monte en compose 1200. Le plus grand compositeur du XIXe s. est César Frank : auteur de nombreuses œuvres pour piano, violon et surtout pour orgue. Adolphe Sax, flûtiste belge, dépose en 1845 un brevet pour un nouvel instrument : le saxophone. Encouragé par le premier festival mondial du film à Bruxelles en 1947, la production belge connaît un essor grâce à Henri Storck avec Le banquet des fraudeurs (1951). L'homme au crâne rasé (1965) de André Devaux marque le début du cinéma moderne, repris de nos jours par Gérard Corbiau dont les deux principaux films sont Le Maître de musique et Farinelli. Traditions En Belgique, de nombreuses processions religieuses ont lieu tous les ans : la procession du Saint Sang à Bruges, le Doudou à Mons, l'Ommeang à Bruxelles. D'autres fêtes s'inspirent d'anciens cultes celtiques comme la fête des chats à Ypres. La renommée des Gilles de Binche, au Carnaval, a franchi les frontières. L'origine des costumes remonte à 1549. Lors d'une grande fête au château de Binche, les courtisans, déguisés en princes Incas, portaient un panache de plumes sur la tête. Jeux de balles et de boules sont très répandus : la petite balle au tamis, la balle pelote. Le © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 cyclisme est très populaire et a ses champions dont Merckx. Quelques plats régionaux méritent d'être connus : les grives à la liégeoise, aromatisées aux baies de genévrier, le lapin aux cerises du Hainaut, le hochepot gantois waterzooi (potée aux trois viandes). La bière est la boisson nationale des Belges (plus de 350 variétés), elle entre dans la confection de nombreux plats. Le chocolat belge et les speculoos sont réputés dans toute l'Europe. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Chef de l'Etat est le Roi, dont le rôle est essentiellement symbolique et de représentation. La principale fonction politique du roi est de désigner un leader politique (Premier Ministre) pour qu'il forme un nouveau gouvernement. A la suite des élections législatives, le leader du parti de la majorité (ou de la coalition majoritaire) est habituellement nommé premier ministre par le roi, avant d'être approuvé par le parlement, pour un mandat de 4 ans. Le roi, sur la recommandation du premier ministre, nomme formellement le Conseil des Ministres. Au niveau fédéral, le pouvoir exécutif est exercé par le Conseil des Ministres. Le premier ministre est président du conseil. Chaque ministre est à la tête d'un département du gouvernement. Le pouvoir législatif Le Parlement Belge est constitué du Sénat et de la Chambre des représentants. La chambre a 150 membres élus directement. Le Sénat en compte 71. Les principaux partis politiques Les partis politiques en Belgique sont divisés sur la base de lignes communautaires et linguistiques en deux groupes : - Les partis flamands : VLD (Démocrates libéraux flamands), CD&V (Parti Chrétien démocrate flamand), SP.A/Spirit (les socialistes flamands et l'alliance spirit), GROEN! (anciennement AGALEV, les verts flamands); NVA (Nouvelle alliance flamande) et le VB de droite (Intérêts flamands); - Les partis francophones : PS (Parti socialiste), MR (Mouvement réformiste), ECOLO (verts francophones); CDH (Centre démocrate et humaniste) et FN (Front national). Les leaders politiques au pouvoir Roi : ALBERT II (depuis août 1993) ; Héritier présomptif : Prince PHILIPPE, fils du roi actuel. Premier Ministre : Herman VAN ROMPUY (depuis Décembre 2008) Ministre président du gouvernement communautaire flamand (Région et communauté) : Kris Peeters (CD&V) Ministre président du gouvernement communautaire français : Rudy Demotte (PS) Ministre président du gouvernement régional wallon : Rudy Demotte (PS) Ministre président du gouvernement régional de Bruxelles - Capitale : Charles Picqué (PS) Ministre président du gouvernement communautaire allemand : Karl-Heinz Lambertz (SP) Les prochaines élections Parlement européen et parlement régional en juin 2009. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 BULGARIE Capitale: Sofia Population : 7.7 millions d’habitants Superficie: 111 002 km2 Monnaie: le Lev Sigle : BG PIB/ Habitant (euros) : 3269 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 18 Nombre de députés européens après juin 2009 : 17 Membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2007 Géographie Située à l’est de la péninsule balkanique, le territoire de 111 002 km2 de la Bulgarie est bordé au nord par la Roumanie, à l’est par la mer Noire, au sud par la Turquie et la Grèce, à l’ouest par la Serbie et la Macédoine. Deux chaînes de montagnes traversent le pays: le Balkan et la chaîne du Rhodope, culminant à 2900 m. De part et d’autre du Balkan, le pays s’articule autour de deux larges vallées - celle du Danube partagé avec la Roumanie et celle de la Marica. Plus d’un tiers du territoire est recouvert de forêts, principalement de conifères. Le réseau urbain reste assez faiblement développé et s’appuie avant tout sur la capitale Sofia, qui compte 1,1 millions d’habitants sur les 7,8 millions du pays, des villes d’importance moyenne – Stara Zagora, Plovdiv et Pleven- et deux ports sur la Mer Noire, Varna et Burgas. Au sud du pays se concentre une minorité d’origine turque. La Bulgarie a aussi une importante minorité tzigane. Histoire 681 : Le premier royaume bulgare danubien, de courte durée, est fondé par l’unification des tribus slaves et bulgares venues du Danube inférieur au VIe siècle. 852-888 : Le pays est converti au christianisme de rite grec par les frères Cyrille et Méthode, qui apportent l’écriture cyrillique. Les monastères constituent durant l’ensemble de l’histoire bulgare des lieux privilégiés d’élaboration et de défense d’une identité nationale bulgare. 893-927 : La Bulgarie connaît un "Siècle d'Or" pendant le règne de Siméon le Grand, tsar des Bulgares qui tente de conquérir Byzance. Après des luttes sanglantes la Bulgarie orientale et o c ci d en t a l e r e d evi en n en t d e s p r o vi n c e s byzantines sous le basileus Basileios II, le "tueur de Bulgares". 1186-1393 : Deuxième Royaume Bulgare soutenu par les royaumes latins et la papauté dans le contexte des croisades, émaillé de conflits multiples avec les Serbes, les Mongols et les Byzantins. La prise de la capitale Tirnowo (1393) et la chute du tsar Ivan III marquent le début de cinq siècles de domination ottomane. 1878 : Le Traité de San Stefano met fin à la guerre russo-turque (1876-1878) et permet la création d’une Bulgarie autonome, libérée de la présence ottomane mais toujours soumise nominalement à Istanbul. Les grandes puissances européennes révisent le traité au congrès de Berlin (juillet 1878) imposant une réduction de l'étendue de la Bulgarie, séparée de la Macédoine et de la Roumélie orientale, jusqu’à la réunification de 1885. 1908 : Le prince Ferdinand Ier, qui a mené depuis 1887 une politique hostile à la Russie faite d’européanisation de l’administration, de l’économie et de l’armée, inspirée par le premier ministre Stambouliov, se proclame Tsar des Bulgares et fonde le Troisième Royaume, marquant la souveraineté de la Bulgarie et son indépendance à l’égard de l’Empire ottoman. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 1919 : En tant qu’alliée des empires centraux lors de la Première Guerre Mondiale, la Bulgarie se voit contrainte, lors de la signature du Traité de Neuilly, de céder la Macédoine à la Grèce, tout en conservant l’accès à la mer Égée, et la Dobroudja. 1944: Le coup d’Etat nationaliste de 1934 initie une décennie de gouvernement autoritaire du tsar Boris III. La Bulgarie rejoint les puissances de l’axe durant la Seconde Guerre Mondiale, jusqu’au coup d’Etat pro-soviétique de 1944 qui est suivi de l’occupation du pays par l’armée rouge. 1946: Un référendum met fin à la Monarchie et instaure une République populaire, sous le gouvernement de Dimitrov. La dictature adopte d e s fo rm e s st al i nien n e s j u sq u ’à l a déstalinisation de 1956, mais se poursuit jusqu’à la chute du mur de Berlin. 1989 : Avec l’effondrement du bloc soviétique, le pays s’oriente vers l’établissement d’un Etat de droit, d’une démocratie conforme au pluripartisme et d’une économie de marché. Culture Cyrille et Méthode (IXème siècle) Les deux frères de Thessalonique, évangélisateurs des peuples slaves, sont les créateurs de l’alphabet cyrillique et les traducteurs des textes sacrés. Ils sont canonisés à la fin du IXème siècle, et incarnent le symbole de l’essor de la nation bulgare et du christianisme de rite grec. Le culte dont ils font l’objet témoigne de l’interpénétration de longue date entre la culture nationale et le sentiment religieux. Le 24 mai est aujourd’hui un jour férié en Bulgarie, dédié à l’écriture slave, l’éducation et la culture bulgare. Christo (1935-) Cependant, au delà de l’attachement à la tradition religieuse, des artistes bulgares se sont illustrés dans les courants les plus novateurs de l’art contemporain. Il s’agit en particulier de Christo qui s’est spécialisé dans les installations éphémères, qui ont un écho considérable dans le monde artistique international. L’"emballeur" a notamment œuvré sur le Pont Neuf à Paris, le R ei ch st a g , et l e M OC A ( m u s é e d ’a rt contemporain) de Chicago. L’effet de décalage produit par ces grands voilages recouvrant des monuments politiques, culturels et touristiques provoque un changement du regard sur l’objet architectural et fait naître un questionnement de la notion de monument. Sylvie Vartan (1944-) La chanteuse d’origine bulgare témoigne des liens culturels entre la France et la Bulgarie. Il s’agit sans aucun doute de la Bulgare la plus connue des Français, sa carrière musicale commence en 1962, année de sa rencontre avec Johnny Hallyday. Elle reste attachée à son pays: en 1990, elle donne u n g ran d c o n c e rt à S o fi a, et f on d e u n e association humanitaire afin d’aider les plus démunis dans le pays. Julia Kristeva (1941 -) Née en Bulgarie, Julia Kristeva s’installe en France en 1964. Psychanalyste et théoricienne du langage, elle établit un dialogue entre la sémiologie et l’analyse psychologique. Disciple de Lacan, elle s’écarte de lui en soulignant l’importance des fonctions maternelles dans de développement de la subjectivité et l’apprentissage du langage. Elle enseigne à l’université de Paris et a publié divers ouvrages, dont le plus connu est "Etrangers à nous même". Traditions Le 1er mars tous les Bulgares portent et offrent une "martenitsa" [martenica], en guise de porte bonheur. Celle-ci est fabriquée avec des fils rouges et blancs en laine, en coton ou en soie. Santé, prospérité, bonheur! La tradition veut que l'on porte la "martenitza" autour du poignet, sur le revers de la veste ou dans la poche jusqu'à l'apparition du printemps. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Ni grecque, ni russe, ni turque, la cuisine bulgare a sa propre originalité slave teintée d'Orient. L'apéritif est toujours pris avec une salade ou avec des plats de charcuterie et des fromages bulgares. La chopska salata est la plus répandue, c'est un mélange de concombres, de tomates, de poivrons, d'oignons et de siréné râpé, un fromage blanc à base de lait de brebis ou de vache, salé et proche de la feta grecque. Une autre institution: le tarator, soupe froide à base de yaourt, concombres, aneth et noix pilées. La moussaka à la bulgare ne contient pas d'aubergines, contrairement à celle de Grèce, mais des pommes de terre coupées en petits morceaux. Goûtez aussi au kachkaval, un délicieux fromage pané au lait de brebis qu'on sert à l'apéritif. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l'état et il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est aussi le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui nomme le Premier Ministre, élu par l'Assemblée Nationale. Le Premier Ministre préside le Conseil des Ministres, il est le chef du gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif. Il nomme le Conseil des Ministres qui est le principal organe de la branche de l'exécutif. Si l'Assemblée Nationale passe une motion de censure, que ce soit contre le Conseil des Ministres ou le Premier Ministre, le Conseil dans sa totalité doit démissionner. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Bulgarie est monocaméral. Les membres du parlement, appelé Assemblée Nationale, sont élus pour quatre ans au suffrage universel. Un parti politique ou une coalition doit remporter au moins 4% des voix pour être représenté à l'Assemblée Nationale. Le parlement est responsable de la promulgation des lois, de l'approbation du budget, de l'organisation des élections présidentielles, de la nomination et de la révocation du Premier Ministre et des autres ministres, de la déclaration de guerre, du déploiement des troupes en dehors de la Bulgarie et de la ratification de traités et accords internationaux. Les citoyens bulgares jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques La Bulgarie a un système multipartiste dans lequel aucun parti n'a de chance de remporter le pouvoir à lui seul. De ce fait, les partis politiques doivent s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont : - Le BSP (Parti Socialiste Bulgare) - socialiste, la base de son électorat se trouve parmi les classes rurales. Il s'agit de l'ancien Parti Communiste Bulgare ; - Le MRF (Mouvement pour les Droits et la Liberté)- centriste, libéral , principalement composé de personnes appartenant à la minorité turque ; - Le SNM (Mouvement libéral Simeon II)- libéral, parti centré autour de l'ancien roi Simeon Saxe-Coburg; - L'UtdDF (Forces Démocratiques Unifiées)- alliance de partis anti-communistes ; - ATAKA (Coalition Attaque) - un groupe de partis nationalistes, opposé aux minorités ethniques et préconisant des liens plus étroits avec la Russie. Les leaders politiques au pouvoir Président : Georgi PARVANOV (depuis octobre 2006) – Candidat indépendant Premier Ministre : Sergei STANISHEV (depuis août 2005) – BSP, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le SNM et le MRF. Les prochaines élections Présidentielles : octobre 2011 Assemblée Nationale : juin 2009 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 CHYPRE Capitale : Nicosie Population : 0,8 millions habitants Superficie : 5 695 km2 PIB / habitant : 18 500 euros Monnaie : l’euro Sigle : CY PIB/Habitant (euros) : 18 901 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6 Nombre de députés européens après juin 2009 :6 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie Au carrefour de 3 continents, l'Europe, l'Asie et l'Afrique, Chypre est la troisième grande île de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne. C'est l'île la plus chaude de la Méditerranée (température moyenne annuelle de 19,5°C à Nicosie). La topographie se caractérise par une plaine centrale et des montagnes au nord et au sud. Le point culminant est le mont Olympe (1952m), dénommé ainsi par les Grecs en hommage au séjour des dieux. La forêt aux essences variées occupe 20% de la superficie totale de l'île. La situation géographique stratégique de Chypre suscita durant des millénaires de féroces rivalités entre puissances désireuses de s'en assurer la possession. Histoire L'Ile de Chypre est peuplée depuis la période néolithique. Chypre s'est rapidement enrichie grâce au commerce du cuivre avec le Proche-Orient, l'Egypte et la Mer Egée. A partir de 1400 avant JC, les Mycéniens, puis les Achéens, s'installent progressivement dans l'île, amenant avec eux la langue grecque, leur religion et leurs coutumes. Au VIIIème siècle, l'île connaît, sous la domination des Ptolémées, une période de grande prospérité. En 58 avant JC, Chypre fait partie de l'Empire romain. Son Proconsul, Sergius Paulus, est converti au christianisme par Paul et Barnabé : Chypre devient le premier pays dirigé par un chrétien. La division de l'Empire romain voit Chypre revenir à l'Empire romain d'Orient. L'Empereur donne à l'archevêque de Chypre une large autonomie de pouvoirs. En 647, les Arabes envahissent Chypre. Trois siècles plus tard, l'Empereur Nicéphore Phocas expulse les Arabes de Chypre. En 1191, Richard Cœur de Lion prend possession de Chypre puis vend l'île 100 000 dinars aux Templiers, qui la revendent dès 1192 à un guerrier croisé, Guy de Lusignan. Les Francs imposent le catholicisme à l'île, jusqu'alors orthodoxe, et construisent des bâtiments gothique, telles que la cathédrale d'Ayia Sophia à Nicosie. En 1489, Catherine Cornaro vend Chypre à Venise. Les Vénitiens, qui voient Chypre comme un rempart contre les Ottomans, fortifient l'île. Néanmoins, les Ottomans annexent l'île au seizième siècle. La foi orthodoxe est restaurée. A la faveur de la Première Guerre mondiale, les Ottomans s'étant engagés aux côtés des Allemands, les Britanniques annexent l'île. Chypre devient colonie de la Couronne en 1925. Face au refus britannique de reconnaître leur indépendance, les Chypriotes prennent les armes en 1955. Le 12 août 1960, Chypre obtient son indépendance, mais voit sa situation politique se dégrader rapidement du fait de l'inapplicabilité de nombreuses dispositions de la Constitution de 1960. L'invasion de l'armée turque en 1974 conduit à la partition de l'île. La «République turque de Chypre du Nord» (37 % du territoire), autoproclamée en 1983, n'est pas reconnue par la communauté internationale. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Des négociations sont en cours entre les deux parties de l'île, sous l'égide de l'ONU, afin que l'île soit réunifiée. Même si la réunification de l'île n'est pas un préalable à l'adhésion à l'Union européenne, les instances européennes préféreraient voir une Chypre réunifiée rejoindre l'union le 1er mai 2004. Culture Dans la mythologie grecque, Chypre est l'île où est née Aphrodite, déesse de l'Amour et de la Beauté. Le sanctuaire d'Aphrodite est d'ailleurs l'un des sites touristiques majeurs de l'île. Les ruines du néolithique et les trésors byzantins classés au patrimoine culturel mondial par l'Unesco témoignent des richesses culturelles d'un pays qui a connu 17 invasions au cours des 9 000 ans de sa longue histoire. Les vins de Chypre, dont la production remonte à 2 000 ans avant Jésus-Christ, figurent parmi les plus vieux du monde. La légende veut que Dionysos, dieu de la Vigne, amoureux des plaisirs, ait appris à Icare, son hôte, à planter les ceps. De nombreuses appellations en Europe, aujourd'hui réputées dans le monde entier, proviennent de cépages importés de Chypre après les croisades. La cuisine chypriote est aussi variée que les influences culturelles de l'île. Plats turcs, orientaux, italiens ou britanniques utilisent les ingrédients frais de l'île : poissons et fruits de mer, plantes aromatiques et épices régionales, ainsi que l'huile d'olive naturelle. Traditions La fête préférée des chypriotes est le 15 août, c’est la fête de la vierge. On va à la montagne, souvent au monastère de Kykko et on pique nique. On fait griller sur des barbecues géants des brochettes d’agneau aux herbes très très longues (au moins un mètre) et délicieuses qu’on appelle les Souvles. Le petit trésor de Chypre est les petits coquillages blancs que l’on trouve sur les plages. Ils ont déjà un trou pour qu’on en fasse un collier. Les plats typiques sont les Karydaki, ce sont des noix confites dans le sirop, et le Chouchouko aux raisins et aux amandes. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est à la fois le chef de l'Etat et du gouvernement. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans et il détient le pouvoir exécutif. Le Conseil des Ministres est nommé conjointement par le président et le Vice-président. Selon la constitution de 1960, la fonction de Vice-président est réservée à un Chypriote turc. De ce fait, le poste est actuellement vacant. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif de la république de Chypre est monocaméral. Le parlement est constitué de la Chambre des Représentants, dont les membres sont élus au suffrage universel pour cinq ans. Les Chypriotes jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques KISOS (Mouvement pour la Démocratie Sociale, Union Démocrate Unifiée du Centre), AKEL (Parti Progressiste des Travailleurs ou Parti Communiste), DIKO (Parti Démocrate), DISY (Rassemblement Démocratique), EURO.KO (Parti Européen), ADIK (Mouvement de Lutte Démocratique), le Parti Vert de Chypre, l'EDE (Mouvement des Démocrates Unifiés). Les leaders politiques au pouvoir Président : Demetris Christofias (depuis février 2008) Les prochaines élections Présidentielles : février 2013 (dernières élections en 2008) Parlementaires : mai 2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 DANEMARK Capitale : Copenhague Population : 5,4 millions d'habitants Superficie : 43 098 km2 Monnaie : la couronne danoise Sigle : DK PIB/Habitant (euros) : 40 493 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14 Nombre de députés européens après juin 2009 : 13 Membre de la CEE en 1973 Géographie Presqu'île de l'Europe du Nord, le Danemark partage sa frontière terrestre au sud avec l'Allemagne. Ses 7400 km de côtes sont baignées à l'ouest et au nord par la mer du Nord et à l'est par la mer Baltique. Le Danemark est composé de la péninsule du Jutland et de plus de 400 îles. Le Groënland (la plus grande île du monde) et les îles Féroé sont danoises, mais autonomes. Il bénéficie d'un climat océanique aux précipitations abondantes et aux températures modérées grâce à la présence du Gulfstream. Histoire La fin du VIIIe s. est marquée par la formidable expansion commerciale et colonisatrice des Scandinaves ou Vikings. En 840, ils envahissent l'Angleterre et le royaume des Francs où ils sèment la terreur. Ils fondent en 911 le duché de Normandie (traité de Saint-Clair-sur-Epte) où certains s'établissent définitivement. D'autres, à leur retour, introduisent l'alphabet latin et le christianisme sur cette terre des Danes (le nom apparaît pour la première fois en 940). C'est la fin de l'ère Viking. Du XIIe au XIVe s., l'histoire du Danemark se confond avec celle de la dynastie des Valdemar. Valdemar 1er, proclamé roi en 1157, fait du pays une puissance économique et commerciale. Mais ses successeurs s'épuisent dans des guerres coûteuses contre les Allemands et les villes hanséatiques concurrencent le commerce danois. Au XIVe s., s'opère le redressement du royaume avec Valdemar IV qui conclut une alliance avec la Suède. Sa fille Margrethe épouse le roi de Norvège. L'Union scandinave entre le Danemark, la Suède et la Norvège est scellée officiellement à Kalmar en 1397. Margrethe 1ère est la souveraine incontestée de toute la Scandinavie. Cette union avec la Suède prend fin en 1521, suite à la répression d'indépendantistes suèdois par le roi du Danemark, Christian II. Le protestantisme est instauré comme religion officielle en 1536 par Christian III. Christian IV (1588-1648) est très populaire. Il pare sa capitale, Copenhague, des plus beaux monuments. De 1665 à 1849, une nouvelle Constitution donne au souverain un pouvoir important. En 1814, à la suite d'un conflit, le Danemark cède la Norvège à la Suède (traité de Kiel). Il garde le Groënland, les îles Féroé et l'Islande. Sous le règne de Frédérick VII (1848-1863), l'absolutisme est abandonné. Le Danemark devient une monarchie constitutionnelle fondée sur la séparation des pouvoirs. Après la guerre avec la Prusse de Bismarck, le pays choisit la neutralité jusqu'en 1949, date à laquelle il se rallie à l'OTAN. La Constitution est revisée en 1953 : un régime parlementaire est instauré. En 1972, Margrethe II devient reine du Danemark. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture La langue danoise appartient au groupe nordique des langues germaniques. Dans le Jutland méridional (Slesvig du Nord), on parle aussi allemand. La littérature nationale danoise s'illustre au XVIIe s. avec Souvenirs de geôle de Leonora Christina. Au XVIIIe s., Holberg écrit une Histoire du royaume du Danemark et une odyssée philosophique : Le Voyage souterrain de Niels Klim. L'un des maîtres de la poésie lyrique de ce siècle est Ewald -Le Pénitent-. Le pasteur Grundtvig, écrivain libéral, prêche la tolérance et le respect de l'individu dans sa Mythologie nordique (1832). Il est à l'origine des Hautes Ecoles Populaires (les Folkehojskoler), encore existantes, qui s'efforcent de transmettre le goût du savoir aux jeunes Danois. Andersen (1805-75) est célèbre pour ses contes populaires -Le Vilain Petit Canard, La Petite Sirène-. Le théologien et poète Kierkegaard (1813-55) est le fondateur de la philosophie existentialiste -Traité du désespoir-. Le début du XXe s. est marqué par plusieurs grands romanciers : Pontoppidan, pour ses ouvrages épiques -La terre promise-, et Gjellerup, défenseur de la libre-pensée, reçoivent le prix Nobel en 1917. Pelle le conquérant, le grand roman de Nexoe et La ferme africaine de Karen Blixen seront, tour à tour, portés à l'écran. Deux grands dramaturges marquent le XXe s. : Munk, inspiré par Kierkegaard, écrit Un Idéaliste, et Soya est l'auteur de pièces sur le thème de la justice comme Libre-choix. Johannes V. Jensen reçoit le prix Nobel de littérature en 1944 pour ses poèmes et romans Les Histoires de Himmerland-. Thorvaldsen est connu comme l'un des plus grands sculpteurs danois notamment grâce à son chef-d’œuvre -Le Christ et les 12 Apôtres-. Eriksen est l'auteur de la célèbre Petite Sirène en bronze, symbole national du Danemark. Robert Jacobsen a reçu le prix de sculpture de la Biennale de Venise pour ses œuvres métalliques. Les Danois se distinguent dans le design du meuble : L'Oeuf, siège créé par Arne Jacobsen, Les Cornes de vaches de Wegner (chaise la plus imitée dans le monde) et les chaises en acier de Magnussen (1989) expriment un art de vivre. Dans le domaine de la peinture, Eckersberg est le père de la peinture danoise -Vue de Paris1812. Le mouvement impressionniste connaît au début du XXe s. un grand succès avec Philipsen - L'orage menaçant- et Hansen -Scènes de printemps- Willumsen, dans Bretonnes, s'inspire des courants français du symbolisme et de l'expressionnisme. L'œuvre de Asger Jorn relève de l'expressionnisme abstrait -Dé figurations-. Dans le domaine de la musique, au début du XVIIIe s., Buxtehude, d'origine danoise, est l'un des maîtres du baroque allemand pour ses compositions pour orgue. Carl Nielsen (1865-1931) s'illustre dans de nombreux registres dont l'opéra -Mascarade-, la musique de chambre et des pièces chorales d'inspiration populaire. Bournonville (1805-79), danseur et chorégraphe, est l'auteur de nombreux ballets -Napoli, Sylphide-. Traditions Les Danois ne manquent pas une occasion de se réunir pour chanter. Parmi les chants les plus connus figure celui de la Saint-Jean, le 23 juin. Le vélo est un moyen de transport populaire et tout est fait pour encourager les utilisateurs des deux roues : pistes cyclables, parking réservés. Les canaux, qui sillonnent la capitale, sont aussi très utilisés. Les Jardins de Tivoli à Copenhague sont le premier centre d'attraction du nord. Le Danemark jouit d'une solide réputation gastronomique que les Kroer, auberges de campagne, ne font que confirmer. Les oeufs brouillés à l'anguille fumée, le hareng au curry, le gibier rôti et le porc rissolé sont quelques-unes des spécialités traditionnelles. Mais les Danois sont surtout fidèles à leur smoerebroed, tranche de pain blanc ou noir garnie (plus de 200 sortes). La bière est une véritable institution nationale. La première brasserie date de 1454. Autrefois, la bière devait être prête pour la Saint-Thomas, le 21 décembre, fête du solstice d'hiver. L'akvavit, autre spécialité du Danemark, est une eau-de-vie très forte à base de pomme de terre. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Monarque est le chef de l'état et théoriquement, il détient tous les pouvoirs exécutifs. Mais en réalité, les pouvoirs exécutifs sont exercés au nom du monarque par le Premier Ministre. Le pouvoir législatif A la suite des élections législatives, le leader du parti de la majorité ou le leader de la coalition de majorité est en général nommé Premier Ministre par le monarque pour un mandat de 4 ans. Le gouvernement, appelé Conseil d'état, est nommé par le monarque sur la recommandation du Premier Ministre. La législature est monocamérale. Le parlement, appelé Assemblée populaire, a l'autorité législative ultime ; ses membres sont élus au suffrage universel sur une base de représentation proportionnelle pour un mandat de 4 ans. Sur un vote de motion de censure, le parlement pourra forcer l'intégralité du gouvernement à démissionner. Les principaux partis politiques Le Danemark a un système multipartiste, les 4 partis suivants sont les partis les plus importants : - Parti libéral – parti social libéral, qui préconise des réformes majeures dans l'éducation et le système fiscal du pays ; - Le parti social démocrate – suit l'idéologie sociale démocrate, soutient les dépenses publiques pour les soins médicaux, l'éducation et l'infrastructure ; - Parti conservateur populaire – parti politique conservateur de centre droite ; - SF (Parti socialiste populaire) – suit le socialisme populaire inspiré par le socialisme et les verts. Les leaders politiques au pouvoir Monarque : Reine Margrethe II (depuis janvier 1972); l'héritier présomptif est le Prince FREDERIK Premier Ministre : Anders Fogh Rasmussen (depuis novembre 2001, réélu en février 2005) – Parti libéral, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le parti conservateur populaire. Les prochaines élections Parlementaires: Novembre 2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 ESPAGNE Capitale: Madrid Population : 44,1 millions d'habitants Superficie : 505 997 km2 Monnaie : l'euro Sigle : E PIB/Habitant (euros) : 22 260 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 54 Nombre de députés européens après juin 2009 : 50 Membre de la CEE en 1986 Géographie Baignée par la Méditerranée et l'Atlantique sur 3600 km de côtes, l'Espagne occupe la majeure partie de la péninsule ibérique et comprend également l'archipel des Baléares, les îles Canaries et les enclaves de Ceuta et Melilla sur la côte nord du Maroc. La meseta, grand plateau central de 600 à 1000 m d'altitude est dominé par des chaînes de montagnes qui atteignent 3478 m dans la Sierra Nevada. Histoire L'Espagne est peuplée, dès le néolithique par les Ibères venus d'Afrique. Les Phéniciens et les Grecs y fondent des comptoirs vers le Vle siècle av. J.-C., puis les Carthaginois s'étendent sur tout le sud-est, avant d'être chassés par les Romains au siège de Sagunto (218). Devenue "un des plus beaux fleurons de l'Empire romain", elle connaît pendant sept siècles de "Paix romaine", stabilité et prospérité. Dès le début de notre ère, le christianisme se propage. En 409, les Wisigoths envahissent l'Espagne du Sud et réalisent l'unité politique et religieuse de leur royaume sous la foi catholique. En 711 commence la conquête arabe. Rapide, elle favorise pendant huit siècles, autour du Califat de Cordoue, le rayonnement d'une civilisation riche et variée. Musulmans, juifs et chrétiens cohabitent souvent en paix jusqu'auXIIe siècle. La Reconquête chrétienne gagne petit à petit du terrain jusqu'en 1492, date de la victoire des Rois Catholiques sur la dernière enclave maure de Grenade. Le XVe siècle est celui de la répression religieuse : l'Inquisition catholique vise à l'expulsion des juifs. Mais c'est aussi le Siècle d'or, celui de la conquête de l'Amérique. L'Empire de Charles Quint sur lequel "le soleil ne se couche jamais" fait alors de l'Espagne une des plus grandes puissances mondiales. Mais la guerre avec l'Angleterre et le désastre de l'Invincible Armada, en 1588, affaiblissent le royaume. C'est alors le début de la décadence : guerres de succession, conflits avec la France et l'Angleterre conduisent à des pertes territoriales importantes. En 1808, l'Espagne, appuyée par l'Angleterre, repousse l'invasion napoléonnienne tandis que les colonies d'Amérique acquièrent leur indépendance. De nombreux troubles agitent le pays durant tout le XIXe s. : opposition des libéraux et des absolutistes, guerres de succession, restauration, dictature... En 1931, suite à la prise du pouvoir par les républicains, le roi quitte l'Espagne. Après trois ans de guerre civile entre nationalistes et républicains, le général Franco prend la tête du pays en 1939. Après 36 ans de dictature franquiste, le prince Juan Carlos accède au trône en 1975. En 1978, l'Espagne devient une monarchie constitutionnelle. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture L'espagnol, parlé par 300 millions de personnes dans le monde, est la langue officielle de 22 pays. Si le castillan est parlé sur l'ensemble du territoire, on parle aussi le galicien, le catalan et le basque. Au Moyen Age, le poème épique Le Cid retrace l'histoire chevaleresque de la lutte de ce seigneur contre les Arabes. Cervantes (1547-1616), qui doit sa renommée à Don Quichotte, Lope de Vega pour son chef-d'oeuvre Peribañez, Tirso de Molina qui immortalise Don Juan dans Le séducteur de Séville, sont des figures marquantes de la littérature du Siècle d'or. Calderón de la Barca (1600-1681) est le dramaturge de l'Espagne du XVIIe s. -La vie est un songe-. Plus récemment, le théâtre de Federico García Lorca (1899-1936) est celui d'un peuple lyrique et réaliste sur lequel pèse la fatalité -Yerma, La maison de Bernada Alba-. En poésie, on retiendra parmis les grands noms : San Juan de la Cruz, Francisco Quevedo et Luís de Góngora pour le siècle d'or et pour le XXe siècle, Antonio Machado et Juan Ramón Gimenez. Après des siècles marqués par l'influence italienne, le compositeur, Manuel de Falla marque le retour du génie populaire et savant à la fois avec L'amour sorcier... Parmi les interprètes contemporains les plus prestigieux figurent les violoncellistes Gaspar Cassado et Pablo Casals, les chanteurs lyriques Placido Domingo, José Carreras, Montserrat Caballé. La peinture du Siècle d'or est marquée par le génie du Greco (1540-1614) dans la composition de chef-d'oeuvres où prédominent les thèmes religieux -Crucifixion, Baptême du Christ-comme chez Murillo (1618-1692) –Madone à l'enfant-. La richesse des thèmes caractérise l'œuvre de Velazquez (1599-1660) dont la production considérable est conservée au musée du Prado : le tableau, les Menines, est particulièrement novateur dans la représentation de l'espace. L'œuvre dramatique et révolutionnaire de Francisco Goya marque le XVIIIe siècle : portraits - Famille de Charles IVscènes populaires ou historiques -Désastres de la guerre- témoignent d'une vive hardiesse picturale. Parmi les artistes contemporains, Picasso, figure de proue du cubisme -Guernica, les Demoiselles d'Avignon- marque la scène internationale. Si le surréalisme de Miró se présente sous une forme souriante et rassurante, il apparaît tout en symbolisme dans les œuvres de Dali. Aujourd'hui, les œuvres abstraites de Tapies se caractérisent par un sens très aigu de la matière. L'architecture espagnole porte la marque des divers courants qui ont traversé son histoire : l'art mauresque, Alhambra de Grenade, roman, monastère de Ripoll, gothique, cathédrale de Burgos, ou le baroque espagnol, façade de l'Obradoire de la cathédrale de St Jacques de Compostelle, ... La cathédrale de Cordoue permet de mieux comprendre les apports respectifs de l'Orient et de l'Occident à l'hispanité. Le XIXe est une des périodes architecturales les plus fécondes avec l'art nouveau qu'illustre l'œuvre du célèbre architecte catalan Antonio Gaudi : La Sagrada familia à Barcelone. Au cinéma, Luis Buñuel, préoccupé par les thèmes de la religion, du sacrilège, du grotesque, porte dans ses films, la marque de la sensibilité espagnole -Terre sans pain, Le chien andalou, Viridiana- Plus récente est l'oeuvre originale de Pedro Almodovar - Talons aiguilles -. Traditions Le folklore est toujours présent en Espagne à travers les fêtes, les distractions populaires : on danse la sardanne, le flamenco...; on chante la jota... La corrida, dont les origines semblent remonter aux Ibères qui affrontaient les taureaux Sauvages pour les sacrifier, fait partie de la civilisation espagnole. Elle permet la poursuite d'un élevage prospère dans les régions de Castille et d'Andalousie. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 La célébration des fêtes religieuses reste encore vivace dans toute l'Espagne, comme la Semaine sainte à Séville ou la procession de la Fête-Dieu à Tolède. La cuisine est variée : les tapas qui accompagnent l'apéritif, la paëlla valencienne, le gazpacho -soupe de tomates, concombres, poivrons crus-, la tortilla -omelette froide ou chaude avec des pommes de terre- le cocido (pot au feu) et pour les arroser les fameux vins de la Rioja ou de Jerez. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Roi est le chef de l'État et le commandant en chef de l'armée ; son rôle est surtout cérémoniel. A la suite des élections législatives, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est nommé Premier Ministre par le Souverain puis élu par le parlement pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il est aussi appelé Président du Gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le roi sur la recommandation du premier Ministre. Il y a aussi un Conseil d'État qui joue le rôle de l'organe consultatif suprême du gouvernement. Mais ses recommandations ne sont pas obligatoires. Le Président de chaque Communauté Autonome est issu du parti ou de la coalition majoritaire gagnant des élections des Parlements des Autonomies qui se déroulent tous les 4 ans. Le Président forme un gouvernement dont les « ministres » sont désignés sous le titre de « consejeros » et secondés par un cabinet et des directeurs généraux, etc. qui sont en charge de chacun des Départements coiffant les secteurs pour lesquels la Communauté Autonome a compétence en substitution de l’État espagnol (Administration unique). Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif est bicaméral. Le Parlement, appelé Cortes Generales, est constitué : - du Sénat qui compte 264 sièges. Il a une fonction de représentation territoriale (Communautés Autonomes et Départements). Les sénateurs sont élus au suffrage universel pour 4 ans. - du Congrès des Députés qui compte un minimum de 300 sièges et un maximum de 400 (actuellement 350). Les députés sont élus pour 4 ans au suffrage universel à partir de circonscriptions départementales. On leur alloue une représentation minimale et le reste est proportionnel à leur population. Pour éviter des fractionnements, nuisibles à la stabilité de la Chambre, on applique le système D’Hondt. La branche de l'exécutif du gouvernement dépend directement ou indirectement du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de confiance. Le pouvoir législatif appartient à la fois au gouvernement et aux deux chambres du parlement. Le Premier Ministre n'a pas l'autorité pour dissoudre directement le parlement, mais il peut en recommander la dissolution au roi. Les citoyens espagnols bénéficient de droits politiques considérables. Les 17 Communautés Autonomes ont également un pouvoir législatif, exercé par leur Parlement monocaméral, dans la limite des compétences fixées par chacun de leurs Statuts. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les principaux partis politiques Bien que l'Espagne ait un système multipartiste, dans les faits, il y a avant tout deux partis dominants. Les partis régionaux peuvent être puissants au sein des communautés autonomes, ce qui les rend indispensables pour faire des gouvernements de coalition. Les deux partis les plus importants du pays sont : le PSOE (Parti Socialiste des Travailleurs Espagnols), un parti démocrate socialiste, le second par l'ancienneté, et le PP (Parti Populaire), il s'agit du plus grand parti libéral conservateur d'Espagne. Les autres partis importants sont : - L'IU (Gauche unie), une coalition de partis de gauche autour du PCE (Parti Communiste Espagnol) ; - Le CiU (Convergence et Union), un parti conservateur et nationaliste basé en Catalogne, qui soutient l'économie de marché ; - Le PNV (Parti Nationaliste Basque), un parti politique de centre-droit basé au PaysBasque. Les leaders politiques au pouvoir Roi : Juan Carlos I (depuis novembre 1975), héréditaire. Président du gouvernement et Premier Ministre : Jose Luis Rodriguez ZAPATERO (entré en fonction en avril 2004 et réélu en mars 2008), PSOE. Les prochaines élections Sénat : mars 2012 Chambre des députés : mars 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 ESTONIE Capitale : Tallin Population : 1.3 millions d'habitants Superficie : 45 227 km2 Monnaie : couronne estonienne Sigle : EST PIB / habitant : 9 839 euros Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6 Nombre de députés européens après juin 2009 : 6 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie L'Estonie est un pays d'Europe du Nord en bordure de la mer Baltique, entouré par la Russie à l'est et la Lettonie, mais elle est plus proche, culturellement et politiquement, de la Finlande, située sur l'autre rive du Golfe de Finlande (Helsinki n'est qu'à 85 km à vol d'oiseau !). Les températures vont de 18° en été à -5° en hiver. C'est un pays de plaines et de collines au sol pauvre, souvent boisé (forêts sur plus de 45% du territoire). L'environnement est très protégé en Estonie : environ 10% du territoire national est consacré aux réserves naturelles, et on retrouve nombre d'espèces végétales et animales disparues ou extrêmement rares dans le reste de l'Europe, comme les loups, les lynx (protégés aussi par le programme communautaire " Natura 2000 "), les élans, les phoques annelés et les phoques gris. On compte plus de 1521 îles et de nombreux lacs. Histoire On estime que les premiers habitants sont arrivés sur l'actuelle Estonie il y a 11.000 ans. Dans l'histoire de la région de la Mer Baltique, le XIIème siècle est marqué par les croisades. L'Estonie est incorporée au monde chrétien au début du XIIIème siècle, suite aux invasions des croisés germaniques et danois. Le commerce dans la région de la Baltique est dominé par la Ligue Hanséatique. Plusieurs villes d'Estonie en font partie, dont Tallinn, qui est aujourd'hui la capitale de l'Estonie. Au début du XVIème siècle, la Réforme gagne l'Estonie. Désormais, le pays fera partie de l'espace culturel luthérien. A partir de 1558, le territoire de l'Estonie devient théâtre de combats dans une guerre opposant le Danemark, la Suède, la Russie et la Pologne. La Suède, victorieuse, conserve la domination sur l'Estonie jusqu'au début du XVIIIème siècle. Au cours de la Grande Guerre du Nord, l'Estonie passe sous domination russe (1721). 1869 marque le réveil du sentiment national estonien : Le peuple estonien est alors conscient de sa spécificité et de ses aspirations. C'est en 1862 que paraît l'édition populaire de l'épopée nationale, le Kalevipoeg. Le 24 février 1918, la République d'Estonie est proclamée. Celle-ci ne sera indépendante que sur le papier, jusqu'à ce qu'elle gagne sa véritable indépendance au terme de la Guerre de Libération (1918-1920), consacrée par le Traité de paix de Tartu conclu avec la Russie soviétique. L'entre-deux-guerres (1918-1939) marque la première période d'indépendance estonienne. L'Estonie ancre son image dans la conscience collective européenne : elle est considérée par les puissances victorieuses comme un rempart contre l'expansion bolchevique. Le nouvel Etat s'insère donc dans le contexte international. Son économie est complètement réorganisée et intégrée dans le commerce international. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Cette indépendance est remise en cause par la conclusion du Pacte germano-soviétique en août 1939. Après l'occupation soviétique de 1940, l'Estonie fera partie de l'axe nazi de 1941 à 1944. Elle est à nouveau annexée par la Russie soviétique à l'automne 1944. L'Estonie devint alors une république de l'URSS et subit une politique d'intense russification. Une partie importante de la population choisit d'émigrer, une autre sera déportée en Sibérie. Ceux qui restent tentent de s'adapter au nouveau régime. Sous la pression de la population estonienne et sous de la glasnost, le pays réussit à restaurer son indépendance le 21 août 1991 par le biais de la "Révolution chantante " de 1988. En Estonie, l'indépendance a été obtenue dans le calme. À l'exemple de la Lettonie, l'actuelle république d'Estonie est présentée comme le successeur historique de la république indépendante du même nom qui a existé de 1918 à 1940. Une nouvelle Constitution a été approuvée par référendum en 1992. Culture La capitale, Tallinn, est représentative de l'histoire du pays: cette ville médiévale a été dominée successivement par les Danois, les Teutons, les Suédois et les Russes et conserve de nombreuses traces des croisements de peuples et de cultures. Elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. On appelle souvent les Estoniens " le peuple chantant " car ils ont une longue tradition de festivals de chant née au XIXème siècle au moment du " Réveil national "(début de la lutte d'indépendance) La " Révolution chantante " de 1989 conduit l'Estonie vers la restauration de son autonomie, après la chute du Mur de Berlin. De grandes manifestations mettent en chanson les aspirations à l'indépendance. Encore aujourd'hui, les festivals d'été font fureur dans tout le pays (le Festival de Tartu, le plus célèbre, réunit près de 30.000 chanteurs et musiciens en été tous les cinq ans). Synonyme d'écoute, la musique s'inscrit dans une culture de la tolérance, que le pays a forgée à travers l'histoire. Les compositions de Arvo Pärt et de Veljo Tormis, très connues en Europe occidentale, sont le résultat d'une profonde recherche, puisant dans les chants traditionnels séculaires finno-ougriens et baltes et dans la musique religieuse du Moyen Age et se proposent d'" éveiller le savoir primitif immémorial et la perception profonde de l'expérience ancienne de la vie "(V. Tormis). Traditions Il existe de nombreuses fêtes en Estonie, les principales sont : Mardilaul, qui a lieu le 10 novembre et équivaut à la Saint Martin en France, Kadrilaul, le 25 novembre qui est l’équivalent de notre Sainte Catherine. A Noël, les parents mettent des petits nains dans les pantoufles des enfants. C’est à eux qu’ils s’adressent pour commander leurs cadeaux. Les noms de familles estoniens sont souvent des noms d’arbres comme par exemple Kaasik (qui signifie bouleau), Tamm (chêne), Pärn (tilleul) ou Saar (frêne). Côté cuisine, le bonbon traditionnel est le Lily, un chocolat fourré à la pâte de fruits. Les enfants boivent aussi énormément de jus de bouleau. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat et il est élu par le parlement pour cinq ans. Le président est le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui désigne le Premier Ministre, après approbation par le parlement (il s'agit en général du leader du parti ou de la coalition majoritaire), pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le Premier Ministre et approuvé par le parlement. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Estonie est monocaméral. Le parlement, appelé Assemblée d'Etat, compte 101 sièges et ses membres sont élus au suffrage universel pour quatre ans. L'Assemblée d'Etat est la plus haute institution de l'autorité étatique. Elle est à l'origine de la législation et approuve une législation promue par le Premier Ministre. Le gouvernement est directement ou indirectement dépendant du soutien du parlement, qui l'exprime souvent sous forme de vote de confiance. Le gouvernement ne peut dissoudre le parlement, mais il peut recommander au président de le faire. Le président doit réunir le parlement avant de prendre sa décision. Les citoyens Estoniens jouissent de droits politiques considérables. L'Estonie est parmi les leaders mondiaux de l'e-gouvernement et présente un système extrêmement transparent dans lequel les décisions du gouvernement sont pratiquement instantanément disponibles sur Internet. Le pouvoir judiciaire est indépendant en Estonie et en général, il est libéré de l'influence du gouvernement. La principale source de la loi est la Constitution de juin 1992 Le système légal est basé sur un système de droit civil. Aucune révision d'actes législatifs ne se fait dans le pays. L'Estonie faisant partie de l'Union européenne, le droit national du pays doit se conformer aux conditions de la législation communautaire. L'Estonie accepte la juridiction obligatoire de la CIJ, mais avec des réserves. Les principaux partis politiques L'Estonie a un système multipartiste. Il y a de nombreux partis dont aucun ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui seul. C'est pourquoi les partis doivent s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays sont : - Le Parti Estonien du Centre : ce parti a été représenté dans les 5 assemblées depuis l'indépendance de l'Estonie. - L'Union Pro Patria et Res Publica : parti conservateur de droite, - Le Parti de la Réforme : il compte 31 membres au parlement, c'est la faction la plus importante représentée, fait la promotion des valeurs libérales. - L'Union Populaire d'Estonie : parti qui base ses valeurs sur le patriotisme, l'éducation et la famille. Pour plus d'informations sur les parties politiques, le site du parlement est à visiter : http://www.riigikogu.ee. Les leaders politiques au pouvoir Président : Toomas Hendrik ILVES (depuis le 9 octobre 2006) Premier Ministre : Andrus ANSIP (depuis mars 2007) Les prochaines élections Présidentielles : septembre 2011 Assemblée d'Etat : en 2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 FINLANDE Capitale : Helsinki Population : 5,3 millions d'habitants Superficie : 338 154 km2 Monnaie : l'euro Sigle : FIN PIB/Habitant (euros) : 31 725 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14 Nombre de députés européens après juin 2009 : 13 Membre de l'Union européenne en 1995 Géographie Située sur la côte baltique, la Finlande est le pays le plus septentrional des pays de l'Union européenne. Elle possède à l'est une frontière commune avec la Russie, au nord avec la Norvège et la Suède, et est bordée, à l'ouest par le golfe de Botnie. Quatrième des plus grands pays européens en terme de superficie, le pays a une faible densité. Recouverte de forêts à 70%, la Finlande est dotée d'un paysage vallonné sur lequel se découpe un vaste ensemble lacustre formé de plus de 60 000 lacs, d'où le nom de pays aux mille lacs.En raison de sa superficie et de sa latitude élevée, le pays jouit d'un climat très variable. Les saisons sont très marquées. Au nord, l'hiver est froid et enneigé, mais le manteau neigeux ne persiste pas longtemps dans la partie méridionale ou littorale du pays. L'été est ensoleillé et doux grâce au Gulf Stream. Histoire Venu de l'est et d'Estonie, le peuple finno-ougrien, ancêtre des Finlandais actuels, s'installe au début de notre ère progressivement sur les régions côtières de la péninsule, repoussant les Sams plus au nord. Une première croisade menée par les Suédois en 1155 aboutit à l'annexion de la partie sud-ouest de la Finlande au royaume de Suède, pendant près de sept siècles. A la même époque, la Finlande commence à susciter l'intérêt de l'église orthodoxe. Elle devient une zone tampon entre les patrimoines culturels de l'est et de l'ouest. Les guerres menées par les voisins de la Finlande pour tenter de la conquérir ne s'achèvent qu'en 1809, date à laquelle elle est rattachée à la Russie impériale en tant que grand-duché autonome, doté d'institutions distinctes. Ce statut autonome permet l'essor économique et le développement de structures administratives. En 1917, profitant de la confusion provoquée par la Révolution russe, le pays proclame son indépendance. Une première constitution est ratifiée en 1919. Entraînée dans la Deuxième Guerre mondiale à la suite de l'invasion russe de 1939, la Finlande participe dès 1941, aux côtés de l'Allemagne à l'invasion de l'Union soviétique. Dans une Europe marquée par la guerre froide, elle parvient à maintenir une politique de neutralité. Admise à l'ONU en 1955, elle adhère au marché commun nordique en 1960 et entre dans l'Union européenne en 1995. Culture Les deux langues officielles de la Finlande sont le finnois et le suédois. Le finnois, parlé par plus de 90% de la population, se rattache au groupe finno-ougrien des langues ouraliennes comprenant l'estonien, le lapon et le hongrois. Le suédois est parlé le long du littoral sud-ouest et dans les îles d'Aland. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Inspiré par le romantisme national du XIXe siècle, Elias Lönnrot (1802-1884) rassemble la mythologie finlandaise jusqu'alors transmise oralement de génération en génération, en un recueil devenu l'épopée nationale : le Kalevala, les aventures dans un monde fantastique de trois héros à la recherche d'un moulin magique. L'ouvrage inspire Aleksis Kivi (1834-1872) dans son roman Les sept frères. L'écrivain joue un rôle majeur dans la littérature et l'art dramatique national. Il en est de même de Frans Eemil Sillanpää (1888-1964) qui obtient en 1939 le prix Nobel pour son oeuvre Sainte misère, ouvrage ayant pour thème la guerre civile de 1908. Mika Waltari (1908-1979), dont les oeuvres sont traduites dans de nombreuses langues, est l'auteur finlandais le plus connu à l'échelle mondiale. Le patrimoine culturel finlandais est reconnu en dehors de ses propres frontières pour sa diversité. Jean Sibelius (1865-1957), élève du compositeur et humaniste Martin Wegelius (18461906),fondateur de l'Institut musical d'Helsinki, s'illustre dans de nombreuses compositions : Kullervo, symphonies directement inspirées du Kalevala, La Valse triste. Aujourd'hui, le domaine musical est riche en jeunes talents : les chefs d'orchestre Esa-Pekka Salonen et Jukka-Pekka Saraste, les pianistes Olli Mustonen et Ralph Gothoni et les compositeurs avant-gardistes Kaija Saariaho et Magnus Lindberg. Le Kalevala va aussi inspirer de nombreux peintres, comme R.W. Ekman (1804-1873) et des sculpteurs comme WalterRuneberg (1838-1920). A la fin du XIXe siècle l'art finlandais atteint sa maturité. C'est alors que naît l'école du romantisme, dont le chef de file est Akseli Gallen Kallela (1865-1931). L'art moderne apparaît dans les années vingt avec Tyko Sallinen (1879-1955) chef de file de cette révolution artistique, précédé de Birger Carlsted (1907) considéré comme l'introducteur de l'art abstrait. Les artistes finlandais ont acquis une notoriété mondiale dans le domaine de la sculpture et de l'architecture : Waïno Aaltonen pour ses sculptures de granit, Eila Hilturnen pour son monument à Sibélius à Helsinki, Eliel Saarinen (1873-1950), réputé pour ses édifices de tendance Art Nouveau et bien sûr Alvar Aalto (1898-1976), fonctionnaliste dont les bâtiments et les objets constituent encore des classiques finlandais -la bibliothèque de Viipuri, la maison de la culture d'Helsinki-. Les architectes actuels les plus éminents sont Reima et Raili Pietilä, à qui l'on doit la nouvelle résidence présidentielle. Tapio Wirkkala, Timo Sarpaneva et Olva Toikka font partie des designers les plus significatifs. Traditions Dans les fêtes populaires finlandaises, les traditions pittoresques d'antan se marient avec les coutumes d'aujourd'hui. L'alternance entre périodes d'obscurité profonde et de vive lumière a toujours influencé les fêtes finlandaises : le peuple païen fêtait jadis la victoire de la lumière sur l'obscurité au coeur de la période la plus sombre de l'hiver, fin décembre -d'où la présence de nombreuses bougies dans la décoration de Noël-. Au moment des longues journées claires, la Saint Jean, qui coïncide avec le solstice d'été, est une fête essentiellement campagnarde qui culmine le soir, avec de grands feux de bois. A chaque occasion se joint un rituel, le sauna : celui-ci est une part essentielle de l'hygiène corporelle et mentale du peuple finlandais. En matière culinaire, les mets de poisson font partie de la gastronomie finlandaise tels les harengs, les saumons et les brochets. Outre les fraises des bois, les myrtilles et les framboises, les airelles, les mûres des marais et les framboises arctiques font d'excellentes liqueurs ou couronnent souvent un dessert, sous forme de confiture. Le pain de seigle noir et les produits laitiers fermentés sont aussi indissociables de la table finlandaise. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président de la Finlande est le chef de l'Etat, il dirige la politique extérieure et est le commandant en chef de l'armée. Le pouvoir exécutif se trouve principalement entre les mains du gouvernement nommé et dirigé par le premier ministre. Avant la réécriture de la constitution, terminée en 2000, le président avait plus de pouvoir. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif est détenu par le parlement de Finlande (Eduskunta), avec des droits limités réservés au gouvernement pour amender ou étendre la législation. Le président a le droit de véto sur les décisions parlementaires, bien qu'il puisse être supplanté par le parlement. Les principaux partis politiques La Finlande a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut remporter le pouvoir seul ; les partis doivent donc s'entendre pour former des gouvernements de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont : - Parti centriste (Suomen Keskusta) – un parti politique centriste, représentant traditionnellement les intérêts ruraux et qui a une influence politique forte dans les petites municipalités ; - Parti de Coalition nationale (Kansallinen Kokoomus) – un parti de droite qui tire son soutien principalement de la communauté des affaires et des professionnels urbains ; - Parti social démocrate (Suomen Sosiaalidemokraattinen Puolue, SDP) – suit l'idéologie sociale-démocrate et est principalement soutenu par les classes populaires ; - Verts (Vihreät) - préconise les intérêts environnementaux ; - Le Parti Populaire Suédois (SFP) – parti modéré libéral de la minorité suédophone. Les leaders politiques au pouvoir Président: Tarja Halonen (depuis mars 2000, réélu en janvier 2006) – Parti Social Démocrate (SDP) Premier Ministre Matti Vanhanen (depuis juin 2003) – Parti centriste, à la tête d'une coalition entre le Parti Centriste et le Parti de Coalition Nationale. Les prochaines élections Présidentielles : janvier 2012 Parlementaires : mars 2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 FRANCE Capitale : Paris Population : 63.2 millions d'habitants Superficie : 547 030 km2 Monnaie : l'euro Sigle : F PIB/Habitant (euros) : 28 356 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78 Nombre de députés européens après 2009 : 72 Membre de la CEE en 1957 Géographie Largement ouverte sur l'océan Atlantique (3100 km de côtes), la France partage ses 2100 km de frontières terrestres au nord avec la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne, à l'est avec la Suisse et l'Italie, et au sud avec l'Espagne. Son relief montre une grande diversité : les grandes plaines de Brie et de Beauce, les plateaux et collines qui occupent les 3/5 de sa superficie, les massifs anciens -Massif central, Vosges...- et les montagnes jeunes -Alpes, Jura, Pyrénées-. Les grands fleuves, la Seine, la Loire, le Rhône, la Garonne et le Rhin jouent un rôle majeur dans le transport et l'industrie. Le climat est océanique dans tout l'ouest du pays, avec des pluies abondantes. Continental et plus contrasté à l'est, il est méditerranéen au sud. Histoire La Gaule, occupée par l'Empire romain depuis 55 av. J.-C., est envahie par les Francs au Ve s. Les Mérovingiens au VIe s. puis les Carolingiens aux VIIIe et IXe s. avec Charlemagne rétablissent l'unité du monde occidental. Mais après sa mort, l'Empire est partagé en trois : la Francie orientale, la Lotharingie et la Francie occidentale, qui aura pour roi en 987 Hugues Capet. Le morcellement de la souveraineté, dispersée entre les mains de grands seigneurs, caractérise le régime féodal, présent en France du IXe au XVe s. Au nom de la filiation dynastique, le roi d'Angleterre revendique en 1337 la couronne française, ce qui déclenche la Guerre de Cent ans (1338-1453). Malgré les famines, les épidémies et le dépeuplement, la France sort raffermie de ce conflit avec un royaume agrandi et une économie enrichie par les grandes découvertes. Sous le règne d'Henri II(1547-1559), les guerres de religion entre catholiques et protestants ravagent le royaume. L'Edit de Nantes, promulgué en 1598 par Henri IV (1589-1610), accorde le droit de culte aux protestants. Louis XIV (1643-1715), monarque absolu, le révoque en 1685. L'expansion coloniale du XVIIIe s. favorise la montée de la bourgeoisie qui prend une part prépondérante dans la conduite du royaume. Mais si la France accroît son prestige à l'extérieur, elle aggrave sa situation financière : l'absolutisme royal est remis en cause. La Révolution française (1789-1799) abolit l'Ancien Régime et établit la Ière République. L'expansion territoriale résultant des ambitions impériales de Napoléon bouleverse l'ordre établi en Europe. Après un retour à la royauté puis à l'empire, la République est définitivement établie en 1870. Le XXe s. est marqué par les deux guerres mondiales puis par les guerres d'Indochine et d'Algérie. La France participe, dès 1957, à la construction européenne avec la signature du Traité de Rome instituant la CEE. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture La Renaissance littéraire s'épanouit en France au XVIe s., riche d'auteurs et poètes qui participent au courant humaniste : Clément Marot (1495-1544) ; Joachim du Bellay (1525-1560) et Pierre de Ronsard (1524-1585), inspirés par l'Antiquité ; François Rabelais (1494-1553) dont le Gargantua et Pantagruel illustre le culte de la raison et l’idéal de tolérance, grands principes repris par Montaigne (1553-1592) dans les Essais. La littérature du XVIIe s. s’interroge sur la nature de l'homme. La Fontaine, à travers ses fables, dresse une peinture satirique de la société, reprise au théâtre par Molière. Racine redonne à la tragédie, une dimension que lui avaient conférée les Grecs. Les principes fondamentaux de la civilisation contemporaine sont établis au XVIIIe s. L'esprit des lois de Montesquieu (1689-1755) devient une référence en matière politique. La pensée de Voltaire (1694-1778) domine le siècle -le Traité de la tolérance-. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) s'illustre dans la défense de l'état de nature : son Contrat social sert de référence aux créateurs de la République moderne. Le roman trouve son expression au XIXe s. avec Honoré de Balzac (1799-1850), et Victor Hugo (1802-1885) (Les Misérables). Charles Baudelaire (1821-1867) -Les Fleurs du Mal- et d'Arthur Rimbaud (1854-1891) -Illuminations- énoncent les principes créateurs de la poésie moderne, du symbolisme au surréalisme. Fondé par André Breton (1896-1966), le surréalisme imprègne les œuvres de Guillaume Apollinaire, Louis Aragon et Jean Cocteau. Le XXe s. est marqué par la diversité des genres : Marcel Proust, Paul Claudel, Paul Valéry, Henri de Montherlant ; le courant existentialiste qu’incarnent Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ; la philosophie de l’absurde d’Albert Camus ou l’analyse psychologique dans les romans de Marguerite Yourcenar. En musique, Georges Bizet compose au XIXe s. des opéras dont Carmen est le plus célèbre. La vie parisienne permet à Jacques Offenbach (1819-1880) de faire triompher l'opérette et Hector Berlioz (1803-1869) connaît un succès international avec La Symphonie Fantastique. A l'aube du XXe s., La Mer de Claude Debussy (1862-1918) bouleverse l'esthétique musicale et Maurice Ravel (1875-1937) compose son Boléro. La peinture voit l’épanouissement d’une variété des styles : du classicisme de Nicolas Poussin (1594-1665) au baroque et rococo qu’illustrent au XVIIe s. Antoine Watteau (16841721) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) ; un retour à la rigueur classique dans l’œuvre de Jacques-Louis David (1748-1825) précède la veine naturaliste présente dans les tableaux de Théodore Géricault (1791-1824). Le XXe est marqué par les impressionnistes : Renoir, Degas, ... L'art contemporain naît avec le fauvisme, présent dans l’œuvre d’Henri Matisse (1869-1954) et le cubisme dans les tableaux de Fernand Léger (1881-1955). La présentation du film la "Sortie des usines" par Louis Lumière (1864-1948) fascine aussitôt Georges Mélies (1861-1938) qui réalise les premiers films surréalistes. A Jean Renoir (1894- 1979), Marcel Pagnol (1895-1974) et Marcel Carné succèdent les cinéastes de la Nouvelle vague : Jean-Luc Godard et François Truffaut (1932-1984). Henri Verneuil et Claude Berri continuent à séduire un public aussi attiré par les réalisations de Luc Besson, Maurice Pialat et Eric Rohmer. Traditions La gastronomie française se distingue par une cuisine d'une très grande variété, due à la richesse et à la diversité des terroirs et des ressources agricoles : cassoulet toulousain, bouillabaisse provençale, coq au vin lyonnais, ... Chaque région a ses produits réputés, servis par une longue tradition de savoir-faire. Les régions viticoles du Bordelais et de la Bourgogne produisent de grands crus et la Champagne a donné son nom à ce vin pétillant inventé par Dom Pérignon, moine bénédictin du XVIIe s. La Haute couture française est célèbre dans le monde entier. Paris, capitale de la mode, doit sa renommée à des couturiers comme Coco Chanel, Christian Dior, Christian Lacroix, Yves Saint Laurent ou Lanvin, qui fut le premier couturier à ouvrir ses portes en 1880. Ces créateurs s'investissent également dans la création de parfums. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président de la République est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel direct pour 5 ans. Il nomme le Premier Ministre et son gouvernement sur proposition du Premier Ministre. Le Premier Ministre fixe le montant des dépenses et recettes de l’Etat, et prépare une partie des projets de loi. Le pouvoir législatif Le parlement est composé du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect pour 9 ans renouvelable tous les 3 ans par tiers au scrutin uninominal majoritaire. Les députés sont élus au suffrage universel direct. Ils examinent successivement les projets et propositions de loi, votent les lois et contrôlent le gouvernement. Les principaux partis politiques La droite française se compose de l'Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide., le parti majoritaire, de l’Union pour la Démocratie française (Nouvelle UDF) et du Mouvement Démocrate (MoDem) situé plus au centre et du Front National (FN) positionné à l'extrême droite. La gauche réunit le Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide., les Verts , le Parti Communiste Français (PCF) et divers partis d'extrême gauche. Les leaders politiques au pouvoir Président : Nicolas Sarkozy (depuis mai 2007) - UMP Premier Ministre : François Fillon (depuis mai 2007) - UMP Les prochaines élections Présidentielles et Parlementaires : 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 GRECE Capitale : Athènes Population : 11,1 millions d'habitants Superficie : 131 957 km² Monnaie : l'euro Sigle : GR PIB/Habitant (euros) : 19 250 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24 Nombre de députés européens après juin 2009 : 22 Membre de la CEE en 1981 Géographie La Grèce est un pays du sud-est de l'Europe, situé à l'extrémité méridionale de la péninsule balkanique. Bordée au nord par l'Albanie, le FYROM, la Bulgarie et à l'est par la Turquie, la Grèce est un pays de mer et de montagnes. Les massifs montagneux couvrent les trois-quarts du territoire et le Mont Olympe culmine à 2917 m. Les 2000 îles occupent 20% de la superficie. La Grèce jouit d'un climat méditerranéen aux étés longs et chauds, aux hivers doux et ensoleillés, à l'exception du nord où l'hiver est rude. Histoire C'est en Crète et dans les Cyclades que la civilisation préhellénique prend toute son ampleur (2800 av. J.-C.) avec la dynastie des Minos, peuple d'origine indoeuropéenne. Emigrant de la région du Danube, les Ioniens et les Achéens s'installent en Grèce continentale, principalement à Mycènes (2000 à 1500 av. J.-C.) et imposent leur civilisation. Ils sont détrônés par les Doriens en 800 av. J.-C. Les populations refoulées occupent alors Athènes, le littoral d'Asie Mineure et les îles. C'est dans ces régions que la CitéEtat et son organisation démocratique se développent. Vers la fin du VIe s. av. J.-C., une brillante civilisation s'épanouit et laisse son empreinte sur le pourtour méditerranéen. Au IIIe s. av. J.-C., les Romains envahissent la Grèce et la soumettent en 146 av. J.-C. A la chute de l'Empire romain, son partage (395 ap. J.C.) en Empire d'Occident (Rome) et d'Orient (Constantinople) marque le début de la période byzantine. Le christianisme se propage dans tout l'Orient à partir de Constantinople. Les dissensions entre le pape à Rome et le patriarche, chef religieux orthodoxe, mènent au Schisme d'Orient (1054) entre les Eglises catholique et orthodoxe. En 1453, Constantinople tombe aux mains des Turcs Ottomans qui soumettent alors tout l'Empire byzantin. Au cours des quatre siècles d'occupation ottomane, les Grecs conservent leur conscience nationale, leur religion et leur langue. Ils regagnent leur indépendance en 1830 et se trouvent sous la protection des trois grandes puissances (Angleterre, France, Russie) et sous l'autorité du monarque Othon de Bavière (1832-1862). Son successeur, George 1er, instaure une monarchie parlementaire. A l'issue des guerres balkaniques avec la Turquie et la Bulgarie (1912-1913), la Grèce reprend l'Epire, la Macédoine et les îles de la mer Egée. Mais en 1922, le nationaliste turc, Mustapha Kemal, expulse tous les Grecs de Turquie, une période que les Grecs qualifient de catastrophe d'Asie mineure. Au XXe s., monarchies et républiques se succèdent jusqu'à l'abolition de la monarchie en 1973. La dictature des colonels, instaurée en 1967, s'effondre en 1974, pour laisser la place à une "démocratie parlementaire présidentielle fondée sur la souveraineté du peuple". © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Le grec moderne, langue d'origine indo-européenne, dérive du grec ancien ; si un Grec de l'antiquité revenait à Athènes aujourd'hui, il saurait, dit-on, se faire comprendre. La littérature grecque commence avec l'Iliade et l'Odyssée. La tradition attribue à Homère ces poèmes épiques à l'origine chantés (IXe s. av. J.-C.). La Grèce était et est toujours la patrie de la poésie : Pindare, Sapho dans l'antiquité ; aujourd'hui Ritsos (prix Lénine), Séféris et Elytis (prix Nobel de littérature). Depuis la libération de la Grèce (1832), la création littéraire connaît un grand essor. Nikos Katzantzakis (1883-1957) revient inlassablement dans toute son oeuvre sur l'affrontement de l'homme et du destin (Alexis Zorba, Le christ recrucifié). Vassilis Vassilikos publie Z en 1966, roman sur l'assassinat du député de gauche, Lambrakis (sujet du film de Costas Gavras sorti en 1969). La musique d'inspiration folklorique que certains compositeurs, Hadjidakis, Théodorakis, ont p r od u i t c e s d e rn i è r e s an n é e s, e st p a rt i cu l i èr em e n t ap p r é ci é e p a r l e p u b l i c g r e c. Les Grecs redécouvrent aujourd'hui les rébétika, chansons populaires du Milieu composées au début du siècle. Parmi les interprètes de chant lyrique, Maria Callas (1923-1977), soprano, est mondialement connue. Yannis Xénakis est un célèbre compositeur de musique contemporaine. Le théâtre avait déjà dans l'antiquité un rôle de divertissement populaire. Les grands thèmes de la tragédie et de la comédie étaient empruntés aux mythes et légendes : Prométhée d ' E s ch yl e , El e ct r e d e S o p h ocl e, O r e st e d ' Eu ri p i d e, L e s o is eau x d 'A ri st op h an e . Depuis 1950, le répertoire antique est repris à travers les festivals d'Athènes, d'Epidaure et de Salonique. Le théâtre d'ombres, d'origine indienne, met en scène Karagyosis, homme simple qui se moque de tout (politique, société). La richesse du patrimoine architectural, datant de l'antiquité, est impressionnante : le palais de Cnossos en Crète, le temple de Delphes, le théâtre d'Epidaure, le stade d'Olympie en Grèce continentale... A Athènes, pendant la seule période de Périclès (495-429 av. J.-C.) ont été construits le Parthénon, l'Acropole et le temple d'Héphaïstos. Les églises, les icônes et mosaïques, à Mistra et dans toute la Grèce témoignent de la grandeur de l'art byzantin. La peinture grecque a pour sujet la description des moeurs et de la nature : Ta kalanda de Lytras, Le concert des enfants de Iakovidis (XIXe s.) Tsamiko de Tsarouchis (XXe s.). Elle est parfois influencée par l'art byzantin -Papaloukas- ou par le folklore -Théophilos-. Plus abstraite mais toujours inspirée de la tradition sont les oeuvres de Fassianos : Ulysse et Calypso (1975), La chevauchée joyeuse (1976). Traditions Le sentiment religieux est très profond chez les Grecs et la reproduction d'icônes reste une tradition encore vivante. La grande fête religieuse de l'année est la célébration des Pâques orthodoxes. Celle-ci dure du Jeudi Saint au soir de la Résurrection. Le dimanche de Pâques, chaque famille mange l'agneau traditionnel et les oeufs peints en rouge. Certaines fêtes populaires mêlent religion et rites millénaires, telle la fête des anastérides au nord qui réunit des guérisseurs chaque mois de mai. Ils dansent sur des charbons ardents, en tenant une icône à la main. En matière culinaire, rien ne vaut un ouzo frais avec quelques hors-d'oeuvres : tzatziki (yaourt et concombres), dolmades (feuilles de vigne farcies) poulpe grillé, souvlakia (brochettes de viande). © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif D'après la Constitution, le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République et le Gouvernement ; après 1986, cependant, le rôle du président dans la branche de l'exécutif est devenu cérémoniel. La position du Premier Ministre, le chef du Gouvernement, est occupée par le leader du parti politique qui obtient un vote de confiance d'une majorité du parlement. Le Président de la République nomme formellement le Premier Ministre et, sur ses recommandations, nomme et révoque les autres membres du gouvernement. Le Premier Ministre dispose d'un pouvoir politique important et l'amendement de 1986 a encore renforcé sa position au détriment de celle du Président de la République. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif est exercé par un parlement monocaméral de 300 membres. Les statuts votés par le Parlement sont promulgués par le président de la république. Les élections parlementaires ont lieu tous les 4 ans mais le président de la république est obligé de dissoudre le parlement plus tôt, sur la proposition du gouvernement, s'il s'agit de régler une question nationale d'une importance exceptionnelle. Le président est aussi obligé de dissoudre le parlement plus tôt si l'opposition réussit à passer une motion de censure. Les principaux partis politiques Nouvelle démocratie Le mouvement socialiste panhellénique (PASOK) Le parti communiste de Grèce (KKE) La Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) Le Rassemblement orthodoxe populaire (LA.O.S.) Les leaders politiques au pouvoir Premier ministre de la République hellénique : Kostas Karamanlis (Nouvelle démocratie) Président de la république hellénique : Karolos Papoulias Les prochaines élections Elections parlementaires : 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 HONGRIE Capitale : Budapest Population : 10,1 millions d'habitants Superficie : 93 029 km2 PIB / habitant : 11 900 euros Monnaie : forint Sigle : H PIB/Habitant (euros): 8927 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24 Nombre de députés européens après juin 2009 : 22 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie Située au centre de l'Europe dans le bassin des Carpates, la Hongrie est délimitée au nord par la Slovaquie, à l'est par l'Ukraine et la Roumanie, au sud par la Croatie et la Slovénie, à l'ouest par l'Autriche. C'est un pays plutôt plat : les 2/3 du pays sont composés de plaines et de régions vallonnées. Seules 2% de la superficie sont au dessus de 400m au dessus du niveau de la mer. 7,6% de la superficie nationale sont protégés. Les principaux fleuves sont le Danube et la Tisza. La Hongrie compte quelques 1200 lacs naturels et artificiels dont le lac Balaton, qui est le plus grand lac d'Europe (595 km2). On l'appelle "la mer intérieure hongroise ". La Hongrie est par ailleurs un pays très riche en eaux thermales. Ces eaux naturelles et médicinales contiennent, en raison des activités volcaniques passées, de très nombreuses substances minérales. Le climat est tempéré, le pays se situent au carrefour de trois zones climatiques : méditerranéenne, continentale et atlantique. Histoire Le bassin des Carpathes est intégré à la civilisation gréco-romaine lors de dernières vagues d'expansion de l'Empire Romain. En l'an 14 avant JC, le territoire de la Hongrie actuelle obtient le statut de province romaine, sous le nom de Pannonie. L'empereur Tibère fonde la ville de Buda. Mais cette province est envahie au Vème siècle par les Huns et à la fin du VIème siècle par les Avars. Un peuple de cavaliers nomades, les Magyars s'installent sur le territoire de l'actuelle Hongrie au VIIIème siècle et s'allient avec le Saint Empire Romain Germanique afin de fonder le premier royaume de Hongrie. En l'an 1000, le prince magyar, Etienne, est couronné roi chrétien de Hongrie. C'est la naissance officielle de la nation hongroise. Du XIème au XIIIème siècle, une monarchie centralisée dotée d'un système fiscal efficace est mise en place. Du XIVème au XVIème siècle, la Hongrie mène une réelle politique d'expansion, devenant une grande puissance en Europe centrale. Au XVIème siècle, la Hongrie est envahie et occupée par l'armée turque. Face à la menace ottomane, la Hongrie accepte la Sainte-Alliance du Pape Innocent XI, alliance qui la libère des ottomans, mais la fait tomber dans le giron des Habsbourg : en 1526, la couronne de Hongrie est attribuée à un Habsbourg, Ferdinand, roi d'Autriche. La Hongrie se heurte à la domination des Habsbourg qui centralisent leur empire autour de l'Autriche. En 1848, les nationalistes hongrois se soulèvent contre Vienne. Cette révolution donne naissance au premier régime démocratique du pays, rapidement écrasé par les Habsbourg en 1849.En 1867, la Hongrie recouvre une certaine forme de souveraineté au sein de l'empire austro-hongrois. La Hongrie devient véritablement indépendante après la Première Guerre mondiale, à la suite de la dissolution de l'empire austro-hongrois. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 La Hongrie ayant combattu aux côtés des Allemands, le traité de Trianon lui fait perdre les deux tiers de son territoire. L'amiral Horthy, qui dirige le pays de 1920 à 1944, allie la Hongrie à l'Allemagne nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale. L'alliance aboutit à l'occupation soviétique et à l'instauration d'un régime communiste sous tutelle soviétique. Ce régime est vite marqué par les événements tragiques de 1956 qui marquent l'intervention des troupes soviétiques à Budapest. En 1988, le gouvernement communiste hongrois, choisit d'ouvrir ses frontières aux milliers d'Allemands de l'Est qui fuient la République Démocratique Allemande. Le 23 octobre 1989, la Hongrie proclame une nouvelle République. C'est la fin de l'ère soviétique. En 1990 ont lieu les premières élections libres et démocratiques Culture « La partie occidentale de l'Europe serait plus pauvre sans le folklore, les traditions et la performance culturelle des peuples d'Europe centrale et orientale. " Yehudi Menuhin [chef d'orchestre hongrois (1916-1999)] Comme en témoignent les rhapsodies hongroises de Franz Liszt et l'œuvre de Béla Bartók, la Hongrie est une terre de musiciens. La science compte également d'éminents représentants hongrois : le découvreur de la vitamine C, Albert Szent-Györgyi et le précurseur de l'informatique, János Neumann, en font partie. La Hongrie a donné naissance à nombre de cinéastes, parmi eux se trouvent Georges Cukor et Michael Curtiz, qui a réalisé " Casablanca " avec H. Bogart et I. Bergman. Douze Prix Nobel scientifiques sont hongrois ou d'origine hongroise. En 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertész a obtenu le prix Nobel de littérature. L'architecture hongroise mêle le gothique, le baroque et l'art nouveau. Ses traditions artisanales comptent parmi les plus raffinées d'Europe, en particulier les broderies, les poteries, les peintures murales ou sur plafond et les objets sculptés en bois ou en os. Les vins de Tokay ont une réputation internationale liée à leur qualité propre manuelle de pleine " maturité ". La cuisine hongroise utilise beaucoup l'aneth, paprika, l'ail, l'oignon et le basilic frais. Chaque région a ses spécialités : les goulachs dans la Puszta, le gibier dans les forêts de Hongrie septentrionale ou poissons près du lac Balaton. de récolte l'origan, le ragoûts et encore les Traditions Ce que les hongrois adorent c’est danser, toutes les danses modernes ou folkloriques, mais surtout la plus connue, la plus sauvage : la csardas. Le 1er avril est la journée de la plaisanterie, « la journée à l’envers » où l’on va déguisé à l’école, et où l’on échange les rôles avec l’instituteur. Les petites filles apprennent à broder avec leur maman et leur grand-mère, c’est une tradition. Le sport préféré des hongrois est la natation Le bonbon le plus célèbre est le « Szalon Cukor » qui est un gros bonbon, empapilloté de papier brillant, fourré à la pâte d’amandes, ou de fruits. A Noël on l’accroche dans le sapin. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Chef de l'état : Laszlo SOLYOM (depuis le 5 août 2005). Chef du gouvernement : Premier ministre Ferenc GYURCSANY (depuis le 29 Septembre 2004). Gouvernement : Conseil des Ministres premier ministre élu par l'Assemblée nationale sur la recommandation du président ; les autres ministres sont proposés par le premier ministres et nommés ou relevés de leurs fonctions par le président. Elections : président élu par l'Assemblée nationale pour un mandat de 5 ans (éligible une seconde fois) ; les dernières élections ont eu lieu les 6-7 juin 2005 (les prochaines auront lieu en 2010) ; premier ministre élu par l'Assemblée nationale sur la recommandation du président: les dernières élections ont eu lieu le 29 septembre 2004. Le pouvoir législatif Assemblée nationale monocamérale ou Orszaggyules (386 sièges ; les membres sont élus par vote populaire selon un système de vote proportionnel et de représentation directe pour un mandat de 4 ans). Elections : les dernières élections ont eu lieu les 9 et 23 avril 2006 (les prochaines auront lieu en avril 2010). Les principaux partis politiques SZDSZ : Alliance des démocrates libres ou SzDSz ; KDNP : Parti populaire chrétien démocrate ou KDNP ; FIDESZ : Alliance civique hongroise ou Fidesz; MDF : Forum démocratique hongrois ou MDF; MSZP : Parti socialiste hongrois ou MSz. Les leaders politiques au pouvoir Président : Laszlo SOLYOM (depuis août 2005), non-partisan. Premier Ministre : Ferenc GYURCSANY (depuis septembre 2004, réélu en avril 2006), MSzP, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le SzDSz. Les prochaines élections Présidentielles : juin 2010 Assemblée nationale : avril 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 IRLANDE Capitale : Dublin Population : 4,3 millions d'habitants Superficie : 69 797 km² Monnaie : l'euro Sigle : IRL PIB/Habitant (euros) : 41 078 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 13 Nombre de députés européens après juin 2009 : 12 Membre de la CEE en 1973 Géographie La " verte Irlande ", île située à l'ouest de la Grande-Bretagne, jouit d'un climat océanique humide (1 m d'eau par an en moyenne) avec des hivers doux, des étés frais et très humides. Elle est constituée par une vaste plaine centrale entourée de montagnes qui atteignent 1040 m à Carrantuohill. Les côtes sont profondément découpées par des vallées glaciaires (fjords) ou fluviales (rias) envahies par la mer. Les dépôts de moraines ont favorisé la formation de lacs et marécages. Le Shannon est le fleuve le plus long. Le pays est le paradis des oiseaux sauvages : on y dénombre plus de 380 espèces. Histoire Entre le VIe et le Ier s. av.J.-C, les Celtes s'établissent en Irlande peuplée depuis l'âge de pierre. Dès le Ve s., le christianisme est introduit par Saint Patrick devenu depuis p at r on d e l 'Irl an d e . Du VIIe au X e s ., l es Vi ki n g s en vah i s se n t l e p ay s . Pendant le Moyen Age, les moines irlandais fondent des monastères en Europe : St Grall et St Gallen en Suisse, St Columba en Gaule, St Killian en Allemagne. Au XIIe s., les Normands venus du Pays de Galles occupent le sud et l'est du pays et s'intègrent peu à peu à la société irlandaise. Du XVIe au XVIIe s., l'arrivée des Anglais dans tout le pays met fin à l'unité gaélique. Ils confisquent les terres et les redistribuent aux colons protestants anglais et écossais proches de la monarchie anglaise. En 1798, Wolfe Tone et les "Irlandais Unis" se soulèvent sans succès contre l'autorité anglaise et le Parlement irlandais est dissout en 1800. Au XIXe, Daniel O'Connell œuvre pour l'émancipation des catholiques. Entre 1841 et 1880, la population passe de plus de 8 millions d'habitants à 4,5 millions, en raison de la grande famine due à la maladie de la pomme de terre de 1846 à 1848 et à l'immigration qui s'en est suivie. Plusieurs soulèvements qui visent à l'indépendance sont réprimés au cours du XIXe s. mais en 1914 l'Irlande obtient son autonomie avec l'adoption du "Home Rule" : le premier Parlement est constitué en 1919. Une guerre d'indépendance libère le pays en 1921, suivie d'une guerre civile jusqu'en 1923. En 1949, l'Irlande s'auto-proclame République et rompt ses derniers liens avec la GrandeBretagne. Restée neutre pendant la Deuxième guerre mondiale, l'Irlande adhère à la CEE en 1973. L'accord anglo-irlandais signé en 1985 vise à la réconciliation des deux peuples. Culture L'irlandais ou gaélique, (parlé par 31% des adultes) et l'anglais sont les langues Officielles. Littérature : Les premiers écrits en vieil irlandais (exploits guerriers, poèmes lyriques) datent du VIe s. Le manuscrit le plus ancien, Book ofkells est illustré par les moines du IXe s. Aux récits de bardes en vers et en prose succède une littérature poétique dite moderne. O'Conaire (1883-1928) et O'Cadhain (1906-1970) -La poussière de cimetière- écrivent en gaélique et © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’information et de la Documentation - 2009 contribuent à la propagation de la langue. Nuala Ni Dhomhaill, femme poète est parmi les plus connus des écrivains actuels en gaélique. Parmi les premiers auteurs en langue anglaise figurent Jonathan Swift (1667-1745) -Les voyages de Gulliver- et Edmund Burke (1729-1797) -Réflexions sur la Révolution française-. Richard Sheridan (1751-1816) illustre l'évolution du libéralisme anglais dans Pizarro ou Misanthropie. Douglas Hyde (1806-1949) écrivain et Président de la république fonde la Ligue gaélique pour la promotion de la langue irlandaise. Du dramaturge romancier et poète Gérald Griffin (1803-1840) on retient le roman Les collégiens. Bernard Shaw (1856-1950) -prix Nobel de littérature en 1925- est l'auteur de Pygmalion d'où a été tiré le film My fair lady. John Millington Synge (1871-1909) célèbre la vie paysanne : sa pièce Le baladin du monde occidental est régulièrement interprétée dans plusieurs pays ainsi que certaines pièces d'Oscar Wilde (1854-1900) comme L'éventail de lady Windermere. James Joyce (1892-1941) a renouvelé la littérature en redonnant la priorité au langage dans Ulysse. Les nouvelles de Mary Lavin ont pour thème la famille, les conventions sociales et religieuses, l'amour, la solitude. Parmi les dramaturges du XXe s. de renommée internationale se sont illustrés Samuel Beckett , Hugh Leonard dont la pièce Da fut jouée à Dublin et Broadway, Mc Guiness -Innocence, Carthaginois- et John Keane qui met en scène la société rurale : Sive, The field. Parmi les poètes du XXe s.: William Butler Yeats (prix Nobel en 1923) puise son inspiration dans la tradition celtique, Inisfree ; Seamus Heaney (prix Nobel 1995) cherche à dégager l'authenticité nationale -Le Nord- ; Patrick Kavanagh -Les laboureurs, La grande famine- et Thomas Moore (1979), The love ofthe angels et Mélodies irlandaises. Peinture : John Butler Yeats est connu pour ses portraits et son fils Jack Butler Yeats pour ses aquarelles sur le music-hall et le cirque. Parmi les paysagistes et portraitistes : John Lavery Le printemps-, William Leech (1881- 1968) -Le jardin d'un couvent en Bretagne-, Louis Le Brocquy (1916), -Portraits de Joyce, Beckett, Yeats et Lorca-, Walter Osborne (1859-1903) L'école des poupées-. Les peintures abstraites de Patrick Scott ont servi de carton aux tapisseries d'Aubusson. Mainie Jellet illustre le courant cubiste, L'étang aux nénuphars. James Coleman et Sean Scully figurent parmi les artistes irlandais contemporains les plus célèbres. Architecture: On trouve en Irlande, des vestiges de toutes les époques : des dolmens et chambres funéraires vieilles de 3000 ans aux grandes croix celtiques édifiées du VIIe au XIIe s. ; des tours rondes des Xe s. et XI e s. à la chapelle de Cormac à Cashel ; des cathédrales gothiques et néo-gothiques de Christchurch et St Patrick à Dublin, aux châteaux forts normands tel celui de Cahir, véritable forteresse du XVe s. Le style classique est illustré par l'Hôpital royal de Dublin et le style palladien par le Manoir de Casteltown. Les maisons georgiennes des XVIIIe et XIXe s. font de Dublin une des plus belles villes d'Europe. Musique : Le célèbre barde Turlough O'Carolan s'accompagnait de la harpe. John Field (17821837) a créé les nocturnes. H.H.Hamilton (1879-1941), chef d'orchestre, a composé Chez les oies sauvages et la Symphonie irlandaise. Van Morrison, Rory Gallagher et Chris de Burgh, U2, The Cranberries, Enya sont quelques célébrités de la musique moderne populaire. Traditions La harpe est le symbole national de l'Irlande. Les Irlandais célèbrent joyeusement toutes les fêtes: Noël, le Nouvel an, Hallowen le 31 octobre, et plus particulièrement la fête nationale, la St Patrick le 17 mars animée par de nombreux festivals, festivals de pêche, de musique, littérature, théâtre... Les Irlandais se retrouvent souvent dans les pubs où ils boivent de la bière (Guinness ou Murphy's), ou du whisky irlandais. En cuisine, les plats les plus connus sont l'Irish Stew un ragoût de mouton, le Spring Lamb fait d'agneau rôti. La pomme de terre est servie en robe des champs, en boxties, sortes de galettes ou encore en colcannon (purée au choux). Le poisson est aussi beaucoup apprécié par les Irlandais qui pratiquent la pêche en rivière (saumon) et profitent des richesses de la mer en poissons, coquillages et crustacés. Le sport occupe aussi une grande place chez les Irlandais. Amateurs de football, de hurling, de rugby, de cyclisme et d'équitation (le derby irlandais), ils comptent de nombreux champions : Stephen Roche, Sean Kelly (cyclisme), Sonia O'Sullivan (athlétisme). © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat et le Premier Ministre (Taoiseach) est le chef du gouvernement. Le pouvoir législatif Parlement national bicaméral (Oireachtas) : Chambre des représentants (Dail) et Sénat (Seanad). Les principaux partis politiques - Fianna Fail : représente la tradition et rejette le traité parce que les six comtés actuels de l'Irlande du Nord en sont exclus. - Fine Gael : Fine Gael représente la tradition mais accepte le traité comme étant une étape vers une éventuelle République de la totalité de l'île. - Les autres : Travaillistes, Démocrates progressistes, les Verts, Sinn Fein. Les leaders politiques au pouvoir Président : Mary McAleese, depuis novembre 1997, réélue en 2004 (Fianna Fail) Premier Ministre: Brian COWEN (since 7 May 2008) Les prochaines élections Présidentielles : octobre 2011 Parlementaires: Mai 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’information et de la Documentation - 2009 ITALIE Capitale : Rome Population : 58,9 millions d'habitants Superficie : 301 360 km2 Monnaie : l'euro Sigle : I PIB/Habitant (euros) : 25 065 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78 Nombre de députés européens après juin 2009 : 72 Membre de la CEE en 1957 Géographie Péninsule de l'Europe méridionale baignée par la mer Méditerranée, l'Italie partage ses frontières continentales au nord avec la France, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. Elle est composée de 20 régions dont deux îles : la Sicile et la Sardaigne. Le pays est montagneux : les Apennins forment comme une épine dorsale du nord au sud. Au sud-ouest, plusieurs volcans sont toujours en activité : le Vésuve (près de Naples), l'Etna (en Sicile)... L'Italie jouit d'un climat méditerranéen doux et humide en hiver, chaud et sec en été. Dans les plaines intérieures, les hivers sont parfois très froids et les étés étouffants. Histoire Selon la légende, Romulus fonde Rome en 753 av. J.-C. Les Romains commencent leur expansion à partir du VIe s. et fondent la République romaine en 509 av. J.-C. Après cinq siècles de rayonnement d'une civilisation riche et organisée, l'Empire qui s'étendait de la Grande-Bretagne à l'Afrique, est scindé en deux. L'Empire romain d'Occident est envahi par les Wisigoths et Rome mise à sac par Alaric en 410. Il disparaît totalement en 476. L'Italie connaît alors une période de grande confusion : aucun souverain ne réussit à garder le pouvoir. En 568, les Lombards, venus de l'actuelle Hongrie, envahissent l'Italie du nord. Au IXe s., l'état pontifical se constitue grâce à la protection de Charlemagne. Du Xe au XVe s. se développent de puissantes Cités-États : les républiques maritimes (Venise, Gênes...), Florence, centre culturel de l'Europe, gouverné par les Médicis. Du XVIe au XVIIIe s., l'Italie est l'enjeu de la rivalité des puissances étrangères. Charles Quint, roi d'Espagne, devient maître de l'Italie à la suite de la bataille de Pavie avec François Ier (1525). La guerre de succession entre les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche met fin à un siècle et demi de domination espagnole. Du XVIIIe au XIXe s., l'Italie est dominée tour à tour par la France et l'Autriche. Giuseppe Mazzini fonde alors le mouvement Jeune Italie pour affranchir son pays de l'emprise étrangère. Cavour réussit, avec l'aide de la France, à chasser les Autrichiens et à unifier l'Italie sous l'autorité du roi Victor Emmanuel II. L'unité devient totale en 1870. Après la Première Guerre mondiale, la situation du pays est précaire. Des troubles favorisent l'arrivée du parti fasciste au pouvoir avec Mussolini qui établit une dictature et entre en guerre en 1940 aux côtés de l'Allemagne nazie. En 1943, il est renversé et le pays capitule. La République est proclamée en 1946. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la vie politique italienne est marquée par de nombreux changements de gouvernement. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Si la langue nationale, l'italien, d'origine latine, est parlée sur l'ensemble du territoire, il existe aussi de nombreux dialectes régionaux : napolitain, sicilien, vénitien... Dans le domaine de l'architecture, de nombreux vestiges témoignent des périodes les plus brillantes de la civilisation romaine : les Thermes de Caracalla, le Colisée, de nombreux acqueducs et villas. La Renaissance se manifeste par un retour à l'antiquité : Villa Borghèse, Palais de Farnèse, Villa Médicis. Peintres et sculpteurs, grâce au soutien des mécènes, font preuve d'une grande créativité autour de thèmes très inspirés par le christianisme : La flagellation (1450) de Piero della Francesca ; La mise au tombeau (1500) de Botticelli, auteur de La naissance de Vénus (1485) ; La création d'Adam (1512), fresque de la voûte de la chapelle Sixtine et le David de MichelAnge; la Madone au Grand Duc (1506) de Raphaël, décorateur des salles du Vatican la Pietà (1573) de Titien ; les Noces de Cana (1562) de Véronèse ; Le Repos pendant la fuite en Egypte (1590) de Caravage, sans oublier La Joconde (1507) de Léonard de Vinci, les paysages urbains de Carpaccio ou les "têtes composées" d'Arcimboldo. Au XVIIIe s., Pozzo, virtuose des trompe-l'oeil, décore la voûte de San Ignazio. A la même époque, Tiepolo excelle dans l'art de la fresque. Les portraits de Modigliani -Lolotte- et les paysages métaphysiques de De Chirico constellent la production artistique du XXe s. La littérature, de langue latine, est illustrée par de grands hommes politiques tels César (La guerre des Gaules), Cicéron, Sénèque (traités de philosophie), et par des poètes : Virgile (L'Enéide), Lucrèce (De Rerum Natura ). Venise est la patrie de Marco Polo, voyageur et auteur du Livre des Merveilles et du monde (1298). D'autres écrivains italiens marquent leur époque : le poète Dante dont la Divine Comédie (1321) est une sorte d'épopée mystique sur la condition humaine ; Pétrarque, fasciné par l'antiquité ; Boccace, célèbre pour ses Contes du Décaméron ( 1355 ) ; Ma ch i av el , h o m m e p ol i t i q u e e t p h i l os op h e , au t eu r d u P ri n c e ( 15 13) . Depuis Boccace, la nouvelle est restée à l'honneur avec, au XXe s., Moravia, Buzzati, Calvino. Plaute (254-184 av. J.C.), précurseur de la comédie, inspire au XVe s. la commedia dell' arte, à l'origine des personnages d'Arlequin et de Pantalon. Carlo Goldoni (1707-1793) modernise la commedia dell' arte en valorisant le texte écrit, c'est-à-dire l'italien sur le vénitien. Pirandello (1867-1973) écrit des nouvelles dramatiques qu'il met en scène -Six personnages en quête d'auteur-. La musique italienne franchit les frontières au XVIIe s. avec Monteverdi -Le Couronnement de Poppée-. Au XVIIIe s., Vivaldi, violoniste et virtuose, se révèle un véritable créateur dans le domaine du concerto - Les Quatre Saisons, 1725-. Le XIXe s. voit le développement de l'opéra grâce à Bellini -Norma-, Rossini -Le Barbier de Séville- qui sont régulièrement jouées à la Scala de Milan. Avec Verdi (1813-1901) romantique, autodidacte, le mélodrame atteint son sommet dans les oeuvres lyriques : Rigoletto, la Traviata, Aïda... et continue, au XXe s., avec Puccini (1858-1924) : La Bohême, La Tosca, Madame Butterfly. Le cinéma italien a connu un grand succès entre 1945 et 1970 grâce au mouvement néoréaliste et aux cinéastes tels que Fellini (la dolce vita), Visconti (le guépard), Antonioni (L'avventura),Pasolini (Le Décaméron), Ferreri (La grande bouffe), et plus récemment Bertolucci, Taviani, Scola, Zeffirelli et Moretti. Traditions Avec la présence des papes au Vatican, le plus petit état du monde situé près de Rome, la religion occupe une place importante en Italie et les fêtes religieuses sont célébrées avec ferveur : dans la ville de Torcento, on allume des feux géants le jour de l'Epiphanie ; à Gubbio, se déroule la procession des cierges en l'honneur Ubaldo. de SaintLe souvenir du passé est très vivant en Italie : à Marostica en Vénétie, se joue, en septembre, la célèbre partie d'échecs, dont les pièces sont des personnages vivants en costume d'époque. Le travail artisanal reste une tradition : le verre de Murano, la dentelle et la broderie de Burano... © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 L'Italie est le pays des pâtes : les spaghetti, les tortellini, les tagliatelles accompagnées de sauce tomate et de fromage (mozzarella, parmesan...). Les spécialités régionales italiennes sont consommées dans le monde entier : jambon de Parme, pizza, vins (Chianti, Marsala) et le café espresso, envié de tous. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Premier Ministre est nommé par le Président et confirmé par le Parlement, sur la base du soutien de la majorité. Son mandat est de cinq ans. Le Conseil des Ministres est nommé par le Premier Ministre et approuvé par le Président. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Italie est bicaméral. Le Parlement est constitué de deux chambres: le Sénat (Senato della Repubblica) qui compte 315 membres et la Chambre des députés (Camera dei deputati) qui en compte 630. Les membres des deux chambres du Parlement sont élus directement, au suffrage universel, par un système électoral complexe (qui a été amendé en 2005) combinant une représentation proportionnelle avec un scrutin majoritaire. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du Parlement, qui l'exprime souvent par un vote de confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le Parlement. Les citoyens italiens disposent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques Il y a de nombreux partis en Italie et aucun d'entre eux ne peut prétendre au pouvoir à lui seul. De ce fait, les partis doivent s'entendre pour former des gouvernements de coalition. Les partis politiques du pays s'alignent le long de deux larges coalitions : 1) L'Union : centre-gauche qui comprend principalement des partis politiques comme les DS (Démocrates de Gauche), le DL (Margherita - Démocratie et Liberté), les SDI (Démocrates Sociaux Italiens) et le Parti Communiste Italien. 2) La Maison des Libertés : centre-droite comprenant principalement des partis comme Forza Italia, l'AN (Alliance Nationale), l'UDC (Union des Chrétiens Démocrates du Centre), le LEGA (Ligue du Nord) et la Démocratie chrétienne. Les leaders politiques au pouvoir Président : Giorgio NAPOLITANO (depuis mai 2006) Premier ministre: Silvio Berlusconi. Les prochaines élections Législatives : 2013 Parlementaires: Avril 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 LETTONIE Capitale : Riga Population : 2,3 millions d'habitants Superficie : 64 589 km2 PIB / habitant : 7 700 euros Monnaie : lats Sigle : LV PIB/Habitant (euros) : 7072 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 9 Nombre de députés européens après juin 2009 :8 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La Lettonie est un pays d'Europe situé sur la rive orientale de la mer baltique. C'est l'un des trois pays baltes, avec la Lituanie et l'Estonie. Elle a aussi des frontières à l'est avec la Russie et la Biélorussie. Située au centre des 3 pays baltes, la Lettonie est comme ses voisines un pays de plaines et de collines (plus de 57 % de l'espace letton se situent au-dessous de 100 m). Les forêts mixtes (pins et hêtres) occupent environ 40 % du territoire, tandis que les marais s'étendent sur 10 % de l'espace national. La Lettonie compte nombre de lacs et rivières. Le plus grand lac du pays est le Lubans (80,7 km2). La Lettonie bénéficie d'un climat océanique modéré, frais et très humide. Histoire La Lettonie doit son nom aux ancêtres des Lettons, les tribus letgales d'origines indoeuropéennes. Au XIIIe siècle, est instauré l'État de Livonie (qui regroupait à peu près les territoires de l'Estonie et de la Lettonie d'aujourd'hui). Conquise par la Pologne, puis la Suède, la Lettonie tombe au XVIIIème siècle sous la domination de la Russie. Au XIXème siècle, la politique de russification, menée par le tsar Alexandre III est contrecarrée par le mouvement d'émancipation nationale à caractère socialiste. Dès 1873, tous les quatre ans, un festival de chant mobilise toute la population, contribuant à affirmer l'identité lettone face aux vagues de russification. Pendant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne occupe la presque totalité du pays. Mais le traité de Riga, traité de paix signé entre la Russie et la Lettonie en 1920, reconnaît l'indépendance de la Lettonie. Cette indépendance est consacrée par l'adoption d'une Constitution en 1922. Toutefois, cette souveraineté n'est que de courte durée. La Seconde Guerre mondiale, entraîne à nouveau une succession d'occupations. Après l'Allemagne, l'Union soviétique annexe la Lettonie en 1944 pour ne quitter le pays qu'en 1991. La glasnost et la perestroïka en URSS permettent en effet à la Lettonie d'affirmer son identité : alors que le régime soviétique s'affaiblit, la " Révolution chantante " naît à la fin des années 1980. En 1988 est ainsi constitué le Front populaire Letton qui impose un an plus tard au parti communiste le pluripartisme. L'indépendance est proclamée en août 1991 et reconnue par l'URSS en septembre de la même année. La Constitution de 1922 a été remise en vigueur : La Lettonie est en effet présentée comme le successeur historique de la République du même nom qui a existé dans l'entre deux guerres. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Les Lettons, également surnommés, à l'instar de leurs voisins baltes, "le peuple chantant", sont les fameux interprètes des Daïnas. Ces chansons populaires, courtes et poétiques, ont souvent été comparées aux haïkus japonais. En Lettonie, plus d'un million de chansons folkloriques ont été écrites. Cette richesse musicale est le prétexte de grands rassemblements estivaux, dont le festival national de la Chanson, à Riga, et le festival international Baltica, sous l'égide de l'Unesco. Ce dernier a lieu tous les cinq ans, dans l'une des républiques baltes. Longtemps limitée à la tradition orale, la culture lettone a dû attendre la période du réveil national, après 1850, pour prendre son essor en marge de l'influence de l'Église. Les premiers écrivains nationaux, tels le poète Mikelis Auseklis ou le romancier Janis Rainis connu comme "l'homme letton du 20e siècle "(et surnommé le " Goethe letton ") - qui seront les figures de proue de la littérature de l'exil - puisent leur inspiration dans la chanson populaire et dans le spectacle de la vie paysanne, symboles de l'identité lettone. Riga, appelée autrefois le " Paris du Nord ", est l'une des plus anciennes villes des pays baltes dont l'architecture, associant styles médiévaux et art nouveau, est révélatrice de la richesse historique du pays. La capitale lettone, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, accueillit en 1524 une des premières bibliothèques publiques en Europe. La Lettonie est également riche de ses parcs naturels ; ses vingt-trois mille lacs et ses douze mille rivières en font un territoire dédié à l'écotourisme. La gastronomie lettone est caractérisée par certaines spécialités telles que les harengs de la Baltique à l'aneth, le jus de bouleau ou encore le " klingeris ", le gâteau traditionnel de fête. Traditions La tradition lettone est d’offrir deux cadeaux aux enfants : un pour leur anniversaire e un pour leur fête. Les fêtes les plus importantes sont le jour de Pâques où les enfants construisent des toboggans pour faire rouler les œufs. Celui qui va le plus loin a gagné. Les œufs sont teintés et décorés avec des dessins très savants. Avant de fêter Noël, les lettoniens fêtent Kekatas et vont en bande chez des voisins déguisés avec des vêtements farfelus. Ils font beaucoup de bruit et de chahut pour chasser les mauvais esprits. Les marguerites sont les fleurs nationales, elles s’offrent par nombre pair. Le 1er septembre, tous les enfants offrent un bouquet à leurs professeurs. Le sport préféré des lettons est le moto-cross. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président, élu pour quatre ans par le parlement lors d'une élection séparée, est le chef de l'Etat. Il est le commandant en chef de l'armée et c'est lui qui nomme le Premier Ministre - le chef de gouvernement - qui à son tour doit recevoir un vote de confiance du parlement. Son mandat est de quatre ans. Le Premier Ministre détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est désigné par le Premier Ministre et nommé par le parlement. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif letton est monocaméral. Le parlement compte 100 sièges, et ses membres sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Ce parlement s'appelle Saeima. La branche de l'exécutif dépend directement ou indirectement du soutien du parlement, souvent exprimé sous la forme d'un vote de confiance. Le pouvoir législatif appartient à la fois au gouvernement et au parlement. Le gouvernement ne peut pas dissoudre le parlement. Les citoyens lettons jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques La Lettonie a un système multipartiste, dans lequel aucun parti ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui seul. Les partis doivent donc s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les princiapux partis du pays sont les suivants : - Le JL (Parti de la Nouvelle Ere) ; - Le TP (Parti Populaire) ; - Le LPP (Premier Parti de Lettonie) ; - Le ZZS (Parti Vert Letton) ; - Le TB/LNNK (Pour la Patrie et la Liberté). Les leaders politiques au pouvoir Président actuel : Valdis ZATLERS (depuis le 8 juillet 2007) – Front populaire de Lettonie, a pris la succession de Mme VIKE FREIBERGA. Premier Ministre : Ivars GODMANIS (depuis le 20 décembre 2007), leader du Premier Parti letton-Voie lettonne (droite libérale), ex-ministre de l’intérieur dans le précédent cabinet et ex-premier ministre de 1990 à 1993. Les prochaines élections Election Présidentielle : en 2011 Election Parlementaire : Octobre 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 LITUANIE Capitale : Vilnius Population : 3,48 millions d'habitants Superficie : 65 300 km² Monnaie : Litas Sigle : LT PIB/Habitant (euros) : 6989 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 13 Nombre de députés européens après juin 2009 : 12 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La Lituanie est le plus grand et le plus au Sud des trois Etats baltes. Un tiers de son territoire est recouvert de forêts et est caractérisé par des plaines et des plateaux au faible relief. Comme dans les pays voisins, on trouve en Lituanie beaucoup de lacs et de rivières. Les 99 km de frontières maritimes sur la côte baltique sont constituées par des plages de dunes. Le climat de la Lituanie est semi-maritime, semi-continental. Histoire Les Baltes, population d'origine indo-européenne, s'installent sur le territoire actuel de la Lituanie entre 2000 et 1000 avant Jésus-Christ. Le nom « Lituanie » est mentionné pour la première fois dans les sources historiques (chroniques teutoniques) en 1009. Depuis l'émergence du Grand Duché de Lituanie au milieu du XIII ème siècle (le premier roi mindaugas est couronné en 1253), la Lituanie, contrairement aux autres pays balte, s'affirme comme véritable Etat. Ses relations constantes avec l'Europe occidentale sont renforcées par sa conversion officielle au christianisme en 1387. Au cours du XIV ème siècle, le Grand Duché de Lituanie devient l'un des pays les plus puissants de l'Europe DE l'Est et est à même d'arrêter l'invasion de la Horde vers l'Europe de 'Ouest. Les liens avec la Pologne sont particulièrement étroits : les deux pays arrivent à former un Etat commun en 1569, qui ne cesse d'exister qu'en 1795, date à laquelle la Russie annexe la majeure partie de la Lituanie. L'occupation de la Lituanie par la Russie tsariste dure tout le XIV ème siècle et jusqu'à la première guerre mondiale. L'interdiction de la langue lituanienne après la révolte de 1864 n'a pas empêché une renaissance lituanienne et l'émergence d'une élite nationale moderne. Durant la Première Guerre mondiale, le pays est occupé par les Allemands. Le 16 février 1918, le Conseil lituanien proclame l'indépendance de la République de Lituanie. Après la Seconde Guerre mondiale, la Lituanie est annexée par la Russie soviétique, et retrouve son indépendance en 1990. Elle est alors le premier pays d'Europe de l'Est à se détacher de l'orbite soviétique. Le pays obtient la reconnaissance officielle de la communauté internationale en 1991 et les troupes russes quittent définitivement le territoire national en 1993. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture L'influence occidentale dans ce pays d'Europe de l'Est s'est opérée tout au long de son histoire et en a marqué le patrimoine culturel. L'héritage culturel et historique du Grand Duché de Lituanie a laissé des traces jusqu'à aujourd'hui, comme en témoigne par exemple la ville de Vilnius. Aux influences occidentales s'ajoutent des influences slaves et juives, qui contribuent à la richesse du patrimoine culturel lituanien. La religion principale de la Lituanie est le catholicisme. Les fêtes religieuses, qui s'accompagnent de chants et de contes populaires, constituent le fondement de la culture archaïque rurale de la Lituanie et les symboles religieux tels que les christs penseurs et les colonnes de bois sculptés en façonnent le paysage. Comme dans les autres pays issus de l'ancien bloc soviétique, la vie culturelle de la Lituanie a été marquée par l'exil de ses intellectuels, expériences qui ont marqué la création artistique lituanienne et enrichie la tradition notamment littéraire du pays de nombreuses influences étrangères. Traditions La fête préférée des lituaniens est Rasa, la nuit de la Saint Jean, la plus longue et la plus magique de l’année. Des couronnes de feuilles sont tressées, des grands feux sont allumés. Dès le coucher du soleil, les lituaniens chantent, dansent et sautent au dessus des bûchers, comme le faisaient leurs ancêtres du temps des anciennes religions païennes. Leur sport préféré est le saut à l’élastique depuis la Tour de la Télé qui s’élève à 270 mètres. Le petit trésor des lituaniens est l’ambre qu’ils appellent l’or de la Baltique. On en trouve sur les plages pendant les grandes marées. Côté cuisine, la spécialité est le Sarkotis qui est le gâteau national et les bonbons les plus appréciés sont les Burbuliai qui sont des bonbons acidulés fourrés d’une poudre qui pétille sous la langue. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est aussi commandant en chef chargé de la politique étrangère et sécuritaire. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il est nommé par le président sur approbation du parlement (il s'agit en général du leader du parti ou de la coalition majoritaire), pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre détient le pouvoir judiciaire, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le Président sur désignation par le Premier Ministre. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif lituanien est monocaméral. Le Parlement (appelé Seimas) a une chambre unique qui compte 141 sièges. Les membres du parlements sont élus par un système mixte, qui combine la proportionnelle et l'élection directe : cela signifie que 71 de ses membres sont directement élus au suffrage universel et 70 sont élus selon une représentation proportionnelle. Le mandat de tous les membres est de quatre ans. Un parti doit recevoir au moins 5% des votes nationaux pour être représenté dans la Seimas. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le parlement (mais le président le peut sur la recommandation du parlement), il ne peut pas non plus opposer de veto à ses dispositions. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les principaux partis politiques La Lituanie a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui tout seul. Les partis doivent donc s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays sont : - Le LSDP (Parti Social Démocrate de la Lituanie) – préconise la démocratie sociale, sa base est communiste ; - Le VNDS (Nouveau Parti Démocratique Paysan de Lituanie) - parti agrarien conservateur ; - Le TS (Union Patriotique) – parti conservateur de droite; - Le DP (Parti Travailliste) – préconise la globalisation et l'économie de marché dans toute l'Europe ; - Le Parti Démocrate Libéral – parti de centre droit, - Election Action des Lituaniens Polonais – représente la minorité polonaise. Les leaders politiques au pouvoir Président : Valdas ADAMKUS (depuis juillet 2004) – non-partisan Premier Ministre : Andrius KUBILIUS (depuis November 2008) Les prochaines élections Présidentielles : juin 2009 Parlementaires : octobre 2012 (les dernières élections ont eu lieu en 2008) © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 LUXEMBOURG Capitale : Luxembourg Population : 0,5 millions d'habitants Superficie : 2 586 km2 Monnaie : l'euro Sigle : L PIB/Habitant (euros) : 71 570 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 6 Nombre de députés européens après juin 2009 : 6 Membre de la CEE en 1957 Géographie Bien qu'étant le pays le plus petit de l'Union européenne, le Grand-Duché du Luxembourg occupe une situation géographique stratégique. Au carrefour de l'Allemagne, de la Belgique, et de la France, le Grand Duché s'étend sur deux régions naturelles, d'origine et de structures différentes : au Nord, l'Oesling extrémité sud-est du plateau ardennais, au Sud, le Gutland, annexe du plateau lorrain, entre les Ardennes et le Hunsrück appelé aussi golfe du Luxembourg. Relativement éloigné de la mer, le Luxembourg possède un climat semi-continental. Malgré sa faible étendue la différence climatique entre le Nord et le Sud est sensible. Le Gutland au sud, à l'abri des vents du nord, ne connaît pas des hivers aussi rigoureux que l'Oesling et les températures d'été y sont plus élevées. Ce climat est favorable à la forêt qui couvre plus du tiers du Grand-Duché, charmes, chênes, hêtres et conifères. Sous la Révolution et l'Empire, le Luxembourg est d'ailleurs désigné comme le département des forêts. Histoire Le Luxembourg a fait successivement partie, durant le premier millénaire, de la Belgique romaine, de la Francie de Clovis, de l'Austrasie mérovingienne, puis de l'Empire de Charlemagne et de la Lotharingie. L'origine de l'Etat actuel remonte à la fondation d'un petit chateau le Lützelburg par Sigefroi, fils d'un comte mosellan qui acquiert le site en 963. Godefroi de Namur puis Henri l'Aveugle héritent du comté, qui devient duché en 1354. Le comté passe, en 1411, par héritage à une branche colatérale de la maison de Bourgogne et en 1435 à la branche principale. En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté tombe aux mains des Habsbourg et suit alors le sort des Pays-Bas méridionaux en passant sous la souveraineté espagnole en 1556, autrichienne en 1714, puis française, où il constitue le département des forêts en 1795. Rendu à l'Allemagne par le congrès de Vienne (1815), le Luxembourg est érigé en Grand-Duché et offert comme indemnité au roi de Hollande, Guillaume Ier. Il est réclamé par la Belgique en 1831, mais le traité des Vingtquatre Articles en attribue la partie orientale au roi de Hollande, et le reste à la Belgique. La neutralité du Grand-Duché est déclarée en 1867 par le traité de Londres. Le Luxembourg est une démocratie ayant la forme d'une monarchie constitutionnelle. Le Grand-Duc Jean de Luxembourg y règne depuis 1964. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Si la situation charnière du Luxembourg favorise le rapprochement des esprits, nous pourrions croire que l'appartenance à plusieurs aires culturelles n’est pas propice à l'éclosion d'œuvres d'art. Et pourtant, que ce soit en photographie, en sculpture et en architecture, les artistes luxembourgeois rayonnent dans d'autres pays et sur d'autres continents. C'est le cas d'Edward J. Steichen,(1879- 1973), photographe, d'origine luxembourgeoise, directeur de la photographie au MOMA de New-York, où il crée la plus grande exposition jamais réalisée : The family of man. Cette exposition offerte aux Luxembourgeois en 1964 par le gouvernement des Etats-Unis trouve son emplacement définitif au château de Clervaux. Dans le domaine de l'architecture, les frères Krier sont à l'honneur dans plusieurs pays. Robert Krier (1938), architecte, urbaniste, obtient le prix d'architecture de la ville de Vienne en 1982. Il réalise de nombreuses constructions et projets d'urbanisme à Berlin, Potsdam, Vienne et Paris. Léon Krier (1946) collabore avec James Stirling à Londres. Il est conseiller du Prince de Galles pour lequel il rédige le Master Plan pour le développement de la ville de Poundbury dans le Dorset. Quant à la musique, elle est servie par les compositeurs : Alexandre Mullenbach (1949), compositeur et pianiste, dont les œuvres contemporaines sont à l'affiche des festivals internationaux, et par Claude Lenners (1956), compositeur, résident à la Villa Médicis de 1989 à 1991. La sculpture est représentée par Lucien Wercolier (1908) avec de nombreuses oeuvres, dont l'une est placée devant la Cour de justice des Communautés à Luxembourg. Une autre sculpture se trouve devant le Palais de l'Europe à Strasbourg, elle sera retenue pour la vignette d'un timbre français édité en 1995. Traditions Dans le Grand-Duché ont lieu plusieurs fêtes et processions. La fête Emais'chen, diminutif d'Emmaüs, désigne au Luxembourg non seulement le lundi de Pâques, mais aussi le petit marché organisé à cette occasion ; durant la journée y sont offerts de petits oiseauxsiffleurs appelés Peckvillercher, ainsi que d'autres objets créés par des artistes luxembourgeois pour la circonstance. Mais le plus célèbre fleuron du folklore Luxembourgeois est sans doute l'étrange rituel dansant d'Echternach. Dans cette petite ville du centre-ouest du Luxembourg traversée par la rivière, la Sûre, séjournait au VIIe siècle un prêtre irlandais Willibrord. Venu évangéliser la région, il y fonda une abbaye bénédictine et fut, plus tard, canonisé. Tous les ans à l'occasion de la Pentecôte, vingt mille personnes viennent de tous les coins du pays et se dirigent en procession vers le tombeau du saint. Le cortège, soutenu par des fifres et des fanfares, avance à cloche-pied sur un rythme qui tient de la marche-polka. Les fidèles avancent par petits bonds et, pour rester alignés, tiennent dans chaque main un mouchoir. Le mouvement est synchronisé ; les pèlerins sont si résistants et infatigables que la foule fait penser au flux et reflux d'une immense vague. Cette étrange coutume rappelle le pouvoir miraculeux qu'avait Saint Willibrord de guérir la maladie appelée la danse de Saint Guy. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le chef de l'Etat est le Grand Duc. La monarchie est héréditaire. A la suite des élections parlementaires, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est nommé Premier Ministre par le souverain, pour un mandat de cinq ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est recommandé par le Premier Ministre et nommé par le souverain. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif repose sur l'action conjointe de la Chambre des députés, du Gouvernement et du Conseil d'Etat. La Chambre des députés, composée de 60 députés élus pour 5 ans au suffrage universel pur et simple et à la proportionnelle, a pour principale fonction de voter les projets de loi. Ses membres possèdent également un droit d'"initiative parlementaire" qui s'exerce par la présentation de "propositions de loi", mais qui demeure modérément utilisé. Les principaux partis politiques Le Luxembourg a un système multipartiste. Aucun parti ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui seul. Les partis doivent s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du gouvernement sont le: Parti chrétien-social (PCS): 24 députés Parti ouvrier-socialiste (POSL) : 14 députés Parti démocratique (PD) : 10 députés Parti alternatif vert (GAP) : 7 députés Les leaders politiques au pouvoir Grand Duc : HENRI (depuis octobre 2000) - héréditaire Premier Ministre : Jean-Claude JUNCKER (depuis janvier 1995) - CSV, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le LSAP Les prochaines élections Elections municipales : Octobre 2011 Elections européennes : Juin 2009 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 MALTE Capitale : La Valette Population : 0.4 millions habitants Superficie : 316 km² Monnaie : l’euro Sigle : M PIB/Habitant (euros) : 12 378 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 5 Nombre de députés européens après juin 2009 : 5 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie Malte est située au cœur de la Méditerranée, à mi-chemin entre Gibraltar et Alexandrie. Elle se situe également à 95 km au Sud de la Sicile, et à 230 km à l'est de la Tunisie. Le territoire de Malte est en fait constitué de deux îles (Malte et Gozo) et de trois îlots (Comino, Cominette et Filfla). Seules les deux îles sont habitées. L'archipel est en outre caractérisé par un climat chaud et sec. Histoire Postée au carrefour de la Méditerranée, l'île de Malte occupe une position géographique stratégique d'importance. Elle attisa ainsi les convoitises tout au long de son histoire, et épousa les destins de nombreux peuples conquérants. En 800 avant Jésus-Christ, ce sont les Phéniciens qui font des îles maltaises leurs comptoirs commerciaux en Méditerranée. Puis, de 800 avant Jésus-Christ au Vème siècle après Jésus-Christ, Malte est soumise à la colonisation romaine. L'île est ensuite convertie au christianisme en 60 après Jésus-Christ. De 395 à 870, l'île est dominée par Byzance, puis les Arabes, venus de Sicile, profitent du déclin de l'Empire romain et s'emparent de Malte en 870. Ils règneront sur l'île jusqu'en 1090, date à partir de laquelle plusieurs dynasties se succèdent. En 1530, Charles Quint donne l'archipel maltais aux Chevaliers de l'ordre de Malte, qui sont originaires de tous les Etats de la chrétienté européenne. A l'origine, ce sont des marchands italiens originaires d'Amalfi ayant commencé par créer un hospice à Jérusalem, afin de soigner les pèlerins et les chrétiens malades lors de leurs pèlerinages en Terre Sainte. Cet ordre des « Hospitaliers de Jérusalem » a une vocation à la fois religieuse (d'assistance aux fidèles) et militaire, puisqu'il s'agit de mener la guerre contre les infidèles et d'édifier de nouvelles forteresses en Terre Sainte. En 1565, à la suite du grand siège de Malte, les Chevaliers sont victorieux face aux Turcs ottomans, mettant ainsi un terme à l'expansion ottomane en Méditerranée. Jusqu'au XVIIème siècle, les Chevaliers règnent sur l'archipel et contribuent à son essor (la nouvelle capitale, La Valette, est bâtie de 1566 à 1571). Malte connaît un épisode français de 17 mois, suite à la prise de l'île par Bonaparte, en 1798. En 1814, le Traité de Paris fait de Malte une colonie britannique. L'archipel joue en outre un rôle stratégique important entre 1940 et 1942, puisque la Grande Bretagne tient alors la seule place forte en Méditerranée. Le 21 septembre 1964, Malte acquiert son indépendance au sein du Commonwealth et la République y est proclamée le 13 décembre 1974. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Le patrimoine culturel de l'archipel témoigne de son histoire marquée par des influences aussi nombreuses que variées. Ce métissage culturel se retrouve ainsi dans la musique, valorisée par le festival Ernika Fe présentant les différents rythmes du pourtour méditerranéen. La gastronomie locale, quant à elle, est surtout influencée par la cuisine sicilienne et les pâtisseries du Maghreb. L'influence britannique a également laissé des traces, par exemple par le biais de la pratique du water polo, ou par la présence de vielles cabines téléphoniques britanniques sur les îles. L’héritage historique le plus marqué reste celui des Chevaliers de l'ordre de Malte, qui s'installent sur l'île en 1530. Ce sont ces chevaliers qui ont édifiée en 1566 la ville de La Valette (du nom du Maître de l'ordre Jean Parisot de La Valette), citadelle conçue pour être imprenable, afin de mieux se défendre contre les attaques des Turcs. En 1530 Charles Quint, souverain du Saint Empire Romain, fait don de l'île de Malte aux chevaliers vaincus. En 1565 a lieu le Grand siège de Malte par les Turcs, dont les Chevaliers sortent vainqueurs. Ils décident alors de s'installer en bord de mer plutôt qu'à Mdina, la capitale, afin de mieux se défendre contre les attaques incessantes des Barbaresques. Les Chevaliers firent de Malte l'une des plus grandes places fortes de la Méditerranée, contribuant à sa prospérité comme à la leur. L'anecdote historique du faucon maltais, reprise dans le film de John Huston (" Le faucon maltais ", 1941), traduit cette richesse: les Chevaliers de l'ordre de Malte, auxquels Charles Quint avait offert l'archipel, devaient en contre partie lui remettre chaque année un faucon " chaperonné de soie, portant sonnettes d'or et bagué de vervelle aux armes impériales ". Traditions La tradition maltaise veut que le jour de son premier anniversaire, on prédise le futur métier d’un enfant en disposant autour de lui divers objets. S’il se dirige vers le maïs, il sera fermier, vers les ciseaux il sera tailleur, vers le livre il sera professeur. Le bonbon préféré est le Karameli Tal Harrub, petits carrés au goût de caroube et de clou de girofle que les enfants dévorent après le Carême, quarante jours avant Pâques, durant lesquels ils n’ont pas le droit de manger de bonbon. L’île de Malte renferme des petits trésors comme le sable ocre-rouge des plages de Gozo, qui a une si belle couleur. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l'Etat. Il est élu par le parlement pour un mandat de cinq ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement, c'est lui qui détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le leader du parti ou de la coalition majoritaire est nommé Premier ministre par le président, pour un mandat de cinq ans. Le Conseil des Ministres est nommé par le président sur les conseils du Premier Ministre. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif maltais est monocaméral. Le parlement est constitué de la Chambre des Représentants, qui compte 65 sièges. Ses membres sont élus au suffrage universel, sur la base d'une représentation proportionnelle, pour un mandat de cinq ans. Si un parti politique remporte une majorité absolue des votes, sans avoir la majorité en nombre de sièges, on lui donne des sièges supplémentaires afin de lui assurer une © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 majorité parlementaire. Le président peut dissoudre le parlement sur le conseil du Premier Ministre, de même que le parlement peut révoquer un gouvernement en passant une motion de censure. Les principaux partis politiques Depuis la seconde guerre mondiale, la culture politique du pays a été dominée par un système bipartite. Les deux partis politiques sont : le PN (Parti National) qui est un parti chrétien démocrate, et le MLP (Parti Travailliste de Malte) qui est un parti social démocrate. On peut cependant mentionner un autre parti, l'AD (Alternative Démocratique) qui est un parti écologique. Les leaders politiques au pouvoir Président : Edward FENECH ADAMI (depuis avril 2004) - PN Premier Ministre : Lawrence GONZI (depuis mars 2004) - PN Les prochaines élections Présidentielles : Décembre 2009 Chambre des représentants : août 2008 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 PAYS-BAS Capitale : Amsterdam Population : 16,3 millions d'habitants Superficie : 41 530 km2 Monnaie : l'euro Sigle : NL PIB/Habitant (euros) : 32 698 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 27 Nombre de députés européens après juin 2009 : 25 Membre de la CEE en 1957 Géographie Au nord-ouest de l’Europe, bordés par la mer du Nord, sur 800 km de côtes qui découpent de nombreuses îles, les Pays-Bas partagent leurs frontières avec l'Allemagne et la Belgique. Les polders, environ 165 000 ha de terres gagnées par l'homme sur la mer, forment une vaste plaine alluviale. Le climat océanique est tempéré grâce à la proximité du Gulfstream. Il est particulièrement pluvieux vers l'intérieur du pays. Histoire Peuplés par les Celtes un siècle avant notre ère, les Pays-Bas actuels sont appelés Germanie inférieure par les Romains. Après les invasions barbares du IIIe et du IVe s., la répartition ethnique est celle de la période pré-romaine : Saxons dans l'est, Frisons sur la côte, Francs au sud. Les rois mérovingiens encouragent l'évangélisation, qui devient effective avec les Carolingiens. Au IXe s., les traités de Verdun, de Mersen et de Ribemont brisent l'unité territoriale du pays : l'Escaut sert de frontière entre les royaumes de Charles le Chauve et celui de Lothaire qui comprend les Pays-Bas actuels. Du Xe au XIVe s., la féodalité s'impose : c'est la naissance des Provinces néerlandaises. Du XIVe au XVIe s., elles passent successivement sous influence bourguignonne, autrichienne et enfin espagnole avec Charles Quint, roi d'Espagne par sa mère. Il réunit à ces provinces la Belgique et le Luxembourg actuels pour former le Cercle de Bourgogne, qu'il appelle les PaysBas. A cette époque, la Réforme luthérienne, puis le calvinisme se répandent dans les sept provinces du nord qui forment les Provinces Unies (union d'Utrecht). L'Espagne reconnaît leur indépendance à l'issue d'une lutte entamée par Guillaume d'Orange (traité de Münster-1648). Le XVIIe s. se caractérise par une grande expansion. Les villes du Nord succèdent à la Hanse et commercent avec Gênes, Venise et l'Orient grâce à la création des Compagnies des Indes Orientales et Occidentales. En 1795, le pays, totalement occupé par les Français, adopte la Constitution française de Bonaparte. Après la défaite française de Leipzig, le Royaume des Pays-Bas est instauré en 1814 : le roi Guillaume Ier prend le titre de Prince souverain. En 1848, Guillaume II promulgue une nouvelle constitution : les principes protectionnistes, ainsi que l'esclavage, sont abolis. Pendant la Première Guerre mondiale, la neutralité des Pays-Bas est respectée. Après la Deuxième Guerre mondiale, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique suppriment les barrières douanières et forment le Bénélux. Ces trois pays participent à la création de la CEE. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Sauf en Frise occidentale où l'on utilise encore le frison, on parle dans les Pays-Bas le hollandais, langue germanique, qui dérive - tout comme le flamand- du vieux saxon. Le hollandais et le flamand littéraire constituent le néerlandais. A la fin du XVIe siècle, les Pays-Bas sont stimulés par les grandes découvertes, la Réforme et l'humanisme dominé par la forte personnalité d'Erasme (né en 1469 à Rotterdam). Il est l'auteur de l'Eloge de la folie, satire des mœurs du temps, de la sottise humaine et des abus de l'Eglise. Un siècle plus tard, Spieghel, publie la première grammaire en langue néerlandaise et Van den Vondel doit sa renommée à ses tragédies d'inspiration biblique et historique. Spinoza (1632-1677) est l'esprit le plus révolutionnaire de l'Europe classique. Son œuvre LeTraité de la réforme et de l'entendement, L'Ethique. . .- est celle d'un philosophe rationaliste. Au XIXe, Bilderdijk poète, historien et juriste, s'oppose aux principes de la Révolution française, suivi par da Costa (1798-1860) qui prend position contre l'agnosticisme. Au XXe s., des écrivains réagissent contre les impératifs trop étroits du Nieuwe Gids (le Nouveau Guide), le culte du moi, l'art pour l'art. Ils font une large place, dans leurs œuvres, aux problèmes sociaux, religieux et politiques, telle Henriette Roland Holst, interprète infatigable de l'idéologie marxiste. L'origine architecturale de plusieurs villes remonte à la période pré-romaine (Maastricht, Utrecht). Les maisons qui se dressent le long des canaux, avec leurs façades hautes et étroites, datent des XVIIe et XVIIIe siècles. A Delft, se trouve le Mausolée de Guillaume d'Orange de De Keyser (début XVIIe s.) à qui l'on doit la statue d'Erasme à Rotterdam. La peinture a donné aux Pays-Bas une place importante dans le domaine de l'art. Jérôme Bosch (1450-1516) peint des scènes populaires, inspirées par une imagination dramatique : Le char de foin. Au XVIIe s., la peinture hollandaise est à son apogée avec Rembrandt, maître du clair-obscur, peintre de scènes bibliques et de portraits collectifs -La ronde de nuit (1642)-. Hals peint des portraits d'une touche rapide, pleine de verve -Les petits chanteurs (1625)-. Vermeer, de Delft, est le peintre des scènes intimistes -La dame à la fenêtre (1660)-. Van Gogh (1853-1890) est le précurseur du fauvisme et de l'expressionisme par sa recherche sur les couleurs - Les Tournesols (1888)-. Le mouvement du De Stijl, fondé par Mondrian en 1917, tend à l'abstraction - Broadway Boogie-Woogie (1943)-. En musique, le romantisme allemand inspire Johannes Verhulst (1816-1891), Richard Hols (1825-1904) et Willem Nicolaï (1829-1896). Traditions L'attachement du peuple néerlandais à la famille royale se manifeste à plusieurs occasions, principalement le jour de l'anniversaire de la reine (le koninginnedag). Une grande fête a lieu, les rues sont pavoisées de drapeaux, de fleurs et de décorations oranges, couleur des Princes d'Orange. La fête de Saint-Nicolas, célébrée le 5 décembre, met à l'honneur les enfants qui reçoivent cadeaux et gâteries. Les Néerlandais se déplacent beaucoup à bicyclette. Quand vient l'hiver, les canaux gèlent et ils chaussent leurs patins. C'est l'occasion de retrouvailles et de fêtes, où l'on boit le borrel, la liqueur nationale, ou l'advokaat, un cognac aux oeufs. Les repas sont appréciés consistants : soupe à la purée de pois, accompagnée d'une saucisse fumée, soupe aux légumes et boulettes de viande, maatje, hareng frais conservé dans de la saumure, fromages tels l'edam et le gouda. La bière, la Pils, reste la boisson favorite, ainsi que le café ; ne soyez pas surpris, aux PaysBas, de vous voir offrir à toute heure de la journée un kopje koffie (tasse de café). © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le chef de l'Etat est la Reine (rendez-vous sur site Internet de la famille royale). A la suite des élections parlementaires (chambre basse), le leader du parti ayant la majorité ou le leader de la coalition de majorité, est en général nommé Premier Ministre (chef du Gouvernement) par le monarque, pour un mandat de quatre ans. Le Conseil des Ministres est nommé par le monarque, sur recommandation du Premier Ministre. Le pouvoir législatif Législature bicamérale. Le parlement, appelé Etats généraux, compte deux chambres : le Première chambre (chambre haute) et la Seconde chambre (chambre basse). Le gouvernement a le droit de dissoudre le parlement, ou l'une ou les deux chambres. Les principaux partis politiques - CDA (Appel Démocrate Chrétien) – Chrétiens démocrates, - CU (Union chrétienne) - parti politique orthodoxe avec des idées situées plutôt au centre gauche, - D66 (Démocrates 66) - parti politique démocrate-libéral, progressif-libéral, - Verts gauche - parti politique éco-socialiste et anti-capitaliste, - PvdA (Parti travailliste) – parti politique social-démocrate, - PVV (Parti pour la Liberté) - parti de droite connu pour ses positions fermes à l'égard de l'immigration - SP (Parti socialiste) - parti de gauche constitué de ce qui reste du parti communiste, extrêmement socialiste, - VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie) - parti de centre-droite, libéral, pour le marché libre. Les leaders politiques au pouvoir Reine : BEATRIX (depuis avril 1980) – héréditaire Premier Ministre : Jan Peter BALKENENDE (depuis juillet 2002) – CDA, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le PvDA et le CU, jusqu'aux prochaines élections générales en novembre 2010. Les prochaines élections Première chambre : mai 2011 Seconde chambre (élections générales) : novembre 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 POLOGNE Capitale : Varsovie Population : 38,1 millions d'habitants Superficie : 312 685 km² Monnaie : zloty Sigle : PL PIB/Habitant (euros) : 7121 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 54 Nombre de députés européens après juin 2009 : 50 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La Pologne a des frontières communes avec la Russie, la Lituanie, la Biélorussie, l’Ukraine, la Slovaquie, la République Tchèque et l’Allemagne. Elle possède 491 km de côtes. Les fleuves polonais, l’Oder et la Vistule, forment un réseau hydrographique qui couvre la quasi-totalité du pays. Après Varsovie, (1 614 000 habitants), les principales villes sont Lodz (797 000 habitants), Cracovie (734 000 habitants) inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Wroclaw (465 000 habitants), Poznan (576 000 habitants) et Gdansk (465 000 habitants), ex-Dantzig. Histoire La Pologne existe depuis plus de 1 000 ans. À la fin du XIVe siècle, la Pologne et la Lituanie s'unissent et forment l'un des plus puissants États européens durant 200 ans. À partir du XVIIIe siècle, le pays connaît plusieurs partages, notamment entre la Russie, l'Autriche et la Prusse, et cesse pratiquement d'exister, durant plus d'un siècle, en tant qu'État. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale que la Pologne retrouve son indépendance, en 1919,avec de nouvelles frontières, confirmées en 1923. Après la Seconde Guerre mondiale, les communistes s'emparent du pouvoir en janvier 1947. Les répercussions du premier voyage du pape Jean-Paul II dans son pays natal, et celles des grandes grèves, animées par le syndicat Solidarnosc, conduisent, en septembre 1989, à la constitution d'un gouvernement qui renommera le pays « République de Pologne » après la chute du Mur de Berlin. Le pays se détache alors définitivement du bloc soviétique. L'histoire de la Pologne est aussi marquée par la tragédie de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. Le musée national d'Auschwitz-Birkenau est un lieu de mémoire et de recueillement. Culture La Pologne possède un patrimoine culturel, historique et religieux très important. Dix sites polonais sont répertoriés sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, dont la ville de Cracovie. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Des siècles d'histoire mouvementée ont enrichi la culture polonaise, comme en témoignent l'œuvre littéraire du poète Adam Mickiewicz considéré comme le plus grand poète polonais romantique, et plusieurs Prix Nobel de littérature : Henryk Sienkiewicz, Wladyslaw Reymont, le poète et écrivain Czeslaw Milosz (prix Nobel en 1980) et la poétesse Wislawa Szymborska (prix Nobel en 1996). Dans le domaine musical, on cite en premier Frédéric Chopin mais également les œuvres de Karol Szymanowski, Witold Lutoslawski, Krzysztof Penderecki, Henryk Mikolaj Gorecki et Zbigniew Preisner. Le cinéma a une place importante dans la création artistique avec Andrzej Wajda, principal créateur de « l'École polonaise de cinéma », Krzysztof Kieslowski, Roman Polanski, Krzysztof Zanussi ou encore Andrzej Zulawski.Dans le domaine scientifique, rappelons l'importance des recherches de l'astronome Nicolas Copernic et de la physicienne Marie Curie née Sklodowska. Enfin, Karol Wojtyla est le premier pape polonais, élu à Rome sous le nom de Jean-Paul II. Par ailleurs, à l'invitation de la France, la Pologne organisera en 2004 une saison culturelle polonaise en France. L'organisation des événements est confiée à l'Association française d'action artistique (AFAA) et à l'institut Adam- Mickiewicz, à Varsovie. Traditions Le petit déjeuner traditionnel se compose de thé, de pain noir, d’œufs brouillés, de saucisses, de confiture, fromage et fromage blanc. Le bonbon de prédilection des jeunes polonais est le Krowki qui est un gros caramel au lait, au beurre de consistance légèrement friable. Le sport favori est l’équitation. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat, élu au suffrage universel pour cinq ans. Pour un mandat de quatre ans, le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il est nommé par le Président, nomination qui doit être confirmée par la chambre basse du Parlement (en règle générale, il s'agit du leader du parti ou de la coalition majoritaire). Le Premier Ministre détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est proposé par le Premier Ministre et approuvé par la chambre basse avant d'être nommé par le Président. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Pologne est bicaméral. Le parlement est constitué du Sénat (chambre haute, qui compte 100 sièges et dont les membres sont élus par un vote majoritaire sur une base provinciale, pour un mandat de quatre ans) et du Sejm (chambre basse, comptant 460 sièges et dont les membres sont élus sous un système complexe de représentation proportionnelle, pour un mandat de quatre ans). Le président a le droit de veto sur les législations passées par le parlement, mais celui-ci le supplante par une majorité des trois cinquième du Sejm. Les principaux partis politiques La Pologne a un système multipartiste et est généralement gouvernée par un gouvernement de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont : - Le SLD (Alliance de la Gauche Démocratique), un successeur du parti communiste, refondu sous forme de parti social démocrate ; - Le PO (Plateforme Civique), parti libéral conservateur ; - Le PD (Parti Démocratique), un parti libéral social ; © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 - L'UP (Union Travailliste), un parti social démocrate qui prend ses racines dans l'opposition anti-communiste ; - Le PiS (Droit et Justice), un groupe de droite basé sur une plateforme préconisant l'ordre et le droit ; - Le LPR (Ligue des Familles Polonaises), parti d'extrême droite nationaliste (anti-UE) et catholique romain ; - Le PSL (Parti des Paysans Polonais), groupe situé au centre gauche, représentant la communauté des agriculteurs ; - Le SRP (L'Auto-défense de la République Polonaise), parti de gauche et des syndicats en Pologne. Les leaders politiques au pouvoir Président : Lech KACZYNSKI (depuis décembre 2005) - PiS Premier Ministre : Donald TUSK (depuis Novembre 2007) Premiers ministres de Député: Waldemar PAWLAK (depuis Novembre 2007) and Grzegorz SCHETYNA (depuis Novembre 2007) Les prochaines élections Présidentielles : octobre 2010 Sénat : septembre 2009 Sejm : octobre 2011 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 PORTUGAL Capitale : Lisbonne Population : 10,6 millions d'habitants Superficie : 92 152 km2 Monnaie : l'euro Sigle : P PIB/Habitant (euros) : 14 650 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24 Nombre de députés européens après juin 2009 : 22 Membre de la CEE en 1986 Géographie Ouvert sur l'océan Atlantique sur 840 km de côtes, le Portugal comprend les archipels de Madère et des Açores. Il est irrigué par les grands fleuves espagnols qui s'y déversent : le Tage, le Douro et le Guadiana. Le climat de type méditerranéen est humide et tempéré au nord, sec et ensoleillé au sud, dans la région de l'Algarve. L'intérieur du pays connaît de grands écarts de température (hivers froids et étés torrides). Histoire Au VIe s. av. J.-C. les Lusitaniens (peuplade Celte) développent le travail du bronze et du fer. Leur chef Viriathe résiste aux Romains qui concluent avec lui la paix en 147. La romanisation est profonde : les routes actuelles empruntent encore aujourd'hui le tracé des voies romaines. Se succèdent ensuite les Wisigoths, les Arabes puis les Berbères en 711. Au milieu du XIIe s., ces derniers sont repoussés par la Reconquête chrétienne au sud du Tage. Ils sont à l'origine du développement de l'industrie de la céramique au Portugal, en particulier des célèbres "azulejos" de "al zuleiq" qui signifie "pierre polie". Portucale, première capitale ducale du Portugal en 1093, donne son nom au Portugal. Le comte Henri de Bourgogne, gendre du roi de Castille, fonde la première dynastie du Portugal et rompt avec la Castille en 1109. Son fils Alfonse 1er Henriques est reconnu roi par le roi de Castille (traité de Zamora,1143) et confirmé par le Pape Alexandre III en 1179. Les conquêtes de Lisbonne en 1147 et de l'Algarve en 1249 fixent les frontières actuelles du pays. Au XVe s. ont lieu les grandes découvertes : l'Afrique avec Diego Cão et Bartholomeu Dias qui atteint le Cap de Bonne Espérance en 1487; la route des Indes, en 1498, avec Vasco de Gama ; le Brésil, en 1500, avec Cabral. Le Portugal recherche "des terres, des hommes, de l'or, des épices". Au XVIe s., Lisbonne est le plus grand port d'Europe. Cependant, devant la faiblesse de la monarchie et l'échec du roi contre les Maures en 1580, le roi d'Espagne occupe le Portugal jusqu'en 1640, date à laquelle la nouvelle dynastie des Bragance accède au trône. Malgré les réformes, le pays s'affaiblit. Les Bragance se réfugient au Brésil pendant les guerres napoléoniennes de 1807 à 1810. La République est décrétée le 5 octobre 1910. La révolution des œillets, en avril 1974, délivre le pays de la dictature de Salazar instaurée en 1926. Le Portugal, par son entrée dans l'Union Européenne, en 1986, confirme sa volonté d'ouverture à l'Europe. Culture Châteaux, églises et palais rappellent l'histoire du pays : l'église de Lourosa de style mozarabe, l'époque des invasions arabes ; le château São Jorge à Lisbonne, celle de la reconquête chrétienne. La cathédrale de Coimbra à l'architecture défensive témoigne des influences franco-normande et musulmane. Inspiré par le gothique anglais, le cloître royal de Batalha célèbre la victoire des Portugais sur les Castillans en 1385. Alcobaça, abbaye sur le modèle de Clairvaux, panthéon de la dynastie de Bourgogne, est le signe de la naissance du Portugal. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 L'art manuelin, du nom du roi Manuel 1er (1495-1521), associe les ornements gothiques aux formes mauresques et orientales, apports des grandes expéditions maritimes -fenêtre à clairevoie du couvent du Christ à Tomar, Tour de Belém et monastère des Hiéronymites à Lisbonne-. L'art "baroque" qui vient d'un mot portugais qui signifie "perle aux formes irrégulières", est bien conservé à l'église de São Francisco de Porto. Le couvent de Mafra, ensemble monumental, construit sous le règne de Jean V, marque la prise en main du Portugal par les Bragance au XVIIIe s. Plus moderne, le monument des découvertes à Lisbonne édifié en 1960 représente une proue de navire sur laquelle l'Infant précède les grands explorateurs portugais. La poésie où se mêlent lyrisme et mélancolie, caractérise la littérature portugaise : au Moyen Age, dans les chansons galaïco portugaises ou saudades, et dans les poèmes lyriques, cantigas de amigos, cantigas de amor; au XVIe s., siècle d'or des lettres portugaises, dans l'œuvre de Gil Vicente, humaniste, musicien et écrivain -La trilogie des barques-. A la Renaissance, s'illustrent de grands poètes et écrivains : Sà de Miranda, Antonio Ferreira, Bernardin Ribeiro dans son roman -Menina e Moça- et Luis de Camões pour son œuvre lyrique des Lusiades, vaste épopée historique inspirée de l'histoire du pays jusqu'à la découverte des Indes par Vasco da Gama. En 1825, le vicomte d'Almeida Garrett transforme le héros des Lusiades en héros romantique dans son poème Camões. Le XIXe s. est marqué par l'oeuvre romanesque de Eça de Queiroz (1845-1900), peintre de la bourgeoisie -Le cousin Basile, Les Maias...De tradition médiévale, la poésie lyrique redevient reine au XIXe et XXe s. avec Antero de Quental, Eugenio de Castro (1869-1944) et Fernando Pessoa (1888-1935), le plus important et connu des poètes contemporains. La peinture portugaise, soumise à des influences diverses s'illustre au XVe s. à travers les œuvres de Nuno Gonçalves (1448-1481), fondateur de l'école de Lisbonne et auteur du Polyptyque de Saint Vincent de la cathédrale de Lisbonne. De nombreux peintres anonymes se sont illustrés dans l'art du portrait à côté de Cristovão de Morais. Parmi les peintres contemporains figurent Vieire da Silva, Paula Reys, Menez et Julio Pomar. Francisco António de Almeida est, au XVIIIe s., le premier créateur portugais d'œuvres lyriques et Bontempo (1715-1842), le premier symphoniste et le précurseur de la musique moderne portugaise. Au XIXe s., parmi les plus typiques représentants de la tendance néoclassique, figurent les comp ositeurs Luis de Freitas Branco et Jorg e Crones de Vasconcellos. Si Fernando Lopes Graça (1906) est connu comme auteur d'opéras, la voix de Tomas Alcaide est célèbre dans toute l'Europe. Maria João Pires est une pianiste de renommée mondiale. Les figures marquantes du cinéma portugais sont Manoel de Oliveira, et António Reis, Paulo Rocha, João Botelho et João César Monteiro. Traditions Le peuple portugais est un peuple de voyageurs ouvert sur le monde. Le "fado", chant populaire dans lequel excelle Amalia Rodrigues, traduit toute la poésie nostalgique. Les danses folkloriques expriment les traditions des régions : le vira, le corridinho ..., Les courses de taureaux ou touradas, qui ne comportent pas de mise à mort, sont de véritables spectacles. Des traditions très fortes témoignent de l'esprit religieux de ce peuple : les fêtes religieuses appelées Romarias (pardons) sont accompagnées de processions et de musique populaire. La Vierge est très vénérée, en particulier à Fatima où elle est apparue à trois petits bergers en 1917. Le poisson est partout présent dans la cuisine portugaise : le plat national est le célèbre bacalhau (morue) qui s'accommode de plus de 300 manières différentes. La caldeirada de poisson est servie sur tranches de pain ; les sardines grillées, non vidées, non écaillées s'accompagnent de fromages de brebis. Le caldo verde, soupe de choux, termine parfois le repas, en guise de dessert bien que les pâtisseries soient nombreuses et sucrées. Les vins de Madère ou de Porto, déjà estimés des Croisés, sont appréciés dans toute l'Europe. L'artisanat est très riche, les dentelles du Minho ou de Trofa, le bois peint d'Alentejo...ou encore les sculptures sur ivoire de cachalot des Açores. Les azulejos, carreaux de céramique bleus, blancs et parfois jaunes, décorent les gares, les jardins, les fontaines et les palais. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Il est le commandant en chef de l'armée. A la suite des élections législatives, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est habituellement nommé Premier Ministre par le président, pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le président sur la recommandation du Premier Ministre. Il y a aussi un Conseil d'Etat qui agit en tant que corps consultatif auprès du président. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif au Portugal est monocaméral. Le parlement, appelé Assemblée de la République, compte 230 sièges. Ses membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre l'Assemblée, cependant, le Président peut le faire et appeler à des élections anticipées s'il le souhaite. Les citoyens portugais jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques La vie politique au Portugal est principalement dominée par deux partis qui sont : le PS (Parti Socialiste) et le PSD (Parti Social Démocrate). Les autres partis actifs dans le pays sont : - Le PP (Parti Populaire) – démocrates chrétiens, - Le PCP (Parti Communiste Portugais) – parti de gauche, - Bloco de Esquerda (Bloc de gauche) - Association de partis à gauche du parti Communiste Les leaders politiques au pouvoir Président : Anibal CAVACO Silva (depuis mars 2006) - PSD Premier Ministre : Jose SOCRATES (depuis mars 2005) - PS Les prochaines élections Présidentielles : janvier 2011 Parlementaires : février 2009 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 REPUBLIQUE TCHEQUE Capitale : Prague Population : 10.3 millions d'habitants Superficie : 78 868 km2 PIB / habitant : 13 300 euros Monnaie : couronne tchèque Sigle : CZ PIB/Habitant (euros) : 11 106 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 24 Nombre de députés européens après juin 2009 : 22 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La République tchèque est limitée au nord-ouest par l'Allemagne, au nord-est par la Pologne, au sud par l'Autriche et au sud-est par la Slovaquie. Entre le point culminant, Snêzka à 1602 mètres, et le niveau le plus bas, à 115 mètres sur l'Elbe, le relief y fait alterner plaines et paysages accidentés. La partie occidentale de la République tchèque, la Bohême, est plus riche en basses montagnes et en plateaux que la Moravie, riche en plaines. Ce pays de dimensions relativement modestes offre des paysages riches et variés. Les forêts, les réserves naturelles, les sources d'eau minérale sont autant de raisons qui attirent les touristes en République tchèque. Histoire Le royaume de Bohême, né au 9ème siècle, atteint son apogée sous le règne de Charles IV (1346-1378), qui devint empereur du Saint Empire. En 1526, le royaume de Bohême tombe sous la domination de l'Empire des Habsbourg. Le XIXème siècle se caractérise par le renouveau des aspirations nationales. Mais le rêve tchèque de former un Etat indépendant ne devient réalité qu'à la suite de la Première Guerre mondiale. En 1918, les Tchèques et les Slovaques, qui malgré leurs langues similaires avaient vécu de façon séparée (la Slovaquie faisait partie du royaume hongrois) se mettent d'accord pour créer un Etat fédéral démocratique : la Tchécoslovaquie. Dans l'entre-deux-guerres, ce pays connaît une réelle prospérité. Sous la direction du charismatique président de la République tchèque, Masaryk, la Tchécoslovaquie devient une véritable démocratie libérale. Son développement industriel et économique lui permet de devenir l'une des 10 premières puissances industrielles. En 1938, l'Allemagne nazie envahit la Tchécoslovaquie à la suite des accords de Munich. Libérée par l'armée Rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie est rattachée brutalement au bloc soviétique, après le " coup de Prague " de 1948.S'ensuivent alors répression politique, collectivisation agricole et industrielle. Les aspirations au pluripartisme, revendiquées en 1968 lors du " Printemps de Prague ", sont brutalement réprimées par l'Union soviétique. Pourtant, la dissidence reste active en Tchécoslovaquie sous la houlette de Vaclav Havel, signataire de la fameuse" Charte des 77 ". La Tchécoslovaquie se détache du bloc soviétique lors de la " Révolution de velours " de 1989. Elle retrouve alors sa pleine indépendance et s'engage le 1er janvier 1993 dans une partition à l'amiable qu'on a appelé le " divorce de velours". C'est la naissance de la République tchèque et de la Slovaquie. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture La République tchèque bénéficie du rayonnement de Prague, la " capitale magique d'Europe ", selon André Breton. Prague a acquis à travers les siècles une richesse architecturale, qui la hisse au rang de patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Les styles roman, gothique, renaissance, baroque et art nouveau forment un panorama esthétique unique au monde. Chateaubriand, qui laissa dans les Mémoires d'outretombe quelques pages inspirées par la capitale tchèque comptant parmi les plus belles de cet ouvrage, témoigne d'une présence culturelle française historique dans ce pays. La République tchèque est la patrie de nombreux artistes: les œuvres d'Dvorák, Smetana et Janácek sont jouées dans le monde entier. Ce pays est la terre d'accueil traditionnelle des musiciens : Mozart, Beethoven, Liszt ou encore Mahler y ont séjourné. Cette tradition se trouve aujourd'hui perpétuée par le Festival international de musique de Prague : " le Printemps de Prague ". Les écrivains Kafka, Hašek et Milan Kundera, les peintres Mucha et Brandl, les cinéastes tels ilos Forman sont les illustres représentants de la culture tchèque. Enfin, le sport tient aussi une place importante pour les Tchèques: le pays a donné naissance à de nombreux sportifs parmi lesquels Martina Návratilová et Ivan Lendl. Le hockey sur glace est un sport d'équipe très populaire : l'équipe tchèque a remporté la médaille d'or aux jeux olympiques de 1998. Traditions Le nom le plus répandu en République Tchèque est Novàk. Au moment de Pâques, les garçons tressent des fouets en branches de saule et en menacent les filles pour qu’elles leur donnent des œufs. Le bonbon préféré des enfants est le Lentilki, une pastille de chocolat noir glacée de sucre de toutes les couleurs. Leur sport préféré est le patinage. Les enfants adorent les marionnettes anciennes que l’on manœuvre avec des fils, ou les nouvelles, que l’on anime pour le cinéma ou la télévision. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l'Etat et il est élu par le Parlement pour un mandat de cinq ans. Le Président a des pouvoirs spécifiques limités, dont le plus important est le pouvoir de renvoyer les lois au parlement et de dissoudre le Parlement sous certaines conditions spéciales. Le Président nomme le Premier Ministre et le gouvernement, sur la recommandation du Premier Ministre. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et c'est aussi lui qui détient les pouvoirs exécutifs qui comprennent l'exécution de la loi dans le pays et la direction des affaires courantes. Le Premier Ministre est en général le chef du parti de la majorité ou de la coalition au parlement et il détient un pouvoir politique considérable. Le pouvoir législatif La législature est bicamérale. Le parlement comprend : le Sénat (la chambre haute), dont les membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de six ans, et la chambre des députés (la chambre basse), dont les membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du parlement, qui s'exprime souvent par un vote de confiance. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les principaux partis politiques La République tchèque a un système politique multipartiste. Les principaux partis politiques du pays sont les suivants : - CSSD (Parti Social Démocrate tchèque) – défend un état orienté vers le social, avec une économie de marché ; - ODS (Parti Démocrate civique) – parti conservateur libéral, sur la droite du spectre politique. Défend les principes de la liberté personnelle et de la responsabilité individuelle, l'entreprenariat et la propriété privée ; - KSCM (Parti Communiste de Bohême-Moravie) - Héritier du PC de la Tchécoslovaquie, bien qu'il ait modifié son programme pour convenir à la nouvelle démocratie politique du pays ; - KDU-CSL (Union chrétienne démocrate - Parti du Peuple tchèque) – parti politique conservateur qui tire son soutien auprès des zones rurales catholiques de la Moravie, situé au centre du spectre politique ; - Parti écologiste (SZ) - souligne les sujets liés à l'écologie à travers son programme. Les leaders politiques au pouvoir Président: Vaclav KLAUS (depuis mars 2003) – ODS Premier Ministre : Mirek TOPOLANEK (depuis janvier 2007) – ODS Les prochaines élections Présidentielle: Février 2013 Chambre des députés : Juin 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 ROUMANIE Capitale : Bucarest Population : 21.6 millions d'habitants Superficie : 238 391 km² Monnaie : leu Sigle : RO PIB/Habitant (euros) : 4 500 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 35 Nombre de députés européens après juin 2009 : 33 Membre de l'Union européenne en 2007 Géographie Le territoire roumain est formé du plateau de Transylvanie (500-700 m d’altitude au centre et nord-ouest du pays) entouré par l’arc des Carpates (point culminant: mont Moldoveanu 2 543 m), des collines de Moldavie (nord-est), de la plaine côtière de la Dobrudja (sud-est) et de la plaine de la Valachie (sud). La jonction du Danube, qui forme la frontière méridionale du pays (sur 1075 km) et de la mer Noire forme un vaste delta (4 340 km2) qui est un paradis pour les oiseaux, dans la région de la Dobroudja. Dans un climat tempéré continental sur la majeure partie du pays, la Roumanie compte près de 200 stations thermales et bénéficie d’un tourisme important sur les bords de la Mer Noire, autour de Constanta où le climat est plus méditerranéen. La Roumanie est environnée de la Bulgarie au sud, la Serbie-Monténégro à l’ouest, la Hongrie au nord ouest, l’Ukraine au Nord et à l’est et la Moldavie à l’est. Histoire Ier siècle avant J.-C. : le roi Bourébista unifie les tribus vivant sur le territoire carpatodanubien-pontique et fonde le Royaume de Dacie. Au Ier siècle après J.C., l’empereur Trajan conquiert la Dacie et en fait une province romaine. 1386-1455 : malgré la résistance des princes de Valachie et de Moldavie, les régions de Roumanie passent sous domination ottomane. Après deux siècles de guerre contre l’Empire, les trois provinces roumaines (Transylvanie, M ol d avi e e t V al ach i e ) acq u i è r en t u n e importante autonomie au XVIème siècle. 1699 : L’Eglise orthodoxe de Transylvanie demande son rattachement à Rome et devient l’Eglise gréco-catholique de Roumanie alors que les autres régions restent majoritairement orthodoxes. 1812-1878 : à la suite de la guerre russo-turque, la Bessarabie (moitié est de la Moldavie) passe sous domination du Tsar (jusqu’à la Première guerre mondiale). A l’issue de la guerre de Crimée, le traité de Paris (1856) place l’autonomie des principautés de Moldavie et de Valachie sous la garantie des puissances européennes et en particulier de la France. A l’issue d’une nouvelle tentative d’unification de la Moldavie et de la Valachie, la Roumanie est internationalement reconnue au Congrès de Berlin en 1878. 1914 : les Roumains choisissent la neutralité, avant de s’engager en 1916 aux côtés des Alliés, avec l’espoir de récupérer la Transylvanie. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 1918 : la victoire des alliés marque la naissance de la "grande Roumanie" : l’Etat roumain unitaire est proclamé le 1er décembre 1918 (jour national de la Roumanie). Le Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) entérine la réunion de la Bucovine, la Transylvanie et la Bessarabie. 1940-1945 : après l’abdication du roi Carol Ier en faveur de son fils Michel Ier, le pouvoir est aux mains du général Ion Antonescu qui instaure un régime nationaliste d’extrême droite, soutient l’Allemagne hitlérienne et déclare la guerre à la Russie soviétique. A la fin de la guerre, les troupes russes entrent en Roumanie, et, dans un climat d’intimidation, les communistes emportent 71% des voix aux élections, entraînant la proclamation de la république populaire. Le roi Michel est contraint à l’abdication en 1947, les partis politiques sont supprimés et leurs membres persécutés et incarcérés. Les années 1950 : sous l’autorité de Gheorghe Gheorghiu Dej, sont synonymes de collectivisation de l’agriculture, de nationalisation des entreprises et des banques et d’industrialisation forcée. Dix ans plus tard, le remboursement de la dette rend le pays exsangue. 1965 : la direction du Parti puis de l’Etat est monopolisée par Nicolae Ceausescu, qui verse dans le culte de la personnalité et instaure un gouvernement de type totalitaire, s’appuyant sur la police secrète ("Securitate"). 1989 : le soulèvement éclate à Timisoara. Malgré la proclamation de l’Etat de siège et après la mort de plus de 1000 personnes, la dictature est abolie le 22 décembre. Le Front du salut national prend le pouvoir et annonce la chute du régime communiste. En 1991 une nouvelle constitution, conforme aux idéaux démocratiques, est adoptée par référendum. Culture La culture roumaine a donné naissance à de grands noms de la création artistique et de la réflexion dans les domaines les plus divers. Beaucoup de ces personnages traduisent dans leur vie comme dans leur œuvre l’attachement réciproque et ancien de la France et de la Roumanie. Qu’il s’agisse des théoriciens et philosophes Emile Cioran et Mircea Eliade, du dramaturge Eugène Ionesco ou du poète Tristan Tzara, la France a souvent accueilli leur exil ou leur quête d’ouverture. Il en va de même de George Enescu, musicien installé à Paris dès 1895, ou de Brancusi, le sculpteur. Sibiu, ville symbole de la cohabitation de plusieurs nationalités (Allemands, Saxons, Roumains, Hongrois, Tziganes et Juifs) a été fondée au XIIème siècle par des familles luxembourgeoises. La ville a été élue capitale européenne de la culture pour 2007 aux côtés de Luxembourg. Sans doute est-ce malgré elle que la Roumanie doit assumer la réputation d’un de ses habitants, le comte Dracula, qui, s’il est inspiré de la figure de Vlad Tepes surnommé "l’Empaleur", souverain valaque du XIVème siècle, est une création de l’écrivain britannique Bram Stoker qui en fit le héros de son livre paru en 1897, "La légende du Comte Dracula". Depuis lors, les vampires appartiennent aux attentes des visiteurs de Transylvanie. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Traditions Les Roumains accordent de l'importance au folklore et aux festivals, mais cet intérêt tend à diminuer. La plupart des festivals sont associés aux grandes fêtes de l’Eglise orthodoxe et sont célébrés à l’échelle nationale. Parmi les festivals folkloriques roumains figurent la Fête des Demoiselles, sur le mont Gaina, les festivals de fleurs de Mehedinti et de Severin. Pâques est avec Noël la fête familiale orthodoxe la plus importante. Les Roumains fêtent également le Jour de l’An et la fête de la Roumanie (1er décembre), qui commémore le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie en 1918. Le calendrier roumain possède peu de jours fériés. Traditionnellement, les Roumains célèbrent Baba Dochia (la Vieille Dochia) le 1er mars et Saint Gheorghe le 23 Avril. Les danses roumaines sont multiples et chacune d'entre elles répond à un événement particulier : traditions rituelles, fêtes chrétiennes, cérémonies de mariage... Parmi les plats typiquement roumains figurent : Les ciorba, soupes préparées à partir de son fermenté, de bacon, de pommes de terre et de bœuf ou de poulet ; La mamaliga, sorte de polenta italienne (bouillie) à base de farine de maïs, mangée essentiellement à la campagne avec un fromage blanc de lait de vache ou de brebis ou un autre accompagnement. Le sarmalé, plat épicé de feuilles de vigne, de betterave, ou de choux, farcies de riz, de viande, de champignons, d'herbes et de légumes ; Les mititei, petites saucisses grillées aromatisées aux herbes ; La zacusca, assortiments de légumes servis en apéritifs, sorte de purée de poivrons doux, de tomates, d'oignons et de champignons hachés menus et conservés dans l'huile, le vinaigre ou la saumure ; Le cozonac, servi les jours de fête et qui est un gâteau brioché aux raisins de Corinthe, aux loukoums, aux noix ou au pavot. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l'Etat et il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est aussi le commandant en chef de l'armée et le responsable de la protection de la constitution. Selon la constitution roumaine, le président agit en tant que médiateur entre les différents centres du pouvoir au sein de l'Etat. Le Premier Ministre est nommé par le président (il s'agit en général du leader du parti majoritaire), pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif, ce qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le Premier Ministre. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Roumanie est bicaméral. Le parlement est constitué du : Sénat (chambre haute), qui compte 137 membres et de la Chambre des Députés (chambre basse), comptant 334 sièges. Les membres des deux chambres sont élus au suffrage universel direct, sur la base d'une représentation proportionnelle pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de confiance. Le Premier Ministre n'a pas le pouvoir de dissoudre le parlement directement, mais le président peut le faire, après consultation avec les différents partis représentés au parlement. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les principaux partis politiques La Roumanie a un système multipartiste, dans lequel les partis s'entendent généralement pour former des gouvernements de coalition. Les principaux partis du pays sont : - Le PSD (Parti Social Démocrate) – qui suit l'idéologie socialedémocrate, - Le PNL (Parti Libéral National) – préconise le libéralisme, à la fois économique et social, - Le PD (Parti Démocratique) – suit l'idéologie de centredroite, - Le PC (Parti Conservateur) – préconise les valeurs familiales et le nationalisme, sans chauvinisme, - Le PRM (Parti de la Grande Roumanie) – parti nationaliste d'extrême droite. Les leaders politiques au pouvoir Président : Traian BASESCU (2004-aujourd’hui) – Parti Démocrate Premier Ministre : Emil BOC (depuis Décembre 2008) Les prochaines élections Présidentielles : novembre-décembre 2009 Chambre des Députés : novembre 2012 Sénat : novembre 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 ROYAUME-UNI Capitale : Londres Population : 60,5 millions d'habitants Superficie : 243 820 km2 Monnaie : la livre sterling Sigle : GB PIB/Habitant (euros) : 31 548 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 78 Nombre de députés européens après juin 2009 : 72 Membre de la CEE en 1973 Géographie L'océan Atlantique à l'ouest, la Manche au sud et la mer du Nord à l'est baignent le Royaume-Uni composé de la Grande-Bretagne (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles) et de l'Irlande du Nord. Le pays bénéficie d'un climat océanique adouci par la dérive des eaux tropicales. Les précipitations sont abondantes et les amplitudes thermiques faibles. Le relief du sud-est, avec les plaines du bassin sédimentaire de Londres, s'oppose aux massifs anciens du nord-ouest aux formes lourdes, arrondies et peu élevées. Histoire Le pays est occupé par les Celtes quand les Romains en conquièrent la moitié sud et s’y établissent jusqu'au début du Ve s. : Jutes, Angles, Saxons, Vikings et Normands entrent en conflit avec les Celto-Romains et s'organisent en nations jusqu'au XIe s. En 1066, le normand Guillaume le Conquérant (1028-1087) envahit le sol britannique et remporte la bataille d'Hastings sur le dernier roi saxon Harold II(1022-1066). En 1154, les Plantagenêts s'installent au pouvoir. En restaurant l'autorité royale, Henri II (1284-1327) se heurte au pape. Sous le règne des Tudors (1485-1609), la rupture avec Rome (sous Henri VIII) amène l'Eglise à évoluer vers l'anglicanisme. Les deux couronnes d'Ecosse et d'Angleterre s'unissent sous le règne d'Elisabeth Iere (1558-1603), après l'assassinat de Marie Stuart, reine d'Ecosse. En 1642, une guerre civile oppose les parlementaristes aux royalistes : Cromwell (1649-1658) établit la République, soumet l'Ecosse et l'Irlande et forme le Commonwealth mais la monarchie de type parlementaire est rétablie en 1660 par Charles II (1660-1685). La Grande-Bretagne connaît au XVIIIe s. un remarquable essor économique (modernisation de l'agriculture, accroissement du commerce international, développement de l'Empire colonial) conforté au XIXe s. par la "révolution industrielle". Durant les deux guerres mondiales, le Royaume-Uni est le centre européen des Alliés et son rôle est déterminant dans l'issue des conflits. Après les campagnes d'indépendance menées par les nationalistes irlandais au cours des XIXe et XXe s., la République d'Irlande est proclamée en 1949 et l'Irlande du Nord demeure rattachée à la Grande-Bretagne. Rallié à l'OTAN en 1949, le pays intègre la CEE en 1973. L’actuelle coopération anglo-irlandaise a pour but d'établir une paix durable dans la province de l'Ulster. Culture La littérature en langue anglaise succède dès le XIIe s. à la littérature anglosaxonne qu'illustre l'Anglo-Saxon Chronicle, une compilation sur l'histoire de l'Angleterre due à plusieurs moines. Les légendes du roi Arthur et des Chevaliers de la Table ronde sont traduites en anglais au XIIIe s. Les contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer (1340-1400) donnent du Moyen Age une vision d'ensemble. Thomas More (1478-1535) dans Utopia rêve d'un Etat idéal où renaîtrait le meilleur de la sagesse antique. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le génie de William Shakespeare (1564-1616) imprègne ses œuvres théâtrales : Roméo et Juliette, Le roi Lear, Hamlet, Othello. Dans Essais de morale et de politique, Francis Bacon inaugure un nouveau genre littéraire au travers de brèves dissertations. Chez John Milton (1608-1674) s'opère la fusion entre l'esprit de la Renaissance et celui de la Réforme - Paradis perdu-. Rationalisme et réalisme marquent l'œuvre de Thomas Hobbes (1588-1679), le plus grand philosophe du XVIIe s. -Leviathan- John Locke (1632-1 704) s'inspire d'une philosophie moins rationaliste. Le XVIIIe s. est le siècle de la naissance écrit en 1719, Robinson Crusoe. Berkeley (177 1-1832) se tourne vers le roman imprègne ses romans -Orgueil et préjugé- du roman anglais, genre où excelle Daniel Defoe qui et David Hume marquent la philosophie. Walter Scott historique -Ivanhoé- et Jane Austen (1775- 1817) d'un réalisme psychologique. William Blake, lord Byron et Shelley incarnent la poésie romantique. Au XIXe s., Charles Dickens (1812-1870), écrivain et humoriste, publie Oliver Twist. Rudyard Kipling (1865-1936) s'illustre avec les deux Livres de la Jungle. Lewis Caroll écrit en 1865 Alice aux pays des merveilles. Adlous Huxley en 1932 dans Le meilleur des mondes dénonce la civilisation moderne. Arthur Conan Doyle (1859-1930) ouvre la voie à la littérature policière avec son détective Sherlock Holmes, suivi par Ian Fleming, créateur de James Bond, Agatha Christie -Le crime de l'Orient Express- et plus récemment John le Carré -L'espion qui venait du froid-. H.G. Wells (18681946) marque les débuts de la science fiction avec La machine à remonter le temps. Animal Farm de Georges Orwell , Le zéro et l'infini d'Arthur Koestler et les romans de Malcom Lowry, Katherine Mansfield ou Daphné du Mourier marquent notre siècle. L'architecture reflète la richesse de l'histoire britannique : ruines romaines, églises et cathédrales (la plus ancienne est Canterbury) dominées par le style gothique. Inigo Jones (1573-1652) construit la Queen's House et conçoit le projet de Covent Garden à Londres. Sir Christopher Wren (1632-1723) reconstruit la Cité après l'incendie de 1666 et entreprend la construction de la Cathédrale de Saint Paul. En peinture, les œuvres de William Hogarth (1697-1764) dénoncent un tempérament satirique (La carrière d'un roué). Thomas Gainsborough (1727-1788), portraitiste de la noblesse anglaise annonce le romantisme. John Constable (1776-1837) et William Turner (1775-1851) passent maîtres dans l'art du paysage. Le surréalisme de William Blake (1757-1827) est repris par Francis Bacon (1909) qui donne dans son œuvre une image inquiétante de l'homme tandis que les sculptures d'Henry Moore restituent à la figure humaine sa forme originelle. Traditions Les Britanniques restent très attachés à la monarchie mise en place depuis le XIe s.et suivent les moindres événements attachés à la famille royale. Le légendaire "breakfast anglais" -oeufs au bacon, fruits pressés, céréales, toasts et confiture maison- est un vrai repas et l'heure du thé assorti de scones et autres gourmandises est sacrée. Les pubs, fondés au XIIe siècle en Irlande par l'Eglise afin d'héberger les pélerins, sont des lieux de rencontre et de détente qui permettent de déguster les innombrables bières d'Outre-Manche ou le whisky écossais. Le célèbre "Fish and chips" (poisson-frites est le plat à emporter le plus typiquement britannique). Les Britanniques apprécient particulièrement le sport (cricket, rugby, football, tennis, golf), la pêche à la ligne, la musique, la lecture (notamment celle de la presse quotidienne), le jardinage et les sorties au cinéma. Mais c’est aussi dans la maison que se manifeste l’esprit «british» au milieu des porcelaines, des gravures équestres et des fauteuils en chintz fleuris assortis aux rideaux. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif La Reine est le chef de l'Etat. Mais elle joue avant tout un rôle symbolique et de représentation. Elle continue à exercer trois droits essentiels : le droit d'être consultée, le droit de conseiller et celui de mettre en garde. A la suite des élections législatives de la chambre basse du parlement, le leader du partie ou de la coalition majoritaire est en général nommé Premier Ministre par la Reine, pour servir un mandat de 5 ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il bénéficie de tous les pouvoirs exécutifs, ce qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le conseil des ministres est nommé par le Premier Ministre. Le pouvoir législatif La législature est bicamérale en Grande - Bretagne. Le parlement est constitué de : la Chambre des Lords (la chambre haute), qui comptent 625 membres à vie, 92 pairs héréditaires et 26 membres du clergé. La Chambre des Communes (chambre basse) compte 646 sièges, et ses membres sont élus au suffrage universel, pour un mandat de 5 ans. Le gouvernement est directement responsable devant et dépend du parlement. Les principaux partis politiques Parti travailliste : traditionnellement de gauche, allié aux syndicats. Parti conservateur : centre droit, croit dans une économie de libre échange. Démocrates libéraux : centristes, modérés pro-européens, s'opposent à la guerre en Irak, se préoccupent beaucoup des droits civils. Les leaders politiques au pouvoir Reine : ELIZABETH II (depuis février 1952). Premier Ministre : Gordon Brown (depuis juin 2007), Parti travailliste. Les prochaines élections Chambre des Communes : Mai 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 SLOVAQUIE Capitale : Bratislava Population : 5.4 millions d'habitants Superficie : 49 034 km2 PIB / habitant : 11 100 euros Monnaie : couronne slovaque Sigle : SK PIB/Habitant (euros) : 8 152 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 14 Nombre de députés européens après juin 2009 : 13 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La Slovaquie est entourée de la République tchèque, la Hongrie, l'Autriche, la Pologne et l'Ukraine. Selon certains géographes, le centre géographique de l'Europe se trouve en Slovaquie centrale, sur le sommet de la colline Krahule. La Slovaquie présente un relief très varié, de différences d'altitude considérables pour un pays de dimensions modestes : de 95 mètres en Slovaquie orientale à 2655 mètres dans les Hautes Tatras. Le nord du pays est montagneux, le Sud et l'Est sont essentiellement composés de plaines. La Slovaquie est traversée par le plus grand fleuve d'Europe, le Danube. Son climat est continental. Histoire Au cours de son histoire, la Slovaquie a subi la domination de plusieurs nations. Elle s'est ainsi enrichie de différentes influences étrangères. Cette jeune nation, née en 1993, n'a pu devenir acteur de son propre destin qu'à la fin du 20ème siècle. Au Ier siècle après JC, le territoire de l'actuelle Slovaquie est intégré à la Pannonie, province romaine. Au Vème et VIème siècle, ce territoire est conquis par les Huns et les Avars. Cyrille et Méthode évangélisent la région : parmi les Slaves de l'Ouest, les Slovaques ont été les premiers à être christianisés. En l'an 1000 est fondé le royaume de Hongrie, fondé par les Magyars. La Slovaquie appartient au royaume de Hongrie pendant 11 siècles, jusqu'en 1918. Après la Première Guerre mondiale, les vainqueurs prennent en compte, en vertu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, les aspirations nationales tchèques et slovaques, et crée, pour la première fois, un État à majorité slave, réunissant Tchèques et Slovaques. Cet Etat regroupe 15 millions d'habitants au cœur de l'Europe: L'indépendance de la Tchécoslovaquie est ainsi proclamée le 28 octobre 1918. Dans l'entre-deux-guerres, la Tchécoslovaquie connaît une réelle prospérité. Il s'agit du seul Etat en Europe centrale qui connut au cours de cette période, une réelle démocratie. Son développement industriel et économique lui permet de devenir l'une des 10 premières puissances industrielles. A la suite des accords de Munich en 1938, la Tchécoslovaquie est envahie par l'Allemagne nazie. Libérée par l'armée Rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette nation est rattachée brutalement au bloc soviétique, après le " coup de Prague " de 1948. S'ensuivent alors répression politique, collectivisation agricole et industrielle. Les aspirations au pluripartisme, revendiquées en 1968 lors du " Printemps de Prague ", sont réprimées par l'Union soviétique. Toutefois, après l'échec du " Printemps de Prague ", les Slovaques acquièrent une certaine autonomie politique : dans le cadre de la République fédérale tchécoslovaque, la Slovaquie est dotée d'un Parlement et d'un exécutif autonomes. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Au lendemain de la chute du Mur de Berlin en 1989, la Tchécoslovaquie quitte le bloc soviétique. Bien que ces soixante-quatorze ans de vie commune se soient déroulés sans heurts, les sentiments nationalistes demeurent. Ainsi, les deux gouvernements fédérés de Prague et de Bratislava décident en juillet 1992 de la partition de la Tchécoslovaquie en deux Etats distincts : la Slovaquie et la République tchèque. C'est le " divorce de velours". La Constitution slovaque est adoptée le 1er septembre 1992 et la République indépendante de Slovaquie proclamée le 1er janvier 1993. Culture La capitale, Bratislava, est située au carrefour de l'axe menant d'Europe du Nord vers les Carpates et de la route reliant Vienne à la Russie. Cette situation géographique, associée à une nature préservée et encore très sauvage, confère au pays un atout touristique particulier. La région montagneuse des Carpates offre la matière première d'une architecture typique : les églises de l'Est du pays sont bâties entièrement en bois, sans un seul clou, sans fondement, sans tour et sans cloche. De façon plus générale, les courants artistiques sont empreints d'un double héritage romain et byzantin : châteaux et palais sont à la fois gothiques ou baroques. La gastronomie slovaque compte quelques plats réputés : le " bryndzové halusky ", une sorte de gnocchi à base de pommes de terre, d'eau, de farine et de fromage de brebis ; la très répandue " zemiakova placka "(crêpe à la pomme de terre, fourrée à la viande et au paprika) et la " kapustnica "(soupe au choux, au paprika et au saucisson fumé). Traditions Il existe de nombreuses traditions slovaques. Le bonbon typique est le Lentilki. Le nom de famille le plus courant est Kovac prononcé Kovatch. Le héros le plus connu s’appelle Janosik qui est le robin des bois slovaque, bandit au grand cœur qui volait les riches pour secourir les pauvres. Les torrents slovaques renferment de beaux cailloux rayés qui font le fierté des habitants. Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Président est le chef de l'Etat. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans. A la suite des élections législatives, le leader du parti ou de la coalition majoritaire est en général nommé Premier Ministre par le Président, pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et c'est lui qui détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le Président sur la recommandation du Premier Ministre. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Slovaquie est monocaméral. Le parlement, appelé Conseil National, compte 150 sièges. Ses membres sont élus sur une base de représentation proportionnelle, pour un mandat de quatre ans. La branche de l'exécutif du gouvernement est directement ou indirectement dépendante du soutien du Conseil National, qui est souvent exprimé sous forme de vote de confiance. Le pouvoir législatif appartient au Conseil National. Le Premier Ministre ne peut dissoudre le parlement, mais le Président le peut, si les circonstances le veulent. Les citoyens slovaques jouissent de droits politiques considérables. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les principaux partis politiques La Slovaquie a un système multipartiste et compte de nombreux partis. Aucun ne peut prétendre remporter des élections à lui tout seul. C'est pourquoi les partis doivent s'entendre pour former un gouvernement de coalition. Les principaux partis du pays sont : - Le SNS (Parti National Slovaque), parti de centre droit qui se base sur les principes de la chrétienté, du nationalisme et du socialisme ; - Le KDH (Mouvement Chrétien Démocrate), chrétiens démocrates ; - Le Smer-SD (Direction - Démocratie sociale), généralement considéré comme étant un parti de centre gauche ; - Le SMK (Parti de la Coalition Hongroise) , parti de la minorité ethnique hongroise ; - Le LS-HZDS (Parti du Peuple - Mouvement pour une Slovaquie Démocratique), parti social démocrate ; - Le SDKU-DS (Union Démocrate et Chrétienne Slovaque- Parti Démocrate), parti démocrate chrétien. Les leaders politiques au pouvoir Président : Ivan GASPAROVIC (depuis juin 2004), non-partisan, mais nommé par des partis politiques. Premier Ministre : Robert FICO (depuis juillet 2006), Smer-SD, à la tête d'un gouvernement de coalition avec le SDKU-DS et le SMK Les prochaines élections Présidentielles : Juillet 2010 Conseil National : en 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 SLOVENIE Capitale : Lubjana Population : 2 millions d'habitants Superficie : 20 273 km2 Monnaie : l’euro Sigle : SLO PIB/Habitant (euros) : 15 166 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 7 Nombre de députés européens après juin 2009 : 7 Membre de l'Union européenne dès le 1er mai 2004 Géographie La Slovénie possède des frontières avec l’Autriche, la Hongrie, la Croatie et l’Italie. Elle ne dispose que de 47 km de côtes. Outre Ljubljana (330 000 habitants), les villes principales sont Maribor (131 492 habitants), Celje (39 000 habitants) et Kranj (36 808 habitants). Histoire La Slovénie, entourée depuis toujours de puissants voisins, italiens, serbes, autrichiens ou croates, a existé comme État indépendant au VIIe siècle. Le pays s'est converti au christianisme au siècle suivant. Le XIe siècle marque une période de colonisation allemande intensive. En 1456, les Habsbourg absorbent la majorité du territoire slovène, qui intègre alors la couronne autrichienne. Après le traité de Versailles, la Slovénie participe à la création de la Yougoslavie, qui devient, après 1945, sous l'autorité de Tito, une république fédérale socialiste. Après les secousses politiques qui traversent la fédération dans les années 1980, la Slovénie manifeste officiellement sa volonté d'émancipation dès 1987. En 1990, 88 % des électeurs se sont prononcés en faveur d'une république indépendante, qui est proclamée le 25 juin 1991. Culture Comme d'autres peuples d'Europe centrale, les Slovènes ont longtemps trouvé, dans l'art et la culture, un palliatif à l'absence d'un État propre. Dans le patrimoine, l'architecture revêt une importance considérable. Le cinéma est une industrie en plein développement, et la jeune génération de cinéastes slovènes est présente dans la plupart des festivals internationaux. En l'an 2000, la Biennale d'art contemporain « Manifesta 3 » fut l'un des grands événements artistiques d'Europe. Pour moins de 2 millions d'habitants, la Slovénie compte environ 900 supports média, dont 750 de presse écrite (6 quotidiens et 41 périodiques d'actualité économique et politique). Environ la moitié des ménages slovènes sont abonnés à la télévision par câble, l'un des taux de pénétration les plus élevés d'Europe. La Slovénie est aussi un site touristique prisé par nombre d'Européens, notamment pour ses stations de ski à taille humaine. En matière gastronomique, la Slovénie, par son histoire, est un mélange savamment dosé d'influences autrichiennes, tchèques et hongroises. Le « stajerski kostrun », mouton rôti avec de l'oignon cru et des condiments, est l'une des spécialités slovènes. L'alcool local, le « borovicka », est fait à base de genièvre. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Traditions La fête préférée des slovènes est le Mardi gras avec ses défilés et les masques étranges qui sont sculptés dans le bois. Quant au nom de famille, le plus répandu est Novak. Côté cuisine, le gâteau typique est le Potica, gros gâteau très beau et bon, et le bonbon le plus savouré est le Kiki qui est un caramel à la consistance très tendre et au goût de fruit délicieusement chimique. En décembre, les enfants sont très gâtés. Tout d’abord avec Miklavz, c’est Saint Nicolas qui vient leur apporter bonbons et cadeaux le 6 décembre.... Mais quand la Slovénie était soumise au régime communiste, qui ne voulait pas de personnage religieux, Saint Nicolas a été remplacé par Dedek Mraz (Pépé froid) qui distribuait des cadeaux le 31 décembre. Ces dernières années, le Père Noël est arrivé de l’Ouest, lui aussi avec ses cadeaux mais le 25. Du coup les slovènes ont gardé leurs trois hommes de décembre, et ont trois fois des cadeaux : le 6, le 25 et le 31 ! Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le président est le chef de l'Etat, il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Il est aussi le commandant en chef de l'armée, mais son rôle est avant tout cérémoniel. A la suite des élections parlementaires (chambre basse), le leader du parti ou de la coalition majoritaire est habituellement nommé Premier Ministre par le président, et élu par le parlement pour un mandat de quatre ans. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Il détient le pouvoir exécutif, qui comprend l'exécution de la loi et la direction des affaires courantes du pays. Le Conseil des Ministres est nommé par le Premier Ministre et élu par le parlement. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif en Slovénie est bicaméral. Le parlement est constitué de : l'Assemblée Nationale (chambre basse), qui compte 90 sièges. Parmi eux, 88 sont élus lors d'une élection à la proportionnelle et deux membres sont élus par les minorités ethniques. Leur mandat est de quatre ans ; et du Conseil National (chambre haute, qui est plus un organisme consultatif), qui compte 40 sièges et dont les membres sont élus indirectement (ils représentent les intérêts locaux, sociaux, économiques et professionnels) pour un mandat de cinq ans. L'Assemblée Nationale est le plus grand centre du pouvoir du pays. La branche de l'exécutif est directement ou indirectement dépendante du soutien de l'Assemblée Nationale qui s'exprime souvent sous la forme d'un vote de confiance. Le Premier Ministre ne peut pas dissoudre le parlement, seul le président peut le faire dans certaines circonstances. Les principaux partis politiques La Slovénie a un système multipartiste dans lequel en général, aucun parti ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui seul. De ce fait, les partis doivent s'entendre pour former des gouvernements de coalition. Les principaux partis du pays sont : - Le SDS (Parti Démocrate Slovène) – parti de centre droite qui promeut un ordre politique démocratique basé sur l'économie de marché et le respect des droits de l'Homme ; - Le LDS (Démocratie Libérale de Slovénie) – parti libéral de centre gauche ; - Le Zares (Nouvelles Politiques) - un nouveau parti créé par d'anciens membres du LDS; - Le DeSUS (Parti Démocrate des Retraités de Slovénie) – parti de personnes à la retraite ; - Le NSi (Nouvelle Slovénie – Parti du Peuple Chrétien) – parti de centre droite ; - Le SNS (Parti National Slovène) – connu pour son Euroscepticisme ; - Le SLS (Parti Populaire Slovène) – parti de centre droite ; - Les Sociaux Démocrates – parti de gauche. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Les leaders politiques au pouvoir Président : Danilo TURK (depuis Décembre 2007) Premier Ministre : Borut PAHOR (depuis Novembre 2008) – SDS, à la tête d'une coalition avec le LDS, le Zares et le DeSUS Les prochaines élections Présidentielles : automne 2012 Assemblée Nationale : automne 2012 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 SUEDE Capitale : Stockholm Population : 9,1 millions d'habitants Superficie : 449 964 km2 Monnaie : la couronne suédoise Sigle : S PIB/Habitant (euros) : 33 696 Nombre de députés européens avant juin 2009 : 19 Nombre de députés européens après juin 2009 : 18 Membre de l'Union européenne en 1995 Géographie Au nord de l'Europe, la Suède occupe la partie orientale de la péninsule scandinave. Bordée à l'ouest par la Norvège, au nord par la Finlande, elle est baignée dans sa partie sud par la mer Baltique où se situent les îles Öland et Gotland. La chaîne des montagnes scandinaves freine la pénétration des influences atlantiques adoucissantes. La variation des températures est importante et seules les côtes méridionales ne sont pas prises par les glaces en hiver. Histoire Selon la citation d'Erik Gustaf Geijer, historien et poète du XIXe siècle : "l'histoire de la Suède est celle de ses rois."...Au Ier siècle, les Svear (Suiones), des navigateurs, vivaient dans la partie septentrionale du pays tandis qu'au sud étaient établis les Göter (Goths?). Le Nord domine le Sud jusqu'au VIe siècle. Du VIIe au Xe siècle, les Vikings s'étendent vers l'Est autour de la Baltique puis à travers la Russie jusqu'à la mer Caspienne, développant un commerce florissant. La christianisation est déterminante à partir du XIe s. avec les premiers rois chrétiens. Au XIIIe s. l'annexion de la Finlande est accomplie et Stockholm choisie comme capitale. Le XIVe s. est agité de troubles dynastiques et des révoltes à la fois nationales (contre les monarques danois) et sociales agitent le XVe s. jusqu'au règne des Vasa (1523-1654) : Gustave Vasa chasse les Danois, établit la royauté héréditaire, adopte la Réforme et élimine l'influence économique allemande. La lutte pour la domination de la Baltique commence alors et se poursuit durant une longue période d'agitation politique jusqu'au coup d'état de Gustave III en 1772. Il restaure l'autorité monarchique en se conformant à l'idéal du "despotisme éclairé". Son règne voit l'apogée de la vie intellectuelle en Suède. En 1810, après l'adoption d'une nouvelle constitution qui partage le pouvoir entre la couronne et le parlement, le maréchal français Jean-Baptiste Bernadotte est désigné comme prince héritier du trône suédois. Le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire de la Suède : neutralité et libéralisation se poursuivent et favorisent la modernisation rapide du pays. Le pays, agricole, devient industriel et le pouvoir politique passe peu à peu du Roi au Parlement. Le régime parlementaire et la démocratie sont instaurés sans heurt. Le droit au suffrage universel et égalitaire est acquis dès 1918. Les gouvernements s'attachent à réduire les inégalités sociales par une abondante législation. Leur politique étrangère est dominée par un souci de neutralité qui entraîne pour la Suède un refus d'adhérer à l'OTAN et au Marché commun. Elle rejoint néanmoins l'Union européenne en 1995. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Culture Le prix Nobel de littérature a couronné le travail de nombreux écrivains suédois : en 1909, Selma Lagerlöf (1858-1940), dont l'imagination naïve et fantastique, redonne vie aux légendes scandinaves dans des romans comme La légende de Gösta Berlin g ou Le merveilleux voyage de Nils Holgersson, récit de la traversée de la Suède par un jeune enfant qui offre un panorama complet de l'histoire et la géographie de son pays. En 1916, Verner von Heidenstam (1859-1840), pour ses récits célébrant les périodes les plus glorieuses de l'histoire suédoise : Les Carolins, (compagnons de Charles XII), l'Arbre des Folkungar qui évoque la fondation du royaume. En 1951, Pär Lagerkvist (1891-1974) : poète, romancier et dramaturge, il publie de nombreux romans -Le bourreau, Le nain, L'exil de la terre- et poèmes. Mais le début du siècle reste marqué par l'œuvre littéraire d'August Strindberg, (1849-1912) plus particulièrement connu à l'étranger pour son œuvre théâtrale. Parmi ses romans : Peuple suédois, récits glorifiant l'héroïsme quotidien des pauvres gens ; la Chambre rouge, et le Nouveau Royaume, une satire de la société ; les gens de Hemsö, un récit tendre et drôle sur la vie dans l'archipel de Stockholm, un moment de clarté dans son œuvre qui va s'assombrir avec Seul, un ouvrage bouleversant sur le thème de la solitude. Carl Milles (1875-1955) élève de Rodin, est connu pour avoir enrichi Stockholm d'une vingtaine de fontaines - dont la fontaine Orphée - et statues de bronze, d'une grande originalité d'inspiration. A la même époque, l'architecture est marquée par une réminiscence des monuments de la Renaissance. Carl Westman (1866-1936) trace les plans du Palais de justice de Stockholm, où la brique est à l'honneur. On retrouve le même style à l'Hôtel de ville où Ragnar Östberg (1866-1945) mêle l'architecture nationale et vénitienne. L'un des grands noms du cinéma suédois est Ingmar Bergman qui se révèle être un des cinéastes qui va le plus loin dans l'analyse du comportement. Ses films intimistes traitent de l'incommunicabilité des êtres, de leur rapport avec Dieu. Cette unité thématique se retrouve dans toute son œuvre, qu'elle soit légère comme -Sourires d'une nuit d'été- ou grave -Cris et chuchotements, Les fraises sauvages -. Traditions La Suède occupe une place de premier plan dans le sport international, notamment en tennis avec des noms comme Björn Borg, Mats Wilander. Plus traditionnellement est organisée chaque année, depuis 1922, une compétition pour le plaisir, le Vasaloppet (course de fond à ski). Les participants effectuent les 85 km empruntés par Gustave Vasa de Sälen à Mora, quand en 1520, il souleva son peuple contre l'occupant danois. L'une des particularités de la tradition culinaire suédoise est le Smörgåsbord. Il s'agit d'un buffet abondamment garni de mets que les habitués dégustent selon un ordre rigoureux. En Suède, le rite annuel des festivités commence la veille du 1er mai avec la Valborgsmässa. Ce soir-là, on allume de grands feux, qui à l'origine, devaient éloigner les mauvais esprits. Le 24 juin, on dresse dans toutes les campagnes, les mâts de la Saint Jean. Jeunes et vieux se réunissent et dansent autour du mât pour fêter l'été et ses nuits claires. Le 15 août annonce, avec la fin des nuits blanches de l'été, la saison des écrevisses, avec ses guirlandes de lampions et ses feux d'artifice. Le 13 décembre célèbre la fête de la Sainte-Lucie, fiancée de la Lumière. La vierge martyre est personnifiée par une jeune fille vêtue d'une robe blanche, coiffée d'une couronne de bougies. © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009 Le contexte politique Le pouvoir exécutif Le Roi est le chef de l'Etat. La monarchie est héréditaire. Le Roi n'a qu'un rôle cérémoniel. A la suite des élections législatives, le Premier Ministre est tout d'abord nommé par le porte-parole du parlement, avant d'être confirmé par le parlement, pour un mandat de quatre ans. Le Roi ne joue aucun rôle dans ce processus. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et il détient le pouvoir exécutif. Le Conseil des Ministres est nommé par le Premier Ministre, puis soumis à l'approbation du parlement. Le pouvoir législatif Le pouvoir législatif suédois est monocaméral. Le parlement, appelé Riksdag compte 349 sièges et ses membres sont élus au suffrage universel sur la base d'une représentation proportionnelle et pour quatre ans. La branche exécutive du gouvernement est dépendante du soutien du parlement, souvent exprimé par un vote de confiance. Le Premier Ministre peut dissoudre le parlement, même après avoir reçu une motion de censure, à moins que les élections aient eu lieu moins de trois mois auparavant. Le pouvoir législatif appartient à la fois au gouvernement et au parlement. Les citoyens suédois jouissent de droits politiques considérables. Les principaux partis politiques La Suède a un système multipartiste dans lequel aucun parti ne peut prétendre remporter le pouvoir à lui seul. C'est pourquoi les partis doivent s'entendre pour former des gouvernements de coalition. Les principaux partis politiques du pays sont : - Le SAP (Parti Social Démocrate Suédois) – parti social démocrate, sa base électorale se trouve parmi les cols bleus, les employés du secteur public et les immigrants ; - Le Parti Centriste, sociaux libéraux qui se concentrent sur les questions concernant l'agriculture, l'environnement et la campagne ; - Le Parti Chrétien Démocrate, qui se préoccupe des personnes âgées et des valeurs familiales ; - Le Parti Vert, parti écologique qui attire les jeunes et s'oppose à l'appartenance à l'UE ; - Le Parti de Gauche - parti socialiste et féministe, opposé à la privatisation et à l'appartenance à l'UE ; - Le Parti Populaire Libéral, préconise le libéralisme social et est considéré comme étant de centre droit ; - Le Parti Modéré, parti libéral conservateur. Les leaders politiques au pouvoir Roi : CARL XVI GUSTAF (depuis septembre 1973) – héréditaire Premier Ministre (entrant) : Fredrik REINFELDT (depuis octobre 2006) – Parti Moderne, à la tête d'une coalition avec le Parti Centriste, le Parti Libéral Populaire et les Chrétiens Démocrates. Les prochaines élections Parlementaires : septembre 2010 © Conseil Général du Pas-de-Calais – Direction de l’Information et de la Documentation - 2009