"Brède" ou la Soupe Crue d`Ortie

publicité
 Le "Brède" ou la Soupe Crue d’Ortie Recette partagée par Mara Cueillette Comme l’a déjà dit Amy, on coupe la pointe de l’Ortie. Et quand on revient quelque temps après, ce sont deux tiges avec des feuilles qui ont poussé là où se trouvait la pointe. La Terre est tellement généreuse que l’on peut faire des cueillettes plusieurs fois sur la même plante! Ensuite (c’est ce que je faisais à une époque en tout cas, quand je vivais dans la Nature), on fauche les orties, on les suspend par bouquets sur un fil dans un endroit aéré et, quand elles sont bien sèches, on les effeuille et on les place dans des sacs en papier ou un panier recouvert d’un tissu, ou dans un sac en tissu -­‐ et on a une réserve pour l’hiver. Lorsqu’on cueillait par beau temps, nous étalions les Orties (et autres plantes) sur un drap blanc en plein soleil de midi. Et l’on voyait alors de minuscules organismes quitter les plantes par vagues et partir se mettre à l’ombre ailleurs. Cette précaution permet d’avoir des plantes sèches très saines. Matériel -­‐ une casserole pour faire bouillir l’eau, -­‐ un récipient pour préparer la soupe (un pot en terre cuite ou une soupière, avec un couvercle). Ingrédients -­‐ des feuilles d’Ortie en quantité suffisante pour remplir le pot ou la soupière, -­‐ des plantes aromatiques au choix (thym, sauge...), -­‐ du miso, -­‐ un peu de gros sel marin, -­‐ des plantes fraîches (persil, ciboulette, coriandre...). Méthode -­‐ faire bouillir suffisamment d’eau pour ébouillanter le récipient choisi et pour le remplir ensuite, -­‐ bourrer le récipient de feuilles d’Ortie (hors-­‐feu), -­‐ ajouter les aromates et le gros sel, -­‐ recouvrir les feuilles d’eau bouillante, -­‐ couvrir et attendre 5 minutes, -­‐ puis prélever un peu de liquide dans une louche et y délayer du Miso (hatcho, d’orge, de riz...), -­‐ servir la soupe, et rajouter dans l'assiette ou le bol les plantes fraîches hachées menu (persil, ciboulette, coriandre...). (suite à la page suivante) Le "Brède" ou la Soupe Crue d’Ortie -­‐ suite Suggestions : J’y rajoute aussi un filet d’huile d’olive et du Tamari. Comme ce dernier est salé, et que le Miso l’est aussi, penser à mettre très peu de sel (parfois, je n’en mets pas du tout). L’eau ne bout plus quand elle recouvre les feuilles d’Ortie. Elle est suffisamment chaude pour défaire leur cellulose et leur piquant, mais elle ne les cuit pas vraiment. C’est pour cela que l’on dit de cette soupe qu’elle est crue. Tous les précieux éléments de l’Ortie sont préservés et, notamment, ce fer dont elle si riche et dont les femmes ont tant besoin. (Vous avez sans doute remarqué qu’on la trouve souvent près des carcasses rouillées de voitures et d’outillages agricoles). Cette recette basique se prête à toutes sortes de variations: avec des oignons émincés, de l’aïl, des algues, des tomates séchées émincées, ou des cubes de tomates fraîches ajoutés dans l’assiette, une cuillère à café, voire à soupe, de purée de sésame ou autre oléagineux pour remplacer l'huile, etc... -­‐ “Sais-­‐tu pourquoi l’Ortie pique?” a demandé le vieil Améridien, -­‐ “Non... Pourquoi?” -­‐ “Parce qu’elle est tellement délicieuse que, si elle ne piquait pas, tous les animaux la mangeraient et il n’y en aurait plus pour nous, les Humains”. 
Téléchargement