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Les philosophes et les scientiques de l’époque ne doivent pas contredire le Pape ou le
Roi. Copernic, chrétien, ne pouvait pas crier trop haut ses idées. Car elles ne plaisaient pas
au Roi. Ce n’est donc pas tant contre l’Église que contre le pouvoir que la science a dû se
battre...
Le progrès avant tout !
Dans le lien entre science et pouvoir est apparu la technique, lle adoptive de la science. La
science enrichit la technique. On est sorti de l’alchimie, des compagnonnages, des secrets
corporatistes, pour entrer dans du rationnel. La science a pris le pas sur l’ésotérisme. L’outil
mathématique a enrichi la technique.
Désormais, si le scientique trouve sa place dans la Cité, c’est grâce à l’efcacité technique.
La recherche n’a d’intérêt que si elle devient efcace, que si elle permet le progrès. La
recherche de l’utile a remplacé la recherche du vrai et est complètement déconnectée de la
recherche du bien.
Ce que le pouvoir économique et politique décrète intéressant, cela mérite de l’argent.
Le propre de la science au 19è siècle était sa capacité de dialogue au niveau mondial. Une
théorie proposée en un endroit du monde devait pouvoir être vériée partout ailleurs. La
science a une capacité de dialogue entre les hommes quelle que soit leur culture. Même
s’ils ont des « biens » différents, la recherche du « vrai » peut être vériée partout.
Aujourd’hui, les gens communiquent de moins en moins leurs observations. Mensonges,
rétentions, secrets augmentent, et ce pour des raisons économiques. La science est en crise,
bouffée par la technique, elle même liée à l’économique.
En outre la science n’est plus libre, et certaines théories scientiques ne peuvent pas être
discutées, il y a une omerta sur d’autres… par exemple, lorsque cela concerne un fait de
santé publique, mais qu’il y a beaucoup d’argent en jeu !
La question de la philosophie et de la religion
La philosophie a-t-elle sa place dans la religion ?
Si la religion est un ensemble de rites, d’énoncés imposés, vrais, qu’on ne peut contester
(fondamentalisme), comment faut-il comprendre la bible ? Peut-on en faire une lecture
symbolique ? Les guérisons de Jésus, ce sont des faits ou c’est un langage symbolique,
culturellement contextué ?
A partir de ces questions, la philosophe va s’emparer des données de la foi comme le
lieu d’une réexion. Il est difcile de concevoir une foi sans philosophie, sans exégètes,
grammairiens, réexions sur le sens des afrmations. L’Évangile cherche à donner du sens
à ce qui a été vécu, à un événement. Dans l’événement de la venue de Jésus (naissance,
message, mort, résurrection) il y a recherche de sens. Par leur discussion, leur réexion, les
disciples font de la philosophie. D’où pas de christianisme sans philosophie.