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Se méfier des achats impulsifs de logements neufs 
 
Par Norbert Fanchon, Président du Directoire du Groupe Gambetta 
 
 
Les conseils prodigués au public sont  unanimes : il faut que les ménages se dépêchent d'acheter leur logement 
neuf, s’ils ne l’ont pas déjà fait ou qu’ils complètent vite leur patrimoine, si ce n’est pas encore le cas, notamment 
en réalisant un investissement locatif défiscalisant. Les experts arguent de la faiblesse historique des taux d'intérêt 
et du retour de la hausse des  prix. Ils mettent aussi en avant les avantages financiers ou fiscaux, par définition 
provisoires et pouvant être remis en cause. Est-ce si sûr ? Pourquoi se hâter ? 
 
Il faut d'abord rappeler quel est l'enjeu : acquérir un logement qui représente de l'ordre de 5 années des revenus 
nets d'un ménage, sans compter ce que l'achat entraînera pour le meubler et l'équiper. Il est anormal de parler du 
logement comme d'une denrée ordinaire, et c'est bien la raison et non l'impulsion qui doit guider l'acte d'achat. La 
complexité de l’achat immobilier, la multiplicité des critères, la variété des profils des ménages ne sauraient être 
traités par des logarithmes. 
 
Les arguments qui plaident en faveur de la précipitation ont l'apparence de la solidité, mais ils sont réfutables. Les 
taux d'abord. Oui, ils sont incontestablement à un niveau plus bas que jamais... On disait déjà cela il y a un an et on 
assortissait le constat d'un avertissement redoutable: les taux vont monter. Cet oracle ne s'est pas vérifié. On avait 
oublié que les Banques centrales, la BCE en tête, auraient à souci de relancer la croissance et que la maîtrise des 
taux en étaient la condition. On considère désormais, sur cette base, que les taux pourraient descendre plus bas 
encore pendant dix-huit mois... 
 
On entend aussi que le renforcement des exigences de solvabilité des établissements prêteurs, qui constituerait un 
authentique Bâle 4, serait ravageur et que les banques seraient conduites à fermer le robinet du crédit faute de 
fonds  propres  à  mettre  face  aux  encours.  Là  encore,  pas  d’énervement.  Les  banquiers,  avec  le  soutien  des 
parlementaires, sont en discussion avec les autorités européennes : ils ne se laisseront pas imposer des règles de 
nature à empêcher leur activité la plus structurante, la distribution de crédit immobilier.  
 
S'agissant de la hausse des prix, elle est très réduite. La solvabilité des ménages est éprouvée par les circonstances 
économiques , le pouvoir d’achat s’est réduit depuis 15 ans, et il ne saurait être question de laisser filer les prix. La 
tendance  est  durablement  à  la  modération.  En  outre,  les  augmentations,  aussi  faibles  soient-elles,  n'ont  été 
enregistrées que sur les marchés très tendus, dans lesquels la demande est soutenue et l'offre rare.  
 
L'argument  selon  lequel  les  aides  publiques  pourraient  disparaître  dans  quelques  mois  n'est  pas  recevable. Le 
logement neuf porte l’activité des entreprises du bâtiment et donc une partie de la croissance du pays et priver le 
secteur d'un accompagnement ne traversera l'esprit d'aucun gouvernement. On voit bien que, même en période 
difficile pour les finances de l'Etat, le logement compte parmi les priorités politiques. Cela ne changera pas.