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Toutefois, maints assureurs offrent des fonds distincts
uniques, dénués de tout clone dans la famille des fonds
communs. Et malgré le coût de la garantie, nombre d’entre
eux coiffent des fonds de placement dans leurs catégories
respectives. « DSF est dans le premier quartile des fonds
d’actions canadiennes, malgré le fait qu’on doive amputer
le rendement de 35 ou 40 points de base annuellement »,
illustre André Langlois. Sur les 37 fonds distincts qu’offre
l’assureur de personnes, de 15 à 20 se classent générale-
ment ainsi dans les deux premiers quartiles, toutes catégo-
ries de fonds de placement confondues, précise-t-il.
Outre sa garantie, une autre caractéristique explique la
popularité grandissante du fonds distinct : son insaisissabi-
lité (voir encadré Insaisissabilité 101). Les fonds communs
ne jouissent pas d’un tel avantage légal… et concurrentiel.
Par conséquent, il n’est pas étonnant que cette particularité
séduise, en plus des futurs retraités, de nombreux tra-
vailleurs autonomes et entrepreneurs, ayant bon espoir de
ne pas perdre leurs précieux avoirs en cas de faillite. « Ils
n’ont pas de caisse de retraite, rappelle Patrick Lefrançois.
Ils ont alors la possibilité d’investir dans un produit qui
peut leur donner une sécurité supplémentaire. »
GARANTIE : MIROIR DE L’ÉPARGNANT
Chez DSF, le détenteur moyen de fonds distincts a autour
de la mi-cinquantaine. Il possède principalement le pro-
duit au sein de son REER. Même scénario à Placements
CI, où de 70 % à 80 % des fonds distincts fructifient à
l’abri de l’impôt. Les trois types de garantie qu’offre la
société attirent trois profils de clients différents, a noté
Patrick Lefrançois :
z 75 % à l’échéance et 75 % au décès : « C’est un entrepre-
neur qui souhaite obtenir le côté insaisissabilité à coût rai-
sonnable », décrit-il;
z 75 % à l’échéance et 100 % au décès : un retraité ou un
baby-boomer à la santé précaire, désireux de transmettre
l’intégralité de son capital à ses héritiers en cas de décès;
z 100 % à l’échéance et 100 % au décès : le client CPG,
au profil plus conservateur, qui investit dans un fonds
100 % garanti.
Peu importe le profil, le fonds distinct permet à son
détenteur « de garder le même style de placement à 65 ans
qu’à 50 ans », souligne Patrick Lefrançois. Par exemple, la
garantie lui permettra de conserver un fonds équilibré à la
retraite et lui évitera ainsi de devoir choisir un traditionnel
fonds de revenu. « À un certain âge, on doit choisir entre des
produits d’investissement totalement sécuritaires, comme
des CPG, et d’autres plus raffinés, qui offrent un rendement
plus élevé, mais qui procurent aussi une certaine forme de
garantie autant sur le capital que sur le revenu », déclare
André Langlois. Pourvus de telles qualités, les fonds distincts
semblent ainsi promis à un brillant avenir !
1 Rapports 2003-2007 par Investor Economics.
FONDS DISTINCTS
Fonds distincts offerts au Canada – moyennes (au 30 juin 2006)
Types de fonds
Ratio des frais de
gestion (%)
Rendement
annuel
3 ans (%)
Rendement
annuel
5 ans (%)
commun distinct commun distinct commun distinct
Tous les fonds 2,35 2,78 9,4 8,5 7,9 6,8
Obligations can. de base 1,49 2,18 3,7 2,9 4,5 3,7
Équilibrés canadiens 2,19 2,81 10,2 9,1 8,9 7,7
Actions canadiennes 2,12 2,83 17,4 16,7 14 12,8
Actions internationales 2,14 3,1 12,2 8,8 7,8 5,3
Actions américaines 2,26 3,04 2,5 1,7 2,1 1,3
Source : Morningstar Research Inc.