AIH – Mycoses opportunistes
30/04/2014
DROUILLY Marie L2
AIH
Pr Stéphane Ranque
7 pages
Mycoses opportunistes
Les champignons sont des eucaryotes. Ils envoient des enzymes pour dégrader leur environnement et l’absor-
ber.
Rappel
Il y a deux sortes de champignons : les levures (unicellulaire) et les champignons filamenteux (pluricellulaires)
Les candidoses sont les infections à levure, ce nom vient de l’espèce Candida albicans qui est le pathogène
principal chez l’homme.
Les mycoses sont relativement rares, touchent une certaine catégorie de patients (immundépression), mais la
mortalité est de 40-50% donc il faut savoir les reconnaitre pour les diagnostiquer rapidement.
A.Cryptococcose
I.Généralités
La coloration encre de chine : on rajoute une goutte d’encre de chine au LCR, ça devient noir, on regarde au
microscope et on a une image en négatif.
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Plan
A.Gryptococcose
I.Généralités
II.Clinique
III.Diagnostic mycologique
IV.Traitement
B.Infection à Malassezia
I.Agents pathogènes
II.Clinique
III.Diagnostic mycologique
C.Infections à Trichosporon
I.Habitat et clinique
D.Infections à Rhodotorula
E.Fusariose
F.Sadosporiose
G.Zygomycoses
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(image : levure petit rond à l’intérieur avec un halo autour qui est la capsule, image de patient ayant le VIH)
La cryptococcose est une mycose cosmopolite due à une levure capsulé du genre Cryptococcus. C’est une
levure unicellulaire avec une capsule autour, une des espèces avec la plus grosse capsule ce qui est synonyme
de virulence.
La localisation méningo-encéphalique est la plus fréquente et la plus grave.
Elle survient habituellement chez les patients à risque : immunodéprimés (sidéens, hémopathies sévères),
maladie de Hodgkin, corticothérapie, sarcoïdose, greffes d’organes.
Agents Pathogènes : Cryptococcus neoformans (Cr. Neoformans)
C’est une levure saprophyte du milieu extérieur (fiente de pigeon, guano de chauve-souris), opportuniste.
Contamination : inhalation de spores, primo-infection pulmonaire latente, inoculation cutanée (très rare).
On respire le champignon donc la première phase de l’infection est la pneumopathie qui est rare ou bégnine
donc passe parfois inaperçue.
II.Clinique
Méningo-encéphalite très grave
VIH avec CD4<100 mm3 fréquemment infectés
ATTEINTE PULMONAIRE : (image thorax)
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Habituellement asymptomatique ou syndrome grippal guérissant spontanément.
Exceptionnelles formes pseudo-tuberculeuses ou pseudo-néoplasiques.
ATTEINTE NEURO MENINGEE
Début insidieux et progressif (plusieurs semaines à plusieurs mois) avec céphalées, modification du caractère,
paralysie des nerfs crâniens. Puis Syndrome méningé plus franc : vomissements, raideur de nuque, fièvre
A la Ponction Lombaire : Liquide clair, formule mixte ou lymphocytaire (10 à 100 éléments/mm3), hyperpro-
téinorachie, hypoglycorachie, présence de cellules rondes avec capsule par test à l’encre de Chine (levures).
Chez le sidéen, le LCR peut être normal sur le plan cellulaire et chimique.
ATTEINTE CUTANEE
Lésions acnéiformes, pustuleuses ou ulcéronécrotiques
Aspect de molluscum contagiosum (verrue) typique
Résultent le plus souvent d’une dissémination hématogène.
Principalement situées au visage et aux extrémités des membres,
Absence d’adénopathies satellites
ATTEINTE OSSEUSE : chez patients non immunodéprimés
Aspect d’abcès froids (afébriles car réaction inflammatoire soit absente ou très limitée), pseudo tuberculeux
Siège préférentiel au niveau des os plats et des vertèbres
Ces abcès peuvent s’ouvrir à la peau
FORME DISSEMINEE
Tous les viscères peuvent être atteints : ganglions, rate, foie, moelle osseuse, prostate (réservoir de crypto-
coques après dissémination hématogène)
Forme fréquente chez le sidéen
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Abcès vertébral (zone hyperdense en sagittal)
III.Diagnostic mycologique
A l’examen direct des prélèvements on a présence de levures capsulées après centrifugation, dans le LCR, les
urines, les produits du lavage broncho-alvéolaire, le pus, les biopsies.
La capsule du cryptocoque ne se colore pas avec les colorants habituels : MGG ne la colore pas. Donc il faudra
bien préciser lors des demandes de diagnostic.
Liquides biologiques : Test à l’encre de Chine mettant en évidence la capsule spécifique du genre Cryptococ-
cus.
Biopsie : coloration au Muci-carmin, bleu Alcian ou Fontana-Masson. Ces colorations colorent la capsule.
La mise en culture est indispensable pour l’identification de l’espèce. Elle se fait sur milieu de Sabouraud sans
ACTIDIONE (cycloheximide) : genre Cryptococcus constamment sensible.
Pousse en 3 à 5 jours (parfois 3 semaines).
La culture donne des colonies muqueuses d’aspect coulant, de couleur beige.
Recherche de l’Ag circulant :
Mise en évidence de l’Ag capsulaire dans le LCR, le sérum, les urines, le LBA
Test d’agglutination : particules de latex sensibilisées par des Ac anticryptocoques (Ac polyclonaux de lapin di-
rigés contre des polysaccharides capsulaires des 4 sérotypes de Cr. Neoformans), test rapide
Systématique chez patients VIH avec CD4 <50mm3
Intérêt dans la surveillance des rechutes
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La recherche d’Ac a peu d’intérêt et est peu fiable du fait de l’immunodépression des patients.
La PCR est peu utile car la recherche d’Ag est très performante.
Des cryptocoques peuvent rester visible dans le LCR jusqu’à 6 mois après l’épisode initial mais ne poussent
plus en culture.
IV.Traitement
Traitement pour une atteinte méningée :
Association amphotéricine B (Fungizone*) (0,7 à 1 mg/Kg/j) + 5 fluorocytosine (5FC) (100mg/kg/j)
Durée : 14j si l’évolution est favorable
Relais par fluconazole (Triflucan*) 400mg/j pendant 2 mois puis 200 mg/j en traitement d’entretien
Ou relais par itraconazole (Sporanox*) 400 mg/j puis 200 mg/j
Arrêt traitement d’entretien quand CD4>200 mm3
Le traitement d’entretien est très important car chez les immunodéprimés on ne détruit pas le champignon, donc
si on fait mal ce traitement il y aura une réactivation.
B.Infection à Malassezia
Infection a Malassezia = Malassezioses ou Pityrosporores
C’est une affection fréquente sans caractère de gravité. Les récidives sont fréquentes.
I.Agents pathogènes
Malassezia furfur : levure commensale de la peau de l’homme (saprophyte obligatoire), levure lipophile retrou-
vée en particulier sur la peau grasse
Plusieurs espèces sont impliquées en pathologie humaine : M. furfur, M. sympodialis, M. globosa, M. restricta,
M. obtusa.
M. pachydermatis saprophyte de nombreux animaux (carnivores), M. slooffiae surtout chez le porc. Ces deux
espèces peuvent être aussi responsable d’infections chez l’homme.
Levures lipophiles et kératinophiles.
Lipodépendantes, seul M. pachydermatis pousse sur milieu de Sabouraud (sans lipides).
Le prof a passé très vite le nom des espèces des levures
M. furfur devient pathogène sous l’influence de divers facteurs favorisants :
-Peau grasse (teneur importante en triglycérides et AG libres) ou application de corps gras sur la peau
-Humidité (sueur…)
-Chaleur (zones tropicales ou été en zones tempérées)
-Influence hormonale (grossesse, hypercorticisme…)
-Modification de l’immunité cellulaire (dermite seborrhéique ++ chez VIH)
II.Clinique
Les malassezioses superficielles sont fréquentes et récidives souvent
Pityriasis versicolor :
Dermatose fréquente
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