KHAFIF Linda 1ère S.2
FERRERO Emilia
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Une vie dans les profondeurs d’Europe est donc envisageable. Cependant, si l’énergie disponible y
est encore trop réduite pour permettre le développement d’une vie animale, elle permettrait sans doute
le développement d’une forme de vie bactérienne de faible biomasse.
Projets à venir :
Pour vérifier tout cela, il faudrait pouvoir explorer Europe in-situ, avec par exemple un engin
permettant de forer la glace sur plusieurs kilomètres afin d’atteindre cet hypothétique océan interne et
d’y libérer par la suite un sous-marin automatisé pour l’explorer et y rechercher de potentielles traces
de vie autour de potentielles sources hydrothermales. Cependant, nous ne possédons pas à ce jour de
telles techniques utilisables hors de notre planète, aussi, ce serait sûrement l’étude des résidus présents
sur les taches engendrées par les remontées de matériaux venus des profondeurs qui nous
permettraient de chercher des traces d’une éventuelle forme de vie au sein de l’océan.
De plus, nous pourrions contaminer ce milieu
extraterrestre par des bactéries terrestres et ce malgré
la stérilisation obligatoire du matériel envoyé dans
l’espace. On appelle ces mesures de conservation des
milieux extraterrestres protection planétaire. Pour ces
mêmes raisons, à titre d’exemple, nous pouvons citer
le lac sous-glaciaire de « Vostok » en Antarctique,
dont après dix ans de forage pour 3 km de glace, on
hésite désormais à continuer l’exploration. En effet,
ce milieu souterrain a été isolé de l’atmosphère
terrestre depuis plusieurs dizaines de millions
d’années, nous risquerions de le contaminer en un
relativement cours instant.
Un projet tenu aux limites de la science-fiction,
soit le projet « cryoprobe », consisterait à envoyer une
sonde contenant un générateur radioactif qui se
poserait sur la glace, et grâce à la chaleur du
générateur, s’y enfoncerait doucement. Cependant, le champ magnétique jovien émet des radiations si
importantes qu’elles en perturberaient le fonctionnement de la sonde.
La NASA (National Aeronautics and Space Administration) et l’ESA (European Space Agency)
prévoyaient pour 2020 le lancement de l’EJSM (Europa Jupiter System Mission) ou mission
« Laplace ». Cette mission ne prévoyait pas d’atteindre l’océan interne du satellite. Dans le cadre de
cette mission, la NASA concevait un orbiteur (soit un engin mis en orbite autour du satellite et équipé
d’instruments d’observation permettant d’étudier assez finement l’évolution et les caractéristiques du
corps céleste concerné) pour l’étude d’Europe et Io (JEO ou Jupiter Europa Orbiter), tandis que l’ESA
concevait celui destiné à l’étude de Ganymède et Callisto (JGO ou Jupiter Ganymede Orbiter). Etaient
aussi envisagées des contributions russes pour l’étude de la surface d’Europe et japonaises pour
l’étude de la magnétosphère jovienne. Les orbiteurs devaient atteindre le système jovien en 2026 et
transmettre leurs mesures et observations durant 3 ans.
Cependant, ce projet a malheureusement été abandonné
en 2011 faute de budget suffisant de la part de la NASA.
L’ESA a néanmoins fait savoir courant 2012 qu’un autre
projet est prévu en remplacement de la mission Laplace,
notamment par le remplacement du JEO (normalement
conçu par la NASA) en modifiant l’orbiteur JGO de
départ afin de former l’orbiteur unique JUICE (Jupiter
Icy Moon Explorer). Le lancement de cet orbiteur est
prévu pour 2022, et devrait s’achever par une étude plus
approfondie de Ganymède en 2033. Les principaux
objectifs de la mission sont de savoir si Ganymède et
Europe offrent un environnement habitable, et de