1/2-2010 La Vie économique L’économie suisse: tendances et évolution depuis 1920 m Les échanges de services m L’initiative de l’OMC «Aide pour le commerce» m La Vie économique: 90 ans de faits et d’analyses Revue de politique économique La Vie économique 1/2-2010 83e année CHF 15.90 Série Éclairage Dossier Indicateurs conjoncturels: les échanges de services L’initiative de l’OMC «Aide pour le commerce» La Vie économique: 90 ans de faits et d’analyses Thème du mois L’économie suisse: tendances et évolution depuis 1920 Dépar tement fédéral de l’économie DFE Secrétariat d’État à l’économie SECO Dépar tement fédéral de l’économie DFE Sommaire Thème du mois 3 Éditorial Jean-Daniel Gerber 4 Pourquoi la Suisse est-elle riche? L’histoire économique nous répond Tobias Straumann 9 La croissance de l’économie suisse depuis 1920 Boris Zürcher 5 Le marché suisse du travail depuis 1920: les tendances à long terme 1 George Sheldon 3–37 À l’occasion des 90 ans de La Vie écono­ mique, le thème du mois regarde pour une fois en arrière et se penche sur le développement économique de la Suisse durant cette même période. Les articles qui le constituent partent de l’évolution générale du pays depuis 1920 pour en éclairer chacun un aspect différent: la prospérité, le travail et l’emploi, la politique monétaire, le budget de la Confédération et la politique du commerce extérieur. 1 Inflation et politique monétaire de la Banque nationale suisse 2 Thomas J. Jordan et Enzo Rossi 7 Les finances de la Confédération dans le miroir de l’histoire 2 Christoph A. Schaltegger et Martin Weder 2 90 ans de politique suisse du commerce extérieur 3 Heinz Hauser Série 38 Agenda de politique économique 3 Indicateurs conjoncturels: les échanges de services entre la Suisse et l’étranger 4 Stéphanie Zeier 43 Les échanges de services entre la Suisse et l’étranger font parties des statistiques du commerce extérieur relevées tous les trimestres par la Banque nationale suisse (BNS). Les exportations de services, qui représentaient 8% du PIB suisse en 1990, sont passées à 16% en 2008. Les services financiers des banques en formaient la plus grande partie (30%) en 2008. Éclairage 6 Aide pour le commerce, coopération au développement et échanges mondiaux 4 Hans-Peter Egler et Darius Kurek 0 La collaboration en matière de R&D entre les hautes écoles et les entreprises 5 Beat Hotz-Hart 4 Les facteurs de risques conjoncturels sur le marché suisse de l’immobilier 5 Urs Gammeter et Pascal Gantenbein Dossier 7 Merci aux auteurs et aux lecteurs 5 Geli Spescha 8 La Vie économique fête son nonantième anniversaire 5 Nathalie Neuhaus 46 L’initiative «Aide pour le commerce» lancée par le G8 en 2005 doit permettre aux pays pauvres de mieux intégrer le commerce dans leur développement. Elle doit également les préparer à une libéralisation du marché, notamment en cas de conclusion du cycle de Doha. L’aide au commerce fait actuellement partie intégrante de la coopération au développement. 3 La transmission des informations économiques à l’ère d’Internet 6 Beat Kappeler Les chiffres-clés de l’économie 67 Sélection de tableaux statistiques Thème du mois du prochain numéro: Les marchés publics 57–65 Le dossier est également consacré à l’anniversaire de La Vie économique. Après une introduction du rédacteur en chef, un premier article décrit l’évolution de la revue depuis sa fondation. Le propos s’élargira, dans un deuxième temps, à un témoignage sur les mutations qu’a subies la transmission de l’information à l’ère d’Internet. Thème du mois Éditorial Les clés du succès d’hier, des recettes pour demain? La Vie économique est parue pour la première fois, sous le titre de Marché suisse du travail, le 10 février 1920. Ce numéro spécial anniversaire se veut un coup de projecteur sur le développement économique de la Suisse au cours des nonante dernières années. Le but est ici d’analyser les facteurs qui ont fait la force de l’économie suisse par le passé et d’en tirer les enseignements qui pourraient nous aider à maîtriser les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Dans notre pays ouvert, dont l’importance économique est sans commune mesure avec la faible taille de sa population, la mise en œuvre d’une politique économique et budgétaire durable a été favorisée par une conception fortement orientée sur la responsabilité individuelle. L’esprit de pionnier qui nous habite depuis 90 ans, et qui remonte au XIXe siècle, en est l’expression. Une main-d’œuvre hautement qualifiée s’y est développée, encouragée par un système de formation très performant et un marché du travail flexible. C’est sur cette base qu’ont grandi des structures sectorielles suffisamment compétitives pour tirer profit de la bonne conjoncture mondiale et de la demande croissante de produits suisses de qualité. Elles ont également permis de surmonter les périodes de récession et de dépression. La transition d’une économie dominée par le travail manuel vers une autre fondée sur le savoir est déjà bien avancée, mais pas encore achevée. La Suisse offre aujourd’hui d’excellentes conditions pour l’entreprise et l’innovation. Nous pouvons encore renforcer nos atouts, en permettant à cette dernière de se développer dans les meilleures conditions possibles. En effet, dans ce monde de forte concurrence, celui qui se repose sur ses lauriers a tôt fait de se fondre dans la masse. Pour maintenir notre réussite économique, il est essentiel que nous maîtrisions les grands enjeux des années à venir. Nous devons notamment assurer, au plan intérieur, l’équilibre des assurances sociales, ainsi que l’entretien et le développement des infrastructures; au plan extérieur, nos relations avec l’UE conservent toute leur importance. Dans ce contexte où rien n’est acquis, la meilleure stratégie est de maintenir une ligne économique et budgétaire rigoureuse, tout en entretenant de bonnes relations avec nos principaux partenaires commerciaux. C’est ainsi que nous poserons les fondements de la prospérité future de notre économie et de notre société. Jean-Daniel Gerber Directeur du Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Thème du mois Pourquoi la Suisse est-elle riche? L’histoire économique nous répond L’histoire nous apprend qu’il est quasiment impossible de réussir sans des circonstances favorables. Cela s’applique également à l’histoire écono­mique suisse de ces 90 dernières années. Trois facteurs exogènes ont eu un effet particulièrement favorable dans cette réussite: une paix permanente, la croissance de nos grands voisins à partir de 1945 et la structure économique héritée du XIXe siècle. L’histoire nous montre aussi que pour réussir il faut savoir saisir la balle au bond. Parmi les atouts suisses, on trouve l’excellente qualité de son capital hu- Le succès de l’économie suisse résulte à la fois de l’effort personnel et de circonstances favorables. La qualité du capital humain fait partie des forces internes de la Suisse. En illustration: carte postale de 1920 de l’École polytechnique fédéPhoto: Keystone rale de Zurich fondée en 1854. main et une politique économique axée sur la stabilité. En d’autres termes, la chance et l’intelligence sont à l’origine de la réussite de l’économie suisse des 90 dernières années. Nous analysons ciaprès ce mélange singulier. À notre époque, 90 ans d’histoire économique représentent presque une éternité. En 1920, le revenu moyen était cinq fois plus bas que maintenant et la Suisse comptait moitié moins d’habitants. Les deux tiers des personnes actives travaillaient soit dans l’agriculture (26%), soit dans l’artisanat et l’industrie (44%), alors que ces secteurs en emploient actuellement à peine plus d’un quart. Avant, la vie était plus dure, plus courte et plus dangereuse. La grippe espagnole qui a sévi entre 1918 et 1919 a fait 25 000 victimes en Suisse et l’espérance de vie moyenne se situait autour des 60 ans. Tobias Straumann Institut de recherche ­économique empirique de l’université de Zurich 4 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 En matière de politique économique, deux mondes séparent 1920 de l’époque actuelle. Les relations entre les patrons et la classe ouvrière ont été profondément déstabilisées par la grève générale de novembre 1918. Les partis bourgeois et de gauche avaient des positions très éloignées. Lors de son congrès de 1920, le parti socialiste suisse (PSS) a voté un nouveau programme qui condamnait la démocratie bourgeoise et prévoyait la dictature du prolétariat après l’obtention de la majorité parlementaire. Certaines factions des partis bourgeois souhaitaient, en revanche, un retour à l’autoritarisme afin de faire plier le mouvement des travailleurs. Il a fallu attendre les années trente pour que la gauche et la droite commencent à se comprendre. Le PSS a obtenu son premier siège au Conseil fédéral en 1943. Si l’on compare l’époque actuelle avec le passé, ce ne sont pas les différences qui ont besoin d’être expliquées, bien qu’elles sautent aux yeux. L’histoire économique de notre pays est davantage marquée par la constance, puisqu’il comptait déjà, à cette époque, parmi les plus florissants au monde. Comment cela s’explique-t-il? Thème du mois La croissance grâce à la paix La Suisse n’a jamais été envahie durant les 90 dernières années. Certes, la chance a joué un grand rôle, personne ne le conteste. Si l’armée allemande, au printemps 1940, n’avait pas progressé aussi rapidement, elle aurait vraisemblablement ouvert un deuxième front pour pénétrer en France et celui-ci serait passé par la Suisse. La plupart des autres petits États de l’Europe occidentale qui, comme nous, faisaient valoir leur neutralité en cas de conflit ont eu moins de chance. Attaquée par les troupes allemandes pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, la Belgique a essuyé de très lourdes pertes, surtout dans les années vingt lorsqu’elle a souffert, d’une part, des dommages dus à la guerre et, d’autre part, des conflits politico-financiers qui ont freiné sa croissance. À l’opposé, après les deux guerres mondiales, la Suisse est entrée sur les marchés mondiaux avec un appareil productif intact. Cette paix chanceuse a été un critère important de la croissance spectaculaire de la gestion de fortune au XXe siècle. Déjà à la fin des années vingt, c’est-à-dire avant l’introduction du secret bancaire en 1935, la Suisse était le leader européen de la gestion de fortune. Après la Seconde Guerre mondiale, le montant des fortunes étrangères a continué à croître parce que de nombreux citoyens européens craignaient ou une nouvelle Encadré 1 Immigration et croissance Au cours des 90 dernières années, le taux moyen d’immigration a été nettement supérieur à celui de l’émigration, mais cette évolution ne s’est pas faite de manière linéaire. Si, à défaut de meilleures données, nous prenons comme indicateur le taux d’étrangers dans la population résidante permanente, on distingue quatre étapes: de 1920 à 1945, la part de la population étran­ gère résidante a diminué de moitié pour passer de 10 à 5%. Cela provient de la politique d’immigration rigoureuse qui avait été instaurée et de la Seconde Guerre mondiale. Une première grande vague d’immigration a eu lieu pendant la phase de haute conjoncture qui a duré de 1945 jusqu’à la grande récession du milieu des années sep­ tante, durant laquelle la part de la population étrangère résidante est passée de 5 à 17%. Après une forte diminution de courte durée (14%) due au renvoi par la Suisse de plus de 150 000 saisonniers étrangers afin de lutter contre le chômage, une deuxième grosse vague d’immigration, qui se prolonge encore aujourd’hui, a commencé dans les années quatre-vingt. L’immigration et la prospérité sont les deux côtés d’une même médaille. Une économie de pe- tite taille et ouverte comme celle de la Suisse ne peut croître régulièrement que si elle recrute de la main d’œuvre étrangère. L’immigration – qu’elle soit appréhendée en termes de taux ou de gestion – est d’abord une question politique. D’un point de vue économique, il importe qu’elle ne serve pas seulement à repourvoir des postes vacants, mais qu’elle contribue à augmenter la productivité. Cela n’a pas toujours été le cas tout au long de l’histoire économique de ces 90 dernières années. C’est surtout pendant la période de haute conjoncture de l’après-guerre que les branches structurellement faibles ont recruté de la maind’œuvre étrangère, appliquant en cela une stratégie des bas salaires dans le but de différer leur inéluctable déclin. Il en a résulté un effondrement particulièrement dramatique dans les années septante. En revanche, la Suisse a toujours attiré une main d’œuvre hautement qualifiée. Sans cet atout, l’histoire économique de la Suisse des 90 dernières années aurait évolué tout autrement. 5 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 g­ uerre, ou l’inflation ou la confiscation. Le fait que les banques étaient à même d’offrir une protection particulièrement élevée de la sphère privée a favorisé indubitablement ce processus, à moins qu’il ne l’ait même déclenché. La stabilité politique et économique d’une Suisse épargnée par la guerre a été déterminante. À la remorque des grands voisins Il faut dire aussi que la Suisse, qui a une économie nationale ouverte mais de faible ampleur, est entourée de voisins économiquement puissants, surtout l’Allemagne qui a connu une sorte de renaissance après la Seconde Guerre mondiale. De même, la demande venant de France et d’Italie du Nord a stimulé l’industrie exportatrice suisse après la Seconde Guerre mondiale. Au cours des dernières décennies, l’importance du marché européen s’est relativisée mais les trois quarts de nos exportations s’écoulent toujours dans les pays voisins. Si l’Allemagne a des problèmes, les exportations suisses en souffrent immédiatement, comme le prouve la crise économique actuelle. Outre les exportations, les activités financières et le tourisme ont aussi profité de la prospérité croissante de nos grands voisins. À cela s’ajoute que l’immigration d’ingénieurs et de scientifiques a permis de résoudre le problème de la relève indigène, laquelle était trop modeste dans les domaines où la Suisse excelle. La chimie bâloise et les grandes entreprises de l’industrie des machines, par exemple, n’auraient pas pu se développer de la sorte sans spécialistes venus de l’étranger. Autre motif et non des moindres: la politique monétaire de la Banque centrale allemande s’est avérée extrêmement efficace. Alors que les autres banques centrales européennes déclenchaient des inflations et d’importants mouvements de capitaux qui poussaient le taux de change réel du franc temporairement vers le haut, les gardiens de la devise de notre principal partenaire commercial veillaient à la stabilité. La situation s’est encore améliorée grâce à la Banque centrale européenne. Sans l’euro, la dernière ­crise financière aurait provoqué à coup sûr un effondrement de la monnaie encore plus grave en Europe, ce qui aurait sensiblement affaibli la compétitivité de l’industrie exportatrice suisse. Une structure économique flexible La structure économique héritée du passé doit être considérée comme une immense chance. La combinaison entre une agricul­ ture orientée vers l’exportation, une produc- Thème du mois tion industrielle de haute qualité, le tourisme et les activités financières s’est avérée extraordinairement flexible au cours des 90 dernières années. Cette conjonction doit être interprétée comme une circonstance favorable, car elle est le résultat d’une longue évolution et n’a jamais fait partie d’une grande stratégie. La vocation exportatrice de notre agriculture remonte au bas Moyen Âge lorsque les paysans du «peuple des bergers» ont abandonné la culture céréalière au profit de l’élevage du bétail et ont déplacé leurs troupeaux vers le Nord de l’Italie en empruntant les cols des Alpes. La spécialisation dans l’économie laitière a jeté les bases de la production industrielle du lait en poudre et du chocolat. L’industrie suisse plonge ses racines aux XVIe et XVIIe siècles lorsque les huguenots chassés de France ont apporté l’horlogerie en Suisse romande et contribué à l’essor du textile en Suisse alémanique. Les industries mécanique, chimique et pharmaceutique sont le fruit de l’industrie textile du XIXe siècle. Le tourisme est essentiellement l’invention des visiteurs anglais qui, au XIXe siècle, ont découvert les Alpes et en ont fait un lieu de villégiature. L’industrialisation de la seconde moitié du XIXe siècle a donné naissance aux grandes banques, aux banques cantonales et aux compagnies d’assurance. La diversification de l’économie suisse et l’insignifiance du secteur des matières premières ont été des facteurs primordiaux. En effet, l’histoire montre que les régions dont le secteur des matières premières est fort ont davantage de difficultés à changer leurs structures. À nouveau, il est intéressant de comparer ce phénomène avec la Belgique. Jusqu’à l’entre-deux guerres, la Wallonie, riche en matières premières, était prospère. Un déclin s’est amorcé après la Seconde Guerre mondiale et la région ne s’en est pas encore remise aujourd’hui. En science, on parle à juste titre de la «malédiction des ressources». La richesse qui repose sur les matières premières n’est positive qu’à court terme. À long terme, c’est une hypothèque. Le phénomène du «mal hollandais» fait aussi partie des inconvénients provoqués par une dotation importante en ressources naturelles. Les pays qui tirent des recettes élevées de leurs exportations en matières premières souffrent d’une forte pression à la hausse de leur taux de change réel; les autres branches exportatrices perdent alors de leur compétitivité et se contractent. Ce problème a été reconnu pour la première fois dans les années septante lorsque les Pays-Bas, en raison de leurs exportations de gaz naturel, ont connu au même moment des excédents commerciaux et une crise des secteurs traditionnels d’exportation. L’industrie norvégienne des 6 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 machines, auparavant florissante, a également connu un déclin relatif en raison de la découverte du pétrole. En Suisse aussi, des centres industriels prospères ont perdu de leur importance parce qu’ils ont trop reposé sur une seule branche, comme dans les cantons de Glaris, Saint-Gall ou Soleure. Il est, toutefois, moins facile de créer de nouveaux emplois dans une région dédiée jadis à l’industrie minière que dans une autre dont l’atout était l’industrie textile ou horlogère. L’essor de la technologie médicale au pied du Jura est à cet égard emblématique. La chance a des limites On ne saura jamais comment l’histoire économique de la Suisse aurait évolué sans ces circonstances favorables, le développement d’un pays étant toujours unique. Cependant, si l’on compare avec d’autres petits États européens, on voit que la chance n’est pas le seul facteur de succès de l’économie suisse. Il est vrai que la Suisse a profité du fait d’avoir été épargnée par les deux guerres mondiales: à la fin des années vingt et des années quarante, sa prospérité relative a fortement augmenté. Cet avantage n’était, toutefois, que temporaire. À la fin du XXe siècle, ce ne sont pas les pays épargnés par la Se­ conde Guerre mondiale, comme la Suède ou la Suisse, qui affichaient le revenu moyen le plus élevé, mais le Danemark. Notons que la Suède n’a pas fait mieux que la Belgique. Le fait que la Suisse soit entourée de voisins prospères n’explique pas tout; l’exemple irlandais est légendaire. Alors que son voisin est l’un des pays les plus riches du monde, l’île verte n’a jamais connu de croissance ­notable jusqu’à récemment. Son voisinage avec la Grande-Bretagne apparaît davantage ­comme une malédiction que l’inverse. Ce n’est que grâce à un changement de cap politico-économique radical que l’économie irlandaise a pu tirer profit de la proximité de la Grande-Bretagne. La simple présence d’un voisin performant ne suffit pas: c’est bien davantage la manière dont un petit État sait utiliser ses atouts qui prime. Il faut, enfin, relativiser l’importance de la structure économique reçue en héritage. Certes, la Suisse a eu l’immense chance de ne pas connaître la malédiction des ressources. Mais cela n’explique toujours pas pourquoi la chimie bâloise, par exemple, a réussi à transformer ses structures pour évoluer vers l’industrie pharmaceutique à la fin du XXe siècle. Les entreprises allemandes ont eu davantage de problèmes dans ce domaine. On ne comprend pas non plus pourquoi le Luxembourg a su créer une place financière florissante malgré des décennies de dépen- Thème du mois La chimie bâloise et les grandes entreprises de l’industrie des machines n’auraient pas connu un tel essor sans l’immigration d’ingénieurs et de scientifiques étrangers. dance à la sidérurgie. Il y a des exceptions qui nécessitent des explications. Pour comprendre la réussite de la Suisse, il faut aussi tenir compte de facteurs que l’on ne peut pas attribuer à des circonstances favorables. Deux d’entre eux sont évidents: la qualité élevée du capital humain et une politique économique placée sous le signe de la stabilité. Les «vertus suisses» La théorie économique affirme que la prospérité d’un pays dépend en dernière instance de la qualité de son capital humain. Plus le niveau de formation de la main d’œuvre est élevé et plus son esprit d’entreprise est développé; la probabilité qu’un pays soit riche n’en est dès lors que plus grande. En Suisse, les conditions menant à l’accumulation du capital humain semblent avoir été particulièrement favorables. D’une part, des vertus telles que l’application, le travail de qualité et l’esprit d’entreprise ont toujours été valorisées et, d’autre part, la politique et l’économie ont toujours voulu des instituts de formation de bon niveau tant pour les élites que pour les élèves et les apprentis. Il n’est pas simple d’expliquer d’où vient cette valorisation de la formation et du perfectionnement professionnel. Ce qui est sûr, c’est qu’elle repose sur une longue tradition et qu’elle est si bien enracinée que l’on parle parfois de «vertus suisses». Les villes du pays étaient des centres réformés et ont amené une nouvelle éthique du travail. Elles ont aussi libéré des énergies entrepreneuriales en 7 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Photo: Keystone attirant sans cesse des gens de la campagne ou des pays voisins qui cherchaient à se distinguer par leurs prestations spécifiques. La Confédération faisait office de pionnière au XIXe siècle dans l’instruction populaire et la formation technique. L’École polytechnique fédérale de Zurich a été fondée en 1854, le Technikum de Winterthur en 1874 et la Confédération a instauré le modèle moderne de l’apprentissage à la fin du XIXe siècle. Le niveau élevé du capital humain est devenu une condition pour que les entreprises suisses se spécialisent dans des produits de niche de haute valeur et qu’elles paient des salaires relativement élevés à leurs employés. C’était en même temps un corollaire de la réussite. Les entrepreneurs savaient qu’ils ne pourraient poursuivre leur stratégie de niche qu’en soutenant l’école publique, l’enseignement technique supérieur et la formation en entreprise. De leur côté, les employés ont aussi compris l’intérêt qu’il y avait à investir dans leur propre formation parce qu’un meilleur diplôme engendrait presque systématiquement un salaire supérieur. L’art d’éviter les grosses erreurs La politique économique de la Suisse constitue un deuxième facteur qui ne provient pas forcément de circonstances favorables. On ne peut pourtant pas parler de politique optimale puisque la Suisse a aussi pris de mauvaises décisions. Pourtant, en comparaison internationale, on remarque qu’en règle générale, les faux pas étaient moins graves que ceux commis dans les pays voisins. C’est Thème du mois Encadré 2 Bibliographie – Bergier, Jean-François, Histoire écono­ mique de la Suisse, Zurich/Cologne, 1983, Benziger Verlag. – Statistique historique de la Suisse, publiée par Heiner Ritzmann-Blickenstorfer, sous la direction de Hansjörg Siegenthaler, ­Zurich, 1996, Chronos. – Maddison Angus, L’économie mondiale: une perspective millénaire, Paris, 2001, OCDE. – Banque nationale suisse (éd.), Banque ­nationale suisse 1907–2007, Zurich, 2007, NZZ Libro. surtout en matière de stabilité que cette politique a réussi. La politique monétaire suisse est un exemple caractéristique. Certes, la Banque nationale suisse (BNS) a parfois fait des erreurs, puisque la politique de déflation menée pendant la crise économique mondiale des années trente, la politique d’austérité du milieu des années septante et la politique des taux élevés du début des années nonante ont été franchement contre-productives. Cependant, pendant 90 ans, la politique monétaire suisse a connu un succès exceptionnel. Alors que la plupart des États européens ont traversé au moins une fois une phase de forte inflation voire d’hyperinflation, les prix sont toujours restés relativement stables en Suisse depuis 1920. Les politiques budgétaire et fiscale suisses constituent un autre exemple. Les taux d’impôts et l’endettement de la Confédération, des cantons et des communes sont restés modérés au cours des 90 dernières années. Pendant que les autres pays tentaient de stabiliser la conjoncture après 1945 en usant de politiques budgétaire et fiscale débouchant sur un fort endettement, les autorités suisses sont restées plutôt réservées. Cette retenue a eu parfois des effets négatifs à court terme comme au milieu des années septante ou au début des années nonante, mais elle s’est avérée bénéfique pour la stabilité des finances publiques à long terme. Enfin, le partenariat social, qui s’est formé à la fin des années trente et qui est devenu la 8 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 règle dans la plupart des branches après la Seconde Guerre mondiale, a été un facteur important de stabilité. Les conflits d’intérêts entre les travailleurs et les employeurs n’ont certes pas disparu, mais la volonté de trouver des solutions en commun en cas de crise au lieu de laisser les conflits dégénérer a créé un climat de confiance qui favorise incontestablement la croissance. Conclusion En substance, on peut dire que la prospérité de la Suisse au cours des 90 dernières ­années ne provient pas uniquement de circonstances favorables, mais qu’elle repose sur des atouts qu’elle a acquis. Tout laisse à penser que notre économie atteindra à l’avenir un niveau supérieur à la moyenne. Il est, toutefois, impossible de prévoir la fin de l’hism toire. Thème du mois La croissance de l’économie suisse depuis 1920 Les 90 ans de La Vie économique sont une bonne occasion de jeter un bref regard sur le développement de l’économie suisse de 1920 à nos jours en nous concentrant sur l’évolution quantitative du revenu et de la prospérité matérielle. Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant montre que nous sommes en 2008 à peu près cinq fois plus riches qu’en 1920. Cet indicateur pourrait, toutefois, sous-estimer fortement l’augmentation effective de la prospérité au cours des 90 dernières ­années. D’autres indicateurs, comme l’indice de développement humain (IDH), soulignent en ­effet les progrès impressionnants de la qualité de vie de notre D’après une estimation grossière, 30% de tous les biens et services disponibles de nos jours n’existaient pas encore vers 1920. Citons à titre d’exemple des objets aussi courants que le four à micro-ondes, le réfrigérateur et le stimulateur Photo: Keystone cardiaque, ou des opérations médicales comme le pontage coronarien. ­société. 1 Je prédirais que le niveau de vie dans les pays développés équivaudra, dans un siècle, quatre à huit fois le ­nôtre. Cela n’aurait rien de surprenant, même confronté à nos connaissances actuelles. Il ne serait pas complè­ tement insensé non plus d’imaginer que le progrès ­dépasse ces prévisions. «I would predict that the standard of life in progressive countries one hundred years hence will be between four and eight times as high as it is today. There would be nothing surprising in this even in the light of our present know­ ledge. It would not be foolish to contemplate the possibility of a far greater progress still»1. Cette citation est signée de John Maynard Keynes et figure dans l’exposé «Economic Possibilities for our Grandchildren», rédigé en 1928 et présenté les deux ans suivants en différents lieux d’Angleterre, avant d’être publié en octobre 1930, soit à une époque où l’économie mondiale subissait déjà de plein fouet Boris Zürcher Membre de la direction d’Avenir Suisse, Zurich 9 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 la Grande Dépression. Keynes s’y penchait sur le cours général des événements et voulait montrer qu’a posteriori, la Grande Dépression s’avérerait n’être qu’un infléchissement relativement mineur de la croissance observée à partir de la révolution industrielle, une courbe marquée par une ascension Encadré 1 Constitution des séries de données Pour le PIB réel et nominal, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) dispose de données à partir de 1980. Les estimations basées sur les taux de croissance de l’OCDE remontent jusqu’à 1948. Enfin, les données sur le PIB entre 1920 et 1947 ont été calculées d’après les taux de croissance selon Andrist et al. (2000). Les grandeurs nominales du PIB s’accordent à peu près avec celles de Ritzmann-Blickenstorfer (1996) pour le PIB 1851–1913 (www.eso.uzh.ch/modul4/DataBase. html). Les données concernant l’espérance de vie, l’évolution démographique et d’autres indicateurs ­proviennent de l’Office fédéral de la statistique (OFS, www.bfs.admin.ch). Thème du mois Graphique 1 PIB réel suisse et taux de croissance annuel, 1920–2008 PIB réel Croissance réelle du PIB En milliards de francs 500 En % 15 Années folles («boom» de l’aprèsguerre) 450 Dévaluation du franc suisse Grande Dépression 400 350 300 Première récession d’après-guerre 10 Embargo de l’Opep Bulle Internet 5 250 200 0 150 Évolution du PIB et du PIB par habitant Bulle immobilière et affaiblissement de la croissance 100 –5 Deuxième Guerre mondiale 50 –10 19 2 0 19 24 19 28 19 32 19 36 19 40 19 44 19 48 19 52 19 56 19 60 19 64 19 68 19 72 19 76 19 80 19 84 19 88 19 92 19 96 20 00 20 04 20 08 0 Sources: voir encadré 1, Zürcher / La Vie économique Tableau 1 Évolution d’indicateurs clés entre 1920 et 2008 (taux de croissance géométriques) 2008 Croissance annuelle moyenne PIB nominal (millions de francs) 10 402 541 827 4.5% PIB réel (millions de francs aux prix de 2000) 53 456 492 180 2.5% 2 683 70 849 3.7% 13 790 64 357 1.8% 3.883 7.701 0.8% PIB par hab. nominal (francs) PIB par hab. réel (francs aux prix de 2000) Population (en millions) 1920 dire que nous devrons revoir à la baisse nos attentes en matière de progrès de la prospérité. Nous examinerons, dans un premier temps, l’évolution du produit intérieur brut (PIB) et celle du PIB par habitant. Même si les cent ans que Keynes se fixait alors comme horizon ne sont pas entièrement révolus, l’évolution de la prospérité dépasse dès aujourd’hui sa prédiction. Nous expliquerons, dans un deuxième temps, que la prospérité, ces 90 à 100 dernières années, s’est développée beaucoup plus rapidement que ne le laissent entendre les indicateurs fondés sur le PIB. Personnes actives (en millions) 1.872 4.496 1.0% IPC (1914 = 100) 224.0 1 044.4 1.7% Indice des salaires réels (2000 = 100) 25.27 103.95 1.6% Sources: OFS, SECO, Zürcher / La Vie économique continue et substantielle de la productivité et de la prospérité. Quatre-vingts ans après la publication de l’article de Keynes, les perspectives économiques sont presque identiques. La politique économique se braque sur le court terme le plus immédiat, la politique conjoncturelle occulte celle de la croissance, axée sur le long terme. De nombreux économistes, comme l’ancien économiste en chef du FMI, Kenneth Rogoff, voient pointer une «nouvelle normalité», marquée par des taux de croissance nettement inférieurs à ceux d’avant la crise. En particulier, l’augmentation foudroyante de la dette publique obérera le potentiel de croissance des pays qui jouaient jusqu’ici le rôle de locomotives de l’économie mondiale. Les experts s’accordent donc pour 10 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Le tableau 1 présente quelques indicateurs clés pour 1920 et 2008. Dans l’intervalle, la population résidente de Suisse a à peu près doublé, alors que le nombre des personnes actives a été multiplié par 2,4, le PIB réel par 9,2 et le PIB réel par habitant – qui mesure la prospérité – par 4,7. Ces 88 dernières années, le taux de croissance annuel moyen du PIB réel a été de 2,5%, celui du PIB par habitant de 1,7%. Enfin, la productivité par personne active a crû en moyenne de 1,5% par an. Le graphique 1 illustre l’évolution du PIB réel et les taux de variation annuels à partir de 1920. On y distingue nettement l’essor des années vingt, le recul de la Deuxième Guerre mondiale, la forte chute du milieu des années septante et la phase de stagnation des années nonante. Le graphique 2 compare l’évolution du PIB par habitant en Suisse, France, Allemagne et Grande-Bretagne. Les données se fondent sur les estimations de Maddison (2006). La Suisse dépasse la Grande-Bretagne après la Deuxième Guerre mondiale, mais depuis le milieu des années sep­tante, on note une convergence des niveaux de prospérité: la variance du revenu par habitant de ces pays chute d’un facteur proche de 3,5. Le tableau 2 affiche les taux de croissance annuels moyens ainsi que les écarts type mesurant la volatilité de la croissance pour les périodes 1920–1950, 1950–1973 et 1973– 2008. La période 1920–1950 a été très volatile, aussi bien en ce qui concerne l’écart type des types de croissance que le nombre des décroissances annuelles. L’écart type des taux de croissance diminue aux périodes suivantes et coïncide avec un ralentissement du PIB et de la prospérité. Au milieu des années septante, il fallait certes s’attendre régulièrement à une croissance négative (à peu près tous les six ans), mais dans quelque deux tiers des années de cette période, les taux de croissance du PIB variaient dans une fourchette Thème du mois Graphique 2 Évolution du PIB par habitant en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, 1920–2006 (en dollars Geary-Khamis corrigés du PPP) France Allemagne Suisse Royaume-Uni 25 000 20 000 15 000 10 000 5000 05 20 5 00 20 0 19 9 5 19 9 0 19 8 19 8 19 75 5 19 70 0 19 6 5 19 6 0 19 5 19 5 19 45 5 19 40 0 19 3 5 19 3 19 2 19 2 0 0 Sources: Maddison (2006), Zürcher/ La Vie économique Tableau 2 Taux de croissance annuels moyens et écarts types du PIB, 1920–2008 Taux de croissance annuels moyens (en %) Écart type (en %) Proportion de taux de croissance négatifs (en %) PIB PIB/hab. PIB PIB/hab. PIB PIB/hab. 1920–1950 2.3 1.7 4.8 4.6 30.0 40.0 1950–1973 4.4 3.1 2.3 2.2 4.3 8.7 1973–2008 1.5 0.9 2.1 2.0 17.1 22.9 1920–2008 2.5 1.8 3.5 3.3 18.2 26.1 Sources: Zürcher / La Vie économique étroite (–0,6 à +3,6%). Les récessions étaient donc moins sévères que lors des périodes précédentes. La baisse de volatilité des différents types de croissance signifie naturellement aussi une prévisibilité accrue de l’économie. Cette propriété des dernières décennies est désignée aujourd’hui par le nom de «Grande Modération». Une croissance de la prospérité sous-estimée 2 Inversement, de nombreux biens et services qui n’existent plus aujourd’hui faisaient naturellement partie de la vie quotidienne en 1920, comme les voitures à chevaux. La comparaison des niveaux de prospérité ou du revenu par habitant entre deux dates ne tient pas compte du fait qu’avec le temps, non seulement la production de biens, services et revenus croît, mais aussi que la diversité et la qualité des biens et services produits augmentent. Dire qu’en 1920, le revenu par habitant était de 13 800 francs (aux prix de l’an 2000) pourrait faire croire que le niveau de vie d’autrefois aurait été le même que l’actuel 11 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 si on disposait aujourd’hui d’un revenu du même montant. Or une comparaison rigoureuse du niveau matériel de vie entre 1920 et 2008 postule un panier de marchandises identique d’une période à l’autre (voir De­ Long, 2000). Le panier de marchandises 2008 ne devrait donc pas comprendre de dépenses pour une calculette électronique ou un billet de train pour l’aéroport de Zurich, puisque ni l’un ni l’autre n’existaient en 1920. On ne réalise à quel point nous sommes mieux lotis aujourd’hui qu’à partir du moment où l’on tient compte de l’immense quantité des biens et services auxquels nous pouvons consacrer aujourd’hui notre revenu et qui n’étaient tout simplement pas disponibles en 1920, quelle que fût la taille du portemonnaie. D’après une estimation grossière, 30% de tous les biens et services disponibles de nos jours n’existaient pas encore vers 19202. Citons à titre d’exemple des objets aussi courants que le four à micro-ondes, le réfrigérateur et le stimulateur cardiaque, ou des opérations médicales comme le pontage coronarien. Vu aujourd’hui, le niveau de vie matériel moyen de 1920 n’était donc pas seulement inférieur en valeur absolue, mais aussi du point de vue objectif; en d’autres termes, le revenu de 13 800 francs par habitant qui peut être dépensé pour tous les biens et services disponibles aujourd’hui équivaut à un multiple du même revenu en 1920. Il faut souligner ici que, dans une telle comparaison, les prix sont maintenus constants (prix de l’an 2000). Les biens et services de 1920 n’ont donc pas moins de valeur pour nous aujourd’hui parce que leur prix aurait changé; au contraire, le franc de 1920 vaudrait aujourd’hui quelque 4 francs 70 si l’on tenait compte du renchérissement cumulé. Dire que nous avons aujourd’hui un revenu par habitant 4,7 fois plus élevé qu’en 1920 reviendrait donc à sous-estimer probablement la véritable croissance de la prospérité et du niveau de vie matériel. On voit en même temps à quel point il est difficile de comparer des niveaux de vie dans le temps quand des inventions apparaissent sans cesse et que des innovations accroissent la diversité et la qualité des biens. Autres indicateurs de la prospérité Ce n’est pas seulement depuis que le président Sarkozy a nommé une commission d’économistes «nobélisés» comme Joseph Stiglitz et Amartya Sen que le PIB par habitant fait l’objet de critiques, à cause de son unidimensionnalité et de l’accent unilatéral qu’il met sur la prospérité matérielle (voir Stiglitz et al., 2009). Un autre étalon plus général du niveau de prospérité doit dès lors Thème du mois Graphique 3 Évolution de l’indice de développement humain (IDH) en Suisse, 1913–2007 IDH 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 1913 1950 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2006 2007 Sources: Crafts (2000), PNUD, Zürcher / La Vie économique Tableau 3 PIB par habitant et indice de développement humain (IDH) depuis 1913 dans quelques pays (PIB par habitant en USD, corrigé de la parité du pouvoir d’achat) 1913 PIB/hab. (USD) 1950 IDH (indice) PIB/hab. (USD) 2007 PIB/hab. (USD) IDH (indice) IDH (indice) Allemagne 3833 0.632 4281 0.787 34 401 0.947 Belgique 4130 0.621 5346 0.833 34 935 0.953 Danemark 3764 0.677 6683 0.857 36 130 0.955 États-Unis 5330 0.733 9617 0.866 45 592 0.956 0.959 Finlande 2050 0.389 4131 0.740 34 526 France 3452 0.611 5221 0.818 33 674 0.961 Irlande 2733 0.563 3518 0.736 44 613 0.965 Italie 2507 0.441 3425 0.666 30 353 0.951 Norvège 2473 0.588 5403 0.862 53 433 0.971 Pays-Bas 3950 0.676 5850 0.867 38 694 0.964 Royaume-Uni 5032 0.730 6847 0.844 35 130 0.947 Suède 3096 0.628 6738 0.858 36 712 0.963 Suisse 4207 0.679 8939 0.843 40 658 0.960 Sources: Crafts (2000), PNUD, Zürcher / La Vie économique être étudié: l’indice de développement humain (IDH) publié annuellement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) depuis 1980. L’IDH est une tentative de chiffrer le développement humain de chaque État. Outre le classique PIB par habitant, il prend en compte l’espérance de vie et le degré d’éducation de la population (en s’appuyant sur les taux d’alphabétisation et de scolarisation). Le but est de représenter des valeurs telles que l’amélioration de l’alimentation, de la santé, de la formation ou des loisirs, ainsi que des possibilités telles que la participation de chacun aux décisions le concernant. La valeur de l’IDH va de 0 à 1, 12 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 cette dernière note représentant le niveau de vie le plus haut. Le PNUD distingue trois catégories de développement humain: élevé, moyen et faible. Crafts (2000) a reconstitué l’IDH d’un certain nombre de pays jusqu’en 1870, ce qui permet une comparaison à la fois intertemporelle et internationale à long terme. Le tableau 3 affiche les données comparées de 1913 avec les plus récentes, le graphique 3 l’évolution de l’IDH suisse. Le niveau de développement de la Suisse était de 0,673 en 1913 et équivalait à celui du Maroc ou de l’Afrique du Sud en 2007. Ces pays figurent aujourd’hui dans la catégorie des pays à IDH moyen. À part le niveau de vie matériel, c’est surtout l’espérance de vie à la naissance qui a progressé de façon impressionnante. D’une façon générale, on constate que les pays à IDH faible ont davantage amélioré leur espérance de vie que leur prospérité strictement matérielle, qui reste souvent loin à la traîne. Un exemple spectaculaire est le recul de la mortalité néonatale: si, en 1920, la Suisse comptait 29 enfants mort-nés sur 1000 habitants, ce nombre n’est plus aujourd’hui que de 4. De même, pour le taux de scolarisation, on observe en Suisse une progression de 52,2 à 99% entre 1913 et 2007. Dans l’ensemble, l’IDH fait apparaître une corrélation très étroite entre la crois­sance économique et l’amélioration du ­niveau de vie ou de la prospérité. Cette constatation est également étayée par des études de l’OCDE (voir, par exemple, Boarini, 2006). Remarque finale Même si nous n’avons pu esquisser que brièvement l’évolution du PIB et du PIB/habitant, par la force des choses, il devrait être clair qu’aussi bien le développement économique que son grand frère le développement «humain» ont été impressionnants en Suisse, ces 90 dernières années. Ce constat vaut tant dans l’absolu qu’en comparaison avec d’autres pays. La croissance de la prospérité purement matérielle (mesurée par le PIB) devrait être considérablement inférieure à l’augmentation effective du niveau de vie. Cela est très net lorsqu’on considère que nous disposons aujourd’hui de biens et services inexistants en 1920. À part l’amélioration des conditions matérielles de l’existence, d’autres progrès comme la baisse spectaculaire de la mortalité néonatale ou la réduction du taux d’analphabétisme embellissent le bilan. Si juste que Keynes ait vu en anticipant ces progrès par extrapolation, il s’est trompé spectaculairement dans d’autres domaines. Il estimait par exemple que vers 2030, le temps Thème du mois de travail requis par personne active serait tombé à quelque 15 heures par semaine (voir, par exemple, Zibilotti, 2008). Il évoquait ensuite en détail les bouleversements sociaux qu’entraînerait un tel gain de temps libre et en déduit le concept, devenu célèbre par la suite, du «chômage technologique». Il est vrai que le temps de travail individuel moyen a fortement diminué, mais jamais dans la mesure prédite par Keynes. Une autre erreur a été de prédire que le problème économique fondamental de l’humanité, à savoir sa subsistance, serait résolu d’ici 2030. Malgré tous les progrès évoqués, il faut admettre que ce problème fondamental ne sera pas résolu avant longtemps et qu’il nous faudra encore patienter avant d’atteindre l’état paradisiaque promis, en particulier si nous tournons nos regards vers ces parties du monde où règne toujours une pauvreté accablante. La prédiction de Keynes n’en reste pas moins stupéfiante quand on songe aux démentis qu’elle a dû essuyer après sa publication: d’abord la Grande Dépression, puis la Deuxième Guerre mondiale et les autres crises. Tout cela laisse naturellement intact l’es- Encadré 2 Bibliographie et sources – Andrist Felix, Anderson Richard G. et Williams Marcela W., Real output in Switzerland: new estimates for 1914-47, Federal Reserve Bank of St. Louis, 2000, pp. 43-69 (research.stlouisfed. org/publications/review/00/05/05fa.pdf). – Banque nationale suisse, Banque nationale suisse 1907-2007, Zurich, 2007. – Boarini Romina, Johansson Asa et Mira d’Ercole Marco, Alternative Measures of Well-Being, OECD Social, Employment and Migration Working Papers n° 33, 2006, (www.oecd.org/ dataoecd/13/38/36165332.pdf). – Crafts Nicholas, Globalization and Growth in the Twentieth Century, IMF Working Paper 00/44, 2000 (www.imf.org/external/pubs/ft/ wp/2000/wp0044.pdf). – DeLong Bradford, Cornucopia. The Pace of Economic Growth in the Twentieth Century, NBER Working Paper 7602, 2000 (www.j-bradford-delong.net/pdf_files/ Cornucopia.pdf) – Keynes John Maynard, «Economic Possibilities for our Grandchildren», Essays in Persuasion, Norton, 1963. – Maddison Angus, The World Economy, OECD Development Center Studies, Paris, 2006 (www. ggdc.net/maddison). – PNUD (2009), Human Development Report 2009, «Human development index 2007 and its components» (hdr.undp.org/en/media/ HDR_2009_EN_Table_H.pdf) – Ritzmann-Blickenstorfer Heiner, Historische Statistik der Schweiz, Chronos Verlag, 1996 (www.eso.uzh.ch/modul4/DataBase.html). – Ritzmann-Blickenstorfer Heiner, «150 Jahre schweizerischer Bundesstaat im Lichte der Statistik», Bundesamt für Statistik, Statistisches Jahrbuch der Schweiz 1998, Zurich, 1998 (www.bfs.admin.ch, Infothek). – Rogoff Kenneth, The «New Normal» for Growth, Project Syndicate, 2009 (www.projectsyndicate.org/commentary/rogoff56). – Secrétariat d’État à l’économie, Produit intérieur brut – estimations trimestrielles, 2009 (www.seco.admin.ch, Thèmes/Situation économique/PIB estimations trimestrielles). – Siegenthaler H., «Die Schweiz 1914–1984», dans Fischer W. (éd.), Handbuch der Europäi­ schen Wirtschafts- und Sozialgeschichte, Bd. 6, Stuttgart, 1987. – Société suisse d’économie et de statistique, Ein Jahrhundert schweizerischer Wirtschafts­ent­ wick­lung 1864-1964. Festschrift der SGSV, ­Berne,1964. – Stiglitz Joseph E., Sen Amartya et Fitoussi Jean-Paul, Report by the Commission on the Measurement of Economic Performance and Social Progress, 2009 (www.stiglitz-sen-fitoussi. fr/documents/rapport_anglais.pdf) – Zilibotti Fabrizio, «‘Economic Possibilities for Our Grandchildren’ 75 Years after: A Global Perspective», Revisiting Keynes: Economic Possibilities for Our Grandchildren, MIT Press, 2008 (éd. Lorenzo Pecchi et Gustavo Piga). 13 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 poir selon lequel les chances sont bonnes – malgré le pessimisme engendré par la situation économique actuelle – que, dans cent ans, nos arrière-petits-enfants connaîtront au moins un nouveau quadruplement du niveau de prospérité. En fait, l’idée de la croissance constante de notre niveau de vie nous est devenue entre-temps si familière que nous ne prenons conscience de cette tendance vigoureuse que lorsqu’elle connaît occasionnellement des écarts majeurs ou que la croissance économique n’est pas au rendezm vous. Thème du mois Le marché suisse du travail depuis 1920: les tendances à long terme En matière de chômage, trois épo­ ques auront marqué le marché suisse du travail depuis un peu moins d’un siècle. Les années 1920–1945 ont été affectées par deux grandes crises économiques, qui tirèrent rapidement le chô­ mage vers le haut. Les années de «boom» 1946–1973 l’ont fait rapi­dement fondre jusqu’à attein­ dre pratiquement le plein-emploi, les besoins supplémentaires en main-d’œuvre étant couverts par l’étranger. Les années 1974–2010 ont été marquées par les restruc­ turations et une augmentation du chômage incompressible. Le pré­ sent article présente chacune de ces étapes chronologiques et en Le chômage atteignait 4,7% en 1997, soit un niveau supérieur à ce qu’il était lors de la Grande Dépression. La phase 1974–2010 se caractérise, en effet, par des mutations structurelles et un affaiblissement répété de l’emploi. En illustraPhoto: Keystone tion: production de chaussures chez Bally en 1997. explique les raisons. Les années de crise 1920–1945 La période 1920–1945 a connu deux gran­ des crises, qui ont entraîné un fort accroisse­ ment du taux de chômage (voir graphique 1)1. La première avait en réalité débuté en 1914 avec la Première Guerre mondiale. À cette date, la Suisse avait derrière elle sep­ tante années de croissance économique quasi ininterrompue, alimentée par la mise en pla­ ce du réseau ferroviaire et l’industrialisation Pr George Sheldon Professeur extraordinaire d’économie politique et chef du Forschungsstelle für Arbeitsmarkt- und Industrieökonomik (FAI) à l’Institut d’études économiques de l’université de Bâle 1 Ce paragraphe est tiré des données ESO (2009). 15 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 du pays. La guerre mondiale mit brutalement fin à cette ère de prospérité. Avec le renonce­ ment à l’étalon-or qui fut décidé pour «fi­ nancer» les pénuries du temps de guerre et la forte extension de la masse monétaire qui s’ensuivit, l’indice des prix à la consomma­ tion passa de 100 en 1914 à 229 en 1918. In­ versement, les salaires fondirent de quelque 25 à 30% en valeur réelle. Ajoutons à cela un régime d’économie de guerre administré plutôt mal que bien et accompagné d’un ra­ tionnement des denrées alimentaires de base. L’insatisfaction de la population connut son paroxysme en 1918 avec la grève générale. Devant ces troubles, la Banque nationale suisse (BNS) décida enfin de combattre la vague inflationniste, de baisser radicalement le niveau des prix et de revenir à l’étalon-or. Sur quoi le taux d’inflation annuel retomba de quelque +25% en 1918 au niveau (pres­ que impossible à se représenter aujourd’hui) de –20% en 1922. Par voie de conséquence, l’économie s’affaissa et le taux de chômage progressa jusqu’à atteindre 3,4% en 1922. Vinrent ensuite des années de relative prospérité, avant que la Suisse ne soit tou­ chée en 1931 par la deuxième grande crise du Thème du mois Graphique 1 Le taux de chômage en Suisse, 1914–2009 5% Grande dépression Crise immobilière 4.5% 4% Forte déflation 3.5% 3% 2.5% 2% Chocs pétroliers 1.5% Bulle Internet 1% 0.5% 0% 1914 1920 1925 1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 Remarque: Le taux de chômage donne la proportion de personnes au chômage, en un temps donné, dans la population active: chômeurs/(chômeurs + actifs). Contrairement à la statistique officielle du chômage, qui n’actualise le dénominateur du taux de chômage qu’au début de chaque décennie, le taux de chômage indiqué dans le présent graphique se rapporte dans chaque cas au nombre actuel de personnes actives. Étant donné qu’au cours de la période considérée, l’emploi a connu en Suisse une tendance à la progression, les taux de chômage du graphique se situent le plus souvent au-dessous des taux officiels correspondants, lesquels tendent pour la même raison, à surestimer le sous-emploi. Sources: Statistique historique de la Suisse (1996), Degen (2009), OFS, Sheldon / La Vie économique Les années de «boom» 1946–1973 Graphique 2 Personnes actives et chômeurs en Suisse, 1915–2009 Personnes actives Chômeurs Personnes en millions 5.0 4.5 4.0 3.5 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 5 0 20 0 20 0 19 95 19 90 19 85 19 80 19 75 5 19 70 0 19 6 5 19 6 0 19 5 19 5 19 45 19 40 19 35 19 30 19 25 19 20 19 15 0.0 siècle, la Grande Dépression, qui éleva son taux de chômage annuel moyen à 4,5% en 1936. Si ce chiffre diminua rapidement par la suite, c’est grâce principalement à la BNS, qui dévalua le franc, et au programme d’équipement militaire rendu possible grâce à l’emprunt de défense nationale de 1936. Dans les années qui suivirent la Première Guerre mondiale, l’économie connut une mutation sectorielle. Le tissage à domicile, qui revêtait encore une importance considé­ rable vers la fin du XIXe siècle, disparut com­ plètement. L’emploi se déplaçait constam­ ment de l’industrie textile vers celle des machines. Alors qu’en 1910, plus de 56% de la totalité de la main-d’œuvre du secteur in­ dustriel et artisanal était occupée dans le tex­ tile, cette proportion avait chuté à 30% en 1950. Inversement, la proportion des em­ ployés de l’industrie des machines et des mé­ taux progressa pour s’établir à 40% en 1950. Le secteur bancaire s’étoffa considérablement lui aussi, l’emploi progressant de 125% entre 1910 et 1930. Sources: Statistique historique de la Suisse (1996), Degen (2009), OFS, Sheldon / La Vie économique Après la Seconde Guerre mondiale, la Suisse connut plusieurs années d’une crois­ sance élargie et soutenue qui élimina quasi totalement le chômage. Une pénurie généra­ lisée de main-d’œuvre se fit sentir, laquelle ne pu être surmontée qu’en recrutant à l’étran­ ger. Entre les deux guerres, la proportion d’étrangers avait fortement diminué, passant de 15,4% en 1914 à 5,2% en 1941; elle se re­ mit à croître à partir de la fin de la guerre pour atteindre 17,2% en 1970. Relevons tout de même que ce dernier niveau ne dépassait que de peu celui qui avait été enregistré à la veille de la Première Guerre mondiale. Avant 1914, il avait toutefois fallu près de 65 ans (de 1850 à 1914) pour voir tripler la proportion d’étrangers, soit de 4,6% à 15,4%. Après la Seconde Guerre mondiale, le même essor fut observé sur une vingtaine d’années à peine, ce qui permet de comprendre la peur nais­ sante d’un surpeuplement étranger. La population active s’est rapidement ac­ crue durant les années de «boom» (voir graphique 2). Alors que le nombre de personnes occupées n’avait augmenté que de 0,4% par an dans l’entre-deux guerres, sa progression annuelle quadrupla de 1946 à 1973, pour at­ teindre 1,7%. Les années de restructuration 1974–2010 La période postérieure au «boom» se ca­ ractérise par de nouvelles baisses de l’emploi et compte cinq phases d’aggravation sensible du chômage. La première fut provoquée par 16 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Thème du mois Graphique 3 de cette décennie-là, l’assurance-chômage (AC) n’était pas encore obligatoire en Suisse et seul un cinquième des actifs bénéficiait de ses prestations. De plus, une grande partie Nombre maximum d’indemnités (échelle de droite) des travailleurs étrangers n’étaient pas séden­ En semaines taires; ils n’avaient donc pas de permis de sé­ 104 100 jour prolongé. Les chômeurs qui ne coti­ Janvier 1997 saient pas à l’AC comme les étrangers renvoyés dans leur pays ne s’inscrivaient à aucun office du travail et demeuraient ainsi 34-50-80 80 Avril 1993 hors statistique. Officiellement, ils étaient sortis du marché du travail. Juillet 2003 (80–104) Depuis lors, la part des étrangers séden­ taires a augmenté et le nombre de personnes 34-50-60 60 Janvier 1993 sans emploi pouvant prétendre à des indem­ nités journalières a progressé, de sorte que 17-34-50 toute baisse de l’emploi pèse aujourd’hui Mars 1992 40 bien davantage qu’autrefois dans les chiffres 35 du chômage. Statistiquement, l’ampleur du sous-emploi est devenu plus visible depuis le milieu des années septante. LACI: 1.84 Durée (nombre) d’indemnités journalières et chômeurs en Suisse, 1970–2010 Chômeurs (échelle de gauche) En milliers 250 225 200 175 150 Janvier 1984 125 100 Novembre 1975 75 Août 1983 25 Juin 1975 50 20 20 Rég. oblig.: 4.77 15 Élévation du chômage incompressible 25 0 0 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 Sources: Sheldon / La Vie économique le choc pétrolier de 1973/1974. La deuxième suivit le second choc pétrolier de 1982. La troisième fut dans une certaine mesure autoinduite par la politique de restriction de la masse monétaire pratiquée par la Banque nationale au début des années nonante. Les deux dernières régressions de l’emploi sont liées aux turbulences des marchés financiers: l’éclatement de la bulle Internet au début des années 2000 et la crise bancaire qui a débuté en 2007. Une solidarité croissante sur le marché suisse du travail 2 Voir Sheldon (1997). Pendant les années de crise, singulière­ ment, le chômage a progressé en raison in­ verse du recul de l’emploi. Entre 1973 et 1978, par exemple, ce dernier avait diminué de 8%, ce qui correspond à la plus forte ­baisse qu’un pays de l’OCDE ait connue suite au premier choc pétrolier. Dans le même temps, néanmoins, le taux de chômage en Suisse n’avait même pas franchi la barre du 1%. Entre 1991 et 1997, en revanche, alors que l’emploi avait reculé de 3% «seulement», le taux de chômage s’était élevé à 4,7%, soit un niveau supérieur à celui atteint pendant la Grande Dépression. Comment cela s’explique-t-il? Principale­ ment par le fait que le marché suisse du tra­ vail est devenu nettement plus solidaire de­ puis le début des années septante. Au milieu 17 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Contrairement aux époques précédentes, le chômage incompressible tend à augmenter depuis 1973. Autrement dit, à la fin de cha­ que période de reprise conjoncturelle, le chô­ mage se stabilise à un niveau supérieur à ce­ lui qu’il avait juste avant la dernière chute de l’emploi, comme l’indique la progression des valeurs planchers. Une des raisons de cette tendance à l’aug­ mentation du chômage résiduel est l’exten­ sion continue des prestations de l’assurancechômage. Il ressort du graphique 3 que la durée maximale de versement des indemnités journalières a été allongée a chaque nouvelle hausse du chômage. Cette amélioration de la couverture de la population est certes louable dans son principe. Elle maintient plus long­ temps le pouvoir d’achat des sans-travail, ce qui renforce la conjoncture au profit de tous. Elle pose toutefois un problème lorsque – comme on l’observe en Suisse – l’extension de la durée d’indemnisation est maintenue alors que la dégradation conjoncturelle qui l’a justifiée a disparu. Des enquêtes empiri­ ques montrent qu’un prolongement de cette durée augmente en moyenne de quelque 20% la durée de la recherche d’emploi – in­ dépendamment de l’état de la conjoncture2. En Suisse, cela signifie donc que l’augmenta­ tion de 50 à 104 semaines de la durée d’in­ demnisation observée entre 1984 et 1997 s’est accompagnée d’un allongement de qua­ si 11 semaines de la durée de recherche d’em­ ploi moyenne. Cela résulte du fait que les personnes sans travail qui se trouvent au dé­ but d’une période de chômage cherchent gé­ néralement avec moins d’empressement un nouveau travail quand elles savent qu’elles peuvent compter au besoin sur une plus lon­ Thème du mois Graphique 4 Niveau de formation des immigrés de plus de 29 ans travaillant à temps plein et arrivés en Suisse cinq ans auparavant, 1970–2000 1970 1980 1990 gue période d’indemnisation. Ce fut d’ailleurs ce qui motiva la réduction à 80 semaines de la durée réglementaire d’indemnisation en juillet 2003. 2000 Transformation de la demande de personnel 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Aucune formation professionnelle Formation professionnelle en entreprise Formation professionnelle scolaire «Aucune formation professionnelle» correspond au mieux Remarque: à l’accomplissement de la scolarité obligatoire, «formation professionnelle en entreprise» à un diplôme d’apprentissage, «formation professionnelle scolaire» à une maturité ou un diplôme d’école normale, à une formation professionnelle supérieure ou au diplôme d’une école technique supé­r ieure, enfin «université/haute école» au diplôme d’une haute école spécialisée ou à un titre supérieur. Université/ haute école Sources: Sheldon / La Vie économique Graphique 5 Rapport entre salaires et taux de chômage (TCh) selon le niveau de formation, 1991–2007 Salaire HQ:NQ Salaire MQ:NQ Salaire HQ:MQ TCh NQ:HQ TCh NQ:MQ TCh MQ:NQ 4 3 2 1 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 HQ: personnes hautement qualifiées ou universitaires MQ: personnes moyennement qualifiées ou titulaires d’un diplôme d’apprentissage NQ: personnes non ou faiblement qualifiées 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Sources: Wyss (2008), Sheldon / La Vie économique Une autre singularité du dernier cycle du marché du travail tient au fait que l’emploi a progressé à un rythme supérieur à 1,3% par année, c’est-à-dire presque autant que pen­ dant les années de «boom» 1946–73, quand bien même le socle du chômage n’a cessé d’augmenter. Ce phénomène est révélateur d’une inadéquation croissante entre les qua­ lifications demandées et celles offertes par les demandeurs d’emplois. Trois tendances lon­ gues marquant actuellement les marchés du travail des États industrialisés modernes ex­ pliquent cela: – l’internationalisation croissante de la divi­ sion du travail, qui déplace à l’étranger de plus en plus de tâches simples et répétiti­ ves pour laisser sur place une proportion grandissante d’emplois plus exigeants, re­ quérant davantage de qualifications; – le fort coefficient de formation du progrès technique, qui accroît la demande de per­ sonnes hautement qualifiées au détriment de la main-d’œuvre peu ou pas qualifiée; – enfin la tertiarisation du monde du tra­ vail, autrement dit le transfert constant de l’emploi des activités artisanales et indus­ trielles vers les services, qui demandent de plus en plus de travailleurs qualifiés. Les conséquences de ces changements ap­ paraissent très clairement lorsqu’on examine les qualifications moyennes des travailleurs recrutés à l’étranger (voir graphique 4). Alors que pendant des décennies, plus de 50% des travailleurs immigrants étaient des employés à plein temps ayant peu ou pas de formation professionnelle et que moins de 20% d’entre eux possédaient un titre de haute école, ce rapport s’est diamétralement inversé vers la moitié des années nonante. On observe en effet depuis lors que 50% d’entre eux possè­ dent un titre de haute école et que 20% seu­ lement ne sont pas qualifiés. Parmi les nou­ veaux actifs étrangers arrivant aujourd’hui en Suisse, la proportion d’universitaires est deux fois plus élevée que celle des universi­ taires dans la population suisse. Pour l’heure, on ne constate pas de pénurie d’apprentis di­ plômés, ce qui indique aussi que leur taux de chômage augmente par rapport aux univer­ sitaires (voir graphique 5). Un chômage en hausse chez les actifs peu ­qualifiés Le recul de la demande en main-d’œuvre peu qualifiée a des conséquences pour les 18 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Thème du mois Graphique 6 Perspectives Proportion d’étrangers dans la population active et l’effectif des chômeurs, 1975–2008 Par rapport à la population active La Suisse devrait à l’avenir tirer grand profit du haut niveau de formation de la po­ pulation résidente étrangère. D’après les ré­ sultats d’enquêtes effectuées à l’étranger, on peut notamment s’attendre à ce que l’amé­ lioration du niveau de qualification se tra­ duise par une baisse du chômage, une plus forte croissance économique et des migra­ tions plus avantageuses pour les finances de l’État. Une nouvelle ère de prospérité s’ouvre donc à la Suisse. Par rapport au nombre de chômeurs Proportion d’étrangers 50 40 30 20 10 0 1975 1980 1985 Remarque: La statistique ne distingue les chômeurs par nationalités que depuis 1975. 1990 1995 2000 2005 Sources: OFS, Sheldon / La Vie économique travailleurs déjà présents en Suisse. En prin­ cipe, il est dans l’ordre des choses qu’une baisse de la demande de personnes non qua­ lifiées fasse diminuer leurs salaires par rap­ port à d’autres catégories de travailleurs ou qu’elle augmente leur taux de chômage. On observe la première situation surtout dans les pays anglo-saxons et l’autre plutôt en Eu­ rope continentale (Suisse incluse). Depuis 1991, le taux de chômage des travailleurs peu qualifiés comparé à celui des travailleurs très qualifiés est passé de moins du double à plus du triple, alors que le rapport entre leurs sa­ laires n’a pas bougé. Conséquence d’une longue politique de recrutement de main-d’œuvre étrangère fai­ blement qualifiée, la majorité de la popula­ tion étrangère vivant aujourd’hui en Suisse n’a que peu de qualifications, ce qui expli­ que qu’elle soit particulièrement touchée par le recul de la demande de personnel peu qualifié (voir graphique 6). On constate éga­ lement que la proportion d’étrangers dans l’effectif total des chômeurs progresse nette­ ment davantage que leur quote-part dans la population active. Cela signifie que les étrangers sont de plus en plus surreprésen­ tés (du double actuellement) dans la popu­ lation de chômeurs recensée en Suisse. La cause n’en est toutefois pas la libre circula­ tion des personnes, comme beaucoup le supposent, mais une politique du recrute­ ment inadéquate, telle que la Suisse l’a autrefois pratiquée. 19 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Encadré 1 Références – Degen B., «Chômage», Dictionnaire historique de la Suisse, 28 novembre 2009 (www.hls-dhs-dss.ch/ textes/f/F13924.php). – ESO, Economic and Social History Online, «Entwick­ lung der Schweiz 1850–2000», Economic and Social History Online, 2009 (www.eso.uzh.ch). – Sheldon G., «Unemployment and Unemployment Insurance in Switzerland», dans P. Bacchetta et W. Wasserfallen (éd.), Economic Policy in Switzerland, Londres, 1997, Macmillan, p. 62-92. – Wyss S., «Ist die relative Schlechterstellung niedrig qualifizierter Arbeitskräfte Mythos oder Realität? ­Eine Analyse der Schweizer Disparität von Lohn und Arbeitslosenquote nach Qualifikation», WWZ-Studie, université de Bâle, août 2008. Thème du mois Inflation et politique monétaire de la Banque nationale suisse Nous présentons dans cet article les fondamentaux de la politique monétaire menée par la Banque nationale suisse (BNS) et ceux qui ont guidé l’évolution de l’inflation ces cent dernières années. Pour simplifier, nous distinguons trois phases, qui correspondent à l’ordre monétaire international alors en vigueur: durant la première phase, l’étalon-or déterminait la politique monétaire. Il fut remplacé par le système de Bretton Woods après la Seconde G ­ uerre mondiale. Les taux de change étaient fixes pendant ces deux phases, alors que la troisième, qui commença au début des années septante, se caractérise par des taux de change flottants. En cent ans, l’ordre monétaire international a connu deux changements fondamentaux: le passage de l’étalon-or au système de Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale et le cours des changes flottants à partir de 1973. Ces bouleversements ont entraîné une vaste révision du cadre légal liant la banque nationale, de ses instruments et de sa Photo: Keystone stratégie en matière de politique monétaire. L’étalon-or Lorsque la BNS débuta son activité en 1907, elle se substitua à une multitude d’instituts d’émission en partie publics, en partie privés, qui se faisaient concurrence pour l’émission des billets. La loi sur la banque nationale lui conféra comme tâches principales la régulation de la masse monétaire en circulation et la facilitation des opérations de paiement. Depuis, la BNS est la seule institution habilitée à émettre des billets de banque en francs suisses1. Lors de la création de la BNS, l’ordre monétaire reposait sur le régime international de l’étalon-or, qui prévoyait que les pays participants définissent le prix de l’or dans leur monnaie, assurent la convertibilité de leurs billets en or et garantissent la libre circulation des capitaux. L’idée de base était de permettre à chaque pays d’acheter et de vendre de l’or, sans restriction, à un prix fixe par rapport à sa propre monnaie et ainsi de définir indirectement les taux de change entre les différentes monnaies. Les déséquilibres entre deux États étaient alors compensés par les flux d’or. Les réserves aurifères mondiales déterminaient la masse monétaire sur le plan international et, par conséquent, le niveau des prix. L’étalon-or est suspendu durant la Première Guerre mondiale 1 En 1891, la Constitution fédérale donna à la Confédération le droit exclusif d’émettre des billets de banque, qui fut ensuite transmis à la banque nationale. Les instituts d’émission privés se retirèrent de ce secteur jusqu’en 1910 (voir Baltensperger, 2009). Thomas J. Jordan Vice-président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS) Enzo Rossi Conseiller scientifique à la Banque nationale suisse (BNS) 21 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Le régime international de l’étalon-or fut suspendu lorsque la Première Guerre mondiale éclata. La Suisse supprima la convertibilité-or afin de préserver ses réserves de métal jaune et introduisit le cours forcé des billets de banque. La Confédération fut obligée de contracter des emprunts auprès de la Thème du mois Une crise économique synonyme de défis ­majeurs Graphique 1 Taux d’inflation en Suisse, 1914–2009 En % 30 Suspension de l’étalon-or 20 Gestion de la masse monétaire 10 Système de Bretton Woods (1944–1973) Retour à l’étalon-or 0 Nouvelle stratégie de la BNS –10 Effondrement de l’étalon-or 2005 2000 1995 1990 1985 1980 1975 1970 1965 1960 1955 1950 1945 1940 1935 1930 1925 1920 1914 –20 Sources: Statistique historique de la Suisse, SECO, OFS, Jordan, Rossi / La Vie économique 2 Voir Bordo et James (2007), p. 44 ss. 3 Voir Zurlinden (2003) ainsi que Bordo et James (2007). 4 Voir Peytrignet (2007), p. 255 ss. BNS pour couvrir les coûts de la défense du pays. De plus, comme la banque nationale augmentait considérablement les crédits octroyés à l’économie, la quantité de billets de banque en circulation doubla. L’inflation se développa fortement et atteignit un taux annuel de 25% en 1918, soit le plus élevé jamais observé dans l’histoire de la BNS (voir graphique 1). Les salaires nominaux ne suivant pas l’évolution des prix, le revenu réel baissa. L’inflation entraîna d’importantes tensions sociales et la banque nationale fut vivement critiquée. La politique de la BNS donna lieu à une vaste controverse et la banque se vit reprocher sa politique d’expansion monétaire, qu’on tenait pour responsable du développement de l’inflation pendant la guerre. La banque nationale, ancrée dans le système de pensée de la monnaie-or, rétorqua que la cause première de cette inflation résidait dans la hausse des prix des principales importations, qui rendait nécessaire une augmentation du nombre de billets en circulation. Comme on ne pensait pas alors qu’une banque centrale fût en mesure d’influer sur le niveau des prix, juguler l’inflation ne pouvait entrer dans ses attributions2. À la fin de la Première Guerre mondiale, les efforts entrepris pour rétablir l’étalon-or et revenir à l’ancienne parité-or entraînèrent une forte déflation: en 1922, les prix à la consommation diminuèrent de 18%, ce qui constitue la plus importante variation annuelle négative de l’indice des prix à la consommation dans l’histoire de la BNS. Cette déflation s’accompagna d’une récession profonde. 22 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Dans les années trente, la crise économique mondiale plaça la banque nationale face à de nouveaux défis d’envergure. Lorsque la Grande-Bretagne supprima la convertibilitéor en 1931 et laissa le cours de la livre s’effondrer, le régime de l’étalon-or vola en éclats. Peu à peu, la plupart des autres pays suivirent son exemple ou instaurèrent un contrôle des mouvements de capitaux. Le Conseil fédéral et la banque nationale avaient alors deux options pour rétablir la compétitivité internationale de la Suisse: dévaluer le franc ou pratiquer une politique déflationniste. Ils choisirent la deuxième solution en décidant de maintenir dans un premier temps la parité-or. L’aggravation de la crise amena toutefois le Conseil fédéral à reconsidérer sa position en 1936 et à dévaluer le franc de 30%, en accord avec la BNS. Cette dévaluation créa les conditions nécessaires à une reprise conjoncturelle relativement ra­ pide. Si elle avait été décidée plus tôt, elle aurait vraisemblablement permis à la Suisse de sortir des années de crise avec des pertes moins importantes3. Bretton Woods Le système monétaire mondial créé en juillet 1944 à la conférence de Bretton Woods reposait également sur des taux de change fixes. Bien que la Suisse ne participa pas à la conférence et ne rejoignit les institutions de Bretton Woods que dans les années nonante, le système mis alors en place eut des répercussions importantes sur la politique monétaire suisse jusqu’au début des années septante: il prévoyait la fixation d’une parité-or du dollar des États-Unis (USD) – à 35 USD l’once d’or – et des parités des autres monnaies par rapport à la monnaie de référence qu’était devenue l’USD. À l’exception des États-Unis, les États membres étaient tenus de conserver le cours de ce dernier dans une marge de 1% autour de sa parité. Les ÉtatsUnis s’engageaient, pour leur part, à échanger avec les autres banques centrales des USD contre de l’or à la parité définie. Le maintien d’une parité fixe impliquait donc que les prix domestiques étaient liés au niveau des prix américains. Les États-Unis adoptent une politique ­monétaire inflationniste Le système de Bretton Woods s’accompagna d’une évolution des prix relativement stable jusqu’au début des années soixante (voir graphique 2). Des difficultés apparurent cependant lorsque les États-Unis, le pays de la monnaie de référence, adoptèrent une po- Thème du mois Graphique 2 Niveau des prix en Suisse, 1914–2009 Indice 2005 = 100 120 100 80 60 40 20 2005 2000 1995 1990 1985 1980 1975 1970 1965 1960 1955 1950 1945 1940 1935 1930 1925 1920 1914 0 Sources: Statistique historique de la Suisse, SECO, OFS, Jordan, Rossi / La Vie économique Graphique 3 litique monétaire inflationniste entraînant une faiblesse latente de l’USD. La BNS fut alors obligée d’intervenir en faveur de ce dernier, à l’instar d’autres pays industrialisés, ce qui entraîna une augmentation de la masse monétaire en francs suisses et une hausse de l’inflation dans notre pays. De nombreux pays détenant des réserves d’USD de plus en plus importantes échangèrent celles-ci contre de l’or auprès de la banque centrale américaine, ce qui accentua la pression sur les réserves de métal jaune des États-Unis. En août 1971, le Président Nixon mit fin à la convertibilité-or de l’USD. Alors que ce dernier continuait à faiblir, les principaux pays industrialisés, la Suisse en tête, furent contraints de passer à un système de changes flottants. La banque nationale suspendit ses achats d’USD le 23 janvier 1973, avec l’accord du Conseil fédéral. En renonçant à soutenir la devise de référence, elle souhaitait prévenir un gonflement supplémentaire de la masse monétaire et une accélération de l’inflation. Cette mesure sonna le glas du système des changes fixes. Depuis, l’USD suit une tendance baissière (voir graphique 3). Changes flottants Cours CHF/USD, 1946–2009 La gestion de la masse monétaire de 1973 à 1999 4.5 Le passage au système de changes flottants en 1973 constitua un événement capital. Pour la première fois, la banque nationale fut en mesure de concevoir et de mettre en œuvre une politique monétaire autonome, axée sur la stabilité des prix. Sa stratégie repose sur deux principes4: – premièrement, l’inflation et la déflation sont des phénomènes monétaires; – deuxièmement, les banques centrales devraient s’abstenir de procéder à un réglage fin de l’évolution conjoncturelle à l’aide de la politique monétaire. 4.0 3.5 3.0 2.5 2.0 1.5 2005 2000 1995 1990 1985 1980 1975 1970 1965 1960 1955 1950 1.0 Sources: BNS, Jordan, Rossi / La Vie économique 23 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Sur la base de ces principes, la BNS fut en 1975 l’une des premières banques centrales à appliquer une politique monétaire visant une stabilité des prix à long terme. Elle fixa des objectifs annuels en termes de masse monétaire jusqu’à la fin des années quatre-vingt, puis dans les années nonante, un objectif intermédiaire à moyen terme, redéfini tous les cinq ans. Les objectifs monétaires furent déterminés en tenant compte d’une cible de 1% environ en matière d’inflation et d’un potentiel de croissance réelle de l’économie estimé à 2%. La BNS profita de son autonomie en matière de politique monétaire pour réduire rapidement l’inflation, qui atteignait près de 10% en 1974, en moyenne annuelle. Les ef- Thème du mois Le bilan de la politique monétaire des dix dernières années est, dans l’ensemble, positif. Les prix demeurent stables depuis l’introduction de la nouvelle stratégie en 2000. 5 Voir Kugler et Rich (2002). 6 Voir Jordan, Peytrignet et Rossi (2010). 7 Voir Jordan (2005) pour de plus amples informations sur la gestion du Libor à trois mois par la BNS. 8 Voir Jordan, Peytrignet et Rossi (2010) pour une pré­ sentation et une appréciation détaillées de la politique monétaire des dix dernières années. 9 Voir Peytrignet (2007), p. 273 ss. forts déployés pour stabiliser le niveau des prix aggravèrent, cependant, la récession déclenchée par la hausse brutale des prix du pétrole, et la revalorisation durable du franc suisse sur les marchés des devises compliqua la mise en œuvre de la politique monétaire. À l’automne 1978, lorsque la valeur du franc s’accrut de nouveau non seulement par rapport à l’USD, mais également au mark allemand, l’objectif principal de la banque nationale ne fut plus la masse monétaire, mais son cours international. La BNS intervint massivement sur les marchés des changes et apaisa relativement vite la situation en matière de change. L’élimination trop hésitante de l’excédent de liquidités, due vraisemblablement à une sous-estimation de la reprise conjoncturelle amorcée5, et la progression des prix du pétrole accentuèrent provisoirement l’inflation, qui atteignit son plus haut niveau à l’au­tomne 1981 (7,5%). Lorsque l’inflation fut vaincue, la politique monétaire retrouva un caractère trop expansionniste dans la seconde moitié des années quatre-vingt: d’une part, la BNS accrut les liquidités après le krach boursier d’octobre 1987 et, d’autre part, l’introduction du système de paiement SIC et de nouvelles prescriptions régissant les liquidités pour les banques entraîna un recul d’une ampleur inattendue de la demande de monnaie centrale. En se focalisant sur la masse monétaire, la banque nationale n’accorda peut-être pas suffisamment d’attention à la croissance, entre 1986 et 1987, des crédits et des agrégats monétaires au sens large, ce qui relança l’inflation. Celle-ci atteignit un sommet de 6,6% au milieu de l’année 1991. Parallèlement, une bulle spéculative s’était formée dans le sec- 24 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Photo: Keystone teur immobilier à la fin des années quatrevingt. Son éclatement aggrava la récession à laquelle avaient déjà contribué les mesures prises en matière de politique monétaire pour rétablir la stabilité des prix. Nouvelle stratégie depuis l’an 2000 La banque nationale adopta une nouvelle stratégie en matière de politique monétaire fin 1999. Ce changement est le plus important depuis le passage au régime des changes flottants. La BNS a ainsi réagi aux perturbations durables de la demande de monnaie, qui remettaient de plus en plus en question le bien-fondé de sa politique d’approche monétariste. La nouvelle stratégie, dont les principes sont encore en vigueur aujourd’hui, repose sur trois éléments6: – une définition explicite de la stabilité des prix en guise d’ancrage à long terme, cette dernière équivalant à une hausse annuelle de moins de 2% de l’indice suisse des prix à la consommation; – une prévision d’inflation servant d’indicateur principal à la prise de décisions en matière de politique monétaire; – une marge de fluctuation assignée au Libor à trois mois en francs comme objectif opérationnel pour la mise en œuvre de cette politique (la gestion du Libor s’effectue au moyen de pensions de titres conclues avec les banques7). Le bilan de la politique monétaire des dix dernières années est, dans l’ensemble, positif. L’inflation, qui était inférieure à 2% depuis 1994, a certes dépassé ce niveau en 2008 en raison de la hausse massive du prix du pétrole entre début 2007 et la mi-2008 et de la Thème du mois politique monétaire expansive des années précédentes. Elle était, toutefois, négative en 2009 à la suite du fort recul du prix du brut. De plus, contrairement à d’autres pays, la Suisse n’a connu ces dix dernières années aucun «boom» du crédit et de l’immobilier suivi d’une chute des activités de crédit. Le fait que la BNS poursuive, avec le Libor à trois mois, un objectif opérationnel sous ­forme de taux d’intérêt pour les crédits non gagés a permis d’éviter que la hausse des ­primes de risque pendant la crise financière n’entraîne un durcissement indésirable de la politique monétaire. Cela a notamment concouru à atténuer les effets négatifs de la crise sur l’économie réelle. En fin de compte, la politique monétaire menée par la banque nationale durant la dernière décennie a contribué à renforcer la stabilité de l’économie suisse8. Appréciation Encadré 1 Bibliographie – Baltensperger Ernst, Währungsgeschichte der Schweiz im 19. und 20. Jahrhundert, documents de cours, 2009. – Bordo Michael et James Harold, «De 1907 à 1946: enfance heureuse ou adolescence difficile?», dans Banque nationale suisse 1907–2007, éd. Neue Zürcher Zeitung, 2007, pp. 29–116. – Jordan Thomas J., «La mise en œuvre de la politique monétaire suisse», La Vie éco­ nomique, avril 2005, pp. 4–8. – Jordan Thomas J., Peytrignet Michel et Rossi Enzo, «Ten years’ experience with the Swiss National Bank’s monetary policy strategy», Revue suisse d’économie et de statistique, à paraître en 2010. – Kugler Peter et Rich Georg, «Monetary ­Policy Under Low Interest Rates: The Experience of Switzerland in the late 1970’s», Revue suisse d’économie et de statistique, 138(3), 2002, pp. 241–269. – Peytrignet Michel, «La masse monétaire comme objectif intermédiaire», dans ­Banque nationale suisse 1907–2007, éd. Neue Zürcher Zeitung, 2007, pp. 254–274. – Zurlinden Mathias, «Régime de l’étalon-or, déflation et dépression: l’économie suisse dans la crise économique mondiale», ­Bulletin trimestriel, 2/2003, Banque nationale suisse, pp. 86–116. La stabilité des prix est une condition sine qua non pour que l’économie puisse se développer selon son potentiel. De plus, la politique monétaire ne peut réagir efficacement aux fluctuations conjoncturelles que si les perspectives d’inflation se situent durablement à un faible niveau. La Suisse a connu de fortes variations de prix ces cent dernières années, et la restauration de la stabilité des prix s’est toujours soldée par un coût élevé pour l’économie. Le pays a toutefois été épargné par les importantes turbulences monétaires qui ont touché plusieurs pays d’Europe au XIXe siècle, et les mouvements de l’inflation sont de plus en plus faibles au fil du temps. Ces derniers doivent être interprétés en fonction de l’ordre monétaire en vigueur. Les variations annuelles les plus marquées furent observées durant la Première Guerre mondiale et dans les premières années de l’après-guerre, lors du retour au régime de l’étalon-or avec les parités d’avant-guerre. Les exigences de ce régime prévalaient alors sur les objectifs économiques nationaux comme un taux d’inflation faible et stable. Cette ­phase est, malgré tout, marquée par un ­niveau des prix relativement stable sur le long terme. Après la Seconde Guerre mondiale, les prix augmentèrent constamment, mais cette progression fut moins forte que dans d’autres pays. La politique monétaire suisse était axée sur des taux d’inflation faibles. Les discussions engagées à l’étranger sur d’éventuels conflits d’objectifs en matière de politique conjoncturelle ne reçurent que peu d’écho en Suisse. Seul le passage au système des changes flottants permit toutefois à la banque na- 25 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 tionale de mener une politique monétaire cohérente, visant une stabilité des prix à l’échelle helvétique. Dans un premier temps, cette politique ne put freiner la montée de l’inflation, qui atteignit provisoirement des valeurs élevées au milieu des années septante ainsi qu’au début des années quatre-vingt et nonante. Outre une politique monétaire trop souple, les importantes fluctuations de l’inflation enregistrées à l’époque à l’étranger et celles des taux de change entravèrent la stabilisation de l’inflation à un faible niveau. À partir de 1975 environ, les objectifs monétaires intermédiaires permirent à la BNS d’acquérir une crédibilité et une réputation solides. Jusqu’à la fin des années nonante, les taux d’intérêt se situèrent en général à un niveau inférieur de 1,5 à 2 points aux taux européens tandis que l’inflation fut en moyenne de 2,8%, ce qui constitue un très bon résultat sur le plan international9. Depuis l’introduction de la nouvelle stratégie en l’an 2000, la stabilité des prix règne en Suisse. Le renchérissement annuel moyen s’élevait à 1% à peine au cours de la dernière décennie. Conclusion Les profondes modifications intervenues au fil des décennies dans l’ordre monétaire international ont entraîné une vaste révision du cadre légal liant la banque nationale, de ses instruments et de sa stratégie en matière de politique monétaire. Les appréciations relatives aux possibilités et aux limites de la politique monétaire ont considérablement changé au fil du temps: dans les années vingt, la BNS et d’autres banques centrales pensaient que l’étalon-or était indispensable au bon fonctionnement de l’économie mon­ diale et à la stabilité des prix. Aujourd’hui, le fait que cette stabilité soit également pos­ sible avec un système de papier-monnaie reposant sur des changes flottants bénéficie d’un large consensus international. Une banque cen­trale indépendante et disposant d’un mandat clair pour garantir la stabilité des prix en constitue néanmoins la condition in contournable. Thème du mois Les finances de la Confédération dans le miroir de l’histoire L’histoire des finances publiques est marquée par la prédominance des cantons, dont l’influence transparaît dans la législation fé­ dérale, et plus particulièrement au niveau du financement et de l’utilisation du budget de la Confédération. L’économiste alle­ mand Georg Schanz (1890) dé­ crivait déjà le fédéralisme suisse comme un laboratoire d’expé­ rience avant-gardiste. L’étude histo­r ique des finances de la Confédération révèle aussi la per­ tinence de la loi de Popitz sur la force d’attraction de l’État cen­ tral et donc le glissement perma­ nent des rapports de force entre la Confédération et les cantons1. L’instauration de l’État fédéral alla de pair avec l’établissement d’un budget fédéral dès 1849, mais la mise en place d’une politique budgétaire fédérale au sens propre du terme ne se fit que progressivement. En illustration: allégorie du Photo: Keystone nouvel État fédéral de 1848. Les premières ébauches d’une politique budgétaire à l’échelle de la Suisse sont antérieures à la naissance de la Confédération en 1848. Lorsque l’invasion française précipita la chute de l’ancienne Confédération, Hans Conrad Finsler devint le premier ministre des Finances de la toute nouvelle République helvétique (1798–1799). Par la loi du 23 avril 1798, la fortune des cantons fut transférée à la République, sachant qu’après l’intervention française, il ne restait plus grand-chose dans les trésors publics2. Finsler proposa de remplacer la dîme par un système de prélèvements moderne comprenant des impôts sur la fortune et sur les successions, des droits de mutation et de timbre, des taxes sur les produits de luxe et les boissons3. Le principe d’une politique budgétaire unique fit long feu, tout comme la République helvétique. En effet, l’idée d’un État central comme d’un système fiscal centralisé fondé sur les principes de la généralité et de la proportionnalité de l’imposition de la fortune et des revenus des contribuables (principe de l’imposition selon la capacité contributive) tranchait trop nettement avec les idées qui prévalaient jusque-là. Sous l’Acte de Médiation, les compétences fédérales furent limitées et confiées à la Diète fédérale, donc restituées aux cantons. Chaque canton rétribuait lui-même ses députés. Les autres dépenses fédérales étaient financées par les contingents d’argent des cantons, tandis que la rémunération du directeur de la Diète, le Landammann, et celle des deux fonctionnaires de la chancellerie fédérale étaient prises en charge par les cantons directeurs. Surcharge budgétaire: premières mises en garde du Conseil fédéral 1 Voir Popitz (1927). 2 Voir von Burg (1916). 3 Voir Weber (1969). Christoph A. Schaltegger Membre de la direction, economiesuisse, Zurich Martin Weder Collaborateur scienti­ fique, Finances & impôts, economiesuisse, Zurich 27 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 L’instauration de l’État fédéral alla de pair avec l’établissement d’un budget fédéral dès 1849, mais la mise en place d’une politique budgétaire fédérale au sens propre du terme ne se fit que progressivement. Les compéten- Thème du mois Graphique 1 La révision de la Constitution en 1874 permit à la Confédération, désormais autorisée à prélever la taxe d’exemption du service militaire, d’étoffer quelque peu ses bases de financement. Les recettes tirées des droits de douane augmentèrent quant à elles régulièrement jusqu’en 1914 avec l’intensification du trafic de marchandises. Cependant, le budget fédéral souffrait déjà d’une surcharge structurelle, ce qui contraignit le Conseil fédéral à mettre en garde les deux Chambres lors des délibérations sur le budget. Ainsi, le ministre des Finances alors en poste exhorta les parlementaires à mettre un terme à la surenchère et à la course effrénée aux nouvelles dépenses qui caractérisaient les débats sur le budget et nombre de postulats. Il les avertit que, en l’absence de nouvelles sources de recettes, il faudrait procéder à des coupes claires4. Recettes et dépenses de la Confédération, 1920–2010 Dépenses Revenus En % du PIB 20 2e Guerre mondiale (1939–1945) 18 16 14 1948: Introduction de l’AVS 12 1974: Choc pétrolier Grande Dépression (1929–1933) 10 8 6 1990–1997: Récession des années 90 4 1944: Introduction de l’impôt fédéral direct 2 À partir de 2008: Crise financière 2010 2007 2004 1998 2001 1995 1992 1989 1986 1983 1980 1974 1977 1971 1968 1965 1962 1959 1956 1953 1947 1950 1941 1944 1938 1935 1932 1929 1926 1923 1920 0 Source: Encyclopédie statistique de la Suisse, DFF (2009a,b) / La Vie économique Graphique 2 Déficits de la Confédération (1920–2010) En % du PIB 4 2 0 –2 –4 Crise financière –6 Grande Dépression (1929–1933) –8 1948: Introduction de l’AVS 1974: Choc pétrolier Crise des années 90 1944: Introduction de l’impôt fédéral direct –10 –12 2e Guerre mondiale (1939–1945) 4 5 6 7 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 1989 1986 1983 1980 1977 1974 1971 1968 1965 1962 1959 1956 1953 1947 1950 1944 1941 1938 1935 1932 1929 1926 1923 1920 –14 Source: Encyclopédie statistique de la Suisse, DFF (2009a,b) / La Vie économique Voir Weber (1969). Voir Weber (1969). Voir BNS (2007). Voir BNS (2007). ces attribuées à la Confédération concernaient notamment l’armée et, dans le do­ maine des affaires civiles, les grandes correc­tions des cours d’eau, la construction de routes dans les Alpes ainsi que, en 1854, la création de l’École polytechnique fédérale. Toutes ces dépenses furent financées par les droits de douane, qui passèrent intégralement sous la souveraineté de la Confédération, ainsi que par la régale des postes. 28 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Imminence de la guerre et crise économique mondiale En matière de politique budgétaire, la Confédération n’était pas prête à affronter la Grande Guerre de 1914–1918, bien que les tensions politiques aient été perceptibles depuis plusieurs années. Les dépenses de la Confédération augmentèrent massivement: la défense nationale, l’approvisionnement en matières premières et le chômage furent des défis inédits pour la politique budgétaire5. Étant donné que la guerre avait fortement réduit le produit des droits de douane – principale source de revenus de la Confédération –, ce fut la Banque nationale suisse (BNS) qui prit le relais. Elle se définissait comme une «banque de guerre, dont la tâche principale était d’escompter les bons du Trésor de la Confédération et les effets des Chemins de fer fédéraux»6. La Suisse connut une forte inflation, et l’indice des prix à la consommation passa de 100 au début de la guerre à 204 à la fin des hostilités. Ce n’est qu’en 1916/17 que de nouvelles recettes vinrent renflouer les caisses de l’État, grâce à la perception d’un impôt de guerre non renouvelable – le premier impôt fédéral direct sur le revenu et la fortune –, qui fut accepté en votation populaire du 6 juin 1915. Plus tard vinrent s’y ajouter un impôt sur les bénéfices de guerre et des droits de timbre fédéraux permanents. Le Conseil fédéral s’accommoda des déficits budgétaires consécutifs aux années de guerre sans commentaires ou presque (voir graphique 2), alors que la question de la pertinence de la politique mise en œuvre par la banque centrale donna lieu à une large controverse7. Le passage, à la fin des hostilités, à l’élection du Conseil national à la proportionnelle (1919) n’entraîna pas uniquement de profonds changements dans les rapports politi- Thème du mois Graphique 3 De nouvelles ressources fiscales Évolution des dettes dans quelques pays, 1920–2010 États-Unis Grande-Bretagne Japon Canada Suisse En % du PIB 260 240 220 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 2010 2007 2004 1998 2001 1995 1992 1989 1986 1983 1980 1974 1977 1971 1968 1965 1962 1959 1956 1953 1947 1950 1941 1944 1938 1935 1932 1929 1926 1923 1920 0 Source: Chantrill (2009), OCDE (2009), Statistics Bureau of Japan (2009), HM Treasury (2009), Maddison (2003), Masson et Mussa (1995), Encyclopédie statistique de la Suisse / La Vie économique 8 Voir BNS (2007). 9 Voir UBS (1963). ques au niveau fédéral. Il donna également lieu, au plan de la politique budgétaire, à d’intenses discussions sur de nouveaux projets fiscaux et modèles d’assurances sociales. Toutefois, ces projets n’aboutirent pas. Le produit des droits de douane enregistrant une hausse aussi forte qu’inattendue, les comptes de la Confédération renouèrent en effet, dès 1924, avec les chiffres noirs (voir graphique 1). La situation se dégrada à nouveau à partir de 1929: le budget de la Confédération fut lui aussi mis à mal par la crise économique mondiale. Les milieux dirigeants du pays estimèrent alors que l’équilibre budgétaire passait par des efforts d’économie et des recettes supplémentaires, ainsi que par le maintien de l’étalon-or. On assista à un débat au sujet de la «politique déflationniste», qui se termina par une dévaluation du franc suisse de 30% le 26 septembre 19368. Face au spectre d’une nouvelle guerre, la politique budgétaire prit un nouveau tournant: des crédits destinés à renforcer la défense nationale furent votés, et on intro­duisit, pour les couvrir, un «impôt compensatoire» sur le chiffre d’affaires des grossistes. Un projet de réforme en profondeur des finances fédérales, qui visait à instaurer une base constitutionnelle pour les impôts introduits au titre du droit de nécessité, fut rejeté en 1938, tout comme le concept d’un «frein au dépenses». 29 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les années de guerre (1939–1945) grevèrent lourdement les comptes fédéraux (voir graphique 2). Les fonds alloués à la défense nationale représentèrent à eux seuls 8,2 milliards de francs. La quote-part des dépenses passa quasiment du simple au double, soit de 10% à peine à quelque 19% du produit national de l’époque. Soucieux de ne pas répéter ses erreurs de politique budgétaire des années 1914–1918, le Conseil fédéral décida, le 12 janvier 1940, sur la base des pouvoirs extraordinaires qui lui avaient été conférés, la perception d’un impôt sur les bénéfices de guerre destiné à financer les charges spéciales. D’autres sources de recettes vinrent s’y ajouter rapidement: deux contributions uniques au titre de sacrifice pour la défense nationale, une contribution à la défense nationale due par les personnes quittant la Suisse, un impôt sur les produits de luxe, l’impôt pour la défense nationale, l’impôt sur le chiffre d’affaires et, comme mesure d’accompagnement de l’amnistie fiscale de 1944, l’impôt anticipé. Ces trois derniers instruments fiscaux constituèrent par la suite le fondement de l’État providence9. La Confédération se procura les capitaux nécessaires par le biais de crédits, tant et si bien que la dette publique atteignit la somme de 8,7 milliards de francs en 1947, soit l’équivalent de près de 60% du produit national (voir graphique 3). Ernst Wetter, le Conseiller fédéral alors à la tête du Département fédéral des finances, fit certes part de ses réticences faces aux nombreuses demandes de crédit émanant de la direction de l’armée, mais céda finalement sous la pression des faits. Après-guerre: échec de l’instauration d’un régime financier séparant fiscalités fédérale et cantonales La politique budgétaire de l’après-guerre fut marquée par les efforts déployés par le Conseil fédéral en vue d’ancrer de manière permanente dans la Constitution les sources d’impôts instaurées pendant les années de guerre sur la base de ses pleins pouvoirs. Les milieux scientifiques et économiques, les partis, la presse et les autorités espéraient, dans un premier temps, voir émerger une définition nouvelle et durable de l’autonomie financière ainsi qu’une délimitation claire entre les ressources de la Confédération et celles les cantons. Or, dans son message du 22 janvier 1948, le Conseil fédéral se contenta de proposer la poursuite du régime des pleins pouvoirs: outre les droits de timbre et les impôts sur le tabac et sur le chiffre d’affaires, il préconisa la perception d’un impôt sur le re- Thème du mois Encadré 1 Chronologie de la politique fiscale de la Confédération 1848 Perception de droits de douane fédéraux, avec dédommagement des cantons par une participation à leur produit; compétence de la Confédération de percevoir des contingents d’argent auprès des cantons (ils ne furent perçus qu’une seule fois, en 1849) 1874 Introduction de la taxe d’exemption du service militaire; suppression de la participation des cantons aux droits de douane fédéraux 1885 Monopole de l’alcool de la Confédération avec compétence d’imposition correspondante 1915 Perception d’un impôt de guerre non renouvelable sur la fortune et le produit du travail des personnes physiques ainsi que sur le capital des personnes morales pour les années 1916 et 1917 1916 Perception d’un impôt sur les bénéfices de guerre, à savoir sur les rendements supplémentaires acquis pendant les années 1915 à 1920 dans les branches du commerce, de l’artisanat et de l’industrie, par rapport aux années 1912 à 1913 1919 Perception d’un nouvel impôt de guerre extraordinaire sur la fortune, le produit du travail, le capital et le bénéfice pour les années 1921/1924, 1925/1928 et 1929/1932 1921 Introduction d’un droit de timbre sur les coupons 1925 Compétence d’imposition du tabac pour l’assurance-vieillesse et survivants 1934 Perception d’une contribution fédérale de crise sur le revenu des personnes physiques et sur le bénéfice net des sociétés anonymes et des sociétés coopératives; introduction d’un impôt général sur les boissons ne frappant pas les producteurs indigènes de vin et de cidre 1940 Perception, en vertu des pouvoirs extraordinaires conférés au Conseil fédéral en 1939, d’une contribution unique au titre de sacrifice pour la défense nationale prélevée sur la fortune des personnes physiques et assortie d’une amnistie fiscale générale, d’un impôt pour la défense nationale sur le revenu, la fortune, le bénéfice net, le capital et les réserves, ainsi que d’un impôt sur le chiffre d’affaires (impôt dit compensatoire) 1941 Perception d’une contribution à la défense nationale sur la fortune due par les ressortissants suisses quittant le pays 1941 Perception d’un impôt sur le luxe sur le chiffre d’affaires des détaillants 1944 Introduction, en même temps qu’une amnistie fiscale générale, d’un impôt anticipé remboursable frappant les mêmes rendements que ceux soumis à l’impôt pour la défense nationale perçu à la source et destiné à encourager la probité fiscale 1958 Acceptation par le peuple et les cantons d’un nouveau régime financier de la Confédération: les impôts pour la défense nationale et sur le chiffre d’affaires instaurés sur la base des pleins pouvoirs de la Confédération sont ancrés dans la Constitution et entrent en vigueur en 1959. L’impôt sur la fortune des personnes physiques est aboli et les principes de la péréquation financière sont inscrits dans la Constitution. 1974 Loi fédérale sur la compensation des effets de la progression à froid lorsque le renchérissement cumulé atteint 7% depuis la dernière adaptation 1977 Le peuple et les cantons rejettent la ré­ forme du régime de l’impôt sur le chiffre d’affaires (transformation de l’impôt sur le chiffre d’affaires en un impôt fondé sur le système de la valeur ajoutée) et du régime de l’impôt fédéral direct (remplacement de l’impôt pour la défense nationale), mais acceptent les principes d’une harmonisation fiscale formelle entre les cantons. 1978 Introduction de l’article conjoncturel dans la Constitution fédérale et donc du droit de mettre en œuvre des instruments de politique fiscale en vue de stabiliser la conjoncture 1979 Rejet par le peuple et les cantons de la réforme de l’impôt sur le chiffre d’affaires et de l’impôt fédéral direct 1984 Approbation par le peuple et les cantons de l’introduction d’une taxe sur les poids lourds et d’une vignette pour l’utilisation des routes nationales 1990 Acceptation de la loi fédérale sur l’impôt fédéral direct (LIFD) ainsi que de la loi fédérale sur l’harmonisation des impôts directs des cantons et des communes (LHID) 1993 Approbation par le peuple et les cantons du passage de l’impôt sur le chiffre d’affaires à la taxe sur la valeur ajoutée 1994 Acceptation par le peuple et les cantons de la perception d’une redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (= possibilité de remplacer la taxe forfaitaire par une taxe kilométrique) 1996 Introduction d’un taux de TVA spécial pour l’hôtellerie 1997 Acceptation de la réforme de l’imposition des sociétés 1997 par les Chambres fédérales: introduction de l’impôt proportionnel sur le bénéfice des sociétés (taux de 8,5%); abolition de l’impôt sur le capital; extension de la réduction pour participation pour les holdings 2000 Sur la base de la suppression de l’interdiction des maisons de jeu, introduction d’un impôt sur les casinos perçu sur le produit brut des jeux 2004 Acceptation par le peuple et les cantons de la réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons 2004 Introduction d’une retenue d’impôt pour tous les intérêts versés par un agent payeur sis en Suisse à une personne physique ayant son domicile fiscal dans un État membre de l’UE (accord sur la fiscalité de l’épargne) 2008 Acceptation par le peuple et les cantons de la réforme de l’imposition des entreprises II prévoyant un allègement de l’imposition des dividendes Source: Aperçu historique des impôts fédéraux, AFC (2004) 30 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 venu et d’un impôt sur la fortune. Comme ce projet fut rejeté en votation populaire du 4 juin 1950, les politiques ne purent que s’accorder sur la prorogation du régime fiscal en vigueur. Stimulées par la reprise conjoncturelle, les recettes fiscales et, plus particulièrement, l’impôt pour la défense nationale ainsi que celui sur le chiffre d’affaires enregistrèrent une progression bien supérieure aux attentes. Aussi le gouvernement ne fut-il soumis à aucune pression pour retrouver le niveau de dépenses de l’avant-guerre. Au contraire, il décida même d’en introduire de nouvelles, notamment pour assainir les CFF et pour financer l’AVS, qui était entrée en vigueur le 1er janvier 1948. L’effet de déplacement ou de cliquet des dépenses publiques décrit plus tard par Peacock et Wisemann (1961), à savoir qu’à chaque crise les dépenses augmentent par palier, se vérifia ainsi une nouvelle fois pour la Suisse. Finalement, la Confédération réussit, durant la période de l’après-guerre, à équilibrer ses comptes financiers pendant de nombreuses années. Malgré les efforts réitérés en vue d’instaurer un régime financier solide, aucun projet susceptible de rallier la majorité autour d’une véritable réforme financière basée sur des entités fiscales séparées pour la Confédération et les cantons ne vit le jour. Une politique budgétaire au service de la stabilisation de la conjoncture? Contrairement aux années Trente, la Confédération se concentra, après la Seconde Guerre mondiale, sur une politique anticyclique pour stabiliser la conjoncture. Elle entendait tirer les leçons des erreurs commises en matière de politique budgétaire et économique durant la crise économique. L’article économique et conjoncturel introduit en 1947 et en 1978 dans la Constitution fédérale (art. 31quinquies Cst.) ainsi que la réorientation constitutionnelle des finances de la Confédération (art. 42bis Cst.) de 1958 servirent de base10. Déjà dans son message relatif au compte d’État 1951, le Conseil fédéral énonçait que, globalement, l’État doit dégager des excédents en période de plein emploi et plutôt s’endetter en période de récession11. Pour faire face à la profonde crise économique consécutive au choc pétrolier, au cours de laquelle le produit national de la Suisse recula de plus de 7% (entre 1974 et 1976), les responsables de la politique économique mirent en œuvre trois programmes de création d’emplois. Ceux-ci furent suivis d’autres plans de stabilisation durant les récessions de 1978, 1982, 1991, 1993, 2003 et 2008/200912. Thème du mois Encadré 2 Bibliographie – Balastèr P., «La politique financière de la Confédération face à la conjoncture, de 1975 à nos jours», dans La Vie économique, 3/2009, p. 26–30. – Banque Nationale Suisse, Banque natio­ nale suisse 1907–2007, éd. Neue Zürcher Zeitung, Zurich, 2007. – Burg W. von, Die Entwicklung der schwei­ zerischen Bundesfinanzen 1848–1912, ­Tanner, Berne, 1916. – CESifo Forum 10/2, Fiscal Policy in Reces­ sion, CESifo, Munich, 2009. – Feld L.P., Une harmonisation fiscale maté­ rielle est-elle nécessaire en Suisse?, eco­ nomiesuisse, Zurich, 2009. – Frey, Die Finanzpolitik des Bundes seit 1960. Bericht im Auftrag der Kommission für Konjunkturfragen, Bâle, 2007, CREMA. – Keynes J.M., The General Theory of Employ­ ment, Interest and Money, Londres, 1936, MacMillan. – Peacock A.T. et Wiseman J., The Growth of Public Expenditures in the United Kingdom, Princeton University Press, Princeton, 1961. – Popitz J., «Der Finanzausgleich», dans W. Gerloff et F. 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Une politique budgétaire coordonnée et anticyclique basée sur les théories de Keynes (1936) ne fut jamais vraiment possible en Suisse, étant donné le haut degré d’autonomie des cantons, le rapport particulier des citoyens avec la démocratie directe et le financement ciblé et lié au but des prestations publiques qui en découlent. Les avantages et les inconvénients en furent par la suite amplement discutés dans la littérature scientifique13. Cela étant, la politique budgétaire menée au cours des 60 dernières années n’a pas démérité par ses effets stabilisateurs. Celle de la Confédération a été anticyclique lors de chaque récession; les cantons agirent de ­même durant un peu plus de la moitié des années de récession, en s’impliquant de plus en plus14. La RPT et le passage à une politique ­budgétaire fondée sur des règles La politique budgétaire actuelle de la Confédération s’articule autour de deux projets majeurs: la réforme de la péréquation financière (RPT) et le frein à l’endettement. La RPT est en vigueur depuis le 1er janvier 2008. Le système de transferts entre la Confédération et les cantons appliqué jusqu’à la fin de 2007 était un produit de l’histoire que le Conseil fédéral avait déjà tenté à maintes reprises de réformer: ainsi, en 1938, une commission d’experts avait soumis un projet de nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et les cantons. Aucune délimitation claire n’ayant toutefois pu être trouvée, le projet ne déboucha sur aucune ré­ forme digne de ce nom15. L’article sur l’encouragement de la péréquation financière fut finalement ancré dans la Constitution en 1958 (art. 42ter Cst.). Au fil des ans, il en résulta une centralisation croissante des tâches étatiques. Le fédéralisme d’exécution relatif aux tâches et aux financements communs de la Confédération et des cantons entraîna un affaiblissement progressif de la responsabilité en matière de tâches et de recettes et multiplia les tentations débouchant sur un emploi inefficace des moyens alloués. S’agissant de l’équivalence fiscale des prestations publiques, la RPT a permis de désenchevêtrer les tâches et les compétences entre la Confédération et les cantons et donc de créer les bases nécessaires à une exécution des tâches efficace. Ce système de péréquation entièrement nouveau a, en outre, permis de corriger les effets pervers de l’ancienne péréquation financière. Il a, pour l’essentiel, remplacé les suppléments péréquatifs affectés par des contributions à libre disposition. Cependant, l’efficacité du nouveau système dépendra en grande partie des taux d’ab- 31 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 sorption marginaux auxquels les cantons devront faire face sur la base de la péréquation horizontale des ressources. Si la capacité économique d’un canton augmente légèrement du fait de l’implantation de nouvelles entreprises et que cela influence positivement l’indice des ressources, ce canton devra verser un montant légèrement supérieur à la péréquation horizontale des ressources ou, s’il est bénéficiaire, percevra une subvention légèrement inférieure. Il devient ainsi moins tentant de jouer sur la base d’imposition16. Depuis que le peuple et les cantons ont voté sur la RPT le 28 novembre 2004, le principe de l’équivalence fiscale a été à maintes reprises violé, par exemple dans le cadre de la politique de formation ou familiale. Le principe de la péréquation et de la redistribution continue donc de primer la question de l’attribution appropriée des compétences en matière de dépenses et de recettes. Le frein à l’endettement introduit en 2003 à l’échelle fédérale en vue de soumettre la politique budgétaire à des règles avait aussi été précédé de plusieurs tentatives. Des projets visant à réduire les dépenses avaient déjà été soumis au peuple en 1953, 1956 et 1974, pour être systématiquement rejetés. Étant donné les effets peu concluants du frein aux dépenses adopté en 1995, les politiques remirent l’ouvrage sur le métier et présentèrent un projet abouti qui fut accepté le 2 décembre 2001 à une majorité de 85% des voix17. Les expériences des cantons – Saint-Gall, dès 1929, avait introduit avec succès des règles budgétaires – servirent de base conceptuelle. La diminution de l’endettement public observée ces dernières années est due non seulement à l’évolution conjoncturelle favorable, mais aussi et surtout au frein à l’endettement et à son application, qui a nécessité deux programmes d’allègement budgétaire (PAB03 et PAB04). Depuis 2004, le déficit de la Confédération a ainsi pu être réduit de 13 milliards de francs. En vigueur depuis le début de 2010, la règle complémentaire au frein à l’endettement, qui porte sur les dépenses extraordinaires de la Confédération, doit éviter une augmentation incontrôlée de l’endettement. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la capacité du frein à l’endettement à assainir durablement le budget de la Confédération. Une fois la crise financière et économique surmontée, les efforts de stabilisation conjoncturelle pourront être abandonnés pour redonner la priorité aux mesures visant la durabilité du taux d’endettement. Les ­années à venir seront donc une véritable épreuve du feu pour la politique budgétaire m suisse et sa réglementation18. Thème du mois 90 ans de politique suisse du commerce extérieur La politique suisse du commerce extérieur a connu de profonds changements au cours des 90 der­ nières années, dictés d’une part par les conditions générales de la politique internationale du com­ merce, de l’autre par la politique intérieure. À une phase de pro­ tectionnisme pendant l’entredeux-guerres succède dans les ­années cinquante la mise sur pied d’un régime multilatéral du com­ merce mondial, le Gatt1, auquel la Suisse se rallie dans les années soixante, après quelques hésita­ tions initiales. Une constante que l’on peut observer dans la politi­ que suisse du commerce extérieur est la volonté d’obtenir l’intégra­ tion économique sans s’impliquer Au cours des 90 dernières années, la politique suisse du commerce extérieur a dû continuellement s’adapter. Ainsi, ­l’industrie textile a perdu sa place de premier secteur exportateur lors de la crise économique mondiale des années Photo: Keystone trente. En illustration: vêtements anciens présentés à l’exposition «Swiss Embroidery». politiquement. 1 General Agreement on Tariffs and Trade (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), aujourd’hui OMC. Pr Heinz Hauser Professeur retraité ­d’économie nationale, spécialiste de théorie et de politique économique extérieure, université de Saint-Gall Une remarque personnelle pour com­ mencer: j’ai été surpris de constater à quel point, jusque dans les années cinquante, le monde de la politique suisse du commerce extérieur différait du nôtre, et combien peu j’en savais. Le cadre était fixé par un grand nombre d’accords bilatéraux de commerce et de paiement d’une durée généralement assez brève. À partir des années trente, le contin­ gentement des importations et des exporta­ tions permettait d’équilibrer la balance des paiements à travers des systèmes de clearing. Après la Deuxième Guerre mondiale, la Suis­ se se tint à l’écart des institutions de Bretton Woods et l’adhésion au Gatt resta tabou jus­ que dans les années cinquante. Nous commencerons par un aperçu chro­ nologique de la politique suisse du com­ merce tout en suivant l’évolution générale du commerce international. Puis quelques chif­ fres illustreront les mutations de ces 90 der­ nières années. Nous tirerons, enfin, quelques enseignements généraux de nos observa­ tions. 32 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 La voie ardue du multilatéralisme La seconde moitié du XIXe siècle, fré­ quemment décrite comme l’âge du libéra­ lisme, est censée se distinguer nettement de la période qui suit la Première Guerre mon­ diale. Cela n’est qu’en partie exact. Il est vrai que l’étalon-or permettait un règlement libre des paiements et, en conséquence, l’existence d’une balance multilatérale des paiements. De même, le principe de la nation la plus fa­ vorisée – inscrit pour la première fois dans le traité de Cobden, conclu par l’Angleterre et la France dans les années 1860 – s’imposait de plus en plus comme la norme des accords bilatéraux de commerce et «multilatéralisait» ainsi des concessions accordées bilatérale­ ment. Il faut, toutefois, remarquer que la po­ litique de démantèlement des droits de douane entamée au milieu du XIXe siècle bascula dès les années 1870 en réaction à une grave récession. Les tarifs douaniers protec­ teurs et ceux dits «de combat» (relèvement des droits de douane destiné à fournir de la Thème du mois munition pour les négociations ultérieures) étaient donc des politiques commerciales courantes avant même la Première Guerre mondiale, et la Suisse, pays traditionnelle­ ment libre-échangiste, ne put s’y soustraire entièrement. Ainsi, la révision des tarifs douaniers de 1902 présente des traits protec­ tionnistes, même si c’est à un niveau moin­ dre que chez la plupart de ses partenaires européens. 1920–1945: délitement du système m ­ ultilatéral du commerce mondial 2 Voir Bosshardt et Nydegger, p. 314. 3 Comme cette époque a été traitée en détail dans les rapports de la Commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre mondiale (commission Bergier), je n’y reviendrai pas (voir l’étude de fond de Meier, Frech, Gees et Kropf, ou le chapitre 4 du rapport final de la commission). Après la Première Guerre mondiale, le système multilatéral du commerce mondial s’effrite à vue d’œil, pour deux raisons: 1° la montée des droits de douane entrave le com­ merce international; 2° dans les années trente, le système multilatéral des règlements inter­ nationaux cesse de fonctionner correctement. En ce qui concerne les droits de douane, la révision des tarifs douaniers suisses de 1921 avait pour but d’une part d’adapter l’imposi­ tion au poids à la dépréciation de la monnaie accumulée depuis 1902; de l’autre, elle com­ prenait pour la première fois des tarifs pro­ tecteurs pour l’agriculture. Elle peut donc être considérée comme l’origine d’une poli­ tique agricole de plus en plus protectionniste. Il faut, toutefois, admettre que même la révi­ sion générale eut des effets fortement protec­ tionnistes (quoique probablement involon­ taires). La chute des prix qui commença sur les marchés après cette révision conféra en effet à l’imposition au poids un effet protec­ teur qui dépassait de beaucoup le niveau ha­ bituel. Ainsi, la charge douanière moyenne des importations suisses monta très vite à 8–10% (contre 4,5% avant la Première ­Guerre mondiale); en 1935, elle dépassait toujours les 20% et, en 1938, était encore de 17%, soit le quadruple des années d’avant-guerre2. La Suisse restait pourtant en dessous des barriè­ res érigées par d’autres États. Rappelons le (déplorable) Smoot-Hawley Act, édicté en 1931 par les États-Unis, qui releva massive­ ment les droits de douane et servit de pré­ texte à d’autres pays pour relever les leurs. La politique douanière n’était cependant que le rempart pour ainsi dire extérieur du verrou protectionniste. Tout aussi grave fut l’effondrement du système des règlements internationaux. Dès les années vingt, le prési­ dent de la Reichsbank, Hjalmar Schacht, avait introduit le contrôle des devises pour les im­ portations allemandes. Le krach de 1929 fut suivi dès 1931 d’un grand nombre d’accords de paiement fondés sur le clearing bilatéral. Pour autant qu’il n’y eût pas de mécanismes de crédit ou de possibilités (limitées) de compensations multilatérales, ce système postulait que les exportations et importa­ 33 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 tions entre deux pays devaient s’équilibrer. Or, on ne pouvait y parvenir qu’au prix d’in­ terventions lourdes dans les échanges inter­ nationaux. La situation fut d’abord perçue comme un problème de solvabilité insuffisante des perdants de la Première Guerre mondiale. Après coup, cependant, le délitement du ré­ gime multilatéral des règlements internatio­ naux peut tout autant être attribué au main­ tien d’un régime monétaire aberrant. Après la Première Guerre mondiale, en effet, on avait voulu réintroduire l’étalon-or et la convertibilité intégrale des monnaies, mais sans accepter la discipline de la variation automatique de la masse monétaire pour les pays déficitaires ou excédentaires. Comme le cours de change et l’évolution intérieure des prix et des salaires n’entraient plus en ligne de compte comme mécanismes d’adaptation, il était inévitable qu’il en résultât des dé­ séquilibres au niveau du commerce extérieur, auxquels on ne pouvait répondre qu’en in­ tervenant dans les règlements internationaux en limitant la masse monétaire, donc aussi les flux commerciaux. Le pilotage direct des échanges internationaux s’accentua dans les années de guerre, le commerce extérieur étant devenu un élément central de la straté­ gie de survie3. 1945–1955: la reconstruction d’un système international des paiements Jusqu’au milieu des années cinquante, les accords bilatéraux de commerce et de paie­ ment restèrent un élément central de la poli­ tique suisse du commerce extérieur. Sous la conduite des États-Unis et avec le soutien du Plan Marshall, la reconstruction européenne devait aboutir au multilatéralisme économi­ que. À cet effet furent créées en 1948 l’Orga­ nisation européenne de coopération écono­ mique (OECE), précurseur de l’actuelle OCDE et, en 1950, sa fille, l’Union européen­ ne des paiements (UEP), institutions censées enclencher et accompagner un processus de libéralisation progressive. Ce dernier s’avéra, cependant, ardu et la convertibilité intégrale pour les transactions courantes ne put être introduite dans tous les membres de l’OECE qu’en 1958. Tant qu’elle n’existait pas, il fallut conserver les institutions du trafic réglemen­ té des paiements, avec leur impact inévitable sur les échanges commerciaux. Durant cette phase, la politique commerciale extérieure suisse resta fortement empreinte par le bila­ téralisme. 1955–1965: changement de cap de la politique suisse du commerce extérieur Au milieu des années cinquante, on ob­ serve une réorientation de la politique suisse Thème du mois ciaient bien de ces droits de douane régle­ mentés, en vertu du principe de la nation la plus favorisée, mais il manquait un cadre de négociation pour défendre les intérêts pure­ ment helvétiques4. Sa politique agricole allait, en outre, se trouver face à une nouvelle diffi­ culté: la Nouvelle-Zélande et l’Australie s’op­ posaient à une admission de la Suisse sans concessions étendues de sa part dans le sec­ teur agricole. En 1958, les membres du Gatt s’entendirent sur une adhésion provisoire de la Suisse (sans droit de vote, mais avec parti­ cipation complète aux travaux); l’admission définitive suivit en 1966, avec toute une série de dispositions spéciales pour la politique agricole helvétique. Dans les deux phases de l’admission au Gatt, Schaffner fut le princi­ pal négociateur du côté suisse. La Suisse est actuellement la championne des accords préférentiels. En 2009, la conclusion d’un accord de libre-échange avec le Japon a été un succès remarquable. 4 À titre d’exemple, les commentateurs citent les exportations de montres suisses aux États-Unis. Photo: Keystone À partir de 1980: passage de la politique du com­ merce extérieur à celle de la place économique du commerce extérieur, dictée en partie par des changements à l’étranger, mais née aussi d’un changement de cap politique, qu’on peut même retracer au niveau personnel. De 1934 à 1954, Jean Hotz, directeur de la Divi­ sion du commerce, avait imprimé sa marque décisive à l’approche bilatérale. À sa retraite, la Division du commerce passa aux mains de Hans Schaffner, élu ensuite conseiller fédéral (1961). Dans l’une et l’autre fonction, celuici inaugura et développa la voie multilatérale à plusieurs niveaux. En Europe, la Suisse de­ vait réagir à la fondation de la Communauté économique européenne (CEE). Comme, politiquement, il n’était pas question d’adhé­ rer à la CEE, Schaffner poussa l’idée de fon­ der une grande zone de libre-échange, à la­ quelle appartiendraient tous les pays européens, CEE comprise. Ce plan ayant échoué devant le veto français, Schaffner se fit alors la cheville ouvrière d’une zone plus petite, l’Association européenne de libreéchange (AELE). C’est aussi à l’époque de Schaffner que re­ monte le rapprochement de la Suisse avec l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (Gatt). Comme on l’a vu plus haut, la Suisse s’était montrée très réticente, au début, parce qu’elle craignait que la clause concernant la balance des paiements ne lui impose des obligations unilatérales. Cet ar­ gument perdit de son importance avec la convertibilité de la plupart des monnaies européennes obtenue dans le cadre de l’OE­ CE. La Suisse dut aussi constater, à la même époque, que la clause de la nation la plus fa­ vorisée contenue dans les accords de com­ merce bilatéraux ne suffisait pas pour bénéfi­ cier entièrement de l’abaissement des droits de douane obtenu par les autres pays au Gatt. Les importations provenant de Suisse bénéfi­ 34 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 L’internationalisation de l’économie, qui s’accélère surtout à partir des années quatrevingt, oblige la politique économique exté­ rieure à offrir des conditions intéressantes pour les investisseurs, et ce dans une mesure bien supérieure à autrefois. À l’extérieur, il s’agit de renforcer les investissements directs suisses; ici, à part l’appui politique direct, c’est surtout le réseau serré de conventions de double imposition et de protection des in­ vestissements qui joue un rôle. Les investisse­ ments directs étrangers en Suisse représen­ tent un autre pilier important de notre croissance, car aujourd’hui, les entreprises peuvent choisir leur implantation avec une certaine souplesse. Pour la Suisse, il est déci­ sif qu’elle devienne une place attrayante pour les activités à forte valeur ajoutée. En l’es­ pèce, les succès ne manquent pas: plusieurs groupes internationaux exercent leur activité à partir du territoire suisse, ce qui génère des emplois fortement rémunérés et des recettes fiscales. À ce titre, on peut dire que la politi­ que économique extérieure est de plus en plus une politique de promotion de la place économique suisse, dans un espace économi­ que intégré de plus en plus mondialisé. Cette politique de la place économique ne doit donc pas garantir uniquement les échanges extérieurs, mais comprend encore la politi­ que fiscale, la formation, la culture et les transports – bref, tout ce qui rend séduisante l’implantation en Suisse de sociétés et de ca­ dres. Quelques chiffres sur l’interdépendance économique avec l’extérieur Le chapitre précédent esquissait avant tout l’évolution du commerce extérieur ­suisse ­face aux enjeux politiques internationaux et les Thème du mois Tableau 1 Balance des revenus de la Suisse, 1912–2007 En millions de francs 1912– 1913 1926– 1928 1948– 1951 1949– 1951 1959– 1961 1969– 1971 1979– 1981 Importations de biens –1950.00 –2570.00 –4810.00 Exportations de biens 1370.00 2030.00 3920.00 4197.13 8505.63 22575.47 49280.40 en % du PIB 19.54% 20.82% 22.78% 26.73% 1989– 1991 1999– 2001 2007 –4972.03 –10309.30 –27255.53 –57995.10 –97658.20 –136138.18 –197659.95 87475.77 133090.71 207033.17 26.73% 31.81% 39.73% –3047.44 9373.22 Solde de la balance commerciale –580.00 –540.00 –890.00 –774.90 –1803.67 –4680.07 –8714.70 –10182.43 Importations de services –150.00 –200.00 –550.00 –380.30 –887.70 –2638.47 –5992.47 –12011.83 –20670.01 –33541.03 Exportations de services 520.00 610.00 1350.00 1097.53 2574.03 7498.53 12935.13 28429.37 48814.68 78842.46 Solde de la balance des services 370.00 410.00 800.00 717.23 1686.33 4860.07 6942.67 16417.53 28144.64 45301.43 Solde du revenu des facteurs 300.00 310.00 240.00 290.00 650.00 2223.33 6410.60 9525.13 26463.60 8851.42 Solde des transferts unilatéraux .. .. .. 43.33 –448.33 –1433.33 –1904.93 –3364.50 –8280.49 –11341.41 Solde de la balance des revenus 90.00 180.00 150.00 275.67 84.33 970.00 2733.63 12395.73 43280.31 52184.68 Remarques: les valeurs des colonnes 1 à 9 sont des moyennes sur 2, 3 ou 4 ans. Celles de la colonne 10 sont les valeurs effectives en 2007. Les chiffres du PIB d’avant 1979 sont des estimations du Seco. Source: Kneschaurek (colonnes 1–3); BNS (colonnes 4–10); SECO (quote-part dans le PIB) / La Vie économique accords conclus pour y répondre. Nous déga­ gerons maintenant quelques grandes tendances de cette évolution durant ces 90 der­ nières années. Des tableaux et graphiques compléteront les données factuelles, encore que nous manquions malheureusement de séries de chiffres cohérentes pour toute la pé­ riode5. Une balance suisse des revenus en bonne santé La balance commerciale suisse accusait traditionnellement un déficit, qui était com­ pensé par les excédents résultant des échan­ ges de services auxquels s’ajoutaient les ­revenus issus des capitaux, d’où finalement une balance des revenus excédentaire (voir tableau 1). Cette bonne santé, qui persista pendant toute la période observée, contras­ tait avec ce qui se passait dans la plupart des pays européens et fut – avec une politique monétaire axée sur la stabilité – l’une des principales raisons de la position particulière de la Suisse dans le système commercial européen, des années trente aux années cin­ quante. Intensité variable du commerce ­extérieur 5 Les données sont bonnes pour la période qui suit la Deuxième Guerre mondiale. Les estimations portant sur les années antérieures se fondent sur différentes sources et ne permettent que des comparaisons entre ordres de grandeur. Le tableau 1 présente l’intensité du com­ merce extérieur pour la période postérieure à la Deuxième Guerre mondiale. Les chiffres reflètent l’importance croissante des expor­ tations au cours des dernières décennies: de 1960 à nos jours, la quote-part des exporta­ tions de biens dans le PIB double (de 20 à 40%). On oublie, cependant, fréquemment que le maillage international était déjà très poussé avant la Première Guerre. D’après Bosshardt/Nydegger, les exportations consti­ tuaient environ un tiers du PIB au début du XXe siècle. La Première Guerre mondiale et la Grande Dépression firent tomber ce chiffre à 15% en moyenne en 1937/38. Même si les deux séries de données ne sont comparables 35 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 que jusqu’à un certain point, ce n’est que dans les années nonante que la Suisse a rat­ trapé les valeurs affichées avant la Première Guerre mondiale. Modifications de la structure des industries ­exportatrices À examiner la structure des exportations par secteur (voir graphique 1), on notera des changements significatifs. L’industrie textile, autrefois prédominante, a largement perdu de son importance. Aujourd’hui, on ne peut être que frappé par la place exceptionnelle qu’elle occupait jusqu’au début du XXe siè­ cle. D’après les estimations de Bosshardt/Nydegger, cette industrie fournissait plus de la moitié des exportations suisses pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Plus près de nous, cette proportion était encore de 40% au milieu des années vingt. C’est la Grande Dépression qui provoqua un véritable effon­ drement, dont le secteur ne parvint plus à se relever après la Deuxième Guerre mondiale. À part l’apparition de nouveaux concurrents, une raison de ce déclin pourrait aussi être qu’à l’époque du trafic réglementé des paie­ ments, les tissus coûteux ne bénéficiaient guère de priorité, étant considérés comme «non essentiels». Un autre phénomène frap­ pant est l’évolution de l’industrie suisse des machines: sa progression extraordinaire des années cinquante et soixante est suivie d’un recul de sa quote-part dans le PIB qui s’est encore accentuée ces dix dernières années. On notera en revanche la part croissante des industries chimique et pharmaceutique à partir du début des années nonante. Répartition par région La répartition régionale des exportations (voir graphique 2) est étonnamment stable alors que l’économie mondiale a subi de profon­des mutations, les seules exceptions Thème du mois Graphique 1 Les investissements directs à l’étranger Structure des exportations suisses par secteur, 1925–2008 Nous avons signalé plus haut que le maillage international de l’économie aug­ mente fortement à partir de 1980. Cela se constate aussi dans l’évolution des investisse­ ments directs à l’étranger (voir graphique 3). À partir de 1985, la Banque nationale suisse relève des chiffres détaillés. En ce qui con­ cerne les flux globaux, on dispose même de chiffres remontant jusqu’en 1965, mais on s’arrêtera ici à 1980, étant donné qu’avant, les investissements restent constants (entre 2 et 4 milliards de francs) et ne présentent pas de mouvements notables. Le graphique montre que, ces dernières décennies, les flux ont for­ tement augmenté, mais aussi qu’ils oscillent fortement sous l’effet de la conjoncture. Là encore, la répartition régionale est étonnam­ ment stable: quelque deux tiers du volume des investissements directs sont toujours en­ gagés en Europe et en Amérique du Nord. Tissus, vêtements, chaussures Machines, appareils, électronique Industries chimique et pharmaceutique Autres 100% 80% 60% 40% 20% 0% 1925 1930 1940 1950 1960 Remarque: les chiffres pour 1925 se basent sur les données 1925/1926; les chiffres 2008 se basent sur les données 2007/2008; les autres chiffres se basent sur les moyennes de 3 ans (pour 1980, p. ex., sur les données 1979–1981). 1970 1980 1990 2000 2008 Source: BNS, Bulletins mensuels de statistiques / La Vie économique Graphique 2 Structure des exportations suisses par région, 1925–2008 Allemagne France Italie Autriche Autres pays européens Reste du monde 100% 80% 60% 40% 20% Conclusion générale Après la Deuxième Guerre mondiale, la reconstruction d’un régime multilatéral pour l’économie mondiale a été guidée par les principes généraux de la nation la plus favo­ risée, du traitement national, de l’interdic­ tion des contingentements et de la réglemen­ tation des droits de douane – encore que la mise en œuvre en soit restée inachevée. Depuis les années soixante, le cadre mul­ tilatéral est solidement fixé. Il n’y a plus aucun risque de retomber dans le trafic ré­ glementé des paiements et dans le bilatéra­ lisme rigoureux qu’il impliquait. Même dans ce cadre, toutefois, on peut relever des pro­ blèmes majeurs pour la politique suisse du commerce extérieur. Sans entrer dans les dé­ tails, citons la question européenne, la ten­ dance toujours plus marquée aux accords préférentiels bilatéraux et l’importance crois­ sante de l’espace asiatique pour le commerce extérieur suisse. En concluant l’an dernier un accord de libre-échange avec le Japon – et ce avant l’UE –, la Suisse a marqué un but im­ portant. Deux constantes de la politique suisse du ­commerce extérieur 0% 1925 1930 1940 1950 Remarque: les chiffres pour 1925 se basent sur les données 1925/1926; les chiffres 2008 se basent sur les données 2007/2008; les autres chiffres se basent sur les moyennes de 3 ans (pour 1980, p. ex., sur les données 1979–1981). 1960 1970 1980 1990 2000 2008 Sources: BNS, Bulletins mensuels de statistiques / La Vie économique étant les traces nettement visibles de la Deuxième Guerre mondiale (voir les chiffres pour 1930, 1940 et 1950). Dans le débat pu­ blic, on a fréquemment le sentiment d’une progression importante des exportations vers les État non européens, mais les chiffres ne l’attestent guère. 36 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Le XXe siècle illustre particulièrement bien les rapports étroits entre le régime monétaire et le système commercial international. Pour qu’il y ait régime multilatéral de l’économie mon­ diale, il est indispensable que le trafic des paiements soit libre. La crise mondiale des années trente ne fut pas aggravée seulement par les tarifs douaniers protecteurs, mais en­ core et surtout par le contingentement des exportations et des importations adopté pour garantir la balance des paiements. Cette Thème du mois Graphique 3 Investissements directs de la Suisse à l’étranger (IDE), 1980–2008 Ligne: flux d’IDE par an (en milliards de francs); colonnes: volume d'IDE par grande région du monde (en %) Europe Amérique du Nord Amérique latine Asie Offshore Reste du monde En % en milliards de francs 140 120 gration économique sans être impliqué poli­ tiquement. Les protagonistes de cette politi­ que suisse du commerce extérieur se nomment Hans Schaffner, Paul Jolles et Franz Blankart. Dans cette perspective, la question est aujourd’hui de savoir si disso­ cier l’intégration économique de l’intégra­ tion politique peut rester une stratégie por­ teuse dans le nouveau contexte politique européen; les avis sont manifestement très divergents. 100 Trois points critiques 80 60 40 20 0 –20 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2008 Source: BNS, Bulletin mensuel de statistiques; Müller Margit (IEW, Uni Zurich) / La Vie économique Encadré 1 Bibliographie – Bosshardt Alfred et Nydegger Alfred: «Die schweizerische Aussenwirtschaft im Wandel der Zeiten», Schweizerische Zeit­ schrift für Volkswirtschaft und Statistik, 1964, vol. 100, cahier I/II, p. 302–327. – Hotz Jean: «Die treibenden Kräfte in der Schweizerischen Handelspolitik», Schwei­ zerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und Statistik, 1947, vol. 83, cahier IV, p. 543– 552. – Kneschaurek Francesco: «Struktur und ­Ent­wicklung der aussenwirtschaftlichen Leistungsbilanz der Schweiz», Aussen­wirt­ schaft, 7e année, cahier IV, 1952, p. 236– 251. – Meier Martin, Frech Stefan, Gees Thomas et Kropf Blaise, Schweizerische Aussenwirt­ schaftspolitik 1930–1948: Strukturen – ­Verhandlungen – Funktionen, Publications de la CIE, vol. 10, Chronos Verlag, Zurich, 2002. – Commission indépendante d’experts ­Suisse – Seconde Guerre mondiale, La ­Suisse, le national-socialisme et la ­Seconde Guerre mondiale. Rapport final, Editions Pendo, Zurich, 2002. corrélation est également manifeste dans la phase de reconstruction qui suit la Deuxième Guerre mondiale. Les contingentements liés aux systèmes de clearing bilatéraux ne purent en effet être réellement assouplis qu’au milieu des années cinquante, lorsque la balance des paiements des membres de l’OECE autorisa de nouveau la libéralisation du trafic des paiements pour les transactions courantes. Il convient désormais de ne pas oublier cette le­ çon: pour assurer un ordre économique mondial ouvert, la liberté du trafic des paie­ ments importe plus que la stabilité des cours de change. Cette règle vaut aussi pour l’inté­ gration des pays émergents et en développe­ ment dans l’économie mondiale. La deuxième constante de la politique suisse du commerce extérieur est, vis-à-vis de l’Europe, sa volonté d’obtenir l’intégration économique sans être impliquée politiquement. Ce principe a marqué la politique des années vingt et trente, est resté source de tension du­ rant la Deuxième Guerre mondiale et peut aussi être qualifié de caractéristique de la po­ litique commerciale suisse à partir des années cinquante. L’objectif manqué de la création d’une grande zone de libre-échange pour ré­ pondre à la naissance de la CEE, la fondation de l’AELE après le veto français, l’accord de libre-échange bilatéral Suisse-CEE (1972), les négociations concernant l’EEE et la stratégie bilatérale adoptée après le non du peuple suisse (1992) sont autant de jalons sur une voie cohérente consistant à rechercher l’inté­ 37 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les évolutions retracées plus haut mettent cependant aussi en lumière des points criti­ ques. 1. Pour les pays émergents et en développe­ ment, il a été trop simple d’invoquer la clause de la balance des paiements; ils ont donc répété les erreurs des États euro­ péens des années vingt et trente. Même si la situation s’est nettement améliorée, en particulier sous l’influence du Fonds mo­ nétaire international (FMI), on ne saurait sous-estimer le risque de rechute. 2. Le non-respect du principe de la nation la plus favorisée tend à se généraliser. Tant que les autres principes sont appliqués et que les droits de douane préférentiels res­ tent bas, les dégâts seront limités. Toute­ fois, plus les autres principes seront violés, plus le risque croîtra d’une négligence in­ souciante du principe de la nation la plus favorisée. Pensons aux accords préféren­ tiels dans le secteur agricole (cas de la ba­ nane)! Il peut également s’avérer problé­ matique d’inciter les pays émergents et en développement à conclure davantage d’accords préférentiels entre eux. En effet, comme leurs droits de douane effectifs se situent en général très en dessous des ta­ rifs réglementés, le risque ne peut être écarté qu’ils relèvent leurs barèmes de la nation la plus favorisée pour compenser les droits de douane préférentiels. 3. La Suisse se fait actuellement la cham­ pionne des accords préférentiels. En ce qui la concerne, cela paraît parfaitement justifié, si on considère l’enlisement du cycle de Doha et la longueur d’avance qu’elle peut en retirer par rapport aux Communautés européennes. Il ne fau­ drait, toutefois, pas sous-estimer les ris­ ques systémiques de l’évolution actuelle. Le siècle précédent nous a enseigné que les coûts du délitement du régime multi­ latéral du commerce mondial peuvent être très élevés. Thème du mois Agenda de politique économique Agenda de politique économique Graphique 3 Investissements directs de la Suisse à l’étranger (IDE), 1980–2008 Ligne: flux d’IDE par an (en milliards de francs); colonnes: volume d'IDE par grande région du monde (en %) Décisions des Conseils (du 23 novembre au 11 décembre 2009) UR MISE A JO 76 Les modifications intervenues dans l’Agenda en bref •Le CE débat de la révision de la législation postale. •Les mesures d’urgence de la LAMal sont discutées au CE. •La 4e révision de la LACI est discutée au CN. Titres complets des dossiers 1 Révision du droit des sociétés anonymes et du droit comptable 2 Loi fédérale sur l’aide aux hautes écoles et la coordination dans le domaine suisse des hautes écoles (LAHE) 3 Révision partielle de la loi fédérale sur l’assurance-chômage obligatoire et l’indemnité en cas d’insolvabilité (loi sur l’assurance-chômage, LACI) 4 Révision totale de la loi sur la poste et de la loi sur l’organisation de la Poste 5 LAMal: mesures pour endiguer l’évolutions des coûts Abréviations diverses CAJ: Commission des affaires juridiques CE ou E: Conseil des États CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie CER: Commission de l’économie et des redevances CF: Conseil fédéral CdF Commission des finances CN ou N: Conseil national CPE: Commission de politique extérieure CSEC: Commission de la science, de l’éducation et de la culture CSSS: Commission de la sécurité sociale et de la santé publique CTT: Commission des transports et télécommunications LVE: La Vie économique 41 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 24/11 LAMal. Mesures d’urgence: le CE débat du train de mesures proposé par le CF pour endiguer l’augmentation des primes maladie. Une grande partie de son contenu est rejeté, comme la franchise de 30 francs par consultation et les 200 millions pour la réduction des primes. Le CF explique une nouvelle fois que ces mesures sont urgentes. De nombreuses divergences demeurent avec le CN. 02/12 Révision totale de la législation postale: le CE adopte la nouvelle loi sur l’organisation de la Poste. Celle-ci transforme l’établissement en société anonyme sous le contrôle de la Confé­ dération et supprime la garantie de l’État ainsi que le privilège fiscal. La loi fixe également des lignes de conduite pour Postfinance. Le CE ne veut pas étendre les activités de la banque; Postfinance ne devrait ainsi accorder aucun crédit. 07/12 LAMal. Mesures d’urgence. Divergences: le CN s’accroche à sa décision et veut adopter en urgence les mesures de lutte contre la hausse des primes tout en les conservant jusqu’à la fin 2013. La divergence sur la quote-part à payer demeure également: autrement dit, pour le CN, celui qui s’adresse directement à un spécialiste devrait payer 20% des frais, tandis que celui qui passe par un médecin de famille n’en paierait que 10%. Le CE souhaite plutôt régler cette question dans un projet séparé consacré au «managed care». 08– 4e révision de la LACI: le CN choisit de durcir 09/12 les mesures proposées par le CF pour assainir l’AC. Contre la volonté de la gauche, il décide que tous les chômeurs de moins de 30 ans doivent accepter les emplois proposés, indépendamment de leurs qualifications et de leurs expériences. S’il suit le CE dans de nombreux domaines, il le dépasse en ce qui concerne la réduction des indemnités, plus particulièrement celles versées aux jeunes et aux chômeurs de longue durée. Le CN s’oppose, enfin, après quelques hésitations, à l’augmen­tation des cotisations. Décisions des commissions (du 21 novembre 2009 au 20 janvier 2010) 12/01 Révision de la loi sur le CO2: la CEATE-N décide à une faible majorité d’entrer en matière sur la révision. Une demande de renvoi au CF est, par contre, nettement rejetée. D’après la majorité, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 20% d’ici 2020 et ce sur le seul territoire suisse; le CF ne s’était pas formellement prononcé sur ce dernier point. La majorité de la commission veut accorder au CF la possibi­ lité, en cas d’accord international, d’élargir cette réduction à 40%. 19/01 LAMal. Mesures d’urgence. Divergences: la CSSS-E débat des divergences et se tient à ses premières décisions dans la plupart des cas. Elle refuse ainsi sans opposition la clause d’urgence: les mesures décidées doivent être ancrées dans le droit ordinaire au début 2011. Elle décide également à l’unanimité de sortir du train de mesures la question des quotes-parts différenciées et de la régler dans le cadre du projet de «managed care». Le CN a déjà rejeté cette proposition. La CSSS-E exige toujours que la quote-part payée soit de 20%, sauf pour les assurés liés à un modèle de «managed care». La baisse du prix des médicaments continue également de séparer les Conseils: pour la CSSS-E, l’assurance ne devrait prendre en charge que le prix du médicament le meilleur marché majoré de 10% au plus. La commission a rejeté à une courte majorité la proposition du CN d’interdire aux assureurs de verser des commissions et de financer le démarchage téléphonique. La dernière divergence porte sur la présence des diagnostics sous forme cryptée dans les factures, à laquelle la CSSS-E ne veut pas renoncer. 19/01 4e révision de la LACI. Divergences: la CSSS-E débat des divergences. Le CN a été nettement plus loin que le CE et le CF dans la réduction des indemnités, puisqu’il désire les ramener à 260 et 330 jours (soit une diminution de 5%). La CSSS-E repousse à l’unanimité cette proposition. Elle veut également laisser aux moins de trente ans la possibilité de percevoir 400 indemnités journalières s’ils ont cotisé 18 mois au minimum à l’AC; le CN s’était prononcé pour une réduction à 260 jours. La commission propose un compromis pour les moins de 25 ans, qui devraient se contenter de 200 jours d’indemnités contre 400 aujourd’hui: le CN avait proposé 130. La CSSS-E se prononce, enfin, contre le délai de carence pour les étudiants qui ne trouvent pas d’emploi au terme de leur formation. La commission s’est en revanche alignée sur le National pour atténuer la hausse des cotisations salariales. Le CN s’était prononcé pour une augmentation de 2% à 2,2%, alors que le CF demandait 2,3%. La majorité du CN voulait éviter cette augmentation temporaire de 0,1 point; la commission se déclare d’accord et invite le CE à la suivre. 42 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Europe Amérique du Nord Amérique latine Asie Offshore Reste du monde En % en milliards de francs 140 120 gration économique sans être impliqué politiquement. Les protagonistes de cette politique suisse du commerce extérieur se nomment Hans Schaffner, Paul Jolles et Franz Blankart. Dans cette perspective, la question est aujourd’hui de savoir si dissocier l’intégration économique de l’intégration politique peut rester une stratégie porteuse dans le nouveau contexte politique européen; les avis sont manifestement très divergents. 100 Trois points critiques 80 60 40 20 0 –20 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2008 Source: BNS, Bulletin mensuel de statistiques; Müller Margit (IEW, Uni Zurich) / La Vie économique Encadré 1 Bibliographie – Bosshardt Alfred et Nydegger Alfred: «Die schweizerische Aussenwirtschaft im Wandel der Zeiten», Schweizerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und Statistik, 1964, vol. 100, cahier I/II, p. 302–327. – Hotz Jean: «Die treibenden Kräfte in der Schweizerischen Handelspolitik», Schweizerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und Statistik, 1947, vol. 83, cahier IV, p. 543– 552. – Kneschaurek Francesco: «Struktur und Entwicklung der aussenwirtschaftlichen Leistungsbilanz der Schweiz», Aussenwirtschaft, 7e année, cahier IV, 1952, p. 236– 251. – Meier Martin, Frech Stefan, Gees Thomas et Kropf Blaise, Schweizerische Aussenwirtschaftspolitik 1930–1948: Strukturen – Verhandlungen – Funktionen, Publications de la CIE, vol. 10, Chronos Verlag, Zurich, 2002. – Commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre mondiale, La Suisse, le national-socialisme et la Seconde Guerre mondiale. Rapport final, Editions Pendo, Zurich, 2002. corrélation est également manifeste dans la phase de reconstruction qui suit la Deuxième Guerre mondiale. Les contingentements liés aux systèmes de clearing bilatéraux ne purent en effet être réellement assouplis qu’au milieu des années cinquante, lorsque la balance des paiements des membres de l’OECE autorisa de nouveau la libéralisation du trafic des paiements pour les transactions courantes. Il convient désormais de ne pas oublier cette leçon: pour assurer un ordre économique mondial ouvert, la liberté du trafic des paiements importe plus que la stabilité des cours de change. Cette règle vaut aussi pour l’intégration des pays émergents et en développement dans l’économie mondiale. La deuxième constante de la politique suisse du commerce extérieur est, vis-à-vis de l’Europe, sa volonté d’obtenir l’intégration économique sans être impliquée politiquement. Ce principe a marqué la politique des années vingt et trente, est resté source de tension durant la Deuxième Guerre mondiale et peut aussi être qualifié de caractéristique de la politique commerciale suisse à partir des années cinquante. L’objectif manqué de la création d’une grande zone de libre-échange pour répondre à la naissance de la CEE, la fondation de l’AELE après le veto français, l’accord de libre-échange bilatéral Suisse-CEE (1972), les négociations concernant l’EEE et la stratégie bilatérale adoptée après le non du peuple suisse (1992) sont autant de jalons sur une voie cohérente consistant à rechercher l’inté- 37 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les évolutions retracées plus haut mettent cependant aussi en lumière des points critiques. 1. Pour les pays émergents et en développement, il a été trop simple d’invoquer la clause de la balance des paiements; ils ont donc répété les erreurs des États européens des années vingt et trente. Même si la situation s’est nettement améliorée, en particulier sous l’influence du Fonds monétaire international (FMI), on ne saurait sous-estimer le risque de rechute. 2. Le non-respect du principe de la nation la plus favorisée tend à se généraliser. Tant que les autres principes sont appliqués et que les droits de douane préférentiels restent bas, les dégâts seront limités. Toutefois, plus les autres principes seront violés, plus le risque croîtra d’une négligence insouciante du principe de la nation la plus favorisée. Pensons aux accords préférentiels dans le secteur agricole (cas de la banane)! Il peut également s’avérer problématique d’inciter les pays émergents et en développement à conclure davantage d’accords préférentiels entre eux. En effet, comme leurs droits de douane effectifs se situent en général très en dessous des tarifs réglementés, le risque ne peut être écarté qu’ils relèvent leurs barèmes de la nation la plus favorisée pour compenser les droits de douane préférentiels. 3. La Suisse se fait actuellement la championne des accords préférentiels. En ce qui la concerne, cela paraît parfaitement justifié, si on considère l’enlisement du cycle de Doha et la longueur d’avance qu’elle peut en retirer par rapport aux Communautés européennes. Il ne faudrait, toutefois, pas sous-estimer les risques systémiques de l’évolution actuelle. Le siècle précédent nous a enseigné que les coûts du délitement du régime multilatéral du commerce mondial peuvent � être très élevés. Série Agenda de politique économique Agenda de politique économique Agenda de politique économique État au 19 janvier 2010 Dossiers Début de la Message 1er Conseil 2e Conseil Règlement consultation des divergences Commission Plénum Commission Plénum 11e révision de l’AVS 14/04/2005 Vote final Référendum aux Chambres fédérales 21/12/2005 Informations sur Internet Articles dans La Vie économique www.parlement.ch, Documentation Mesures relatives aux prestations CSSS-N: délibération achevée (15/02/2008) CN: délibération achevée (18/03/2008) CSSS-E: délibération achevée (07/04/2009) CE: délibération achevée (04/06/2009) Prestations de préretraite CSSS-N: délibération achevée (15/02/2008) CN: non-entrée en matière (18/03/2008) CSSS-E: non-entrée en matière (20/02/2009) CE: non-entrée en matière (04/06/2009) Révision du droit 05/12/2005 21/12/2007 des sociétés anonymes1 CAJ-E: délibération achevée (12/05/2009) CE: délibération achevée (10/06/2009) www.dfjp.ch, Thèmes CAJ-N: délibération en cours Réforme de la TVA Simplification de la TVA (A) 15/02/2007 25/06/2008 CER-N: délibération CN: délibération CER-E: délibération CE: délibération achevée (10/02/2009) achevée (18/03/2009) achevée (08/05/2009) achevée (02/06/2009) Soutien et renforcement 15/02/2007 de l’économie et de la croissance (B) Paysage des hautes écoles2 12/09/2007 29/05/2009 Révision de la législation 27/02/2008 20/05/2009 postale4 www.efd.admin.ch LVE 04-2007, p. 52ss Règlement des 12/06/2009 divergences achevé (10/06/2009) CSEC-E: délibération en cours 4e révision de la LACI3 14/12/2007 03/09/2008 CSSS-E: délibération CE: délibération CER-N: non-entrée CN: délibération achevée (12/04/2009) achevée (08/06/2009) en matière (28/10/2009) achevée (09/12/2009) LVE 04/2003, p. 14s. LVE 11/2006, p. 28s. Règlement des divergences en cours www.bbt.admin.ch, Thèmes, Paysage suisse des hautes écoles LVE 09/2009, p. 3ss www.evd.admin.ch, Thèmes, Travail LVE 11/2008, p. 55s. CTT-E: délibération achevée (10/11/2009) CE: délibération www.uvek.admin.ch, Thèmes achevée (02/12/2009) Système d’imposition 11/02/2009 20/05/2009 des couples mariés CER-E: délibération achevée (30/06/2009) CE: délibération achevée (10/08/2009) Révision de la loi sur le CO2 05/12/2008 26/08/2009 CEATE-N: délibération www.uvek.admin.ch en cours LVE 05/2007, p. 3ss LVE 09/2009, p. 54ss Loi sur la poste Loi sur l’organisation de la Poste CER-N: délibération achevée (18/08/2009) LAMal: mesures d’urgence5 11/05/2009 29/05/2009 CSSS-N: délibération CN: délibération CSSS-E: délibération CE: délibération achevée (26/08/2009) achevée (09/09/2009) achevée (11/11/2009) achevée (24/11/2009) www.efd.ch, Thèmes, Dossiers, Réformes fiscales LVE 12/2009, p. 3ss Règlement www.parlement.ch, Documentation des divergences en cours LVE 11/2009, p. 3ss Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch 38 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 39 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 40 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Série Indicateurs conjoncturels: les échanges de services entre la Suisse et l’étranger Les échanges de services avec l’étranger sont importants pour une petite économie ouverte comme la Suisse. Ils font partie de la contribution du commerce extérieur (exportations moins importations) à la croissance, entrent dans le calcul du produit intérieur brut (PIB) et servent surtout d’indicateur conjoncturel simultané ou retardé. La statistique relative à ces échanges entre dans la balance suisse des paiements. Elle est établie et publiée trimestriellement par la Banque nationale suisse (BNS), qui étend actuellement l’enquête sur laquelle elle repose. Les services financiers des banques ont représenté en 2008 la plus grande partie des exportations de services (30%). Les importations ont été dominées par les licences et brevets, une place qui revenait autrefois au tourisme. Photo: Keystone Importance des échanges de services avec l’étranger L’interdépendance économique entre la Suisse et l’étranger est non seulement élevée, mais elle a encore augmenté ces dernières années. La quote-part du commerce extérieur (sommes des exportations et des importations en pourcentage du PIB) est souvent représentative de son importance économique. Or, celle-ci est passée de 12% à 22%1 entre 1990 et 2008 pour les échanges de services avec l’étranger (voir graphique 1). Ce chiffre 1 Les chiffres du présent article se basent sur des données nominales non corrigées des variations saisonnières. Stéphanie Zeier Économiste, responsable statistique, balance des paiements et des transactions courantes, Banque nationale suisse (BNS), Zurich 43 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 reste toutefois en retrait par rapport à d’autres petites économies ouvertes telles que l’Autriche ou la Suède (26% chacune). Les exportations nettes de services représentent une des composantes du commerce extérieur et entrent donc, à ce titre, dans le calcul du PIB. Dans certaines branches (intermédiation financière et tourisme, par exemple), il semblerait qu’elles génèrent la moitié de la création de valeur; elles sont donc aussi significatives en termes d’emploi. Par conséquent, les fluctuations de la de­mande de services à l’étranger se répercutent fortement sur la conjoncture helvétique. Les importations de services font, quant à elles, partie de la consommation des ménages suisses (par exemple tourisme, services financiers aux ménages) ou des intrants nécessaires à la production des entreprises (par exemple services financiers, droits pour l’utilisation de licences et de brevets). Ventilation et facteurs décisifs Selon les prescriptions internationales (voir encadré 1), les échanges de services sont Série Graphique 1 Exportations et importations de services et quote-part des services dans le commerce extérieur, 1990-2008 Total des exportations (en milliards de francs) Total des importations (en milliards de francs) En milliards de francs Quote-part des services dans le commerce extérieur (en %) en % 90 24 80 22 70 20 60 18 50 16 Suisse. Selon les prescriptions internatio­ nales, les recettes nettes tirées du commerce de transit doivent être considérées comme des exportations de services. Plus de la moitié des biens échangés étant des agents énergétiques, les exportations dans le commerce de transit sont étroitement liées aux prix des matières premières. Dans les produits issus des licences et brevets figurent les droits pour l’utilisation de ces derniers. Leur évolution dépend de plusieurs facteurs – dont l’échange de savoir-faire au sein des multinationales, qui joue un rôle de plus en plus important –, mais aucun n’apparaît clairement décisif jusqu’à présent. 40 14 30 12 20 10 10 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source: BNS, OFS / La Vie économique Encadré 1 Publications de la Banque nationale suisse (BNS) – Balance suisse des paiements (rapport annuel) – Balance suisse des paiements (estimations trimestrielles) – Bulletin mensuel de statistiques économiques: tableau Q1 Balance des transactions courantes – Aperçu; Internet, tableau Q1a Balance des transactions courantes – Composantes. Les publications de la BNS sont disponibles en français, en allemand et en anglais sur Internet (www.snb.ch, rubrique «Publications»). Normes internationales relatives aux échanges de services avec l’étranger Normes en vigueur: − Manuel de la balance des paiements (MBP5) (http://www.imf.org/external/ pubs/ft/bopman/bopman.pdf) − Manuel des statistiques du commerce international des services (MSITS2002) (http://unstats.un.org/unsd/tradeserv/ TFSITS/MSITS/m86_french.pdf) Propositions de révision − Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale, 6e édition (MBP6, projet de mise à jour, en anglais uniquement) http://www.imf.org/external/ pubs/ft/bop/2007/pdf/BPM6.pdf − Manuel des statistiques du commerce international des services (MSITS2010, chapitres provisoires, en anglais uniquement) http://unstats.un.org/UNSD/tradeserv/ TFSITS/msits2009.htm ventilés en dix catégories principales et plusieurs sous-catégories. Seules les plus pertinentes pour la Suisse, à savoir les services financiers des banques, le tourisme, le commerce de transit (également appelé «merchanting») et les licences et brevets seront commentées ci-après. Les services financiers des banques englobent les opérations de commissions et les services financiers fournis contre une rémunération indirecte, comprise dans les intérêts (services d’intermédiation financière indirectement mesurés, Sifim). Les opérations de commissions jouent un rôle déterminant dans l’évolution des services financiers. Il s’agit principalement des rémunérations que les banques tirent de la gestion de fortune et des émissions de titres ainsi que des courtages sur les opérations boursières. Il existe une forte corrélation entre les exportations de services financiers et les fluctuations sur le marché des actions. Le tourisme comprend les voyages d’affaires, d’agrément et à la journée. Les dépenses des hôtes étrangers en Suisse sont comptabilisées comme exportations de services, et celles des hôtes helvétiques à l’étranger comme importations de services. L’évolution des cours du change ainsi que celle des revenus à l’étranger (exportations) et en Suisse (importations) influent sur le tourisme. Le commerce de transit désigne des opérations commerciales dans lesquelles des biens sont achetés puis revendus à l’étranger sans être dédouanés en 44 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Origine des données La statistique sur les échanges de services entre la Suisse et l’étranger est établie par la BNS. Le Manuel de la balance des paiements (MBP5) du Fonds monétaire international (FMI) et le Manuel des Statistiques du commerce international de services (MSITS2002) publié par l’Organisation des Nations Unies (ONU, voir encadré 1) servent de bases méthodologiques, ce qui permet à la BNS de garantir la comparabilité internationale des données. Chaque trimestre, la BNS collecte la majeure partie des informations, dont celles sur les services financiers, le commerce de transit et les licences et brevets, directement auprès des entreprises. Certaines données n’étant fournies qu’une fois par an, elles font l’objet d’une estimation trimestrielle. De plus, celles relatives à certains services, dont les Sifim et les prestations des compagnies d’assurances, ne peuvent pas être obtenues directement. Elles sont donc évaluées conformément aux exigences du FMI. Ces estimations reposent sur des données trimestrielles telles que les recettes de primes pour les prestations d’assurances ou les produits issus des opérations d’intérêt des banques pour les Sifim. Les informations sur le tourisme sont rassemblées chaque année par l’Office fédéral de la statistique (OFS) ou estimées trimestriellement par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). Évolution depuis 1990 Entre 1990 et 2008, les exportations de services sont passées de 8% à 16% du PIB. Elles s’élevaient à 84 milliards de francs en 2008 (voir graphique 1). Les services financiers des banques en constituaient alors la majeure partie (21 milliards de francs, voir graphique 2), suivis par le tourisme (16 milliards de francs), le commerce de transit (14 Série Graphique 2 quote-part a nettement régressé entre 1990 et 2007 (de 58% à 36%). Ce sont surtout les licences et brevets qui ont gagné en importance: ils représentaient, en moyenne, près de 10% des importations de services jusqu’en 1998, puis ont fortement progressé dès l’année suivante pour atteindre 36% en 2008. Depuis la création de la statistique en 1947, la Suisse a toujours enregistré un excédent des exportations dans les échanges de services avec l’étranger; celles-ci représentent parfois plus du double des importations. Entre 1990 et 2008, cet excédent a passé de 16 milliards à 50 milliards de francs. Tant son niveau que son évolution ont été déterminés par le solde des services financiers entre 1990 et 2003; leur importance a toutefois diminué dès 2004 au profit du commerce de transit, dont le solde a connu une progression fulgurante. Ce dernier a, dès lors, non seulement influé sur l’évolution de l’excédent, mais aussi de plus en plus sur son niveau. Évolution des principales catégories dans les échanges de services entre la Suisse et l’étranger, 1990-2008 Services financiers Tourisme(exportations) Commerce de transit Licences et brevets (exportations) Licences et brevets (importations) Tourisme (importations) 2008 2000 1990 –15 –10 –5 0 Importations 5 10 15 20 Exportations Source: BNS / La Vie économique Encadré 2 Extension de l’enquête sur les échanges de services avec l’étranger: le projet serviceBOP La BNS s’emploie actuellement à remanier l’enquête sur les échanges de services entre la Suisse et l’étranger en vue de combler les lacunes et d’ajouter une ventilation géographique des services. Le cercle des entreprises appelées à fournir des données passera de 500 actuellement à près de 2500, ce qui améliorera également la représentativité de la statistique. Au premier semestre de 2010, la BNS mènera une enquête préliminaire auprès de 10 000 entreprises en Suisse au maximum. Les résultats lui permettront ensuite de sélectionner un échantillon représentatif d’entreprises pour la future statistique. Sur cette base, il est prévu de mener une enquête pilote auprès d’un cercle restreint d’entre­ prises au second semestre de 2011. Le lancement définitif de la nouvelle enquête sur les échanges de services avec l’étranger est prévu en 2012. milliards de francs) et les licences et brevets (13 milliards de francs). Le tourisme représentait au moins un tiers des exportations de services jusqu’en 1997, ce qui en faisait la principale catégorie. Puis, son importance relative a diminué jusqu’en 2008 pour s’établir à 18%; il a alors été supplanté par la deuxième catégorie: les services financiers des banques (30% la même année). Le commerce de transit a, quant à lui, enregistré une progression supérieure à la moyenne: s’il ne représentait qu’une faible part des exportations de services (environ 3%) jusqu’en 2002, il décollait l’année suivante pour atteindre 14% en 2008. Cette croissance brutale résulte surtout de la hausse des prix des agents énergétiques et des autres matières premières, mais aussi en partie de l’établissement constant de nouveaux transitaires en Suisse, en particulier à Genève et à Zoug. Enfin, les licences et brevets, qui représentaient près de 10% des exportations de services jusqu’en 2000, se sont renforcés, pour s’établir à 14% en 2008. Entre 1990 et 2008, la croissance des importations de services a été inférieure à celle des exportations. Elles sont passées de 4% à 6% du PIB et s’élevaient à 35 milliards de francs en 2008. Les licences et brevets (13 milliards de francs) constituaient la principale catégorie en valeur, suivis par le tourisme (12 milliards de francs). Les importations de services étaient dominées par le tourisme jusqu’en 2007, mais sa 45 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Perspectives Les échanges de services avec l’étranger jouent un rôle croissant dans l’économie suisse. Leur importance est toutefois encore sous-estimée en raison de lacunes dans la statistique. En effet, les données de certaines catégories, dont les services de conseil, les services informatiques et ceux liés à la recherche et au développement, ne sont collectées que partiellement ou font entièrement défaut. De plus, il n’existe aucune ventilation des services par pays, comme c’est aujourd’hui l’usage dans les nations industrialisées. La BNS a donc décidé d’étendre l’enquête actuelle jusqu’en 2012 dans le cadre du projet serviceBOP, afin d’améliorer la représentation des échanges de services entre la Suisse et l’étranger (voir encadré 2). La révision du Manuel de la balance des paiements (MBP5) du FMI apportera également d’autres nouveautés. La Suisse prévoit d’appliquer les nouvelles normes à l’ensemble de la balance des paiements dès 2014. Toutefois, la BNS s’appuiera déjà sur les dispositions du MBP6 du FMI dans son projet serviceBOP. L’un des changements majeurs concerne la comptabilisation du commerce de transit: après l’adoption de la norme révisée (2014), celui-ci n’apparaîtra plus dans les échanges de services, mais dans ceux concerm nant les biens. Éclairage Aide pour le commerce, coopération au développement et échanges mondiaux L’ouverture des marchés représente une chance immense pour les exportations des pays en développement. Néanmoins, une libéralisation soudaine – à la suite, par exemple, d’un cycle de négociation – peut également se révéler un choc difficile à absorber pour les plus vulnérables d’entre eux. Dans les négociations du cycle de Doha, de nombreux indices suggèrent que les pays en développement – les PMA en particulier – subiront d’importants coûts d’ajustement qui se chiffreront à quelque 1,5 milliard d’USD par an. Pour eux, un tel effort devra être compensé par des mesures spécifiques relevant de L’initiative «Aide pour le commerce» vise à aider les pays pauvres à mieux tirer parti du commerce pour leur développement. Celle-ci ne s’oppose pas à l’aide fournie par ailleurs, mais lui est complémentaire. En illustration: entreprise tanSource: Photopress zanienne d’exportation de bois certifié soutenue par le Seco. l’aide au développement. Précisons, par ailleurs, que l’accès aux marchés à lui seul n’est nullement garant d’une meilleure performance commerciale. De nombreuses contraintes du côté de l’offre pèsent sur la capacité des pays en développement à tirer un maximum de bénéfices de leur intégration au système commercial multilatéral, telles que des capacités productives réduites, une base peu diversifiée de produits d’exportation ou des infrastructures économiques déficientes. À l’autre bout de la chaîne, les biens et services sont soumis à de nombreuses normes techniques ou barrières non-commerciales dans les marchés d’importation: certains pays exportateurs Encadré 1 Internet On trouvera davantage de renseignements sur l’aide au commerce du Seco à l’adresse ­Internet suivante: www.seco-cooperation. admin.ch, rubriques «Thèmes», «Promotion commerciale». Hans-Peter Egler Chef du secteur Promotion commerciale Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Darius Kurek Conseiller d’ambassade, Mission permanente de la Suisse près l’OMC et l’AELE, Genève 46 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 peinent à s’y conformer, ce qui réduit ou invalide leur accès au marché. Partant de ce constat, les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont lancé, lors de la Conférence ministérielle de Hong Kong en 2005, l’initiative «Aide pour le commerce» qui vise à aider ces pays à mieux tirer parti du commerce pour leur développement. Justification économique La raison d’être économique de l’aide au commerce ne fait plus aujourd’hui aucun doute; il n’en a pas toujours été ainsi. Par le passé, les économistes opposaient habituellement le commerce à l’aide. Ainsi, une mesure commerciale telle que l’octroi de préférences produit des gains économiques pour le pays exportateur qui peut augmenter ses ventes à l’étranger. De même, l’abaissement unilatéral des droits de douane peut générer des gains de productivité dans un secteur donné en accroissant la concur­rence. L’aide sous forme d’assistance financière ou technique peut entraîner des gains économiques, mais ses effets sur la crois­sance ou le niveau Éclairage de développement sont plus difficilement mesurables, car d’autres facteurs tels que la qualité ou la performance des institutions influent sur le développement. En tout état de cause, les économistes s’accordent de plus en plus à dire que les mesures commerciales et l’aide ne sont pas concurrentes, mais complémentaires: ce serait même une association idéale, qui justifierait l’initiative de l’OMC. Les effets conjugués de l’aide au commerce restent, toutefois, à démontrer empiriquement, ce qui ouvre un nouveau champ de recherche. La dimension politique L’aide au commerce avait fait l’objet de débats politiques intensifs à haut niveau lors des sommets du G8 de Gleneagles en 2005, où des engagements sur le doublement de l’aide à l’Afrique et de l’aide au commerce ont été pris. Ces mêmes engagements ont été repris par les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI avant que l’initiative soit officiellement adoptée à Hong Kong en décembre 2005. Les membres de l’OMC ont alors donné mandat au directeur général Pascal Lamy d’en définir les bases et les modalités. C’est ainsi que l’OMC a dirigé l’initiative, ce qui a bousculé l’architecture internationale de l’aide dans la mesure où cette organisation n’a pas pour vocation de s’occuper d’aide au développement. En même temps, le mérite politique de l’initiative est d’avoir rapproché les ministres du Com­ merce, du Développement et des Finances et d’avoir ainsi pu amorcer un dialogue. Le G8 et les autres bailleurs de fonds ont donné une coloration hautement politique à leurs multiples annonces en faveur de l’aide au commerce. Selon les chiffres traditionnellement avancés, l’Union européenne a promis 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2010, les ÉtatsUnis 2,7 milliards d’USD jusqu’en 2010 et le Japon 10 milliards d’USD. Or, s’il est extrêmement délicat de vérifier et de mesurer ces engagements, de récentes données de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) permettent de constater une augmentation de la part relative de l’aide au commerce dans les flux de l’aide publique au développement. Celle-ci a, en effet cru de 20% dans la période 20052007, puis de 10% en 2008. Quelque 57 milliards d’USD ont été alloués à l’aide au commerce en 2008. La crise financière pourrait, toutefois, freiner cette dynamique. Les modalités En juillet 2006, la Task Force de l’OMC a rendu un rapport fixant les objectifs de l’ini- 47 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 tiative, son champ d’application, les rôles des acteurs institutionnels ainsi que ceux des bailleurs de fonds et des pays bénéficiaires. Elle a aussi conclu que des financements additionnels, plus prévisibles et durables étaient nécessaires pour remplir le mandat de l’initiative et que celle-ci devait être guidée par les principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide. Dans cette logique, les membres ont exclu la possibilité de créer un mécanisme financier spécifique à l’aide au commerce et ont recommandé l’usage des canaux de financement multilatéraux et bilatéraux existants. Le champ d’application inclut cinq grandes catégories d’assistance: − renforcement des capacités dans le domaine de la politique commerciale; − soutien au secteur privé; − renforcement des capacités de production; − développement des infrastructures physiques pour le commerce; − coûts d’ajustement liés à la libéralisation et aux réformes. Le rôle de l’OMC est d’entretenir le débat politique et focaliser l’attention des décideurs sur l’initiative par ses examens mondiaux périodiques. L’OCDE, quant à elle, assure son suivi en récoltant des données statistiques sur les flux d’aide aux cinq catégories mentionnées. Enfin, les bailleurs de fonds s’engagent à fournir une aide additionnelle et des informations sur les actions entreprises, tandis que les bénéficiaires doivent en retour intégrer le commerce dans leurs stratégies de développement et présenter leurs priorités. Ainsi, l’effet de projecteur voulu par l’initiative doit inciter à investir davantage dans le commerce, selon l’adage «Ce que l’on mesure augmente» («what gets measured, grows»). Risques et problèmes On reproche fréquemment à l’initiative «Aide pour le commerce» d’être trop étroitement liée au cycle de Doha et de constituer un des enjeux des négociations. En réalité, ce cycle ne remplira ses promesses que si les pays en développement obtiennent un meilleur accès aux marchés des pays industrialisés et des grandes économies émergentes. Il faudra également que les pays en développement s’engagent eux-mêmes dans un processus de libéralisation et de réformes internes s’ils veulent tirer les bénéfices de l’ouverture. L’Aide pour le commerce est donc une contribution de la communauté internationale pour appuyer et compléter ces efforts nationaux. Éclairage Graphique 1 Projection de croissance de l’aide au commerce APD (2004) en milliards d’USD 140 120 APD nette 100 80 La mise en œuvre 60 Doublement du volume de 2005 40 20 Enfin, l’efficacité de l’initiative demeure incertaine. Elle tient, en effet, à un système de suivi et d’évaluation des interventions sur le terrain qui reste encore largement à définir et qui est tributaire des lenteurs et des aléas de la négociation multilatérale. Sa mise en œuvre n’est, en outre, pas soumise à des engagements fermes ou à un calendrier contraignant. Aide au commerce Participations relatives stables 0 2002 2003 2004 2005 Remarque: 2001–2004: aide publique au développement (APD) nette apportée par les membres du Comité d’aide au développement (CAD); 2006-2010: simulations du Secrétariat du CAD. 2006 2007 2008 2009 2010 Source : OCDE / La Vie économique L’initiative n’est, toutefois, pas sans poser certains problèmes. Premièrement, rien ne garantit l’additionnalité des flux financiers, ce qui risque d’entraîner un déplacement des flux d’aide existants des secteurs traditionnels (santé, social, éducation) vers les secteurs commerciaux ou les infrastructures. Deuxièmement, bien que l’initiative invoque la Déclaration de Paris visant à rendre l’aide plus efficace, à mieux coordonner les interventions des bailleurs de fonds et à aligner leurs contributions sur les priorités identifiées par les pays bénéficiaires, aucun mécanisme de coordination n’a été prévu. Les 49 pays les moins avancés disposent, quant à eux, de structures de coordination qui se mettent en place progressivement dans le Cadre intégré – un programme d’assistance technique lié au commerce –, mais dans les autres pays à faible revenu, aucun mécanisme formel n’existe, si bien que la coordination des bailleurs de fonds ne dépend que de leur bonne volonté. Troisièmement, l’intrusion rampante au sein de l’OMC de tâches liés au développement pose également un problème systémique que l’initiative elle-même ne permet pas de clarifier, ce qui représente un risque pour la réputation de l’OMC en cas d’échec. Remarquons, néanmoins, que la volonté d’assigner à l’OMC les fonctions de coordination et de suivi de l’Aide pour le commerce vient principalement de la confiance que les pays en développement placent en cette organisation dans laquelle chaque pays dispose d’une voix et qui jouit donc d’une légitimité démocratique dont ne peuvent se prévaloir les institutions de Bretton Woods. 48 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Si l’on constate que les engagements financiers pour l’aide au commerce ont effectivement tendance à augmenter, il est important d’observer également les déboursements, c’est-à-dire les transferts concrets de fonds pour la réalisation de projets sur le terrain. Selon l’OCDE, les taux de déboursement pour 2008 ont été de 90%, ce qui est très élevé. La prudence demeure toutefois de mise, car l’initiative est encore loin d’avoir déployé son potentiel et produit des effets durables en termes de performance commerciale et de compétitivité dans les pays en développement. Néanmoins, les premiers exemples concrets de mise en œuvre sont désormais visibles à l’instar du Corridor de transport Nord-Sud en Afrique australe ou du Programme de coopération régionale dans le delta du Mékong, ou encore du «Global Trade Liquidity Program», un mécanisme de financement du commerce de 50 milliards d’USD qui vient d’être lancé sous l’égide de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. La Suisse s’engage La Suisse – un pays ouvert sur le monde et siège de diverses organisations liées au commerce – s’efforce d’améliorer l’intégration des pays en développement dans le commerce mondial et soutient activement l’initiative «Aide pour le commerce» depuis le début. Elle apporte principalement son assistance technique dans deux domaines: − la politique commerciale et la réglementation; − la promotion des exportations et du secteur privé. Si on considère ces deux domaines isolément, la Suisse fait partie des plus importants donateurs. La promotion du commerce et du secteur privé est un des attributs de la coopération économique au développement et dépend du Secrétariat d’État à l’économie (Seco). C’est elle qui soutient les pays partenaires, d’une part, dans leur volonté d’organiser des conditions-cadres favorables aux échanges et aux Éclairage investissements, d’autre part dans leur formulation de telles politiques. Le Seco aide également à renforcer les institutions locales qui communiquent aux PME leur savoir-faire en matière d’exportations. Il apporte son assistance technique afin que les produits proposés satisfassent aux normes de qualité et que leur fabrication remplisse les critères environnementaux et sociaux. Ces mesures se complètent de programmes dans le secteur financier qui doivent: − aider les banques locales à disposer de garanties lors de l’octroi de crédits commerciaux aux PME; − permettre l’accès des PME à des crédits à long terme ou à des prises de capital par la collaboration avec des intermédiaires financiers locaux ou internationaux, ce qui encourage les investissements. Ces mesures n’ont d’effets que si leurs bénéficiaires se voient faciliter l’accès aux marchés suisses et européens. C’est ainsi que la Suisse accorde des conditions tarifaires des plus avantageuses aux marchandises des pays en développement, les pays les plus pauvres pouvant y importer sans droits de douane ni quotas. Les PME des pays en développement sont même soutenues lors de foires ou par l’intermédiaire du Swiss Import Promotion Programme (Sippo). Toutes les mesures sont mises en place bilatéralement avec le concours d’experts et de spécialistes œuvrant pour des organisations non gouvernementales, ou en accord avec des organisations internationales comme le Centre du commerce international (CCI) à Genève, l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (Onudi), l’Organisation internationale du travail (OIT) ou la Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI). Les pays concernés par cette collaboration sont les sept partenaires du Seco: Pérou, Colombie, Égypte, Ghana, Afrique du Sud, Vietnam et Indonésie. Des programmes complémentaires sont, en outre, mis en œuvre dans certains pays bénéficiant d’un partenariat avec la Direction du développement et de la coopération (DDC). Le budget alloué à l’aide au commerce est de quelque 70 millions de francs par an. Conclusion L’Aide pour le commerce fait désormais partie intégrante de l’agenda politique de l’aide au développement. L’effet de projecteur du mécanisme de suivi fonctionne puisqu’elle est en hausse continuelle. Elle devient, enfin, un enjeu central pour le commerce mondial et un complément indispen- 49 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 sable du cycle de Doha. Les pays bénéficiaires intègrent de plus en plus le commerce dans leurs stratégies de développement et constatent son apport à la croissance et la réduction de la pauvreté. Toutefois, quand bien même l’Aide pour le commerce épouserait-elle les idées les plus modernes en matière de développement, son succès dépendra de la tenue des engagements par les partenaires au développement, comme dans le cas des Objectifs m de développement du Millénaire. Encadré 2 Bibliographie − Adam Ch. S. et O’Connell S. A. Aid versus Trade Revi­ sited, WPS 2000-19. − FMI et Banque mondiale, Doha Development Agenda and Aid for Trade, Development Committee Paper, 8 août 2006. − Njinkeu D. et Cameron H. (éd.), Aid for T­ rade and ­Development, Cambridge University Press, 2008. − OCDE, Objectif développement. L’aide au commerce. Comment la rendre efficace, P­ aris, 2006. − OCDE, Aid for Trade: Support for an Expanding ­Agenda, Paris, 8 mars 2006, COM/DCD/TD(2006)2. − OCDE, Effective Aid for Trade Partnerships: Local ­Accountability and Global Review, P­ aris, 1er juin 2006, COM/DCD/TD/(2006)4/REV1. − OCDE/OMC, Aid for Trade At A Glance 2007: 1st Global Review, Genève-Paris, 2007. − OCDE/OMC, Aid for Trade At A Glance 2009: Main­ taining Momentum, Genève-Paris, 2009. − WTO Aid for Trade Task Force, Recommen­dations of the Aid for Trade Task Force, 27 juillet 2006. Éclairage La collaboration en matière de R&D entre les hautes écoles et les entreprises L’économie suisse se trouve au cœur d’une course intense à l’innovation. Une bonne collaboration dans le domaine de la recherche et du développement (R&D) entre les hautes écoles et les ­entreprises constitue une réelle chance de succès pour elle. Le chemin est toutefois semé d’embûches, plus particulièrement en ce qui concerne la propriété intellectuelle. En mai 2009, l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) a organisé une enquête sur cette question, en collaboration avec le Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche (SER) et Infras, une société active dans le La collaboration entre les hautes écoles et les entreprises est souvent une réussite. Ses résultats peuvent être protégés de différentes manières. Une grande partie des unités de recherche interrogées soulignent que chaque cas est particulier et demande une solution adaptée. En illustration: le tableau noir électronique Uniboard développé par un essaimaPhoto: Keystone ge de l’université de Lausanne. domaine de la recherche et du conseil. L’enquête avait pour objectif principal de recueillir des points de vue sur la pratique actuelle dans les projets de R&D communs aux hautes écoles et aux entreprises; elle devait également évaluer les réglementations concernant la propriété intellectuelle et les diverses propositions de réforme soumises. Le questionnaire a été adressé aux directions des hautes écoles et aux organes de transfert de savoir et de technologie, ainsi qu’aux chercheurs et aux essaimages («spin-off») de 1 910 courriels comprenant différentes questions ont été adressés aux hautes écoles et aux organismes dépendant de leur domaine, plus précisément les directions des hautes écoles, les organes de transfert de savoir et de technologie, les chercheurs, les essaimages et les jeunes pousses. 264 questionnaires ont été entièrement remplis. Le taux de participation s’est élevé à 29%; en ce qui concerne les directions des hautes écoles et les organes de transfert (enquête complète), le taux a atteint 50%. Dans le même temps, l’OFFT a contacté directement des entreprises actives depuis 2004 dans des projets de recherche européens ou de la CTI, ses 837 courriels étant adressés au groupe cible «autres entreprises». 137 d’entre elles ont répondu anonymement au questionnaire, ce qui équivaut à un taux de participation de 16%. Pr Beat Hotz-Hart Vice-directeur, Pilotage de la formation, monitorage de projets, Office ­fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFFT, Berne, professeur à l’université de Zurich 50 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 hautes écoles, aux jeunes pousses («startup») et à d’autres entreprises concernées1. Des stratégies pour protéger la propriété intellectuelle La protection des résultats des projets de coopération en matière de R&D peut s’opérer de diverses manières, le choix et l’application devant répondre à la stratégie la plus appropriée en matière de propriété intellectuelle. À la question portant sur l’existence d’une telle stratégie, une faible majorité de hautes écoles a répondu «tout à fait» ou «plutôt oui». 43% des universités ont fourni des réponses du même type. Les stratégies de protection sont plus fréquentes chez les «autres institutions de recherche» (84%), les écoles polytechniques fédérales (EPF, 59%) et les entreprises ayant répondu à l’enquête (76%). Lorsqu’une stratégie de protection est appliquée, elle repose le plus souvent sur le dépôt d’un brevet ou sur le temps d’avance pris par rapport à la concurrence (voir tableau 1). Le brevet joue un rôle bien plus grand dans Éclairage Tableau 1 Préférences pour certaines stratégies de protection Réponses «tout à fait» ou «plutôt oui» en % Uni EPF HES Entreprises Brevet 93 87 63 94 «Temps d’avance» 68 96 88 87 Complexité des produits ou des services 83 70 72 74 Maintien du secret, «dissimulation» 48 48 63 79 Droit d’auteur 73 74 43 48 Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique Tableau 2 Réglementation concernant la propriété intellectuelle pour les projets de coopération en matière de R&D par type de haute école (en % des réponses) «La propriété intellectuelle appartient…» Uni n = 9 … à l’entreprise EPF HES n = 4 n = 33 0 0 27 … à la haute école avec cession de la titularité des droits au partenaire de coopération 11 25 25 6 … aux chercheurs 0 0 … en commun aux partenaires du projet 23 0 3 Réglé au cas par cas 33 25 27 Autre réglementation 33 25 9 0 25 3 Ne sait pas Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique Tableau 3 Évaluation des réglementations en vigueur concernant la propriété intellectuelle Réponses «tout à fait» ou «plutôt oui» en % Uni EPF HES Autre Les bases juridiques existantes pour le transfert de savoir et de technologie dans les hautes écoles règlent les questions de propriété intellectuelle de manière suffisante. 70 70 62 78 Les réglementations concernant la propriété intellectuelle limitent la demande des entreprises auprès des hautes écoles. 33 43 18 32 Les réglementations concernant la propriété intellectuelle en vigueur dans votre haute école favorisent la valorisation des résultats de R&D. 68 75 59 78 Pour les entreprises, les réglementations sont suffisamment claires et transparentes. 61 63 63 71 Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique les universités (93%), les EPF (87%) et les entreprises (94%) que dans les hautes écoles spécialisées (HES, 63%). Il convient de remarquer que les EPF attachent une importance bien plus grande au temps d’avance (96%) que ne le font les universités (68%). Les différences sont en revanche plutôt faibles lorsque la protection se fait à travers la complexité des produits ou des services pour répondre au danger des imitations: elle est très utilisée dans les universités (83%) et un peu moins dans les EPF (70%). La protection de la marque et du design est (plutôt) insignifiante pour les deux tiers environ des organisations interrogées. Dans les universités, l’importance disproportionnée accordée au droit d’auteur est frappante. Moins de la moitié des hautes écoles ne disposant d’aucune stratégie de protection explicite prévoient d’en adopter une. Il n’y a 51 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 guère que dans les HES qu’une majorité (relative) souhaite mettre en place une stratégie de protection, mais nombre d’entre elles sont indécises. À l’inverse, dans les entreprises qui n’ont opté jusqu’ici pour aucune stratégie de protection, une majorité (relative) prévoit d’en appliquer une. Les difficultés à choisir la bonne stratégie sont un souci pour un quart des participants à l’enquête. Cela provient surtout du manque de connaissances en la matière et de problèmes concernant le classement de leurs résultats en R&D dans une catégorie de protection appropriée. Utilisation pratique et évaluation des brevets Le point de vue des hautes écoles La protection de la propriété intellectuelle par le biais d’un brevet dans le cas des projets de collaboration en R&D entre les hautes écoles et les entreprises est réglée et évaluée de manière très variable (voir tableau 2) par celles qui ont répondu à l’enquête. 1. Le plus souvent, l’attribution des droits de propriété intellectuelle est traitée au cas par cas ou selon une «autre réglementation». Dans les entretiens, il a sans cesse été souligné que la particularité de chaque cas exigeait une solution «sur mesure». 2. Pour tous les types de hautes écoles, le brevet déposé au nom de l’établissement avec cession concomitante de la titularité des droits (licence) au partenaire de coopération ou à l’essaimage est très répandu. Le traitement compétent des questions de licences par les organes directement concernés joue donc un rôle non négligeable. 3. Seules les HES présentent un pourcentage de transferts de droits aux entreprises octroyés sans conditions. Beaucoup d’entre elles ne veulent notamment pas – pour des raisons de ressources et de possibilités limitées de s’imposer – développer et gérer leur propre portefeuille de brevets. Lorsque l’éventualité d’un brevet est envisagée, les membres des HES ont souvent pour premier souci de publier leurs travaux et d’obtenir ainsi la reconnaissance des milieux spécialisés. Dans certaines circonstances, les deux EPF cèdent leurs droits de propriété aux entreprises en signant avec celles-ci un contrat de coopération en R&D. Elles exigent, toutefois, une rétribution sous forme de frais généraux: l’EPFL demande ainsi jusqu’à 40% des coûts du projet tandis que l’EPFZ ­exige 35% plus une contribution de 10% pour les infrastructures. Dans la plupart des cas, elles demandent de pouvoir bénéficier d’une licence gratuite pour les tra- Éclairage vaux de R&D subséquents et des droits de publication. 4. Seules les universités et les HES optent pour une gestion en commun des droits de propriété intellectuelle avec leurs partenaires. Les chercheurs des HES continuent de recevoir des droits de propriété, même si ce privilège accordé autrefois aux professeurs d’universités a été aboli dans la plupart des hautes écoles universitaires. Encadré 1 Les droits de propriété intellectuelle Les droits de propriété intellectuelle se subdivisent en droits de propriété industrielle (brevets, marques et designs) et droit d’auteur. On parle aussi de biens immatériels ou de droits ou titres de protection, le tout étant regroupé sous le terme générique de «propriété intellectuelle». Le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle peut interdire à toute personne – en général des concurrents – d’exploiter à des fins économiques des biens sur lesquels il possède un droit. Si une entreprise souhaite protéger de façon optimale ses produits et ses services, elle doit définir une stratégie de protection de la propriété intellectuelle. Le titulaire d’un brevet peut interdire à tout tiers l’utilisation de son invention à des fins économiques, notamment la fabrication, la vente et l’importation. Il est libre de transférer ce droit en cédant son brevet ou en octroyant des licences. Selon le code des obligations (art. 332 CO), les inventions créées dans l’exercice d’une activité au service d’un employeur appartiennent à ce dernier (cela concerne aussi les personnes relevant des hautes écoles). Davantage d’informations sur Internet: www.ipi.ch. Les bases juridiques existantes sont dans l’ensemble considérées comme positives et suffisantes (voir tableau 3). Un tiers des hautes écoles interrogées critique le fait que les réglementations concernant la propriété intellectuelle limitent la demande du côté des entreprises. Deux tiers d’entre elles affirment que les réglementations en vigueur valorisent les résultats de R&D. Certains indices laissent penser qu’une importante minorité d’universités pense que les réglementations non seulement limitent la demande des entreprises, mais encore ne sont ni claires ni transparentes (39%). Dans le domaine des EPF, 43% des participants estiment que ces réglementations limitent la demande des entreprises, alors que seuls 18% des HES abondent dans ce sens. La réglementation concernant la collaboration avec les entreprises est généralement considérée comme positive. La moitié des participants à l’enquête issus des hautes écoles pense, néanmoins, que les personnes relevant de leur domaine ne sont pas assez incitées à élaborer des droits de propriété intellectuelle. En outre, deux tiers d’entre eux déclarent que les entreprises pourraient davantage profiter d’une collaboration avec les hautes écoles et que le potentiel de celles-ci en matière de coopération (dans le domaine de R&D) n’est pas encore épuisé. Cet avis est partagé par près de 60% des participants à l’enquête issus des entreprises. Le point de vue de l’économie 137 entreprises ayant l’expérience des projets avec la CTI ou des projets de recherche européens ont participé à l’enquête; il en est de même pour 45 jeunes pousses ayant reçu le label de la CTI et 24 essaimages de hautes écoles. Pour elles, la réglementation concernant la protection de la propriété intellectuelle dans le cadre d’une collaboration avec les hautes écoles est importante. Parmi les entreprises ayant répondu à l’enquête, 67% estiment suffisantes les réglementations juridiques existantes concernant le transfert de savoir et de technologie ainsi que la protection de la propriété intellectuelle vis-à-vis de leurs partenaires des hautes écoles. Les réponses des jeunes pousses et des 52 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 essaimages de hautes écoles vont dans le ­même sens, même si elles font preuve de légèrement plus de scepticisme. À l’inverse, près de 32% des entreprises trouvent que ces réglementations constituent un handicap pour l’utilisation et la mise en valeur de la propriété intellectuelle. 43% des entreprises ayant participé à l’enquête considèrent que les coûts de licence pour les jeunes pousses et les essaimages limitent leur marge de manœuvre en matière de commercialisation. Par conséquent, 79% des entreprises sont d’avis que ces derniers devraient recevoir gratuitement les droits de propriété intellectuelle de la part des hautes écoles ou du moins pouvoir les acquérir à moindres frais. Parmi toutes les réponses issues des hautes écoles, 74% sont favorables à une cession gratuite des droits de propriété intellectuelle. Il reste que plus de la moitié des entreprises approuvent l’idée que les hautes écoles acquièrent des brevets, mais que celles-ci devraient céder la titularité des droits (licences), de manière exclusive ou à bon marché ou encore contre des redevances. C’est le modèle que les PME sans activités de R&D estiment adéquat. Durant les entretiens, il va de soi que la plupart des entreprises exigent que les droits de propriété intellectuelle leur reviennent intégralement ou du moins que la titularité des droits leur appartienne de manière exclusive pour une certaine période. Ces entreprises estiment dans le même temps qu’il est normal, dans une perspective globale, qu’en contrepartie les résultats de la R&D puissent être utilisés pour l’enseignement et d’autres projets de R&D des hautes écoles. Le fait qu’une collaboration en matière de R&D s’instaure entre les entreprises et les hautes écoles dépend principalement de la conclusion rapide, simple et avantageuse pour les deux parties d’une convention de collaboration incluant la réglementation concernant la propriété intellectuelle. Afin de faciliter la signature d’une telle convention, l’une des solutions est de se référer à des principes et à des standards minimaux engageant toutes les parties concernées. 78% des entreprises ayant participé à l’enquête estiment que les principes d’utilisation et de mise en valeur des droits de propriété intellectuelle portant sur les découvertes des hautes écoles doivent être fixés dans les contrats de prestations signés avec les organes responsables des hautes écoles. Une faible majorité des entreprises approuvent la réglementation uniforme de ces principes sur le plan national. 77% des entreprises approuvent la fixation de standards minimaux pour les hautes écoles en vue de professionnaliser leurs services de soutien au transfert de savoir et de Éclairage technologie (cela inclut la publication des réglementations en vigueur). Elles sont également 77% à appuyer la fixation de tels standards dans des conventions contractuelles. 81% d’entre elles estiment par ailleurs qu’un minimum de réglementations communes aux projets de coopération R&D suffirait à abaisser les coûts et éviterait les grandes différences constatées dans la pratique des hautes écoles. 72% des entreprises se déclarent en faveur d’une simplification et d’une accélération de l’organisation et des procédures du transfert de savoir et de technologie. Un pourcentage moindre trouve nécessaire de simplifier et de réduire le nombre d’unités institutionnelles et de structures organisationnelles affectées au soutien du transfert de savoir et de technologie. Toutes ces réflexions s’opposent au souci d’autonomie des hautes écoles, au sujet duquel les entreprises se montrent sceptiques. En ce qui concerne la réglementation de la propriété intellectuelle liée aux résultats de R&D, seuls 35% des 137 «autres entreprises» sont d’avis que l’autonomie des hautes écoles est un ingrédient nécessaire à leur compétitivité. Au sein des jeunes pousses, 30% seulement d’entre elles contre 54% des essaimages de hautes écoles considèrent l’autonomie des hautes écoles dans ce domaine comme une néces­sité. 68% des entreprises ayant répondu à l’enquête pensent qu’elles ont une influence prépondérante sur l’organisation, le déroulement (et les délais) et les réglementations contractuelles concernant des projets de coopération en matière de R&D. Toutefois, de nombreuses PME se sentent souvent en position de faiblesse lors des négociations menées en vue d’une coopération avec les hautes écoles et les organes de transfert de savoir et de technologie; elles demandent en conséquence durant l’entretien de pouvoir, le cas échéant, bénéficier d’un soutien dans ce domaine. Il ressort des entretiens que les brevets et les coûts de protection afférents sont très élevés pour les PME. Elles protègent donc leur propriété intellectuelle d’une autre manière. Certaines d’entre elles reconnaissent disposer de connaissances insuffisantes sur les moyens à leur disposition et éprouver des difficultés au moment de choisir le type de protection approprié. 2 Le domaine des EPF a, en Suisse, la plus grande et la plus longue expérience en matière d’essaimages. En 2008, il a été à l’origine de la création de plus de 40 entreprises. Une étude portant sur ce sujet suggère que les nouvelles technologies ne peuvent souvent être mises en œuvre que par ce biais, en raison notamment du manque d’intérêt des milieux concernés en Suisse. Les dépenses de ces essaimages sont relativement faibles, mais leur impact économique est considérable. Voir Oskarsson I. et Schläpfer A., The performance of Spin-off companies at the Swiss Federal Institute of Technology Zurich, Zurich, 2008. Les jeunes pousses et les essaimages créés à partir de la recherche des hautes écoles La plupart des hautes écoles – les universités de Berne et de Zurich (Unitectra) ou l’EPFZ – préfèrent céder la titularité des 53 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 droits (licences) à leurs essaimages, en les soumettant à des conditions telles que des délais à respecter pour la valorisation des découvertes. Elles conservent leurs droits de propriété intellectuelle. Une cession complète et immédiate des droits de propriété intellectuelle aux essaimages est rare. Des conditions telles que la restitution des droits en cas de faillite sont considérées comme difficiles à imposer dans un tel cas. Une cession complète se concrétise parfois ultérieurement, après que l’entreprise a apporté la preuve de sa réussite. Le transfert des droits de propriété intellectuelle s’accompagne le plus souvent d’une exclusivité adaptée à chaque situation et ciblée sur le secteur d’activité de l’entreprise considérée. Les essaimages des HES sont nettement plus rares que ceux des EPF, même si l’intérêt s’accroît. Il faut, pourtant, considérer les recettes et les dépenses des activités d’essaimage des hautes écoles2. Les écoles polytechniques fédérales et les universités peuvent détenir des participations au capital («equities»); c’est notamment le cas lorsque les fondateurs d’essaimages sont indemnisés au moyen de bons de participation. Pour les HES, la question de la participation ne s’est jusqu’à présent pas posée dans la pratique. Conclusion L’ensemble des participants à l’enquête considèrent que les réglementations concernant la propriété intellectuelle sont favorables à une bonne collaboration entre les hautes écoles et les entreprises. Les milieux concernés éprouvent toutefois des difficultés au moment de recourir à ces réglementations, ne réussissant pas toujours à élaborer des conventions de manière efficace et sans perte de temps. Des lacunes sont essentiellement constatées dans une partie des HES et dans le groupe des PME. Une grande partie des personnes interrogées estiment que les procédures internes propres aux hautes écoles de même que l’organisation des interfaces entre hautes écoles et entreprises dans le cadre de projets de coopération sont trop complexes et trop peu transparentes et qu’elles engendrent du même coup des coûts trop élevés. Éclairage Les facteurs de risques conjoncturels sur le marché suisse de l’immobilier L’étude présentée dans cet article compare les 106 régions de mobilité spatiale (MS) de l’Office fédéral de la statistique (OFS) en Influence des taux d’intérêt à long terme se basant sur les prix de l’immo- La littérature spécialisée relève parfois une relation négative entre les taux d’intérêt (à court terme) et les prix de l’immobilier. Celle-ci peut, cependant, devenir positive lorsque les taux à moyen et long terme s’envolent en période d’essor conjoncturel. Dans la plupart des régions suisses, des études empiriques ont montré que les prix des immeubles destinés au logement sont influencés positivement par les taux d’intérêt à long terme. Pour les maisons individuelles en ville de Zurich, par exemple, la sensibilité atteint une valeur de 0,0478 par rapport au rendement des obligations de la Confédération à cinq ans. Cela signifie que le prix de ce type d’objet augmente en moyenne de 4,8% lorsque le taux d’intérêt progresse de 1%. On observe également des corrélations élevées dans le grand Zurich, à Zoug ainsi que dans la ville et la périphérie de Berne, tandis que la plupart des régions alpines affichent des valeurs inférieures. En ce qui concerne les appartements, le tableau est comparable du point de vue des disparités régionales, mais la dépendance à l’égard des taux est moins marquée. La réactivité aux fluctuations de taux est dans l’ensemble un bon indicateur de la sensibilité conjoncturelle des prix de l’immobilier dans les régions MS. bilier1. Si ceux-ci dépendent fondamentalement de la conjoncture, l’importance de ce lien varie considérablement d’une région à l’autre. Les écarts proviennent principalement de la géographie économique des différentes régions ainsi que des caractéristiques propres à chaque catégorie d’objets immobiliers. Croissance réelle du PIB On peut, en outre, observer des corrélations positives entre les prix de l’immobilier et les taux de croissance réelle du PIB. À l’instar de ce que l’on a constaté plus haut à propos des taux d’intérêt, les dépendances des différentes régions par rapport à la conjoncture s’organisent selon un schéma «centre- Urs Gammeter Contrôleur de gestion, Syngenta SA, Bâle 1 Les données sur les prix proviennent de la société Wüest & Partner; la période d’observation s’étend de 1985 ou 1989 à 2006. Pr Pascal Gantenbein Professeur de gestion financière, Centre des sciences économiques de l’université de Bâle (WWZ) 54 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 agglomération-périphérie»: c’est dans les villes que les effets sont les plus prononcés, tandis que dans les zones périphériques, les prix de l’immobilier réagissent plus faiblement aux variations du PIB. La sensibilité atteint son plus haut niveau à Zoug, autour du lac de Zurich, à Thoune et à Yverdon ainsi que, de manière générale, dans les régions où les prix sont élevés. À titre d’exemple, une croissance réelle de 1% du PIB suisse en­ traîne une augmentation d’environ 3% du prix moyen payé pour des maisons individuelles à Zoug. Si les régions touristiques comme la Haute-Engadine ou le Haut-Valais – souvent sous l’influence d’investisseurs extérieurs – connaissent une mécanique des prix particulière, d’autres régions rurales, davantage autonomes, montrent comment se propagent les impulsions conjoncturelles: dans les phases de haute conjoncture, les centres urbains sont les premiers à profiter d’une hausse des prix immobiliers, tandis que les agglomérations et les zones rurales réagissent avec retard et plus faiblement. De la même manière, les campagnes sont dans l’ensemble moins fortement concernées par la baisse des prix durant les périodes de tassement conjoncturel. En revanche, les régions urbaines réagissent souvent avec un léger décalage au ralentissement de la conjoncture, parce que leurs structures économiques sont différentes et qu’elles ont davantage de liquidités. Pour simplifier, on peut dire que lors d’une crise, la correction des prix a tendance à frapper plus durement les villes que les campagnes, mais ses effets s’y font sentir moins longtemps. Inflation et chômage Les effets de l’inflation et du chômage sont également intéressants. Diverses études montrent que les investissements immobiliers sont un bon moyen de se protéger à long terme contre l’inflation. On pourrait donc s’attendre à ce qu’il existe un rapport positif entre les prix immobiliers et l’indice des prix à la consommation. Notre analyse n’a toutefois pas permis de confirmer cette corrélation. Cela tient au fait que les taux d’inflation se sont maintenus à un faible niveau durant la période d’observation. Éclairage Graphique 1 Sensibilité aux taux d’intérêt des prix des maisons individuelles dans les régions MS que la grande sensibilité de cette catégorie d’objets à l’évolution de la conjoncture. Choix de la période d’observation 4.78 3.98 3.05 2.05 1.61 Légende: Plus la sensibilité est élevée, plus la couleur est foncée. Dans les régions en blanc, la sensibilité n’est pas significative statistiquement à 95%. MS: Mobilité spatiale. Source: Gammeter, Gantenbein / La Vie économique En matière de chômage, il y a des problèmes liés au décalage temporel et à d’autres facteurs qui régissent la demande. Une longue période sépare les variations du taux de chômage et celles du marché immobilier: nos résultats dans ce domaine n’ont donc pratiquement pas de signification statistique. Il est, toutefois, intéressant de comparer les niveaux de sensibilité des différents cantons suisses. Comme cela a été relevé pour la croissance du PIB et les taux d’intérêts à long terme, la corrélation est plutôt négative: lorsque la conjoncture évolue positivement, le taux de chômage baisse, ce qui stimule la demande de logements en propriété, particulièrement dans les centres urbains. Maison ou appartement? Sur la base des indicateurs conjoncturels évoqués ci-dessus, les prix des maisons individuelles sont plus sensibles que ceux des appartements. Comment s’explique cette dif­ férence? La demande d’appartements est montée en flèche au cours des vingt dernières années, notamment parce que leur qualité s’est considérablement améliorée et qu’une plus large couche de la population a eu accès au financement, les capitaux immobilisés étant de moindre importance. En principe, ce phénomène contredit la thèse d’une forte exposition au risque conjoncturel, mais comme la préférence va aux maisons familiales plutôt qu’aux appartements, la demande se déplace vers les premières en période de haute conjoncture. À l’inverse, les investisseurs renoncent d’abord à acheter des maisons quand l’économie se replie, ce qui expli- 55 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 La période d’observation joue, enfin, un rôle important, car il peut arriver – comme dans les régions touristiques – que d’autres facteurs provoquent une superposition temporaire de mécanismes conjoncturels. À long terme, les différences de sensibilité reflètent, toutefois, très bien la dynamique des marchés immobiliers régionaux. C’est pourquoi elles devraient être prises en compte dans les investissements. Par conséquent, la faible sensibilité aux risques par rapport à d’autres types de placements reste l’un des principaux arguments en faveur des investissements dans l’immobilier; ces derniers permettent, en outre, une meilleure diversification. Tandis que les risques découlant des cours de change et du marché des actions sont secondaires dans le secteur de l’immobilier – du moins pour des investisseurs se trouvant dans le même espace monétaire –, ceux liés à la conjoncture et, par là même, aux taux d’intérêt revêtent une grande importance. Il est, cependant, nécessaire d’inclure les différences régionales, parfois très marquées, parm mi ces facteurs de risque. Dossier Dossier Les nonante ans de La Vie économique: merci aux auteurs et aux lecteurs Il y a bien des années, deux journalistes facétieux avaient fait de La Vie économique la «Pravda» de l’économie et du Seco. Avaient-ils raison? Il est certain que notre revue est un média officiel, mais mérite-t-elle ce surnom? Ce mot russe se traduit par «vérité». C’était le nom que portait l’organe du Parti communiste de l’Union sovié­ tique au temps du socialisme d’État. Ce quotidien était effectivement persuadé de proclamer la vérité. Tel n’est pas notre cas. Nous ne nous considérons pas comme les détenteurs de la vérité absolue et encore moins comme les porte-parole d’une quelconque institution, étatique ou non. Au contraire, nos articles sont rédigés par des décideurs et des experts issus du monde politique, de l’administration, de l’économie ou de la science. Ces auteurs traitent de thèmes actuels complexes qui sont d’une grande importance pour la prospérité de notre pays. Par souci d’éviter une présentation unilatérale des faits, les thèmes du mois sont suivis de prises de position reflétant les différentes sensibilités. La Vie économique est très attachée au respect de l’objectivité et une de ses caractéristiques est de permettre aux différentes opinions politiques de s’exprimer. En couvrant largement les thèmes retenus, notre revue s’adresse à des lecteurs qui appartiennent aussi bien aux milieux économiques, à la politique et à l’administration qu’aux domaines des médias et de l’éducation. Est-il facile pour la rédaction de trouver les auteurs appropriés? Si l’on considère le nombre de personnalités qui acceptent de livrer des articles malgré un emploi du temps très chargé, cela relève presque du miracle. Depuis que j’ai pris mes fonctions de rédacteur en chef il y a dix ans, j’ai essuyé tout au plus une vingtaine de refus. Certains auteurs ont même trouvé l’exercice fort agréable, à en croire ces quelques lignes reçues récemment: «J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire ce texte. Il me tarde de voir la revue publiée. Je serais ravi de rédiger d’autres articles pour La Vie économique. C’est une tribune idéale pour communiquer des informations compliquées sous une forme simple et compacte (tout un art!).» Je voudrais également remercier ici tous ceux qui contribuent à la vie de cette institution qu’est La Vie économique: l’éditeur bien sûr, mais aussi les lecteurs, les auteurs et la petite équipe de rédacteurs. Nous désirons continuer à en faire une revue indispensable, afin de donner raison à ce lecteur qui nous a dit un jour: «Plus je lis La Vie économique, plus je lui trouve des qualités.» De tels commentaires nous encouragent à une amélioration constante. Geli Spescha Rédacteur en chef de La Vie économique Dossier La Vie économique fête son nonantième anniversaire En février 2010, La Vie écono­ mique souffle nonante bougies. Depuis son lancement en 1920, ce magazine bilingue a rendu compte de toutes les grandes évolutions économiques, politiques et so­ ciales de la Suisse. Durant ces neuf décennies, La Vie économi­ que – Revue de politique écono­ mique a parcouru un long chemin. Elle a fait peau neuve à plusieurs reprises. L’écriture journalisti­ que, le titre, la ligne graphique, le concept et la structure ont beau­ coup changé et se sont moderni­ sés. Aujourd’hui, la revue propose une mise en page très contempo­ raine et le contenu est agencé de telle sorte que le lecteur se repère La revue a connu de nombreux intitulés. C’est en 1932 qu’elle a, finalement, été publiée sous le titre: La Vie économiPhoto: Hannes Saxer que – Rapports économiques et statistique sociale. facilement à travers les pages. De plus, une version électronique peut être consultée sur Internet. Comment tout a commencé En février 1920, la Centrale fédérale des possibilités de travail a fondé une revue économique intitulée Le Marché du travail ­suisse. Le concept était double: d’une part ­aller à la rencontre du public, d’autre part publier – en français et en allemand («Der Schweizerische Arbeitsmarkt») – des faits et des chiffres en matière de statistique sociale. À ses débuts, ce journal ne comptait que quatre pages. Il ne contenait pas de sommaire, paraissait toutes les deux semaines et coûtait 25 centimes le numéro. Il publiait une liste de demandes d’emploi et de postes vacants – classés par branches et par profes- sions –, sur la base d’informations que lui transmettaient les offices cantonaux de placement. Après sa création en 1921, l’Office fédéral du travail a repris la publication de la revue, qui est parue à un rythme mensuel dès le 20 septembre de la même année. Les différentes rubriques continuaient de fournir des enquêtes de statistique sociale, des graphiques et des tableaux présentant les offres d’emplois pour du personnel tant masculin que féminin, des communiqués plus ou moins longs sur des questions économiques et sociales, ainsi que des rapports établis par les offices cantonaux de placement. L’intérêt se focalisait alors sur des thèmes comme l’émigration des Suisses vers des pays d’outre-mer, la politique d’accueil des étrangers ou le marché suisse du travail. Quatre titres en douze ans Nathalie Neuhaus Stagiaire à La Vie économique, Secrétariat d’État à ­l’économie SECO, Berne 58 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Durant les années vingt et trente, l’identité visuelle, le concept rédactionnel et la mise en page de la revue sont restés pratiquement les mêmes. Le nombre de pages, en revanche, a régulièrement augmenté. Dès janvier 1925, le supplément de la Feuille officielle suisse du commerce (Fosc) est paru chaque semaine Dossier sous le titre Rapports économiques de la Feuille officielle suisse du commerce. Il contenait des textes sur les différentes questions relatives aux rapports de travail et à la législation sociale. En février 1925, Le Marché du travail suisse a été rebaptisé Informations de statistique sociale. Le magazine, habillé d’une couverture bleue, continuait d’être publié tous les mois par l’Office fédéral du travail. En janvier 1928, il a fusionné avec les Rapports économiques de la Feuille officielle suisse du commerce, publiés par la division commerciale du Département fédéral de l’économie (DFE), pour donner naissance à un nouveau mensuel, intitulé Rapports économiques et statistique sociale. Cette publication paraissait en tant que supplément de la Fosc, mais on pouvait aussi s’y abonner séparément. À côté des enquêtes de statistique sociale, elle a commencé à livrer également des informations sur des questions ou des événements économiques et sociaux. La fusion avait pour but d’assurer une couverture aussi systématique et complète que possible du domaine économique. L’augmentation de la pagination a entraîné un renchérissement de l’abonnement annuel, dont le prix est passé de 10,50 francs en 1920 à 12,30 francs en 1928. La mise en page a été améliorée et la typographie du titre modifiée. La présentation graphique s’est également précisée. En 1932, ce mensuel a encore une fois changé de nom pour devenir La Vie économique – Rapports économiques et statistique sociale. Apparition des articles de fond Encadré 1 Un titre qui a mis du temps à se fixer 1920 1925 1928 Le Marché du travail suisse Informations de statistique sociale Rapports économiques et statistique sociale 1932 La Vie économique – Rapports ­économiques et statistique sociale 1947– La Vie économique – Rapports 1953 économiques, statistique sociale et jurisprudence du travail 1954– La Vie économique – Rapports 1987 économiques et statistique sociale 1988 La Vie économique 1996 Revue de politique économique – La Vie économique 2001 La Vie économique – Revue de ­politique économique Durant les années cinquante et jusqu’à la fin des années septante, l’identité visuelle de La Vie économique n’a pas fondamentalement changé. Au niveau du contenu, l’intérêt restait centré sur les informations relatives à l’économie, à la statistique sociale et au droit du travail. En 1975, la revue a commencé de publier des articles de fond. Des experts de l’administration, de l’économie et de la science devaient fournir aux lecteurs des informations et des prises de position sur des sujets d’actualité. Ils exprimaient leur opinion sur des questions relevant de l’économie ou de la politique sociale. Ce n’est qu’en 1976 que le magazine a adopté de nouveaux caractères typographiques et qu’il a été imprimé sur du papier de meilleure qualité. Trois ans plus tard, il a donné un visage aux auteurs des articles de fond, en publiant leur photo. Soucieuse de garantir son objectivité, la rédaction insérait alors dans la revue la remarque suivante: «Les opinions défendues dans les articles de fond sont de nature personnelle. Elles ne sont donc pas représentatives de l’office auquel appartient leur auteur.» 59 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 La publication d’une note dans ce sens s’est maintenue jusqu’à nos jours. Vers de nouveaux horizons La nouvelle formule de La Vie économique a été lancée en 1988. Son premier numéro a marqué la fin d’une revue sexagénaire dans la forme qu’elle avait revêtue jusque-là. Durant des décennies, La Vie économique avait en effet proposé une grande quantité de données et de rares commentaires sur les résultats statistiques. Elle avait été un outil de travail précieux pour les personnes, les associations et les institutions qui s’intéressaient aux statistiques et à la politique économique, de même que pour l’administration et l’économie. La refonte de 1988 permettait au comité de rédaction de débarrasser la revue de son image de bulletin statistique, en publiant des articles d’actualité sur l’évolution de la politique économique vue par l’administration fédérale. À partir de ce ­moment-là, une petite équipe rédactionnelle – composée d’un rédacteur, un rédacteur adjoint et un secrétariat de rédaction – s’est chargée de produire le magazine, en collaboration avec d’autres offices fédéraux. La publication était assurée par le Département fédéral de l’économie (DFE) et la rédaction dépendait de l’Office fédéral de l’industrie des arts et métiers et du travail (Ofiamt). Son titre s’inscrivait en lettres bleues sur fond blanc. Sous une croix suisse de couleur rouge, la «une» annonçait également les thèmes principaux du numéro. La forme journalistique a, par ailleurs, changé, avec la création de nouvelles rubriques. Ainsi, «L’économie en bref» (devenue, ensuite, «Actualités économiques») proposait divers graphiques et tableaux ainsi que l’«Opinion personnelle» d’un spécialiste, tandis que d’autres experts commentaient les «Points saillants de l’actualité économique» dans divers articles. Les «Données économiques actuelles» s’étendaient sur 47 pages, un supplément permettait d’approfondir certains thèmes spécifiques et la rubrique «Prochainement» annonçait les thèmes du numéro suivant. L’impressum se trouvait au-dessous du sommaire. À la fin des années quatre-vingt, La Vie économique s’est trouvée confrontée à de profonds changements sur le plan de la communication et elle a dû répondre à un besoin croissant d’informations spécialisées. C’est pourquoi elle a développé sa partie rédactionnelle – à côté des pages statistiques – en se donnant la possibilité d’y publier des analyses approfondies, des articles de fond et des exposés. Elle a élargi ses outils rédactionnels, afin de fournir à ses lecteurs des informations économiques aisément compréhensibles et des comparaisons internationales. Dossier La Vie économique soigne son aspect En raison du chômage persistant, de nombreux Suisses émigrèrent au début du XXe siècle. Le marché du travail fut dès le commencement au centre des préoccupations de la revue. En illustration: lettre expédiée par avion à un expatrié au Brésil. Photo: Hannes Saxer Encadré 2 Les principales transformations et refontes de La Vie économique 1920 1921– 1927 1925– 1927 1928 1928– 1987 1920– 1974 1968 1975 La revue est publiée par la Centrale ­fédérale des possibilités de travail. Cette tâche est reprise par l’Office fédéral du travail. La revue est publiée sous la forme de Rapports économiques de la Feuille offi­ cielle suisse du commerce (Fosc). Le Département fédéral de l’économie (DFE) assure la publication. Les Informa­ tions de statistique sociale et les Rapports économiques de la Feuille officielle suisse du commerce fusionnent sous le nom de Rapports économiques et statistique ­sociale, une revue diffusée en tant que supplément de la Fosc. Le nouveau mensuel est gratuit pour les abonnés de la Fosc, mais on peut également s’y abonner séparément. L’édition et l’administration sont confiées à la Fosc, Effingerstrasse 3, à Berne. Le magazine reste publié par le DFE. Peu de changements de la mise en page, mais augmentation constante de la pagination. Introduction de la rubrique «Chiffres ­généraux de l’économie». Les «Chiffres de l’économie» deviennent une unité indépendante, imprimée sur du papier de couleur et placée au milieu du journal. Création d’une nouvelle série de textes: des articles de fond sont consacrés aux problèmes politiques actuels. 1976– Amélioration de l’identité visuelle, de la 1979 mise en page et de la qualité de l’impression. Des articles de fond présentent la thématique principale. À la fin de cette période, ils seront publiés avec la photo de leur auteur. 1988 Renouvellement total de l’identité visuelle, du concept rédactionnel et de la mise en page. L’édition et l’administration sont pour la première fois confiées à un partenaire extérieur, l’entreprise ­Fischer Druck AG, à Münsingen. Le DFE est toujours responsable de la publication. 1996 Passage à la maison d’édition GTS, à ­Bâle. Refonte de la couverture (une illustration est consacrée au thème principal). 2000 Nouvelle refonte de la couverture. 2001 L’édition est confiée à la maison Zolli­ kofer AG, à Saint-Gall. Nouvelle mise en page. La revue La Vie économique est ­archivée en format PDF sur le site Internet du Seco. 2002 Introduction de l’«Agenda de politique économique». 2003 Possibilité de consulter certaines données économiques internationales sous forme de graphiques ou de tableaux. 2005 Lancement du site Internet de la revue: www.lavieeconomique.ch. 2007 Nouvelle refonte de la couverture. 60 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Durant sa longue existence, La Vie économique a été régulièrement remaniée et modernisée. En 1991, elle a lancé plusieurs innovations. D’une part, un changement de maquette a clarifié l’agencement de l’information et aéré les pages avec des titres intermédiaires. D’autre part, les «Points saillants de l’actualité économique» ont été divisés en trois rubriques tournées vers la politique – «Thèmes du mois», «International» et «Faits et tendances» –, qui présentaient et analysaient les principaux résultats du travail de l’administration. Enfin, une nouvelle rubrique, intitulée «Gouvernement et Parlement», fournissait des informations sur le travail politique au sommet de l’État. À partir de 1996, la «une» s’est ornée d’une illustration reflétant le thème principal du numéro. C’est en février 1997 que l’iconographie en noir et blanc du journal a été remplacée par des photos et d’autres illustrations en couleur. Le concept rédactionnel a été complété en 1999 par la rubrique «Forum» qui proposait des articles sur des problèmes économiques fondamentaux et sur des thèmes de nature plus technique. Grâce à la progression des nouvelles technologies, la revue pouvait combiner la publication de «Forum» sur papier avec une version électronique sur Internet. Quelques rubriques ont ensuite connu des transformations très rapides. Fin 1999, La Vie économique a de nouveau modifié légèrement son concept. Elle a procédé à des adaptations du contenu et de la forme: le «Thème du mois», annoncé sur la première page, était présenté dans l’éditorial, puis décliné au fil des pages en plusieurs articles émanant de sources différentes. En outre, le lecteur pouvait s’orienter plus facilement dans la revue, car tous les autres articles étaient regroupés Encadré 3 Les rubriques 1988 1991 1999 2002 2007 «L’économie en bref» (puis «Actualités écono­ miques») et «Opinion person­nelle»; «Points saillants de l’actualité économique»; «Données économiques actuelles»; «Prochainement»; «Suppléments». La rubrique «Points saillants de l’actualité économique» est subdivisée en «Thèmes du mois», «International», «Faits et tendances»; «Gouver­nement et Parlement»; «Données économiques actuelles». «Thème du mois»; «Économie suisse»; «Inter­ national»; «Travail, formation et recherche»; «Présentation de services fédéraux»; «Données économiques actuelles». Agenda de politique économique. «Thème du mois»; «Série»; «Éclairage»; «Dossier»; «Les chiffres-clés de l’économie». Dossier Le site web www.lavieeconomique.ch a été lancé en novembre 2005. Une telle prestation est ­devenue indispensable dans notre monde «orienté en ligne». Photo: Hannes Saxer en quatre rubriques seulement: «Économie suisse», «International», «Travail, formation et recherche» et «Présentation de services fédéraux». Enfin, chaque numéro contenait une sélection de tableaux statistiques, rassemblés sous le titre «Données économiques actuelles». Nouveau millénaire, nouveau départ Encadré 4 Une revue spécialisée en ligne La Vie économique a fait son entrée sur Internet le 17 novembre 2005. Réalisé par la société Liip, son site est conçu pour le confort des usagers et permet de naviguer rapidement entre les différentes rubriques. En 2005, la mise en page de cette plateforme bilingue correspondait exactement à celle des éditions imprimées en français et en allemand – les utilisateurs reconnaissaient ainsi facilement leur journal. Grâce à un processus de publication intégré, les articles sont produits simultanément pour l’édition imprimée et pour la parution en ligne. Les données, indépendantes du média utilisé, ne sont pas seulement intégrées dans le site Internet de la revue (www.lavieeconomique.ch), mais également dans la banque de données des médias suisses (SMD). Aujourd’hui, un remaniement et une actua­ lisation de cette plateforme s’imposent – elle doit être adaptée aux nouveautés introduites dans l’édition imprimée. Dans le monde actuel des médias, de plus en plus tourné vers l’information en ligne, il est devenu indispensable d’être présent sur Internet avec un site attrayant. Un sondage réalisé en 2000 a montré que les lecteurs avaient accueilli positivement la nouvelle formule. La principale critique concernait le manque de photos. Par la suite, la rédaction a élaboré un nouveau concept iconographique qui ne séparait plus les images et le contenu des textes. Les photos sont alors devenues une constante. On les utilisait de manière plus ciblée qu’auparavant, car elles devaient illustrer des articles scientifiques et techniques. La qualité des graphiques s’est également améliorée. Pour se procurer des photos, la revue sollicite encore aujourd’hui soit des agences spécialisées, comme Key­ stone, soit les archives des offices fédéraux ou d’autres organisations. Les encadrés, les graphiques, les tableaux et les diagrammes remplissent la même fonction explicative que le matériel photographique. Ces améliorations se sont concrétisées en 2001 au moment où la revue a changé d’éditeur, quittant l’entreprise bâloise GTS Verlag pour rejoindre Zollikofer AG, à Saint-Gall. En même temps, toute la mise en page a été clarifiée et aérée. L’«Agenda de politique économique», publié pour la première fois dans le numéro de novembre 2002, a également constitué une innovation marquante. Ce service au public reste à ce jour unique en Suisse: les grands dossiers relevant de la politique économique sont présentés sur une double page rabattable; de mois en 61 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 mois, le lecteur peut suivre leur progression dans le processus de décision fédéral. Depuis 2003, la revue offre également un autre ser­ vice: les abonnés peuvent télécharger sur ­Internet en version PDF tous les tableaux ­figurant dans la rubrique «Les chiffres-clés de l’économie» ainsi que le supplément trimestriel Tendances conjoncturelles. Depuis le numéro de juin 2003, l’éditorial est publié en page 3 et fait partie intégrante du «Thème du mois». Le rythme de parution a changé début 2005: La Vie économique ne sort plus que dix fois par an, deux numéros doubles paraissant en janvier/février et juillet/août. Fin 2005, le magazine était pour la première fois dispo­ nible sur Internet (voir encadré 4). D’autres changements sont intervenus deux ans plus tard. Sur la couverture, deux éléments se sont ajoutés à l’illustration: le logo de l’identité visuelle uniforme de la Confédération et les rubriques actuelles du magazine. En effet, celles qui s’intitulaient «Économie suisse» et «International» ont été supprimées, tandis que trois autres prenaient leur place: «Série», «Éclairage» et «Dossier». Dans la première, on trouve l’«Agenda de politique économique» et une nouvelle série d’articles; la deuxième contient des articles individuels sur des thèmes choisis et la troisième deux ou trois textes traitant d’un même sujet. «Les chiffres-clés de l’économie» sont toujours présents à la fin du cahier. Le «Thème du mois» continue d’occuper le centre de la partie rédactionnelle. Ses divers articles – éditorial, textes d’experts, entretiens et prises de position – abordent une vaste gamme de thèmes controversés qui figurent à l’agenda de la Confédération. Le magazine est régulièrement renouvelé et modernisé afin d’accroître sa diversité thématique et sa lisibilité. Le concept actuel Nonante ans après la fondation de la revue Le Marché du travail suisse, il ne s’agit plus seulement d’aller à la rencontre du public et de publier des faits et des chiffres en matière de statistique sociale. La complexité des questions économiques ne fait que croître. Par conséquent, La Vie économique es­ time que son devoir principal est d’aborder les aspects fondamentaux de la politique économique, de les expliquer, d’en analyser le contexte et les processus. Le magazine remplit ainsi une fonction indispensable, car il est une source d’information de premier ordre sur les dossiers de politique économique au niveau fédéral. Le caractère actuel des thèmes traités – dont le choix est influencé par l’agenda de la Confédération – peut être d’une grande utilité pour les lecteurs, qui sont pour la plupart actifs dans l’économie, Dossier Encadré 5 Bibliographie – Matter Nathalie (sous la supervision de ­Roger Blum), Qualitative Inhaltsanalyse der Zeitschrift «Die Volkswirtschaft», expertise réalisée sur mandat du Secrétariat d’État à l’économie SECO, Institut des sciences de la communication et des médias de l’université de Berne, août 2003. – Schallberger Pirmin, Die Volkswirtschaft/ La Vie économique, sondage sous forme écrite, publié dans le numéro de juin 2003, PS Mediaforschung, rapport d’analyse du 21 octobre 2003. la politique, l’administration ou la science. Les auteurs des articles appartiennent à ces mêmes domaines. Le fait que les sujets abordés proviennent des différents départements fédéraux garantit par ailleurs la diversité thématique. Les articles de La Vie économique sont rédigés aussi bien par des experts que par des décideurs de haut niveau. Actuellement, la revue fournit encore une autre prestation: elle rend compte de processus que les lecteurs ne peuvent pas expérimenter par eux-mêmes. Cela est d’autant plus important dans les problématiques abstraites de l’économie, comme la politique climatique ou énergétique. Si ces dossiers concernent tout le monde, il est rare en effet qu’un individu puisse s’en faire une idée par lui-même. Conclusion La Vie économique est une publication sérieuse et de grande qualité, qui se démarque nettement des autres magazines économiques par ses choix thématiques et par le lectorat visé. Centrée sur la politique économique de la Confédération, elle occupe une niche médiatique, elle se trouve à la source de l’infor- 62 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 mation et elle a un accès direct aux informations nécessaires dans son domaine – tout cela est un gage d’exclusivité. Son identité visuelle et son habillage lui confèrent un profil original, moderne et facile à reconnaître. En témoignent la répartition claire des rubriques et l’excellente structuration du contenu, qui offre une bonne vue d’ensemble et facilite la lecture. Ce qui fait la singularité de La Vie économique, c’est qu’elle remplit une fonction de relations publiques tout en étant une publication scientifique sur le plan structurel et rédactionnel, mais produite selon des critères journalistiques. Cette revue veut surtout permettre l’expression de différents points de vue, sans toutefois prendre parti – elle publie des articles rédigés par des experts externes. Le public manifeste actuellement un intérêt croissant pour les informations économiques, car la crise conjoncturelle et la hausse rapide du chômage créent un sentiment d’insécurité. La Vie économique répond à cette demande. Elle fournit des informations et peut-être même des réponses aux interrogations de la population. Si elle maintient le cap, elle pourra seulement y gagner tout en s’ouvrant à de m nouveaux horizons. Dossier La transmission des informations économiques à l’ère d’Internet Internet a été une véritable révolution pour les utilisateurs des informations économiques et pour les praticiens; par ce dernier ­terme, on entend les journalistes, les entrepreneurs, les administrations publiques, les associations et les profanes qui s’intéressent à ce sujet. Ce bouleversement est de quatre ordres: il a porté sur l’accès, le rythme, le volume et, certainement, la qualité du savoir économique. Le canal de transmission, c’est-à-dire Internet, n’est pas le seul à s’imposer puisqu’il faut aussi lui ajouter la numérisation de toutes les informations, la transparence de la comptabilité et l’accès aux sour- Il y a évidemment beaucoup de redondances et de déchets sur Internet. Le réseau est-il pour autant devenu un labyrinthe? Pas si l’utilisateur se laisse guider par ses connaissances préalables. Ainsi, la hiérarchie classique des connaissanPhoto: Hannes Saxer ces demeure étonnamment stable à l’ère d’Internet. ces étatiques garanti par la loi. Comment était-ce dans le temps? Beat Kappeler Journaliste indépendant, collaborateur du «Temps» et de la «NZZ am Sonntag», ­Hinterkappelen Il y a vingt ans à peine, la recherche d’informations économiques était plus lente et plus difficile. Si l’Herald Tribune publiait trois lignes sur une nouvelle loi sur l’environnement en Californie, on allait alors à la centrale téléphonique internationale de la poste principale – si on avait la chance d’habiter dans une grande ville – pour chercher l’adresse de l’Office de l’environnement dans l’annuaire de Sacramento; puis, on rentrait à la maison et on écrivait une lettre. Six semaines plus tard, avec un peu de chance, on recevait la loi par la poste, éventuellement un communiqué à ce sujet ou peut-être même rien. Ce n’était pas grave puisque personne d’autre en Suisse n’avait cette loi, aucun journaliste, aucune association, aucun service officiel. On procédait de la même façon pour obtenir des études de la Banque mondiale ou des universités, pour les rapports annuels des entreprises suisses et étrangères et pour des documents provenant des autorités administratives. Aujourd’hui, si un service officiel, une entreprise ou un journaliste veut se faire une 63 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 opinion sur le sommet raté de Copenhague qui a eu lieu en 2009 sur le changement climatique, il lui suffit de cliquer sur les sites Internet des différents pays; même la position de la Chine peut être consultée instantanément et en anglais sur www.gov.cn. En une petite heure, on peut se constituer un panorama des positions qui aurait nécessité plusieurs semaines il y a 20 ans. La Russie et la Chine seraient restées à l’écart de nos recherches ne serait-ce que pour une question de langue. Un labyrinthe, Internet? Il faut savoir trier Internet explose sous le nombre d’informations; nous inclurons le «savoir» dans ce terme sans nous interroger sur la différence entre information et savoir. Beaucoup dé­ plorent que cette surabondance ait trans­ formé Internet en labyrinthe, car, comme dit ­l’adage, «trop d’informations tuent l’information». Ce constat n’est plus vraiment actuel, puisqu’un phénomène étonnant s’est produit: la hiérarchie classique des sources d’informations et de connaissances demeure. Dossier Encadré 1 Comment s’informait-on sur l’UE en 1988? Au début de l’été 1988, je signalais au rédacteur de la Revue syndicale suisse qu’à mon avis, l’Europe pourrait devenir un sujet d’actualité en Suisse et pour l’Union syndicale suisse (USS) et que je comptais faire un numéro spécial sur ce sujet. Je trouvais mes informations en lisant tous les jours le Financial Times, l’Herald Tribune et la NZZ. Le contenu des articles que je découpais étant souvent vague et trop général, je me suis rendu alors dans les sous-sols du Département de l’économie de l’université de Berne où quelques écrits végétaient. Par l’entremise de la Confédération européenne des syndicats (CES), le secrétariat de l’USS recevait des dossiers très sélectifs sur la politique sociale et celle du travail. Je me suis aussi abonné à un service de presse de Bruxelles qui donnait deux fois par semaine sur du papier bleu des indications internes sur les directives qui avaient fait l’objet d’une décision ou sur celles qui étaient prévues. Les ouvrages spécialisés sur l’UE avaient déjà deux ou trois ans d’âge et mentionnaient des faits qui, lors de leur rédaction, avaient déjà trois ou quatre ans. Si on avait accès aux textes complets des directives de l’UE, il fallait alors rechercher les addenda dans une nomenclature compliquée et les coller pendant des années. Pour sa part, le Bureau de l’intégration de la Confédération fournissait sporadiquement quelques documents qui concernaient la plupart du temps de petits problèmes commerciaux. Le numéro de la revue est paru à la fin de l’été 1988 sans susciter de réaction particu­ lière. En janvier 1989, le président de la Commission européenne Jacques Delors a lancé le débat sur un Espace économique européen. Ce n’est qu’en 1995 qu’Internet a mis les textes originaux à la disposition de tout le ­monde. Encadré 2 Le présent article, un exemple de ­recherche sur Internet Internet a fait des miracles déjà rien que pour cet article. Après l’exposition du Musée historique de Berne de 2009, j’avais encore en mémoire le chiffre de 17 000 lettres; je me suis alors rué sur Google où j’ai tapé ­«Albrecht von Haller 17 000» et la confirmation est arrivée. Le «Freedom of Information Act» (est-ce la bonne manière de l’écrire? quand étaitce?) est sorti en quelques secondes. Même sans posséder les nombreux tomes rouges du Recueil systématique du droit fédéral, on trouve instantanément son équivalent helvétique sur le site de la Confédération: LTrans, RS 152.3. La recherche de ces trois informations m’aurait certainement pris une demi-journée avant l’ère d’Internet de sorte que j’aurais choisi la solution habituelle, c’est-à-dire une formulation plus vague. C’est pourquoi les ouvrages spécialisés de l’époque étaient approximatifs, surtout les articles de journaux, qui restaient très généraux. Personne ne se risque à citer un quelconque blog, une bribe d’opinion sans fondement, le site d’une secte scientifique. Les universités reconnues, les scientifiques, les services officiels ou les organisations internationales restent les références comme au bon vieux temps de la lecture sur papier. Nous regardons les sources à travers le filtre des vrais acteurs de l’économie et de la société. Nous lisons sur le web des articles sur une initiative lancée par la direction d’un parti ou les contributions d’un scientifique sur un sujet brûlant ou le communiqué d’une entreprise sur une fusion. Il y a évidemment beaucoup de redondances et de déchets sur Internet. Mais quiconque s’intéresse à l’économie trie tout cela selon l’importance et les schémas d’interaction sociale qu’il a lui-même en tête, c’est-àdire que ses connaissances préalables de l’économie et de la société le guident dans l’utilisation qu’il fait d’Internet. De cette manière, on peut faire la distinction entre information et savoir; en effet, il faut posséder un certain savoir économique pour opérer un tri sélectif dans le foisonnement d’informations que l’on trouve sur Internet. Ces considérations sont aussi un message rassurant pour les écoles secondaires et les hautes écoles. Contrairement à ce que beaucoup pensent encore, il serait faux de croire que les écoliers et les étudiants sont d’abord des utilisateurs d’Internet, en encourageant l’informatique sous cette forme. Les jeunes le font déjà d’eux-mêmes à la maison. Il est plus important qu’ils apprennent comment la société et l’économie fonctionnent, où sont les vrais intérêts, comment les processus se déroulent et qui sont les acteurs. Il vaut également mieux passer pour cela par le tableau noir que par Internet. Les connaissances doivent être acquises un stylo à la main: elles transitent, en effet, par les yeux et les oreilles avant d’aller au cerveau et elles n’y restent gravées que si on les reformule, on les lie par une «expression» et les étaye. Les offices de la statistique des cantons et de la Confédération tenaient surtout compte de ce qui était subventionné ou servait à la taxation. Ils ont aujourd’hui leurs propres programmes de recensement, orientés sociologiquement et économiquement. Les études de la Banque mondiale, de l’OCDE et d’autres organisations étaient encore de taille raisonnable et on devait les acheter. Les scientifiques ne publiaient que des livres; les documents de travail internes des universités ne sortaient que rarement. Les enquêtes conjoncturelles n’allaient guère au-delà d’indices de prix dépassés et des statistiques du travail et des exportations. Aujourd’hui, les indices de nombreux gestionnaires des achats, les baromètres conjoncturels, la publication des taux d’intérêt ou des matières premières clignotent en permanence sur Internet. Avant, on téléphonait au département de la bourse de sa banque pour connaître la tendance du marché ou on se contentait d’écouter les cours de la Bourse à la radio. Aujourd’hui, on peut suivre les cours en temps réel dans le monde entier et acheter et vendre en ligne. La mesquinerie qui caractérisait les vendeurs a disparu. Les études, les indices, les statistiques et des livres entiers peuvent être téléchargés gratuitement. Les modèles commerciaux ont changé, si bien que les entreprises, les universités, les offices et les auteurs étalent leurs connaissances et leur savoirfaire, ce qui leur amène des commandes, la notoriété, un statut et un profit indirect mais durable. On rejoint ici Albrecht von Haller qui, dans sa correspondance comptant 17 000 lettres, transmettait ses connaissances à ses collègues, ses concurrents et les sociétés scientifiques et recevait en retour celles qu’il voulait. Cette «république des lettres» européenne du XVIIIe siècle renaît, mais cette fois à l’échelle mondiale, en nombre infini et de façon immatérielle. Numérisation du contenu On arrive à la troisième vague de cette révolution: le droit d’obtenir des informations économiques. Les citoyens, les entreprises ou les associations ont aujourd’hui le droit de connaître toutes les études, décisions et procédures de l’État. Le «Freedom of Information Act» de 1966 aux États-Unis s’est répandu dans tous les pays démocratiques. Même les entreprises sont soumises à l’obligation de fournir des renseignements. Le droit des sociétés anonymes impose une structure minimale des comptes annuels et du bilan. Des associations privées de normalisation vont encore plus loin et toute entreprise digne de ce nom doit satisfaire à cette Internet n’est qu’un canal, une forme, un moyen de transporter les connaissances et les informations. Le web n’aurait rien apporté de plus s’il s’était simplement ajouté au ­monde du papier et du livre des années soixante et septante. La révolution s’est faite dans un deuxième temps: tous les contenus sont dés­ ormais disponibles sous forme numé­rique. On ne peut guère s’imaginer aujourd’hui à quel point on avait peu de livres ou d’études à l’époque ou comment ces ouvrages étaient conservés précieusement dans les bibliothèques et ce qu’il fallait payer pour les obtenir. 64 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Le droit à l’information et le devoir ­d’informer Dossier Encadré 3 La Vie économique, une compagne fidèle La Vie économique est une revue qui m’accompagne depuis mes études vers la fin des années soixante. À l’époque, elle était publiée dans un gris-vert sobre et coûtait 5 francs par année. Elle ne contenait pas de messages d’accueil bienveillants signés par des conseillers fédéraux ou des notables, mais juste les statistiques objectives que publiaient la Banque nationale, l’Office fédéral de l’industrie, des arts et métiers et du travail, l’Office fédéral de l’agriculture, la Direction générale des douanes et autres. Les statistiques périodiques comme le recensement de la population ou des logements, l’indice des loyers ou l’enquête sur les prix apportaient un peu de variété. Comme ces enquêtes servaient souvent pour l’octroi de subventions ou pour la taxation, les colonies d’abeilles et les porcs ont occupé une place importante dans ce pays industrialisé qu’est la Suisse. 1 Par bien-être hédoniste, on entend les améliorations que l’on ne peut pas mesurer directement: ici le niveau d’information qui s’est nettement amélioré, le plaisir de comprendre, la passion des sources pluralistes et des débats permanents qui se jouent des frontières. 2 Il en va autrement des historiens; puissent-ils poursuivre leur travail de synthèse pour nous. exigence d’information, d’autant plus si elle est cotée en Bourse. Des combats héroïques ont été nécessaires à la fin des années quatrevingt au sein de diverses commissions fédérales pour faire comprendre aux représentants économiques suisses l’importance fondamentale de l’approche capitaliste anglo-saxonne en matière d’obligation de renseigner. L’ancien chef de l’Union suisse du commerce et de l’industrie (Economiesuisse aujourd’hui) aimait dire que l’économie suisse ne peut pas vivre sans réserves latentes. Dans son rapport annuel, la multinationale Hoffmann-La Roche communiquait ses recettes et ses dépenses sur deux ou trois lignes. L’obligation de renseigner ici et dans le ­monde multiplie des millions de fois l’in­ formation et la connaissance des faits et des processus économiques. Avant Internet, comment pouvait-on se procurer les anciens rapports annuels des entreprises suisses? Soit on écrivait à l’entre­ prise en espérant qu’elle nous répondrait ­rapidement, soit on se rendait soi-même à la Bibliothèque nationale, aux archives économiques de l’université de Bâle ou, si on faisait partie des privilégiés, aux archives internes de l’UBS à Zurich. Les bibliothèques faisaient passer l’effort avant le prix puisqu’il fallait fouiller dans des boîtes de fiches, remplir des formulaires de commande et attendre les heures de remise des ouvrages. Pour pouvoir emporter les chiffres et les données, il fallait les recopier ou, si on avait le droit de sortir les documents de la salle de lecture, trouver une photocopieuse à proximité tout en ayant la monnaie nécessaire. On rentrait, ensuite, chez soi pour travailler en espérant qu’aucun détail important figurant dans une note de bas de page ne renvoie à une feuille qu’on n’avait pas photocopiée, sous peine de devoir recommencer la procédure. Conséquences: de gros gains… Cette production de données et de textes multipliée à l’envi émanant des entreprises, des organisations, des universités et des administrations alimente les «esprits synthétiseurs», qui élaborent des études, des statistiques, des sommaires et des articles. Notre société est devenue extraordinairement riche en connaissances et en synthèses. Cette richesse a des conséquences matérielles; d’abord, les professions de synthétiseurs se sont multipliées dans la science, les médias et les conseils; puis, les acteurs de l’économie sont beaucoup mieux informés et prennent des décisions en connaissance de cause, du moins espérons-le. Ces synthèses sont préparées avec davantage d’efficacité, de contrastes et de pluralisme; en un mot: elles sont 65 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 meilleures. Le bien-être matériel et hédoniste de notre société augmente nettement1. Le New York Times et le Financial Times arrivent tous les jours sur mon PC et la BBC, CNNMoney, Finance.Yahoo, Al-Jazeera, China Daily, parmi d’autres, figurent dans mes signets. Nous sommes devenus un monde unique, le terme n’est pas exagéré. … et des sacrifices supportables La «condamnation à l’oubli» reste un facteur quelque peu déprimant pour tous ceux qui ont vécu, pensé et écrit avant l’ère Internet. Comme pour les empereurs romains déchus, on n’évoque presque plus cette période, non pas par dépit, mais parce que l’on trouvait ce que l’on cherchait seulement par la voie compliquée des bibliothèques pour alimenter les débats. Tout ce qui est concept, idée, faits se trouve déjà en de multiples endroits dans le monde redondant d’Internet. Même s’il se donne la peine de creuser, le praticien n’en retire aucun avantage supplémentaire2. De plus, le texte exhaustif est sacrifié. On voit qu’un classement systématique et intelligent en format Wikipédia suffit à remplacer de nombreux ouvrages spécialisés. L’idée principale de bon nombre d’écrits et de textes est rendue très facilement. Les articles de l’économiste Ronald Coase, prix Nobel, apparaissent sur une bonne douzaine de pages tout au plus; les trois thèses d’Albert Einstein de 1905, pourtant extraordinaires, prennent encore moins de place. Certains bons économistes de renommée mondiale livrent leurs idées, leurs documents et leur opinion du jour sur leur site. Nous n’avons plus besoin de ces gros bouquins à la présentation pompeuse. Peut-être pourrions-nous même nous passer des livres traditionnels? En effet, le monde numérique prend une nouvelle direction avec le «Kindle» – la tablette électronique fonctionnant grâce au G3 – et le téléphone mobile, qui devient un instrument universel et vers lequel convergent tous les autres appareils et tous les canaux d’information. Le monde n’est pas devenu plus convivial pour autant. Au lieu de fouiller dans les boîtes de fiches des bibliothèques, la personne avide d’informations doit chercher pendant des heures sur tous les sites imaginables d’Internet. On ne peut plus invoquer l’excuse de n’avoir pas trouvé ou qu’une demande d’information n’est pas arrivée par la poste. Ubiquiste, instantanée, mondiale, telle est la réa lité. Les chiffres-clés de l’économie Sommaire 68 A Survol international 71 B Données économiques suisses 71 74 75 79 B B B B 1 2 3 4 82 84 87 89 94 95 96 99 102 103 B 5 B 6 B 7 B 8 B 9 B 10 B 11 B 12 B 13 B 14 105 B 15 106 108 B 16 B 17 110 110 Comptabilité nationale Production Économie extérieure Marchés monétaire et financier, marché des changes Prix Finances publiques Population Marché du travail Durée du travail Salaires Assurances sociales Formation Recherche et développement Structure des établissements et des entreprises Commerce de détail, consommation Tourisme Cantons Index Liste des abréviations 67 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Informations statistiques complémentaires – En ce qui concerne la statistique du chômage, voir les publications mensuelles du SECO sur la situation sur le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64, [email protected] Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse (commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]). – En ce qui concerne la statistique sur les marchés monétaires et financiers ainsi que le marché des changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84, [email protected]. – Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance dans le Dissemination Standards Bulletin Board du Fonds monétaire international, qui peut être consulté à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org. Explications – Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les données révisées ne sont pas signalées spécifiquement en tant que telles. – Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes ad hoc en bas de tableaux. – Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs (pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.), chacune des valeurs figurant dans un tableau donné est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est pas forcément égale à 100% ou au total mentionné. Légende des signes: – La donnée correspondante n’existe pas (donnée absolument nulle). 0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité exprimée. () En vertu de la protection des données, les chiffres ne peuvent être mentionnés. ... Donnée non disponible, inconcevable ou non publiée pour des raisons statistiques. Les chiffres-clés de l’économie A Survol international A1 Produit intérieur brut Valeur nominale en milliards Variation réelle en % par rapport à la période précédente 2007 2005 2006 2007 2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 Suisse CHF 5211) 2.6 3.6 3.6 1.8 -0.5 -0.6 -0.9 -0.3 3/2009 0.3 Allemagne EUR 2424 0.8 3.2 2.5 1.3 -1.3 -9.8 -14.1 1.3 2.9 France EUR 1860 1.9 2.2 2.3 0.4 -0.9 -5.7 -5.4 1.3 1.0 Italie EUR 1536 0.7 2.0 1.6 -1.0 -3.1 -8.6 -10.7 -1.9 2.3 -0.6 1385 2.2 2.9 2.6 0.7 -3.0 -7.2 -9.6 -2.6 EU25 Grande-Bretagne GBP EUR 12106 2.1 3.3 2.9 0.8 -1.8 -7.6 -9.2 -1.2 1.2 États-Unis USD 13841 3.1 2.7 2.1 0.4 -2.7 -5.5 -6.6 -1.0 2.2 Japon JPY 515716 1.9 2.0 2.3 -0.7 -3.9 -13.8 -12.3 3.6 1.3 OCDE USD 402901) 2.7 3.1 2.7 0.6 -2.2 -7.5 -8.5 0.4 … 1) Chiffres provisoires. A2 Source: OFS, SECO, OCDE, Eurostat Indicateurs composites avancés Corrigé des amplitudes Déc. 2008 Janv. 2009 Févr. 2009 Mars 2009 Avril 2009 Mai 2009 Juin 2009 Juill. 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Suisse 95.3 95.1 95.0 95.2 95.7 96.6 97.6 98.9 100.1 101.3 102.3 103.2 Allemagne 90.0 89.2 89.1 89.9 91.3 93.1 95.2 97.3 99.3 101.0 102.5 103.9 France 94.5 94.7 95.3 96.2 97.3 98.6 99.9 101.3 102.6 104.0 105.3 106.5 Italie 93.4 93.8 94.6 95.8 97.4 99.2 101.0 102.6 104.0 105.3 106.3 107.2 Grande-Bretagne 94.6 94.4 94.6 95.1 96.0 97.1 98.5 100.1 101.7 103.2 104.5 105.7 Zone euro 92.9 92.6 92.8 93.6 94.7 96.2 97.8 99.4 100.9 102.3 103.5 104.6 États-Unis 92.6 91.6 91.1 91.3 92.1 93.3 94.7 96.1 97.5 98.7 99.8 100.9 Japon 94.0 92.6 91.7 91.6 92.2 93.3 94.6 96.1 97.4 98.8 100.0 101.2 OCDE 93.1 92.4 92.3 92.7 93.6 94.9 96.3 97.7 99.0 100.3 101.4 102.3 Brésil 100.3 98.7 97.6 97.1 96.9 97.1 97.4 98.0 98.6 99.3 100.1 100.9 Chine 92.0 91.8 92.4 93.5 94.9 96.3 97.7 98.8 99.6 100.1 100.3 100.5 Inde 94.3 94.0 94.2 94.9 95.8 96.9 97.8 98.5 99.0 99.2 99.3 99.4 Fédérations de Russie 91.2 88.7 87.4 87.2 88.0 89.3 91.0 92.7 94.3 95.7 96.9 98.0 Source: OCDE A3 Volume du commerce international Exportations En milliards de dollars US Importations Variation annuelle en % En milliards de dollars US Variation annuelle en % Biens 2005 2000-2005 2004 2005 2005 2000-2005 2004 2005 Monde 10159 10.1 21.6 13.4 10511 9.9 21.7 12.9 1478 3.8 13.8 11.7 2285 6.2 16.4 13.6 355 12.6 29.6 25.0 298 7.6 28.0 22.6 16.8 Amérique duNord1) Amérique latine Brésil 118 16.5 32.0 22.6 78 5.6 30.7 Europe 4372 10.7 19.6 7.9 4543 10.4 20.2 9.2 UE25 4001 10.4 19.4 7.3 4135 10.1 19.7 8.6 Fédération de Russie 244 18.2 34.8 32.9 125 22.9 28.0 28.7 Afrique 298 15.0 30.2 29.4 249 14.0 28.9 18.6 Moyen-Orient 538 15.0 31.9 34.8 322 14.0 31.1 16.9 2779 10.7 24.8 15.5 2599 11.5 26.8 16.2 Chine 762 25.0 35.4 28.4 660 24.0 36.0 17.6 Inde 95 17.5 32.4 25.9 135 21.2 36.6 38.5 2415 10 20 10 2345 10 19 10 422 5 13 10 366 6 15 9 Brésil 15 11 21 25 22 7 12 38 Europe 1245 12 19 8 1120 11 17 8 UE25 1121 12 19 8 1038 11 16 7 Asie Services Monde Amérique du Nord1) Fédération de Russie 24 21 25 21 38 19 23 18 525 11 26 14 573 9 24 12 Chine 74 20 34 19 83 18 31 16 Inde 56 ... ... ... 52 ... ... Asie 1) Avec le Mexique. ... Source: OMC 68 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie A4 Balance des opérations courantes En % du PIB Suisse Allemagne En milliards de dollars US 2006 2007 2008 2009 20101) 20111) 2006 2007 2008 2009 20101) 15.3 10.0 2.3 8.7 10.2 10.9 59.8 43.4 11.4 43.3 54.3 59.2 6.5 7.9 6.6 4.0 4.5 5.4 189.9 265.5 244.5 133.7 161.7 199.3 20111) France -0.5 -1.0 -2.3 -2.1 -2.1 -2.1 -11.1 -26.5 -65.1 -55.0 -60.3 -63.6 Italie -2.6 -2.5 -3.4 -2.7 -2.3 -2.2 -48.2 -52.2 -77.1 -57.2 -53.6 -52.5 Grande-Bretagne -48.5 -3.3 -2.7 -1.6 -2.6 -2.4 -2.0 -81.1 -75.3 -42.7 -57.8 -56.8 Zone euro 0.5 0.5 -0.8 -0.6 -0.1 0.3 53.0 62.3 -99.5 -68.0 -10.5 44.8 États-Unis -6.0 -5.2 -4.9 -3.0 -3.4 -3.7 -803.5 -726.6 -706.1 -434.0 -506.2 -565.5 Japon 3.9 4.9 3.2 2.5 2.8 2.8 171.5 212.8 157.4 125.9 145.5 147.9 OCDE -1.6 -1.2 -1.6 -0.9 -0.8 -0.8 -588.4 -509.4 -717.3 -353.2 -365.9 -352.3 1) Estimations et prévisions (novembre 2009). A5 Source: OCDE Prix à la consommation Variation en % par rapport à l‘année précedente 2005 2006 2007 2008 Oct. 2009 Nov. 2009 Suisse 1.2 1.1 0.7 2.4 Juin 2006 Juillet 2009 -1.2 -1.2 Août 2009 Sept. 2009 -0.8 -0.9 -0.8 0.0 Allemagne 1.6 1.6 2.3 2.6 0.1 -0.5 … -0.3 … 0.4 France 1.7 1.7 1.5 2.8 -0.5 -0.7 -0.2 -0.4 -0.2 0.4 0.7 Italie 2.0 2.1 1.8 3.3 0.5 … 0.1 0.2 0.3 Grande-Bretagne 2.0 2.3 2.3 3.6 1.8 1.7 1.5 1.1 1.5 1.9 UE 2.3 2.3 2.4 3.7 0.6 0.2 0.6 0.3 0.5 1.0 3.4 3.2 2.9 3.8 -1.4 -2.0 -1.5 -1.3 -0.2 1.8 Japon États-Unis -0.3 0.2 0.1 1.4 -1.8 -2.2 -2.2 -2.2 -2.5 -1.9 OCDE 2.6 2.6 2.5 3.7 -0.2 -0.5 -0.3 -0.4 0.3 1.3 Source: OFS, BNS A6 Taux d‘intérêt En % 2007 2008 2009 Juillet 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Suisse1) 2.57 2.48 0.36 0.36 0.32 0.29 0.26 0.25 0.25 Grande-Bretagne 5.95 5.49 1.20 1.03 0.80 0.62 0.56 0.60 0.61 Zone euro 4.28 4.63 1.23 0.98 0.86 0.77 0.74 0.72 0.71 États-Unis 5.27 2.97 0.56 0.35 0.30 0.25 0.24 0.21 0.22 Japon 0.66 0.74 … 0.55 0.54 0.54 0.53 0.52 ... Suisse1) 2.93 2.90 2.20 2.19 2.12 2.16 2.21 2.00 1.97 Grande-Bretagne 5.01 4.59 3.65 3.82 3.71 3.66 3.57 3.76 3.89 Taux d‘intérêt à court terme Taux d‘intérêt à long terme Zone euro 4.33 4.36 4.03 4.09 3.89 3.86 3.80 3.83 3.88 États-Unis 4.63 3.67 3.26 3.56 3.59 3.40 3.39 3.40 3.59 Japon1) 1.67 1.47 … 1.39 1.31 1.26 1.40 1.25 1) Fin d‘année ou fin de mois. A7 ... Source: OCDE Taux de change Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h) Cours des devises1) 2006 2007 2008 2009 Juin 2009 Juillet 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 CHF/USD 1 USD 1.25 1.20 1.08 1.09 1.11 1.08 1.08 1.07 1.04 1.02 1.01 CHF/GBP 1 GBP 2.31 2.40 2.00 1.70 1.71 1.77 1.76 1.77 1.70 1.65 1.68 CHF/JPY 100 JPY 1.08 1.02 1.05 1.16 1.15 1.12 1.14 1.13 1.14 1.13 1.14 CHF/EUR 1 EUR 1.57 1.64 1.59 1.51 1.51 1.51 1.52 1.52 1.51 1.51 1.51 Indices réels et nominaux du cours du franc2) Réel total Indice 96.4 92.8 97.3 101.0 100.8 101.1 100.2 100.1 101.3 102.5 102.8 Allemagne Indice 98.3 92.7 95.8 99.8 100.2 99.9 98.8 98.5 99.5 100.1 100.4 France Indice 96.1 91.4 94.2 98.4 98.4 98.3 97.7 97.1 97.9 98.6 98.8 Italie Indice 92.4 87.5 89.8 93.1 93.2 93.2 92.2 91.8 92.6 93.1 93.4 Grande-Bretagne Indice 95.3 90.1 107.1 123.3 122.5 118.1 117.6 117.1 121.7 125.9 123.8 États-Unis Indice 97.0 99.1 108.5 108.2 106.2 108.4 107.8 108.9 111.7 114.5 115.5 Japon Indice 125.8 133.9 131.1 119.5 121.3 124.8 121.7 123.6 121.9 123.4 122.9 Indice 106.3 103.6 109.6 115.5 114.9 115.3 114.8 114.6 116.0 116.5 116.8 Nominal total 1) Moyennes annuelles et mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS. Janvier 1999 = indice 100. 69 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: BNS Internet: www.snb.ch Les chiffres-clés de l’économie A8 Population En millions Suisse Allemagne1) Variation en % par rapport à l‘année précédente 1960 1970 1980 1990 2000 2006 2007 2002 2003 2004 2005 2006 5.3 6.2 6.3 6.7 7.2 7.5 7.6 0.7 0.8 0.0 1.2 1.5 2007 1.1 55.6 60.7 61.6 63.3 82.2 82.4 82.3 0.2 0.1 0.0 0.0 -0.1 -0.1 France 45.5 50.8 53.9 56.7 59.0 61.4 61.7 0.7 0.7 0.6 0.6 0.6 0.6 Italie 50.2 53.7 56.4 56.7 57.2 58.4 58.9 0.2 0.0 0.1 1.0 0.5 0.8 Grande-Bretagne 52.4 55.6 56.0 57.2 58.9 60.6 61.0 0.4 0.4 0.5 0.6 0.6 0.6 UE2) 280.2 303.3 317.9 348.0 465.6 483.0 484.9 0.6 0.2 0.4 0.6 1.2 0.4 États-Unis 180.7 205.1 227.7 250.0 282.2 298.8 301.6 1.0 0.9 1.0 1.0 0.8 1.0 93.3 103.7 116.8 123.6 126.9 127.8 127.8 0.1 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0 Japon OCDE Monde 640.8 715.1 780.5 1025.3 1128.4 1174.7 1179.4 0.7 0.7 0.6 0.7 0.6 0.4 3019.0 3693.0 4450.0 5266.4 6124.1 6592.9 … 1.5 1.4 1.2 2.0 1.2 ... 1) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990. 2) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007. A9 Source: OFS, OCDE, ONU Emploi Actifs occupés En millions En %1) 2008 2008 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 4.5 79.5 0.6 -0.2 0.3 0.8 2.4 2.5 2.0 Allemagne 38.6 70.2 -0.9 -1.1 0.0 1.7 2.2 2.2 1.5 France 26.3 64.6 0.8 0.1 0.2 0.7 1.0 1.4 0.6 Italie 23.4 58.7 1.3 1.0 1.2 0.7 1.9 1.0 0.8 Grande-Bretagne 29.5 72.7 0.5 1.0 0.7 2.3 0.9 0.6 1.3 223.1 66.42) 0.0 0.7 0.5 2.1 1.9 1.9 1.2 Suisse UE États-Unis Variation en % par rapport à l‘année précédente … 70.9 -0.3 0.9 1.1 … … … … Japon 63.9 70.7 -1.3 -0.2 0.2 0.4 0.4 0.5 -0.4 OCDE 541.3 66.5 0.3 0.5 1.2 1.5 1.8 1.1 0.7 1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. 2) UE19. A 10 Source: OFS, OCDE Chômage Chômeurs en milliers 2008 Taux de chômage 2005 2006 2007 2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 Juin 2009 Juillet 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 4.2 Suisse 1461) 3.8 3.3 2.8 3.71) 2.3 2.7 3.3 3.5 3.8 3.6 3.7 3.8 3.9 4.0 Allemagne 3136 10.6 9.8 8.4 7.3 7.1 7.1 7.3 7.6 7.7 7.7 7.7 7.7 7.6 7.6 7.6 France 2092 9.3 9.3 8.3 7.9 7.9 8.3 8.9 9.3 9.6 9.4 9.5 9.6 9.7 9.9 10.0 8.3 Italie 1692 7.7 6.8 6.1 6.8 6.8 7.0 7.4 7.5 7.8 7.6 7.7 7.7 8.0 8.2 Grande-Bretagne 1643 4.8 5.4 5.3 5.6 5.8 6.3 7.0 7.7 … 7.8 7.8 7.8 7.9 … … 11681 8.8 8.3 7.5 7.6 7.6 8.0 8.8 9.3 9.6 9.4 9.5 9.6 9.8 9.9 10.0 10.0 Zone euro États-Unis 8924 5.1 4.6 4.6 5.8 6.0 6.9 8.2 9.3 9.7 9.5 9.4 9.7 9.8 10.1 Japon 2650 4.4 4.1 3.9 4.0 4.0 4.0 4.5 5.2 5.5 5.4 5.7 5.5 5.3 5.1 5.2 OCDE 33856 6.8 6.2 5.7 6.1 6.2 6.7 7.6 8.3 8.5 8.5 8.6 8.7 8.7 8.8 8.8 1) 2009: moyenne annuelle. A 11 Source: SECO, OCDE Dépenses intérieures brutes de R&D En % du PIB 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 ... 2.67 ... ... ... 2.57 ... ... ... 2.94 Allemagne 2.19 2.19 2.24 2.27 2.40 2.45 2.46 2.49 2.52 2.49 2.16 Suisse 2004 France 2.29 2.27 2.19 2.14 2.16 2.15 2.20 2.23 2.18 Italie 1.00 1.01 1.05 1.07 1.04 1.07 1.11 1.16 ... 1.16 Grande-Bretagne 1.95 1.88 1.81 1.80 1.87 1.86 1.87 1.89 1.88 1.88 UE15 1.78 1.78 1.78 1.79 1.84 1.87 1.90 1.91 1.91 1.91 États- Unis 2.51 2.55 2.58 2.62 2.66 2.74 2.76 2.65 2.68 2.68 Japon 2.90 2.78 2.84 2.95 2.96 2.99 3.07 3.12 3.15 3.15 OCDE 2.08 2.10 2.13 2.15 2.19 2.23 2.28 2.24 2.26 2.26 Source: OCDE 70 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B Données économiques suisses B1 Comptabilité nationale B 1.1 Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants En millions de francs 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 20062) 20072) 20082) Dépenses de consommation finale 273348 278295 283077 289723 299485 309810 313422 318143 325359 332396 341599 353529 366623 Ménages et ISBLSM1) 308694 Intitulé 228251 233420 238362 244740 252675 260075 262522 265891 272333 278198 286376 297069 Administrations publiques 45097 44875 44715 44983 46810 49735 50900 52252 53026 54198 55223 56460 57929 Formation brute de capital 85100 85336 93125 90865 98030 99252 92372 90826 94922 100195 108418 113830 114635 Formation brute de capital fixe 83390 82925 87582 89619 95627 94193 92590 89824 93946 98197 104407 112247 115167 Biens d‘équipement 43451 44784 49193 51782 55060 53674 51668 48762 50659 52392 57858 64933 65642 Construction 39940 38141 38389 37837 40567 40519 40922 41062 43287 45805 46549 47313 49525 1774 1025 1681 1384 1829 165 -723 297 411 -439 15 663 -1516 -65 1385 3862 -137 575 4894 505 706 565 2436 3997 920 984 137589 154197 160413 169409 196168 197666 192641 192802 209119 227283 257516 292896 305556 102171 114215 118350 125166 143546 145905 143450 141622 153235 163468 185649 207033 216997 35418 39982 42064 44243 52621 51761 49191 51180 55883 63815 71867 85863 88559 119365 133837 141353 147090 171621 176407 164177 164040 178021 196074 216988 239188 244987 101024 114669 120679 125442 147763 150555 138365 137304 146530 160463 180584 197662 201957 18341 19168 20674 21649 23858 25851 25812 26736 31491 35611 36404 41526 43030 376673 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521068 541827 Variation des stocks Acquisitions moins cessions d’objets de valeur Exportations Biens Services Importations Biens Services Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. B 1.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Produit intérieur brut selon son affectation, variation en % Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente 2003 2004 2005 20062) 20072) 20082) 0.3 1.1 1.4 1.6 1.4 2.1 1.4 0.1 0.9 1.6 1.7 1.6 2.4 1.7 4.5 1.2 1.9 0.8 1.2 0.3 0.5 -0.1 1.7 0.0 -0.6 -1.2 3.5 2.4 1.6 -1.0 -2.6 4.2 -3.5 -0.5 -1.2 4.5 3.8 4.7 5.2 0.4 5.5 5.3 -3.6 -2.4 -3.6 5.0 4.0 10.1 11.1 0.1 1.0 -3.7 2.7 -3.4 2.2 1.8 3.9 3.5 -1.4 -2.3 0.9 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 11.2 4.3 6.5 12.5 0.5 -0.1 -0.5 7.9 7.8 10.3 9.5 2.9 Biens 11.2 3.9 6.5 11.7 1.4 1.4 -0.1 7.3 5.8 11.1 8.4 2.6 Services 11.4 5.5 6.5 14.6 -1.8 -4.4 -1.4 9.7 13.2 8.4 12.5 3.4 Importations 8.1 7.4 4.1 10.3 2.3 -1.1 1.3 7.3 6.6 6.5 6.0 0.4 -0.5 Intitulé 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Dépenses de consommation finale 1.3 1.7 2.0 2.4 2.6 Ménages et ISBLSM1) 1.4 2.2 2.3 2.4 2.3 Administrations publiques 0.4 -1.1 0.5 2.3 Formation brute de capital -1.7 10.2 -5.4 2.1 6.4 1.5 5.4 11.0 -1.5 Variation des stocks Acquisitions moins cessions d’objets de valeur Formation brute de capital fixe Biens d‘équipement Construction Exportations Biens 10.0 7.1 4.1 10.6 1.6 -1.7 1.9 5.8 5.6 7.8 5.1 Services -2.7 8.7 4.6 8.4 6.6 2.5 -1.9 14.7 11.3 0.6 10.3 4.8 2.1 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 1.8 Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 71 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 1.3 P.1 Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants En millions de francs Production Code Secteurs institutionnels 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 20071) S.11 Sociétés non financières 559184 567596 580891 587419 602374 618696 633611 634064 661352 687612 731570 779124 S.12 Sociétés financières 118941 63697 72702 78522 80268 89776 85830 87486 89919 90857 95207 104071 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 36816 44677 48777 51265 58293 54092 51492 51749 53418 58864 63943 72614 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 26881 28025 29744 29003 31484 31738 35994 38170 37439 36343 40128 46327 54302 54019 54532 55273 57700 60872 62416 64146 65143 66161 67819 69547 791 1020 1024 982 845 858 938 1020 1217 1204 1195 1237 S.13 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages 10882 11051 11230 11343 11685 12385 13192 13592 14073 14112 14778 15311 D.21 Impôts sur les produits 22071 22742 24985 26976 29656 29474 28372 28771 29929 30423 31839 32873 D.31 Subventions sur les produits -5424 -4805 -6036 -3843 -3367 -3324 -3438 -3283 -3302 -3154 -2915 -2902 704712 723304 744124 757435 787825 803934 821639 827209 858053 890360 Total 947162 1012895 P.2 Consommation intermédiaire Code Secteurs institutionnels 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 20071) S.11 Sociétés non financières 280979 289356 296341 300416 307685 312075 324512 326932 344211 359988 387054 415094 S.12 Sociétés financières S.121/S.122 S.125 S.13 28098 30915 33038 34381 37622 40029 40618 39509 39155 42958 45082 51829 Sociétés financières (hors S.125) 12714 15254 16505 17886 20379 20961 19290 17989 18887 21407 22973 27392 Sociétés d’assurance et fonds de pension 15384 15661 16533 16495 17243 19068 21328 21520 20267 21551 22108 24437 14668 14679 15061 15283 15914 16679 17041 17644 17762 18052 18677 18926 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Total 595 782 784 734 619 612 677 733 916 904 882 948 4294 4363 4421 4448 4542 4831 5209 5393 5546 5562 5804 5979 328039 339313 348861 354528 365762 373613 387380 389478 406674 426561 456617 491827 B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut Code Secteurs institutionnels 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 20071) S.11 Sociétés non financières 278205 278241 284550 287003 294690 306621 309098 307132 317141 327623 344517 364031 S.12 Sociétés financières 35599 41787 45484 45887 52155 45802 46868 50410 51703 52249 58989 67113 24102 29423 32273 33379 37914 33131 32202 33760 34531 37457 40970 45223 11497 12364 13211 12508 14241 12671 14666 16649 17172 14792 18020 21890 39634 39340 39471 39990 41786 44194 45375 46502 47381 48109 49141 50621 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) S.125 S.13 Sociétés d’assurance et fonds de pension Administrations publiques S.1314 S.15 Administrations de sécurité sociale Institutions sans but lucratif au service des ménages Produit intérieur brut 197 238 240 247 227 246 261 287 301 299 313 288 6589 6687 6809 6895 7143 7555 7984 8199 8527 8549 8973 9332 376673 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521068 1) Données provisoires. B 1.4 Source OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Principaux indicateurs des comptes nationaux 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 20061) 20071) Produit intérieur brut 1.1 0.8 1.9 2.9 1.9 4.8 2.0 0.9 0.8 3.1 2.8 5.8 6.2 Demande intérieure 1.5 0.7 1.3 2.6 2.3 4.2 2.3 0.5 0.5 2.8 2.7 3.6 4.4 Produit intérieur brut 0.4 0.6 2.1 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 Demande intérieure 1.6 0.5 1.4 2.7 1.9 2.8 1.1 0.1 0.6 2.1 2.1 2.1 2.8 À prix courants Aux prix de l‘année précédente Évolution de la productivité nationale de travail en Emploi en équivalence plein temps 0.5 1.9 3.4 2.5 0.4 1.8 -0.4 ... ... ... ... ... ... Heures effectivement travaillées 1.7 2.2 2.6 1.0 -0.8 2.9 1.8 ... ... ... ... ... ... -1.2 -1.4 -2.4 -1.5 0.0 2.4 0.9 0.1 -1.3 -1.1 ... ... ... 17.9 16.2 15.8 15.8 16.0 16.9 17.1 16.1 14.8 14.4 15.4 16.6 17.8 28.8 27.9 29.3 30.3 30.9 32.3 30.0 28.1 30.8 30.8 32.9 33.0 30.8 4.8 5.3 4.8 5.5 5.8 4.9 6.6 6.6 6.9 6.7 8.3 10.3 Déficit des administrations publiques par rapport au PIB Taux d‘épargne Épargne des ménages en % du revenu disponible brut2) Épargne nationale en % du revenu national brut3) Contribution extérieure en % du PIB 5.1 Dépense de consommation finale des ménages et ISBLSM4) par habitant 31493 32123 32814 33422 34149 35050 35699 35751 35907 36535 37087 37892 38993 Consommation finale effective des ménages et ISBLSM4) par habitant 34751 35403 36199 36804 37557 38509 39285 39536 38367 39195 40134 41541 43295 Revenu disponible des ménages et ISBLSM4) par habitant 34565 34434 35069 35920 36859 38335 39260 38806 38367 39195 40134 41541 43295 Revenu disponible ajusté des ménages et ISBLSM4) par habitant 37823 37714 38454 39302 40266 41795 42846 42591 42364 43183 44194 45616 47436 1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) L‘épargne national en % du revenu national brut représente la part du revenu national qui a été épargnée. 4) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 72 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 1.5 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières) 4/2007 1/2008 2/2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 0.4 0.3 0.5 0.4 0.0 0.2 0.6 0.7 0.9 0.1 0.5 0.3 -0.1 0.3 0.5 0.6 Administrations publiques -2.0 1.3 0.7 0.8 0.5 -0.5 1.2 1.3 Formation brute de capital fixe 1.2 2.0 -1.1 -1.0 -2.0 -0.5 -0.6 3.4 Biens d‘équipement 0.5 2.3 -1.0 -1.5 -3.0 -0.9 -2.0 5.5 Construction 2.3 1.6 -1.4 -0.2 -0.6 0.0 1.2 0.7 Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM2) Demande intérieure finale3) 0.6 0.7 0.1 0.1 -0.5 0.0 0.4 1.3 Demande intérieure 2.0 -1.6 0.1 -0.8 1.8 1.4 -1.0 -0.1 Exportations 0.8 1.4 3.7 -1.0 -7.4 -5.4 -2.2 2.6 1.0 2.1 3.8 -1.1 -9.6 -6.5 -1.6 3.6 1.9 1.1 4.6 -3.1 -8.4 -5.6 -1.7 2.2 0.2 -0.2 3.4 -0.9 -1.8 -2.9 -3.7 0.3 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Demande globale 1.5 -0.5 1.5 -0.9 -1.8 -1.1 -1.4 0.9 Importations 2.8 -2.7 4.2 -1.8 -4.5 -1.6 -4.1 2.2 2.8 -2.7 5.3 -2.7 -7.3 -0.5 -5.9 3.0 2.1 -2.8 4.6 -2.8 -5.9 -1.4 -5.8 3.6 3.1 -2.6 -0.8 2.6 8.4 -5.8 3.8 -0.8 1.0 0.6 0.2 -0.5 -0.6 -0.9 -0.3 0.3 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut a) Notes voir tableau B1.8. B 1.6 Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs 20075) 20085) 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 20075) 20085) 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 353529 366623 94039 91738 92344 92059 3.5 3.7 2.8 1.6 1.4 0.9 297069 308694 79418 77056 77276 76999 3.7 3.9 2.5 1.3 0.9 0.5 Administrations publiques 56460 57929 14621 14682 15068 15060 2.2 2.6 5.0 3.5 3.9 3.0 Formation brute de capital fixe -0.6 Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM2) 112247 115167 28233 27267 28407 28809 7.5 2.6 -0.2 -3.6 -4.2 Biens d‘équipement 64933 65642 15987 15869 15460 15983 12.2 1.1 -2.4 -5.7 -7.5 -0.8 Construction 47313 49525 12246 11398 12947 12826 1.6 4.7 2.8 -0.6 0.1 -0.4 Demande intérieure finale3) 465776 481790 122272 119005 120751 120868 4.4 3.4 2.1 0.4 0.0 0.5 Demande intérieure 467360 481258 121896 120013 122117 118065 3.9 3.0 -0.3 0.7 0.4 -0.5 Exportations 292896 305556 73520 66501 65986 66995 13.7 4.3 -2.8 -10.1 -17.3 -14.4 207033 216997 51310 46174 46378 46789 11.5 4.8 -4.2 -12.8 -19.5 -15.1 198313 207342 48980 44447 44659 44994 11.5 4.6 -5.0 -12.1 -19.3 -14.3 -12.7 Biens Biens sans objets de valeur4) 85863 88559 22211 20327 19608 20206 19.5 3.1 0.6 -3.3 -11.6 Demande globale Services 760255 786813 195416 186514 188103 185060 7.5 3.5 -1.2 -3.4 -6.6 -6.0 Importations 239188 244987 59524 54409 52489 52858 10.2 2.4 -5.6 -8.7 -17.4 -15.2 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut 197662 201957 48084 44677 41603 41758 9.5 2.2 -7.8 -10.4 -21.5 -18.2 188022 191319 45730 42436 39540 39776 11.4 1.8 -7.1 -10.5 -21.1 -17.2 41526 43030 11439 9732 10886 11100 14.1 3.6 5.3 -0.4 3.3 -1.6 521068 541827 135893 132105 135614 132202 6.2 4.0 0.8 -1.0 -1.6 -1.8 a) Notes voir tableau B1.8. B 1.7 Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81 Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona) Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières) 4/2007 1/2008 2/2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 -0.9 -2.1 -2.4 0.5 1.4 -3.9 -0.5 1.0 A2 Industries extractives, Industries manufacturière, Production et distribution d’électricité et d‘eau 2.0 0.7 1.6 -1.5 -1.9 -1.2 -1.5 -0.6 A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture 3/2009 A3 Construction 1.6 0.8 0.2 0.1 0.2 0.8 1.1 1.0 A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration, Transports et communications 1.4 2.3 0.7 0.7 0.4 -0.4 -0.5 0.6 A5 Intermédiation financière, Assurances, Immobilier, location de machines, informatique, R&D 0.8 -1.4 -1.6 -2.4 -1.9 -3.1 -0.4 0.2 A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement, Santé et activités sociales, Autres services collectifs, personnels et domestiques, Location d‘immeubles (ménages) 0.0 0.8 0.6 0.7 0.4 0.3 0.5 0.6 0.6 Impôts sur les produits 0.0 0.3 -0.2 0.5 0.5 0.2 0.8 Subventions sur les produits 0.0 -10.2 0.0 0.0 0.0 0.9 0.0 0.0 Produit intérieur brut 1.0 0.6 0.2 -0.5 -0.6 -0.9 -0.3 0.3 a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch 73 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 1.8 Évolution du produit intérieur brut, approche par la production Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs 20075) 20085) 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 20075) 20085) 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 5801 5923 1551 1412 1327 1319 4.8 2.1 3.1 -4.3 -6.5 -10.6 108812 115553 28812 26567 28271 27765 7.1 6.2 -0.2 -2.9 -6.5 -4.7 26516 28228 6974 6716 7441 7608 3.1 6.5 2.5 1.2 2.8 3.1 Transports et communications A5 Intermédiation financière, Assurances, 106302 113547 30356 28108 28627 27698 5.1 6.8 6.1 2.2 1.2 1.1 Immobilier, location de machines, informatique, R&D A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement, Santé et activités sociales, Autres services collectifs, personnels et domestiques, 119436 119053 29150 28872 28535 27673 10.7 -0.3 -5.0 -4.7 -4.9 -6.5 124231 128414 32510 32576 33100 33187 3.8 3.4 4.2 3.4 3.2 2.7 32873 33816 7216 8548 9006 7644 3.2 2.9 -8.8 -9.1 -2.8 -3.6 A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture A2 Industries extractives, Industries manufacturière, Production et distribution d’électricité et d‘eau A3 Construction A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration, Location d‘immeubles (ménages) Impôts sur les produits Subventions sur les produits Produit intérieur brut 2902 2708 677 694 694 694 -0.5 -6.7 -6.7 2.4 2.4 2.4 521068 541827 135893 132105 135614 132202 6.2 4.0 0.8 -1.0 -1.6 -1.8 1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/ PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes. 2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM). 3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur. 4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités. 5) Résultats 2007 OFS, 2008 SECO. B2 Production B 2.1 Indice de la production Indice (1995 = 100) 2008 4/2008 1/2009 2/2009 Secteur secondaire sans la construction: total C Industries extractives1) CA Extraction de produits énergétiques 3/2009 Source: SECO Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected] Internet: www.seco.admin.ch Variation en % par rapport à l‘année précédente 2005 2006 2007 2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 135.7 146.8 127.6 132.0 136.4 2.7 7.8 9.3 -6.4 0.8 -5.6 -9.4 -14.3 -6.7 99.6 98.9 62.6 111.8 125.0 -5.6 9.8 4.9 -5.4 -5.3 -11.6 -12.2 -3.1 12.5 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 99.6 98.9 62.6 111.8 125.0 -5.6 9.8 4.9 -5.4 -5.3 -11.6 -12.2 -3.1 12.5 138.1 150.0 128.4 134.4 139.5 3.1 8.3 9.9 -7.0 0.8 -5.8 -10.5 -15.3 -7.0 103.3 111.6 100.8 101.7 99.1 1.4 4.7 5.3 1.4 3.9 -0.2 -1.5 -4.0 -4.2 DB Textile et habillement 70.2 77.1 70.6 68.3 65.0 1.7 5.1 26.0 -26.4 -25.8 -12.3 -13.5 -24.8 -18.9 DC 49.7 57.7 47.5 44.4 49.2 -1.2 2.0 3.9 -18.8 -0.3 -4.2 -21.4 -29.7 -24.9 119.3 138.2 100.0 116.1 122.9 -0.4 6.5 1.9 -4.6 2.1 -1.3 -7.3 -9.8 -1.6 93.9 107.3 89.9 89.4 88.9 -1.2 -0.9 3.6 -9.3 -1.6 -6.3 -8.5 -14.3 -6.1 -22.2 CB Extraction de produits non énergétiques D Industries manufacturières DA Alimentation, boissons, tabac Cuir et chaussure DD Travail du bois, fabr. d‘articles en bois (sans les meubles) DE Industrie du papier et du carton, DF Cokéfaction, raffinage de pétrole, combustibles nucléaires 100.0 89.1 114.2 106.9 89.9 -6.0 13.2 -13.8 -2.4 16.7 -27.3 -0.4 -10.5 DG Industrie chimique 281.3 251.7 279.6 279.0 314.8 8.5 9.9 15.1 -0.7 -5.0 -10.6 -0.5 -8.1 11.2 120.1 128.5 110.4 119.5 122.1 -0.1 7.6 7.7 -15.2 4.3 -8.8 -22.5 -23.5 -17.0 édition et impression DH Articles en caoutchouc et en matières plastiques DI Autres produits minéraux non métalliques 186.6 201.0 145.0 198.5 201.9 9.1 3.4 -1.0 -2.4 2.1 -0.7 -6.4 -14.5 -13.1 DJ Métallurgie et travail des métaux 109.8 123.8 97.8 105.9 111.5 -0.3 4.5 4.7 -6.5 1.6 -2.4 -8.4 -19.2 -18.4 DK Machines et équipements 109.7 134.4 102.3 104.8 97.3 -1.5 10.3 11.7 -2.3 10.2 3.0 -8.3 -22.0 -27.0 DL Équipements électriques, mécanique de précision, optique 147.4 179.2 128.0 138.2 144.4 6.5 15.5 15.6 -3.2 10.7 3.7 -11.3 -17.1 -11.7 DM Moyens de transport 98.4 117.7 84.6 96.1 95.0 -9.9 16.7 6.4 -1.4 2.2 5.8 -11.2 -11.1 -14.0 DN Autres industries manufacturières 97.9 110.0 93.1 92.9 95.8 2.8 4.6 9.8 -13.8 -0.5 -15.2 -17.5 -22.2 -12.6 E Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 113.5 117.4 124.3 107.5 104.7 -2.4 2.1 2.2 2.0 2.3 -3.5 4.7 -0.8 -3.4 Secteur secondaire sans la construction: total 135.7 146.8 127.6 132.0 136.4 2.7 7.8 9.3 -6.4 0.8 -5.6 -9.4 -14.3 -6.7 Biens intermédiaires 124.5 136.4 114.2 119.7 127.9 1.5 0.0 0.0 4.5 1.4 -4.5 -12.8 -15.1 -5.1 Biens d‘investissement 117.6 139.6 106.6 113.7 110.4 0.1 0.0 0.0 3.0 2.0 -4.8 -17.8 -21.0 -19.9 Biens de consommation durables 121.3 145.3 114.8 117.9 107.1 9.0 0.0 0.0 4.8 10.8 -12.9 -17.0 -24.8 -21.9 Biens de consommation non durables 192.0 182.8 192.5 191.0 201.6 5.6 0.0 0.0 31.1 -3.8 -5.7 6.4 -3.4 6.8 1) Classifiées par branches suivant la nomenclature Noga. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 34 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 74 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B3 Économie extérieure B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1) 2006 2007 2008 2009 1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Janv.-déc. 2009 177194.9 197532.7 206330.4 180287.0 44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3 16132.9 14363.1 180287.0 12.9 11.3 4.5 -12.6 -11.9 -18.9 -14.3 -4.1 -10.9 -3.0 4.2 -12.6 9.1 7.0 1.1 -14.7 -13.3 -20.8 -15.7 -7.3 -15.9 -6.6 1.7 -14.7 Indice des valeurs moyennes3),4) 3.4 4.1 3.3 2.4 1.6 2.5 1.6 3.5 5.9 3.9 2.4 2.4 Importations en millions de francs 165540.1 183577.8 186883.6 160123.3 41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9 160123.3 11.0 11.0 1.8 -14.3 -10.6 -21.3 -16.9 -8.0 -15.9 -3.7 -4.9 -14.3 5.6 6.7 1.5 -9.5 -4.3 -15.6 -11.9 -5.8 -10.0 -2.3 -5.4 -9.5 5.2 4.0 0.3 -5.3 -6.7 -6.8 -5.6 -2.4 -6.5 -1.4 0.5 -5.3 11654.8 13954.9 19446.8 20163.7 2856.1 6132.9 5792.4 5675.4 2463.3 2144.3 1360.2 20163.7 184887.3 206251.6 215984.1 187199.5 45945.7 46447.0 46570.4 48429.7 16910.0 16695.9 14866.4 187199.5 Total 12) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels3) Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels3) Indice des valeurs moyennes3),4) Solde de la balance commerciale Total 2 (trafic global de marchandises) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux Importations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 13.4 11.4 4.7 -13.3 -12.6 -19.1 -15.2 -5.2 -12.9 -3.6 3.7 -13.3 177259.8 193216.3 197520.5 168786.8 43602.6 40640.0 40981.8 43237.5 14455.2 14744.2 13780.6 168786.8 12.5 9.1 2.2 -14.6 -10.5 -21.8 -17.9 -7.9 -16.9 -2.9 -4.2 -14.6 Solde de la balance commerciale 7627.5 13035.3 18463.6 18412.7 2343.1 5807.1 5588.6 5192.2 2454.9 1951.7 1085.7 18412.7 Exportations en % de la valeur des importations (total 2) 104.3 106.7 109.3 110.9 105.4 114.3 113.6 112.0 117.0 113.2 107.9 110.9 Termes de l‘échange en % (total 1) 98.3 100.1 103.0 108.1 108.9 110.0 107.6 106.0 113.3 105.4 101.9 108.1 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur. 4) Indice optimisé (révisé) selon la nouvelle méthode de calcul. B 3.2 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1) Groupes de marchandises Exportations, total Matières premières, produits semi-finis Produits énergétiques et connexes Biens d‘équipement Machines et appareils 2009 En % sur le total 2009 177194.9 197532.7 206330.4 180287.0 En millions de francs 2006 2007 2008 En millions de francs 1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Janv.-déc. 2009 100.0 44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3 16132.9 14363.1 180287.0 40560.0 45161.3 43797.6 33649.5 18.7 8053.8 8197.5 8425.0 8868.7 3100.9 2894.1 2838.1 33649.5 4461.2 4944.9 6513.4 5123.0 2.8 1362.5 1538.4 1548.9 1137.7 501.9 411.1 369.2 5123.0 53021.6 58627.5 60355.6 48938.4 27.1 12156.6 12241.5 11757.5 12664.9 4169.5 4241.2 4250.0 48938.4 43369.5 47958.0 52779.1 54016.5 43369.5 24.1 11019.1 10618.6 10417.1 11186.9 3766.9 3676.3 3738.7 Véhicules utilitaires 3561.0 4119.5 4631.5 4160.3 2.3 775.6 1276.6 969.7 1148.5 276.2 448.9 424.1 4160.3 Biens de consommation 79152.1 88799.1 95663.8 92576.0 51.3 22627.6 22740.7 23052.4 24083.6 8539.0 8586.5 6905.8 92576.0 Alimentation, boissons, tabac Autres biens non durables Biens durables Importations, total 4731.1 5859.0 6898.3 6864.3 3.8 1627.8 1646.3 1775.1 1786.1 606.4 613.1 551.5 6864.3 52960.5 57979.1 62276.8 64161.3 35.6 16115.3 15985.0 16269.6 15790.0 5731.6 5699.1 4351.1 64161.3 21460.5 24961.0 26488.7 21550.4 12.0 4884.5 5109.5 5007.7 6507.5 2201.0 2274.3 2003.2 21550.4 165540.1 183577.8 186883.6 160123.3 100.0 41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9 160123.3 Matières premières, produits semi-finis 43590.7 52091.0 48592.1 37401.5 23.4 9304.6 9165.8 9329.3 9555.5 3442.9 3343.9 2734.7 37401.5 Produits énergétiques et connexes 13978.3 13184.2 17467.0 11923.5 7.4 3345.8 2816.6 2830.6 3150.3 1027.1 1049.3 1072.3 11923.5 Biens d‘équipement 43031.5 47274.1 47901.5 40491.5 25.3 10004.5 9885.3 9841.3 10766.2 3498.4 3653.4 3454.0 40491.5 33246.4 36543.1 37594.3 31253.4 19.5 7933.0 7540.2 7479.4 8280.8 2831.2 2781.1 2633.2 31253.4 Véhicules utilitaires 6144.4 6565.9 6088.9 5573.7 3.5 1253.8 1406.3 1384.2 1556.4 312.9 536.3 584.3 5573.7 Biens de consommation 64939.7 71028.5 72923.0 70306.8 43.9 18689.6 16717.6 16990.3 17607.5 5879.7 5942.0 5742.0 70306.8 Machines et appareils 7023.7 7749.0 8166.1 7827.4 4.9 1923.6 1990.7 1813.0 2085.5 652.2 708.6 716.8 7827.4 Autres biens non durables Alimentation, boissons, tabac 34318.4 36766.1 37349.6 35933.5 22.4 9025.7 8910.1 9399.8 8525.1 2869.8 2727.6 2914.1 35933.5 Biens durables 23597.6 26513.3 27407.3 26545.8 16.6 7740.2 5816.8 5777.4 6996.9 2357.8 2505.8 2111.1 26545.8 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 75 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 3.3 Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1) Groupes de marchandises En millions de francs 2006 2007 2009 En % sur le total 2009 Exportations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses Importations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses 177194.9 197532.7 206330.4 180287.0 6180.4 7463.0 8455.0 8263.3 4461.2 4944.9 6513.4 5123.0 4406.0 4637.3 4468.0 3687.9 3513.2 3661.2 3600.1 2938.1 4648.8 5267.2 5199.4 4168.4 62968.7 68810.9 71918.3 71665.1 934.4 1071.9 1056.5 866.3 13422.6 15497.8 15276.2 10487.7 38601.6 43064.8 43805.8 33761.5 4941.0 5722.5 6094.1 5356.8 31250.3 35388.0 37987.7 32408.7 1866.8 2003.3 1955.8 1560.2 165540.1 183577.8 186883.6 160123.3 11930.1 13403.4 14198.5 13303.0 13978.3 13184.2 17467.0 11923.5 9386.5 10040.4 10040.1 9036.9 5328.7 5665.8 5646.2 4948.6 5702.1 6551.5 6615.6 5810.4 35770.4 41259.8 38272.4 34935.1 2864.8 3186.6 3192.9 2900.7 15522.1 18476.8 18088.8 12319.3 32060.9 35118.3 35611.2 29358.7 15616.0 17098.4 16749.7 15051.1 12172.8 13677.9 15139.3 15301.1 5207.5 5914.5 5861.8 5234.9 100.0 4.6 2.8 2.0 1.6 2.3 39.8 0.5 5.8 18.7 3.0 18.0 1.0 100.0 8.3 7.4 5.6 3.1 3.6 21.8 1.8 7.7 18.3 9.4 9.6 3.3 2008 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. B 3.4 En millions de francs 1/2009 2/2009 3/2009 Déc. 2009 Janv.-déc. 2009 44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3 16132.9 14363.1 1952.9 2016.5 2121.5 2143.0 730.5 738.3 658.2 1362.5 1538.4 1548.9 1137.7 501.9 411.1 369.2 970.6 918.4 910.9 883.7 290.7 320.5 271.7 754.3 703.9 736.6 737.3 250.0 251.9 231.4 1015.4 1036.6 1055.0 1054.5 382.6 374.2 296.2 17721.7 17804.1 18221.3 17866.5 6449.7 6269.0 5120.3 212.3 206.3 218.7 228.9 84.2 77.4 67.5 2610.9 2490.8 2605.8 2753.7 1006.7 959.4 784.9 8427.8 8146.3 8186.5 8897.1 2963.3 2881.7 3046.4 1021.5 1573.8 1283.1 1485.7 399.5 570.4 518.5 7747.4 7919.4 7514.8 9154.1 3105.0 3137.5 2875.2 403.3 363.4 380.7 412.8 147.3 141.6 123.8 41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9 3313.6 3390.3 3130.3 3445.7 1146.0 1175.2 1104.2 3345.8 2816.6 2830.6 3150.3 1027.1 1049.3 1072.3 2479.8 1944.4 2572.7 2003.3 713.2 668.3 612.0 1262.0 1163.8 1228.2 1294.0 441.6 436.5 413.6 1428.2 1426.6 1503.3 1445.3 541.5 501.4 399.5 8421.8 8960.3 8921.5 8581.7 2911.5 2789.5 2868.3 614.2 726.9 786.4 769.8 294.4 267.3 207.0 3156.0 2975.7 3065.3 3115.7 1134.5 1106.7 867.5 7341.8 6959.6 7033.8 8004.1 2763.6 2716.6 2493.1 3411.3 3936.9 3641.5 4075.3 1210.3 1384.4 1352.4 5272.7 3058.7 2984.0 3779.5 1171.6 1408.5 1179.1 1297.3 1225.4 1293.8 1414.8 492.7 485.1 433.9 180287.0 8263.3 5123.0 3687.9 2938.1 4168.4 71665.1 866.3 10487.7 33761.5 5356.8 32408.7 1560.2 160123.3 13303.0 11923.5 9036.9 4948.6 5810.4 34935.1 2900.7 12319.3 29358.7 15051.1 15301.1 5234.9 4/2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1) Exportations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. Importations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. En millions de francs 2006 2007 2008 2009 177194.9 197532.7 206330.4 180287.0 35738.1 41149.2 15214.9 16662.2 15773.5 17524.2 8337.5 9413.1 6028.0 6126.1 18205.3 18406.8 6361.6 6165.7 3562.5 4196.8 1800.8 2076.2 139620.7 109894.2 756.5 8640.1 12423.8 5582.2 6435.6 16510.3 165540.1 41805.6 17728.0 18232.7 9695.0 6258.7 19467.4 6288.2 4559.5 2205.4 En % sur le total 2009 100.0 35103.6 15189.1 15460.2 8523.8 5319.0 17652.4 6818.5 3759.2 2057.3 19.5 8.4 8.6 4.7 3.0 9.8 3.8 2.1 1.1 154785.7 159137.6 138707.3 124407.7 127693.2 108911.1 871.2 1007.2 778.0 9443.2 10774.5 9148.9 14623.3 16607.8 15644.7 6673.3 8076.5 7216.5 7502.5 8146.0 7967.4 18680.6 19810.5 16786.0 183577.8 186883.6 160123.3 76.9 60.4 0.4 5.1 8.7 4.0 4.4 9.3 100.0 55179.8 62170.8 64775.0 16972.0 17857.7 18044.2 18498.8 20588.6 21351.0 6028.5 7076.3 5990.6 8261.9 8748.3 8999.6 8318.8 9426.2 9445.6 2614.9 2691.8 2971.2 830.3 825.9 1021.7 342.9 403.7 387.8 En millions de francs Oct. 1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 2009 44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3 8778.7 3621.9 4238.4 2101.3 1412.3 4235.3 1786.1 845.5 374.0 8623.9 3871.8 4059.4 2145.5 1340.3 4148.4 1640.4 889.9 515.6 8893.3 3779.4 3528.3 2216.1 1287.2 4371.0 1686.8 891.0 584.3 8883.9 3908.0 3930.4 2047.8 1274.9 4865.5 1691.2 1127.9 579.8 3078.5 1376.4 1365.6 736.8 450.2 1682.6 600.5 385.4 217.1 35103.6 15189.1 15460.2 8523.8 5319.0 17652.4 6818.5 3759.2 2057.3 34860.4 34498.4 34356.0 35290.7 12449.5 12230.7 10710.2 27526.8 27399.8 26910.4 27427.1 9717.6 9603.1 8228.5 220.3 181.8 187.1 187.5 71.6 66.5 49.3 1992.5 2231.6 2335.5 2565.1 869.7 885.1 806.2 3678.7 3900.5 3722.6 4275.6 1406.3 1447.8 1404.6 1752.9 1823.1 1615.1 1985.8 725.4 625.1 628.5 1796.5 1984.5 2036.2 2116.7 652.5 749.9 705.3 3669.0 4087.6 4369.7 4623.5 1585.9 1569.4 1442.1 41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9 138707.3 108911.1 778.0 9148.9 15644.7 7216.5 7967.4 16786.0 160123.3 33.6 9.6 11.1 3.5 4.8 5.1 1.7 0.5 0.3 13553.1 3933.2 4370.9 1360.4 1931.9 1994.8 668.5 205.8 86.3 12854.3 3902.4 4420.4 1216.3 1876.5 2246.9 634.1 153.4 108.3 13415.1 3875.4 4317.4 1437.9 1834.6 1970.7 617.2 201.5 142.3 14052.6 3800.7 4695.0 1553.2 1972.6 1887.6 641.5 223.4 174.6 4839.0 1320.6 1564.6 480.2 695.1 590.8 251.3 76.6 46.7 147764.4 164187.9 165973.0 140974.0 135149.2 150267.4 151779.4 128646.5 444.4 462.3 372.0 349.8 5684.1 6877.5 6719.9 7031.1 6603.2 6085.0 7669.1 6693.4 4077.8 3367.2 4677.1 2185.8 2297.2 2641.1 2958.1 4414.8 5488.3 6427.5 6521.6 5424.8 88.0 80.3 0.2 4.4 4.2 1.4 2.8 3.4 35246.7 32224.6 75.5 1731.4 3014.6 486.5 2502.5 1351.7 34501.4 31233.7 86.1 1694.6 1116.7 497.2 610.1 1272.5 34907.9 36272.9 31922.9 33392.5 91.7 96.2 1714.6 1859.9 1053.1 1499.6 406.6 794.8 642.0 651.5 1315.9 1447.2 12321.4 11360.0 28.7 598.7 455.8 235.9 214.4 472.2 3241.1 1351.0 1361.4 714.0 420.5 1554.8 617.3 380.8 179.3 Janv.-déc. 2009 180287.0 2616.1 1234.7 1218.4 599.8 400.8 1610.1 469.9 358.5 181.6 53828.4 15397.6 17809.9 5581.4 7631.8 8118.9 2713.5 790.3 520.0 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Nov. Déc. 2009 2009 16132.9 14363.1 4853.3 1251.8 1583.1 537.6 651.5 650.9 206.7 76.0 70.4 4228.8 1230.0 1547.5 530.5 615.6 637.7 182.2 70.5 57.2 53828.4 15397.6 17809.9 5581.4 7631.8 8118.9 2713.5 790.3 520.0 12272.9 11478.5 11274.4 10576.1 44.9 22.4 657.8 578.0 559.8 475.7 283.7 270.5 233.2 200.4 498.1 470.8 140974.0 128646.5 349.8 7031.1 6693.4 2185.8 4414.8 5424.8 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch 76 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 3.5 Balance des paiements1) En milliards de francs 20062) 20072) 20083) 3/20083) 4/20083) 1/20093) 2/20094) 3/20094) 74.2 46.8 11.1 -6.4 6.7 8.2 11.8 11.4 5.1 9.4 15.0 4.1 3.2 1.5 4.7 5.1 12.1 14.0 19.4 5.4 4.1 2.8 5.8 5.8 Exportations 177.5 197.5 206.3 52.3 48.7 44.2 44.5 44.9 Importations -165.4 -183.6 -186.9 -46.9 -44.7 -41.3 -38.7 -39.0 -7.0 -4.6 -4.4 -1.3 -0.8 -1.4 -1.0 -0.8 39.3 45.3 49.9 13.0 12.2 12.0 9.7 10.4 Balance des transactions courantes solde Biens solde Commerce spécial, solde Autres postes, solde Services, solde Tourisme, solde 2.0 2.5 3.8 0.7 0.7 1.5 0.5 0.7 Recettes 13.5 14.6 15.6 4.4 3.4 3.7 3.7 4.3 Dépenses -11.6 -12.1 -11.8 -3.7 -2.7 -2.2 -3.3 -3.6 Services financiers des banques, solde 18.0 21.0 18.6 4.6 4.5 3.8 3.9 3.8 Autres services, solde 19.3 21.8 27.5 7.7 7.0 6.7 5.4 5.9 Revenus du travail et de capitaux solde 41.6 3.5 -39.9 -20.7 -2.7 -1.3 0.5 -1.3 Revenus du travail, solde -11.2 -12.5 -13.5 -3.4 -3.4 -3.4 -3.4 -3.4 Revenus de capitaux, solde 52.9 16.0 -26.4 -17.3 0.6 2.1 3.9 2.1 134.1 144.6 90.0 18.4 25.3 15.9 19.4 13.7 -11.6 Recettes Dépenses Transferts courants solde Transferts en capital solde Mouvements de capitaux solde -81.3 -128.5 -116.4 -35.7 -24.6 -13.8 -15.5 -11.7 -11.3 -14.0 -2.8 -6.0 -3.9 -3.1 -2.8 -5.4 -5.0 -3.9 -1.0 -1.0 -0.9 -0.9 -0.9 -91.5 -41.0 -23.1 -14.5 15.6 20.9 -29.0 1.9 Investissements directs solde -55.9 -5.9 -49.9 -9.4 -22.1 0.3 -2.6 -2.4 Investissements directs suisses à l‘étranger -95.1 -67.9 -55.4 -7.1 -23.0 -6.5 -4.6 -4.1 Investissements directs étrangers en Suisse 39.1 62.0 5.5 -2.3 0.8 6.8 2.0 1.7 Investissements de portefeuille solde -53.5 -23.3 -37.7 3.0 -14.5 -7.4 -28.6 24.0 Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger -53.6 -25.0 -70.5 1.6 -27.4 -13.6 -30.6 18.1 Investissements de portefeuille étrangers en Suisse 0.1 1.7 32.8 1.4 12.9 6.1 2.0 5.9 Produits dérivés et structurés, solde -3.7 -12.8 7.4 5.3 5.6 5.4 -0.3 -1.9 Autres mouvements de capitaux solde 22.1 5.0 60.5 -11.4 47.4 29.6 27.7 -17.3 Crédits des banques commerciales, solde 23.2 5.7 62.8 -13.9 61.3 58.1 11.5 -48.8 Crédits des entreprises5), solde 15.6 6.6 -11.0 -9.5 -5.8 -3.2 -0.2 0.4 0.5 3.1 5.4 1.4 0.0 0.0 -0.2 0.2 24.3 Crédits des collectivités publiques, solde Crédits de la Banque nationale, solde Autres investissements, solde Réserves monétaires total Erreurs et omissions nettes poste résiduel 0.7 0.0 -35.0 -0.7 -27.5 -27.1 9.5 -18.0 -10.3 38.4 11.3 19.4 1.8 7.0 6.6 -0.4 -4.1 -3.4 -1.8 -0.8 -6.9 -25.1 -0.5 22.7 -0.8 15.8 21.8 -21.4 -28.2 18.1 -12.4 1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis. 2) Révisé. 3) Chiffres provisoires. 4) Estimation. 5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs. B 3.6 Source: BNS Internet: www.snb.ch Investissements directs suisses à l‘étranger1) En millions de francs Effectif du personnel à l‘étranger en fin d‘année Exportations de capitaux2) État en fin d‘année (valeur comptable) 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 Total 567751 694600 764630 808566 63651 95071 67931 55393 2004133 2209081 2349645 2443595 UE3) 1020664 249248 274039 302193 302179 20963 36248 34605 12554 877296 939435 1005217 Allemagne 39424 42501 46200 56043 8259 8855 4314 5625 218900 228093 243590 248007 France 26749 30265 31631 35169 1909 1705 6185 3253 162670 184103 165248 168049 Royaume-Uni Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada États Unis Amérique centrale et du Sud Centres financiers offshore5) Asie 57356 56732 56228 50718 2639 6784 7490 -11645 108915 112211 127638 127308 39110 38909 50007 72326 3687 2149 7755 22968 95845 143615 115016 135049 124993 161393 161334 181674 22832 23008 1539 24524 338068 359455 372922 391153 9505 33382 34146 32271 6077 1907 2498 -997 29943 34902 38379 41378 115487 128011 127188 149402 16755 21102 -959 25520 308125 324553 334542 349775 93715 145306 168552 157325 6732 21346 17489 -9664 210457 221821 243784 244164 67858 112896 120853 112974 2636 15683 2920 -12556 7665 8106 8112 5986 45529 55980 59358 64933 6757 10318 3994 -1228 373104 427420 487743 510260 119688 Chine (Rép. pop.) 3535 3916 4801 6781 829 920 776 1420 81116 94252 110307 Hongkong 3811 4222 4529 4571 607 1154 278 105 17455 19356 21174 21641 Inde 1924 2203 2545 2360 248 370 630 1202 26611 41285 52978 59183 Japon Singapour 8877 9843 13363 14840 113 644 2420 1339 40546 44418 64036 64052 12890 16797 13501 8159 2162 4442 -1528 -16606 18243 20404 24975 21554 Afrique 3510 7724 10900 13351 1731 810 1591 3564 73402 77949 83990 100329 Océanie 11646 11249 12286 16780 949 1192 958 2675 35962 39386 40973 41976 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS 2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch 3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. 77 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 3.7 Investissements directs étrangers en Suisse1) En millions de francs Importations de capitaux2) État en fin d‘année, valeur comptable 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 Total 223636 323645 431307 467122 -1184 39132 62037 5508 EU3) -4433 155108 220672 310918 329370 24031 29802 58181 Allemagne 20961 22878 38204 38126 768 1134 16113 -689 France 18138 30418 34314 34578 2158 13895 1919 -2883 Pays-Bas 55556 66327 94533 93645 10330 8756 21632 -14690 3002 3217 1936 3283 -31 68 -1112 -957 59164 66235 72113 88079 -26048 8953 4825 12628 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada 1188 1234 2270 1608 -455 5372 1055 -662 57976 65001 69843 86471 -25594 3581 3770 13290 3458 30186 43112 42634 878 162 184 -1513 1784 28844 41101 41257 653 113 -180 -1137 2904 3335 3229 3756 -14 147 -42 -218 Israël 617 665 600 1002 62 54 45 34 Japon 1019 937 890 628 -117 -90 -44 -491 États-Unis Amérique centrale et du Sud Centres financiers offshore5) Asie, Afrique, Océanie 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNS La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Internet:www.snb.ch 2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). 3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. B 3.8 Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse Actifs en fin d‘année En millions de francs 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1984353 2235676 2218826 2104519 2149348 2218539 2720207 3016898 3585830 3080387 Investissements directs 311258 379931 423077 405229 422244 453307 567752 694600 764631 808566 Investissements de portefeuille 808027 822028 815964 724385 816257 860284 958336 1072345 1190815 938187 … … … … … … 79899 113568 138867 234872 794781 945861 892754 889556 824799 820485 1038427 1057717 1406488 1019874 Produits dérivés et structurés Autres actifs (sans réserves monétaires) Réserves monétaires 70287 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 Passifs en fin d‘année 1474454 1768751 1681638 1569742 1595258 1658747 2104037 2389111 2833288 2416512 Investissements directs 121561 142055 148887 173080 200666 223694 223636 323645 431307 467122 Investissements de portefeuille 550547 671355 586562 485660 556790 589478 773126 903140 882077 625395 Produits dérivés et structurés Autres passifs Avoirs nets à l‘étranger … … … … … … 60411 70936 75938 205717 802346 955341 946189 911003 837802 845575 1046864 1091390 1443966 1118278 663875 509899 466925 537188 534777 554090 559792 616170 627787 752542 Investissements directs 189696 237876 274190 232149 221578 229614 344115 370954 333323 341445 Investissements de portefeuille 257480 150673 229402 238726 259466 270806 185210 169205 308739 312792 … … … … … … 19488 42633 62929 29155 Produits dérivés et structurés Solde (autres actifs moins autres passifs) -7565 -9480 -53436 -21446 -13002 -25090 -8438 -33673 -37478 -98404 Réserves monétaires 70287 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 Source: BNS Internet: www.snb.ch B 3.9 Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1) En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 2008 2007 Nouvel engagement 3537 2394 39.0 -32.3 Nettoexposure, situation au 31.12.2007 8920 7696 ... -13.7 Résultat de l‘entreprise 127 95 ... -25.2 Avoirs nets résultant d‘accords des rééchelonnement, situations au 31.12.07 944 816 ... -13.6 1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (SERV) a succédé le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE). Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues précédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008). 78 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 2008 Source: SECO/SERV Infotéléphone: 031/324 08 95 Les chiffres-clés de l’économie B4 Marchés monétaire et financier, marché des changes B 4.1 Masse monétaire1) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Monnaie de banque centrale 99087 94305 91881 89351 89156 2.5 12.1 99.9 107.5 76.6 60.6 15.2 Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée 99091 95424 92769 90125 87063 2.5 12.1 99.9 105.4 75.4 59.9 15.5 2007 2008 Sept. 2009 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Masse monétaire 41754 41345 41617 427474 44697 2.0 4.3 11.3 12.6 6.7 6.4 4.4 Dépôts à vue Numéraire en circulation 225696 230811 235095 236872 244290 -5.7 2.7 56.1 71.1 61.4 45.6 30.2 Comptes de transactions2) 109991 112991 111290 113681 110620 -5.8 -1.2 20.8 26.8 24.5 18.7 12.5 Masse monétaire M1 377441 385147 388002 393027 399607 -4.8 1.5 38.2 47.7 41.7 31.8 21.6 Dépôts d‘épargne3) 212368 218011 220934 223430 223417 -8.8 -6.4 24.9 32.6 33.8 29.6 21.2 Masse monétaire M2 589809 603158 608936 616457 623024 -6.4 -1.6 33.1 41.9 38.8 31.0 21.4 Dépôts à terme Masse monétaire M3 72337 62393 63874 62454 56376 36.7 12.7 -60.4 -67.7 -66.9 -61.6 -54.8 662146 665551 672810 678911 679400 2.1 2.2 5.8 7.7 7.6 7.9 6.5 1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2009. 2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements. 3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements, diminués des fonds de prévoyance. B 4.2 Source: BNS Internet: www.snb.ch Banque nationale suisse (BNS) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Total du bilan Variation en % par rapport à l‘année précédente 2008 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 214322.6 207151.9 212433.5 207151.9 -3.3 67.8 25.7 9.0 8.2 -3.3 23.7 Actifs1) Or et créances résultant d‘opérations sur or 30861.6 38185.6 34554.4 38185.6 23.7 5.6 5.5 5.6 5.3 Placements de devises 47428.8 94563.5 95158.7 94563.5 99.4 70.7 65.3 82.9 98.5 99.4 Position de réserve au FMI 724.7 1230.8 1241.6 1230.8 69.8 157.1 170.4 170.9 61.8 69.8 Moyens de paiement internationaux 244.5 5555.9 5616.3 5555.9 2172.4 912.0 1183.2 1639.3 1720.5 2172.4 Crédits d‘aide monétaire 326.3 348.9 337.2 348.9 6.9 17.2 12.1 12.9 13.0 6.9 50320.6 36207.9 35816.0 36207.9 -28.0 14.3 -8.6 1.7 -12.3 -28.0 Créances en francs suisses résultant de pensions de titres Créances en USD résultants de pensions de titres 11670.9 … … … … -99.9 … … … … Avoir decoulant de swaps contre francs suisses 50421.4 2671.6 10873.6 2671.6 -94.7 … … -64.8 -76.5 -94.7 Titres suisses 3596.7 6542.7 6464.1 6542.7 81.9 70.9 78.0 78.3 80.3 81.9 Autres postes de l‘actif 3467.9 841.1 790.1 841.1 -75.7 -3.2 2.9 -3.4 -2.0 -75.7 Billets en circulation 49160.8 49966.2 45919.9 49966.2 1.6 11.0 9.9 2.0 2.8 1.6 Engagements à vue: Comptes de virement de banques suisses et étrangères, engagements envers la Confédération 49789.7 53816.2 58834.9 53816.2 8.1 329.0 148.4 123.5 43.6 8.1 1383.8 3286.0 3102.3 3286.0 137.5 1036.5 1045.2 832.5 142.2 137.5 Passifs1) Autres engagements à vue … … … … … … … … … … Propres titres de créance Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres 24424.9 27473.1 34787.7 27473.1 12.5 … … 95.2 43.7 12.5 Autres engagements à terme 29414.5 … 0.0 … … -99.9 … … … … Autres postes du passif 60115.1 67298.5 64428.0 67298.5 11.9 10.0 2.7 1.9 6.2 11.9 1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis. Source: BNS Internet: www.snb.ch Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1) Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse B4.3 Variations en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent En millions de francs 2006 2007 2008 Oct. 2009 Nov. 2009 2008 Créances hypothécaires (Utilisation) 628110 651461 674654 707692 710845 3.6 Nov. 2009 Sept. 2009 5.6 0.5 Oct. 2009 0.4 Nov. 2009 0.4 Créances sur la clientèle (Utilisation) 137190 167247 169853 169330 169170 1.6 -3.9 -0.9 0.4 -0.1 Total 765299 818707 844507 877022 880016 3.2 3.6 0.2 0.4 0.3 Limites 905505 952281 991485 1018209 1015482 4.1 1.8 0.7 -1.1 -0.3 Créances hypothécaires (Utilisation) 483641 501169 517994 542437 545423 3.4 5.5 0.5 0.3 0.6 Créances sur la clientèle (Utilisation) 40629 39622 34622 32162 32188 -12.6 -10.5 1.1 -0.7 0.1 Total 524270 540791 552616 574599 577611 2.2 4.4 0.5 0.3 0.5 Limites 563135 580753 593201 611905 613513 2.1 4.1 0.6 0.2 0.3 Ménages 1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir. Les créances brutes sont indiquées dans la colonnne Utilisation. 79 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Sources: SNB Internet: www.snb.ch Les chiffres-clés de l’économie B 4.4 Banques Situation à la fin de la période considérée En % sur le total En millions de francs Bilan Total des bilans de 262 banques1) Variation en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent 2007 2008 Oct. 2009 Nov. 2009 Nov. 2009 2008 Nov. 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 3488464 3124419 2739695 2766685 100.0 -10.4 -19.7 -1.9 -0.3 1.0 Actifs de 262 banques Créances sur les banques A vue 148226 150954 116517 121104 4.4 1.8 -31.9 29.4 -0.6 3.9 A terme 881397 695358 497086 509037 18.4 -21.1 -35.8 -5.4 -3.9 2.4 Créances sur la clientèle 732470 591394 564437 571217 20.6 -19.3 -16.2 -1.8 -1.5 1.2 Créances hypothécaires 684341 703928 730059 732334 26.5 2.9 4.2 0.3 0.4 0.3 Bilans mensuels des actifs, avec ventilation selon la monnaie CHF 1181700 1256708 1224514 1247446 45.1 6.3 -3.7 -2.0 0.8 1.9 USD 1119565 899112 740373 696328 25.2 -19.7 -36.2 -3.3 2.8 -5.9 EUR 505520 436664 381941 412227 14.9 -13.6 -9.3 2.3 -3.4 7.9 Autres monnaies 608830 491495 345125 358570 13.0 -19.3 -35.9 -4.0 -6.8 3.9 Actifs en Suisse 1138502 1187835 1213863 1233337 44.6 4.3 1.5 -1.5 1.2 1.6 Actifs à l‘étranger 2349962 1936582 1525832 1533348 55.4 -17.6 -31.3 -2.2 -1.4 0.5 Suisse, total 850715 874470 902845 906522 32.8 2.8 3.2 0.1 0.4 0.4 Étranger, total 565147 419214 390042 395252 14.3 -25.8 -21.6 -2.4 -2.3 1.3 Crédits2) Passifs de 262 banques Engagements envers les banques A vue 126483 148307 142459 135633 4.9 17.3 -13.8 11.2 4.1 -4.8 A terme 801321 591330 372562 390161 14.1 -26.2 -44.4 -8.1 -2.0 4.7 335341 357436 419855 425603 15.4 6.6 25.4 0.5 0.6 1.4 A vue 340319 388445 561747 581588 21.0 14.1 53.9 5.3 3.2 3.5 A terme 864129 674845 457770 442068 16.0 -21.9 -44.3 -8.7 -3.0 -3.4 Engagements envers la clientèle Sous forme d‘épargne et de placements Autres engagements envers la clientèle Obligations de caisse 41974 51086 45450 45060 1.6 21.7 -11.2 -0.8 -1.1 -0.9 334570 303751 336627 333330 12.0 -9.2 5.4 0.0 0.5 -1.0 CHF 1198148 1231886 1197600 1217551 44.0 2.8 -2.9 -0.3 0.1 1.7 USD 1102673 925129 734263 689796 24.9 -16.1 -38.8 -6.3 2.6 -6.1 EUR 551786 509646 465149 511547 18.5 -7.6 -3.7 0.0 0.4 10.0 Autres monnaies 573375 416102 302277 304043 11.0 -27.4 -37.3 -1.5 -8.5 0.6 Passifs en Suisse 1314682 1304722 1291236 1299596 47.0 -0.8 -3.5 0.3 0.3 0.6 Passifs à l‘étranger 2173782 1819696 1448459 1467089 53.0 -16.3 -30.2 -3.8 -0.8 1.3 Actifs à titre fiduciaire, total 498450 388523 269014 256470 9.3 -22.1 -43.7 -5.7 -3.9 -4.7 10.5 Prêts des centrales d‘émission de lettres de gage et emprunts Bilans mensuels des passifs, avec ventilation selon la monnaie Actifs en Suisse Actifs à l‘étranger Passifs à titre fiduciaire, total Passifs en Suisse Passifs à l‘étranger 3827 5405 4061 4489 0.2 41.2 -34.4 -5.9 -18.5 494623 383118 264953 251981 9.1 -22.5 -43.8 -5.7 -3.6 -4.9 498450 388521 269015 256469 9.3 -22.1 -43.7 -5.7 -3.9 -4.7 92324 73664 49866 50215 1.8 -20.2 -41.6 -6.8 -3.9 0.7 406126 314857 219149 206254 7.5 -22.5 -44.1 -5.5 -3.9 -5.9 1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique. 2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres. B 4.5 Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux des marchés monétaire et financier En % 2004 2005 2006 2007 2008 Juin 2009 Juill. 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 Taux spécial appliqué à la facilité pour resserrements de liquidités1) 2.51 2.52 3.68 3.84 2.02 0.52 0.51 0.52 0.53 0.54 0.55 0.54 Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3) 0.14 0.31 1.05 1.99 1.81 0.09 0.08 0.08 0.08 0.08 0.08 ... Dépôts d‘épargne2) 0.51 0.48 0.49 0.65 0.90 0.43 0.43 0.42 0.41 0.41 0.41 ... Obligations de caisse des banques cantonales2) 2.05 1.81 2.35 2.79 ... ... ... ... ... ... ... ... Hypothèques à taux variable2) 3.20 3.10 3.03 3.17 3.34 2.74 2.74 2.74 2.74 2.74 2.74 ... 1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard. 2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois. 3) Montant minimal: 100‘000 francs. Source: BNS Internet: www.snb.ch 80 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 4.6 Statistique du marché des capitaux En % sur le total En millions de francs En millions de francs 2006 2007 2008 2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 21922.7 22838.4 21139.2 100.0 3561.6 6891.7 7943.7 9504.7 5680. 8 5296.6 2096.1 9.9 - 2138.0 641.6 239.3 Cantons 201.5 250.8 905.7 4.3 501.5 - 225.0 - Communes 402.6 250.2 854.7 4.0 - 753.4 382.8 250.9 Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1) Confédération 627.9 352.3 899.0 4.3 377.7 453.0 - 602.7 Industrie Electricité, gaz, eau 1732.1 1560.5 2258.1 10.7 401.6 1806.0 1154.0 2205.4 Banques 5507.6 5300.3 4316.2 20.4 374.2 - 701.6 1064.8 - 301.9 500.1 2.4 - - 1257.9 - 6408.8 6367.4 8352.3 39.5 1706.5 1366.8 1818.3 2975.0 Autres services 552.6 2185.6 656.2 3.1 - 225.7 1762.4 2010.8 Autres 808.7 972.8 300.9 1.4 200.0 148.9 - 155.8 Remboursements d‘emprunts suisses 24833.6 23537.0 25995.5 ... 1790.9 14155.8 4807.0 4072.3 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts suisses -2910.9 -698.6 -4856.2 ... 1770.7 -7264.0 3136.7 5432.4 29119.2 30207.2 38340.5 ... 242.9 5567.5 2970.6 16666.9 48747.4 78708.7 80633.0 ... 14343.8 12315.8 17701.5 13519.5 -19628.2 -48501.5 -42292.5 ... -14100.8 -6748.3 -14731.0 3147.4 -22539.1 -49332.9 -47148.7 ... -12330.1 -14012.3 -11594.3 8579.8 Assurances Centrales de lettres de gage Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX Sociétés suisses1)2) Remboursements d‘actions suisses3) Prélèvement net effectué sur le marché par les actions suisses Total levé par les émetteurs suisses (emprunts et actions), net1) Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) 62377.6 57785.6 49612.0 ... 12544.3 28119.3 16836.9 12218.0 Remboursements d‘emprunts en CHF de débiteurs étrangers 37949.0 36063.9 35965.0 ... 12035.0 11763.8 7253.7 13537.2 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts étrangers 24428.6 21721.7 13647.0 ... 509.3 16355.5 9583.3 -1319.2 1889.5 -27611.2 -33501.7 ... -11820.8 2343.2 -2011.0 7260.6 Total levé par les émetteurs (emprunts et actions), net1) 1) Selon la date de libération. 2) Augmentations de capital et nouvelles cotations. 3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes. B4.7 Source: BNS Internet: www.snb.ch Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières 1994 Indice global 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1725.5 2123.4 2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 (avec réinvestissement des dividendes)1) Actions nominatives1) 2082.9 2523.6 3150.8 5222.7 6060.3 6526.6 Actions au porteur et BP1) 1569.0 1954.4 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 Banques2) … … … … … … 955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8 740.5 Services financiers2) … … … … … … 1070.9 765.6 359.6 510.3 633.0 Assurances2) … … … … … … 939.9 478.8 490.7 … … … … … … 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 Alimentation et boissons2) 1297.9 1183.7 1175.7 1) 1er juin 1987=1000. 2) 1er janvier 2000=1000. 622.9 775.8 1057.4 1236.9 484.7 668.4 802.6 757.6 493.9 1132.1 1532.3 1745.0 2151.8 1719.4 Source:BNS Internet: www.snb.ch 81 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 4.8 Marché des devises et de l‘or Cours des devises1), marché interbancaire (cours acheteur, à 11 h) 2006 2007 2008 2009 Juin 2009 Juillet 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 CHF/USD 1 USD 1.25 1.20 1.08 1.09 1.11 1.08 1.08 1.07 1.04 1.02 1.01 CHF/GBP 1 GBP 2.31 2.40 2.00 1.70 1.71 1.77 1.76 1.77 1.70 1.65 1.68 CHF/JPY 100 JPY 1.08 1.02 1.05 1.16 1.15 1.12 1.14 1.13 1.14 1.13 1.14 CHF/EUR 1 EUR 1.57 1.64 1.59 1.51 1.51 1.51 1.52 1.52 1.51 1.51 1.51 102.8 Indices réels et nominaux du cours du franc1),2) Réel total Indice 96.4 92.8 97.3 101.0 100.8 101.1 100.2 100.1 101.3 102.5 Europe Indice 93.5 88.0 91.6 97.0 97.1 96.7 95.8 95.4 96.1 96.7 96.9 Zone euro Indice 95.1 89.9 92.6 96.5 96.6 96.5 95.7 95.4 96.1 96.7 96.9 Amérique du Nord Indice 95.0 96.8 106.1 106.3 104.5 106.4 105.9 106.9 109.4 112.0 113.1 Asie Indice 116.9 118.8 122.8 120.0 119.4 122.7 120.8 122.3 123.6 125.3 125.7 Australie Indice 78.7 72.7 78.2 82.5 83.1 81.1 80.2 78.1 77.8 75.6 75.3 Allemagne Indice 98.3 92.7 95.8 99.8 100.2 99.9 98.8 98.5 99.5 100.1 100.4 France Indice 96.1 91.4 94.2 98.4 98.4 98.3 97.7 97.1 97.9 98.6 98.8 Italie Indice 92.4 87.5 89.8 93.1 93.2 93.2 92.2 91.8 92.6 93.1 93.4 123.8 Grande-Bretagne Indice 95.3 90.1 107.1 123.3 122.5 118.1 117.6 117.1 121.7 125.9 États-Unis Indice 97.0 99.1 108.5 108.2 106.2 108.4 107.8 108.9 111.7 114.5 115.5 Japon Indice 125.8 133.9 131.1 119.5 121.3 124.8 121.7 123.6 121.9 123.4 122.9 Nominal total Indice 106.3 103.6 109.6 115.5 114.9 115.3 114.8 114.6 116.0 116.5 116.8 CHF/kg 24375 26859 30121 34024 33591 32668 32647 32422 33037 34110 37593 USD/once 609.2 702.6 878.0 982.1 968.8 941.5 934.6 951.5 996.7 1044.2 1168.4 Cours de l‘or3) 1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100. 3) Fin de mois. Source: BNS Internet: www.snb.ch B5 Prix B 5.1 Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services Pondération en % Indice général Indice (décembre 2005 = 100) Taux de variation en % par rapport Moyenne annuelle à l‘année précédente au mois précédent 2009 2009 Oct 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 2009 Déc. 2009 Déc. 2009 100.000 103.2 103.7 103.9 103.6 -0.5 0.3 -0.2 10.903 104.7 103.2 103.3 103.2 -0.2 -2.5 0.0 1.696 107.6 108.5 108.6 108.1 2.7 1.9 -0.4 Groupes principaux Alimentation et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabac Habillement et chaussures 4.553 100.5 109.5 109.5 106.6 2.4 1.0 -2.7 25.092 107.4 108.0 108.2 108.0 -1.1 0.7 -0.2 4.968 102.4 102.7 102.6 102.9 0.8 0.6 0.3 Santé 14.075 100.1 100.3 100.4 100.3 0.4 0.5 -0.1 Transports -0.8 Logement et énergie Équipement ménager et entretien courant 11.157 102.8 103.4 104.9 104.0 -3.3 2.5 Communications 2.716 88.2 88.5 88.5 88.5 -4.9 -3.8 0.0 Loisirs et culture 10.615 99.0 98.6 98.4 98.7 -0.6 -0.8 0.3 Enseignement 0.684 105.3 106.1 106.1 106.1 1.5 1.1 0.1 Restauration et hôtellerie 8.332 106.7 106.6 106.6 106.6 1.7 1.2 0.0 Autres biens et services Marchandises 5.209 102.1 102.3 102.3 102.3 0.4 0.2 0.0 43.208 100.5 101.5 101.8 101.2 -2.8 -0.5 -0.5 -0.5 Marchandises non durables 26.075 101.9 102.1 102.7 102.1 -4.3 -0.5 Marchandises semi-durables 7.947 100.3 105.4 105.3 104.2 1.5 1.3 -1.1 Marchandises durables 9.186 96.6 96.2 95.9 95.9 -1.6 -1.8 -0.1 Services 56.792 105.3 105.4 105.5 105.5 1.3 0.8 0.0 Services privés 48.145 105.5 105.6 105.8 105.8 1.3 0.8 0.0 Services publics 8.647 103.9 104.2 104.1 104.1 0.8 0.8 0.0 Suisse 71.292 104.8 104.9 104.9 105.0 1.3 0.6 0.0 Étranger 28.708 99.2 100.7 101.2 100.3 -4.7 -0.6 -0.9 Provenance des biens Source: OFS Infotéléphone: 032/713 69 00 Internet: www.statistique.admin.ch 82 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 5.2 Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction Indice (mai 2003 = 100) Pondération en % Taux de variation en % par rapport Nov. 2009 Déc. 2009 à l‘année précédente à déc. 2008 au mois précédent 0.1 Indice des prix de l‘offre totale: total1) 100.0000 106.1 106.2 -2.5 -2.5 Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2) 100.0000 106.5 106.7 -2.8 -2.8 0.1 Indice des prix à la production: total 100.0000 107.2 107.4 -2.0 -2.0 0.2 Groupes de produits: Agriculture et sylviculture Produits agricoles Produits sylvicoles Extraction de pierres, sable et gravier Arts et métiers, industrie3) Produits alimentaires, tabacs 3.8087 96.7 97.9 -11.3 -11.3 1.3 3.6113 96.0 97.3 -11.5 -11.5 1.3 0.1974 110.0 110.0 -8.9 -8.9 0.0 0.8051 110.1 109.8 2.6 2.6 -0.2 90.8214 108.1 108.2 -1.6 -1.6 0.1 11.9663 109.3 109.5 -1.2 -1.2 0.2 0.0 Textiles, habillement 1.9905 109.0 109.0 1.3 1.3 Bois, produits en bois 2.8210 110.7 111.6 -1.7 -1.7 0.8 Papier, articles en papier, imprimés 5.3645 101.3 101.3 -4.7 -4.7 0.0 Produits pétroliers 1.4418 149.0 144.4 0.1 0.1 -3.1 Produits chimiques 16.7734 97.9 97.9 -3.2 -3.2 0.0 2.8696 114.1 114.1 -0.2 -0.2 0.0 Articles en caoutchouc et en matières plastiques Produits minéraux non métalliques 2.0203 119.3 119.4 3.5 3.5 0.0 Métaux, produits métallurgiques 9.3864 112.9 113.7 -6.0 -6.0 0.7 0.0 Machines 14.0547 107.6 107.6 0.4 0.4 Appareils électriques, instr. de précision, montres 18.3367 109.4 109.4 -0.5 -0.5 0.0 1.8960 113.6 113.6 -1.4 -1.4 0.0 Véhicules, composants de véhicules Meubles et autres produits, récupération 1.7279 115.7 119.8 3.6 3.6 3.5 4.5648 98.9 98.9 -4.0 -4.0 0.0 Marché intérieur 53.6175 109.0 109.3 -2.4 -2.4 0.3 Exportations 46.3825 105.2 105.3 -1.7 -1.7 0.1 3.8087 96.7 97.9 -11.3 -11.3 1.3 Biens intermédiaires 29.9727 108.3 108.9 -2.6 -2.6 0.5 Biens d‘investissement 26.6196 109.0 109.0 -1.0 -1.0 0.0 7.2910 110.4 110.4 0.8 0.8 0.0 26.3014 104.1 104.2 -1.8 -1.8 0.1 6.0066 110.9 109.8 -2.7 -2.7 -1.0 100.0000 103.9 104.0 -3.4 -3.4 0.0 2.5236 101.2 101.6 -2.9 -2.9 0.4 Biens intermédiaires 31.9865 110.4 110.6 -5.0 -5.0 0.2 Biens d‘investissement 34.0702 91.6 91.6 -1.9 -1.9 0.0 5.6207 89.3 89.3 -2.9 -2.9 0.0 Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz Produits agricoles et sylvicoles Biens de consommation non durables Biens de consommation durables Agents énergétiques Indice des prix à l‘importation: total Produits agricoles Biens de consommation non durables Biens de consommation durables 21.6882 103.1 103.2 -2.3 -2.3 0.1 4.1108 181.9 180.3 -4.8 -4.8 -0.9 Oct. 2008 Avril 2009 Oct. 2009 Oct. 2008 Avril 2009 Oct. 2009 Construction: total 125.5 123.0 123.1 3.7 -0.3 -1.9 Bâtiment 123.5 121.8 121.7 3.8 0.3 -1.4 Construction d‘immeubles administratifs 127.4 126.1 125.7 3.8 0.6 -1.3 Agents énergétiques Indice Indices suisse des prix de la construction4) Variation en % par rapport à l‘année précédente Construction d‘immeubles d‘habitation 122.6 119.7 119.5 4.0 -0.5 -2.5 Construction d‘immeubles d‘habitation en bois5) 114.8 112.4 112.4 3.9 -0.5 -2.1 Rénovation d‘immeubles d‘habitation 123.2 123.1 123.3 3.5 1.1 0.1 131.7 126.6 127.3 3.2 -1.9 -3.3 Construction de routes 127.6 123.2 124.1 1.7 -2.4 -2.8 Construction de passages inférieurs7) 117.6 112.6 113.1 4.7 -1.5 -3.8 Génie civil6) Indices régionaux du coût de la construction Ville de Zurich8) ... 110.9 ... ... 0.4 ... Ville de Berne9) 142.9 138.8 138.2 5.1 -0.5 -3.2 Canton de Genève10) 113.2 112.4 112.8 1.5 -0.2 -0.3 1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 65,8169%) et à l‘importation (pour 34,1831%). 2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,7959%) et importations (pour 49,2041%). 3) Ensuite sans cuir/chaussures. 4) Octobre 1998 = 100. 5) Avril 2003 = 100. 6) Pour l‘agrégation, la base 100 de l‘indice «construction de passages inférieurs en béton armé» est octobre 1998. 7) Avril 2001 = 100. 8) Avril 2005 = 100. 9) Avril 1987 = 100. 10) Avril 2003 = 100. Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Indice suisse des prix de la construction, OFS Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Office cantonal de la statistique de Genève 83 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Infotéléphone: 032/713 61 57 Infotéléphone: 032/713 61 45 Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B6 Finances publiques B 6.1 Finances des pouvoirs publics En millions de francs Recettes1) Total2) Variation annuelle moyen en % 1995 2000 2005 2006 2007 20084) Prévision Prévision 2009 2010 1990/ 1995 1995/ 2000 2000/ 2005 2006/ 2007 4.2 103555 131490 141581 150993 157407 170887 161301 165392 4.5 4.9 1.5 Confédération3) 36162 51994 52985 58506 58739 64161 58495 59793 3.2 7.5 0.4 0.4 Cantons 50147 62818 70581 73784 78198 83187 80216 81871 5.0 4.6 2.4 6.0 Communes4) 37587 42068 45839 47528 50221 53200 53092 53805 5.0 2.3 1.7 5.7 Dépenses1) Total2) 3.3 111054 123611 140147 141803 146543 166287 166095 167829 5.1 2.2 2.5 Confédération3) 40856 48208 52607 53096 54159 66028 59479 61072 5.3 3.4 1.8 2.0 Cantons 52111 60194 70285 71678 74685 79022 81750 81764 4.9 2.9 3.1 4.2 Communes4) 38427 40599 45079 45854 47451 50899 55368 55070 4.9 1.1 2.1 3.5 Solde1) Total2) -7499 7879 1434 9190 10864 4600 -4794 -2437 - - - - Confédération3) -4694 3786 378 5410 4580 -1867 -984 -1279 - - - - Cantons -1964 2624 296 2106 3513 4165 -1534 107 - - - - -840 1469 760 1674 2770 2301 -2276 -1265 - - - -1.9 Communes4) Dette Total 180684 218476 244003 231293 226994 221340 222002 224581 11.2 3.9 2.2 Confédération3) 79936 105332 130377 123623 120873 121685 118537 119959 15.7 5.7 4.4 -2.2 Cantons 52857 64090 65389 62739 61485 57320 58854 58746 11.6 3.9 0.4 -2.0 Communes4) 44931 44636 42335 44611 45876 5.1 0.5 -0.3 -0.7 47891 49054 48237 Dette en % du PIB Total 48.4 51.8 52.7 47.5 44.3 41.5 41.8 41.6 - - - - Confédération3) 21.4 25.0 28.2 25.4 23.6 22.8 22.3 22.2 - - - - Cantons 14.1 15.2 14.1 12.9 12.0 10.7 11.1 10.9 - - - - Communes4) 12.8 11.6 10.4 9.2 8.7 7.9 8.4 8.5 - - - - Quote-part de l‘État5) 29.7 29.3 30.3 29.1 28.6 31.1 31.3 31.1 - - - - Quote-part fiscale6) 27.7 30.0 29.2 29.6 28.5 30.5 30.0 30.2 - - - - 1) Compte financier selon la statistique des finances. 2) Total sans les doubles imputations. 3) Y compris les dépassements budgétaires du Fonds pour les grands projets ferroviaires. 4) Estimation partielle. 5) Dépenses totales (dépenses courantes et investissements des administrations publiques, sans les doubles imputations) selon la statistique des finances, en % du PIB. 6) Recettes fiscales et cotisations obligatoires aux assurances sociales, en % du PIB. B 6.2 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Recettes et dépenses par fonction et nature Total en millions de francs2) Recettes totales Par collectivité publique (2007) en millions de francs 1990 2006 2007 Conféd.3) 83161 150963 156621 58739 En % sur le total Cantons4) Communes5) 78198 49107 Variation en % 2006 2007 2006/2007 100.0 100.0 6.6 dont: Impôts1) 64700 108312 114524 53117 37885 23521 71.7 73.1 5.9 Impôts sur le revenu et la fortune 47444 76477 81910 22608 35827 23475 50.7 52.3 6.7 Prélèvements sur la consommation6) 17256 31835 32613 30509 2058 46 21.1 20.8 4.1 86614 141803 145959 54159 74680 46542 100.0 100.0 1.2 0.7 Dépenses totales Fonctions Administration générale 6031 9076 10932 2369 4780 4069 6.4 7.5 11590 13020 13184 5125 6074 2413 9.2 9.0 0.1 1581 2402 2260 2260 - - 1.7 1.5 -1.9 16658 27802 28440 4577 18578 9776 19.6 19.5 1.4 3122 4331 4557 458 1413 2764 3.1 3.1 2.2 Santé 10698 20051 21135 260 13951 9422 14.1 14.5 1.1 Prévoyance sociale 13444 29314 30288 14820 14065 7708 20.7 20.8 2.0 Sécurité publique Relations étrangères Enseignement Culture et loisirs Trafic 9171 14498 14187 7537 6742 3543 10.2 9.7 -2.3 Environnement 3699 4980 5252 787 1387 3629 3.5 3.6 1.6 Économie publique 5173 6277 6043 4355 4017 675 4.4 4.1 1.1 Finances et impôts 5447 10051 9680 11610 3673 2542 7.1 6.6 5.5 La suite à la page prochaine. 84 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 6.2 Recettes et dépenses par fonction et nature (suite) Total en millions de francs2) Par collectivité publique (2007) en millions de francs 1990 2006 2007 Conféd.3) En % sur le total Cantons4) Communes5) Variation en % 2006 2007 2006/2007 1.6 Groupes par nature Dépenses courantes 74173 126724 129828 47601 67473 41166 89.4 88.9 Charges de personnel 31740 50842 53366 6014 28585 18767 35.9 36.6 1.5 Biens, services, marchandises 16184 23559 24086 4431 9531 10125 16.6 16.5 1.3 Intérêts passifs 4568 7092 6759 3853 1543 1363 5.0 4.6 3.2 Parts et contributions sans affectation 3718 9848 10509 7659 1786 915 1.5 1.5 7.3 ... 7776 8388 ... ... ... ... ... 7.9 31809 64486 64973 25645 27509 11969 30.4 29.8 2.4 dont: Collectivités publiques Contributions 10128 21328 21477 ... ... ... ... ... 4.0 Dépenses d‘investissement dont: Collectivités publiques 12441 15079 16130 6558 7207 5376 10.6 11.1 -2.5 Investissements propres 9907 10575 11138 1056 5145 4937 7.5 7.6 0.0 914 1824 1424 1079 243 102 1.3 1.0 -0.7 -8.7 Prêts et participations permanentes Contributions 5125 5760 6649 4423 1820 406 1.9 2.4 dont: Collectivités publiques 3572 3081 3082 ... ... ... ... ... -5.1 Autres dépenses à porter à l‘actif 67 2 1 … 1 … 0.0 0.0 190.3 1) Sans les impôts paroissiaux. 2) Sans les doubles imputations. 3) Y compris le domaine des EPF et le Fonds pour les grands projets ferroviaires. 4) Sans les doubles imputations cantons-cantons. 5) Sans les doubles imputations communes-communes. 6) Y compris l‘impôt sur les maisons de jeu. B 6.3 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 60 21 Dépenses ordinaires de la Confédération1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2005 2008 Budget 2009 1990 2000 2005 2008 Budget 2009 Compte 2008 Budget 2009/ compte 2008 31616 47131 51403 56598 59020 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 4.9 4.3 9355 8538 8282 9107 9670 29.6 18.1 16.1 16.1 16.4 7.5 6.2 Dépenses de personnel 4069 4077 4375 4555 4802 12.9 8.7 8.5 8.0 8.1 2.1 5.4 Dépenses de biens et services et charges d‘exploitation 2868 2951 2638 3324 3777 9.1 6.3 5.1 5.9 6.4 16.9 13.6 Dépenses d‘armement 2418 1510 1269 1228 1092 7.6 3.2 2.5 2.2 1.8 5.2 -11.1 16907 29074 32822 37146 38320 53.5 61.7 63.9 65.6 64.9 5.4 3.2 2718 6136 7226 7414 7066 8.6 13.0 14.1 13.1 12.0 -14.0 -4.7 418 411 1084 773 676 1.3 0.9 2.1 1.4 1.1 -20.3 -12.5 Dépenses par groupes de comptes Dépenses totales Dépenses propres Dépenses de transfert courantes Parts de tiers aux recettes de la Confédération Indemnités à des collectivités publiques Contributions à des propres institutions 1881 1966 2072 2573 2667 5.9 4.2 4.0 4.5 4.5 1.8 3.7 Contributions à des tiers 5605 10005 9662 12646 13387 17.7 21.2 18.8 22.3 22.7 30.4 5.9 Contributions aux assurances sociales 6285 10557 12778 13740 14525 19.9 22.4 24.9 24.3 24.6 2.5 5.7 1842 3703 3711 3791 3905 5.8 7.9 7.2 6.7 6.6 -5.3 3.0 1832 3489 3577 3660 3794 5.8 7.4 7.0 6.5 6.4 -4.9 3.7 -15.3 Dépenses financières Dépenses d‘intérêts Autres dépenses financières 10 214 134 131 111 0.0 0.5 0.3 0.2 0.2 -14.9 3512 5816 6589 6554 7125 11.1 12.3 12.8 11.6 12.1 4.7 8.7 2520 4843 5417 3861 4117 8.0 10.3 10.5 6.8 7.0 -22.3 6.6 992 973 1172 2693 3008 3.1 2.1 2.3 4.8 5.1 107.8 11.7 31616 47131 51403 56598 59020 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 4.9 4.3 1143 1749 2136 2273 2490 3.6 3.7 4.2 4.0 4.2 5.1 9.5 Ordre et sécurité publique 515 728 757 836 952 1.6 1.5 1.5 1.5 1.6 2.9 13.9 Relations avec l‘étranger coopération internationale 1521 2178 2278 2394 2632 4.8 4.6 4.4 4.2 4.5 5.3 9.9 Défense nationale 5872 4815 4437 4537 4617 18.6 10.2 8.6 8.0 7.8 4.9 1.8 Formation et recherche 2916 3960 4585 5339 5750 9.2 8.4 8.9 9.4 9.7 7.3 7.7 221 573 442 429 412 0.7 1.2 0.9 0.8 0.7 -6.7 -4.0 -2.7 Dépenses d‘investissement Contributions à des investissements Autres dépenses d‘investissement Dépenses par groupes de tâches Dépenses totales Conditions institutionnelles et financières Culture et loisirs 89 157 200 220 214 0.3 0.3 0.4 0.4 0.4 -16.9 Prévoyance sociale Santé 6875 14171 16137 17434 18393 21.7 30.1 31.4 30.8 31.2 3.0 5.5 Trafic 4627 6424 7591 7538 7886 14.6 13.6 14.8 13.3 13.4 2.6 4.6 13.4 Protection de l‘environnement et aménagement du territoire Agriculture et alimentation Economie Finances et impôts 397 514 554 651 738 1.3 1.1 1.1 1.2 1.2 -0.5 2513 3573 3608 3551 3720 7.9 7.6 7.0 6.3 6.3 -1.4 4.8 644 712 432 405 433 2.0 1.5 0.8 0.7 0.7 1.9 6.9 4284 7578 8242 10991 10781 13.6 16.1 16.0 19.4 18.3 12.7 -1.9 1) Abstraction faite des facteurs extraordinaires. 2008: RPT (1546 millions de francs), asile (113 millions de francs), fonds d‘infrastructure (2600 millions de francs), versement unique à PUBLICA (954 millions de francs), emprunt à conversion obligatoire d‘UBS (5928 millions de francs). 85 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Les chiffres-clés de l’économie B 6.4 Recettes ordinaires de la Confédération 1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2005 2008 Budget 2009 1990 2000 2005 2008 Budget 2009 Compte 2008 Budget 2009/ compte 2008 Recettes par groupes de comptes Recettes totales 32673 51101 51282 63894 59968 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 10.0 -6.1 Recettes fiscales 28818 46529 47520 58752 55514 88.2 91.1 92.7 92.0 92.6 10.2 -5.5 Impôt fédéral direct 6710 10685 12213 17513 17670 20.5 20.9 23.8 27.4 29.5 13.8 0.9 Impôt anticipé 4044 6202 4000 6460 3019 12.4 12.1 7.8 10.1 5.0 52.7 -53.3 Droits de timbre 2091 4146 2703 2975 2600 6.4 8.1 5.3 4.7 4.3 -0.5 -12.6 Taxe sur la valeur ajoutée 9871 16594 18119 20512 21240 30.2 32.5 35.3 32.1 35.4 4.2 3.5 Autres impôts de consommation 4120 6734 7132 7517 7229 12.6 13.2 13.9 11.8 12.1 1.9 -3.8 -3.2 Impôt sur les huiles minérales 3067 4975 4979 5222 5055 9.4 9.7 9.7 8.2 8.4 2.7 Impôt sur le tabac 988 1665 2051 2186 2067 3.0 3.3 4.0 3.4 3.4 0.0 -5.4 Impôt sur la bière 66 94 102 110 107 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 2.7 -2.7 328 966 1848 2137 2123 1.0 1.9 3.6 3.3 3.5 6.0 -0.7 -6.0 Redevances sur la circulation pour l‘utilisation des routes nationales 191 291 306 333 313 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5 3.4 Redevance sur le trafic des poids lourds 137 352 1231 1441 1460 0.4 0.7 2.4 2.3 2.4 7.8 1.3 0 323 310 363 350 0.0 0.6 0.6 0.6 0.6 1.4 -3.6 -1.7 Autres redevances sur la circulation 1201 1044 974 1017 1000 3.7 2.0 1.9 1.6 1.7 -2.2 Impôt sur les maisons de jeu Droits de douane 2 37 357 455 482 0.0 0.1 0.7 0.7 0.8 1.4 5.9 Taxe d‘incitation 0 68 170 163 151 0.0 0.1 0.3 0.3 0.3 4.7 -7.4 Autres recettes fiscales 450 53 4 3 0 1.4 0.1 0.0 0.0 0.0 -6.8 -98.3 175 752 1307 1331 1302 0.5 1.5 2.5 2.1 2.2 -1.0 -2.2 173 221 223 235 223 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 5.5 -5.1 Bénéfice versé par la BNS 0 500 967 833 833 0.0 1.0 1.9 1.3 1.4 0.0 0.0 Autres patentes et concessions 2 31 117 263 246 0.0 0.1 0.2 0.4 0.4 -9.0 -6.5 Patentes et concessions Part au bénéfice net de la Régie des alcools Recettes financières 805 1458 911 1719 1380 2.5 2.9 1.8 2.7 2.3 34.3 -19.7 Recettes d‘intérêts 652 730 335 715 527 2.0 1.4 0.7 1.1 0.9 7.7 -26.3 Recettes de participations 153 724 576 905 845 0.5 1.4 1.1 1.4 1.4 77.9 -6.6 Autres recettes financières Autres recettes courantes 0 2785 4 1079 0 1224 99 1840 8 1584 0.0 8.5 0.0 2.1 0.0 2.4 0.2 2.9 0.0 2.6 -7.4 4.2 -91.9 -13.9 -15.2 Compensations Recettes diverses Recettes d‘investissment 905 1025 1162 1441 1222 2.8 2.0 2.3 2.3 2.0 3.6 1880 54 62 399 362 5.8 0.1 0.1 0.6 0.6 6.2 -9.3 91 1283 320 252 188 0.3 2.5 0.6 0.4 0.3 -31.0 -25.4 1) Abstraction faite des facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). 2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs). 2008: taxe sur le CO2 sur les combustibles (219 millions de francs), reprise de Swiss par Lufthansa (64 millions de francs). 2009: taxe sur le CO2 sur les combustibles (230 millions de francs). B 6.5 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Finances des cantons En millions de francs Recettes Cantons Dépenses Résultats 2006 dont impôts 2007 dont impôts 2006 2007 2006 2007 Zurich 10716 4949 11364 5226 10760 10919 -44 444 Berne 8715 4272 9431 4638 8530 8998 185 433 Lucerne 3128 1032 3384 1074 2969 3169 159 214 Uri 517 100 532 100 509 519 8 13 Schwytz 912 411 1023 460 888 890 24 134 Obwald 322 68 340 71 316 320 6 20 Nidwald 381 133 400 137 360 388 22 13 Glaris 354 162 384 171 362 370 -8 14 Zoug 1115 553 1195 607 905 983 210 212 Fribourg 2528 892 2634 975 2410 2526 118 108 Soleure 1910 819 2033 930 1844 1905 66 128 Bâle-Ville 4120 2311 4372 2458 3838 4861 282 -489 Bâle-Campagne 2723 1457 2755 1450 2542 2659 181 96 Schaffhouse 671 253 693 255 643 662 28 31 Appenzell Rh.-Ext. 428 153 465 157 422 430 6 36 Appenzell Rh.-Int. 132 40 134 39 134 133 -2 1 Saint-Gall 3935 1730 4132 1788 3776 3920 159 212 Grisons 2486 729 2249 754 2057 2121 429 128 Argovie 4351 2040 4762 2181 4269 4468 82 294 Thurgovie 1565 649 1651 698 1554 1614 11 38 Tessin 2776 1396 2904 1522 2895 2984 -119 -81 Vaud 7212 4177 7869 4596 6780 6909 432 960 Valais 2420 873 2613 960 2236 2404 184 210 Neuchâtel 1998 919 1814 935 1994 1770 4 45 Genève 7569 4960 8219 5442 7863 7910 -294 310 Jura 801 249 845 262 822 854 -20 -10 Total 73784 35326 78198 37885 71678 74685 2106 3513 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 86 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B7 Population B 7.1 Bilan de la population résidante permanente Scénario A-00-2005 1960 État de la population, en milliers de personnes, au 1er janvier 5295.5 1970 1980 1990 6168.7 6303.6 6673.9 2000 2007 2008 2010 2015 2020 2025 2030 7164.4 7508.7 7593.5 7650.0 7850.0 7983.1 8073.4 8134.9 2035 2040 2045 2050 8161.0 8155.3 8124.3 8073.1 64.9 Variation Enfants nés vivants 94.4 99.2 73.7 83.9 78.5 74.5 76.7 70.5 71.6 71.9 70.4 67.8 66.0 65.2 65.0 Personnes décédées 52.1 57.1 59.1 63.7 62.5 61.1 61.2 62.6 64.6 67.1 70.4 74.8 79.8 84.5 88.7 92.3 Excédent des naissances 42.3 42.1 14.6 20.2 15.9 13.4 15.5 8.0 6.9 4.7 -0.009 -7.0 -13.8 -19.4 -23.7 -27.3 Arrivées ... ... ... 154.2 110.3 165.6 184.3 120.8 115.4 107.5 107.5 107.5 107.5 107.5 107.5 107.5 Départs ... ... ... 97.6 90.1 90.2 86.1 86.5 89.3 92.5 92.5 92.5 92.5 92.5 92.5 92.5 22.4 - 17.7 17.1 56.6 20.2 75.5 98.2 34.3 26.1 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 15.0 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7593.5 7701.9 7692.3 7883.0 8002.8 8088.3 8142.9 8162.1 8151.0 8115.6 8061.0 Solde migratoire État de la population, en milliers de personnes, au 31 décembre 5360.2 Variation en milliers 64.7 24.4 31.7 76.8 39.6 84.8 108.4 42.3 33.0 19.7 15.0 8.0 1.2 -4.4 -8.7 -12.4 1.2 0.4 0.5 1.2 0.6 1.1 1.4 0.6 0.4 0.2 0.2 0.1 0.0 -0.1 -0.1 -0.2 en % Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 7.2 Population résidante, selon l‘âge et l‘origine Population résidante moyenne1) 1980 en milliers Population résidante permanente 1990 en % 2000 en milliers en % en milliers 2008 en % 20102) 2008 en milliers en % en milliers en % en milliers 20152) en % en milliers en % Classes d‘âge 0–19 1755.6 27.5 1577.8 23.2 1665.7 23.1 1637.7 21.2 1635.4 21.2 1595.0 20.7 1546.2 20.1 20–39 1954.5 30.6 2162.3 31.8 2106.2 29.2 2089.3 27.1 2061.1 26.8 2024.4 26.3 2055.3 26.7 40–64 1800.3 28.2 2078.1 30.6 2335.6 32.4 2722.8 35.3 2728.9 35.4 2741.0 35.6 2794.0 36.3 874.8 13.7 978.1 14.4 1101.5 15.3 1261.3 16.4 1276.4 16.6 1332.5 17.3 1488.4 19.3 Total 6385.2 100.0 6796.3 100.0 7209.0 100.0 7711.1 100.0 7701.9 100.0 7692.3 100.0 7883.0 100.0 Suisses 5410.5 84.7 5615.6 82.6 5768.8 80.0 6011.8 78.0 6032.1 78.3 6057.7 78.7 6173.9 80.2 974.7 15.3 1180.6 17.4 1440.3 20.0 1699.3 22.0 1669.8 21.7 1634.6 21.2 1709.2 22.2 65+ Étrangers 1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum. 2) Scénario A-00-2005. B 7.3 Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Données socioéconomiques En milliers de personnes 1960 1970 1980 1990 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Mariages1) 41.6 46.7 35.7 46.6 39.8 40.2 40.1 39.5 40.1 39.8 40.3 41.5 Divorces1) 4.7 6.4 10.9 13.2 10.5 16.4 16.8 17.9 21.3 21.0 19.9 19.6 Ménages2) 1594.0 2062.4 2459.3 2859.8 3181.6 ... ... .... .... .... .... .... 1) OFS/Bevnat. 2) Chiffres du recensement de la population. B 7.4 2008 Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon la langue, 2000 Population Groupes linguistiques Suisses Étrangers Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes 7288010 3567567 3720443 5792461 2766020 3026441 1495549 801547 694002 Allemand 63.67 63.51 63.82 72.53 73.19 71.93 29.36 30.13 28.47 Français 20.38 20.18 20.57 21.00 20.81 21.17 17.97 18.02 17.92 Italien 6.46 6.85 6.09 4.30 4.21 4.38 14.84 15.95 13.57 Romanche 0.48 0.48 0.48 0.58 0.60 0.57 0.08 0.08 0.08 Autres 9.01 8.98 9.04 1.59 1.20 1.95 37.74 35.82 39.96 Total en milliers Parts en %: Source: OFS/RP 2000 Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 87 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 7.5 Bilan de la population résidente permanente Moyenne annuelle État de la PR de nationalité étrangère en décembre1) Part en % à la PR totale 1980 1990 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 892807 1100262 1384382 1471033 1495008 1511937 1523586 1570965 1638949 14.2 16.4 19.4 20.1 20.2 20.3 20.4 20.8 21.4 Augmentation Naissances 11535 14471 17332 18793 18573 18264 17044 17206 18552 Entrées en Suisse 75262 117711 87448 94049 96270 94357 102657 139685 157271 Diminution Décès Départs de Suisse Changements de nationalité2) Excédent des naissances Excédent migratoire 3834 4158 4602 4844 4858 4769 4832 4834 5217 63697 59587 55770 46320 47894 49745 52952 56246 54131 16060 8658 28700 35424 35685 38437 46711 43889 44365 7701 10313 12730 13949 13715 13495 12212 12372 13335 11565 58124 31678 45181 45957 41856 46168 78916 99071 1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leurs familles. 2) Total (naturalisations et adoptions). B 7.6 Sources: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 22 Population résidante permanente étrangère par nationalité Fin décembre En % Effectifs Variation en valeur absolue 1985 1990 1995 2000 2005 2008 2008 1990/85 1995/90 2000/1995 2005/2000 2008/2007 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1638949 160591 230312 53808 127555 67984 78.7 72.5 62.2 57.8 58.7 62.6 1026495 58222 29879 -28241 87537 65710 41.8 34.4 27.0 23.1 19.6 17.7 290020 -13732 -19816 -39292 -23249 431 Serbie et Monténégro1) 7.4 12.8 22.1 13.8 13.0 11.0 180259 71212 153478 ... 5448 -7114 Portugal 3.3 7.8 10.1 9.7 11.1 12.0 196168 54798 49178 -152 32594 13844 Espagne 11.5 10.6 7.6 6.0 4.7 3.9 64393 7786 -14726 -18007 -12029 -659 8.6 7.6 6.8 7.9 10.4 14.2 233352 2259 7502 17912 48765 31463 En tout Pays de l‘UE27 et de l‘AELE Italie Allemagne Turquie 5.4 5.8 5.9 5.7 5.0 4.4 71692 13269 14423 861 -4028 -941 France 5.0 4.5 4.0 4.3 4.6 5.2 85596 2884 3632 6201 9173 8163 Autriche 3.1 2.6 2.1 2.1 2.2 2.2 35495 -360 -693 803 3910 1501 Grande-Bretagne 1.6 1.5 1.4 1.5 1.6 1.9 31925 1222 1719 2367 4116 3213 Pays-Bas 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.1 18053 1071 1749 600 1582 1073 Grèce 0.9 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 6088 -448 -1176 -1111 -340 234 Belgique 0.5 0.5 0.5 0.5 0.6 0.6 10045 800 719 1115 1357 554 Suède 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 7036 818 571 350 534 439 Europe 93.7 92.9 91.8 89.7 87.4 87.3 1430461 141810 199634 19846 79797 58719 Afrique 0.5 0.7 1.0 2.3 2.9 3.0 49923 3382 5360 18898 11535 2845 Amérique du Nord (États-Unis, Canada) 1.2 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 21724 913 2428 2464 1721 1504 Amérique centrale et du Sud 1.0 1.3 1.6 2.1 2.5 2.6 43304 4288 6749 7908 9883 2236 Asie 2.6 2.8 3.3 4.5 5.8 5.5 89950 7141 12055 19570 24308 2323 Autres États 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 3587 459 304 -14878 311 357 1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant. B 7.7 Sources: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 22 Étrangers, selon le genre de permis Population résidante moyenne de nationalité étrangère Moyenne annuelle 1975 1980 1990 2000 2004 2005 2006 2007 2008 1699285 1123357 974738 1180631 1439139 1486608 1597427 1621894 1645792 Annuels 388110 205341 269323 343635 378067 389389 402911 450301 516904 Établis 655011 680679 801869 1035108 1090027 1090386 1081179 1091366 1103415 19900 20690 25675 25897 27248 27334 27248 27271 27637 Fonctionnaires internationaux1) Titulaire d’un permis de séjour de courte durée >=12 mois ... ... ... ... 18515 24558 39496 29298 18630 98900 97100 173269 147256 173783 201739 219152 236495 212330 Réfugiés reconnus3) ... 27660 28578 25447 24417 23827 23279 22900 23276 Requérants d‘asile et personnes admises à titre provisoire (état à la fin de l‘année) ... ... 67132 71854 55103 48193 44869 40653 40794 Frontaliers2) 1) Et les membres de leurs familles. 2) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le RCE, à partir 1995, effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers. 3) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis. 88 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Sources: OFS/Espop OFM/RCE Infotéléphone:032/713 67 11 Infotéléphone: 031/325 95 22 Courriel [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B8 Marché du travail B 8.1 Personnes actives occupées1) En milliers de personnes Variation en % par rapport à l‘année précédente 20062) 20072) 20082) 4/2008 1/2009 2007 2008 4/2008 1/2009 4304 4413 4495 4519 4521 4522 4538 2.5 2.0 1.4 1.1 Femmes 1919 1966 2023 2046 2051 2050 2060 2.5 3.0 2.3 2.0 1.0 2.2 Hommes 2385 2447 2472 2473 2470 2472 2479 2.6 1.1 0.6 0.4 -0.1 -0.4 Suisses 3198 3257 3294 3301 3292 3272 3284 1.9 1.0 0.2 0.1 -0.8 0.3 Étrangers 1106 1156 1201 1218 1230 1251 1254 4.5 4.6 4.7 4.0 3.6 2.0 Personnes actives occupées, total 2/2009 3/20093) 2/2009 3/20093) 0.4 0.7 Selon le sexe: Selon la nationalité: Selon les secteurs et activités économiques4) 01-05 Secteur 1 162 172 178 168 165 167 167 6.3 1.6 -2.8 -5.4 -7.8 -5.1 10-45 Secteur 2 1023 1046 1049 1048 1042 1041 1043 2.3 0.5 0.2 -0.2 -0.8 -1.7 10-14 Industries extractives 5 5 5 5 5 5 5 0.4 -3.1 -1.0 -2.0 -2.2 1.0 Industries alimentaires et des boissons 60 60 60 61 61 62 63 0.1 0.0 1.1 1.2 2.8 5.5 11 11 11 11 10 10 10 -1.7 -0.9 -2.3 -5.9 -8.8 -10.3 2 2 2 2 2 2 2 -6.1 1.3 0.6 -6.1 -5.5 -9.9 38 39 39 40 39 40 40 2.4 0.3 0.2 -0.2 0.6 -0.7 23-24 Industrie chimique 69 68 69 69 69 69 69 -0.1 0.8 1.8 0.6 -0.6 -0.8 25 Matières plastiques et caoutchouc 26 26 25 25 25 24 24 0.5 -1.2 -0.7 -1.7 -4.7 -6.5 27 Métallurgie 16 16 16 16 16 15 15 0.6 -1.0 1.0 -2.6 -3.2 -7.1 28 Travail des métaux 87 90 91 90 89 86 86 3.4 1.2 -0.3 -2.2 -5.0 -5.8 104 105 103 103 101 99 98 1.1 -1.5 -0.5 -1.3 -3.7 -5.8 85 90 96 97 95 94 92 6.9 6.3 4.8 0.9 -2.4 -5.1 25 26 25 25 25 26 26 3.1 -2.7 -2.0 -0.4 1.7 3.2 303 310 307 304 303 310 317 2.6 -0.9 -2.1 -1.1 0.5 1.4 3119 3195 3269 3303 3315 3314 3328 2.4 2.5 2.0 1.9 1.2 1.9 -0.8 15 17 Industrie textile 19 Industrie du cuir et de la chaussure 20 Travail du bois et fabric. d‘articles en bois 29 Fabrication de machines et d‘équipements 33 Instruments médicaux/précision/horlogerie 40-41 Production et distribution d‘électricité/gaz/eau 45 Construction 50-95 Secteur 3 652 666 671 677 671 664 665 2.1 0.8 0.0 0.0 -0.5 50 50-52 Commerce, réparation Commerce et réparation de véhic. automobiles 99 99 99 100 100 99 99 -0.7 0.6 1.5 1.5 0.2 -1.1 51 Commerce de gros/intermédiaires du commerce 209 217 222 223 224 221 220 4.0 2.2 0.4 1.2 -0.8 -0.6 52 Commerce de détail / réparation d‘articles personnels 344 350 350 355 348 345 345 1.8 0.0 -0.6 -1.1 -0.5 -0.8 55 Hôtellerie et restauration 244 249 257 257 254 253 254 1.7 3.4 1.0 -0.4 -2.5 -1.0 274 277 280 282 282 276 276 1.2 0.9 1.0 0.6 -0.7 -0.8 60-64 Transports et communications 88 87 85 85 84 81 82 -1.2 -2.0 -0.8 -1.4 -4.0 -3.5 65-67 Activités financières, assurances 64 Postes et télécommunications 219 229 231 234 236 236 237 4.7 1.3 1.1 1.7 1.7 2.2 65 Intermédiation financière 134 141 142 143 144 143 144 5.7 0.8 0.9 1.3 0.4 1.0 66 Assurances 57 57 56 57 57 57 58 -0.2 -0.6 0.6 2.2 2.0 2.2 2.5 70-74 Immobilier, location, informatique, R-D 520 541 565 573 579 582 584 4.0 4.7 4.0 4.0 2.5 74 Autres services fournis aux entreprises 387 401 418 422 426 428 428 3.7 4.5 3.6 3.3 1.8 1.4 75 Admin. publique/défense nationale/sécurité sociale 185 192 189 187 189 191 193 3.9 -1.6 -0.4 -0.6 0.4 2.3 80 Enseignement 280 284 289 292 296 294 295 1.3 1.9 0.6 1.5 1.2 4.6 85 Santé et activités sociales 497 506 523 533 537 541 546 1.9 3.5 3.9 4.2 3.6 4.2 195 199 203 202 202 204 204 2.1 1.9 0.6 -1.0 0.0 2.0 90-93 Autres services collectifs et personnels 1) Selon la définition de l‘Organisation International du Travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Chiffres provisoires. 4) Nomenclature: Noga 2002, classement par groupe: SECO. B 8.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 63 63 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étrangers exerçant une activité lucrative1) En milliers de personnes Étrangers exerçant une activité lucrative1) Variation par rapport à l‘année précédente 20062) 20072) 20082) 4/2008 1/2009 2/2009 3/20093) 2007 2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/20093) 2.0 1106 1156 1209 1218 1230 1251 1254 4.5 4.6 4.7 4.0 3.6 Établis (permis C) 573 587 606 608 610 615 612 2.4 3.1 2.3 1.7 1.6 0.4 Annuels (permis B) 264 283 321 334 343 354 358 7.2 13.7 13.7 12.2 12.0 8.4 Frontaliers (permis G)4) 187 203 212 212 213 215 214 8.5 4.7 3.1 1.9 1.1 0.3 Dét. du permis de courte durée5) 63 63 49 46 48 46 49 0.4 -22.9 -12.5 -3.5 -3.7 -7.2 Autres étrangers6) 19 20 21 18 16 21 21 5.9 8.2 3.4 -11.6 -18.3 -10.5 1) Selon la définition de l‘Organisation International du Travail. Source: OFS 2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 032/713 63 63 3) Chiffres provisoires. Courriel: [email protected] 4) Selon la statistique des frontaliers basée sur la statistique de l‘emploi (Statem), le recensement fédéral des entreprises (RFE) Internet: www.statistique.admin.ch et le système d‘information central sur la migration (SYMIC). 5) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour. 6) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004). 89 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 8.3 Entrées en Suisse de travailleurs étrangers Effectifs Variation par rapport à l‘année précédente 2007 2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 Résidants de courte durée ≥12 mois 18291 9084 2391 2389 2564 2940 2460 -50.3 -22.5 -12.6 114.3 2.9 Résidants au bénéfice d‘une autorisation de séjour 55679 67219 17232 15708 15085 13033 13278 20.7 -24.0 -22.9 -11.5 -22.9 364 351 90 94 68 76 82 -3.6 -7.8 -9.3 -17.4 -8.9 102805 91582 23595 22224 20714 23146 21272 -10.9 -4.4 -15.9 9.5 -9.8 Population établie Population résidante de nationalité étrangère non permanente Source: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 36 B 8.4 Chômeurs inscrits Taux de chômage en %1) Effectifs Total Dessaisonnalisé 20072) 20082) 20092) Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 20072) 20082) 20092) Oct. 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 109189 101725 146089 158138 163950 172740 2.8 2.6 3.7 4.0 4.2 4.4 ... ... ... 162165 163742 165120 ... ... ... 4.1 4.1 4.2 Selon la région Suisse alémanique 63374 58875 90174 98960 102187 107363 2.2 2.1 3.2 3.5 3.6 3.8 Suisse romande et Tessin 45815 42850 55915 59178 61763 65377 4.2 3.9 5.1 5.4 5.7 6.0 Selon le sexe Femmes 52913 48272 63865 71224 72404 72663 3.0 2.8 3.7 4.1 4.2 4.2 Hommes 56276 53454 82224 86914 91546 100077 2.6 2.4 3.7 3.9 4.2 4.5 Selon la nationalité Suisses 62818 56975 82026 89961 91940 95620 2.1 1.9 2.7 2.9 3.0 3.1 Étrangers 46371 44750 64063 68177 72010 77120 5.2 5.0 7.2 7.6 8.1 8.6 15-24 ans 18259 16360 25401 29183 29336 29672 3.3 3.0 4.6 5.3 5.3 5.4 25-49 ans 66530 62736 90359 96341 100634 106924 2.8 2.6 3.7 4.0 4.2 4.4 50 ans et plus 24400 22629 30329 32614 33980 36144 2.5 2.3 3.1 3.3 3.5 3.7 Chômeurs complets 89567 84088 125536 136796 142635 151112 ... ... ... ... ... ... Chômeurs partiels 19621 17638 20553 21342 21315 21628 ... ... ... ... ... ... 1-6 mois 65206 65435 92745 93919 97406 101192 ... ... ... ... ... ... 7-12 mois 23518 20559 34175 41803 42649 45156 ... ... ... ... ... ... Plus d‘une année 20465 15731 19169 22416 23895 26392 ... ... ... ... ... ... ... Selon l‘âge Selon le statut professionnel Selon la durée écoulée Selon la situation professionnelle Auparavant actifs 95652 89910 131947 142412 148161 158543 ... ... ... ... ... Première recherche d‘emploi 4356 3835 5053 6605 6342 6056 ... ... ... ... ... ... Reprise d‘emploi 2868 2557 2988 3304 3332 3355 ... ... ... ... ... ... Reconversion, perfectionnement 6313 5423 6101 5817 6115 4786 ... ... ... ... ... ... 1) Les taux de chômage sont désormais calculés sur la base des données du dernier recensement (2000), soit 3946988 personnes actives. 2) Moyenne annuelle. B 8.5 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage des jeunes (15-24 ans) Effectifs Variation par rapport à Déc. 2008 Total Taux de chômage des jeunes Nov. 2009 Variation par rapport à 2008 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 absolue en % absolue en % Déc. 2009 Déc. 2008 Nov. 2009 16360 25401 29336 29672 10409 54.0 336 1.1 5.4 1.9 0.1 10539 17069 19678 19891 7345 58.5 213 1.1 4.8 1.8 0.1 5821 8332 9658 9781 3064 45.6 123 1.3 7.2 2.3 0.1 Selon la région Suisse alémanique Suisse romande et Tessin Selon le sexe Femmes 8208 11485 13440 12876 4153 47.6 -564 -4.2 4.9 1.6 -0.2 Hommes 8152 13916 15896 16796 6256 59.4 900 5.7 5.8 2.2 0.3 Suisses 9792 16060 18707 18839 7268 62.8 132 0.7 4.5 1.7 - Étrangers 6567 9341 10629 10833 3141 40.8 204 1.9 8.1 2.3 0.1 Selon la nationalité Selon l‘âge 15-24 ans 4307 6048 7249 6779 2298 51.3 -470 -6.5 3.2 1.1 -0.2 25-49 ans 12053 19352 22087 22893 8111 54.9 806 3.6 6.7 2.4 0.2 Spécialistes 6020 11657 14378 14893 7059 90.1 515 3.6 ... ... ... Auxiliaires 5714 7994 8387 8615 1776 26.0 228 2.7 ... ... ... Apprentis 2611 3241 3671 3502 820 30.6 -169 -4.6 ... ... ... Ecoliers, étudiants 1918 2122 2526 2356 562 31.3 -170 -6.7 ... ... ... Par fonctions choisies 90 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie B 8.6 Chômeurs inscrits par canton Taux de chômage en %1) Effectifs Total 20082) 20092) Nov. 2009 Déc. 2009 20082) 20092) Nov. 2009 Déc. 2009 101725 146089 163950 172740 2.6 3.7 4.2 4.4 Zurich 17691 26815 31064 32071 2.4 3.7 4.3 4.4 Berne 9161 13817 15443 16711 1.8 2.6 3.0 3.2 Lucerne 3742 5376 5957 6257 2.0 2.9 3.2 3.3 Uri 145 228 295 320 0.8 1.3 1.7 1.8 Schwytz 900 1470 1661 1808 1.3 2.1 2.3 2.5 1.9 Obwald 198 287 326 330 1.1 1.6 1.9 Nidwald 258 383 472 446 1.2 1.8 2.2 2.1 Glaris 267 500 547 618 1.3 2.4 2.7 3.0 Zoug 1033 1634 1817 1931 1.8 2.8 3.1 3.3 Fribourg 3195 4251 4584 4792 2.5 3.3 3.6 3.8 Soleure 3002 5125 5783 6132 2.3 3.9 4.4 4.6 Bâle-Ville 2929 3712 4052 4322 3.0 3.8 4.1 4.4 Bâle-Campagne 3.9 3081 4644 5178 5407 2.2 3.3 3.7 Schaffhouse 811 1277 1450 1611 2.1 3.3 3.7 4.1 Appenzell Rh.-Ext. 392 599 590 672 1.4 2.1 2.1 2.4 Appenzell Rh.-Int. Saint-Gall 65 100 111 117 0.9 1.3 1.5 1.6 4471 8053 8979 9572 1.8 3.3 3.7 3.9 Grisons 1300 1811 2286 2108 1.3 1.8 2.2 2.1 Argovie 7026 10374 11594 12084 2.3 3.4 3.8 3.9 Thurgovie 2403 3969 4582 4846 1.9 3.2 3.7 3.9 Tessin 6097 7242 8099 8484 4.1 4.9 5.5 5.7 Vaud 12867 17063 18828 19699 3.9 5.1 5.7 5.9 Valais 4266 5685 6564 8117 3.1 4.1 4.8 5.9 7.2 Neuchâtel Genève 2872 5001 5869 6213 3.3 5.8 6.8 12510 14887 15793 15930 5.7 6.8 7.2 7.2 1044 1786 2026 2142 3.1 5.2 5.9 6.3 Jura 1) Voir tableau B8.4, note 1. 2) Moyenne annuelle. B 8.7 Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch Places vacantes annoncées, par canton1) 2008 B 8.8 2) Nov. 2009 Déc. 2009 13962 12873 12936 10824 Zurich 3446 3008 2629 2260 Berne 1269 1165 1135 1074 316 379 427 391 Total Lucerne Uri Schwytz 2) 2009 37 38 41 17 160 199 231 161 Obwald3) 43 20 - - Nidwald 36 45 69 88 Glaris 69 94 95 31 Zoug 261 361 270 215 Fribourg 253 287 279 204 Soleure 298 266 282 253 Bâle-Ville 301 255 246 218 Bâle-Campagne 121 123 123 118 Schaffhouse 113 98 99 93 Appenzell Rh.-Ext. 32 29 21 25 Appenzell Rh.-Int. 8 6 10 9 887 872 808 645 Saint-Gall Grisons 1046 854 999 819 Argovie 1277 1048 1060 942 Thurgovie 770 552 369 342 Tessin 383 395 420 403 Vaud 1359 1242 1244 1073 Valais 575 606 940 522 Neuchâtel 187 155 173 188 Genève 622 702 894 660 93 73 72 73 Jura 1) En raison d’un nouveau système de calcul, le nombre de places vacantes dès juin 2009 ne peut pas être comparé avec les valeurs du mois précédent ou de l’année précédente. 2) Moyenne annuelle. 3) Les nouvelles places vacantes pour Obwald sont comprises sous Nidwald depuis juillet 2009. Réductions de l‘horaire de travail décomptées Variation par rapport à Oct. 2009 Effectifs Oct. 2008 absolue en %1) Sept. 2009 absolue 3637 3552 … 76 2.1 54072 52885 … 277 0.5 2961161 2879961 … 105033 3.7 Entreprises Travailleurs touchés Heures de travail perdues 1) Les variations supérieures à 200% ne sont pa publiées. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 91 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 en % Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Les chiffres-clés de l’économie B 8.9 Chômeurs inscrits par activité économique1) Taux de chômage en %3) Effectifs Total 20083) 20093) Nov. 2009 Déc. 2009 20084) 20094) Nov. 20094) Déc. 20094) 101725 146089 163950 172740 2.6 3.7 4.2 4.4 706 1146 1288 0.5 0.7 1.2 1.3 A Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche) B-F Secteur 2 (Industrie) 19586 33487 36623 41456 2.4 4.2 4.5 5.1 G-T Secteur 3 (Autres services) 66963 93637 106072 109400 2.9 4.0 4.6 4.7 479 706 1146 1288 0.5 0.7 1.2 1.3 38 75 108 115 1.0 2.0 2.8 3.0 1247 1837 2165 2225 2.6 3.8 4.4 4.6 705 967 905 916 4.6 6.3 5.9 6.0 93 116 115 114 5.3 6.6 6.6 6.5 A 01-03 Agriculture, sylviculture et pêche B 05-09 Industries extractives C 10-12 Aliments, boissons et tabac C 13-14 Textiles et habillement C 15 Cuir, chaussures C 16 Articles en bois et en liège, vannerie et sparterie C 17-18 Industrie du papier, imprimerie C 19-21 C 22 479 723 1038 907 1055 2.2 3.1 2.7 3.2 1185 1764 1926 2166 2.7 4.0 4.4 4.9 Industrie chimique, raffinage de pétrole 663 1069 1257 1337 1.5 2.5 2.9 3.1 Matières plastiques, caoutchouc 351 758 973 1043 1.7 3.6 4.6 5.0 C 23 Verres, céramiques et produits en ciment 302 509 581 653 1.9 3.2 3.7 4.1 C 24-25 Métallurgie, produits métalliques 2018 4358 5065 5316 2.4 5.1 5.9 6.2 C 26-27 Electrotechnique, électronique, montres,optique 2517 5564 6378 6556 2.6 5.7 6.5 6.7 833 2325 2795 2879 3.8 10.6 12.7 13.1 5.2 C 2652 Montres C 28 Fabrication de machines 1617 3372 3937 4132 2.0 4.3 5.0 C 29-30 Fabrication de véhicules 262 445 460 474 2.9 4.9 5.1 5.3 C 31-33 Meubles; Réparation de machines 577 1115 1447 1551 1.3 2.5 3.2 3.5 1.6 D 35 Production et distribution d‘energie 243 336 304 303 1.3 1.7 1.6 E 36-39 Recyclage; traitement et distribution d‘eau 230 354 399 440 2.2 3.3 3.8 4.1 F 41-43 Bâtiment et génie civil 6816 9811 9696 13060 2.9 4.2 4.2 5.6 G 45-47 Commerce, entretien et réparation d‘automobiles 14511 20502 22383 22858 2.8 4.0 4.3 4.4 G 45 Commerce, réparation d‘auto 1356 2081 2281 2412 1.9 2.9 3.2 3.4 G 46 Commerce de gros 4817 7507 8462 8771 2.9 4.5 5.1 5.3 G 47 Commerce de détail 8338 10913 11640 11675 3.0 3.9 4.2 4.2 3.7 H 49-53 Trafic et transports I 55-56 Hôtellerie et restauration J 58- 63 J 62 K 64-66 K 64 K 65 L 68 M 69-75 3500 5334 5715 5860 2.2 3.4 3.6 11788 15113 18063 16987 6.7 8.6 10.3 9.6 Information et communication 1691 2976 3796 3955 1.6 2.9 3.7 3.8 4.9 Informatique 1015 1722 2041 2125 2.3 3.9 4.7 Activités financières et d‘assurance 3152 5460 6549 6810 1.4 2.5 3.0 3.1 Banques 2174 3855 4383 4491 1.6 2.8 3.2 3.2 Assurances 690 945 1108 1152 1.4 1.9 2.2 2.3 Activités immobilières 691 948 1088 1092 1.8 2.5 2.9 2.9 Activités spécialisées, scientifiques et techn. M 72 Recherche et développement 5690 7504 7850 1.4 2.4 3.2 3.4 304 3198 477 511 513 2.4 3.7 4.0 4.0 N 77-82 Activités de services administratifs et de soutien2) 10781 16516 17729 20658 … … … … O 84 Administration publique, assurances sociales 4016 3926 3730 3764 2.9 2.9 2.7 2.7 P 85 Enseignement 2648 3706 4704 4578 1.4 1.9 2.4 2.4 Q 86-89 Santé et action sociale 6087 7366 8533 8651 1.8 2.2 2.6 2.6 R 90-93 Arts, spectacles er activités récréatives 1429 1654 1800 1818 4.5 5.2 5.7 5.8 S 94-96 Autres activités de services 2679 3527 3686 3745 3.0 4.0 4.2 4.2 T 97-98 Ménages privés avec du personnel domestique 793 921 792 774 … … … … 14697 18259 20109 20596 … … … … Non spécifié 1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature des activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions. 2) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82 car le sous-groupe NOGA 781 «Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques. 3) Moyenne annuelle. 4) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000. B 8.10 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage de longue durée Effectifs En % sur le total des chômeurs 20081) 20091) Nov. 2009 Déc. 2009 20081) 20091) Nov. 2009 Déc. 2009 15731 19169 23895 26392 15.5 13.1 14.6 15.3 Suisse alémanique 6969 9117 11906 13426 11.8 10.1 11.7 12.5 Suisse romande et Tessin 8763 10051 11989 12966 20.4 18.0 19.4 19.8 Femmes 7640 8812 10764 11667 15.8 13.8 14.9 16.1 Hommes 8091 10356 13131 14725 15.1 12.6 14.3 14.7 Suisses 8989 10468 12854 14214 15.8 12.8 14.0 14.9 Étrangers 6742 8701 11041 12178 15.1 13.6 15.3 15.8 Total 15-24 ans 753 1053 1487 1662 4.6 4.1 5.1 5.6 25-49 ans 8488 10895 14025 15621 13.5 12.1 13.9 14.6 50 ans et plus 6491 7221 8383 9109 28.7 23.8 24.7 25.2 1) Moyenne annuelle. 92 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie Chômeurs inscrits par groupe de professions1) B 8.11 Effectifs Total En % 20082) 20092) Nov. 2009 Déc. 2009 2008 2009 Nov. 2009 Déc. 2009 101725 146089 163950 172740 100 100 100 100 11 Agriculture, économie forestière, élevage animaux 1658 2196 2840 3316 1.6 1.5 1.7 1.9 21 Production denrées alimentaires, boissons et tabac 838 1189 1393 1404 0.8 0.8 0.8 0.8 22 Industrie textile et industrie de cuir 473 731 803 820 0.5 0.5 0.5 0.5 23 Travail de la céramique et du verre 53 102 124 125 0.1 0.1 0.1 0.1 24 Usinage de métaux et de la construction de machines 2325 5984 7068 7586 2.3 4.1 4.3 4.4 25 Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil 1790 3365 3851 4079 1.8 2.3 2.3 2.4 26 Industrie du bois et du papier 635 1075 1089 1285 0.6 0.7 0.7 0.7 27 Arts graphiques 535 831 1027 1143 0.5 0.6 0.6 0.7 28 Industrie chimique et matières plastiques 456 750 831 855 0.4 0.5 0.5 0.5 29 Autres professions du façonnage et de la manufacture 3737 5625 5987 6263 3.7 3.9 3.7 3.6 31 Ingénieurs 871 1566 1859 1994 0.9 1.1 1.1 1.2 32 Techniciens 636 1116 1272 1353 0.6 0.8 0.8 0.8 33–34 Dessin technique 1122 1923 2285 2422 1.1 1.3 1.4 1.4 35 1149 2152 2274 2837 1.1 1.5 1.4 1.6 Machinistes 36 Informatique 1620 2615 3150 3273 1.6 1.8 1.9 1.9 41 Construction 8142 12137 12435 17287 8.0 8.3 7.6 10.0 42 Minière, travail pierre, matériaux de construction 51 Professions commerciales et de la vente 100 148 170 198 0.1 0.1 0.1 0.1 10297 14249 16333 16580 10.1 9.8 10.0 9.6 52 Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc. 53 Transports et circulation 1773 2975 3399 3428 1.7 2.0 2.1 2.0 3167 4781 5278 5662 3.1 3.3 3.2 54 Professions des postes et télécommunications 3.3 641 982 1092 1130 0.6 0.7 0.7 0.7 61 Hôtellerie et restauration3) et économie domestique 62 Nettoyage, hygiène et soins corporels 13737 17119 20303 19666 13.5 11.7 12.4 11.4 6367 7949 9315 9183 6.3 5.4 5.7 71 Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs 5.3 4996 7129 7778 8036 4.9 4.9 4.7 4.7 72 Professions commerciales et administratives 9211 12735 14416 14649 9.1 8.7 8.8 8.5 73 Professions de la banque, employés d‘assurance 967 1560 1760 1830 1.0 1.1 1.1 1.1 74 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 833 1063 1195 1237 0.8 0.7 0.7 0.7 75 Professions judiciaires 81 Professions des médias et apparentées 82 Professions artistiques 83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation 85 Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte 86 Professions de la santé 315 425 488 494 0.3 0.3 0.3 0.3 1080 1418 1531 1556 1.1 1.0 0.9 0.9 1372 1964 2187 2204 1.3 1.3 1.3 1.3 3651 4189 4586 4575 3.6 2.9 2.8 2.6 801 1066 1350 1402 0.8 0.7 0.8 0.8 3868 4414 4998 5059 3.8 3.0 3.0 2.9 87 Professions du sport et du divertissement 138 202 218 230 0.1 0.1 0.1 0.1 91 Professions du secteur tertiaire spa 315 411 463 504 0.3 0.3 0.3 0.3 92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 8244 12772 13010 13578 8.1 8.7 7.9 7.9 5180 5792 5497 3.8 3.5 3.5 3.2 Non spécifié 3816 1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. 2) Moyenne annuelle. 3) Dont économie domestique 2966 personnes (Ø 2008), 3291 personnes (Ø 2009), 3295 personnes (Décembre 2009) B 8.12 en %1) Taux de chômage par classe d‘âge 20082) 20092) Nov. 2009 Déc. 2009 Total 2.6 3.7 4.2 4.4 15-19 ans 2.0 2.8 3.4 3.2 20-24 ans 3.5 5.7 6.5 25-29 ans 3.2 4.9 30-34 ans 2.6 35-39 ans 2.3 40-44 ans 45-49 ans B 8.13 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée En % 20081) 20091) Nov. 2009 Déc. 2009 Total 100 100 100 100 Indépendants 0.9 0.8 0.6 0.6 6.7 Cadres 5.7 5.7 5.4 5.2 5.5 5.8 Spécialistes 53.3 56.3 58.2 58.9 3.7 4.1 4.4 Auxiliaires 34.1 31.9 30.4 30.5 3.2 3.6 3.8 Apprentis 2.9 2.5 2.5 2.3 2.5 3.5 3.9 4.2 Travailleurs à domicile 0.2 0.1 0.1 0.1 2.5 3.6 4.0 4.3 Écoliers, étudiants 2.8 2.1 2.2 1.9 50-54 ans 2.1 3.0 3.4 3.6 Pas de données … 0.6 0.6 0.5 55-59 ans 2.2 2.9 3.3 3.5 60 ans et plus 2.8 3.5 3.9 4.0 1) Voir tableau B8.4, note 1. 2) Moyenne annuelle. 1) Moyenne annuelle. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 93 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie B9 Durée du travail B 9.1 Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1) Durée annuelle effective du travail en heures par emploi2) Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures 2003 2004 2005 2006 Hommes 4383 4455 4463 4523 Femmes 2447 2519 2542 2589 2007 2003 2004 4604 1812 1843 2646 1242 1269 2005 2006 2007 1827 1799 1792 1264 1256 1240 Sexe Nationalité Suisses 5050 5150 5136 5179 5232 1525 1556 1543 1521 1503 Étrangers 1780 1824 1868 1932 2018 1651 1671 1663 1651 1653 Section économique Noga A,B Agriculture, sylviculture C,D,E Industries, production d‘énergie F Construction G Commerce et réparations 363 365 358 378 384 2077 2153 2153 2148 2077 1216 1235 1258 1271 1297 1687 1735 1729 1709 1705 516 528 535 539 540 1763 1806 1788 1754 1741 1056 1077 1057 1053 1057 1578 1606 1593 1561 1545 1546 H Hôtellerie et restauration 396 401 407 400 411 1586 1612 1600 1571 I Transports et communications 459 459 458 456 458 1620 1634 1628 1608 1617 J Activités financières, assurances 386 388 381 394 408 1709 1748 1739 1723 1729 K Immobilier, informatique, R&D 796 820 835 865 909 1559 1589 1560 1544 1541 L Administration publique 310 318 316 337 329 1535 1527 1528 1508 1467 M Enseignement3) … … … … … … … … … … N Santé et activités sociales 652 685 695 706 719 1338 1365 1370 1357 1343 O Autres services collectifs et personnels 268 276 277 289 299 1292 1293 1272 1268 1258 P Services domestiques 44 44 45 45 54 678 684 686 700 740 1927 Taux d‘occupation Plein temps (90%-100%) 5614 5725 5735 5792 5867 1931 1967 1956 1935 Temps partiel (moins de 90%) 1216 1249 1269 1319 1383 821 837 834 834 859 879 893 932 979 1229 1249 1247 1246 dont temps partiel I (50%-89%) dont temps partiel II (moins de 50%) Total 357 370 376 387 403 456 469 467 465 464 6830 6974 7004 7111 7250 1556 1584 1573 1554 1542 1) Ensemble des activités productives effectuées sur le territoire suisse. 2) Les données utilisées ici comprennent, à la différence de la Statistique de l‘emploi (Statem), les emplois du secteur primaire et ceux de moins de 6 heures par semaine, les travailleurs à domicile, les personnes employées par des ménages privés et les indépendants sans entreprise. 3) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) qui constitue la source principale de la Statistique du volume du travail (Svolta) ne tient actuellement pas compte de manière satisfaisante des durées de travail distinctes suivant que la semaine comporte ou non des heures d‘enseignements. C‘est pour cette raison que cette section est, pour l‘instant, vide de données. B 9.2 834 1244 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 86 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises Moyenne annuelle en heures par semaine Section Noga1) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 A-O Total 41.8 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 41.7 41.7 41.6 A Secteur primaire 43.2 43.1 43.0 43.0 42.8 42.8 42.9 42.8 42.6 Agriculture, chasse et services annexes ... ... ... ... ... ... 42.9 42.8 42.6 Sylviculture et services annexes ... ... ... ... ... ... 43.1 43.1 43.2 2008 C-F Secteur secondaire 41.5 41.5 41.4 41.4 41.3 41.3 41.4 41.4 41.3 42.7 C Industries extractives, 42.0 41.9 42.1 42.0 42.0 42.0 42.7 42.6 D Industries manufacturières 41.3 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 E Production, distribution d‘électricité/gaz/eau 41.3 41.2 41.2 41.1 41.2 41.2 41.3 41.2 41.3 F Construction 42.0 42.0 41.9 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.6 G-O Secteur tertiaire 41.9 41.8 41.8 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 G Commerce, réparation 42.1 42.1 41.9 41.9 41.9 41.9 41.8 41.8 41.9 H Hôtellerie et restauration 42.2 42.2 42.2 42.2 42.1 42.1 42.1 42.1 42.0 I Transports et communications 42.2 41.9 42.0 42.0 42.0 42.1 42.1 42.2 42.2 J Activités financières, assurances 41.5 41.4 41.5 41.5 41.5 41.5 41.4 41.4 41.4 K Immobilier, location, informatique, R-D 41.8 41.8 41.7 41.7 41.7 41.8 41.7 41.6 41.6 L Administration publique 41.6 41.6 41.6 41.6 41.6 41.5 41.3 41.4 41.4 M Enseignement 41.6 41.5 41.4 41.5 41.4 41.5 41.5 41.4 41.2 N Santé et activités sociales 41.7 41.7 41.6 41.6 41.5 41.5 41.5 41.5 41.6 O Autres services collectifs et personnels 41.9 41.7 41.8 41.9 41.7 41.6 41.8 41.8 41.8 1) Dès 2006, la saisie des branches selon la nomenclature Noga est améliorée à l‘aide d‘une codification directe dans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). Ceci entraîne une légère rupture de série avec les données des années précédentes. 94 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 86 (à partir des données fournies par le SSAA) Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 10 Salaires B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, 2008 Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3) Ensemble Branches économiques (Noga) 1+2 3 4 Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Secteur privé 5777 4997 6198 7455 6456 7942 5560 5095 5789 4422 4116 4806 15 Industries alimentaires et boissons 5273 4516 5656 6861 5946 7166 5385 4754 5644 4309 3917 4685 17 Industrie textile 5026 4173 5680 6449 5608 6955 5200 4436 5720 4219 3770 4856 5525 21 Industrie du papier et du carton 5937 4606 6192 7522 6082 7807 5973 5261 6114 5073 4014 22 Édition, impression, reproduction 6444 5521 6880 7583 6600 7992 6318 5742 6608 4949 4333 5514 23–24 Cokéfaction, industrie chimique 7774 7094 8087 10590 9637 10999 7321 6825 7568 5588 4626 5980 27–28 Métallurgie et travail des métaux 5506 4520 5824 7103 6067 7327 5720 5242 5830 4615 4050 5004 29, 34–35 Fabr. de machines, d‘équip. et de moyens de transport 5778 5195 5833 7361 6275 7486 5707 5452 5746 5080 4509 5169 40–41 Prod. et distr. électricité, gaz et eau 5616 4720 5783 6807 6047 6909 5608 5027 5695 4717 4198 4949 45 Construction 6366 5196 6553 7569 6595 7681 6006 5443 6088 4824 4089 5161 51 Commerce de gros, intermédiaires du commerce 6311 5623 6744 8333 6869 9032 5891 5571 6066 4643 4267 4851 52 Commerce de détail, réparation d‘art. domestiques 4471 4235 5163 5831 5075 6628 4459 4256 4983 4123 4031 4436 55 Hôtellerie et restauration 4000 3856 4195 4813 4516 5159 4113 3986 4286 3683 3647 3729 65 Intermédiation financière 9127 7143 10714 12222 9881 13150 7064 6434 7810 6519 6250 6908 66 Assurances 7768 6362 9385 9733 7809 10558 6598 6065 7796 5523 5417 5982 Secteur public fédéral 6985 6357 7300 9781 9101 9943 6825 6467 6993 5525 5125 5607 Secteur public cantonal 7515 6884 8333 9090 8159 9802 6775 6469 7166 5337 5003 5823 1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail). 2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane) présentée ici, alors que pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur. 3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles. 2 = Travail indépendant et très qualifié. 3 = Connaissances professionnelles spécialisées. 4 = Activités simples et répétitives. B 10.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Évolution des salaires Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle) Section Noga 2003 2004 2005 2006 2007 2008 En termes nominaux, total 1.4 0.9 1.0 1.2 1.6 2.0 A (01.12, 02) Horticulture, sylviculture 1.4 0.9 ... ... ... … C,E 1.2 0.8 1.1 1.2 1.5 1.8 Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau D Industries manufacturières 1.2 0.7 1.3 1.1 1.5 1.8 F Construction 1.0 0.4 1.1 1.1 1.7 2.0 2.2 G,H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 1.5 1.0 1.2 1.0 1.4 I Transports et communications 1.6 1.4 0.4 0.8 1.8 1.9 J,K Imm., a. s. aux entreprises, activ. Financières, assurances 1.6 1.3 0.9 1.5 2.1 2.2 L Administration publique, défense nationale, sécurité sociale 1.4 0.6 1.1 1.1 1.6 2.5 M,N,O Enseignement, santé et activités sociales, autres services collectifs et personnels En termes réels, total1) 1.7 1.3 0.6 1.4 1.3 2.0 0.8 0.1 -0.2 0.1 0.9 -0.4 1) Déflaté par rapport à l‘indice suisse des prix à la consommation (moyenne annuelle). B 10.3 Source: OFS (à partir des données fournies par le SSAA) Infotéléphone: 032/713 6429 Courriel: [email protected] Internet www.statistique.admin.ch Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100 Nominal, total 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 1058 1323 1595 1887 1963 2076 2095 2115 2140 2175 2219 Hommes 1005 1256 1511 1789 1856 1958 1975 1992 2014 2049 2092 Femmes 1162 1459 1775 2087 2190 2334 2360 2386 2417 2453 2499 Réel, total 254 259 272 279 279 289 289 289 289 292 290 Hommes 241 246 257 264 264 272 272 271 271 274 273 Femmes 279 285 302 307 311 324 325 325 326 328 326 Source: OFS Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements. Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 95 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 10.4 Indice des salaires nominaux, 1993=100 Total Total 2007 2008 118.5 120.9 Total Division (Noga) Total 2007 2008 Hommes 2008 Femmes 2008 118.5 120.9 120.0 123.5 Section (Noga) 10–14, 40–41 Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 116.8 119.3 C, E Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 15–16 Industries alimentaires, des boissons et du tabac 115.3 116.8 119.3 119.3 … 117.0 D Industries manufacturières 118.0 120.1 118.7 126.3 17–18 Industrie textile, habillement et fourrures 20 Travail du bois, fabrication d‘articles en bois 115.5 117.1 F Construction 117.1 119.5 119.5 … 115.8 117.9 G, H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 118.7 121.2 120.1 123.0 112.0 113.8 21–22 Ind. du papier et du carton, édition, impression 19, 23–25 Industrie du cuir, de la chaussure, cokéfaction, industrie chimique, fabrication artis., caoutchouc, plastiques 128.0 130.6 26 Fabr. d‘autres produits minéraux non métalliques 116.2 117.8 27–28 Métallurgie et travail des métaux 116.4 118.1 29, 34–35 Fabrication de machines, d‘équipement et de moyens de transport 115.7 118.1 30–33 Fabr. d‘équip. électr. et électron., de précision 119.5 121.7 36 Fabrication de meubles, de bijoux, ind. diverses 115.3 117.3 119.5 I Transports et communications 114.8 117.0 116.7 117.6 J, K Activités financières, assurances, immobilier, location, activités informatiques, R + D, autres services aux entreprises 125.9 128.7 128.1 129.6 L Administration publique, défense nationale, sécurité sociale 115.4 118.3 117.3 121.2 M, N, O Enseignement, santé et activités sociales, autres services collectifs et personnels 117.3 119.7 119.0 120.5 45 Construction 117.1 50 Commerce et réparation de véhicules automob. 116.4 118.9 51 Commerce de gros et interméd. du commerce 118.3 121.3 52 Commerce de détail, rép. d‘art. pers. et domest. 119.4 121.7 C-F Secteur secondaire 117.7 119.9 119.0 125.7 55 Hôtellerie et restauration 118.7 120.9 G-O Secteur tertiaire 119.1 121.6 120.9 123.0 60–63 Transports 109.5 111.4 64 Postes et télécommunications 124.4 127.2 65 Intermédiation financière 130.2 133.3 66 Assurances 130.2 133.1 129.6 131.3 67 Serv. aux. des act. financières et des assurances 70–74 Immobilier, location, activités informatiques, R + D, autres services aux entreprises 121.2 123.8 75 Administration publique, défense nat., séc. sociale 115.4 118.3 80 Enseignement 115.0 117.5 85 Santé et activités sociales 117.8 120.0 90–93 Autres services collectifs et personnels 118.7 121.3 Secteur économique Source: OFS À partir des données fournis par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 11 Assurances sociales B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1) Recettes Dépenses Contributions 20072) en millions de francs AVS fédérale des assurés et des employeurs 2006 2007 2008 34390 34801 31592 des pouvoirs publics en millions de fr. en % 25274 72.6 Prestations sociales 20072) en millions de francs en millions de fr. en % 9230 26.5 2006 2007 2008 31682 33303 33878 en millions de fr. en % 33152 99.5 2072 1827 100.0 11092 11136 93.5 1608 1419 100.0 36650 … 28407 77.5 19654 … 18561 94.4 Prestations complémentaires à l‘AVS 1731 1827 2072 – – 1827 100.0 1731 1827 AI fédérale1) 9904 10315 9633 4243 41.1 5952 57.7 11460 11905 Prestations complémentaires à l‘AI 1349 1419 1608 – – 1419 100.0 1349 1419 Prévoyance professionelle PP3) 53734 58560 … 42862 73.2 – – 36081 Assurance-maladie AM 19685 20245 … 16293 80.5 3442 17.0 18737 Assurance-accidents AA (Suva incl.) 7674 8014 … 6238 77.8 – – 5485 5531 … 4762 86.1 Allocations pour perte de gain APG 999 939 776 907 96.6 – – 1321 1336 1437 1332 99.7 Assurance-chômage AC 4651 4820 5138 4404 91.4 402 8.3 5706 4798 4520 4084 85.1 Allocations familiales AF3) 5009 5145 … 5004 97.3 104 2.0 4980 5090 … 4922 96.7 137677 146280 … 104732 71.6 22376 15.3 117923 121022 … 109111 90.2 Compte global1),4) 1) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. AI: données 2007/2008 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2009, tab. AI 1.3. 2) Dernière année disposant de chiffres valables. 3) Estimation de l‘OFAS. 4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages. 96 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires État du compte en capital en fin d‘année1) en millions de francs Solde, en millions de francs AVS fédérale 2007 2008 2006 2007 2008 2006 2007 2008 2708 1499 -2286 32100 40637 38351 1914 1974 2037 – – – – – – 157 159 162 -1556 -1590 -1460 -9330 -10920 -12379 492 479 402 Prestations complémentaires à l‘AVS AI fédérale3) Prestations complémentaires à l‘AI Prévoyance professionnelle PP Assurance-maladie AM Assurance-accidents AA (Suva incl.) Allocations pour perte de gain APG Assurance-chômage AC Allocations familiales AF Compte global4) Bénéficiaires, en milliers2) 2006 – – – – – – 96 98 102 17652 21910 … 604400 625200 … 896 905 … 948 590 … 9604 10231 … 6140 6171 … 2190 2483 … 38387 41051 … 112 111 110 -321 -397 -661 2541 2143 1483 323 334 339 -1054 22 618 -3729 -3708 -3090 299 261 244 29 55 … … … … ... ... … 19755 25258 … 673972 704633 … ... ... … 1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA: provisions, réserves; AM: réserves. 2) AVS, AI et PC: nombre des personnes. AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage. APG: Dès le 1.7.05 les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses. 3) AI: données 2007/2008 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2009, tab. AI 1.3. 4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. B 11.3 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Assurance-chômage En milliers de francs Produits total dont: Cotisations des assurés et des employeurs Charges total Variation en % par rapport à l‘année précédente 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 5233387 5253400 5389508 5710092 -0.7 0.4 2.6 5.9 4361933 4501398 4680227 4997528 0.1 3.2 4.0 6.8 7111731 6307656 5367996 5092387 -5.7 -11.3 -14.9 -5.1 dont: Prestations, en tout 5508742 4762272 3881656 3631597 -6.7 -13.6 -18.5 -6.4 Indemnités de chômage 4625748 4024710 3279948 3066369 -8.1 -13.0 -18.5 -6.5 Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail Indemnités en cas d‘intempéries Indemnités en cas d‘insolvabilité Mesures de marché du travail 57058 27499 11861 17900 -44.4 -51.8 -56.9 50.9 105081 80524 14137 20773 128.0 -23.4 -82.4 46.9 41136 33531 28660 26363 -5.8 -18.5 -14.5 -8.0 679718 596008 547050 500192 -0.6 -12.3 -8.2 -8.6 Source: SECO Infotéléphone: 031/300 71 37 B 11.4 Bénéficiaires de l‘assurance-chômage Variation en % par rapport à l‘année précédente 2006 2007 2008 Bénéficiaires Total 299282 261341 Hommes 154824 133972 Femmes 144458 Journées indemnisées1) Total 2006 2007 2008 244030 -7.2 -12.7 -6.6 127710 -9.3 -13.5 -4.7 127369 116320 -4.9 -11.8 -8.7 -8.3 28786152 23505853 21545828 -11.5 -18.3 Hommes 14563109 11814997 11046908 -14.0 -18.9 -6.5 Femmes 14223043 11690856 10498920 -8.8 -17.8 -10.2 -2.2 Durée moyenne des prestations, en jours Total 96 90 88 -4.8 -6.3 Hommes 94 88 86 -5.3 -6.4 -2.3 Femmes 98 92 90 -4.6 -6.1 -2.2 Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2) Total 12221 2985 2810 -6.1 -75.6 -5.9 Hommes 13758 1725 1650 -6.6 -87.5 -4.3 Femmes 10547 1261 1159 -4.8 -88.0 -8.1 2.4 Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs Total 127 127 130 -1.6 0.0 Hommes 146 146 149 -1.6 0.0 2.1 Femmes 107 108 110 -0.8 0.9 1.9 1) Y compris les jours de suspension. 2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales. 97 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 27 42 Les chiffres-clés de l’économie B11.5 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Canton 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Zurich 120.5 121.9 126.6 127.2 129.3 130.9 1.3 1.1 3.8 0.5 1.7 1.3 Berne 119.7 120.5 122.7 122.6 123.4 124.8 1.4 0.7 1.9 -0.1 0.7 1.1 Lucerne 115.8 116.6 119.4 119.9 120.8 122.1 1.3 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 Uri 115.3 116.0 118.5 119.1 120.6 121.9 1.3 0.7 2.1 0.5 1.3 1.1 Schwytz 115.4 116.2 120.1 120.7 121.9 123.2 1.2 0.7 3.4 0.5 1.0 1.1 Obwald 117.3 118.1 121.3 121.9 122.8 124.1 1.3 0.7 2.8 0.5 0.7 1.1 Nidwald 117.2 118.0 120.6 121.2 122.1 123.4 1.3 0.7 2.2 0.5 0.7 1.1 Glaris 112.9 114.2 118.4 119.0 120.5 121.5 1.2 1.1 3.7 0.5 1.3 0.9 Zoug 114.1 114.9 117.1 117.7 118.5 119.8 1.3 0.7 1.9 0.5 0.7 1.1 Fribourg 116.6 117.4 119.6 120.2 121.1 122.3 1.3 0.7 1.9 0.5 0.7 1.0 Soleure 116.9 117.7 120.3 120.9 122.1 125.3 1.3 0.7 2.2 0.5 1.0 2.6 Bâle-Ville 122.5 123.9 126.6 127.2 128.3 144.2 1.3 1.1 2.1 0.5 0.9 12.3 Bâle-Campagne 117.6 118.4 121.1 121.7 122.4 126.6 1.3 0.7 2.3 0.5 0.6 3.4 Schaffhouse 119.9 120.7 124.5 125.1 127.0 128.0 1.2 0.7 3.2 0.5 1.4 0.9 Appenzell Rh.-Ext. 115.7 116.4 118.2 118.8 120.5 121.8 1.2 0.7 1.5 0.5 1.4 1.1 Appenzell Rh.-Int. 114.1 114.9 117.1 117.7 118.9 120.0 1.2 0.7 1.9 0.5 1.1 0.9 Saint-Gall 117.0 118.3 122.1 122.7 124.7 130.0 1.2 1.1 3.2 0.5 1.6 4.3 Grisons 115.2 116.0 117.4 118.0 118.9 120.1 1.2 0.7 1.2 0.5 0.7 1.1 Argovie 117.1 117.9 121.0 121.6 122.9 124.4 1.3 0.7 2.6 0.5 1.0 1.3 Thurgovie 116.3 117.1 119.9 120.5 121.4 122.7 1.3 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 Tessin 116.9 117.7 119.4 120.0 121.2 122.7 1.2 0.7 1.5 0.5 1.0 1.3 Vaud 117.6 118.9 124.2 124.8 126.3 127.9 1.3 1.1 4.5 0.5 1.2 1.3 Valais 114.7 116.2 121.0 121.6 123.1 124.4 1.1 1.4 4.1 0.5 1.2 1.1 Neuchâtel 117.6 118.4 120.8 121.4 122.3 123.6 1.3 0.7 2.0 0.5 0.7 1.1 Genève 117.6 118.9 123.4 124.0 126.4 128.4 1.3 1.1 3.8 0.5 1.9 1.5 Jura 116.6 117.4 120.9 121.5 122.7 123.7 1.3 0.7 2.9 0.5 1.0 0.8 Suisse 117.9 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 1.3 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B11.6 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit Indice (1999=100) Assurances complémentaires hospitalières Division commune pour toute la Suisse Hommes Variation en % par rapport à l‘année précédente Pondération 2009 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 100.000 117.9 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 1.3 0.9 2.9 0.4 1.2 2009 1.8 24.839 113.3 114.2 113.4 113.3 114.4 114.3 3.0 0.8 -0.7 -0.1 0.9 -0.1 -0.3 11.146 113.5 114.4 113.6 113.5 114.5 114.2 3.1 0.8 -0.7 -0.1 0.9 10 ans (0-18 ans) 0.667 120.9 121.8 121.0 120.9 122.1 112.5 2.6 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 20 ans (19-35 ans) 1.807 112.3 113.0 112.3 112.2 113.2 106.6 3.1 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 42 ans (36-65 ans) 5.534 113.6 114.5 113.6 113.5 114.5 115.2 3.2 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 68 ans (66+ ans) 3.138 112.4 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 2.9 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 13.693 113.2 114.1 113.3 113.2 114.3 114.4 3.0 0.8 -0.7 -0.1 0.9 0.1 10 ans (0-18 ans) 0.636 118.3 119.3 118.5 118.3 119.6 110.2 2.6 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 20 ans (19-35 ans) 1.929 112.5 113.3 112.5 112.5 113.4 106.9 2.9 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 42 ans (36-65 ans) 6.121 113.4 114.2 113.4 113.3 114.3 115.0 3.2 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 68 ans (66+ ans) 5.007 112.4 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 2.9 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 Division semi-privée pour toute la Suisse 42.811 118.6 119.4 123.8 124.8 125.1 127.8 0.6 0.7 3.6 0.8 0.3 2.2 Hommes 16.245 119.9 120.7 123.6 124.6 125.0 127.6 1.2 0.7 2.4 0.8 0.3 2.1 20 ans (0-35 ans) 0.682 118.7 118.9 120.4 122.1 122.2 124.1 0.9 0.2 1.3 1.4 0.1 1.6 42 ans (36-65 ans) 8.472 117.5 117.7 119.5 121.2 121.6 123.5 1.1 0.2 1.6 1.4 0.4 1.6 68 ans (66+ ans) 7.091 124.5 126.4 131.4 131.3 131.6 135.3 1.4 1.5 3.9 -0.1 0.3 2.8 Femmes Femmes 26.566 117.8 118.6 123.9 124.9 125.2 127.9 0.3 0.7 4.4 0.8 0.2 2.2 20 ans (0-35 ans) 1.637 117.1 117.3 121.3 123.0 122.8 124.9 0.0 0.2 3.4 1.4 -0.1 1.7 42 ans (36-65 ans) 13.507 115.7 116.0 120.1 121.8 122.0 124.1 0.3 0.2 3.6 1.4 0.2 1.7 68 ans (66+ ans) 11.422 121.4 123.2 130.5 130.4 130.8 134.4 0.3 1.5 5.9 -0.1 0.3 2.8 Division privée pour toute la Suisse 32.350 121.2 122.7 128.5 128.8 132.0 135.6 0.9 1.3 4.7 0.3 2.5 2.7 Hommes 14.473 122.3 123.9 128.4 128.8 132.1 135.6 1.3 1.3 3.7 0.3 2.5 2.7 20 ans (0-35 ans) 0.597 120.8 121.2 124.2 124.9 128.3 130.9 1.0 0.3 2.5 0.6 2.7 2.1 42 ans (36-65 ans) 7.050 120.3 120.8 123.8 124.5 128.3 130.9 1.2 0.4 2.5 0.6 3.0 2.0 6.826 126.4 129.9 137.0 136.8 139.5 144.3 1.4 2.8 5.4 -0.1 1.9 3.4 17.877 120.3 121.8 128.5 128.9 132.0 135.6 0.5 1.3 5.5 0.3 2.4 2.7 2.1 68 ans (66+ ans) Femmes 20 ans (0-35 ans) 0.984 119.4 119.8 126.0 126.7 130.0 132.6 0.1 0.3 5.2 0.6 2.6 42 ans (36-65 ans) 8.565 118.7 119.1 124.6 125.3 129.0 131.7 0.6 0.4 4.6 0.6 2.9 2.1 68 ans (66+ ans) 8.328 123.5 127.0 135.6 135.5 137.9 142.7 0.4 2.8 6.8 -0.1 1.8 3.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 98 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B11.7 Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse Indice (1999=100) Variation en % par rapport à l‘année précédente 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 Assurance de base1) 142.1 145.6 151.5 153.3 151.7 153.7 6.8 2.5 4.0 1.2 -1.0 1.3 Assurance complémentaire 117.9 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 1.3 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 134.0 136.7 141.7 143.1 142.5 144.6 5.2 2.0 3.7 1.0 -0.4 1.4 Total 1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés (y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP. B11.8 2009 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Comptes globaux de la protection sociale En millions de francs Aux prix courants 1990 2000 2006 En % 2007 Prestations par fonctions 1990 2000 2006 2007 Dépenses totales 64832 113983 137273 142478 Vieillesse 46.4 47.3 44.5 45.6 Prestations sociales 58033 103670 127496 132364 Maladie/soins de santé 28.4 25.0 26.4 26.5 Recettes 87338 135996 161582 167290 Invalidité 9.7 11.7 12.5 12.3 en % Survie 5.6 4.6 4.4 4.4 28.0 27.3 Famille/enfants 6.3 5.1 4.9 4.9 Par rapport au PIB1) Dépenses totales 19.6 27.0 Prestations sociales 17.5 24.6 26.0 25.4 Chômage 0.8 2.8 3.8 3.0 Recettes 26.4 32.2 33.9 32.1 Exclusion sociale, logement 3.0 3.5 3.5 3.3 1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch B 12 Formation B 12.1 Examens finaux (sélection) Femmes Effectifs Degré d'enseignement 1995 Part en % 2000 2005 12932 15024 11923 13984 1009 absolue 2007 1995 2000 2005 2007 2007 16471 17461 50.8 53.9 16149 17202 49.5 52.9 56.8 58.1 10144 56.6 58.0 1040 322 259 65.5 9972 67.3 68.9 66.4 2104 1998 584 114 172 74.2 71.3 78.4 78.9 90 Formation professionnelle initiale avec CFC2) 46001 49151 51182 Formation professionnelle initiale avec AFP3) ... ... 94 49896 41.5 43.1 43.3 41.2 20559 1591 ... ... 13.8 66.7 Professions de l'agriculture4) 1406 1169 1061 963 ... 6.3 12.5 13.7 ... Professions de la Croix-Rouge suisse 3954 4565 ... 1090 845 90.6 88.6 88.9 97.5 824 Écoles supérieures de commerce LFP 2504 2209 2799 2474 Formation élémentaire 1635 2081 2526 1925 62.3 59.9 56.9 51.4 1271 36.9 30.2 31.9 21.5 Maturité professionnelle 480 6478 10719 10615 18.8 414 35.9 44.0 44.8 4759 Orientation technique 230 2686 3678 3112 3.0 9.0 12.2 10.5 326 Orientation commerciale 154 3315 5604 5668 51.3 55.5 58.6 56.5 3203 Degré secondaire II Maturité gymnasiale reconnus par la Confédération non reconnus par la Confédération Ecoles préparant aux professions de l'enseignement1) Formation professionnelle initiale Orientation artistique ... 300 623 653 ... 62.0 72.4 64.0 418 Orientation artisanale ... 102 196 160 ... 44.1 57.1 42.5 68 Orientation sciences naturelles 96 75 134 153 4.2 17.3 38.1 30.7 47 Orientation santé-social ... ... 484 869 ... ... 75.4 80.2 697 Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 4133 1083 ... ... 20.3 43.1 ... ... ... Ecoles supérieures 2944 3068 4055 4186 16.4 24.0 28.8 31.9 1337 Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs) 3147 3232 2556 2563 16.9 16.2 17.6 17.8 455 Brevets fédéraux (examens professionnels) 6068 8082 12251 11723 25.3 32.4 32.8 37.3 4371 8822 8126 10613 8774 52.2 55.6 66.7 70.5 6185 Diplômes ... 1811 7889 9649 ... 17.9 39.6 41.3 3987 Diplômes de bachelor ... ... ... 1874 ... ... ... 85.5 1602 Diplômes de master ... ... ... 218 ... ... ... 71.6 156 Formations professionnelles supérieures non réglementées au niveau fédéral Hautes écoles Hautes écoles spéialisées et pédagogiques Hautes écoles universitaires 2191 3138 9251 7015 61.3 64.4 51.2 55.1 3864 Diplômes de bachelor Licences/diplômes ... ... 2927 7168 ... ... 40.4 48.7 3490 Diplômes de master ... ... 1294 3626 ... ... 29.9 43.1 1563 2597 2746 3093 3236 27.9 34.5 37.1 38.5 1245 Doctorats 1) Brevets d'enseignement primaire. 2) Certificat fédéral de capacité. 3) Attestation fédérale de formation professionnelle. 4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC. 99 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2009 En milliers Hommes Population résidante permanente de 15 ans et plus Femmes CH Étrangers permis B/C1) Total Total CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total Statut d‘activité2) Indépendants Collaborateurs familiaux Salariés Apprentis Sans-emploi Personnes en formation Femmes/hommes au foyer Retraités et rentiers Autres personnes non actives Total 306 52 357 176 24 199 481 76 35 5 40 48 4 53 84 9 557 93 1287 496 1783 1264 353 1617 2551 849 3400 105 23 127 85 18 103 190 41 231 50 39 89 56 36 93 107 75 182 129 26 155 111 29 140 240 55 295 9 4 13 179 77 256 188 81 269 480 82 562 720 75 795 1199 157 1357 34 18 52 55 32 87 89 51 139 2435 744 3180 2694 648 3342 5129 1393 6522 Niveau de formation École obligatoire 332 209 541 548 242 790 880 451 1331 Stage ménager, école commerciale 1-2 ans 19 6 25 107 10 117 126 15 142 Formation professionelle élémentaire 37 26 63 66 18 84 103 44 147 Ecole degré diplôme, école de formation générale 11 7 18 41 8 49 52 15 67 924 171 1095 1024 111 1135 1948 282 2230 309 Apprentissage École professionnelle à plein temps 83 35 118 160 31 191 243 66 Maturité, école normale 151 56 207 249 60 309 400 116 516 Formation professionnelle supérieure 458 56 514 217 34 251 675 90 764 Université, EPF, HES, HEP 419 177 596 280 133 413 699 310 1009 () (1) (3) (2) 2 (4) (3) 3 7 2435 744 3180 2694 648 3342 5129 1393 6522 Sans indication/ne sait pas3) Total 1) Résidants permanents (détenteurs du permis d‘établissement, d‘une autorisation de séjour, d‘une autorisation de courte durée depuis 12 mois ou plus; fonctionnaires internationaux). 2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants. 3) ( ): non indiqué par manque de fiabilité statistique. (chiffre): fiabilité statistique relative. B 12.3 Elèves et étudiants1 Source: OFS, ESPA 2009 Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.espa.bfs.admin.ch ) Part en % Effectifs 2000 Femmes 2005 2007 2000 Étrangers 2005 2007 2005 Total 2007 2005 2007 Degrés d‘enseignement Préscolarité 156364 156129 151699 48.5 48.4 48.6 26.7 26.5 10.4 10.1 Ecole obligatoire 807347 806905 788072 48.8 48.7 48.7 23.7 23.5 53.9 52.3 Degré primaire 473739 454092 445136 49.3 49.2 49.2 23.1 22.9 30.3 29.5 Degré secondaire I 285014 304064 298368 49.9 49.7 49.7 21.1 21.2 20.3 19.8 48594 48749 44568 37.9 37.7 37.1 45.0 43.9 3.3 3.0 307121 317417 329890 47.6 47.3 46.7 17.0 16.3 21.2 21.9 Ecoles préparant à la maturité 66888 68264 71958 55.0 56.3 56.4 13.3 13.3 4.6 4.8 Autres écoles de formation générale 17335 23629 25006 70.4 68.6 67.8 25.3 26.2 1.6 1.7 5993 332 … 83.4 82.2 … 2.4 … … … 209157 213130 220631 42.9 42.2 41.3 16.7 15.8 14.2 14.6 Maturité professionnelle (après l‘apprentissage) 3215 5288 6158 31.0 44.8 46.8 10.6 9.9 0.4 0.4 Formation élémentaire (professionnelle) 3876 4966 3546 33.9 33.2 27.2 41.5 32.4 0.3 0.2 657 1808 2591 42.9 54.7 56.3 46.3 36.5 0.1 0.2 162646 206404 225862 41.9 46.9 49.3 19.2 20.3 13.8 15.0 41072 39955 48147 43.1 44.3 50.3 15.6 18.4 2.7 3.2 0.0 Programme d‘enseignement spécial Degré secondaire II Professions de l‘enseignement Formation professionnelle initiale Préapprentissage Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Écoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 2205 795 0 53.0 65.9 0.0 3.8 0.0 0.1 Ecoles supérieures 4989 9796 18571 5.7 28.2 52.3 13.2 10.7 0.7 1.2 Préparation aux examens professionnels supérieurs 7484 4278 4229 33.5 35.4 34.4 9.3 16.2 0.3 0.3 Préparation aux examens professionnels Autres Hautes écoles 8856 11623 13073 39.0 40.0 42.7 12.1 16.4 0.8 0.9 17538 13463 12274 58.6 61.3 60.6 23.1 32.8 0.9 0.8 121574 166449 177715 41.5 47.6 49.1 20.0 20.8 11.1 11.8 Hautes écoles spécialisées 24902 54140 60809 25.7 44.4 47.9 15.0 15.3 3.6 4.0 Hautes écoles universitaires 96672 112309 116906 45.6 49.1 49.7 22.4 23.6 7.5 7.8 Sciences humaines et sociales 34729 41685 41531 62.5 63.9 64.8 18.7 19.3 2.8 2.8 Sciences économiques 13159 14233 15956 27.5 30.3 31.3 29.8 31.8 1.0 1.1 Droit 10762 13247 13925 47.5 52.3 54.1 14.5 14.6 0.9 0.9 Sciences exactes et naturelles 15797 18714 19037 31.6 35.6 36.5 29.3 30.9 1.3 1.3 Médecine et pharmacie 10153 10706 11466 54.9 60.8 61.6 14.5 15.2 0.7 0.8 Sciences techniques 10061 10940 11482 22.1 25.4 25.8 33.8 36.3 0.7 0.8 2011 2784 3509 40.2 45.4 47.3 19.4 20.9 0.2 0.2 Interdisciplinaire et autre Enseignement non définissable selon le degré Total 8215 9562 11295 50.1 49.0 49.4 87.9 85.4 0.6 0.7 1441693 1496417 1506818 47.8 48.1 48.3 22.4 22.2 100.0 100.0 1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96. 100 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions En % Total Groupes de professions Total Production végétale et animale Femmes Étrangers Total 1995 2000 2005 2007 1995 2000 2005 2007 2005 2007 2005 2007 188510 209157 213130 220631 40.7 42.9 42.2 41.3 16.7 15.8 100.0 100.0 8603 8824 8959 9897 31.5 32.3 31.6 30.3 2.8 2.5 4.2 4.5 Industrie et arts et métiers 71635 78110 81316 85903 9.5 10.1 11.1 11.6 16.4 15.0 38.2 38.9 Professions techniques 13347 10318 10534 11181 22.7 23.6 24.4 25.1 11.7 11.2 4.9 5.1 Commerce et administration 57677 69288 66457 68962 65.2 66.1 64.3 64.4 18.9 18.7 31.2 31.3 Transports 1804 1395 697 783 34.4 26.2 15.8 14.0 11.5 12.5 0.3 0.4 Hôtellerie, économie domestique 7823 10180 9873 11443 56.6 55.9 56.9 58.9 14.8 13.9 4.6 5.2 Nettoyage, hygiène publique, soins corporels 5174 5028 5174 5290 90.1 89.5 87.6 86.0 26.0 23.5 2.4 2.4 384 583 ... ... 18.0 23.8 ... ... ... ... ... ... 15496 19040 20158 14215 87.4 89.4 89.3 91.8 15.6 17.7 9.5 6.4 4609 3687 3534 2893 55.2 55.1 59.3 59.4 29.9 21.5 1.7 1.3 556 801 1587 3997 96.0 96.4 96.8 88.2 8.4 11.1 0.7 1.8 1402 1903 4841 6067 10.5 11.5 19.7 20.4 20.2 18.1 2.3 2.7 Droit, sûreté et maintien de l‘ordre Soins médicaux Professions artistiques Ministère pastoral, assistance sociale Autres professions Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle Femmes Total Part en % 1995 2000 2005 2007 Effectifs 1995 2000 2005 2007 2007 27799 Formation professionnelle initiale avec CFC1) Nouveaux contrats d'apprentissage 54878 62294 62548 67159 39.7 42.1 40.8 41.4 148680 168319 174814 189078 35.2 38.3 38.7 39.3 74296 Examens de fin d'apprentissage 51466 54710 57624 56922 41.0 42.4 42.5 40.1 22831 Certificats de capacité délivrés 46001 50406 51182 49896 41.5 43.1 43.3 41.2 20559 Nouveaux contrats d'apprentissage ... ... 1406 3057 ... ... 64.5 52.8 1614 Nombre de contrats en cours ... ... 1550 5184 ... ... 60.8 54.7 2834 Nombre de contrats en cours Formation professionnelle initiale avec AFP2) Examens de fin d'apprentissage ... ... 94 1708 ... ... 13.8 66.5 1135 Attestations délivrés ... ... 94 1591 ... ... 13.8 66.7 1061 Formation élémentaire Nouveaux contrats de formation élémentaire 1519 2437 2655 1569 33.1 31.9 26.9 21.5 338 Nombre de contrats de formation élémentaire 3158 4127 4416 2832 32.4 31.2 30.3 20.8 589 Certificats délivrés 1635 2081 2526 1925 36.8 30.2 31.9 21.5 414 Candidats à l'examen 2734 2450 3131 2802 61.4 58.4 54.3 50.9 1427 Diplômes délivrés 2504 2181 2799 2474 62.3 59.8 56.9 51.4 1271 Ecoles supérieures de commerce 1) Certificat fédéral de capacité (dès 2007 l'agriculture est intégré). 2) Attestation fédérale de formation professionnelle. B 12.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses En % Total Femmes Étrangers Total 1995 2000 2005 2008 2000 2005 2008 2000 2005 2008 2000 2005 Bâle 7981 7606 9957 11819 47.0 54.3 55.5 18.8 20.8 23.0 7.9 8.9 2008 9.8 Berne 9918 10193 12174 13393 48.2 51.0 52.9 7.7 9.8 11.5 10.5 10.8 11.1 Fribourg 8746 8849 9937 9598 52.4 56.6 57.8 16.8 18.1 18.6 9.2 8.8 7.9 Genève 12583 13178 14566 13830 57.5 58.8 60.1 34.9 37.3 38.0 13.6 13.0 11.4 8996 9893 10452 11468 51.8 55.2 55.5 20.7 20.5 21.4 10.2 9.3 9.5 250 256 1771 2240 46.5 55.4 57.8 18.4 9.8 13.2 0.3 1.6 1.9 Neuchâtel 3234 3136 3595 3761 50.4 55.3 57.5 22.9 24.7 22.9 3.2 3.2 3.1 Saint-Gall 4015 4705 4689 6300 25.1 27.8 29.2 26.1 35.1 34.5 4.9 4.2 5.2 16224 20598 23832 24758 51.1 54.0 56.1 11.6 13.8 16.2 21.3 21.2 20.5 ... 1410 2023 2483 50.6 48.4 49.0 41.6 54.1 60.5 1.5 1.8 2.1 EPFL 4485 5095 6407 6903 17.9 23.8 26.6 35.5 40.8 44.9 5.3 5.7 5.7 EPFZ 11575 11459 12552 14051 26.3 29.3 30.4 19.2 22.8 30.9 11.9 11.2 11.6 236 294 444 405 52.4 58.8 54.6 6.8 6.5 23.5 0.3 0.4 0.3 88243 96672 121009 112309 45.6 49.1 50.1 20.0 22.4 24.9 100.0 100.0 100.0 Lausanne Lucerne Zurich Università della Svizzera italiana Autres institutions universitaires Suisse Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch 101 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 12.7 Hautes écoles universitaires: Entrants et examens En % Total Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor par domaine d‘études, total1) Femmes Étrangers 1990 1995 2000 2005 2008 1990 1995 2000 2005 2008 2008 13877 13928 15392 16546 18069 44.8 46.0 49.6 52.0 52.4 22.4 Sciences humaines et sociales 4696 4358 5576 5702 5552 65.6 66.4 67.2 69.3 71.0 20.3 Sciences économiques 2471 2230 2703 2377 3395 29.0 30.0 31.0 33.6 35.0 28.5 Droit 1616 1950 1617 2160 2094 47.1 48.7 56.7 57.0 62.0 13.9 Sciences exactes et naturelles 2040 2143 2328 2542 2832 29.0 30.7 35.8 36.3 39.2 23.8 Médecine et pharmacie 1328 1499 1270 1486 1635 53.9 57.5 64.5 67.0 66.3 15.7 Sciences techniques 1606 1563 1618 1795 2010 18.5 20.0 22.7 26.1 28.2 33.0 120 185 280 484 551 46.7 36.8 41.4 50.6 50.6 12.3 7752 8688 9575 9208 6108 33.1 38.7 43.8 51.2 57.1 11.8 ... ... ... 2926 8690 ... ... ... 40.4 50.4 14.6 Interdisciplinaires et autres Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2) Licences et diplômes Bachelor Master Doctorats ... ... ... 1290 5413 ... ... ... 29.9 45.4 25.7 2176 2601 2822 3097 3209 22.8 27.9 34.5 37.1 41.4 44.4 451 1207 1288 ... ... 44.1 43.3 45.5 ... ... ... Formation continue universitaire (min. 60 crédits ECTS) Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004) ... ... ... 584 1199 ... ... ... 33.7 36.9 50.7 Etudes approfondies et spécialisées universitaires ... ... ... 1175 468 ... ... ... 54.0 72.0 50.0 1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire, études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation. 2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables). Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch B 13 Recherche et développement (R&D) B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2004 Sources de financement Total En millions de francs 13100 Fonds publics dont: Confédération dont: Cantons Fonds privés 2975 2085 890 9135 Autres fonds en Suisse 305 Fonds étrangers 685 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 28 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2004 Dépenses intra-muros En millions de francs Personnel de R&D En équivalents plein-temps 13100 52250 Total en Suisse Confédération 140 810 Hautes écoles 3000 18355 Entreprises privées 9660 33085 300 ... Institutions privées sans but lucratif Dépenses extra-muros Total à l‘étranger 2880 Confédération: mandats et contribution de R&D ... 450 ... Entreprises privées: mandats et contribution de R&D1) 2430 ... Dépenses intra-sectorielles à l‘étranger2) 9600 1) Dépenses extra-muros à l‘étranger dans des organisations non affiliées. 2) Dépenses totales de R&D des entreprises affiliées situées à l‘étranger dont le siège de la maison-mère se trouve en Suisse. 102 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 28 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 14 Structure des établissements et des entreprises B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1) Entreprises avec une activité marchande, selon la taille Nombre absolu Entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Établissements Nombre absolu Variation en % Variation en % Part des entreprises en % 2008 2001/2005 2005/2008 2008 2001/2005 2005/2008 0-9 10-49 50-249 250+ 312858 -2.5 3.9 389235 -2.6 3.7 87.0 10.6 2.0 0.4 73062 -3.4 2.8 77710 -3.6 2.6 78.9 16.8 3.6 0.7 246 -11.3 -1.6 332 -6.7 -0.6 54.1 39.4 6.5 ... Industries alimentaires, industries des boissons et du tabac 2196 -8.1 0.9 2554 -5.0 2.4 75.0 16.4 6.4 2.1 Industrie textile et habillement 1442 -12.2 1.5 1498 -12.7 1.4 85.1 11.2 3.5 0.3 206 -12.7 -8.8 208 -13.7 -8.4 87.4 8.3 3.9 0.5 Travail du bois et fabrication d‘articles en bois 6297 -5.7 0.6 6393 -5.8 0.6 85.7 13.2 1.0 0.1 Industrie du papier et du carton, édition et impression 2769 -13.5 -5.7 2887 -13.9 -5.3 79.0 16.2 3.9 0.9 Total Secteur secondaire Industries extractives Industrie du cuir et de la chaussure 14 -18.2 55.6 15 -23.1 50.0 64.3 14.3 7.1 14.3 Industrie chimique Raffinage de pétrole, cokéfaction 834 -8.9 4.8 914 -6.5 4.2 54.2 25.4 14.4 6.0 Fabrication d‘articles en caoutchouc et en mat. plastiques 753 -5.3 -2.5 809 -5.6 -3.6 55.4 29.3 13.1 2.1 1214 -13.0 -4.3 1395 -10.4 -4.4 75.8 18.1 5.4 0.7 Fabrication d‘autres produits minéraux non métalliques Métallurgie et travail des métaux 7519 -7.0 -0.1 7724 -7.6 -0.1 74.8 20.2 4.4 0.6 Fabrication de machines et d‘équipements 2369 -0.7 -1.6 2542 0.0 -2.7 57.2 27.1 12.9 2.8 Fabr. d‘équipements électr. et électron., mécan. de précision, optique 3045 -4.3 5.0 3290 -4.7 6.3 60.7 24.3 11.4 3.6 Fabrication de moyens de transport 402 -3.4 -0.2 437 -3.5 -0.2 72.1 18.9 5.7 3.2 Autres industries manufacturières 5919 -4.0 2.0 6177 -3.1 1.7 88.0 9.7 2.0 0.3 Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 1316 2.0 2.8 2240 -7.7 -0.4 59.7 31.2 7.7 1.4 36521 0.2 5.5 38295 -0.2 5.2 82.0 15.8 2.0 0.1 239796 -2.3 4.2 311525 -2.3 4.0 89.5 8.7 1.5 0.3 0.2 Construction Secteur tertiaire Commerce, réparation 68224 -3.7 -2.2 85235 -3.4 0.0 89.2 9.3 1.3 Hôtellerie et restauration 25599 -1.1 1.6 28625 -1.4 1.8 86.6 12.0 1.3 0.1 Transports et communications 22845 -1.5 4.9 32165 0.2 8.6 86.6 10.8 2.2 0.5 Activités financières, assurances 7783 3.9 22.6 12674 -0.8 7.4 79.5 16.1 3.0 1.3 70810 -1.0 9.6 76577 -1.5 9.3 92.4 6.7 0.9 0.1 … … … 8065 -6.8 -3.0 … … … … 5209 -4.9 2.0 15572 -3.3 -2.2 85.3 11.7 2.8 0.2 Santé et activités sociales 19580 -2.5 5.5 25690 -1.3 4.6 86.9 8.7 3.6 0.8 Autres services collectifs et personnels 19746 -4.4 5.6 26922 -4.3 4.4 95.5 3.8 0.6 0.1 Immobilier, informatique, autres serv. aux entreprises Administration publique, défense nationale Enseignement 1) Recensement des entreprises 2008. B 14.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Nouvelles entreprises et emplois par branche économique Total des emplois1) Nouvelles entrepri s e s Industrie 2004 2005 2006 2007 2004 2005 2006 2007 943 877 861 937 2218 1861 1804 2008 Construction 1224 1271 1488 1482 2651 2830 3099 2996 Secteur secondaire 2167 2148 2349 2419 4869 4691 4903 5004 Commerce 4068 2682 2410 2372 2290 5069 4713 4353 Hôtellerie et restauration 316 341 316 255 1119 1301 985 913 Transports et communications 498 465 477 504 1113 1092 1049 963 Activités financières, assurances 534 454 549 583 1168 895 1087 1162 Immobilier 361 342 352 415 696 597 677 685 Services aux entreprises 3311 3455 3246 3392 6086 5636 5747 6132 1638 Activités informatiques 840 793 827 956 1587 1340 1339 Enseignement 179 147 193 151 395 293 449 351 Santé et activités sociales 263 250 281 290 756 709 740 832 Autres services collectifs et personnels Secteur tertiaire Total 637 611 633 582 1389 1287 1224 1093 9621 8926 9246 9418 19378 17863 17650 17837 11788 11074 11595 11837 24247 22554 22553 22841 1) Emplois à plein temps et à temps partiel. Plein temps: au moins 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise. Temps partiel: moins de 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise, mais au moins 6 heures par semaine. 103 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1) Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les établissements Emplois dans les entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Nombre absolu Emplois (plein temps et temps partiel) en % Activité économique Noga Variation en % Part en % 2008 2001/2005 2005/2008 0-9 10-49 50-249 250+ Total 4017106 0.8 8.1 100.0 100.0 24.9 21.8 20.0 33.4 Secteur secondaire 1061330 -2.9 7.9 26.5 26.4 17.7 25.4 26.3 30.6 4832 0.1 7.1 0.1 0.1 13.8 52.9 33.3 ... Industries alimentaires, industries des boissons et du tabac 65420 0.7 3.8 1.7 1.6 10.6 13.3 24.1 52.0 Industrie textile et habillement 16124 -22.4 -1.7 0.4 0.4 21.3 25.3 36.0 17.4 1957 6.8 -8.5 0.1 0.0 26.9 18.4 32.8 21.9 Industries extractives Industrie du cuir et de la chaussure 2005 2008 Travail du bois et fabrication d‘articles en bois 39103 -2.4 5.1 1.0 1.0 42.6 41.1 12.3 4.0 Industrie du papier et du carton, édition et impression 41453 -14.4 -5.2 1.2 1.0 18.0 25.8 31.1 25.1 Raffinage de pétrole, cokéfaction 812 2.0 8.6 0.0 0.0 3.9 4.0 26.7 65.4 Industrie chimique 70215 4.4 6.4 1.8 1.7 2.5 8.2 20.0 69.3 Fabrication d‘articles en caoutchouc et en mat. plastiques 25089 -1.9 3.2 0.7 0.6 7.1 21.7 43.4 27.8 Fabrication d‘autres produits minéraux non métalliques 19228 -5.7 3.3 0.5 0.5 14.7 26.6 35.8 23.0 Métallurgie et travail des métaux Fabrication de machines et d‘équipements Fabr. d‘équipements électr. et électron., mécan. de précision, optique 108271 -7.0 9.8 2.7 2.7 18.0 30.7 31.5 19.7 95081 -8.1 6.2 2.4 2.4 5.5 16.9 36.7 40.9 150554 -2.3 23.2 3.3 3.7 4.4 11.9 27.0 56.7 Fabrication de moyens de transport 15008 -1.1 22.9 0.3 0.4 6.7 12.7 16.2 64.4 Autres industries manufacturières 55030 -9.9 9.9 1.3 1.4 28.9 24.5 23.6 23.0 Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 37939 1.0 4.4 1.0 0.9 8.9 26.5 28.5 36.1 315214 1.8 5.7 8.0 7.8 30.3 37.9 22.1 9.6 2955776 2.3 8.2 73.5 73.6 28.0 20.2 17.2 34.6 Construction Secteur tertiaire Commerce, réparation 621730 -1.9 5.2 15.9 15.5 30.8 21.0 15.2 33.0 Hôtellerie et restauration 233910 -5.7 5.4 6.0 5.8 43.7 28.8 16.3 11.2 Transports et communications 342863 -4.2 5.7 8.7 8.5 15.8 17.0 16.2 51.1 Activités financières, assurances 228959 -4.3 10.5 5.6 5.7 8.2 12.9 11.6 67.3 Immobilier, informatique, autres serv. aux entreprises 496961 6.3 16.4 11.5 12.4 39.7 23.6 17.3 19.4 Administration publique, défense nationale 158217 9.9 4.0 4.1 3.9 … … … .. Enseignement 253698 6.7 4.2 6.6 6.3 23.0 34.4 31.7 10.9 Santé et activités sociales 478731 11.0 9.9 11.7 11.9 17.7 14.4 22.8 45.1 Autres services collectifs et personnels 140707 9.0 9.3 3.5 3.5 55.6 21.2 17.1 6.1 1) Recensement des entreprises 2008. B 14.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites Variation en % par rapport à l‘année précédente 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2.3 Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1) Sociétés anonymes2) 174370 174149 173944 175459 179761 183888 0.6 -0.1 -0.1 0.9 2.5 Raisons sociales individuelles 147311 148263 148982 150050 152388 154626 1.7 0.6 0.5 0.7 1.6 1.5 15455 14951 14524 14662 13934 13750 -1.4 -3.3 -2.9 1.0 -5.0 -1.3 -2.5 Sociétés en nom collectif 2727 2665 2632 2617 2504 2441 -3.8 -2.3 -1.2 -0.6 -4.3 S.à.r.l. Sociétés en commandite 68633 76428 84291 92448 101462 109713 11.7 11.4 10.3 9.7 9.8 8.1 Sociétés coopératives 12529 12198 11860 11579 11306 10977 -3.4 -2.6 -2.8 -2.4 -2.4 -2.9 Actes de poursuiteb) Commandements de payer 2386989 2449129 2521091 2551083 2465306 2494438 4.6 2.6 2.9 1.2 -3.4 1.2 Saisies exécutées 1210438 1302452 1314187 1387722 1366507 1348021 9.0 7.6 0.9 5.6 -1.5 -1.4 2.5 Réalisations 388633 414850 430486 450207 459095 470526 -1.1 6.7 3.8 4.6 2.0 Ouvertures de faillites 9798 10524 10678 10715 10712 10741 4.5 7.4 1.5 0.3 0.0 0.3 Liquidations de faillites 9395 10281 10496 10496 10469 10269 19.8 9.4 2.1 0.0 -0.3 -1.9 Pertes (en 1000 francs) 3552807 4698216 4452501 3039808 3363853 2555108 -3.1 32.2 -5.2 -31.7 10.7 -24.0 Concordats homologués 232 ... ... ... … … 78.5 ... ... ... ... ... 1) État en fin d‘année. 2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite. Sources: a) Office du registre du commerce Infotéléphone 031/322 41 96 b) OFS Infotéléphone: 032/713 61 54 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 104 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 15 Commerce de détail, consommation B 15.1 Revenus et dépenses des ménages de l‘ensemble des ménages 2006 2007 2.24 2.23 Montants mensuels en francs (moyennes) 6298 6627 330 421 6629 7049 1705 1790 158 140 8492 8979 -2335 -2478 -186 -224 5971 6276 -533 -606 -5189 -5432 -627 -638 -103 -103 -511 -538 -225 -240 -1382 -1434 -269 -299 -286 -298 -721 -743 -176 -178 -629 -668 -259 -293 309 368 558 606 Nombre de personnes par ménage Structure du budget1) Revenus du travail Revenus de la fortune et de la location Revenu primaire2) Rentes et transferts sociaux Transferts monétaires reçus d‘autres ménages Revenu brut Dépenses de transfert obligatoires Transferts monétaires versés à d‘autres ménages Revenu disponible3) Autres assurances, taxes et transferts Dépenses de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabacs Restauration et hôtellerie Vêtements et chaussures Logement et énergie Ameublement, équipement et entretien du ménage Services médicaux et dépenses de santé Transports Communications Loisirs et culture Autres biens et services Revenus sporadiques4) Épargne 1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux. 2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs. 3) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux. 4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements) ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut. B 15.2 2006 Répartition en % 74.2 3.9 78.1 20.1 1.9 100.0 -27.5 -2.2 70.3 -6.3 -61.1 -7.4 -1.2 -6.0 -2.7 -16.3 -3.2 -3.4 -8.5 -2.1 -7.4 -3.0 3.6 6.6 2007 73.8 4.7 78.5 19.9 1.6 100.0 -27.6 -2.5 69.9 -6.8 -60.5 -7.1 -1.2 -6.0 -2.7 -16.0 -3.3 -3.3 -8.3 -2.0 -7.4 -3.3 4.1 6.8 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 11 Internet: www.statistique.admin.ch Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Novembre 2009 Indice2) Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente Nominaux Réels Nominaux Réels Total 110.1 110.6 -0.5 -0.1 Total (carburants exclus) 110.9 111.5 -0.2 0.3 Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac 111.6 108.8 -0.1 1.2 Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont: 111.0 113.4 -0.2 0.3 109.9 169.5 2.4 15.9 113.6 110.3 2.8 1.1 enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets) 107.9 106.0 -0.9 -2.4 Autres commerces de détail non alimentaire 111.0 111.4 -1.6 -1.7 Équipements de l‘information et de la communication Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et meubles) Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques, Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par correspondance ou via internet Commerce de détail de carburants (stations service) 94.1 98.7 1.2 1.7 96.0 90.7 -3.9 -5.8 1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. 2) Année de base, moyenne 2005 = 100. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch 105 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Variations en % par rapport à l‘année précédente Moyennes trimestrielles Nov. 2009 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 Valeurs cumulées2) Nov. 2008 20083) 4.1 Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail Total -0.5 4.9 2.0 -2.3 1.9 -1.6 -0.4 2.8 Alimentation, boissons, tabac -0.7 7.6 6.5 0.8 4.0 0.6 1.7 7.5 7.4 Vêtements, chaussures -5.3 1.2 1.4 -4.6 1.1 -5.3 -2.1 2.2 0.3 Ensemble des autres groupes -0.5 4.2 -0.5 -3.8 0.7 -2.1 -1.4 0.0 3.1 3.1 Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail -0.1 3.9 1.6 -2.1 2.5 -1.0 0.1 2.5 Alimentation, boissons, tabac Total 0.6 3.9 3.1 -1.3 3.1 0.9 1.3 4.5 4.2 Vêtements, chaussures -7.6 -2.4 -0.2 -7.8 -0.9 -7.6 -4.8 0.1 -3.6 0.1 5.7 0.6 -2.5 2.0 -1.5 -0.4 1.3 4.1 Ensemble des autres groupes 1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. 2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours par rapport à la même période de l‘année précédente. 3) Cumulé. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch B 16 Tourisme B 16.1 Importance économique du tourisme Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 20081) 2005 2006 2007 13544 14623 15605 4.5 8.6 8.0 6.7 11556 12298 11838 8.9 5.3 6.4 -2.3 1501 1988 2325 3767 -19.4 32.4 17.0 50.6 5.6 5.4 5.2 5.1 … … … … 2005 2006 Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr. 12477 Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr. 10975 20081) Balance touristique2) Excédent, en millions de fr. Dépenses des touristes étrangers en Suisse En % des recettes provenant des exportations3) 1) Chiffres provisoires. 2) Structure selon FMI 1993. 3) Exportations des biens et services, SIFIM inclus. B 16.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 38 Internet: www.statistique.admin.ch Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement Variation en % par rapport à l‘année précédente Part en % au total Nuitées, total (en milliers)1) Hôtellerie Etablissements de cure Parahôtellerie 2006 2007 2008 2006 2007 2008 2007 2008 34848 36365 37334 100.0 100.0 100.0 4.4 2.7 34336 35838 36838 98.5 98.6 98.7 4.4 2.8 512 527 496 1.5 1.4 1.3 2.9 -5.8 - - - - - - - - Hôtes suisses 15204 15447 15825 43.6 42.5 42.4 1.6 2.4 Hôtes étrangers 19644 20918 21508 56.4 57.5 57.6 6.5 2.8 Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %) du total des lits 35.2 36.9 37.7 - - - - - des lits disponibles 41.7 43.6 44.5 - - - - - 1) Hôtels et établissements de cure: recensement Hesta. Sans lits dans résidences secondaires non offerts sur le marché touristique. 106 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Source: OFS Infotéléphone: 031/323 67 14 Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2005, aux prix courants Total utilisation touristique en Suisse en millions de francs Valeur ajoutée direct. générée par le tourisme en millions de francs Part de la val. ajouté direct. générée par le tourisme en % Emplois liés au tourisme en équivalents plein temps A. Produits spécifiques du tourisme 24828 12239 96.8 135926 7 A1. Produits caractéristiques du tourisme 20289 9350 73.9 103146 8 Intitulé 1. Services d‘hébergement 1.1 Hôtels 1.2 Parahôtellerie Ratio touristique de la valeur ajoutée en % 5878 3170 25.1 33837 11 3725 1804 14.3 30715 100 100 733 361 2.9 3122 1420 1005 7.9 ... 4 2. Services de restauration 4498 2102 16.6 35799 28 3. Services de transport de voyageurs 5952 1963 15.5 15051 39 829 380 3 2862 23 1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit 3.1a Transport ferroviaire 3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques 951 421 3.3 3390 97 3.2 Transport routier 508 225 1.8 2795 15 100 3.3 Transport par voie d‘eau 3.4 Transport par voie aérienne 3.5 Services annexes de transport 3.6 Location de matériel de transport 4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1) 5. Services culturels 71 33 0.3 752 3152 754 6 4314 81 313 99 0.8 610 33 128 52 0.4 329 31 2183 1322 10.5 12524 100 21 456 132 1 1750 5.1 Art dramatique 109 31 0.2 418 9 5.2 Musées et autres 347 100 0.8 1332 38 6. Services de loisirs et de divertissements 844 385 3 2991 17 7. Services touristiques divers 477 276 2.2 1195 0 369 200 1.6 660 0 ... 7.1 Services financiers et services d‘assurance ... ... … ... 7.3 Autres services touristiques 7.2 Autres services de location de biens 108 75 0.6 535 0 A.2 Produits connexes au tourisme 4540 2889 22.8 32779 5 2121 1393 11 17852 7 162 100 0.8 1205 24 Commerce de détail1) Stations-services1) Santé 1529 1048 8.3 11088 3 Télécommunications 597 269 2.1 1423 2 Autres services touristiques 131 78 0.6 1211 4 7733 408 3.2 2277 1 32561 12647 100 138203 ... - 2.9 - 4.4 - B. Produits non spécifiques au tourisme Total Ratios touristiques en % 1) Marges brutes. Source: OFS Internet: www.statistique.ch 107 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie B 17 Cantons B 17.1 Données économiques cantonales Époque / période Unité CH ZH BE LU UR SZ OW NW GL ZG FR 1.1.2010 Nombre 2596 171 388 87 20 30 7 11 25 11 168 Sièges du Conseil national 2007 Nombre 200 34 26 10 1 4 1 1 1 3 7 Superficie 2005 en km2 41285 1729 5959 1493 1077 908 491 276 685 239 1671 1992/97 en % 36.9 43.4 43.3 54.8 24.4 40.9 37.9 37.9 30.5 44.8 57.3 Communes politiques Surface agricole utile Évolution démographique Enfants nés vivants 2008 en 1000 76.7 14.5 9.0 3.8 0.3 1.5 0.4 0.4 0.3 1.2 2.9 Personnes décédées 2008 en 1000 61.2 10.2 8.8 2.7 0.3 1.0 0.3 0.3 0.4 0.7 1.8 Excédent des naissances 2008 en 1000 15.5 4.3 0.2 1.1 0.0 0.5 0.1 0.1 -0.1 0.5 1.1 Solde migratoire 2008 en 1000 98.2 21.8 6.8 4.5 0.1 2.3 0.3 0.3 0.2 0.9 4.4 2008 in 1000 7711.1 1347.4 974.6 366.4 34.6 142.0 34.1 39.9 38.2 110.4 268.8 2008 en % 22.0 23.7 13.1 16.5 10.1 18.3 13.2 11.0 20.2 23.6 17.2 2008 hab./km2 192.6 802.4 165.9 258.0 33.3 168.8 71.6 168.7 56.4 533.0 168.5 120846 Population résidante moyenne Étrangers Densité de la population Logement Effectif des logements (approx.) 2008 Nombre 3880087 657195 497637 168367 16970 63891 17897 19177 19955 49065 Permis de construire délivrés 2008 Nombre 35538 9595 3066 1454 62 1178 94 131 115 1239 1453 Logements construits 2008 Nombre 44191 8286 4367 2133 212 1397 365 185 147 659 2320 Taux de logements vacants Logements en chantier 1.6.2009 en % 0.90 0.66 1.10 0.63 0.75 0.80 0.74 0.87 1.89 0.29 0.85 2008 Nombre 57197 14107 5240 2791 90 1169 270 246 174 922 2051 Entreprises1) 2008 Nombre 321669 58991 36341 13320 1114 7154 1561 1979 1649 9167 9045 Établissements 2008 Nombre 389235 70282 44954 16364 1436 8145 1838 2289 1998 10017 11398 Personnes occupées2) 107794 2008 Nombre 4017106 796888 505886 181499 14816 59884 16651 18084 17922 81152 Industries manufacturières, électricité 2008 en % 18.6 11.7 18.6 19.7 24.2 18.9 25.5 24.0 32.9 18.0 21.1 Construction 2008 en % 7.8 6.2 7.6 8.7 12.1 12.3 13.6 9.9 12.3 7.4 10.1 Commerce, réparation, hôtellerie 2008 en % 21.3 20.9 20.2 22.5 22.0 25.2 24.1 21.4 19.0 26.5 23.1 Transports et communications 2008 en % 8.5 10.6 9.4 7.6 7.3 7.1 4.6 5.4 4.5 8.1 5.7 Activités financières, assurances 2008 en % 5.7 11.1 3.4 4.3 2.0 4.3 2.4 5.1 3.6 4.9 2.8 Immobilier, autres serv.aux entreprises 2008 en % 12.4 16.0 10.4 11.5 6.1 11.4 7.9 13.9 6.8 17.6 9.0 Administration publique 2008 en % 3.9 3.1 7.5 3.4 5.6 2.9 4.6 3.0 3.2 2.2 4.5 Enseignement 2008 en % 6.3 6.6 5.2 6.7 4.9 4.6 4.7 5.6 4.8 5.4 8.6 Santé et activités sociales 2008 en % 12.0 10.4 13.9 11.8 13.4 9.9 10.2 9.5 10.3 7.0 11.8 Autres services collectifs et personnels Chômeurs (moyenne annuelle) 2008 en % 3.5 3.4 3.8 3.8 2.4 3.4 2.4 2.2 2.6 3.0 3.3 2008 Nombre 101725 17691 9161 3742 145 900 198 258 267 1033 3195 Hommes 2008 Nombre 53454 9474 4863 1914 75 487 102 134 153 565 1636 Femmes 2008 Nombre 48272 8216 4298 1828 70 413 96 123 114 468 1558 2646 Chômeurs complets 2008 Nombre 84088 14603 7002 3043 128 745 162 212 246 802 Personnes partiellement sans emploi 2008 Nombre 17638 3088 2159 699 18 155 37 46 21 231 549 Étrangers 2008 Nombre 44750 7680 3279 1578 61 362 86 75 107 438 1366 2.5 Taux de chômage (moyenne annuelle) 2008 en % 2.6 2.4 1.8 2.0 0.8 1.3 1.1 1.2 1.3 1.8 Hommes 2008 en % 2.4 2.4 1.7 1.8 0.7 1.2 1.0 1.1 1.3 1.7 2.3 Femmes 2008 en % 2.8 2.5 1.8 2.2 1.0 1.4 1.3 1.4 1.3 1.9 2.8 Nombre 36837768 392375 Tourisme Nuitées dans l‘hôtellerie 2008 4155256 5055068 1702890 262394 663318 653016 229099 146781 227433 Part des étrangers 2008 en % 58.3 73.3 56.1 65.1 67.1 40.7 61.3 57.5 19.9 58.0 41.4 2008 Nombre 3989811 665751 487023 178789 16331 81805 17932 22415 18965 64963 147724 Voitures Domaine médical Médecins 2008 Densité3) 196 228 197 141 105 125 114 116 138 187 154 Médecin-dentistes 2008 Densité3) 52 57 55 51 34 45 41 44 39 51 38 Pharmacies 2008 Densité3) 22 17 18 9 11 8 9 5 5 13 26 2005 mio fr. 405300 88928 43985 15622 1584 6849 1311 2865 2790 9971 10106 Revenu national4) 2005 francs 54031 68804 45644 43910 45712 50170 39646 73286 73236 93753 39559 Dépenses cantonales Revenu national par habitant 2007 mio. fr. 74685.0 10919.3 8997.7 3169.1 518.6 889.8 320.0 387.7 370.4 983.0 2525.8 Recettes cantonales 2007 mio. fr. 78197.7 11363.7 9431.0 3383.6 531.7 1023.4 339.6 400.3 384.3 1194.9 2634.1 Solde recettes/dépenses 2007 mio. fr. 3512.7 444.4 433.3 214.5 13.1 133.6 19.6 12.6 14.0 211.9 108.3 Revenus de 30‘000 francs 2008 en % 1.5015) 2.20 1.20 1.19 1.94 2.16 4.17 1.12 3.78 0.70 2.62 Revenus de 50‘000 francs 2008 en % 4.7775) 4.71 5.79 5.43 6.31 4.45 6.26 4.50 6.79 2.47 6.73 Revenus de 100‘000 francs 2008 en % 11.2025) 9.72 12.90 10.72 11.56 7.93 9.59 10.09 12.30 6.17 12.60 Charge fiscale Revenus de 200‘000 francs 2008 en % 19.5325) 17.87 21.39 18.45 20.14 14.29 14.96 16.91 20.19 12.76 21.32 Indice des ressources 2008 Indice 100.0 126.5 77.1 76.7 61.8 124.1 67.2 125.4 69.6 214.9 75.3 1) Total des entreprises privées et publiques. 2) Total emplois à plein temps et à temps partiel. 3) Pour 100000 habitants. 4) Chiffres provisoires. 5) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. Charge due aux impôts cantonaux, communaux, paroissiaux et à l’impôt fédéral direct en pour-cent ‚du revenu brut du travail dans les chefs-lieux des cantons. Personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants. 108 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie SO BS BL SH AR AI SG GR AG TG TI VD VS NE GE JU 122 3 86 27 20 6 85 180 220 80 169 375 143 53 45 64 7 5 7 2 1 1 12 5 15 6 8 18 7 5 11 2 791 37 518 298 243 173 2026 7105 1404 991 2812 3212 5224 803 282 839 43.4 12.1 41.3 45.0 56.1 55.7 47.9 29.8 45.3 53.2 14.3 43.4 20.3 42.0 41.5 49.3 2.2 1.7 2.3 0.6 0.5 0.2 4.7 1.6 5.9 2.2 3.0 7.5 2.9 1.7 4.8 0.7 2.2 2.1 2.1 0.7 0.5 0.1 3.7 1.6 4.0 1.9 2.8 5.2 2.4 1.6 3.1 0.6 0.0 -0.5 0.2 -0.1 0.0 0.0 0.9 0.0 1.9 0.2 0.2 2.3 0.5 0.1 1.7 0.0 1.5 2.0 1.8 0.9 0.3 0.1 4.5 1.9 8.6 3.3 4.2 15.0 4.6 1.0 6.5 0.3 250.6 190.5 269.2 75.0 52.5 15.1 470.3 193.0 587.5 240.7 331.6 690.9 301.0 171.1 447.0 68.5 19.4 31.0 18.7 23.1 14.0 10.7 21.8 18.2 21.3 21.0 26.0 29.5 21.7 23.8 38.1 12.5 318.6 5045.2 524.0 252.6 218.5 90.1 241.5 26.8 424.1 280.2 121.4 243.8 58.2 238.4 1814.8 83.3 120008 108002 128383 37144 26036 6621 223229 142246 268634 111096 200488 352301 190140 85456 216240 33063 603 151 636 319 221 33 1880 1058 2746 842 2336 3204 2262 246 561 53 1135 200 1517 350 108 56 2703 1949 4747 1612 2073 3092 2651 520 1091 316 1.89 1.68 0.90 0.53 1.04 1.14 1.30 1.41 0.85 1.35 1.49 0.79 0.43 1.17 1.09 0.22 1151 875 1526 278 81 47 3196 1652 4742 1200 3419 6791 2289 373 2386 131 9238 8618 9920 3115 2438 759 19167 9142 23022 9967 16869 26455 12678 6586 20567 2807 11224 10719 11881 3807 2854 870 23293 11676 27588 11815 20404 32677 15520 8353 24313 3520 117575 159453 124373 37953 21114 6101 243264 95437 273691 106085 177955 325919 130192 88400 275412 33606 27.3 17.1 23.3 29.6 28.9 24.3 27.7 12.1 26.7 28.9 17.2 13.1 16.4 34.2 10.4 38.5 7.7 5.0 8.7 6.7 7.5 12.0 8.4 14.0 8.4 9.4 9.7 7.2 12.3 5.5 5.6 7.6 19.5 15.5 19.9 18.9 17.1 29.9 19.3 30.1 21.0 19.4 24.4 22.7 27.5 17.0 20.8 17.2 10.7 11.8 8.3 7.8 4.9 4.2 6.9 8.0 8.3 6.1 7.4 7.9 6.9 5.1 8.5 4.0 2.9 7.5 2.5 2.8 1.8 3.9 4.0 2.9 2.5 2.4 6.5 4.5 3.3 2.2 10.3 2.6 8.7 15.4 13.2 8.8 7.5 7.7 10.3 8.5 9.9 9.5 11.0 14.1 8.8 9.7 16.4 5.5 2.9 3.2 3.4 3.9 3.3 2.6 2.7 4.3 3.1 3.1 4.1 3.9 3.3 4.5 4.1 4.2 5.1 6.7 5.9 4.7 5.7 4.6 6.2 4.8 5.9 5.6 6.2 8.7 5.5 6.5 7.2 5.8 12.3 13.7 12.3 13.8 20.9 7.7 11.6 11.8 10.8 12.8 10.2 14.1 12.5 12.5 12.0 12.0 2.9 4.1 2.4 3.0 2.5 3.2 2.9 3.4 3.4 2.9 3.4 3.9 3.6 2.9 4.7 2.5 3002 2929 3081 811 392 65 4471 1300 7026 2403 6097 12867 4266 2872 12510 1044 1565 1652 1672 453 200 34 2299 709 3615 1201 3131 6792 2291 1484 6398 552 1438 1277 1409 357 192 30 2172 591 3411 1202 2966 6076 1975 1388 6112 491 2397 2374 2350 657 323 61 3599 1108 5636 1948 5097 10903 3662 2390 11139 855 605 555 731 153 69 4 872 192 1390 455 999 1965 604 482 1371 189 1366 1394 1153 360 136 21 2101 604 3108 992 2800 6080 2024 1254 6029 297 2.3 3.0 2.2 2.1 1.4 0.9 1.8 1.3 2.3 1.9 4.1 3.9 3.1 3.3 5.7 3.1 2.1 3.2 2.2 2.1 1.3 0.8 1.7 1.2 2.1 1.7 3.6 3.7 2.9 3.1 5.4 2.8 2.5 2.8 2.3 2.0 1.6 1.0 2.1 1.3 2.6 2.3 4.8 4.1 3.4 3.6 5.9 3.4 373057 1008913 236100 131672 151145 169587 1048789 6206022 722117 342867 2596490 2623185 4537851 238514 2884110 79719 47.6 70.4 48.8 57.0 30.9 18.1 45.2 50.5 51.0 44.5 47.4 65.5 55.0 53.4 79.9 14.8 135941 65319 136417 39711 27631 7731 232637 97940 327074 137042 200122 361110 175605 88117 217702 37888 158 368 202 189 150 102 158 162 148 130 193 228 152 188 330 147 44 84 50 44 184 38 46 45 44 36 61 50 42 48 58 26 10 38 15 17 11 6 11 22 19 11 56 35 36 33 39 29 11564 21946 14160 4086 2317 688 20680 9441 27913 10512 13316 35102 11114 8425 27443 2585 38070 46844 115178 53502 55126 44215 45936 44866 49355 49209 44918 41335 52901 38385 49775 62839 1905.3 4861.0 2658.5 661.7 429.8 133.3 3919.9 2121.3 4468.2 1613.6 2984.4 6909.0 2403.7 1769.7 7909.8 854.4 2033.3 4371.5 2755.0 692.9 465.3 134.3 4132.0 2249.2 4762.1 1651.1 2903.7 7869.3 2613.3 1814.3 8219.3 844.6 128.0 -489.5 96.4 31.3 35.5 0.9 212.1 127.8 293.9 37.6 -80.7 960.3 209.6 44.6 309.5 -9.8 1.80 0.00 1.01 1.95 2.63 2.32 0.90 0.00 0.90 0.00 1.11 0.00 2.17 1.82 0.08 1.26 6.46 1.36 2.88 6.18 6.63 4.46 5.34 2.68 3.67 3.94 2.57 4.70 6.13 4.76 2.31 6.70 13.10 12.99 10.66 12.09 12.10 8.86 12.48 9.49 9.43 11.07 9.70 14.09 10.76 14.70 11.66 14.50 21.63 22.01 21.02 19.75 19.51 15.78 21.75 18.02 18.54 19.06 20.06 21.96 20.82 24.36 21.89 23.40 76.2 139.8 103.8 96.1 77.4 79.6 80.9 81.6 89.6 74.0 97.2 105.5 69.0 96.5 151.2 68.6 Sources: OFS/SECO/AFF/AFC 109 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 Les chiffres-clés de l’économie Index Actions, indice B4.7 Assurances sociales B11 Assurance-chômage B11 Assurance-maladie: Indice des primes d’... B11.5 Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV) B3.9 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des transactions courantes A4/B3.5 Balance des paiements B3.5 Balance touristique B16.1 Banque nationale suisse B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cantons B17.1 Charge fiscale B17.1 Données économiques cantonales B17.1 Finances des cantons B6.1/B6.2/B6.5/B17.1 Indice des ressources cantonales B17.1 Charge fiscale des cantons B17.1 Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Commerce extérieur Cf. Economie ext. Communes Nombres B17.1 Finances B6.1/B6.2 Comptabilité nationale B1 Produit intérieur brut A1/B1 Consommation Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Consommation privée B1/B15 Indice des prix à la consommation A5/B5.1 Croissance A1/B1 Dentistes B17.1 Durée du travail Volume de travail B9.1 Durée hebdomadaire normale du travail B9.2 Économie extérieure B3 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des paiements B3.5 Commerce extérieur par groupe de marchandises B3.3 Commerce extérieur par pays et blocs économiques B3.4 Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2 Termes de l’échange B3.1 Volume du commerce international A3 Vue d’ensemble B3.1 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2 Epargne des ménages B1.5 Établissements et entreprises B14 Offres d’emploi B8.6 Taux de chômage international A11 Taux de chômage suisse A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1 Marchés monétaire et financier, marché des devises B4 Banque nationale B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cours de change A7/B4.8 Crédits en Suisse B4.3 Masse monétaire B4.1 Statistique du marché des capitaux B4.6 Taux des marchés monétaire et financier A6/B4.5 Médecins B17.1w Ménages Revenues et dépenses B15.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B16.3/B17.1 Personnes actives occupées B8.1 Pharmacies B17.1 Population B7 Population: données internationales A9 Population suisse A9/B7/B17.1 Annuels et établis, selon la nationalité B7.6 Bilan de la population résidante permanente B7.1 Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5 Données socio-économiques B7.3 Etrangers, selon le genre de permis B7.7 Population résidante, selon la langue B7.4 Population résidante, selon l’âge et l’origine B7.2 Poursuites B14.4 Production B2.1 Production industrielle B2.1 Produit intérieur brut A1/B1.1–B1.8 Recherche et développement A12/B13 Revenu national B17.1 Salaires B10 Évolution des salaires (section Noga) B10.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Salaires mensuels bruts par branche économique B10.1 Taux de change A7/B4.8 Taux de chômage A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1 Taux d’intérêt Données internationales A6 Données suisses A6/B4.5 Tourisme B16 Balance touristique B16.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B17.1 Offre et demande, selon les formes d’hébergement B16.2 Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse B8.3 Voitures de tourisme B17.1 Forme juridique B14.4 Structure B14.2/B14.3 Étrangers exerçant une activité lucrative B8.2 Exportations B3.1–B3.4 Faillites B14.4 Finances publiques B6 Charge fiscale B17.1 Confédération: dépenses B6.1–B6.4 Confédération: recettes B6.1/B6.2/B6.4 Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5 Indice des ressources cantonales B17.1 Quote-part de l’Etat B6.1 Quote-part fiscale B6.1 Formation B12 Apprentis B12.5 Bacheliers B12.2 Diplômes B12.2 Élèves et étudiants B12.3 Étudiants, par branche d’études B12.7 Étudiants, par haute école B12.6 Formation scolaire et professionnelle B12.2/B12.4/B12.5 Formation professionnelle supérieure B12.7 Hautes écoles B12.6/B12.7 Niveau de formation de la population B12.1 Importations B3.1–B3.4 Indice Indicateurs composites avancés A2 Indice de la production B2.1 Indice des actions suisses B4.7 Indice des primes d’assurance-maladie B11.5 Indice des prix à la production et à l’importation B5.2 Indice des prix de la construction B5.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Indice du commerce extérieur B3.1 Indice du coût de la construction B5.2 Indice suisse des prix à la consommation A5/B5.1 Swiss Performance Index B4.7 Investissements Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse B3.8 Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Investissements directs étrangers en Suisse B3.8 Investissements directs suisses à l’étranger B3.7 Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Marché du travail Chômage partiel B8.7 Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1 Chômeurs de longue durée B8.9 Chômage des jeunes B8.5 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Main-d’œuvre étrangère: effectif B8.2/B8.3 Liste des abréviations LPP AC AELE AFC AFD AFF AI AIE AVS BAK BCE Bevnat BI BNS BRI CCT CE CFB ChF CNA COMCO Créa NLFA Noga NZZ OCDE CTI DDC DDPS DETEC DFAE DFE DFF DFI DFJP DGD EPFL EPFZ Esaa Espa Espop ET ETS FAO FMI FOSC Hesta HSG IPI KOF LACI LFP Assurance-chômage Association européenne de libre-échange Administration fédérale des contributions Administration fédérale des douanes Administration fédérale des finances Assurance-invalidité Agence internationale de l’énergie Assurance-vieillesse et survivants BAK Bâle Economics Banque centrale européenne Mouvement naturel de la population Bureau de l’integration DFAE/DFE Banque nationale suisse Banque des Règlements internationaux Convention collective de travail Communauté Européenne Commission fédérale des banques Chancellerie fédérale Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents Commission de la concurrence Institut Créa de macroéconomie appliquée de l’université de Lausanne Commission pour la technologie et l’innovation Direction du développement et de la coopération Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Département fédéral des affaires étrangères Département fédéral de l’économie Département fédéral des finances Département fédéral de l’intérieur Département fédéral de justice et police Direction générale des douanes École polytechnique fédérale de Lausanne École polytechnique fédérale de Zurich École supérieure d’arts appliqués Enquête suisse sur la population active Statistique fédérale de l’état annuel de la population École technique École technique supérieure Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture de l’ONU Fonds monétaire international Feuille officielle suisse du commerce Statistique de l’hébergement Université de Saint-Gall Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité en cas d’insolvabilité Loi fédérale sur la formation professionnelle 110 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010 ODT OFAC OFAE OFAG OFAP OFAS OFC OFCOM OFEN OFEV OFFT OFIT OFJ OFL OFM OFP OFROU OFS OFSP OFT OIT OMC OMS OMT ONU Opep ORP Osec PHS PIB PME RCE R-D RE REE RP SECO SERV SER SSAA UE Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité Nouvelles lignes ferroviaires alpines Nomenclature générale des activités économiques Neue Zürcher Zeitung Organisation de coopération et de développement économiques Office fédéral du développement territorial Office fédéral de l’aviation civile Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays Office fédéral de l’agriculture Office fédéral des assurances privées Office fédéral des assurances sociales Office fédéral de la culture Office fédéral de la communication Office fédéral de 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