La Vie économique - Die Volkswirtschaft

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1/2-2010
La Vie économique
L’économie suisse: tendances et évolution depuis 1920 m Les échanges de services m L’initiative de l’OMC «Aide pour le commerce» m La Vie économique: 90 ans de faits et d’analyses
Revue de politique économique
La Vie économique
1/2-2010
83e année
CHF 15.90
Série
Éclairage
Dossier
Indicateurs conjoncturels:
les échanges de services
L’initiative de l’OMC
«Aide pour le commerce»
La Vie économique:
90 ans de faits et d’analyses
Thème du mois
L’économie suisse: tendances
et évolution depuis 1920
Dépar tement fédéral de l’économie DFE
Secrétariat d’État à l’économie SECO
Dépar tement fédéral de l’économie DFE
Sommaire
Thème du mois
3 Éditorial
Jean-Daniel Gerber
4 Pourquoi la Suisse est-elle riche? L’histoire économique nous répond
Tobias Straumann
9 La croissance de l’économie suisse depuis 1920
Boris Zürcher
5 Le marché suisse du travail depuis 1920: les tendances à long terme
1
George Sheldon
3–37 À l’occasion des 90 ans de La Vie écono­
mique, le thème du mois regarde pour une fois
en arrière et se penche sur le développement
économique de la Suisse durant cette même
période. Les articles qui le constituent partent de
l’évolution générale du pays depuis 1920 pour en
éclairer chacun un aspect différent: la prospérité,
le travail et l’emploi, la politique monétaire, le
budget de la Confédération et la politique du
commerce extérieur.
1 Inflation et politique monétaire de la Banque nationale suisse
2
Thomas J. Jordan et Enzo Rossi
7 Les finances de la Confédération dans le miroir de l’histoire
2
Christoph A. Schaltegger et Martin Weder
2 90 ans de politique suisse du commerce extérieur
3
Heinz Hauser
Série
38
Agenda de politique économique
3 Indicateurs conjoncturels: les échanges de services entre la Suisse et l’étranger
4
Stéphanie Zeier
43 Les échanges de services entre la Suisse et
l’étranger font parties des statistiques du
commerce extérieur relevées tous les trimestres
par la Banque nationale suisse (BNS). Les
exportations de services, qui représentaient 8%
du PIB suisse en 1990, sont passées à 16% en
2008. Les services financiers des banques en
formaient la plus grande partie (30%) en 2008.
Éclairage
6 Aide pour le commerce, coopération au développement et échanges mondiaux
4
Hans-Peter Egler et Darius Kurek
0 La collaboration en matière de R&D entre les hautes écoles et les entreprises
5
Beat Hotz-Hart
4 Les facteurs de risques conjoncturels sur le marché suisse de l’immobilier
5
Urs Gammeter et Pascal Gantenbein
Dossier
7 Merci aux auteurs et aux lecteurs
5
Geli Spescha
8 La Vie économique fête son nonantième anniversaire
5
Nathalie Neuhaus
46 L’initiative «Aide pour le commerce» lancée
par le G8 en 2005 doit permettre aux pays pauvres
de mieux intégrer le commerce dans leur
développement. Elle doit également les préparer à
une libéralisation du marché, notamment en cas
de conclusion du cycle de Doha. L’aide au
commerce fait actuellement partie intégrante de
la coopération au développement.
3 La transmission des informations économiques à l’ère d’Internet
6
Beat Kappeler
Les chiffres-clés de l’économie
67
Sélection de tableaux statistiques
Thème du mois du prochain numéro:
Les marchés publics
57–65 Le dossier est également consacré à
l’anniversaire de La Vie économique. Après une
introduction du rédacteur en chef, un premier
article décrit l’évolution de la revue depuis sa
fondation. Le propos s’élargira, dans un deuxième
temps, à un témoignage sur les mutations qu’a
subies la transmission de l’information à l’ère
d’Internet.
Thème du mois
Éditorial
Les clés du succès d’hier, des recettes pour demain?
La Vie économique est parue pour la première fois, sous le titre de Marché suisse du
travail, le 10 février 1920. Ce numéro spécial anniversaire se veut un coup de projecteur sur le développement économique de la Suisse au cours des nonante dernières
années. Le but est ici d’analyser les facteurs qui ont fait la force de l’économie suisse
par le passé et d’en tirer les enseignements qui pourraient nous aider à maîtriser les
enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Dans notre pays ouvert, dont l’importance économique est sans commune mesure
avec la faible taille de sa population, la mise en œuvre d’une politique économique et
budgétaire durable a été favorisée par une conception fortement orientée sur la
responsabilité individuelle. L’esprit de pionnier qui nous habite depuis 90 ans, et qui
remonte au XIXe siècle, en est l’expression. Une main-d’œuvre hautement qualifiée
s’y est développée, encouragée par un système de formation très performant et un
marché du travail flexible. C’est sur cette base qu’ont grandi des structures sectorielles suffisamment compétitives pour tirer profit de la bonne conjoncture mondiale et
de la demande croissante de produits suisses de qualité. Elles ont également permis
de surmonter les périodes de récession et de dépression.
La transition d’une économie dominée par le travail manuel vers une autre fondée
sur le savoir est déjà bien avancée, mais pas encore achevée. La Suisse offre
aujourd’hui d’excellentes conditions pour l’entreprise et
l’innovation. Nous pouvons encore renforcer nos atouts,
en permettant à cette dernière de se développer dans les
meilleures conditions possibles. En effet, dans ce monde
de forte concurrence, celui qui se repose sur ses lauriers a
tôt fait de se fondre dans la masse.
Pour maintenir notre réussite économique, il est
essentiel que nous maîtrisions les grands enjeux des
années à venir. Nous devons notamment assurer, au plan
intérieur, l’équilibre des assurances sociales, ainsi que
l’entretien et le développement des infrastructures;
au plan extérieur, nos relations avec l’UE conservent toute leur importance. Dans ce contexte où
rien n’est acquis, la meilleure stratégie est de
maintenir une ligne économique et budgétaire
rigoureuse, tout en entretenant de bonnes
relations avec nos principaux partenaires
commerciaux. C’est ainsi que nous poserons les
fondements de la prospérité future de notre
économie et de notre société.
Jean-Daniel Gerber
Directeur du Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne
Thème du mois
Pourquoi la Suisse est-elle riche? L’histoire économique
nous répond
L’histoire nous apprend qu’il est
quasiment impossible de réussir
sans des circonstances favorables.
Cela s’applique également à l’histoire écono­mique suisse de ces
90 dernières années. Trois facteurs exogènes ont eu un effet
particulièrement favorable dans
cette réussite: une paix permanente, la croissance de nos grands
voisins à partir de 1945 et la
structure économique héritée du
XIXe siècle. L’histoire nous montre
aussi que pour réussir il faut savoir saisir la balle au bond. Parmi
les atouts suisses, on trouve l’excellente qualité de son capital hu-
Le succès de l’économie suisse résulte à la fois de l’effort personnel et de circonstances favorables. La qualité du capital
humain fait partie des forces internes de la Suisse. En illustration: carte postale de 1920 de l’École polytechnique fédéPhoto: Keystone
rale de Zurich fondée en 1854.
main et une politique économique
axée sur la stabilité. En d’autres
termes, la chance et l’intelligence
sont à l’origine de la réussite de
l’économie suisse des 90 dernières années. Nous analysons ciaprès ce mélange singulier.
À notre époque, 90 ans d’histoire économique représentent presque une éternité. En
1920, le revenu moyen était cinq fois plus bas
que maintenant et la Suisse comptait moitié
moins d’habitants. Les deux tiers des personnes actives travaillaient soit dans l’agriculture
(26%), soit dans l’artisanat et l’industrie
(44%), alors que ces secteurs en emploient
actuellement à peine plus d’un quart. Avant,
la vie était plus dure, plus courte et plus dangereuse. La grippe espagnole qui a sévi entre
1918 et 1919 a fait 25 000 victimes en Suisse
et l’espérance de vie moyenne se situait
autour des 60 ans.
Tobias Straumann
Institut de recherche
­économique empirique de
l’université de Zurich
4 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
En matière de politique économique,
deux mondes séparent 1920 de l’époque actuelle. Les relations entre les patrons et la
classe ouvrière ont été profondément déstabilisées par la grève générale de novembre
1918. Les partis bourgeois et de gauche
avaient des positions très éloignées. Lors de
son congrès de 1920, le parti socialiste suisse
(PSS) a voté un nouveau programme qui
condamnait la démocratie bourgeoise et
prévoyait la dictature du prolétariat après
l’obtention de la majorité parlementaire.
Certaines factions des partis bourgeois souhaitaient, en revanche, un retour à l’autoritarisme afin de faire plier le mouvement des
travailleurs. Il a fallu attendre les années trente pour que la gauche et la droite
commencent à se comprendre. Le PSS a obtenu son premier siège au Conseil fédéral en
1943.
Si l’on compare l’époque actuelle avec le
passé, ce ne sont pas les différences qui ont
besoin d’être expliquées, bien qu’elles sautent
aux yeux. L’histoire économique de notre
pays est davantage marquée par la constance,
puisqu’il comptait déjà, à cette époque, parmi les plus florissants au monde. Comment
cela s’explique-t-il?
Thème du mois
La croissance grâce à la paix
La Suisse n’a jamais été envahie durant les
90 dernières années. Certes, la chance a joué
un grand rôle, personne ne le conteste. Si
l’armée allemande, au printemps 1940,
n’avait pas progressé aussi rapidement, elle
aurait vraisemblablement ouvert un deuxième front pour pénétrer en France et celui-ci
serait passé par la Suisse. La plupart des
autres petits États de l’Europe occidentale
qui, comme nous, faisaient valoir leur neutralité en cas de conflit ont eu moins de
chance. Attaquée par les troupes allemandes
pendant la Première et la Seconde Guerre
mondiale, la Belgique a essuyé de très lourdes pertes, surtout dans les années vingt
lorsqu’elle a souffert, d’une part, des dommages dus à la guerre et, d’autre part, des
conflits politico-financiers qui ont freiné sa
croissance.
À l’opposé, après les deux guerres mondiales, la Suisse est entrée sur les marchés
mondiaux avec un appareil productif intact.
Cette paix chanceuse a été un critère important de la croissance spectaculaire de la gestion de fortune au XXe siècle. Déjà à la fin des
années vingt, c’est-à-dire avant l’introduction du secret bancaire en 1935, la Suisse était
le leader européen de la gestion de fortune.
Après la Seconde Guerre mondiale, le montant des fortunes étrangères a continué à
croître parce que de nombreux citoyens
européens craignaient ou une nouvelle
Encadré 1
Immigration et croissance
Au cours des 90 dernières années, le taux
moyen d’immigration a été nettement supérieur à
celui de l’émigration, mais cette évolution ne
s’est pas faite de manière linéaire. Si, à défaut de
meilleures données, nous prenons comme indicateur le taux d’étrangers dans la population résidante permanente, on distingue quatre étapes:
de 1920 à 1945, la part de la population étran­
gère résidante a diminué de moitié pour passer de
10 à 5%. Cela provient de la politique d’immigration rigoureuse qui avait été instaurée et de la
Seconde Guerre mondiale. Une première grande
vague d’immigration a eu lieu pendant la phase
de haute conjoncture qui a duré de 1945 jusqu’à
la grande récession du milieu des années sep­
tante, durant laquelle la part de la population
étrangère résidante est passée de 5 à 17%. Après
une forte diminution de courte durée (14%) due
au renvoi par la Suisse de plus de 150 000 saisonniers étrangers afin de lutter contre le chômage,
une deuxième grosse vague d’immigration, qui se
prolonge encore aujourd’hui, a commencé dans
les années quatre-vingt.
L’immigration et la prospérité sont les deux
côtés d’une même médaille. Une économie de pe-
tite taille et ouverte comme celle de la Suisse ne
peut croître régulièrement que si elle recrute de
la main d’œuvre étrangère. L’immigration – qu’elle soit appréhendée en termes de taux ou de gestion – est d’abord une question politique. D’un
point de vue économique, il importe qu’elle ne
serve pas seulement à repourvoir des postes vacants, mais qu’elle contribue à augmenter la productivité. Cela n’a pas toujours été le cas tout au
long de l’histoire économique de ces 90 dernières
années. C’est surtout pendant la période de haute conjoncture de l’après-guerre que les branches
structurellement faibles ont recruté de la maind’œuvre étrangère, appliquant en cela une stratégie des bas salaires dans le but de différer leur
inéluctable déclin. Il en a résulté un effondrement particulièrement dramatique dans les années septante. En revanche, la Suisse a toujours
attiré une main d’œuvre hautement qualifiée.
Sans cet atout, l’histoire économique de la Suisse
des 90 dernières années aurait évolué tout autrement.
5 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
g­ uerre, ou l’inflation ou la confiscation. Le
fait que les banques étaient à même d’offrir
une protection particulièrement élevée de la
sphère privée a favorisé indubitablement ce
processus, à moins qu’il ne l’ait même déclenché. La stabilité politique et économique
d’une Suisse épargnée par la guerre a été déterminante.
À la remorque des grands voisins
Il faut dire aussi que la Suisse, qui a une
économie nationale ouverte mais de faible
ampleur, est entourée de voisins économiquement puissants, surtout l’Allemagne qui
a connu une sorte de renaissance après la Seconde Guerre mondiale. De même, la demande venant de France et d’Italie du Nord a
stimulé l’industrie exportatrice suisse après
la Seconde Guerre mondiale. Au cours des
dernières décennies, l’importance du marché
européen s’est relativisée mais les trois quarts
de nos exportations s’écoulent toujours dans
les pays voisins. Si l’Allemagne a des problèmes, les exportations suisses en souffrent immédiatement, comme le prouve la crise économique actuelle.
Outre les exportations, les activités financières et le tourisme ont aussi profité de la
prospérité croissante de nos grands voisins.
À cela s’ajoute que l’immigration d’ingénieurs et de scientifiques a permis de résoudre le problème de la relève indigène, laquelle
était trop modeste dans les domaines où la
Suisse excelle. La chimie bâloise et les grandes entreprises de l’industrie des machines,
par exemple, n’auraient pas pu se développer
de la sorte sans spécialistes venus de l’étranger. Autre motif et non des moindres: la politique monétaire de la Banque centrale allemande s’est avérée extrêmement efficace.
Alors que les autres banques centrales européennes déclenchaient des inflations et d’importants mouvements de capitaux qui poussaient le taux de change réel du franc
temporairement vers le haut, les gardiens de
la devise de notre principal partenaire commercial veillaient à la stabilité. La situation
s’est encore améliorée grâce à la Banque centrale européenne. Sans l’euro, la dernière
­crise financière aurait provoqué à coup sûr
un effondrement de la monnaie encore plus
grave en Europe, ce qui aurait sensiblement
affaibli la compétitivité de l’industrie exportatrice suisse.
Une structure économique flexible
La structure économique héritée du passé
doit être considérée comme une immense
chance. La combinaison entre une agricul­
ture orientée vers l’exportation, une produc-
Thème du mois
tion industrielle de haute qualité, le tourisme
et les activités financières s’est avérée extraordinairement flexible au cours des 90 dernières années. Cette conjonction doit être
interprétée comme une circonstance favorable, car elle est le résultat d’une longue évolution et n’a jamais fait partie d’une grande
stratégie. La vocation exportatrice de notre
agriculture remonte au bas Moyen Âge lorsque les paysans du «peuple des bergers» ont
abandonné la culture céréalière au profit de
l’élevage du bétail et ont déplacé leurs troupeaux vers le Nord de l’Italie en empruntant
les cols des Alpes. La spécialisation dans
l’économie laitière a jeté les bases de la production industrielle du lait en poudre et du
chocolat. L’industrie suisse plonge ses racines
aux XVIe et XVIIe siècles lorsque les huguenots chassés de France ont apporté l’horlogerie en Suisse romande et contribué à l’essor
du textile en Suisse alémanique. Les industries mécanique, chimique et pharmaceutique sont le fruit de l’industrie textile du XIXe
siècle. Le tourisme est essentiellement l’invention des visiteurs anglais qui, au XIXe siècle, ont découvert les Alpes et en ont fait un
lieu de villégiature. L’industrialisation de la
seconde moitié du XIXe siècle a donné naissance aux grandes banques, aux banques
cantonales et aux compagnies d’assurance.
La diversification de l’économie suisse et
l’insignifiance du secteur des matières premières ont été des facteurs primordiaux. En
effet, l’histoire montre que les régions dont le
secteur des matières premières est fort ont
davantage de difficultés à changer leurs
structures. À nouveau, il est intéressant de
comparer ce phénomène avec la Belgique.
Jusqu’à l’entre-deux guerres, la Wallonie, riche en matières premières, était prospère. Un
déclin s’est amorcé après la Seconde Guerre
mondiale et la région ne s’en est pas encore
remise aujourd’hui. En science, on parle à
juste titre de la «malédiction des ressources».
La richesse qui repose sur les matières premières n’est positive qu’à court terme. À long
terme, c’est une hypothèque.
Le phénomène du «mal hollandais» fait
aussi partie des inconvénients provoqués par
une dotation importante en ressources naturelles. Les pays qui tirent des recettes élevées
de leurs exportations en matières premières
souffrent d’une forte pression à la hausse de
leur taux de change réel; les autres branches
exportatrices perdent alors de leur compétitivité et se contractent. Ce problème a été reconnu pour la première fois dans les années
septante lorsque les Pays-Bas, en raison de
leurs exportations de gaz naturel, ont connu
au même moment des excédents commerciaux et une crise des secteurs traditionnels
d’exportation. L’industrie norvégienne des
6 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
machines, auparavant florissante, a également connu un déclin relatif en raison de la
découverte du pétrole. En Suisse aussi, des
centres industriels prospères ont perdu de
leur importance parce qu’ils ont trop reposé
sur une seule branche, comme dans les cantons de Glaris, Saint-Gall ou Soleure. Il est,
toutefois, moins facile de créer de nouveaux
emplois dans une région dédiée jadis à l’industrie minière que dans une autre dont
l’atout était l’industrie textile ou horlogère.
L’essor de la technologie médicale au pied du
Jura est à cet égard emblématique.
La chance a des limites
On ne saura jamais comment l’histoire
économique de la Suisse aurait évolué sans
ces circonstances favorables, le développement d’un pays étant toujours unique. Cependant, si l’on compare avec d’autres petits
États européens, on voit que la chance n’est
pas le seul facteur de succès de l’économie
suisse. Il est vrai que la Suisse a profité du fait
d’avoir été épargnée par les deux guerres
mondiales: à la fin des années vingt et des
années quarante, sa prospérité relative a fortement augmenté. Cet avantage n’était, toutefois, que temporaire. À la fin du XXe siècle,
ce ne sont pas les pays épargnés par la Se­
conde Guerre mondiale, comme la Suède ou
la Suisse, qui affichaient le revenu moyen le
plus élevé, mais le Danemark. Notons que la
Suède n’a pas fait mieux que la Belgique.
Le fait que la Suisse soit entourée de voisins prospères n’explique pas tout; l’exemple
irlandais est légendaire. Alors que son voisin
est l’un des pays les plus riches du monde,
l’île verte n’a jamais connu de croissance
­notable jusqu’à récemment. Son voisinage
avec la Grande-Bretagne apparaît davantage
­comme une malédiction que l’inverse. Ce
n’est que grâce à un changement de cap politico-économique radical que l’économie irlandaise a pu tirer profit de la proximité de la
Grande-Bretagne. La simple présence d’un
voisin performant ne suffit pas: c’est bien davantage la manière dont un petit État sait
utiliser ses atouts qui prime.
Il faut, enfin, relativiser l’importance de la
structure économique reçue en héritage.
Certes, la Suisse a eu l’immense chance de ne
pas connaître la malédiction des ressources.
Mais cela n’explique toujours pas pourquoi
la chimie bâloise, par exemple, a réussi à
transformer ses structures pour évoluer vers
l’industrie pharmaceutique à la fin du XXe
siècle. Les entreprises allemandes ont eu davantage de problèmes dans ce domaine. On
ne comprend pas non plus pourquoi le
Luxembourg a su créer une place financière
florissante malgré des décennies de dépen-
Thème du mois
La chimie bâloise et les grandes entreprises de
l’industrie des machines n’auraient pas connu
un tel essor sans l’immigration d’ingénieurs et
de scientifiques étrangers.
dance à la sidérurgie. Il y a des exceptions qui
nécessitent des explications.
Pour comprendre la réussite de la Suisse,
il faut aussi tenir compte de facteurs que l’on
ne peut pas attribuer à des circonstances favorables. Deux d’entre eux sont évidents: la
qualité élevée du capital humain et une politique économique placée sous le signe de la
stabilité.
Les «vertus suisses»
La théorie économique affirme que la
prospérité d’un pays dépend en dernière
instance de la qualité de son capital humain.
Plus le niveau de formation de la main
d’œuvre est élevé et plus son esprit d’entreprise est développé; la probabilité qu’un
pays soit riche n’en est dès lors que plus
grande. En Suisse, les conditions menant à
l’accumulation du capital humain semblent
avoir été particulièrement favorables. D’une
part, des vertus telles que l’application, le
travail de qualité et l’esprit d’entreprise ont
toujours été valorisées et, d’autre part, la
politique et l’économie ont toujours voulu
des instituts de formation de bon niveau
tant pour les élites que pour les élèves et les
apprentis.
Il n’est pas simple d’expliquer d’où vient
cette valorisation de la formation et du perfectionnement professionnel. Ce qui est sûr,
c’est qu’elle repose sur une longue tradition
et qu’elle est si bien enracinée que l’on parle
parfois de «vertus suisses». Les villes du pays
étaient des centres réformés et ont amené
une nouvelle éthique du travail. Elles ont
aussi libéré des énergies entrepreneuriales en
7 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Photo: Keystone
attirant sans cesse des gens de la campagne
ou des pays voisins qui cherchaient à se distinguer par leurs prestations spécifiques. La
Confédération faisait office de pionnière au
XIXe siècle dans l’instruction populaire et la
formation technique. L’École polytechnique
fédérale de Zurich a été fondée en 1854, le
Technikum de Winterthur en 1874 et la
Confédération a instauré le modèle moderne
de l’apprentissage à la fin du XIXe siècle.
Le niveau élevé du capital humain est devenu une condition pour que les entreprises
suisses se spécialisent dans des produits de
niche de haute valeur et qu’elles paient des
salaires relativement élevés à leurs employés.
C’était en même temps un corollaire de la
réussite. Les entrepreneurs savaient qu’ils ne
pourraient poursuivre leur stratégie de niche qu’en soutenant l’école publique, l’enseignement technique supérieur et la formation en entreprise. De leur côté, les
employés ont aussi compris l’intérêt qu’il y
avait à investir dans leur propre formation
parce qu’un meilleur diplôme engendrait
presque systématiquement un salaire supérieur.
L’art d’éviter les grosses erreurs
La politique économique de la Suisse
constitue un deuxième facteur qui ne provient pas forcément de circonstances favorables. On ne peut pourtant pas parler de politique optimale puisque la Suisse a aussi pris
de mauvaises décisions. Pourtant, en comparaison internationale, on remarque qu’en règle générale, les faux pas étaient moins graves
que ceux commis dans les pays voisins. C’est
Thème du mois
Encadré 2
Bibliographie
– Bergier, Jean-François, Histoire écono­
mique de la Suisse, Zurich/Cologne, 1983,
Benziger Verlag.
– Statistique historique de la Suisse, publiée
par Heiner Ritzmann-Blickenstorfer, sous
la direction de Hansjörg Siegenthaler,
­Zurich, 1996, Chronos.
– Maddison Angus, L’économie mondiale:
une perspective millénaire, Paris, 2001,
OCDE.
– Banque nationale suisse (éd.), Banque
­nationale suisse 1907–2007, Zurich, 2007,
NZZ Libro.
surtout en matière de stabilité que cette politique a réussi.
La politique monétaire suisse est un exemple caractéristique. Certes, la Banque nationale suisse (BNS) a parfois fait des erreurs,
puisque la politique de déflation menée pendant la crise économique mondiale des années trente, la politique d’austérité du milieu
des années septante et la politique des taux
élevés du début des années nonante ont été
franchement contre-productives. Cependant,
pendant 90 ans, la politique monétaire suisse
a connu un succès exceptionnel. Alors que la
plupart des États européens ont traversé au
moins une fois une phase de forte inflation
voire d’hyperinflation, les prix sont toujours
restés relativement stables en Suisse depuis
1920.
Les politiques budgétaire et fiscale suisses
constituent un autre exemple. Les taux d’impôts et l’endettement de la Confédération,
des cantons et des communes sont restés
modérés au cours des 90 dernières années.
Pendant que les autres pays tentaient de stabiliser la conjoncture après 1945 en usant de
politiques budgétaire et fiscale débouchant
sur un fort endettement, les autorités suisses
sont restées plutôt réservées. Cette retenue a
eu parfois des effets négatifs à court terme
comme au milieu des années septante ou au
début des années nonante, mais elle s’est avérée bénéfique pour la stabilité des finances
publiques à long terme.
Enfin, le partenariat social, qui s’est formé
à la fin des années trente et qui est devenu la
8 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
règle dans la plupart des branches après la
Seconde Guerre mondiale, a été un facteur
important de stabilité. Les conflits d’intérêts
entre les travailleurs et les employeurs n’ont
certes pas disparu, mais la volonté de trouver
des solutions en commun en cas de crise au
lieu de laisser les conflits dégénérer a créé un
climat de confiance qui favorise incontestablement la croissance.
Conclusion
En substance, on peut dire que la prospérité de la Suisse au cours des 90 dernières
­années ne provient pas uniquement de circonstances favorables, mais qu’elle repose sur
des atouts qu’elle a acquis. Tout laisse à penser que notre économie atteindra à l’avenir
un niveau supérieur à la moyenne. Il est, toutefois, impossible de prévoir la fin de l’hism
toire.
Thème du mois
La croissance de l’économie suisse depuis 1920
Les 90 ans de La Vie économique
sont une bonne occasion de jeter
un bref regard sur le développement de l’économie suisse de
1920 à nos jours en nous concentrant sur l’évolution quantitative
du revenu et de la prospérité matérielle. Le produit intérieur brut
(PIB) réel par habitant montre
que nous sommes en 2008 à peu
près cinq fois plus riches qu’en
1920. Cet indicateur pourrait,
toutefois, sous-estimer fortement l’augmentation effective de
la prospérité au cours des 90 dernières ­années. D’autres indicateurs, comme l’indice de développement humain (IDH), soulignent
en ­effet les progrès impressionnants de la qualité de vie de notre
D’après une estimation grossière, 30% de tous les biens et services disponibles de nos jours n’existaient pas encore
vers 1920. Citons à titre d’exemple des objets aussi courants que le four à micro-ondes, le réfrigérateur et le stimulateur
Photo: Keystone
cardiaque, ou des opérations médicales comme le pontage coronarien.
­société.
1 Je prédirais que le niveau de vie dans les pays développés équivaudra, dans un siècle, quatre à huit fois le
­nôtre. Cela n’aurait rien de surprenant, même confronté
à nos connaissances actuelles. Il ne serait pas complè­
tement insensé non plus d’imaginer que le progrès
­dépasse ces prévisions.
«I would predict that the standard of life in
progressive countries one hundred years hence
will be between four and eight times as high as
it is today. There would be nothing surprising
in this even in the light of our present know­
ledge. It would not be foolish to contemplate
the possibility of a far greater progress still»1.
Cette citation est signée de John Maynard
Keynes et figure dans l’exposé «Economic
Possibilities for our Grandchildren», rédigé en
1928 et présenté les deux ans suivants en différents lieux d’Angleterre, avant d’être publié
en octobre 1930, soit à une époque où l’économie mondiale subissait déjà de plein fouet
Boris Zürcher
Membre de la direction
d’Avenir Suisse, Zurich
9 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
la Grande Dépression. Keynes s’y penchait
sur le cours général des événements et voulait montrer qu’a posteriori, la Grande Dépression s’avérerait n’être qu’un infléchissement relativement mineur de la croissance
observée à partir de la révolution industrielle, une courbe marquée par une ascension
Encadré 1
Constitution des séries de données
Pour le PIB réel et nominal, le Secrétariat d’État à
l’économie (SECO) dispose de données à partir de
1980. Les estimations basées sur les taux de croissance
de l’OCDE remontent jusqu’à 1948. Enfin, les données
sur le PIB entre 1920 et 1947 ont été calculées d’après
les taux de croissance selon Andrist et al. (2000). Les
grandeurs nominales du PIB s’accordent à peu près
avec celles de Ritzmann-Blickenstorfer (1996) pour le
PIB 1851–1913 (www.eso.uzh.ch/modul4/DataBase.
html). Les données concernant l’espérance de vie,
l’évolution démographique et d’autres indicateurs
­proviennent de l’Office fédéral de la statistique
(OFS, www.bfs.admin.ch).
Thème du mois
Graphique 1
PIB réel suisse et taux de croissance annuel, 1920–2008
PIB réel
Croissance réelle du PIB
En milliards de francs
500
En %
15
Années folles
(«boom»
de l’aprèsguerre)
450
Dévaluation
du franc
suisse
Grande
Dépression
400
350
300
Première
récession
d’après-guerre
10
Embargo
de l’Opep
Bulle
Internet
5
250
200
0
150
Évolution du PIB et du PIB par habitant
Bulle immobilière
et affaiblissement
de la croissance
100
–5
Deuxième
Guerre
mondiale
50
–10
19
2
0
19
24
19
28
19
32
19
36
19
40
19
44
19
48
19
52
19
56
19
60
19
64
19
68
19
72
19
76
19
80
19
84
19
88
19
92
19
96
20
00
20
04
20
08
0
Sources: voir encadré 1, Zürcher / La Vie économique
Tableau 1
Évolution d’indicateurs clés entre 1920 et 2008
(taux de croissance géométriques)
2008
Croissance
annuelle moyenne
PIB nominal (millions de francs)
10 402
541 827
4.5%
PIB réel (millions de francs aux prix de 2000)
53 456
492 180
2.5%
2 683
70 849
3.7%
13 790
64 357
1.8%
3.883
7.701 0.8%
PIB par hab. nominal (francs)
PIB par hab. réel (francs aux prix de 2000)
Population (en millions)
1920
dire que nous devrons revoir à la baisse nos
attentes en matière de progrès de la prospérité.
Nous examinerons, dans un premier
temps, l’évolution du produit intérieur brut
(PIB) et celle du PIB par habitant. Même si
les cent ans que Keynes se fixait alors comme
horizon ne sont pas entièrement révolus,
l’évolution de la prospérité dépasse dès
aujourd’hui sa prédiction. Nous expliquerons, dans un deuxième temps, que la prospérité, ces 90 à 100 dernières années, s’est
développée beaucoup plus rapidement que
ne le laissent entendre les indicateurs fondés
sur le PIB.
Personnes actives (en millions)
1.872
4.496
1.0%
IPC (1914 = 100)
224.0
1 044.4
1.7%
Indice des salaires réels (2000 = 100)
25.27
103.95
1.6%
Sources: OFS, SECO, Zürcher / La Vie économique
continue et substantielle de la productivité et
de la prospérité.
Quatre-vingts ans après la publication de
l’article de Keynes, les perspectives économiques sont presque identiques. La politique
économique se braque sur le court terme le
plus immédiat, la politique conjoncturelle
occulte celle de la croissance, axée sur le long
terme. De nombreux économistes, comme
l’ancien économiste en chef du FMI, Kenneth Rogoff, voient pointer une «nouvelle
normalité», marquée par des taux de croissance nettement inférieurs à ceux d’avant la
crise. En particulier, l’augmentation foudroyante de la dette publique obérera le potentiel de croissance des pays qui jouaient
jusqu’ici le rôle de locomotives de l’économie
mondiale. Les experts s’accordent donc pour
10 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Le tableau 1 présente quelques indicateurs
clés pour 1920 et 2008. Dans l’intervalle, la
population résidente de Suisse a à peu près
doublé, alors que le nombre des personnes
actives a été multiplié par 2,4, le PIB réel par
9,2 et le PIB réel par habitant – qui mesure la
prospérité – par 4,7. Ces 88 dernières années,
le taux de croissance annuel moyen du PIB
réel a été de 2,5%, celui du PIB par habitant
de 1,7%. Enfin, la productivité par personne
active a crû en moyenne de 1,5% par an.
Le graphique 1 illustre l’évolution du PIB
réel et les taux de variation annuels à partir
de 1920. On y distingue nettement l’essor des
années vingt, le recul de la Deuxième Guerre
mondiale, la forte chute du milieu des années
septante et la phase de stagnation des années
nonante.
Le graphique 2 compare l’évolution du
PIB par habitant en Suisse, France, Allemagne et Grande-Bretagne. Les données se fondent sur les estimations de Maddison (2006).
La Suisse dépasse la Grande-Bretagne après
la Deuxième Guerre mondiale, mais depuis
le milieu des années sep­tante, on note une
convergence des niveaux de prospérité: la variance du revenu par habitant de ces pays
chute d’un facteur proche de 3,5.
Le tableau 2 affiche les taux de croissance
annuels moyens ainsi que les écarts type mesurant la volatilité de la croissance pour les
périodes 1920–1950, 1950–1973 et 1973–
2008. La période 1920–1950 a été très volatile, aussi bien en ce qui concerne l’écart type
des types de croissance que le nombre des
décroissances annuelles. L’écart type des taux
de croissance diminue aux périodes suivantes et coïncide avec un ralentissement du PIB
et de la prospérité. Au milieu des années septante, il fallait certes s’attendre régulièrement
à une croissance négative (à peu près tous les
six ans), mais dans quelque deux tiers des
années de cette période, les taux de croissance du PIB variaient dans une fourchette
Thème du mois
Graphique 2
Évolution du PIB par habitant en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, 1920–2006
(en dollars Geary-Khamis corrigés du PPP)
France
Allemagne
Suisse
Royaume-Uni
25 000
20 000
15 000
10 000
5000
05
20
5
00
20
0
19
9
5
19
9
0
19
8
19
8
19
75
5
19
70
0
19
6
5
19
6
0
19
5
19
5
19
45
5
19
40
0
19
3
5
19
3
19
2
19
2
0
0
Sources: Maddison (2006), Zürcher/ La Vie économique
Tableau 2
Taux de croissance annuels moyens et écarts types du PIB, 1920–2008
Taux de croissance
annuels moyens (en %)
Écart type (en %)
Proportion de taux de
croissance négatifs (en %)
PIB
PIB/hab.
PIB
PIB/hab.
PIB
PIB/hab.
1920–1950
2.3
1.7
4.8
4.6
30.0
40.0
1950–1973
4.4
3.1
2.3
2.2
4.3
8.7
1973–2008
1.5
0.9
2.1
2.0
17.1
22.9
1920–2008
2.5
1.8
3.5
3.3
18.2
26.1
Sources: Zürcher / La Vie économique
étroite (–0,6 à +3,6%). Les récessions étaient
donc moins sévères que lors des périodes
précédentes. La baisse de volatilité des différents types de croissance signifie naturellement aussi une prévisibilité accrue de l’économie. Cette propriété des dernières
décennies est désignée aujourd’hui par le
nom de «Grande Modération».
Une croissance de la prospérité
sous-estimée
2 Inversement, de nombreux biens et services qui
n’existent plus aujourd’hui faisaient naturellement partie de la vie quotidienne en 1920, comme les voitures à
chevaux.
La comparaison des niveaux de prospérité
ou du revenu par habitant entre deux dates
ne tient pas compte du fait qu’avec le temps,
non seulement la production de biens, services et revenus croît, mais aussi que la diversité
et la qualité des biens et services produits augmentent. Dire qu’en 1920, le revenu par habitant était de 13 800 francs (aux prix de l’an
2000) pourrait faire croire que le niveau de
vie d’autrefois aurait été le même que l’actuel
11 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
si on disposait aujourd’hui d’un revenu du
même montant. Or une comparaison rigoureuse du niveau matériel de vie entre 1920 et
2008 postule un panier de marchandises
identique d’une période à l’autre (voir De­
Long, 2000). Le panier de marchandises 2008
ne devrait donc pas comprendre de dépenses
pour une calculette électronique ou un billet
de train pour l’aéroport de Zurich, puisque
ni l’un ni l’autre n’existaient en 1920.
On ne réalise à quel point nous sommes
mieux lotis aujourd’hui qu’à partir du moment où l’on tient compte de l’immense
quantité des biens et services auxquels nous
pouvons consacrer aujourd’hui notre revenu
et qui n’étaient tout simplement pas disponibles en 1920, quelle que fût la taille du portemonnaie. D’après une estimation grossière,
30% de tous les biens et services disponibles
de nos jours n’existaient pas encore vers
19202. Citons à titre d’exemple des objets
aussi courants que le four à micro-ondes, le
réfrigérateur et le stimulateur cardiaque, ou
des opérations médicales comme le pontage
coronarien. Vu aujourd’hui, le niveau de vie
matériel moyen de 1920 n’était donc pas seulement inférieur en valeur absolue, mais aussi du point de vue objectif; en d’autres termes, le revenu de 13 800 francs par habitant
qui peut être dépensé pour tous les biens et
services disponibles aujourd’hui équivaut à
un multiple du même revenu en 1920.
Il faut souligner ici que, dans une telle
comparaison, les prix sont maintenus
constants (prix de l’an 2000). Les biens et
services de 1920 n’ont donc pas moins de valeur pour nous aujourd’hui parce que leur
prix aurait changé; au contraire, le franc de
1920 vaudrait aujourd’hui quelque 4 francs
70 si l’on tenait compte du renchérissement
cumulé. Dire que nous avons aujourd’hui un
revenu par habitant 4,7 fois plus élevé qu’en
1920 reviendrait donc à sous-estimer probablement la véritable croissance de la prospérité et du niveau de vie matériel. On voit en
même temps à quel point il est difficile de
comparer des niveaux de vie dans le temps
quand des inventions apparaissent sans cesse
et que des innovations accroissent la diversité
et la qualité des biens.
Autres indicateurs de la prospérité
Ce n’est pas seulement depuis que le président Sarkozy a nommé une commission
d’économistes «nobélisés» comme Joseph
Stiglitz et Amartya Sen que le PIB par habitant fait l’objet de critiques, à cause de son
unidimensionnalité et de l’accent unilatéral
qu’il met sur la prospérité matérielle (voir
Stiglitz et al., 2009). Un autre étalon plus général du niveau de prospérité doit dès lors
Thème du mois
Graphique 3
Évolution de l’indice de développement humain (IDH) en Suisse, 1913–2007
IDH
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
1913
1950
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2006
2007
Sources: Crafts (2000), PNUD, Zürcher / La Vie économique
Tableau 3
PIB par habitant et indice de développement humain (IDH) depuis 1913 dans quelques pays
(PIB par habitant en USD, corrigé de la parité du pouvoir d’achat)
1913
PIB/hab.
(USD)
1950
IDH
(indice)
PIB/hab.
(USD)
2007
PIB/hab.
(USD)
IDH
(indice)
IDH
(indice)
Allemagne
3833
0.632
4281
0.787
34 401
0.947
Belgique
4130
0.621
5346
0.833
34 935
0.953
Danemark
3764
0.677
6683
0.857
36 130
0.955
États-Unis
5330
0.733
9617
0.866
45 592
0.956
0.959
Finlande
2050
0.389
4131
0.740
34 526
France
3452
0.611
5221
0.818
33 674
0.961
Irlande
2733
0.563
3518
0.736
44 613
0.965
Italie
2507
0.441
3425
0.666
30 353
0.951
Norvège
2473
0.588
5403
0.862
53 433
0.971
Pays-Bas
3950
0.676
5850
0.867
38 694
0.964
Royaume-Uni
5032
0.730
6847
0.844
35 130
0.947
Suède
3096
0.628
6738
0.858
36 712
0.963
Suisse
4207
0.679
8939
0.843
40 658
0.960
Sources: Crafts (2000), PNUD, Zürcher / La Vie économique
être étudié: l’indice de développement humain
(IDH) publié annuellement par le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) depuis 1980. L’IDH est une tentative de chiffrer le développement humain de
chaque État. Outre le classique PIB par habitant, il prend en compte l’espérance de vie et
le degré d’éducation de la population (en
s’appuyant sur les taux d’alphabétisation et
de scolarisation). Le but est de représenter
des valeurs telles que l’amélioration de l’alimentation, de la santé, de la formation ou
des loisirs, ainsi que des possibilités telles que
la participation de chacun aux décisions le
concernant. La valeur de l’IDH va de 0 à 1,
12 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
cette dernière note représentant le niveau de
vie le plus haut. Le PNUD distingue trois catégories de développement humain: élevé,
moyen et faible.
Crafts (2000) a reconstitué l’IDH d’un
certain nombre de pays jusqu’en 1870, ce qui
permet une comparaison à la fois intertemporelle et internationale à long terme. Le
tableau 3 affiche les données comparées de
1913 avec les plus récentes, le graphique 3
l’évolution de l’IDH suisse. Le niveau de développement de la Suisse était de 0,673 en
1913 et équivalait à celui du Maroc ou de
l’Afrique du Sud en 2007. Ces pays figurent
aujourd’hui dans la catégorie des pays à IDH
moyen. À part le niveau de vie matériel, c’est
surtout l’espérance de vie à la naissance qui a
progressé de façon impressionnante. D’une
façon générale, on constate que les pays à
IDH faible ont davantage amélioré leur espérance de vie que leur prospérité strictement
matérielle, qui reste souvent loin à la traîne.
Un exemple spectaculaire est le recul de la
mortalité néonatale: si, en 1920, la Suisse
comptait 29 enfants mort-nés sur 1000 habitants, ce nombre n’est plus aujourd’hui que
de 4. De même, pour le taux de scolarisation,
on observe en Suisse une progression de 52,2
à 99% entre 1913 et 2007.
Dans l’ensemble, l’IDH fait apparaître une
corrélation très étroite entre la crois­sance
économique et l’amélioration du ­niveau de
vie ou de la prospérité. Cette constatation est
également étayée par des études de l’OCDE
(voir, par exemple, Boarini, 2006).
Remarque finale
Même si nous n’avons pu esquisser que
brièvement l’évolution du PIB et du PIB/habitant, par la force des choses, il devrait être
clair qu’aussi bien le développement économique que son grand frère le développement
«humain» ont été impressionnants en Suisse,
ces 90 dernières années. Ce constat vaut tant
dans l’absolu qu’en comparaison avec
d’autres pays. La croissance de la prospérité
purement matérielle (mesurée par le PIB)
devrait être considérablement inférieure à
l’augmentation effective du niveau de vie.
Cela est très net lorsqu’on considère que
nous disposons aujourd’hui de biens et services inexistants en 1920. À part l’amélioration des conditions matérielles de l’existence,
d’autres progrès comme la baisse spectaculaire de la mortalité néonatale ou la réduction du taux d’analphabétisme embellissent
le bilan.
Si juste que Keynes ait vu en anticipant
ces progrès par extrapolation, il s’est trompé
spectaculairement dans d’autres domaines. Il
estimait par exemple que vers 2030, le temps
Thème du mois
de travail requis par personne active serait
tombé à quelque 15 heures par semaine (voir,
par exemple, Zibilotti, 2008). Il évoquait ensuite en détail les bouleversements sociaux
qu’entraînerait un tel gain de temps libre et
en déduit le concept, devenu célèbre par la
suite, du «chômage technologique». Il est
vrai que le temps de travail individuel moyen
a fortement diminué, mais jamais dans la
mesure prédite par Keynes. Une autre erreur
a été de prédire que le problème économique
fondamental de l’humanité, à savoir sa subsistance, serait résolu d’ici 2030. Malgré tous
les progrès évoqués, il faut admettre que ce
problème fondamental ne sera pas résolu
avant longtemps et qu’il nous faudra encore
patienter avant d’atteindre l’état paradisiaque promis, en particulier si nous tournons
nos regards vers ces parties du monde où règne toujours une pauvreté accablante.
La prédiction de Keynes n’en reste pas
moins stupéfiante quand on songe aux démentis qu’elle a dû essuyer après sa publication: d’abord la Grande Dépression, puis la
Deuxième Guerre mondiale et les autres crises. Tout cela laisse naturellement intact l’es-
Encadré 2
Bibliographie et sources
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Marcela W., Real output in Switzerland: new estimates for 1914-47, Federal Reserve Bank of
St. Louis, 2000, pp. 43-69 (research.stlouisfed.
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– Banque nationale suisse, Banque nationale
suisse 1907-2007, Zurich, 2007.
– Boarini Romina, Johansson Asa et Mira d’Ercole Marco, Alternative Measures of Well-Being,
OECD Social, Employment and Migration Working Papers n° 33, 2006, (www.oecd.org/
dataoecd/13/38/36165332.pdf).
– Crafts Nicholas, Globalization and Growth in
the Twentieth Century, IMF Working Paper
00/44, 2000 (www.imf.org/external/pubs/ft/
wp/2000/wp0044.pdf).
– DeLong Bradford, Cornucopia. The Pace of Economic Growth in the Twentieth Century, NBER
Working Paper 7602, 2000
(www.j-bradford-delong.net/pdf_files/
Cornucopia.pdf)
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for our Grandchildren», Essays in Persuasion,
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ggdc.net/maddison).
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2009, «Human development index 2007 and
its components» (hdr.undp.org/en/media/
HDR_2009_EN_Table_H.pdf)
– Ritzmann-Blickenstorfer Heiner, Historische
Statistik der Schweiz, Chronos Verlag, 1996
(www.eso.uzh.ch/modul4/DataBase.html).
– Ritzmann-Blickenstorfer Heiner, «150 Jahre
schweizerischer Bundesstaat im Lichte der
Statistik», Bundesamt für Statistik, Statistisches Jahrbuch der Schweiz 1998, Zurich, 1998
(www.bfs.admin.ch, Infothek).
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(www.seco.admin.ch, Thèmes/Situation économique/PIB estimations trimestrielles).
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dans Fischer W. (éd.), Handbuch der Europäi­
schen Wirtschafts- und Sozialgeschichte, Bd. 6,
Stuttgart, 1987.
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Ein Jahrhundert schweizerischer Wirtschafts­ent­
wick­lung 1864-1964. Festschrift der SGSV,
­Berne,1964.
– Stiglitz Joseph E., Sen Amartya et Fitoussi
Jean-Paul, Report by the Commission on the
Measurement of Economic Performance and Social Progress, 2009 (www.stiglitz-sen-fitoussi.
fr/documents/rapport_anglais.pdf)
– Zilibotti Fabrizio, «‘Economic Possibilities for
Our Grandchildren’ 75 Years after: A Global
Perspective», Revisiting Keynes: Economic Possibilities for Our Grandchildren, MIT Press, 2008
(éd. Lorenzo Pecchi et Gustavo Piga).
13 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
poir selon lequel les chances sont bonnes –
malgré le pessimisme engendré par la
situation économique actuelle – que, dans
cent ans, nos arrière-petits-enfants connaîtront au moins un nouveau quadruplement
du niveau de prospérité. En fait, l’idée de la
croissance constante de notre niveau de vie
nous est devenue entre-temps si familière
que nous ne prenons conscience de cette tendance vigoureuse que lorsqu’elle connaît occasionnellement des écarts majeurs ou que la
croissance économique n’est pas au rendezm
vous.
Thème du mois
Le marché suisse du travail depuis 1920:
les tendances à long terme
En matière de chômage, trois épo­
ques auront marqué le marché
suisse du travail depuis un peu
moins d’un siècle. Les années
1920–1945 ont été affectées par
deux grandes crises économiques,
qui tirèrent rapidement le chô­
mage vers le haut. Les années de
«boom» 1946–1973 l’ont fait
rapi­dement fondre jusqu’à attein­
dre pratiquement le plein-emploi,
les besoins supplémentaires en
main-d’œuvre étant couverts par
l’étranger. Les années 1974–2010
ont été marquées par les restruc­
turations et une augmentation du
chômage incompressible. Le pré­
sent article présente chacune de
ces étapes chronologiques et en
Le chômage atteignait 4,7% en 1997, soit un niveau supérieur à ce qu’il était lors de la Grande Dépression. La phase
1974–2010 se caractérise, en effet, par des mutations structurelles et un affaiblissement répété de l’emploi. En illustraPhoto: Keystone
tion: production de chaussures chez Bally en 1997.
explique les raisons.
Les années de crise 1920–1945
La période 1920–1945 a connu deux gran­
des crises, qui ont entraîné un fort accroisse­
ment du taux de chômage (voir graphique
1)1. La première avait en réalité débuté en
1914 avec la Première Guerre mondiale. À
cette date, la Suisse avait derrière elle sep­
tante années de croissance économique quasi
ininterrompue, alimentée par la mise en pla­
ce du réseau ferroviaire et l’industrialisation
Pr George Sheldon
Professeur extraordinaire
d’économie politique et
chef du Forschungsstelle
für Arbeitsmarkt- und Industrieökonomik (FAI) à
l’Institut d’études économiques de l’université de
Bâle
1 Ce paragraphe est tiré des données ESO (2009).
15 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
du pays. La guerre mondiale mit brutalement
fin à cette ère de prospérité. Avec le renonce­
ment à l’étalon-or qui fut décidé pour «fi­
nancer» les pénuries du temps de guerre et la
forte extension de la masse monétaire qui
s’ensuivit, l’indice des prix à la consomma­
tion passa de 100 en 1914 à 229 en 1918. In­
versement, les salaires fondirent de quelque
25 à 30% en valeur réelle. Ajoutons à cela un
régime d’économie de guerre administré
plutôt mal que bien et accompagné d’un ra­
tionnement des denrées alimentaires de base.
L’insatisfaction de la population connut son
paroxysme en 1918 avec la grève générale.
Devant ces troubles, la Banque nationale
suisse (BNS) décida enfin de combattre la
vague inflationniste, de baisser radicalement
le niveau des prix et de revenir à l’étalon-or.
Sur quoi le taux d’inflation annuel retomba
de quelque +25% en 1918 au niveau (pres­
que impossible à se représenter aujourd’hui)
de –20% en 1922. Par voie de conséquence,
l’économie s’affaissa et le taux de chômage
progressa jusqu’à atteindre 3,4% en 1922.
Vinrent ensuite des années de relative
prospérité, avant que la Suisse ne soit tou­
chée en 1931 par la deuxième grande crise du
Thème du mois
Graphique 1
Le taux de chômage en Suisse, 1914–2009
5%
Grande dépression
Crise immobilière
4.5%
4%
Forte
déflation
3.5%
3%
2.5%
2%
Chocs pétroliers
1.5%
Bulle
Internet
1%
0.5%
0%
1914 1920 1925 1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Remarque: Le taux de chômage donne la proportion de personnes
au chômage, en un temps donné, dans la population active:
chômeurs/(chômeurs + actifs). Contrairement à la statistique
officielle du chômage, qui n’actualise le dénominateur du taux de
chômage qu’au début de chaque décennie, le taux de chômage
indiqué dans le présent graphique se rapporte dans chaque cas au
nombre actuel de personnes actives. Étant donné qu’au cours de
la période considérée, l’emploi a connu en Suisse une tendance à
la progression, les taux de chômage du graphique se situent le
plus souvent au-dessous des taux officiels correspondants,
lesquels tendent pour la même raison, à surestimer le
sous-emploi.
Sources: Statistique historique de la Suisse (1996),
Degen (2009), OFS, Sheldon / La Vie économique
Les années de «boom» 1946–1973
Graphique 2
Personnes actives et chômeurs en Suisse, 1915–2009
Personnes actives
Chômeurs
Personnes en millions
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
5
0
20
0
20
0
19
95
19
90
19
85
19
80
19
75
5
19
70
0
19
6
5
19
6
0
19
5
19
5
19
45
19
40
19
35
19
30
19
25
19
20
19
15
0.0
siècle, la Grande Dépression, qui éleva son
taux de chômage annuel moyen à 4,5% en
1936. Si ce chiffre diminua rapidement par la
suite, c’est grâce principalement à la BNS,
qui dévalua le franc, et au programme
d’équipement militaire rendu possible grâce
à l’emprunt de défense nationale de 1936.
Dans les années qui suivirent la Première
Guerre mondiale, l’économie connut une
mutation sectorielle. Le tissage à domicile,
qui revêtait encore une importance considé­
rable vers la fin du XIXe siècle, disparut com­
plètement. L’emploi se déplaçait constam­
ment de l’industrie textile vers celle des
machines. Alors qu’en 1910, plus de 56% de
la totalité de la main-d’œuvre du secteur in­
dustriel et artisanal était occupée dans le tex­
tile, cette proportion avait chuté à 30% en
1950. Inversement, la proportion des em­
ployés de l’industrie des machines et des mé­
taux progressa pour s’établir à 40% en 1950.
Le secteur bancaire s’étoffa considérablement
lui aussi, l’emploi progressant de 125% entre
1910 et 1930.
Sources: Statistique historique de la Suisse (1996),
Degen (2009), OFS, Sheldon / La Vie économique
Après la Seconde Guerre mondiale, la
Suisse connut plusieurs années d’une crois­
sance élargie et soutenue qui élimina quasi
totalement le chômage. Une pénurie généra­
lisée de main-d’œuvre se fit sentir, laquelle ne
pu être surmontée qu’en recrutant à l’étran­
ger. Entre les deux guerres, la proportion
d’étrangers avait fortement diminué, passant
de 15,4% en 1914 à 5,2% en 1941; elle se re­
mit à croître à partir de la fin de la guerre
pour atteindre 17,2% en 1970. Relevons tout
de même que ce dernier niveau ne dépassait
que de peu celui qui avait été enregistré à la
veille de la Première Guerre mondiale. Avant
1914, il avait toutefois fallu près de 65 ans (de
1850 à 1914) pour voir tripler la proportion
d’étrangers, soit de 4,6% à 15,4%. Après la
Seconde Guerre mondiale, le même essor fut
observé sur une vingtaine d’années à peine,
ce qui permet de comprendre la peur nais­
sante d’un surpeuplement étranger.
La population active s’est rapidement ac­
crue durant les années de «boom» (voir graphique 2). Alors que le nombre de personnes
occupées n’avait augmenté que de 0,4% par
an dans l’entre-deux guerres, sa progression
annuelle quadrupla de 1946 à 1973, pour at­
teindre 1,7%.
Les années de restructuration 1974–2010
La période postérieure au «boom» se ca­
ractérise par de nouvelles baisses de l’emploi
et compte cinq phases d’aggravation sensible
du chômage. La première fut provoquée par
16 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Thème du mois
Graphique 3
de cette décennie-là, l’assurance-chômage
(AC) n’était pas encore obligatoire en Suisse
et seul un cinquième des actifs bénéficiait de
ses prestations. De plus, une grande partie
Nombre maximum d’indemnités (échelle de droite)
des travailleurs étrangers n’étaient pas séden­
En semaines
taires; ils n’avaient donc pas de permis de sé­
104
100 jour prolongé. Les chômeurs qui ne coti­
Janvier 1997
saient pas à l’AC comme les étrangers
renvoyés dans leur pays ne s’inscrivaient à
aucun office du travail et demeuraient ainsi
34-50-80
80
Avril 1993
hors statistique. Officiellement, ils étaient
sortis du marché du travail.
Juillet 2003 (80–104)
Depuis lors, la part des étrangers séden­
taires
a augmenté et le nombre de personnes
34-50-60
60
Janvier 1993
sans emploi pouvant prétendre à des indem­
nités journalières a progressé, de sorte que
17-34-50
toute baisse de l’emploi pèse aujourd’hui
Mars 1992
40 bien davantage qu’autrefois dans les chiffres
35
du chômage. Statistiquement, l’ampleur du
sous-emploi est devenu plus visible depuis le
milieu des années septante.
LACI: 1.84
Durée (nombre) d’indemnités journalières et chômeurs en Suisse, 1970–2010
Chômeurs (échelle de gauche)
En milliers
250
225
200
175
150
Janvier 1984
125
100
Novembre 1975
75
Août 1983
25
Juin 1975
50
20
20
Rég. oblig.: 4.77
15
Élévation du chômage incompressible
25
0
0
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
Sources: Sheldon / La Vie économique
le choc pétrolier de 1973/1974. La deuxième
suivit le second choc pétrolier de 1982. La
troisième fut dans une certaine mesure autoinduite par la politique de restriction de la
masse monétaire pratiquée par la Banque
nationale au début des années nonante. Les
deux dernières régressions de l’emploi sont
liées aux turbulences des marchés financiers:
l’éclatement de la bulle Internet au début des
années 2000 et la crise bancaire qui a débuté
en 2007.
Une solidarité croissante sur le marché suisse
du travail
2 Voir Sheldon (1997).
Pendant les années de crise, singulière­
ment, le chômage a progressé en raison in­
verse du recul de l’emploi. Entre 1973 et
1978, par exemple, ce dernier avait diminué
de 8%, ce qui correspond à la plus forte
­baisse qu’un pays de l’OCDE ait connue suite
au premier choc pétrolier. Dans le même
temps, néanmoins, le taux de chômage en
Suisse n’avait même pas franchi la barre du
1%. Entre 1991 et 1997, en revanche, alors
que l’emploi avait reculé de 3% «seulement»,
le taux de chômage s’était élevé à 4,7%, soit
un niveau supérieur à celui atteint pendant la
Grande Dépression.
Comment cela s’explique-t-il? Principale­
ment par le fait que le marché suisse du tra­
vail est devenu nettement plus solidaire de­
puis le début des années septante. Au milieu
17 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Contrairement aux époques précédentes,
le chômage incompressible tend à augmenter
depuis 1973. Autrement dit, à la fin de cha­
que période de reprise conjoncturelle, le chô­
mage se stabilise à un niveau supérieur à ce­
lui qu’il avait juste avant la dernière chute de
l’emploi, comme l’indique la progression des
valeurs planchers.
Une des raisons de cette tendance à l’aug­
mentation du chômage résiduel est l’exten­
sion continue des prestations de l’assurancechômage. Il ressort du graphique 3 que la
durée maximale de versement des indemnités
journalières a été allongée a chaque nouvelle
hausse du chômage. Cette amélioration de la
couverture de la population est certes louable
dans son principe. Elle maintient plus long­
temps le pouvoir d’achat des sans-travail, ce
qui renforce la conjoncture au profit de tous.
Elle pose toutefois un problème lorsque –
comme on l’observe en Suisse – l’extension
de la durée d’indemnisation est maintenue
alors que la dégradation conjoncturelle qui
l’a justifiée a disparu. Des enquêtes empiri­
ques montrent qu’un prolongement de cette
durée augmente en moyenne de quelque
20% la durée de la recherche d’emploi – in­
dépendamment de l’état de la conjoncture2.
En Suisse, cela signifie donc que l’augmenta­
tion de 50 à 104 semaines de la durée d’in­
demnisation observée entre 1984 et 1997
s’est accompagnée d’un allongement de qua­
si 11 semaines de la durée de recherche d’em­
ploi moyenne. Cela résulte du fait que les
personnes sans travail qui se trouvent au dé­
but d’une période de chômage cherchent gé­
néralement avec moins d’empressement un
nouveau travail quand elles savent qu’elles
peuvent compter au besoin sur une plus lon­
Thème du mois
Graphique 4
Niveau de formation des immigrés de plus de 29 ans travaillant à temps plein et arrivés en Suisse cinq
ans auparavant, 1970–2000
1970
1980
1990
gue période d’indemnisation. Ce fut d’ailleurs
ce qui motiva la réduction à 80 semaines de
la durée réglementaire d’indemnisation en
juillet 2003.
2000
Transformation de la demande de personnel
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Aucune formation
professionnelle
Formation professionnelle
en entreprise
Formation professionnelle
scolaire
«Aucune formation professionnelle» correspond au mieux
Remarque:
à l’accomplissement de la scolarité obligatoire, «formation professionnelle
en entreprise» à un diplôme d’apprentissage, «formation professionnelle
scolaire» à une maturité ou un diplôme d’école normale, à une formation
professionnelle supérieure ou au diplôme d’une école technique supé­r ieure,
enfin «université/haute école» au diplôme d’une haute école spécialisée
ou à un titre supérieur.
Université/
haute école
Sources: Sheldon / La Vie économique
Graphique 5
Rapport entre salaires et taux de chômage (TCh) selon le niveau de formation, 1991–2007
Salaire HQ:NQ
Salaire MQ:NQ
Salaire HQ:MQ
TCh NQ:HQ
TCh NQ:MQ
TCh MQ:NQ
4
3
2
1
0
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
HQ:
personnes hautement qualifiées ou universitaires
MQ: personnes moyennement qualifiées ou titulaires d’un diplôme d’apprentissage
NQ: personnes non ou faiblement qualifiées
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Sources: Wyss (2008), Sheldon / La Vie économique
Une autre singularité du dernier cycle du
marché du travail tient au fait que l’emploi a
progressé à un rythme supérieur à 1,3% par
année, c’est-à-dire presque autant que pen­
dant les années de «boom» 1946–73, quand
bien même le socle du chômage n’a cessé
d’augmenter. Ce phénomène est révélateur
d’une inadéquation croissante entre les qua­
lifications demandées et celles offertes par les
demandeurs d’emplois. Trois tendances lon­
gues marquant actuellement les marchés du
travail des États industrialisés modernes ex­
pliquent cela:
– l’internationalisation croissante de la divi­
sion du travail, qui déplace à l’étranger de
plus en plus de tâches simples et répétiti­
ves pour laisser sur place une proportion
grandissante d’emplois plus exigeants, re­
quérant davantage de qualifications;
– le fort coefficient de formation du progrès
technique, qui accroît la demande de per­
sonnes hautement qualifiées au détriment
de la main-d’œuvre peu ou pas qualifiée;
– enfin la tertiarisation du monde du tra­
vail, autrement dit le transfert constant de
l’emploi des activités artisanales et indus­
trielles vers les services, qui demandent de
plus en plus de travailleurs qualifiés.
Les conséquences de ces changements ap­
paraissent très clairement lorsqu’on examine
les qualifications moyennes des travailleurs
recrutés à l’étranger (voir graphique 4). Alors
que pendant des décennies, plus de 50% des
travailleurs immigrants étaient des employés
à plein temps ayant peu ou pas de formation
professionnelle et que moins de 20% d’entre
eux possédaient un titre de haute école, ce
rapport s’est diamétralement inversé vers la
moitié des années nonante. On observe en
effet depuis lors que 50% d’entre eux possè­
dent un titre de haute école et que 20% seu­
lement ne sont pas qualifiés. Parmi les nou­
veaux actifs étrangers arrivant aujourd’hui
en Suisse, la proportion d’universitaires est
deux fois plus élevée que celle des universi­
taires dans la population suisse. Pour l’heure,
on ne constate pas de pénurie d’apprentis di­
plômés, ce qui indique aussi que leur taux de
chômage augmente par rapport aux univer­
sitaires (voir graphique 5).
Un chômage en hausse chez les actifs
peu ­qualifiés
Le recul de la demande en main-d’œuvre
peu qualifiée a des conséquences pour les
18 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Thème du mois
Graphique 6
Perspectives
Proportion d’étrangers dans la population active et l’effectif des chômeurs, 1975–2008
Par rapport à la population active
La Suisse devrait à l’avenir tirer grand
profit du haut niveau de formation de la po­
pulation résidente étrangère. D’après les ré­
sultats d’enquêtes effectuées à l’étranger, on
peut notamment s’attendre à ce que l’amé­
lioration du niveau de qualification se tra­
duise par une baisse du chômage, une plus
forte croissance économique et des migra­
tions plus avantageuses pour les finances de
l’État. Une nouvelle ère de prospérité s’ouvre

donc à la Suisse.
Par rapport au nombre de chômeurs
Proportion d’étrangers
50
40
30
20
10
0
1975
1980
1985
Remarque: La statistique ne distingue les chômeurs par
nationalités que depuis 1975.
1990
1995
2000
2005
Sources: OFS, Sheldon / La Vie économique
travailleurs déjà présents en Suisse. En prin­
cipe, il est dans l’ordre des choses qu’une
baisse de la demande de personnes non qua­
lifiées fasse diminuer leurs salaires par rap­
port à d’autres catégories de travailleurs ou
qu’elle augmente leur taux de chômage. On
observe la première situation surtout dans
les pays anglo-saxons et l’autre plutôt en Eu­
rope continentale (Suisse incluse). Depuis
1991, le taux de chômage des travailleurs peu
qualifiés comparé à celui des travailleurs très
qualifiés est passé de moins du double à plus
du triple, alors que le rapport entre leurs sa­
laires n’a pas bougé.
Conséquence d’une longue politique de
recrutement de main-d’œuvre étrangère fai­
blement qualifiée, la majorité de la popula­
tion étrangère vivant aujourd’hui en Suisse
n’a que peu de qualifications, ce qui expli­
que qu’elle soit particulièrement touchée
par le recul de la demande de personnel peu
qualifié (voir graphique 6). On constate éga­
lement que la proportion d’étrangers dans
l’effectif total des chômeurs progresse nette­
ment davantage que leur quote-part dans la
population active. Cela signifie que les
étrangers sont de plus en plus surreprésen­
tés (du double actuellement) dans la popu­
lation de chômeurs recensée en Suisse. La
cause n’en est toutefois pas la libre circula­
tion des personnes, comme beaucoup le
supposent, mais une politique du recrute­
ment inadéquate, telle que la Suisse l’a
autrefois pratiquée.
19 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Encadré 1
Références
– Degen B., «Chômage», Dictionnaire historique de la
Suisse, 28 novembre 2009 (www.hls-dhs-dss.ch/
textes/f/F13924.php).
– ESO, Economic and Social History Online, «Entwick­
lung der Schweiz 1850–2000», Economic and Social
History Online, 2009 (www.eso.uzh.ch).
– Sheldon G., «Unemployment and Unemployment Insurance in Switzerland», dans P. Bacchetta et W. Wasserfallen (éd.), Economic Policy in Switzerland, Londres, 1997, Macmillan, p. 62-92.
– Wyss S., «Ist die relative Schlechterstellung niedrig
qualifizierter Arbeitskräfte Mythos oder Realität?
­Eine Analyse der Schweizer Disparität von Lohn und
Arbeitslosenquote nach Qualifikation», WWZ-Studie,
université de Bâle, août 2008.
Thème du mois
Inflation et politique monétaire de la Banque nationale suisse
Nous présentons dans cet article
les fondamentaux de la politique
monétaire menée par la Banque
nationale suisse (BNS) et ceux
qui ont guidé l’évolution de l’inflation ces cent dernières années.
Pour simplifier, nous distinguons
trois phases, qui correspondent à
l’ordre monétaire international
alors en vigueur: durant la première phase, l’étalon-or déterminait la politique monétaire. Il fut
remplacé par le système de Bretton Woods après la Seconde G
­ uerre
mondiale. Les taux de change
étaient fixes pendant ces deux
phases, alors que la troisième, qui
commença au début des années
septante, se caractérise par des
taux de change flottants.
En cent ans, l’ordre monétaire international a connu deux changements fondamentaux: le passage de l’étalon-or au
système de Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale et le cours des changes flottants à partir de 1973. Ces
bouleversements ont entraîné une vaste révision du cadre légal liant la banque nationale, de ses instruments et de sa
Photo: Keystone
stratégie en matière de politique monétaire.
L’étalon-or
Lorsque la BNS débuta son activité en
1907, elle se substitua à une multitude d’instituts d’émission en partie publics, en partie
privés, qui se faisaient concurrence pour
l’émission des billets. La loi sur la banque nationale lui conféra comme tâches principales
la régulation de la masse monétaire en circulation et la facilitation des opérations de
paiement. Depuis, la BNS est la seule institution habilitée à émettre des billets de banque
en francs suisses1.
Lors de la création de la BNS, l’ordre monétaire reposait sur le régime international
de l’étalon-or, qui prévoyait que les pays participants définissent le prix de l’or dans leur
monnaie, assurent la convertibilité de leurs
billets en or et garantissent la libre circulation des capitaux. L’idée de base était de permettre à chaque pays d’acheter et de vendre
de l’or, sans restriction, à un prix fixe par
rapport à sa propre monnaie et ainsi de définir indirectement les taux de change entre les
différentes monnaies. Les déséquilibres entre
deux États étaient alors compensés par les
flux d’or. Les réserves aurifères mondiales
déterminaient la masse monétaire sur le plan
international et, par conséquent, le niveau
des prix.
L’étalon-or est suspendu durant
la Première Guerre mondiale
1 En 1891, la Constitution fédérale donna à la Confédération le droit exclusif d’émettre des billets de banque, qui
fut ensuite transmis à la banque nationale. Les instituts
d’émission privés se retirèrent de ce secteur jusqu’en
1910 (voir Baltensperger, 2009).
Thomas J. Jordan
Vice-président de
la direction générale
de la Banque nationale
suisse (BNS)
Enzo Rossi
Conseiller scientifique
à la Banque nationale
suisse (BNS)
21 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Le régime international de l’étalon-or fut
suspendu lorsque la Première Guerre mondiale éclata. La Suisse supprima la convertibilité-or afin de préserver ses réserves de métal jaune et introduisit le cours forcé des
billets de banque. La Confédération fut obligée de contracter des emprunts auprès de la
Thème du mois
Une crise économique synonyme de défis
­majeurs
Graphique 1
Taux d’inflation en Suisse, 1914–2009
En %
30
Suspension de l’étalon-or
20
Gestion de la masse
monétaire
10
Système de Bretton Woods
(1944–1973)
Retour à l’étalon-or
0
Nouvelle stratégie
de la BNS
–10
Effondrement de l’étalon-or
2005
2000
1995
1990
1985
1980
1975
1970
1965
1960
1955
1950
1945
1940
1935
1930
1925
1920
1914
–20
Sources: Statistique historique de la Suisse, SECO, OFS, Jordan, Rossi / La Vie économique
2 Voir Bordo et James (2007), p. 44 ss.
3 Voir Zurlinden (2003) ainsi que Bordo et James (2007).
4 Voir Peytrignet (2007), p. 255 ss.
BNS pour couvrir les coûts de la défense du
pays. De plus, comme la banque nationale
augmentait considérablement les crédits octroyés à l’économie, la quantité de billets de
banque en circulation doubla. L’inflation se
développa fortement et atteignit un taux annuel de 25% en 1918, soit le plus élevé jamais
observé dans l’histoire de la BNS (voir graphique 1). Les salaires nominaux ne suivant
pas l’évolution des prix, le revenu réel baissa.
L’inflation entraîna d’importantes tensions
sociales et la banque nationale fut vivement
critiquée. La politique de la BNS donna lieu à
une vaste controverse et la banque se vit reprocher sa politique d’expansion monétaire,
qu’on tenait pour responsable du développement de l’inflation pendant la guerre. La
banque nationale, ancrée dans le système de
pensée de la monnaie-or, rétorqua que la
cause première de cette inflation résidait
dans la hausse des prix des principales importations, qui rendait nécessaire une augmentation du nombre de billets en circulation. Comme on ne pensait pas alors qu’une
banque centrale fût en mesure d’influer sur
le niveau des prix, juguler l’inflation ne pouvait entrer dans ses attributions2.
À la fin de la Première Guerre mondiale,
les efforts entrepris pour rétablir l’étalon-or
et revenir à l’ancienne parité-or entraînèrent
une forte déflation: en 1922, les prix à la
consommation diminuèrent de 18%, ce qui
constitue la plus importante variation annuelle négative de l’indice des prix à la
consommation dans l’histoire de la BNS.
Cette déflation s’accompagna d’une récession profonde.
22 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Dans les années trente, la crise économique mondiale plaça la banque nationale face
à de nouveaux défis d’envergure. Lorsque la
Grande-Bretagne supprima la convertibilitéor en 1931 et laissa le cours de la livre s’effondrer, le régime de l’étalon-or vola en
éclats. Peu à peu, la plupart des autres pays
suivirent son exemple ou instaurèrent un
contrôle des mouvements de capitaux. Le
Conseil fédéral et la banque nationale avaient
alors deux options pour rétablir la compétitivité internationale de la Suisse: dévaluer le
franc ou pratiquer une politique déflationniste. Ils choisirent la deuxième solution en
décidant de maintenir dans un premier
temps la parité-or. L’aggravation de la crise
amena toutefois le Conseil fédéral à reconsidérer sa position en 1936 et à dévaluer le
franc de 30%, en accord avec la BNS. Cette
dévaluation créa les conditions nécessaires à
une reprise conjoncturelle relativement ra­
pide. Si elle avait été décidée plus tôt, elle
aurait vraisemblablement permis à la Suisse
de sortir des années de crise avec des pertes
moins importantes3.
Bretton Woods
Le système monétaire mondial créé en
juillet 1944 à la conférence de Bretton Woods
reposait également sur des taux de change
fixes. Bien que la Suisse ne participa pas à la
conférence et ne rejoignit les institutions de
Bretton Woods que dans les années nonante,
le système mis alors en place eut des répercussions importantes sur la politique monétaire suisse jusqu’au début des années septante: il prévoyait la fixation d’une parité-or
du dollar des États-Unis (USD) – à 35 USD
l’once d’or – et des parités des autres monnaies par rapport à la monnaie de référence
qu’était devenue l’USD. À l’exception des
États-Unis, les États membres étaient tenus
de conserver le cours de ce dernier dans une
marge de 1% autour de sa parité. Les ÉtatsUnis s’engageaient, pour leur part, à échanger avec les autres banques centrales des USD
contre de l’or à la parité définie. Le maintien
d’une parité fixe impliquait donc que les prix
domestiques étaient liés au niveau des prix
américains.
Les États-Unis adoptent une politique
­monétaire inflationniste
Le système de Bretton Woods s’accompagna d’une évolution des prix relativement
stable jusqu’au début des années soixante
(voir graphique 2). Des difficultés apparurent
cependant lorsque les États-Unis, le pays de
la monnaie de référence, adoptèrent une po-
Thème du mois
Graphique 2
Niveau des prix en Suisse, 1914–2009
Indice 2005 = 100
120
100
80
60
40
20
2005
2000
1995
1990
1985
1980
1975
1970
1965
1960
1955
1950
1945
1940
1935
1930
1925
1920
1914
0
Sources: Statistique historique de la Suisse, SECO, OFS, Jordan, Rossi / La Vie économique
Graphique 3
litique monétaire inflationniste entraînant
une faiblesse latente de l’USD. La BNS fut
alors obligée d’intervenir en faveur de ce dernier, à l’instar d’autres pays industrialisés, ce
qui entraîna une augmentation de la masse
monétaire en francs suisses et une hausse de
l’inflation dans notre pays. De nombreux
pays détenant des réserves d’USD de plus en
plus importantes échangèrent celles-ci contre
de l’or auprès de la banque centrale américaine, ce qui accentua la pression sur les réserves de métal jaune des États-Unis. En
août 1971, le Président Nixon mit fin à la
convertibilité-or de l’USD. Alors que ce dernier continuait à faiblir, les principaux pays
industrialisés, la Suisse en tête, furent
contraints de passer à un système de changes
flottants. La banque nationale suspendit ses
achats d’USD le 23 janvier 1973, avec l’accord du Conseil fédéral. En renonçant à soutenir la devise de référence, elle souhaitait
prévenir un gonflement supplémentaire de la
masse monétaire et une accélération de l’inflation. Cette mesure sonna le glas du système des changes fixes. Depuis, l’USD suit une
tendance baissière (voir graphique 3).
Changes flottants
Cours CHF/USD, 1946–2009
La gestion de la masse monétaire
de 1973 à 1999
4.5
Le passage au système de changes flottants
en 1973 constitua un événement capital.
Pour la première fois, la banque nationale fut
en mesure de concevoir et de mettre en œuvre une politique monétaire autonome, axée
sur la stabilité des prix. Sa stratégie repose
sur deux principes4:
– premièrement, l’inflation et la déflation
sont des phénomènes monétaires;
– deuxièmement, les banques centrales devraient s’abstenir de procéder à un réglage
fin de l’évolution conjoncturelle à l’aide de
la politique monétaire.
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
2005
2000
1995
1990
1985
1980
1975
1970
1965
1960
1955
1950
1.0
Sources: BNS, Jordan, Rossi / La Vie économique
23 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Sur la base de ces principes, la BNS fut en
1975 l’une des premières banques centrales à
appliquer une politique monétaire visant
une stabilité des prix à long terme. Elle fixa
des objectifs annuels en termes de masse monétaire jusqu’à la fin des années quatre-vingt,
puis dans les années nonante, un objectif intermédiaire à moyen terme, redéfini tous les
cinq ans. Les objectifs monétaires furent déterminés en tenant compte d’une cible de 1%
environ en matière d’inflation et d’un potentiel de croissance réelle de l’économie estimé
à 2%.
La BNS profita de son autonomie en matière de politique monétaire pour réduire rapidement l’inflation, qui atteignait près de
10% en 1974, en moyenne annuelle. Les ef-
Thème du mois
Le bilan de la politique monétaire des dix dernières années est, dans l’ensemble, positif.
Les prix demeurent stables depuis l’introduction de la nouvelle stratégie en 2000.
5 Voir Kugler et Rich (2002).
6 Voir Jordan, Peytrignet et Rossi (2010).
7 Voir Jordan (2005) pour de plus amples informations
sur la gestion du Libor à trois mois par la BNS.
8 Voir Jordan, Peytrignet et Rossi (2010) pour une pré­
sentation et une appréciation détaillées de la politique
monétaire des dix dernières années.
9 Voir Peytrignet (2007), p. 273 ss.
forts déployés pour stabiliser le niveau des
prix aggravèrent, cependant, la récession déclenchée par la hausse brutale des prix du pétrole, et la revalorisation durable du franc
suisse sur les marchés des devises compliqua
la mise en œuvre de la politique monétaire.
À l’automne 1978, lorsque la valeur du franc
s’accrut de nouveau non seulement par rapport à l’USD, mais également au mark allemand, l’objectif principal de la banque nationale ne fut plus la masse monétaire, mais
son cours international. La BNS intervint
massivement sur les marchés des changes et
apaisa relativement vite la situation en matière de change. L’élimination trop hésitante
de l’excédent de liquidités, due vraisemblablement à une sous-estimation de la reprise
conjoncturelle amorcée5, et la progression
des prix du pétrole accentuèrent provisoirement l’inflation, qui atteignit son plus haut
niveau à l’au­tomne 1981 (7,5%).
Lorsque l’inflation fut vaincue, la politique monétaire retrouva un caractère trop expansionniste dans la seconde moitié des années quatre-vingt: d’une part, la BNS accrut
les liquidités après le krach boursier d’octobre 1987 et, d’autre part, l’introduction du
système de paiement SIC et de nouvelles
prescriptions régissant les liquidités pour les
banques entraîna un recul d’une ampleur
inattendue de la demande de monnaie centrale. En se focalisant sur la masse monétaire,
la banque nationale n’accorda peut-être pas
suffisamment d’attention à la croissance, entre 1986 et 1987, des crédits et des agrégats
monétaires au sens large, ce qui relança l’inflation. Celle-ci atteignit un sommet de 6,6%
au milieu de l’année 1991. Parallèlement, une
bulle spéculative s’était formée dans le sec-
24 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Photo: Keystone
teur immobilier à la fin des années quatrevingt. Son éclatement aggrava la récession à
laquelle avaient déjà contribué les mesures
prises en matière de politique monétaire
pour rétablir la stabilité des prix.
Nouvelle stratégie depuis l’an 2000
La banque nationale adopta une nouvelle
stratégie en matière de politique monétaire
fin 1999. Ce changement est le plus important depuis le passage au régime des changes
flottants. La BNS a ainsi réagi aux perturbations durables de la demande de monnaie,
qui remettaient de plus en plus en question
le bien-fondé de sa politique d’approche monétariste. La nouvelle stratégie, dont les principes sont encore en vigueur aujourd’hui, repose sur trois éléments6:
– une définition explicite de la stabilité des
prix en guise d’ancrage à long terme, cette
dernière équivalant à une hausse annuelle
de moins de 2% de l’indice suisse des prix
à la consommation;
– une prévision d’inflation servant d’indicateur principal à la prise de décisions en
matière de politique monétaire;
– une marge de fluctuation assignée au Libor à trois mois en francs comme objectif
opérationnel pour la mise en œuvre de
cette politique (la gestion du Libor s’effectue au moyen de pensions de titres
conclues avec les banques7).
Le bilan de la politique monétaire des dix
dernières années est, dans l’ensemble, positif.
L’inflation, qui était inférieure à 2% depuis
1994, a certes dépassé ce niveau en 2008 en
raison de la hausse massive du prix du pétrole entre début 2007 et la mi-2008 et de la
Thème du mois
politique monétaire expansive des années
précédentes. Elle était, toutefois, négative en
2009 à la suite du fort recul du prix du brut.
De plus, contrairement à d’autres pays, la
Suisse n’a connu ces dix dernières années
aucun «boom» du crédit et de l’immobilier
suivi d’une chute des activités de crédit. Le
fait que la BNS poursuive, avec le Libor à
trois mois, un objectif opérationnel sous
­forme de taux d’intérêt pour les crédits non
gagés a permis d’éviter que la hausse des
­primes de risque pendant la crise financière
n’entraîne un durcissement indésirable de
la politique monétaire. Cela a notamment
concouru à atténuer les effets négatifs de la
crise sur l’économie réelle. En fin de compte,
la politique monétaire menée par la banque
nationale durant la dernière décennie a
contribué à renforcer la stabilité de l’économie suisse8.
Appréciation
Encadré 1
Bibliographie
– Baltensperger Ernst, Währungsgeschichte
der Schweiz im 19. und 20. Jahrhundert,
documents de cours, 2009.
– Bordo Michael et James Harold, «De 1907
à 1946: enfance heureuse ou adolescence
difficile?», dans Banque nationale suisse
1907–2007, éd. Neue Zürcher Zeitung,
2007, pp. 29–116.
– Jordan Thomas J., «La mise en œuvre de
la politique monétaire suisse», La Vie éco­
nomique, avril 2005, pp. 4–8.
– Jordan Thomas J., Peytrignet Michel et
Rossi Enzo, «Ten years’ experience with
the Swiss National Bank’s monetary policy
strategy», Revue suisse d’économie et de
statistique, à paraître en 2010.
– Kugler Peter et Rich Georg, «Monetary
­Policy Under Low Interest Rates: The Experience of Switzerland in the late 1970’s»,
Revue suisse d’économie et de statistique,
138(3), 2002, pp. 241–269.
– Peytrignet Michel, «La masse monétaire
comme objectif intermédiaire», dans
­Banque nationale suisse 1907–2007, éd.
Neue Zürcher Zeitung, 2007, pp. 254–274.
– Zurlinden Mathias, «Régime de l’étalon-or,
déflation et dépression: l’économie suisse
dans la crise économique mondiale»,
­Bulletin trimestriel, 2/2003, Banque nationale suisse, pp. 86–116.
La stabilité des prix est une condition sine
qua non pour que l’économie puisse se développer selon son potentiel. De plus, la politique monétaire ne peut réagir efficacement
aux fluctuations conjoncturelles que si les
perspectives d’inflation se situent durablement à un faible niveau.
La Suisse a connu de fortes variations de
prix ces cent dernières années, et la restauration de la stabilité des prix s’est toujours soldée par un coût élevé pour l’économie. Le
pays a toutefois été épargné par les importantes turbulences monétaires qui ont touché
plusieurs pays d’Europe au XIXe siècle, et les
mouvements de l’inflation sont de plus en
plus faibles au fil du temps.
Ces derniers doivent être interprétés
en fonction de l’ordre monétaire en vigueur.
Les variations annuelles les plus marquées
furent observées durant la Première Guerre
mondiale et dans les premières années de
l’après-guerre, lors du retour au régime de
l’étalon-or avec les parités d’avant-guerre.
Les exigences de ce régime prévalaient alors
sur les objectifs économiques nationaux
comme un taux d’inflation faible et stable.
Cette ­phase est, malgré tout, marquée par un
­niveau des prix relativement stable sur le
long terme.
Après la Seconde Guerre mondiale, les
prix augmentèrent constamment, mais cette
progression fut moins forte que dans d’autres
pays. La politique monétaire suisse était axée
sur des taux d’inflation faibles. Les discussions engagées à l’étranger sur d’éventuels
conflits d’objectifs en matière de politique
conjoncturelle ne reçurent que peu d’écho en
Suisse. Seul le passage au système des changes flottants permit toutefois à la banque na-
25 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
tionale de mener une politique monétaire
cohérente, visant une stabilité des prix à
l’échelle helvétique. Dans un premier temps,
cette politique ne put freiner la montée de
l’inflation, qui atteignit provisoirement des
valeurs élevées au milieu des années septante
ainsi qu’au début des années quatre-vingt et
nonante. Outre une politique monétaire trop
souple, les importantes fluctuations de l’inflation enregistrées à l’époque à l’étranger et
celles des taux de change entravèrent la stabilisation de l’inflation à un faible niveau.
À partir de 1975 environ, les objectifs
monétaires intermédiaires permirent à la
BNS d’acquérir une crédibilité et une réputation solides. Jusqu’à la fin des années
nonante, les taux d’intérêt se situèrent en
général à un niveau inférieur de 1,5 à 2 points
aux taux européens tandis que l’inflation fut
en moyenne de 2,8%, ce qui constitue un
très bon résultat sur le plan international9.
Depuis l’introduction de la nouvelle stratégie
en l’an 2000, la stabilité des prix règne en
Suisse. Le renchérissement annuel moyen
s’élevait à 1% à peine au cours de la dernière
décennie.
Conclusion
Les profondes modifications intervenues
au fil des décennies dans l’ordre monétaire
international ont entraîné une vaste révision
du cadre légal liant la banque nationale, de
ses instruments et de sa stratégie en matière
de politique monétaire. Les appréciations
relatives aux possibilités et aux limites de la
politique monétaire ont considérablement
changé au fil du temps: dans les années vingt,
la BNS et d’autres banques centrales pensaient que l’étalon-or était indispensable au
bon fonctionnement de l’économie mon­
diale et à la stabilité des prix. Aujourd’hui,
le fait que cette stabilité soit également pos­
sible avec un système de papier-monnaie
reposant sur des changes flottants bénéficie
d’un large consensus international. Une banque cen­trale indépendante et disposant d’un
mandat clair pour garantir la stabilité des
prix en constitue néanmoins la condition in
contournable.
Thème du mois
Les finances de la Confédération dans le miroir de l’histoire
L’histoire des finances publiques
est marquée par la prédominance
des cantons, dont l’influence
transparaît dans la législation fé­
dérale, et plus particulièrement
au niveau du financement et de
l’utilisation du budget de la
Confédération. L’économiste alle­
mand Georg Schanz (1890) dé­
crivait déjà le fédéralisme suisse
comme un laboratoire d’expé­
rience avant-gardiste. L’étude
histo­r ique des finances de la
Confédération révèle aussi la per­
tinence de la loi de Popitz sur la
force d’attraction de l’État cen­
tral et donc le glissement perma­
nent des rapports de force entre
la Confédération et les cantons1.
L’instauration de l’État fédéral alla de pair avec l’établissement d’un budget fédéral dès 1849, mais la mise en place
d’une politique budgétaire fédérale au sens propre du terme ne se fit que progressivement. En illustration: allégorie du
Photo: Keystone
nouvel État fédéral de 1848.
Les premières ébauches d’une politique
budgétaire à l’échelle de la Suisse sont antérieures à la naissance de la Confédération en
1848. Lorsque l’invasion française précipita
la chute de l’ancienne Confédération, Hans
Conrad Finsler devint le premier ministre
des Finances de la toute nouvelle République
helvétique (1798–1799). Par la loi du
23 avril 1798, la fortune des cantons fut
transférée à la République, sachant qu’après
l’intervention française, il ne restait plus
grand-chose dans les trésors publics2. Finsler
proposa de remplacer la dîme par un système
de prélèvements moderne comprenant des
impôts sur la fortune et sur les successions,
des droits de mutation et de timbre, des taxes
sur les produits de luxe et les boissons3.
Le principe d’une politique budgétaire
unique fit long feu, tout comme la République helvétique. En effet, l’idée d’un État central comme d’un système fiscal centralisé
fondé sur les principes de la généralité et de
la proportionnalité de l’imposition de la fortune et des revenus des contribuables (principe de l’imposition selon la capacité contributive) tranchait trop nettement avec les
idées qui prévalaient jusque-là. Sous l’Acte
de Médiation, les compétences fédérales furent limitées et confiées à la Diète fédérale,
donc restituées aux cantons. Chaque canton
rétribuait lui-même ses députés. Les autres
dépenses fédérales étaient financées par les
contingents d’argent des cantons, tandis que
la rémunération du directeur de la Diète, le
Landammann, et celle des deux fonctionnaires de la chancellerie fédérale étaient prises
en charge par les cantons directeurs.
Surcharge budgétaire: premières mises
en garde du Conseil fédéral
1 Voir Popitz (1927).
2 Voir von Burg (1916).
3 Voir Weber (1969).
Christoph A. Schaltegger
Membre de la direction,
economiesuisse, Zurich
Martin Weder
Collaborateur scienti­
fique, Finances & impôts,
economiesuisse, Zurich
27 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
L’instauration de l’État fédéral alla de pair
avec l’établissement d’un budget fédéral dès
1849, mais la mise en place d’une politique
budgétaire fédérale au sens propre du terme
ne se fit que progressivement. Les compéten-
Thème du mois
Graphique 1
La révision de la Constitution en 1874
permit à la Confédération, désormais autorisée à prélever la taxe d’exemption du service
militaire, d’étoffer quelque peu ses bases de
financement. Les recettes tirées des droits de
douane augmentèrent quant à elles régulièrement jusqu’en 1914 avec l’intensification du
trafic de marchandises. Cependant, le budget
fédéral souffrait déjà d’une surcharge structurelle, ce qui contraignit le Conseil fédéral à
mettre en garde les deux Chambres lors des
délibérations sur le budget. Ainsi, le ministre
des Finances alors en poste exhorta les parlementaires à mettre un terme à la surenchère
et à la course effrénée aux nouvelles dépenses
qui caractérisaient les débats sur le budget et
nombre de postulats. Il les avertit que, en
l’absence de nouvelles sources de recettes, il
faudrait procéder à des coupes claires4.
Recettes et dépenses de la Confédération, 1920–2010
Dépenses
Revenus
En % du PIB
20
2e Guerre mondiale (1939–1945)
18
16
14
1948: Introduction de l’AVS
12
1974: Choc pétrolier
Grande Dépression
(1929–1933)
10
8
6
1990–1997: Récession des années 90
4
1944: Introduction de
l’impôt fédéral direct
2
À partir de 2008: Crise financière
2010
2007
2004
1998
2001
1995
1992
1989
1986
1983
1980
1974
1977
1971
1968
1965
1962
1959
1956
1953
1947
1950
1941
1944
1938
1935
1932
1929
1926
1923
1920
0
Source: Encyclopédie statistique de la Suisse, DFF (2009a,b) / La Vie économique
Graphique 2
Déficits de la Confédération (1920–2010)
En % du PIB
4
2
0
–2
–4
Crise financière
–6
Grande Dépression
(1929–1933)
–8
1948: Introduction
de l’AVS
1974: Choc pétrolier
Crise des années 90
1944: Introduction de
l’impôt fédéral direct
–10
–12
2e Guerre mondiale (1939–1945)
4
5
6
7
2010
2007
2004
2001
1998
1995
1992
1989
1986
1983
1980
1977
1974
1971
1968
1965
1962
1959
1956
1953
1947
1950
1944
1941
1938
1935
1932
1929
1926
1923
1920
–14
Source: Encyclopédie statistique de la Suisse, DFF (2009a,b) / La Vie économique
Voir Weber (1969).
Voir Weber (1969).
Voir BNS (2007).
Voir BNS (2007).
ces attribuées à la Confédération concernaient notamment l’armée et, dans le do­
maine des affaires civiles, les grandes correc­tions des cours d’eau, la construction de
routes dans les Alpes ainsi que, en 1854, la
création de l’École polytechnique fédérale.
Toutes ces dépenses furent financées par les
droits de douane, qui passèrent intégralement sous la souveraineté de la Confédération, ainsi que par la régale des postes.
28 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Imminence de la guerre
et crise économique mondiale
En matière de politique budgétaire, la
Confédération n’était pas prête à affronter la
Grande Guerre de 1914–1918, bien que les
tensions politiques aient été perceptibles depuis plusieurs années. Les dépenses de la
Confédération augmentèrent massivement:
la défense nationale, l’approvisionnement en
matières premières et le chômage furent des
défis inédits pour la politique budgétaire5.
Étant donné que la guerre avait fortement
réduit le produit des droits de douane – principale source de revenus de la Confédération
–, ce fut la Banque nationale suisse (BNS)
qui prit le relais. Elle se définissait comme
une «banque de guerre, dont la tâche principale était d’escompter les bons du Trésor de
la Confédération et les effets des Chemins de
fer fédéraux»6. La Suisse connut une forte inflation, et l’indice des prix à la consommation passa de 100 au début de la guerre à 204
à la fin des hostilités. Ce n’est qu’en 1916/17
que de nouvelles recettes vinrent renflouer
les caisses de l’État, grâce à la perception d’un
impôt de guerre non renouvelable – le premier impôt fédéral direct sur le revenu et la
fortune –, qui fut accepté en votation populaire du 6 juin 1915. Plus tard vinrent s’y
ajouter un impôt sur les bénéfices de guerre
et des droits de timbre fédéraux permanents.
Le Conseil fédéral s’accommoda des déficits
budgétaires consécutifs aux années de guerre
sans commentaires ou presque (voir graphique 2), alors que la question de la pertinence
de la politique mise en œuvre par la banque
centrale donna lieu à une large controverse7.
Le passage, à la fin des hostilités, à l’élection du Conseil national à la proportionnelle
(1919) n’entraîna pas uniquement de profonds changements dans les rapports politi-
Thème du mois
Graphique 3
De nouvelles ressources fiscales
Évolution des dettes dans quelques pays, 1920–2010
États-Unis
Grande-Bretagne
Japon
Canada
Suisse
En % du PIB
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
2010
2007
2004
1998
2001
1995
1992
1989
1986
1983
1980
1974
1977
1971
1968
1965
1962
1959
1956
1953
1947
1950
1941
1944
1938
1935
1932
1929
1926
1923
1920
0
Source: Chantrill (2009), OCDE (2009), Statistics Bureau of Japan (2009), HM Treasury (2009), Maddison (2003),
Masson et Mussa (1995), Encyclopédie statistique de la Suisse / La Vie économique
8 Voir BNS (2007).
9 Voir UBS (1963).
ques au niveau fédéral. Il donna également
lieu, au plan de la politique budgétaire, à
d’intenses discussions sur de nouveaux projets fiscaux et modèles d’assurances sociales.
Toutefois, ces projets n’aboutirent pas. Le
produit des droits de douane enregistrant
une hausse aussi forte qu’inattendue, les
comptes de la Confédération renouèrent en
effet, dès 1924, avec les chiffres noirs (voir
graphique 1).
La situation se dégrada à nouveau à partir
de 1929: le budget de la Confédération fut lui
aussi mis à mal par la crise économique
mondiale. Les milieux dirigeants du pays estimèrent alors que l’équilibre budgétaire passait par des efforts d’économie et des recettes
supplémentaires, ainsi que par le maintien de
l’étalon-or. On assista à un débat au sujet de
la «politique déflationniste», qui se termina
par une dévaluation du franc suisse de 30%
le 26 septembre 19368.
Face au spectre d’une nouvelle guerre, la
politique budgétaire prit un nouveau tournant: des crédits destinés à renforcer la défense nationale furent votés, et on intro­duisit,
pour les couvrir, un «impôt compensatoire»
sur le chiffre d’affaires des grossistes. Un projet de réforme en profondeur des finances
fédérales, qui visait à instaurer une base
constitutionnelle pour les impôts introduits
au titre du droit de nécessité, fut rejeté en
1938, tout comme le concept d’un «frein au
dépenses».
29 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les années de guerre (1939–1945) grevèrent lourdement les comptes fédéraux (voir
graphique 2). Les fonds alloués à la défense
nationale représentèrent à eux seuls 8,2 milliards de francs. La quote-part des dépenses
passa quasiment du simple au double, soit de
10% à peine à quelque 19% du produit national de l’époque. Soucieux de ne pas répéter ses erreurs de politique budgétaire des
années 1914–1918, le Conseil fédéral décida,
le 12 janvier 1940, sur la base des pouvoirs
extraordinaires qui lui avaient été conférés, la
perception d’un impôt sur les bénéfices de
guerre destiné à financer les charges spéciales. D’autres sources de recettes vinrent s’y
ajouter rapidement: deux contributions uniques au titre de sacrifice pour la défense nationale, une contribution à la défense nationale due par les personnes quittant la Suisse,
un impôt sur les produits de luxe, l’impôt
pour la défense nationale, l’impôt sur le chiffre d’affaires et, comme mesure d’accompagnement de l’amnistie fiscale de 1944, l’impôt anticipé. Ces trois derniers instruments
fiscaux constituèrent par la suite le fondement de l’État providence9.
La Confédération se procura les capitaux
nécessaires par le biais de crédits, tant et si
bien que la dette publique atteignit la somme
de 8,7 milliards de francs en 1947, soit l’équivalent de près de 60% du produit national
(voir graphique 3). Ernst Wetter, le Conseiller
fédéral alors à la tête du Département fédéral
des finances, fit certes part de ses réticences
faces aux nombreuses demandes de crédit
émanant de la direction de l’armée, mais céda finalement sous la pression des faits.
Après-guerre: échec de l’instauration
d’un régime financier séparant fiscalités
fédérale et cantonales
La politique budgétaire de l’après-guerre
fut marquée par les efforts déployés par le
Conseil fédéral en vue d’ancrer de manière
permanente dans la Constitution les sources
d’impôts instaurées pendant les années de
guerre sur la base de ses pleins pouvoirs. Les
milieux scientifiques et économiques, les
partis, la presse et les autorités espéraient,
dans un premier temps, voir émerger une définition nouvelle et durable de l’autonomie
financière ainsi qu’une délimitation claire
entre les ressources de la Confédération et
celles les cantons. Or, dans son message du
22 janvier 1948, le Conseil fédéral se contenta
de proposer la poursuite du régime des pleins
pouvoirs: outre les droits de timbre et les impôts sur le tabac et sur le chiffre d’affaires, il
préconisa la perception d’un impôt sur le re-
Thème du mois
Encadré 1
Chronologie de la politique fiscale de la Confédération
1848 Perception de droits de douane fédéraux,
avec dédommagement des cantons par une
participation à leur produit; compétence
de la Confédération de percevoir des
contingents d’argent auprès des cantons
(ils ne furent perçus qu’une seule fois, en
1849)
1874 Introduction de la taxe d’exemption du
service militaire; suppression de la participation des cantons aux droits de douane
fédéraux
1885 Monopole de l’alcool de la Confédération
avec compétence d’imposition correspondante
1915 Perception d’un impôt de guerre non renouvelable sur la fortune et le produit du
travail des personnes physiques ainsi que
sur le capital des personnes morales pour
les années 1916 et 1917
1916 Perception d’un impôt sur les bénéfices de
guerre, à savoir sur les rendements supplémentaires acquis pendant les années 1915
à 1920 dans les branches du commerce, de
l’artisanat et de l’industrie, par rapport
aux années 1912 à 1913
1919 Perception d’un nouvel impôt de guerre
extraordinaire sur la fortune, le produit du
travail, le capital et le bénéfice pour les
années 1921/1924, 1925/1928 et
1929/1932
1921 Introduction d’un droit de timbre sur les
coupons
1925 Compétence d’imposition du tabac pour
l’assurance-vieillesse et survivants
1934 Perception d’une contribution fédérale de
crise sur le revenu des personnes physiques et sur le bénéfice net des sociétés
anonymes et des sociétés coopératives; introduction d’un impôt général sur les boissons ne frappant pas les producteurs indigènes de vin et de cidre
1940 Perception, en vertu des pouvoirs extraordinaires conférés au Conseil fédéral en
1939, d’une contribution unique au titre
de sacrifice pour la défense nationale prélevée sur la fortune des personnes physiques et assortie d’une amnistie fiscale générale, d’un impôt pour la défense nationale sur le revenu, la fortune, le bénéfice
net, le capital et les réserves, ainsi que
d’un impôt sur le chiffre d’affaires (impôt
dit compensatoire)
1941 Perception d’une contribution à la défense
nationale sur la fortune due par les ressortissants suisses quittant le pays
1941 Perception d’un impôt sur le luxe sur le
chiffre d’affaires des détaillants
1944 Introduction, en même temps qu’une amnistie fiscale générale, d’un impôt anticipé
remboursable frappant les mêmes rendements que ceux soumis à l’impôt pour la
défense nationale perçu à la source et destiné à encourager la probité fiscale
1958 Acceptation par le peuple et les cantons
d’un nouveau régime financier de la Confédération: les impôts pour la défense nationale et sur le chiffre d’affaires instaurés
sur la base des pleins pouvoirs de la Confédération sont ancrés dans la Constitution
et entrent en vigueur en 1959. L’impôt sur
la fortune des personnes physiques est
aboli et les principes de la péréquation financière sont inscrits dans la Constitution.
1974 Loi fédérale sur la compensation des effets
de la progression à froid lorsque le renchérissement cumulé atteint 7% depuis la dernière adaptation
1977 Le peuple et les cantons rejettent la ré­
forme du régime de l’impôt sur le chiffre
d’affaires (transformation de l’impôt sur le
chiffre d’affaires en un impôt fondé sur le
système de la valeur ajoutée) et du régime
de l’impôt fédéral direct (remplacement de
l’impôt pour la défense nationale), mais
acceptent les principes d’une harmonisation fiscale formelle entre les cantons.
1978 Introduction de l’article conjoncturel dans
la Constitution fédérale et donc du droit de
mettre en œuvre des instruments de politique fiscale en vue de stabiliser la conjoncture
1979 Rejet par le peuple et les cantons de la réforme de l’impôt sur le chiffre d’affaires et
de l’impôt fédéral direct
1984 Approbation par le peuple et les cantons
de l’introduction d’une taxe sur les poids
lourds et d’une vignette pour l’utilisation
des routes nationales
1990 Acceptation de la loi fédérale sur l’impôt
fédéral direct (LIFD) ainsi que de la loi fédérale sur l’harmonisation des impôts directs des cantons et des communes (LHID)
1993 Approbation par le peuple et les cantons
du passage de l’impôt sur le chiffre d’affaires à la taxe sur la valeur ajoutée
1994 Acceptation par le peuple et les cantons de
la perception d’une redevance sur le trafic
des poids lourds liée aux prestations
(= possibilité de remplacer la taxe forfaitaire par une taxe kilométrique)
1996 Introduction d’un taux de TVA spécial pour
l’hôtellerie
1997 Acceptation de la réforme de l’imposition
des sociétés 1997 par les Chambres fédérales: introduction de l’impôt proportionnel
sur le bénéfice des sociétés (taux de
8,5%); abolition de l’impôt sur le capital;
extension de la réduction pour participation pour les holdings
2000 Sur la base de la suppression de l’interdiction des maisons de jeu, introduction d’un
impôt sur les casinos perçu sur le produit
brut des jeux
2004 Acceptation par le peuple et les cantons de
la réforme de la péréquation financière et
de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons
2004 Introduction d’une retenue d’impôt pour
tous les intérêts versés par un agent
payeur sis en Suisse à une personne physique ayant son domicile fiscal dans un État
membre de l’UE (accord sur la fiscalité de
l’épargne)
2008 Acceptation par le peuple et les cantons
de la réforme de l’imposition des entreprises II prévoyant un allègement de l’imposition des dividendes
Source: Aperçu historique des impôts fédéraux, AFC (2004)
30 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
venu et d’un impôt sur la fortune. Comme ce
projet fut rejeté en votation populaire du
4 juin 1950, les politiques ne purent que s’accorder sur la prorogation du régime fiscal en
vigueur.
Stimulées par la reprise conjoncturelle, les
recettes fiscales et, plus particulièrement,
l’impôt pour la défense nationale ainsi que
celui sur le chiffre d’affaires enregistrèrent
une progression bien supérieure aux attentes.
Aussi le gouvernement ne fut-il soumis à
aucune pression pour retrouver le niveau de
dépenses de l’avant-guerre. Au contraire, il
décida même d’en introduire de nouvelles,
notamment pour assainir les CFF et pour financer l’AVS, qui était entrée en vigueur le
1er janvier 1948. L’effet de déplacement ou de
cliquet des dépenses publiques décrit plus
tard par Peacock et Wisemann (1961), à savoir
qu’à chaque crise les dépenses augmentent
par palier, se vérifia ainsi une nouvelle fois
pour la Suisse. Finalement, la Confédération
réussit, durant la période de l’après-guerre, à
équilibrer ses comptes financiers pendant de
nombreuses années. Malgré les efforts réitérés en vue d’instaurer un régime financier
solide, aucun projet susceptible de rallier la
majorité autour d’une véritable réforme financière basée sur des entités fiscales séparées pour la Confédération et les cantons ne
vit le jour.
Une politique budgétaire au service
de la stabilisation de la conjoncture?
Contrairement aux années Trente, la
Confédération se concentra, après la Seconde
Guerre mondiale, sur une politique anticyclique pour stabiliser la conjoncture. Elle
entendait tirer les leçons des erreurs commises en matière de politique budgétaire et
économique durant la crise économique.
L’article économique et conjoncturel introduit en 1947 et en 1978 dans la Constitution
fédérale (art. 31quinquies Cst.) ainsi que la réorientation constitutionnelle des finances de
la Confédération (art. 42bis Cst.) de 1958 servirent de base10. Déjà dans son message relatif au compte d’État 1951, le Conseil fédéral
énonçait que, globalement, l’État doit dégager des excédents en période de plein emploi
et plutôt s’endetter en période de récession11.
Pour faire face à la profonde crise économique consécutive au choc pétrolier, au cours
de laquelle le produit national de la Suisse
recula de plus de 7% (entre 1974 et 1976), les
responsables de la politique économique
mirent en œuvre trois programmes de création d’emplois. Ceux-ci furent suivis d’autres
plans de stabilisation durant les récessions
de 1978, 1982, 1991, 1993, 2003 et
2008/200912.
Thème du mois
Encadré 2
Bibliographie
– Balastèr P., «La politique financière de
la Confédération face à la conjoncture, de
1975 à nos jours», dans La Vie économique,
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– CESifo Forum 10/2, Fiscal Policy in Reces­
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– Feld L.P., Une harmonisation fiscale maté­
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1960. Bericht im Auftrag der Kommission
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ment, Interest and Money, Londres, 1936,
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Princeton University Press, Princeton,
1961.
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W. Gerloff et F. Meisel (éd.), Handbuch der
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pp. 338–375.
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– Schanz G., Die Steuern der Schweiz in ihrer
Entwicklung seit Beginn des 19. Jahrhun­
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1963.
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– Weber M., Geschichte der schweizerischen
Bundesfinanzen, Berne, 1969, Paul Haupt.
– Weder M. et Schaltegger C.A., Hausse de
l’endettement: un défi pour l’après-crise,
economiesuisse, Zurich, 2009.
10Voir Frey (2007).
11Voir UBS (1963).
12Pour une vue d’ensemble, voir Balastèr (2009).
13Voir CESifo Forum (2009/2).
14Voir Schaltegger et Weder (2009).
15Voir Weber (1969).
16Voir Feld (2009).
17Voir Frey (2007).
18Voir Weder et Schaltegger (2009).
Une politique budgétaire coordonnée et
anticyclique basée sur les théories de Keynes
(1936) ne fut jamais vraiment possible en
Suisse, étant donné le haut degré d’autonomie des cantons, le rapport particulier des
citoyens avec la démocratie directe et le financement ciblé et lié au but des prestations
publiques qui en découlent. Les avantages et
les inconvénients en furent par la suite amplement discutés dans la littérature scientifique13. Cela étant, la politique budgétaire menée au cours des 60 dernières années n’a pas
démérité par ses effets stabilisateurs. Celle de
la Confédération a été anticyclique lors de
chaque récession; les cantons agirent de
­même durant un peu plus de la moitié des
années de récession, en s’impliquant de plus
en plus14.
La RPT et le passage à une politique
­budgétaire fondée sur des règles
La politique budgétaire actuelle de la
Confédération s’articule autour de deux projets majeurs: la réforme de la péréquation financière (RPT) et le frein à l’endettement. La
RPT est en vigueur depuis le 1er janvier 2008.
Le système de transferts entre la Confédération et les cantons appliqué jusqu’à la fin de
2007 était un produit de l’histoire que le
Conseil fédéral avait déjà tenté à maintes reprises de réformer: ainsi, en 1938, une commission d’experts avait soumis un projet de
nouvelle répartition des tâches entre la
Confédération et les cantons. Aucune délimitation claire n’ayant toutefois pu être trouvée, le projet ne déboucha sur aucune ré­
forme digne de ce nom15. L’article sur
l’encouragement de la péréquation financière
fut finalement ancré dans la Constitution en
1958 (art. 42ter Cst.). Au fil des ans, il en résulta une centralisation croissante des tâches
étatiques. Le fédéralisme d’exécution relatif
aux tâches et aux financements communs de
la Confédération et des cantons entraîna un
affaiblissement progressif de la responsabilité
en matière de tâches et de recettes et multiplia les tentations débouchant sur un emploi
inefficace des moyens alloués.
S’agissant de l’équivalence fiscale des prestations publiques, la RPT a permis de désenchevêtrer les tâches et les compétences entre
la Confédération et les cantons et donc de
créer les bases nécessaires à une exécution
des tâches efficace. Ce système de péréquation entièrement nouveau a, en outre, permis
de corriger les effets pervers de l’ancienne
péréquation financière. Il a, pour l’essentiel,
remplacé les suppléments péréquatifs affectés par des contributions à libre disposition.
Cependant, l’efficacité du nouveau système
dépendra en grande partie des taux d’ab-
31 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
sorption marginaux auxquels les cantons devront faire face sur la base de la péréquation
horizontale des ressources. Si la capacité économique d’un canton augmente légèrement
du fait de l’implantation de nouvelles entreprises et que cela influence positivement l’indice des ressources, ce canton devra verser
un montant légèrement supérieur à la péréquation horizontale des ressources ou, s’il est
bénéficiaire, percevra une subvention légèrement inférieure. Il devient ainsi moins tentant de jouer sur la base d’imposition16. Depuis que le peuple et les cantons ont voté sur
la RPT le 28 novembre 2004, le principe de
l’équivalence fiscale a été à maintes reprises
violé, par exemple dans le cadre de la politique de formation ou familiale. Le principe de
la péréquation et de la redistribution continue donc de primer la question de l’attribution appropriée des compétences en matière
de dépenses et de recettes.
Le frein à l’endettement introduit en 2003
à l’échelle fédérale en vue de soumettre la
politique budgétaire à des règles avait aussi
été précédé de plusieurs tentatives. Des projets visant à réduire les dépenses avaient déjà
été soumis au peuple en 1953, 1956 et 1974,
pour être systématiquement rejetés. Étant
donné les effets peu concluants du frein aux
dépenses adopté en 1995, les politiques remirent l’ouvrage sur le métier et présentèrent
un projet abouti qui fut accepté le 2 décembre 2001 à une majorité de 85% des voix17.
Les expériences des cantons – Saint-Gall, dès
1929, avait introduit avec succès des règles
budgétaires – servirent de base conceptuelle.
La diminution de l’endettement public observée ces dernières années est due non seulement à l’évolution conjoncturelle favorable,
mais aussi et surtout au frein à l’endettement
et à son application, qui a nécessité deux programmes d’allègement budgétaire (PAB03 et
PAB04). Depuis 2004, le déficit de la Confédération a ainsi pu être réduit de 13 milliards
de francs. En vigueur depuis le début de
2010, la règle complémentaire au frein à l’endettement, qui porte sur les dépenses extraordinaires de la Confédération, doit éviter
une augmentation incontrôlée de l’endettement.
Il est encore trop tôt pour se prononcer
sur la capacité du frein à l’endettement à assainir durablement le budget de la Confédération. Une fois la crise financière et économique surmontée, les efforts de stabilisation
conjoncturelle pourront être abandonnés
pour redonner la priorité aux mesures visant
la durabilité du taux d’endettement. Les
­années à venir seront donc une véritable
épreuve du feu pour la politique budgétaire
m
suisse et sa réglementation18.
Thème du mois
90 ans de politique suisse du commerce extérieur
La politique suisse du commerce
extérieur a connu de profonds
changements au cours des 90 der­
nières années, dictés d’une part
par les conditions générales de la
politique internationale du com­
merce, de l’autre par la politique
intérieure. À une phase de pro­
tectionnisme pendant l’entredeux-guerres succède dans les
­années cinquante la mise sur pied
d’un régime multilatéral du com­
merce mondial, le Gatt1, auquel la
Suisse se rallie dans les années
soixante, après quelques hésita­
tions initiales. Une constante que
l’on peut observer dans la politi­
que suisse du commerce extérieur
est la volonté d’obtenir l’intégra­
tion économique sans s’impliquer
Au cours des 90 dernières années, la politique suisse du commerce extérieur a dû continuellement s’adapter. Ainsi,
­l’industrie textile a perdu sa place de premier secteur exportateur lors de la crise économique mondiale des années
Photo: Keystone
trente. En illustration: vêtements anciens présentés à l’exposition «Swiss Embroidery».
politiquement.
1 General Agreement on Tariffs and Trade (Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce), aujourd’hui
OMC.
Pr Heinz Hauser
Professeur retraité
­d’économie nationale,
spécialiste de théorie
et de politique économique extérieure, université
de Saint-Gall
Une remarque personnelle pour com­
mencer: j’ai été surpris de constater à quel
point, jusque dans les années cinquante, le
monde de la politique suisse du commerce
extérieur différait du nôtre, et combien peu
j’en savais. Le cadre était fixé par un grand
nombre d’accords bilatéraux de commerce et
de paiement d’une durée généralement assez
brève. À partir des années trente, le contin­
gentement des importations et des exporta­
tions permettait d’équilibrer la balance des
paiements à travers des systèmes de clearing.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la Suis­
se se tint à l’écart des institutions de Bretton
Woods et l’adhésion au Gatt resta tabou jus­
que dans les années cinquante.
Nous commencerons par un aperçu chro­
nologique de la politique suisse du com­
merce tout en suivant l’évolution générale du
commerce international. Puis quelques chif­
fres illustreront les mutations de ces 90 der­
nières années. Nous tirerons, enfin, quelques
enseignements généraux de nos observa­
tions.
32 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
La voie ardue du multilatéralisme
La seconde moitié du XIXe siècle, fré­
quemment décrite comme l’âge du libéra­
lisme, est censée se distinguer nettement de
la période qui suit la Première Guerre mon­
diale. Cela n’est qu’en partie exact. Il est vrai
que l’étalon-or permettait un règlement libre
des paiements et, en conséquence, l’existence
d’une balance multilatérale des paiements.
De même, le principe de la nation la plus fa­
vorisée – inscrit pour la première fois dans le
traité de Cobden, conclu par l’Angleterre et
la France dans les années 1860 – s’imposait
de plus en plus comme la norme des accords
bilatéraux de commerce et «multilatéralisait»
ainsi des concessions accordées bilatérale­
ment. Il faut, toutefois, remarquer que la po­
litique de démantèlement des droits de
douane entamée au milieu du XIXe siècle
bascula dès les années 1870 en réaction à une
grave récession. Les tarifs douaniers protec­
teurs et ceux dits «de combat» (relèvement
des droits de douane destiné à fournir de la
Thème du mois
munition pour les négociations ultérieures)
étaient donc des politiques commerciales
courantes avant même la Première Guerre
mondiale, et la Suisse, pays traditionnelle­
ment libre-échangiste, ne put s’y soustraire
entièrement. Ainsi, la révision des tarifs
douaniers de 1902 présente des traits protec­
tionnistes, même si c’est à un niveau moin­
dre que chez la plupart de ses partenaires
européens.
1920–1945: délitement du système m
­ ultilatéral
du commerce mondial
2 Voir Bosshardt et Nydegger, p. 314.
3 Comme cette époque a été traitée en détail dans les rapports de la Commission indépendante d’experts Suisse –
Seconde Guerre mondiale (commission Bergier), je n’y
reviendrai pas (voir l’étude de fond de Meier, Frech, Gees
et Kropf, ou le chapitre 4 du rapport final de la commission).
Après la Première Guerre mondiale, le
système multilatéral du commerce mondial
s’effrite à vue d’œil, pour deux raisons: 1° la
montée des droits de douane entrave le com­
merce international; 2° dans les années trente,
le système multilatéral des règlements inter­
nationaux cesse de fonctionner correctement.
En ce qui concerne les droits de douane, la
révision des tarifs douaniers suisses de 1921
avait pour but d’une part d’adapter l’imposi­
tion au poids à la dépréciation de la monnaie
accumulée depuis 1902; de l’autre, elle com­
prenait pour la première fois des tarifs pro­
tecteurs pour l’agriculture. Elle peut donc
être considérée comme l’origine d’une poli­
tique agricole de plus en plus protectionniste.
Il faut, toutefois, admettre que même la révi­
sion générale eut des effets fortement protec­
tionnistes (quoique probablement involon­
taires). La chute des prix qui commença sur
les marchés après cette révision conféra en
effet à l’imposition au poids un effet protec­
teur qui dépassait de beaucoup le niveau ha­
bituel. Ainsi, la charge douanière moyenne
des importations suisses monta très vite à
8–10% (contre 4,5% avant la Première ­Guerre
mondiale); en 1935, elle dépassait toujours
les 20% et, en 1938, était encore de 17%, soit
le quadruple des années d’avant-guerre2. La
Suisse restait pourtant en dessous des barriè­
res érigées par d’autres États. Rappelons le
(déplorable) Smoot-Hawley Act, édicté en
1931 par les États-Unis, qui releva massive­
ment les droits de douane et servit de pré­
texte à d’autres pays pour relever les leurs.
La politique douanière n’était cependant
que le rempart pour ainsi dire extérieur du
verrou protectionniste. Tout aussi grave fut
l’effondrement du système des règlements internationaux. Dès les années vingt, le prési­
dent de la Reichsbank, Hjalmar Schacht, avait
introduit le contrôle des devises pour les im­
portations allemandes. Le krach de 1929 fut
suivi dès 1931 d’un grand nombre d’accords
de paiement fondés sur le clearing bilatéral.
Pour autant qu’il n’y eût pas de mécanismes
de crédit ou de possibilités (limitées) de
compensations multilatérales, ce système
postulait que les exportations et importa­
33 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
tions entre deux pays devaient s’équilibrer.
Or, on ne pouvait y parvenir qu’au prix d’in­
terventions lourdes dans les échanges inter­
nationaux.
La situation fut d’abord perçue comme
un problème de solvabilité insuffisante des
perdants de la Première Guerre mondiale.
Après coup, cependant, le délitement du ré­
gime multilatéral des règlements internatio­
naux peut tout autant être attribué au main­
tien d’un régime monétaire aberrant. Après
la Première Guerre mondiale, en effet, on
avait voulu réintroduire l’étalon-or et la
convertibilité intégrale des monnaies, mais
sans accepter la discipline de la variation
automatique de la masse monétaire pour les
pays déficitaires ou excédentaires. Comme le
cours de change et l’évolution intérieure des
prix et des salaires n’entraient plus en ligne
de compte comme mécanismes d’adaptation,
il était inévitable qu’il en résultât des dé­
séquilibres au niveau du commerce extérieur,
auxquels on ne pouvait répondre qu’en in­
tervenant dans les règlements internationaux
en limitant la masse monétaire, donc aussi
les flux commerciaux. Le pilotage direct des
échanges internationaux s’accentua dans les
années de guerre, le commerce extérieur
étant devenu un élément central de la straté­
gie de survie3.
1945–1955: la reconstruction d’un
système international des paiements
Jusqu’au milieu des années cinquante, les
accords bilatéraux de commerce et de paie­
ment restèrent un élément central de la poli­
tique suisse du commerce extérieur. Sous la
conduite des États-Unis et avec le soutien du
Plan Marshall, la reconstruction européenne
devait aboutir au multilatéralisme économi­
que. À cet effet furent créées en 1948 l’Orga­
nisation européenne de coopération écono­
mique (OECE), précurseur de l’actuelle
OCDE et, en 1950, sa fille, l’Union européen­
ne des paiements (UEP), institutions censées
enclencher et accompagner un processus de
libéralisation progressive. Ce dernier s’avéra,
cependant, ardu et la convertibilité intégrale
pour les transactions courantes ne put être
introduite dans tous les membres de l’OECE
qu’en 1958. Tant qu’elle n’existait pas, il fallut
conserver les institutions du trafic réglemen­
té des paiements, avec leur impact inévitable
sur les échanges commerciaux. Durant cette
phase, la politique commerciale extérieure
suisse resta fortement empreinte par le bila­
téralisme.
1955–1965: changement de cap de la politique
suisse du commerce extérieur
Au milieu des années cinquante, on ob­
serve une réorientation de la politique suisse
Thème du mois
ciaient bien de ces droits de douane régle­
mentés, en vertu du principe de la nation la
plus favorisée, mais il manquait un cadre de
négociation pour défendre les intérêts pure­
ment helvétiques4. Sa politique agricole allait,
en outre, se trouver face à une nouvelle diffi­
culté: la Nouvelle-Zélande et l’Australie s’op­
posaient à une admission de la Suisse sans
concessions étendues de sa part dans le sec­
teur agricole. En 1958, les membres du Gatt
s’entendirent sur une adhésion provisoire de
la Suisse (sans droit de vote, mais avec parti­
cipation complète aux travaux); l’admission
définitive suivit en 1966, avec toute une série
de dispositions spéciales pour la politique
agricole helvétique. Dans les deux phases de
l’admission au Gatt, Schaffner fut le princi­
pal négociateur du côté suisse.
La Suisse est actuellement la championne des
accords préférentiels. En 2009, la conclusion
d’un accord de libre-échange avec le Japon a
été un succès remarquable.
4 À titre d’exemple, les commentateurs citent les exportations de montres suisses aux États-Unis.
Photo: Keystone
À partir de 1980: passage de la politique du com­
merce extérieur à celle de la place économique
du commerce extérieur, dictée en partie par
des changements à l’étranger, mais née aussi
d’un changement de cap politique, qu’on
peut même retracer au niveau personnel. De
1934 à 1954, Jean Hotz, directeur de la Divi­
sion du commerce, avait imprimé sa marque
décisive à l’approche bilatérale. À sa retraite,
la Division du commerce passa aux mains de
Hans Schaffner, élu ensuite conseiller fédéral
(1961). Dans l’une et l’autre fonction, celuici inaugura et développa la voie multilatérale
à plusieurs niveaux. En Europe, la Suisse de­
vait réagir à la fondation de la Communauté
économique européenne (CEE). Comme,
politiquement, il n’était pas question d’adhé­
rer à la CEE, Schaffner poussa l’idée de fon­
der une grande zone de libre-échange, à la­
quelle appartiendraient tous les pays
européens, CEE comprise. Ce plan ayant
échoué devant le veto français, Schaffner se
fit alors la cheville ouvrière d’une zone plus
petite, l’Association européenne de libreéchange (AELE).
C’est aussi à l’époque de Schaffner que re­
monte le rapprochement de la Suisse avec
l’Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (Gatt). Comme on l’a vu plus
haut, la Suisse s’était montrée très réticente,
au début, parce qu’elle craignait que la clause
concernant la balance des paiements ne lui
impose des obligations unilatérales. Cet ar­
gument perdit de son importance avec la
convertibilité de la plupart des monnaies
européennes obtenue dans le cadre de l’OE­
CE. La Suisse dut aussi constater, à la même
époque, que la clause de la nation la plus fa­
vorisée contenue dans les accords de com­
merce bilatéraux ne suffisait pas pour bénéfi­
cier entièrement de l’abaissement des droits
de douane obtenu par les autres pays au Gatt.
Les importations provenant de Suisse bénéfi­
34 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
L’internationalisation de l’économie, qui
s’accélère surtout à partir des années quatrevingt, oblige la politique économique exté­
rieure à offrir des conditions intéressantes
pour les investisseurs, et ce dans une mesure
bien supérieure à autrefois. À l’extérieur, il
s’agit de renforcer les investissements directs
suisses; ici, à part l’appui politique direct,
c’est surtout le réseau serré de conventions
de double imposition et de protection des in­
vestissements qui joue un rôle. Les investisse­
ments directs étrangers en Suisse représen­
tent un autre pilier important de notre
croissance, car aujourd’hui, les entreprises
peuvent choisir leur implantation avec une
certaine souplesse. Pour la Suisse, il est déci­
sif qu’elle devienne une place attrayante pour
les activités à forte valeur ajoutée. En l’es­
pèce, les succès ne manquent pas: plusieurs
groupes internationaux exercent leur activité
à partir du territoire suisse, ce qui génère des
emplois fortement rémunérés et des recettes
fiscales. À ce titre, on peut dire que la politi­
que économique extérieure est de plus en
plus une politique de promotion de la place
économique suisse, dans un espace économi­
que intégré de plus en plus mondialisé. Cette
politique de la place économique ne doit
donc pas garantir uniquement les échanges
extérieurs, mais comprend encore la politi­
que fiscale, la formation, la culture et les
transports – bref, tout ce qui rend séduisante
l’implantation en Suisse de sociétés et de ca­
dres.
Quelques chiffres sur l’interdépendance
économique avec l’extérieur
Le chapitre précédent esquissait avant tout
l’évolution du commerce extérieur ­suisse ­face
aux enjeux politiques internationaux et les
Thème du mois
Tableau 1
Balance des revenus de la Suisse, 1912–2007
En millions de francs
1912–
1913
1926–
1928
1948–
1951
1949–
1951
1959–
1961
1969–
1971
1979–
1981
Importations de biens
–1950.00
–2570.00
–4810.00
Exportations de biens
1370.00
2030.00
3920.00
4197.13
8505.63
22575.47
49280.40
en % du PIB
19.54%
20.82%
22.78%
26.73%
1989–
1991
1999–
2001
2007
–4972.03 –10309.30 –27255.53 –57995.10 –97658.20 –136138.18 –197659.95
87475.77 133090.71 207033.17
26.73%
31.81%
39.73%
–3047.44
9373.22
Solde de la balance commerciale
–580.00
–540.00
–890.00
–774.90
–1803.67
–4680.07
–8714.70 –10182.43
Importations de services
–150.00
–200.00
–550.00
–380.30
–887.70
–2638.47
–5992.47 –12011.83 –20670.01 –33541.03
Exportations de services
520.00
610.00
1350.00
1097.53
2574.03
7498.53
12935.13
28429.37
48814.68
78842.46
Solde de la balance des services
370.00
410.00
800.00
717.23
1686.33
4860.07
6942.67
16417.53
28144.64
45301.43
Solde du revenu des facteurs
300.00
310.00
240.00
290.00
650.00
2223.33
6410.60
9525.13
26463.60
8851.42
Solde des transferts unilatéraux
..
..
..
43.33
–448.33
–1433.33
–1904.93
–3364.50
–8280.49
–11341.41
Solde de la balance des revenus
90.00
180.00
150.00
275.67
84.33
970.00
2733.63
12395.73
43280.31
52184.68
Remarques: les valeurs des colonnes 1 à 9 sont des
moyennes sur 2, 3 ou 4 ans. Celles de la colonne 10 sont
les valeurs effectives en 2007. Les chiffres du PIB d’avant
1979 sont des estimations du Seco.
Source: Kneschaurek (colonnes 1–3); BNS (colonnes 4–10); SECO (quote-part dans le PIB) / La Vie économique
accords conclus pour y répondre. Nous déga­
gerons maintenant quelques grandes tendances de cette évolution durant ces 90 der­
nières années. Des tableaux et graphiques
compléteront les données factuelles, encore
que nous manquions malheureusement de
séries de chiffres cohérentes pour toute la pé­
riode5.
Une balance suisse des revenus en bonne santé
La balance commerciale suisse accusait
traditionnellement un déficit, qui était com­
pensé par les excédents résultant des échan­
ges de services auxquels s’ajoutaient les
­revenus issus des capitaux, d’où finalement
une balance des revenus excédentaire (voir
tableau 1). Cette bonne santé, qui persista
pendant toute la période observée, contras­
tait avec ce qui se passait dans la plupart des
pays européens et fut – avec une politique
monétaire axée sur la stabilité – l’une des
principales raisons de la position particulière
de la Suisse dans le système commercial
européen, des années trente aux années cin­
quante.
Intensité variable du commerce ­extérieur
5 Les données sont bonnes pour la période qui suit la
Deuxième Guerre mondiale. Les estimations portant sur
les années antérieures se fondent sur différentes sources et ne permettent que des comparaisons entre ordres
de grandeur.
Le tableau 1 présente l’intensité du com­
merce extérieur pour la période postérieure à
la Deuxième Guerre mondiale. Les chiffres
reflètent l’importance croissante des expor­
tations au cours des dernières décennies: de
1960 à nos jours, la quote-part des exporta­
tions de biens dans le PIB double (de 20 à
40%). On oublie, cependant, fréquemment
que le maillage international était déjà très
poussé avant la Première Guerre. D’après
Bosshardt/Nydegger, les exportations consti­
tuaient environ un tiers du PIB au début du
XXe siècle. La Première Guerre mondiale et la
Grande Dépression firent tomber ce chiffre à
15% en moyenne en 1937/38. Même si les
deux séries de données ne sont comparables
35 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
que jusqu’à un certain point, ce n’est que
dans les années nonante que la Suisse a rat­
trapé les valeurs affichées avant la Première
Guerre mondiale.
Modifications de la structure des industries
­exportatrices
À examiner la structure des exportations
par secteur (voir graphique 1), on notera des
changements significatifs. L’industrie textile,
autrefois prédominante, a largement perdu
de son importance. Aujourd’hui, on ne peut
être que frappé par la place exceptionnelle
qu’elle occupait jusqu’au début du XXe siè­
cle. D’après les estimations de Bosshardt/Nydegger, cette industrie fournissait plus de la
moitié des exportations suisses pendant la
seconde moitié du XIXe siècle. Plus près de
nous, cette proportion était encore de 40%
au milieu des années vingt. C’est la Grande
Dépression qui provoqua un véritable effon­
drement, dont le secteur ne parvint plus à se
relever après la Deuxième Guerre mondiale.
À part l’apparition de nouveaux concurrents,
une raison de ce déclin pourrait aussi être
qu’à l’époque du trafic réglementé des paie­
ments, les tissus coûteux ne bénéficiaient
guère de priorité, étant considérés comme
«non essentiels». Un autre phénomène frap­
pant est l’évolution de l’industrie suisse des
machines: sa progression extraordinaire des
années cinquante et soixante est suivie d’un
recul de sa quote-part dans le PIB qui s’est
encore accentuée ces dix dernières années.
On notera en revanche la part croissante des
industries chimique et pharmaceutique à
partir du début des années nonante.
Répartition par région
La répartition régionale des exportations
(voir graphique 2) est étonnamment stable
alors que l’économie mondiale a subi de
profon­des mutations, les seules exceptions
Thème du mois
Graphique 1
Les investissements directs à l’étranger
Structure des exportations suisses par secteur, 1925–2008
Nous avons signalé plus haut que le
maillage international de l’économie aug­
mente fortement à partir de 1980. Cela se
constate aussi dans l’évolution des investisse­
ments directs à l’étranger (voir graphique 3).
À partir de 1985, la Banque nationale suisse
relève des chiffres détaillés. En ce qui con­
cerne les flux globaux, on dispose même de
chiffres remontant jusqu’en 1965, mais on
s’arrêtera ici à 1980, étant donné qu’avant, les
investissements restent constants (entre 2 et
4 milliards de francs) et ne présentent pas de
mouvements notables. Le graphique montre
que, ces dernières décennies, les flux ont for­
tement augmenté, mais aussi qu’ils oscillent
fortement sous l’effet de la conjoncture. Là
encore, la répartition régionale est étonnam­
ment stable: quelque deux tiers du volume
des investissements directs sont toujours en­
gagés en Europe et en Amérique du Nord.
Tissus, vêtements, chaussures
Machines, appareils, électronique
Industries chimique et pharmaceutique
Autres
100%
80%
60%
40%
20%
0%
1925
1930
1940
1950
1960
Remarque: les chiffres pour 1925 se basent sur les données
1925/1926; les chiffres 2008 se basent sur les données
2007/2008; les autres chiffres se basent sur les moyennes de
3 ans (pour 1980, p. ex., sur les données 1979–1981).
1970
1980
1990
2000
2008
Source: BNS, Bulletins mensuels de statistiques / La Vie économique
Graphique 2
Structure des exportations suisses par région, 1925–2008
Allemagne
France
Italie
Autriche
Autres pays européens
Reste du monde
100%
80%
60%
40%
20%
Conclusion générale
Après la Deuxième Guerre mondiale, la
reconstruction d’un régime multilatéral pour
l’économie mondiale a été guidée par les
principes généraux de la nation la plus favo­
risée, du traitement national, de l’interdic­
tion des contingentements et de la réglemen­
tation des droits de douane – encore que la
mise en œuvre en soit restée inachevée.
Depuis les années soixante, le cadre mul­
tilatéral est solidement fixé. Il n’y a plus
aucun risque de retomber dans le trafic ré­
glementé des paiements et dans le bilatéra­
lisme rigoureux qu’il impliquait. Même dans
ce cadre, toutefois, on peut relever des pro­
blèmes majeurs pour la politique suisse du
commerce extérieur. Sans entrer dans les dé­
tails, citons la question européenne, la ten­
dance toujours plus marquée aux accords
préférentiels bilatéraux et l’importance crois­
sante de l’espace asiatique pour le commerce
extérieur suisse. En concluant l’an dernier un
accord de libre-échange avec le Japon – et ce
avant l’UE –, la Suisse a marqué un but im­
portant.
Deux constantes de la politique suisse
du ­commerce extérieur
0%
1925
1930
1940
1950
Remarque:
les chiffres pour 1925 se basent sur les données
1925/1926; les chiffres 2008 se basent sur les données
2007/2008; les autres chiffres se basent sur les moyennes
de 3 ans (pour 1980, p. ex., sur les données 1979–1981).
1960
1970
1980
1990
2000
2008
Sources: BNS, Bulletins mensuels de statistiques / La Vie économique
étant les traces nettement visibles de la
Deuxième Guerre mondiale (voir les chiffres
pour 1930, 1940 et 1950). Dans le débat pu­
blic, on a fréquemment le sentiment d’une
progression importante des exportations vers
les État non européens, mais les chiffres ne
l’attestent guère.
36 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Le XXe siècle illustre particulièrement bien
les rapports étroits entre le régime monétaire et
le système commercial international. Pour qu’il
y ait régime multilatéral de l’économie mon­
diale, il est indispensable que le trafic des
paiements soit libre. La crise mondiale des
années trente ne fut pas aggravée seulement
par les tarifs douaniers protecteurs, mais en­
core et surtout par le contingentement des
exportations et des importations adopté
pour garantir la balance des paiements. Cette
Thème du mois
Graphique 3
Investissements directs de la Suisse à l’étranger (IDE), 1980–2008
Ligne: flux d’IDE par an (en milliards de francs); colonnes: volume d'IDE par grande région du monde (en %)
Europe
Amérique du Nord
Amérique latine
Asie
Offshore
Reste du monde
En %
en milliards de francs
140
120
gration économique sans être impliqué poli­
tiquement. Les protagonistes de cette politi­
que suisse du commerce extérieur se
nomment Hans Schaffner, Paul Jolles et
Franz Blankart. Dans cette perspective, la
question est aujourd’hui de savoir si disso­
cier l’intégration économique de l’intégra­
tion politique peut rester une stratégie por­
teuse dans le nouveau contexte politique
européen; les avis sont manifestement très
divergents.
100
Trois points critiques
80
60
40
20
0
–20
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2008
Source: BNS, Bulletin mensuel de statistiques; Müller Margit (IEW, Uni Zurich) / La Vie économique
Encadré 1
Bibliographie
– Bosshardt Alfred et Nydegger Alfred:
«Die schweizerische Aussenwirtschaft im
Wandel der Zeiten», Schweizerische Zeit­
schrift für Volkswirtschaft und Statistik,
1964, vol. 100, cahier I/II, p. 302–327.
– Hotz Jean: «Die treibenden Kräfte in der
Schweizerischen Handelspolitik», Schwei­
zerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und
Statistik, 1947, vol. 83, cahier IV, p. 543–
552.
– Kneschaurek Francesco: «Struktur und
­Ent­wicklung der aussenwirtschaftlichen
Leistungsbilanz der Schweiz», Aussen­wirt­
schaft, 7e année, cahier IV, 1952, p. 236–
251.
– Meier Martin, Frech Stefan, Gees Thomas
et Kropf Blaise, Schweizerische Aussenwirt­
schaftspolitik 1930–1948: Strukturen –
­Verhandlungen – Funktionen, Publications
de la CIE, vol. 10, Chronos Verlag, Zurich,
2002.
– Commission indépendante d’experts
­Suisse – Seconde Guerre mondiale,
La ­Suisse, le national-socialisme et la
­Seconde Guerre mondiale. Rapport final,
Editions Pendo, Zurich, 2002.
corrélation est également manifeste dans la
phase de reconstruction qui suit la Deuxième
Guerre mondiale. Les contingentements liés
aux systèmes de clearing bilatéraux ne purent
en effet être réellement assouplis qu’au milieu
des années cinquante, lorsque la balance des
paiements des membres de l’OECE autorisa
de nouveau la libéralisation du trafic des
paiements pour les transactions courantes. Il
convient désormais de ne pas oublier cette le­
çon: pour assurer un ordre économique
mondial ouvert, la liberté du trafic des paie­
ments importe plus que la stabilité des cours
de change. Cette règle vaut aussi pour l’inté­
gration des pays émergents et en développe­
ment dans l’économie mondiale.
La deuxième constante de la politique
suisse du commerce extérieur est, vis-à-vis
de l’Europe, sa volonté d’obtenir l’intégration
économique sans être impliquée politiquement.
Ce principe a marqué la politique des années
vingt et trente, est resté source de tension du­
rant la Deuxième Guerre mondiale et peut
aussi être qualifié de caractéristique de la po­
litique commerciale suisse à partir des années
cinquante. L’objectif manqué de la création
d’une grande zone de libre-échange pour ré­
pondre à la naissance de la CEE, la fondation
de l’AELE après le veto français, l’accord de
libre-échange bilatéral Suisse-CEE (1972), les
négociations concernant l’EEE et la stratégie
bilatérale adoptée après le non du peuple
suisse (1992) sont autant de jalons sur une
voie cohérente consistant à rechercher l’inté­
37 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les évolutions retracées plus haut mettent
cependant aussi en lumière des points criti­
ques.
1. Pour les pays émergents et en développe­
ment, il a été trop simple d’invoquer la
clause de la balance des paiements; ils ont
donc répété les erreurs des États euro­
péens des années vingt et trente. Même si
la situation s’est nettement améliorée, en
particulier sous l’influence du Fonds mo­
nétaire international (FMI), on ne saurait
sous-estimer le risque de rechute.
2. Le non-respect du principe de la nation la
plus favorisée tend à se généraliser. Tant
que les autres principes sont appliqués et
que les droits de douane préférentiels res­
tent bas, les dégâts seront limités. Toute­
fois, plus les autres principes seront violés,
plus le risque croîtra d’une négligence in­
souciante du principe de la nation la plus
favorisée. Pensons aux accords préféren­
tiels dans le secteur agricole (cas de la ba­
nane)! Il peut également s’avérer problé­
matique d’inciter les pays émergents et en
développement à conclure davantage
d’accords préférentiels entre eux. En effet,
comme leurs droits de douane effectifs se
situent en général très en dessous des ta­
rifs réglementés, le risque ne peut être
écarté qu’ils relèvent leurs barèmes de la
nation la plus favorisée pour compenser
les droits de douane préférentiels.
3. La Suisse se fait actuellement la cham­
pionne des accords préférentiels. En ce
qui la concerne, cela paraît parfaitement
justifié, si on considère l’enlisement du
cycle de Doha et la longueur d’avance
qu’elle peut en retirer par rapport aux
Communautés européennes. Il ne fau­
drait, toutefois, pas sous-estimer les ris­
ques systémiques de l’évolution actuelle.
Le siècle précédent nous a enseigné que
les coûts du délitement du régime multi­
latéral du commerce mondial peuvent

être très élevés.
Thème du mois
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
Graphique 3
Investissements directs de la Suisse à l’étranger (IDE), 1980–2008
Ligne: flux d’IDE par an (en milliards de francs); colonnes: volume d'IDE par grande région du monde (en %)
Décisions des Conseils
(du 23 novembre au 11 décembre 2009)
UR
MISE A JO
76
Les modifications intervenues dans
l’Agenda en bref
•Le CE débat de la révision de la législation postale.
•Les mesures d’urgence de la LAMal sont discutées
au CE.
•La 4e révision de la LACI est discutée au CN.
Titres complets des dossiers
1 Révision du droit des sociétés anonymes et du droit comptable
2 Loi fédérale sur l’aide aux hautes écoles et la coordination
dans le domaine suisse des hautes écoles (LAHE)
3 Révision partielle de la loi fédérale sur l’assurance-chômage
obligatoire et l’indemnité en cas d’insolvabilité
(loi sur l’assurance-chômage, LACI)
4 Révision totale de la loi sur la poste et de la loi sur
l’organisation de la Poste
5 LAMal: mesures pour endiguer l’évolutions des coûts
Abréviations diverses
CAJ:
Commission des affaires juridiques
CE ou E: Conseil des États
CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement
du territoire et de l’énergie
CER:
Commission de l’économie et des redevances
CF:
Conseil fédéral
CdF
Commission des finances
CN ou N: Conseil national
CPE:
Commission de politique extérieure
CSEC: Commission de la science, de l’éducation et de la culture
CSSS: Commission de la sécurité sociale et de la santé publique
CTT:
Commission des transports et télécommunications
LVE: La Vie économique
41 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
24/11 LAMal. Mesures d’urgence: le CE débat du train
de mesures proposé par le CF pour endiguer
l’augmentation des primes maladie. Une grande
partie de son contenu est rejeté, comme la
franchise de 30 francs par consultation et les 200
millions pour la réduction des primes. Le CF
explique une nouvelle fois que ces mesures sont
urgentes. De nombreuses divergences demeurent
avec le CN.
02/12 Révision totale de la législation postale: le CE
adopte la nouvelle loi sur l’organisation de
la Poste. Celle-ci transforme l’établissement en
société anonyme sous le contrôle de la Confé­
dération et supprime la garantie de l’État ainsi
que le privilège fiscal. La loi fixe également
des lignes de conduite pour Postfinance. Le CE
ne veut pas étendre les activités de la banque;
Postfinance ne devrait ainsi accorder aucun
crédit.
07/12 LAMal. Mesures d’urgence. Divergences: le CN
s’accroche à sa décision et veut adopter en
urgence les mesures de lutte contre la hausse des
primes tout en les conservant jusqu’à la fin 2013.
La divergence sur la quote-part à payer demeure
également: autrement dit, pour le CN, celui qui
s’adresse directement à un spécialiste devrait
payer 20% des frais, tandis que celui qui passe
par un médecin de famille n’en paierait que 10%.
Le CE souhaite plutôt régler cette question dans
un projet séparé consacré au «managed care».
08– 4e révision de la LACI: le CN choisit de durcir
09/12 les mesures proposées par le CF pour assainir
l’AC. Contre la volonté de la gauche, il décide que
tous les chômeurs de moins de 30 ans doivent
accepter les emplois proposés, indépendamment
de leurs qualifications et de leurs expériences.
S’il suit le CE dans de nombreux domaines, il le
dépasse en ce qui concerne la réduction des
indemnités, plus particulièrement celles versées
aux jeunes et aux chômeurs de longue durée.
Le CN s’oppose, enfin, après quelques hésitations, à l’augmen­tation des cotisations.
Décisions des commissions
(du 21 novembre 2009 au 20 janvier 2010)
12/01 Révision de la loi sur le CO2: la CEATE-N décide à
une faible majorité d’entrer en matière sur la
révision. Une demande de renvoi au CF est, par
contre, nettement rejetée. D’après la majorité,
les émissions de gaz à effet de serre doivent être
réduites de 20% d’ici 2020 et ce sur le seul
territoire suisse; le CF ne s’était pas formellement prononcé sur ce dernier point. La majorité
de la commission veut accorder au CF la possibi­
lité, en cas d’accord international, d’élargir cette
réduction à 40%.
19/01 LAMal. Mesures d’urgence. Divergences: la CSSS-E
débat des divergences et se tient à ses premières
décisions dans la plupart des cas. Elle refuse
ainsi sans opposition la clause d’urgence: les
mesures décidées doivent être ancrées dans le
droit ordinaire au début 2011. Elle décide
également à l’unanimité de sortir du train de
mesures la question des quotes-parts différenciées et de la régler dans le cadre du projet de
«managed care». Le CN a déjà rejeté cette
proposition. La CSSS-E exige toujours que la
quote-part payée soit de 20%, sauf pour les
assurés liés à un modèle de «managed care». La
baisse du prix des médicaments continue
également de séparer les Conseils: pour la
CSSS-E, l’assurance ne devrait prendre en charge
que le prix du médicament le meilleur marché
majoré de 10% au plus. La commission a rejeté à
une courte majorité la proposition du CN
d’interdire aux assureurs de verser des commissions et de financer le démarchage téléphonique.
La dernière divergence porte sur la présence des
diagnostics sous forme cryptée dans les factures,
à laquelle la CSSS-E ne veut pas renoncer.
19/01 4e révision de la LACI. Divergences: la CSSS-E débat
des divergences. Le CN a été nettement plus loin
que le CE et le CF dans la réduction des indemnités, puisqu’il désire les ramener à 260 et 330
jours (soit une diminution de 5%). La CSSS-E
repousse à l’unanimité cette proposition. Elle
veut également laisser aux moins de trente ans la
possibilité de percevoir 400 indemnités journalières s’ils ont cotisé 18 mois au minimum à l’AC;
le CN s’était prononcé pour une réduction à 260
jours. La commission propose un compromis pour
les moins de 25 ans, qui devraient se contenter
de 200 jours d’indemnités contre 400
aujourd’hui: le CN avait proposé 130. La CSSS-E
se prononce, enfin, contre le délai de carence
pour les étudiants qui ne trouvent pas d’emploi
au terme de leur formation. La commission s’est
en revanche alignée sur le National pour atténuer
la hausse des cotisations salariales. Le CN s’était
prononcé pour une augmentation de 2% à 2,2%,
alors que le CF demandait 2,3%. La majorité du
CN voulait éviter cette augmentation temporaire
de 0,1 point; la commission se déclare d’accord
et invite le CE à la suivre.
42 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Europe
Amérique du Nord
Amérique latine
Asie
Offshore
Reste du monde
En %
en milliards de francs
140
120
gration économique sans être impliqué politiquement. Les protagonistes de cette politique suisse du commerce extérieur se
nomment Hans Schaffner, Paul Jolles et
Franz Blankart. Dans cette perspective, la
question est aujourd’hui de savoir si dissocier l’intégration économique de l’intégration politique peut rester une stratégie porteuse dans le nouveau contexte politique
européen; les avis sont manifestement très
divergents.
100
Trois points critiques
80
60
40
20
0
–20
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2008
Source: BNS, Bulletin mensuel de statistiques; Müller Margit (IEW, Uni Zurich) / La Vie économique
Encadré 1
Bibliographie
– Bosshardt Alfred et Nydegger Alfred:
«Die schweizerische Aussenwirtschaft im
Wandel der Zeiten», Schweizerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und Statistik,
1964, vol. 100, cahier I/II, p. 302–327.
– Hotz Jean: «Die treibenden Kräfte in der
Schweizerischen Handelspolitik», Schweizerische Zeitschrift für Volkswirtschaft und
Statistik, 1947, vol. 83, cahier IV, p. 543–
552.
– Kneschaurek Francesco: «Struktur und
Entwicklung der aussenwirtschaftlichen
Leistungsbilanz der Schweiz», Aussenwirtschaft, 7e année, cahier IV, 1952, p. 236–
251.
– Meier Martin, Frech Stefan, Gees Thomas
et Kropf Blaise, Schweizerische Aussenwirtschaftspolitik 1930–1948: Strukturen –
Verhandlungen – Funktionen, Publications
de la CIE, vol. 10, Chronos Verlag, Zurich,
2002.
– Commission indépendante d’experts
Suisse – Seconde Guerre mondiale,
La Suisse, le national-socialisme et la
Seconde Guerre mondiale. Rapport final,
Editions Pendo, Zurich, 2002.
corrélation est également manifeste dans la
phase de reconstruction qui suit la Deuxième
Guerre mondiale. Les contingentements liés
aux systèmes de clearing bilatéraux ne purent
en effet être réellement assouplis qu’au milieu
des années cinquante, lorsque la balance des
paiements des membres de l’OECE autorisa
de nouveau la libéralisation du trafic des
paiements pour les transactions courantes. Il
convient désormais de ne pas oublier cette leçon: pour assurer un ordre économique
mondial ouvert, la liberté du trafic des paiements importe plus que la stabilité des cours
de change. Cette règle vaut aussi pour l’intégration des pays émergents et en développement dans l’économie mondiale.
La deuxième constante de la politique
suisse du commerce extérieur est, vis-à-vis
de l’Europe, sa volonté d’obtenir l’intégration
économique sans être impliquée politiquement.
Ce principe a marqué la politique des années
vingt et trente, est resté source de tension durant la Deuxième Guerre mondiale et peut
aussi être qualifié de caractéristique de la politique commerciale suisse à partir des années
cinquante. L’objectif manqué de la création
d’une grande zone de libre-échange pour répondre à la naissance de la CEE, la fondation
de l’AELE après le veto français, l’accord de
libre-échange bilatéral Suisse-CEE (1972), les
négociations concernant l’EEE et la stratégie
bilatérale adoptée après le non du peuple
suisse (1992) sont autant de jalons sur une
voie cohérente consistant à rechercher l’inté-
37 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les évolutions retracées plus haut mettent
cependant aussi en lumière des points critiques.
1. Pour les pays émergents et en développement, il a été trop simple d’invoquer la
clause de la balance des paiements; ils ont
donc répété les erreurs des États européens des années vingt et trente. Même si
la situation s’est nettement améliorée, en
particulier sous l’influence du Fonds monétaire international (FMI), on ne saurait
sous-estimer le risque de rechute.
2. Le non-respect du principe de la nation la
plus favorisée tend à se généraliser. Tant
que les autres principes sont appliqués et
que les droits de douane préférentiels restent bas, les dégâts seront limités. Toutefois, plus les autres principes seront violés,
plus le risque croîtra d’une négligence insouciante du principe de la nation la plus
favorisée. Pensons aux accords préférentiels dans le secteur agricole (cas de la banane)! Il peut également s’avérer problématique d’inciter les pays émergents et en
développement à conclure davantage
d’accords préférentiels entre eux. En effet,
comme leurs droits de douane effectifs se
situent en général très en dessous des tarifs réglementés, le risque ne peut être
écarté qu’ils relèvent leurs barèmes de la
nation la plus favorisée pour compenser
les droits de douane préférentiels.
3. La Suisse se fait actuellement la championne des accords préférentiels. En ce
qui la concerne, cela paraît parfaitement
justifié, si on considère l’enlisement du
cycle de Doha et la longueur d’avance
qu’elle peut en retirer par rapport aux
Communautés européennes. Il ne faudrait, toutefois, pas sous-estimer les risques systémiques de l’évolution actuelle.
Le siècle précédent nous a enseigné que
les coûts du délitement du régime multilatéral du commerce mondial peuvent
�
être très élevés.
Série
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
Agenda de politique économique
État au 19 janvier 2010
Dossiers
Début de la
Message
1er Conseil
2e Conseil
Règlement consultation
des divergences
Commission
Plénum
Commission
Plénum
11e révision de l’AVS
14/04/2005
Vote final Référendum
aux Chambres
fédérales
21/12/2005
Informations
sur Internet
Articles dans
La Vie économique
www.parlement.ch, Documentation
Mesures relatives
aux prestations
CSSS-N: délibération
achevée (15/02/2008)
CN: délibération
achevée (18/03/2008)
CSSS-E: délibération
achevée (07/04/2009)
CE: délibération
achevée (04/06/2009)
Prestations de préretraite
CSSS-N: délibération
achevée (15/02/2008)
CN: non-entrée en matière
(18/03/2008)
CSSS-E: non-entrée
en matière (20/02/2009)
CE: non-entrée
en matière (04/06/2009)
Révision du droit 05/12/2005
21/12/2007
des sociétés anonymes1
CAJ-E: délibération
achevée (12/05/2009)
CE: délibération
achevée (10/06/2009)
www.dfjp.ch, Thèmes
CAJ-N: délibération
en cours
Réforme de la TVA
Simplification de la TVA (A)
15/02/2007
25/06/2008
CER-N: délibération
CN: délibération
CER-E: délibération
CE: délibération
achevée (10/02/2009)
achevée (18/03/2009)
achevée (08/05/2009)
achevée (02/06/2009)
Soutien et renforcement
15/02/2007
de l’économie et
de la croissance (B)
Paysage des hautes écoles2
12/09/2007
29/05/2009
Révision de la législation
27/02/2008
20/05/2009
postale4
www.efd.admin.ch
LVE 04-2007, p. 52ss
Règlement des
12/06/2009
divergences achevé
(10/06/2009)
CSEC-E: délibération
en cours
4e révision de la LACI3
14/12/2007
03/09/2008
CSSS-E: délibération
CE: délibération
CER-N: non-entrée
CN: délibération
achevée (12/04/2009)
achevée (08/06/2009)
en matière (28/10/2009)
achevée (09/12/2009)
LVE 04/2003, p. 14s.
LVE 11/2006, p. 28s.
Règlement
des divergences
en cours
www.bbt.admin.ch, Thèmes,
Paysage suisse des hautes écoles
LVE 09/2009, p. 3ss
www.evd.admin.ch, Thèmes, Travail
LVE 11/2008, p. 55s.
CTT-E: délibération
achevée (10/11/2009)
CE: délibération
www.uvek.admin.ch, Thèmes
achevée (02/12/2009)
Système d’imposition
11/02/2009
20/05/2009
des couples mariés
CER-E: délibération
achevée (30/06/2009)
CE: délibération
achevée (10/08/2009)
Révision de la loi sur le CO2
05/12/2008
26/08/2009
CEATE-N: délibération
www.uvek.admin.ch
en cours
LVE 05/2007, p. 3ss
LVE 09/2009, p. 54ss
Loi sur la poste
Loi sur l’organisation de la Poste
CER-N: délibération
achevée (18/08/2009)
LAMal: mesures d’urgence5
11/05/2009
29/05/2009
CSSS-N: délibération
CN: délibération
CSSS-E: délibération
CE: délibération
achevée (26/08/2009)
achevée (09/09/2009)
achevée (11/11/2009)
achevée (24/11/2009)
www.efd.ch, Thèmes, Dossiers,
Réformes fiscales
LVE 12/2009, p. 3ss
Règlement
www.parlement.ch, Documentation des divergences
en cours
LVE 11/2009, p. 3ss
Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch
38 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
39 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
40 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Série
Indicateurs conjoncturels:
les échanges de services entre la Suisse et l’étranger
Les échanges de services avec
l’étranger sont importants pour
une petite économie ouverte
comme la Suisse. Ils font partie
de la contribution du commerce
extérieur (exportations moins
importations) à la croissance, entrent dans le calcul du produit intérieur brut (PIB) et servent surtout d’indicateur conjoncturel simultané ou retardé. La statistique
relative à ces échanges entre dans
la balance suisse des paiements.
Elle est établie et publiée trimestriellement par la Banque nationale suisse (BNS), qui étend
actuellement l’enquête sur
laquelle elle repose.
Les services financiers des banques ont représenté en 2008 la plus grande partie des exportations de services (30%).
Les importations ont été dominées par les licences et brevets, une place qui revenait autrefois au tourisme.
Photo: Keystone
Importance des échanges de services
avec l’étranger
L’interdépendance économique entre la
Suisse et l’étranger est non seulement élevée,
mais elle a encore augmenté ces dernières années. La quote-part du commerce extérieur
(sommes des exportations et des importations en pourcentage du PIB) est souvent
représentative de son importance économique. Or, celle-ci est passée de 12% à 22%1 entre 1990 et 2008 pour les échanges de services
avec l’étranger (voir graphique 1). Ce chiffre
1 Les chiffres du présent article se basent sur des données
nominales non corrigées des variations saisonnières.
Stéphanie Zeier
Économiste, responsable
statistique, balance des
paiements et des transactions courantes, Banque
nationale suisse (BNS),
Zurich
43 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
reste toutefois en retrait par rapport à d’autres
petites économies ouvertes telles que l’Autriche ou la Suède (26% chacune).
Les exportations nettes de services représentent une des composantes du commerce
extérieur et entrent donc, à ce titre, dans le
calcul du PIB. Dans certaines branches (intermédiation financière et tourisme, par
exemple), il semblerait qu’elles génèrent la
moitié de la création de valeur; elles sont
donc aussi significatives en termes d’emploi.
Par conséquent, les fluctuations de la
de­mande de services à l’étranger se répercutent fortement sur la conjoncture helvétique.
Les importations de services font, quant à
elles, partie de la consommation des ménages suisses (par exemple tourisme, services
financiers aux ménages) ou des intrants nécessaires à la production des entreprises (par
exemple services financiers, droits pour l’utilisation de licences et de brevets).
Ventilation et facteurs décisifs
Selon les prescriptions internationales
(voir encadré 1), les échanges de services sont
Série
Graphique 1
Exportations et importations de services et quote-part des services dans le commerce extérieur,
1990-2008
Total des exportations
(en milliards de francs)
Total des importations
(en milliards de francs)
En milliards de francs
Quote-part des services
dans le commerce extérieur (en %)
en %
90
24
80
22
70
20
60
18
50
16
Suisse. Selon les prescriptions internatio­
nales, les recettes nettes tirées du commerce
de transit doivent être considérées comme
des exportations de services. Plus de la moitié des biens échangés étant des agents énergétiques, les exportations dans le commerce
de transit sont étroitement liées aux prix des
matières premières. Dans les produits issus
des licences et brevets figurent les droits pour
l’utilisation de ces derniers. Leur évolution
dépend de plusieurs facteurs – dont l’échange de savoir-faire au sein des multinationales,
qui joue un rôle de plus en plus important –,
mais aucun n’apparaît clairement décisif
jusqu’à présent.
40
14
30
12
20
10
10
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Source: BNS, OFS / La Vie économique
Encadré 1
Publications de la Banque nationale
suisse (BNS)
– Balance suisse des paiements
(rapport annuel)
– Balance suisse des paiements
(estimations trimestrielles)
– Bulletin mensuel de statistiques économiques: tableau Q1 Balance des transactions
courantes – Aperçu; Internet, tableau Q1a
Balance des transactions courantes –
Composantes.
Les publications de la BNS sont disponibles en français, en allemand et en anglais
sur Internet (www.snb.ch, rubrique «Publications»).
Normes internationales relatives aux
échanges de services avec l’étranger
Normes en vigueur:
− Manuel de la balance des paiements
(MBP5) (http://www.imf.org/external/
pubs/ft/bopman/bopman.pdf)
− Manuel des statistiques du commerce
international des services (MSITS2002)
(http://unstats.un.org/unsd/tradeserv/
TFSITS/MSITS/m86_french.pdf)
Propositions de révision
− Manuel de la balance des paiements et de la
position extérieure globale, 6e édition
(MBP6, projet de mise à jour, en anglais
uniquement) http://www.imf.org/external/
pubs/ft/bop/2007/pdf/BPM6.pdf
− Manuel des statistiques du commerce international des services (MSITS2010, chapitres
provisoires, en anglais uniquement)
http://unstats.un.org/UNSD/tradeserv/
TFSITS/msits2009.htm
ventilés en dix catégories principales et plusieurs sous-catégories. Seules les plus pertinentes pour la Suisse, à savoir les services
financiers des banques, le tourisme, le commerce de transit (également appelé «merchanting») et les licences et brevets seront
commentées ci-après.
Les services financiers des banques englobent les opérations de commissions et les
services financiers fournis contre une rémunération indirecte, comprise dans les intérêts
(services d’intermédiation financière indirectement mesurés, Sifim). Les opérations de
commissions jouent un rôle déterminant
dans l’évolution des services financiers. Il
s’agit principalement des rémunérations que
les banques tirent de la gestion de fortune et
des émissions de titres ainsi que des courtages sur les opérations boursières. Il existe une
forte corrélation entre les exportations de
services financiers et les fluctuations sur le
marché des actions. Le tourisme comprend
les voyages d’affaires, d’agrément et à la journée. Les dépenses des hôtes étrangers en
Suisse sont comptabilisées comme exportations de services, et celles des hôtes helvétiques à l’étranger comme importations de
services. L’évolution des cours du change
ainsi que celle des revenus à l’étranger
(exportations) et en Suisse (importations)
influent sur le tourisme. Le commerce de
transit désigne des opérations commerciales
dans lesquelles des biens sont achetés puis
revendus à l’étranger sans être dédouanés en
44 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Origine des données
La statistique sur les échanges de services
entre la Suisse et l’étranger est établie par la
BNS. Le Manuel de la balance des paiements
(MBP5) du Fonds monétaire international
(FMI) et le Manuel des Statistiques du commerce international de services (MSITS2002)
publié par l’Organisation des Nations Unies
(ONU, voir encadré 1) servent de bases
méthodologiques, ce qui permet à la BNS de
garantir la comparabilité internationale des
données.
Chaque trimestre, la BNS collecte la majeure partie des informations, dont celles sur
les services financiers, le commerce de transit et les licences et brevets, directement
auprès des entreprises. Certaines données
n’étant fournies qu’une fois par an, elles font
l’objet d’une estimation trimestrielle. De
plus, celles relatives à certains services, dont
les Sifim et les prestations des compagnies
d’assurances, ne peuvent pas être obtenues
directement. Elles sont donc évaluées conformément aux exigences du FMI. Ces estimations reposent sur des données trimestrielles
telles que les recettes de primes pour les prestations d’assurances ou les produits issus des
opérations d’intérêt des banques pour les
Sifim.
Les informations sur le tourisme sont rassemblées chaque année par l’Office fédéral
de la statistique (OFS) ou estimées trimestriellement par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco).
Évolution depuis 1990
Entre 1990 et 2008, les exportations de
services sont passées de 8% à 16% du PIB.
Elles s’élevaient à 84 milliards de francs en
2008 (voir graphique 1). Les services financiers des banques en constituaient alors la
majeure partie (21 milliards de francs, voir
graphique 2), suivis par le tourisme (16 milliards de francs), le commerce de transit (14
Série
Graphique 2
quote-part a nettement régressé entre 1990
et 2007 (de 58% à 36%). Ce sont surtout les
licences et brevets qui ont gagné en importance: ils représentaient, en moyenne, près de
10% des importations de services jusqu’en
1998, puis ont fortement progressé dès l’année suivante pour atteindre 36% en 2008.
Depuis la création de la statistique en
1947, la Suisse a toujours enregistré un excédent des exportations dans les échanges de
services avec l’étranger; celles-ci représentent parfois plus du double des importations. Entre 1990 et 2008, cet excédent a passé
de 16 milliards à 50 milliards de francs. Tant
son niveau que son évolution ont été déterminés par le solde des services financiers
entre 1990 et 2003; leur importance a toutefois diminué dès 2004 au profit du commerce
de transit, dont le solde a connu une progression fulgurante. Ce dernier a, dès lors, non
seulement influé sur l’évolution de l’excédent, mais aussi de plus en plus sur son
niveau.
Évolution des principales catégories dans les échanges de services entre la Suisse et l’étranger,
1990-2008
Services financiers
Tourisme(exportations)
Commerce de transit
Licences et brevets (exportations)
Licences et brevets (importations)
Tourisme (importations)
2008
2000
1990
–15
–10
–5
0
Importations
5
10
15
20
Exportations
Source: BNS / La Vie économique
Encadré 2
Extension de l’enquête sur les
échanges de services avec l’étranger:
le projet serviceBOP
La BNS s’emploie actuellement à remanier
l’enquête sur les échanges de services entre
la Suisse et l’étranger en vue de combler les
lacunes et d’ajouter une ventilation géographique des services. Le cercle des entreprises
appelées à fournir des données passera de
500 actuellement à près de 2500, ce qui améliorera également la représentativité de la
statistique.
Au premier semestre de 2010, la BNS
mènera une enquête préliminaire auprès
de 10 000 entreprises en Suisse au maximum.
Les résultats lui permettront ensuite de sélectionner un échantillon représentatif d’entreprises pour la future statistique. Sur cette
base, il est prévu de mener une enquête
pilote auprès d’un cercle restreint d’entre­
prises au second semestre de 2011. Le lancement définitif de la nouvelle enquête sur
les échanges de services avec l’étranger est
prévu en 2012.
milliards de francs) et les licences et brevets
(13 milliards de francs).
Le tourisme représentait au moins un tiers
des exportations de services jusqu’en 1997,
ce qui en faisait la principale catégorie. Puis,
son importance relative a diminué jusqu’en
2008 pour s’établir à 18%; il a alors été supplanté par la deuxième catégorie: les services
financiers des banques (30% la même année).
Le commerce de transit a, quant à lui, enregistré une progression supérieure à la moyenne:
s’il ne représentait qu’une faible part des
exportations de services (environ 3%)
jusqu’en 2002, il décollait l’année suivante
pour atteindre 14% en 2008. Cette croissance
brutale résulte surtout de la hausse des prix
des agents énergétiques et des autres matières premières, mais aussi en partie de l’établissement constant de nouveaux transitaires
en Suisse, en particulier à Genève et à Zoug.
Enfin, les licences et brevets, qui représentaient près de 10% des exportations de services jusqu’en 2000, se sont renforcés, pour
s’établir à 14% en 2008.
Entre 1990 et 2008, la croissance des
importations de services a été inférieure à celle
des exportations. Elles sont passées de 4%
à 6% du PIB et s’élevaient à 35 milliards
de francs en 2008. Les licences et brevets
(13 milliards de francs) constituaient la principale catégorie en valeur, suivis par le tourisme (12 milliards de francs).
Les importations de services étaient dominées par le tourisme jusqu’en 2007, mais sa
45 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Perspectives
Les échanges de services avec l’étranger
jouent un rôle croissant dans l’économie
suisse. Leur importance est toutefois encore
sous-estimée en raison de lacunes dans la
statistique. En effet, les données de certaines
catégories, dont les services de conseil,
les services informatiques et ceux liés à la
recherche et au développement, ne sont
collectées que partiellement ou font entièrement défaut. De plus, il n’existe aucune ventilation des services par pays, comme c’est
aujourd’hui l’usage dans les nations industrialisées. La BNS a donc décidé d’étendre
l’enquête actuelle jusqu’en 2012 dans le cadre
du projet serviceBOP, afin d’améliorer la
représentation des échanges de services entre
la Suisse et l’étranger (voir encadré 2).
La révision du Manuel de la balance des
paiements (MBP5) du FMI apportera également d’autres nouveautés. La Suisse prévoit
d’appliquer les nouvelles normes à l’ensemble de la balance des paiements dès 2014.
Toutefois, la BNS s’appuiera déjà sur les dispositions du MBP6 du FMI dans son projet
serviceBOP. L’un des changements majeurs
concerne la comptabilisation du commerce
de transit: après l’adoption de la norme révisée (2014), celui-ci n’apparaîtra plus dans les
échanges de services, mais dans ceux concerm
nant les biens.
Éclairage
Aide pour le commerce, coopération au développement
et échanges mondiaux
L’ouverture des marchés représente une chance immense pour
les exportations des pays en développement. Néanmoins, une libéralisation soudaine – à la suite,
par exemple, d’un cycle de négociation – peut également se révéler un choc difficile à absorber
pour les plus vulnérables d’entre
eux. Dans les négociations du
cycle de Doha, de nombreux indices suggèrent que les pays en
développement – les PMA en particulier – subiront d’importants
coûts d’ajustement qui se chiffreront à quelque 1,5 milliard d’USD
par an. Pour eux, un tel effort
devra être compensé par des
mesures spécifiques relevant de
L’initiative «Aide pour le commerce» vise à aider les pays pauvres à mieux tirer parti du commerce pour leur développement. Celle-ci ne s’oppose pas à l’aide fournie par ailleurs, mais lui est complémentaire. En illustration: entreprise tanSource: Photopress
zanienne d’exportation de bois certifié soutenue par le Seco.
l’aide au développement. Précisons, par ailleurs, que l’accès aux
marchés à lui seul n’est nullement
garant d’une meilleure performance commerciale.
De nombreuses contraintes du côté de
l’offre pèsent sur la capacité des pays en développement à tirer un maximum de bénéfices de leur intégration au système commercial multilatéral, telles que des capacités
productives réduites, une base peu diversifiée
de produits d’exportation ou des infrastructures économiques déficientes. À l’autre bout
de la chaîne, les biens et services sont soumis
à de nombreuses normes techniques ou barrières non-commerciales dans les marchés
d’importation: certains pays exportateurs
Encadré 1
Internet
On trouvera davantage de renseignements
sur l’aide au commerce du Seco à l’adresse
­Internet suivante: www.seco-cooperation.
admin.ch, rubriques «Thèmes», «Promotion
commerciale».
Hans-Peter Egler
Chef du secteur Promotion
commerciale
Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne
Darius Kurek
Conseiller d’ambassade,
Mission permanente de la
Suisse près l’OMC et l’AELE, Genève
46 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
peinent à s’y conformer, ce qui réduit ou invalide leur accès au marché. Partant de ce
constat, les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont lancé, lors de
la Conférence ministérielle de Hong Kong en
2005, l’initiative «Aide pour le commerce»
qui vise à aider ces pays à mieux tirer parti
du commerce pour leur développement.
Justification économique
La raison d’être économique de l’aide au
commerce ne fait plus aujourd’hui aucun
doute; il n’en a pas toujours été ainsi. Par le
passé, les économistes opposaient habituellement le commerce à l’aide. Ainsi, une mesure commerciale telle que l’octroi de préférences produit des gains économiques pour
le pays exportateur qui peut augmenter ses
ventes à l’étranger. De même, l’abaissement
unilatéral des droits de douane peut générer
des gains de productivité dans un secteur
donné en accroissant la concur­rence. L’aide
sous forme d’assistance financière ou technique peut entraîner des gains économiques,
mais ses effets sur la crois­sance ou le niveau
Éclairage
de développement sont plus difficilement
mesurables, car d’autres facteurs tels que la
qualité ou la performance des institutions
influent sur le développement. En tout état
de cause, les économistes s’accordent de plus
en plus à dire que les mesures commerciales
et l’aide ne sont pas concurrentes, mais complémentaires: ce serait même une association
idéale, qui justifierait l’initiative de l’OMC.
Les effets conjugués de l’aide au commerce
restent, toutefois, à démontrer empiriquement, ce qui ouvre un nouveau champ de recherche.
La dimension politique
L’aide au commerce avait fait l’objet de
débats politiques intensifs à haut niveau lors
des sommets du G8 de Gleneagles en 2005,
où des engagements sur le doublement de
l’aide à l’Afrique et de l’aide au commerce
ont été pris. Ces mêmes engagements ont été
repris par les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI avant que l’initiative
soit officiellement adoptée à Hong Kong en
décembre 2005. Les membres de l’OMC ont
alors donné mandat au directeur général
Pascal Lamy d’en définir les bases et les modalités. C’est ainsi que l’OMC a dirigé l’initiative, ce qui a bousculé l’architecture internationale de l’aide dans la mesure où cette
organisation n’a pas pour vocation de s’occuper d’aide au développement. En même
temps, le mérite politique de l’initiative est
d’avoir rapproché les ministres du Com­
merce, du Développement et des Finances et
d’avoir ainsi pu amorcer un dialogue. Le G8
et les autres bailleurs de fonds ont donné une
coloration hautement politique à leurs multiples annonces en faveur de l’aide au commerce. Selon les chiffres traditionnellement
avancés, l’Union européenne a promis 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2010, les ÉtatsUnis 2,7 milliards d’USD jusqu’en 2010 et le
Japon 10 milliards d’USD. Or, s’il est extrêmement délicat de vérifier et de mesurer ces
engagements, de récentes données de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) permettent de
constater une augmentation de la part relative de l’aide au commerce dans les flux de
l’aide publique au développement. Celle-ci a,
en effet cru de 20% dans la période 20052007, puis de 10% en 2008. Quelque 57 milliards d’USD ont été alloués à l’aide au commerce en 2008. La crise financière pourrait,
toutefois, freiner cette dynamique.
Les modalités
En juillet 2006, la Task Force de l’OMC a
rendu un rapport fixant les objectifs de l’ini-
47 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
tiative, son champ d’application, les rôles des
acteurs institutionnels ainsi que ceux des
bailleurs de fonds et des pays bénéficiaires.
Elle a aussi conclu que des financements
additionnels, plus prévisibles et durables
étaient nécessaires pour remplir le mandat
de l’initiative et que celle-ci devait être guidée par les principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide. Dans cette logique, les membres ont exclu la possibilité de
créer un mécanisme financier spécifique à
l’aide au commerce et ont recommandé
l’usage des canaux de financement multilatéraux et bilatéraux existants. Le champ d’application inclut cinq grandes catégories d’assistance:
− renforcement des capacités dans le domaine de la politique commerciale;
− soutien au secteur privé;
− renforcement des capacités de production;
− développement des infrastructures physiques pour le commerce;
− coûts d’ajustement liés à la libéralisation
et aux réformes.
Le rôle de l’OMC est d’entretenir le débat
politique et focaliser l’attention des décideurs
sur l’initiative par ses examens mondiaux
périodiques. L’OCDE, quant à elle, assure
son suivi en récoltant des données statistiques sur les flux d’aide aux cinq catégories
mentionnées. Enfin, les bailleurs de fonds
s’engagent à fournir une aide additionnelle
et des informations sur les actions entreprises, tandis que les bénéficiaires doivent en
retour intégrer le commerce dans leurs stratégies de développement et présenter leurs
priorités. Ainsi, l’effet de projecteur voulu
par l’initiative doit inciter à investir davantage dans le commerce, selon l’adage «Ce que
l’on mesure augmente» («what gets measured, grows»).
Risques et problèmes
On reproche fréquemment à l’initiative
«Aide pour le commerce» d’être trop étroitement liée au cycle de Doha et de constituer
un des enjeux des négociations. En réalité, ce
cycle ne remplira ses promesses que si les
pays en développement obtiennent un
meilleur accès aux marchés des pays industrialisés et des grandes économies émergentes. Il faudra également que les pays en développement s’engagent eux-mêmes dans un
processus de libéralisation et de réformes internes s’ils veulent tirer les bénéfices de
l’ouverture. L’Aide pour le commerce est
donc une contribution de la communauté
internationale pour appuyer et compléter ces
efforts nationaux.
Éclairage
Graphique 1
Projection de croissance de l’aide au commerce
APD (2004) en milliards d’USD
140
120
APD nette
100
80
La mise en œuvre
60
Doublement du volume de 2005
40
20
Enfin, l’efficacité de l’initiative demeure
incertaine. Elle tient, en effet, à un système
de suivi et d’évaluation des interventions sur
le terrain qui reste encore largement à définir
et qui est tributaire des lenteurs et des aléas
de la négociation multilatérale. Sa mise en
œuvre n’est, en outre, pas soumise à des engagements fermes ou à un calendrier contraignant.
Aide au commerce
Participations relatives stables
0
2002
2003
2004
2005
Remarque: 2001–2004: aide publique au développement
(APD) nette apportée par les membres du Comité d’aide au
développement (CAD); 2006-2010: simulations du
Secrétariat du CAD.
2006
2007
2008
2009
2010
Source : OCDE / La Vie économique
L’initiative n’est, toutefois, pas sans poser
certains problèmes. Premièrement, rien ne
garantit l’additionnalité des flux financiers,
ce qui risque d’entraîner un déplacement des
flux d’aide existants des secteurs traditionnels (santé, social, éducation) vers les secteurs commerciaux ou les infrastructures.
Deuxièmement, bien que l’initiative invoque la Déclaration de Paris visant à rendre
l’aide plus efficace, à mieux coordonner les
interventions des bailleurs de fonds et à aligner leurs contributions sur les priorités
identifiées par les pays bénéficiaires, aucun
mécanisme de coordination n’a été prévu.
Les 49 pays les moins avancés disposent,
quant à eux, de structures de coordination
qui se mettent en place progressivement dans
le Cadre intégré – un programme d’assistance technique lié au commerce –, mais dans
les autres pays à faible revenu, aucun mécanisme formel n’existe, si bien que la coordination des bailleurs de fonds ne dépend que
de leur bonne volonté.
Troisièmement, l’intrusion rampante au
sein de l’OMC de tâches liés au développement pose également un problème systémique que l’initiative elle-même ne permet pas
de clarifier, ce qui représente un risque pour
la réputation de l’OMC en cas d’échec. Remarquons, néanmoins, que la volonté d’assigner à l’OMC les fonctions de coordination
et de suivi de l’Aide pour le commerce vient
principalement de la confiance que les pays
en développement placent en cette organisation dans laquelle chaque pays dispose d’une
voix et qui jouit donc d’une légitimité démocratique dont ne peuvent se prévaloir les institutions de Bretton Woods.
48 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Si l’on constate que les engagements financiers pour l’aide au commerce ont effectivement tendance à augmenter, il est important d’observer également les déboursements,
c’est-à-dire les transferts concrets de fonds
pour la réalisation de projets sur le terrain.
Selon l’OCDE, les taux de déboursement
pour 2008 ont été de 90%, ce qui est très élevé. La prudence demeure toutefois de mise,
car l’initiative est encore loin d’avoir déployé
son potentiel et produit des effets durables
en termes de performance commerciale et de
compétitivité dans les pays en développement. Néanmoins, les premiers exemples
concrets de mise en œuvre sont désormais
visibles à l’instar du Corridor de transport
Nord-Sud en Afrique australe ou du Programme de coopération régionale dans le
delta du Mékong, ou encore du «Global
Trade Liquidity Program», un mécanisme de
financement du commerce de 50 milliards
d’USD qui vient d’être lancé sous l’égide de
la Banque mondiale et de la Banque africaine
de développement.
La Suisse s’engage
La Suisse – un pays ouvert sur le monde et
siège de diverses organisations liées au commerce – s’efforce d’améliorer l’intégration
des pays en développement dans le commerce mondial et soutient activement l’initiative
«Aide pour le commerce» depuis le début.
Elle apporte principalement son assistance
technique dans deux domaines:
− la politique commerciale et la réglementation;
− la promotion des exportations et du secteur privé.
Si on considère ces deux domaines isolément, la Suisse fait partie des plus importants
donateurs.
La promotion du commerce et du secteur
privé est un des attributs de la coopération
économique au développement et dépend du
Secrétariat d’État à l’économie (Seco). C’est
elle qui soutient les pays partenaires, d’une
part, dans leur volonté d’organiser des conditions-cadres favorables aux échanges et aux
Éclairage
investissements, d’autre part dans leur formulation de telles politiques. Le Seco aide
également à renforcer les institutions locales
qui communiquent aux PME leur savoir-faire en matière d’exportations. Il apporte son
assistance technique afin que les produits
proposés satisfassent aux normes de qualité
et que leur fabrication remplisse les critères
environnementaux et sociaux. Ces mesures
se complètent de programmes dans le secteur
financier qui doivent:
− aider les banques locales à disposer de garanties lors de l’octroi de crédits commerciaux aux PME;
− permettre l’accès des PME à des crédits à
long terme ou à des prises de capital par la
collaboration avec des intermédiaires financiers locaux ou internationaux, ce qui
encourage les investissements.
Ces mesures n’ont d’effets que si leurs bénéficiaires se voient faciliter l’accès aux marchés suisses et européens. C’est ainsi que la
Suisse accorde des conditions tarifaires des
plus avantageuses aux marchandises des pays
en développement, les pays les plus pauvres
pouvant y importer sans droits de douane ni
quotas. Les PME des pays en développement
sont même soutenues lors de foires ou par
l’intermédiaire du Swiss Import Promotion
Programme (Sippo).
Toutes les mesures sont mises en place bilatéralement avec le concours d’experts et de
spécialistes œuvrant pour des organisations
non gouvernementales, ou en accord avec
des organisations internationales comme le
Centre du commerce international (CCI) à
Genève, l’Organisation des Nations-Unies
pour le développement industriel (Onudi),
l’Organisation internationale du travail
(OIT) ou la Banque mondiale et la Société
financière internationale (SFI). Les pays
concernés par cette collaboration sont les
sept partenaires du Seco: Pérou, Colombie,
Égypte, Ghana, Afrique du Sud, Vietnam et
Indonésie. Des programmes complémentaires sont, en outre, mis en œuvre dans certains
pays bénéficiant d’un partenariat avec la Direction du développement et de la coopération (DDC). Le budget alloué à l’aide au
commerce est de quelque 70 millions de
francs par an.
Conclusion
L’Aide pour le commerce fait désormais
partie intégrante de l’agenda politique de
l’aide au développement. L’effet de projecteur du mécanisme de suivi fonctionne
puisqu’elle est en hausse continuelle. Elle devient, enfin, un enjeu central pour le commerce mondial et un complément indispen-
49 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
sable du cycle de Doha. Les pays bénéficiaires
intègrent de plus en plus le commerce dans
leurs stratégies de développement et constatent son apport à la croissance et la réduction
de la pauvreté. Toutefois, quand bien même
l’Aide pour le commerce épouserait-elle les
idées les plus modernes en matière de développement, son succès dépendra de la tenue
des engagements par les partenaires au développement, comme dans le cas des Objectifs
m
de développement du Millénaire.
Encadré 2
Bibliographie
− Adam Ch. S. et O’Connell S. A. Aid versus Trade Revi­
sited, WPS 2000-19.
− FMI et Banque mondiale, Doha Development Agenda
and Aid for Trade, Development Committee Paper,
8 août 2006.
− Njinkeu D. et Cameron H. (éd.), Aid for T­ rade and
­Development, Cambridge University Press, 2008.
− OCDE, Objectif développement. L’aide au commerce.
Comment la rendre efficace, P­ aris, 2006.
− OCDE, Aid for Trade: Support for an Expanding
­Agenda, Paris, 8 mars 2006, COM/DCD/TD(2006)2.
− OCDE, Effective Aid for Trade Partnerships: Local
­Accountability and Global Review, P­ aris, 1er juin 2006,
COM/DCD/TD/(2006)4/REV1.
− OCDE/OMC, Aid for Trade At A Glance 2007: 1st Global
Review, Genève-Paris, 2007.
− OCDE/OMC, Aid for Trade At A Glance 2009: Main­
taining Momentum, Genève-Paris, 2009.
− WTO Aid for Trade Task Force, Recommen­dations of
the Aid for Trade Task Force,
27 juillet 2006.
Éclairage
La collaboration en matière de R&D entre les hautes écoles et
les entreprises
L’économie suisse se trouve au
cœur d’une course intense à l’innovation. Une bonne collaboration dans le domaine de la recherche et du développement (R&D)
entre les hautes écoles et les
­entreprises constitue une réelle
chance de succès pour elle. Le
chemin est toutefois semé d’embûches, plus particulièrement en
ce qui concerne la propriété intellectuelle. En mai 2009, l’Office
fédéral de la formation professionnelle et de la technologie
(OFFT) a organisé une enquête sur
cette question, en collaboration
avec le Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche (SER) et
Infras, une société active dans le
La collaboration entre les hautes écoles et les entreprises est souvent une réussite. Ses résultats peuvent être protégés
de différentes manières. Une grande partie des unités de recherche interrogées soulignent que chaque cas est particulier et demande une solution adaptée. En illustration: le tableau noir électronique Uniboard développé par un essaimaPhoto: Keystone
ge de l’université de Lausanne.
domaine de la recherche et du
conseil.
L’enquête avait pour objectif principal de
recueillir des points de vue sur la pratique
actuelle dans les projets de R&D communs
aux hautes écoles et aux entreprises; elle devait également évaluer les réglementations
concernant la propriété intellectuelle et les
diverses propositions de réforme soumises.
Le questionnaire a été adressé aux directions
des hautes écoles et aux organes de transfert
de savoir et de technologie, ainsi qu’aux chercheurs et aux essaimages («spin-off») de
1 910 courriels comprenant différentes questions ont été
adressés aux hautes écoles et aux organismes dépendant
de leur domaine, plus précisément les directions des
hautes écoles, les organes de transfert de savoir et de
technologie, les chercheurs, les essaimages et les jeunes
pousses. 264 questionnaires ont été entièrement remplis. Le taux de participation s’est élevé à 29%; en ce qui
concerne les directions des hautes écoles et les organes
de transfert (enquête complète), le taux a atteint 50%.
Dans le même temps, l’OFFT a contacté directement des
entreprises actives depuis 2004 dans des projets de recherche européens ou de la CTI, ses 837 courriels étant
adressés au groupe cible «autres entreprises». 137 d’entre elles ont répondu anonymement au questionnaire, ce
qui équivaut à un taux de participation de 16%.
Pr Beat Hotz-Hart
Vice-directeur, Pilotage
de la formation, monitorage de projets, Office
­fédéral de la formation
professionnelle et de la
technologie OFFT, Berne,
professeur à l’université
de Zurich
50 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
hautes écoles, aux jeunes pousses («startup») et à d’autres entreprises concernées1.
Des stratégies pour protéger
la propriété intellectuelle
La protection des résultats des projets de
coopération en matière de R&D peut s’opérer de diverses manières, le choix et l’application devant répondre à la stratégie la plus
appropriée en matière de propriété intellectuelle. À la question portant sur l’existence
d’une telle stratégie, une faible majorité de
hautes écoles a répondu «tout à fait» ou «plutôt oui». 43% des universités ont fourni des
réponses du même type. Les stratégies de
protection sont plus fréquentes chez les
«autres institutions de recherche» (84%), les
écoles polytechniques fédérales (EPF, 59%)
et les entreprises ayant répondu à l’enquête
(76%).
Lorsqu’une stratégie de protection est appliquée, elle repose le plus souvent sur le dépôt d’un brevet ou sur le temps d’avance pris
par rapport à la concurrence (voir tableau 1).
Le brevet joue un rôle bien plus grand dans
Éclairage
Tableau 1
Préférences pour certaines stratégies de protection
Réponses «tout à fait» ou «plutôt oui» en %
Uni EPF HES Entreprises
Brevet 93 87 63 94
«Temps d’avance»
68 96 88 87
Complexité des produits ou des services 83 70 72 74
Maintien du secret, «dissimulation» 48 48 63 79
Droit d’auteur 73 74 43 48
Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique
Tableau 2
Réglementation concernant la propriété intellectuelle pour les projets de coopération
en matière de R&D par type de haute école
(en % des réponses)
«La propriété intellectuelle appartient…»
Uni n = 9
… à l’entreprise EPF HES
n = 4 n = 33
0
0
27
… à la haute école avec cession de la titularité des droits au partenaire de coopération 11
25
25
6
… aux chercheurs 0
0
… en commun aux partenaires du projet 23
0
3
Réglé au cas par cas 33
25
27
Autre réglementation 33
25
9
0
25
3
Ne sait pas
Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique
Tableau 3
Évaluation des réglementations en vigueur concernant la propriété intellectuelle
Réponses «tout à fait» ou «plutôt oui» en %
Uni EPF HES Autre
Les bases juridiques existantes pour le transfert de savoir et de technologie dans les hautes écoles règlent les questions
de propriété intellectuelle de manière suffisante. 70
70
62
78
Les réglementations concernant la propriété intellectuelle limitent la demande des entreprises auprès des hautes écoles.
33
43
18
32
Les réglementations concernant la propriété intellectuelle en vigueur dans votre haute école favorisent la valorisation des résultats de R&D. 68
75
59
78
Pour les entreprises, les réglementations sont suffisamment claires et transparentes.
61
63
63
71
Source: enquête Infras 2009 / La Vie économique
les universités (93%), les EPF (87%) et les
entreprises (94%) que dans les hautes écoles
spécialisées (HES, 63%). Il convient de remarquer que les EPF attachent une importance bien plus grande au temps d’avance
(96%) que ne le font les universités (68%).
Les différences sont en revanche plutôt
faibles lorsque la protection se fait à travers
la complexité des produits ou des services
pour répondre au danger des imitations: elle
est très utilisée dans les universités (83%) et
un peu moins dans les EPF (70%). La protection de la marque et du design est (plutôt)
insignifiante pour les deux tiers environ des
organisations interrogées. Dans les universités, l’importance disproportionnée accordée
au droit d’auteur est frappante.
Moins de la moitié des hautes écoles ne
disposant d’aucune stratégie de protection
explicite prévoient d’en adopter une. Il n’y a
51 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
guère que dans les HES qu’une majorité (relative) souhaite mettre en place une stratégie
de protection, mais nombre d’entre elles sont
indécises. À l’inverse, dans les entreprises qui
n’ont opté jusqu’ici pour aucune stratégie de
protection, une majorité (relative) prévoit
d’en appliquer une. Les difficultés à choisir la
bonne stratégie sont un souci pour un quart
des participants à l’enquête. Cela provient
surtout du manque de connaissances en la
matière et de problèmes concernant le classement de leurs résultats en R&D dans une catégorie de protection appropriée.
Utilisation pratique et évaluation
des brevets
Le point de vue des hautes écoles
La protection de la propriété intellectuelle
par le biais d’un brevet dans le cas des projets
de collaboration en R&D entre les hautes
écoles et les entreprises est réglée et évaluée
de manière très variable (voir tableau 2) par
celles qui ont répondu à l’enquête.
1. Le plus souvent, l’attribution des droits de
propriété intellectuelle est traitée au cas
par cas ou selon une «autre réglementation». Dans les entretiens, il a sans cesse
été souligné que la particularité de chaque
cas exigeait une solution «sur mesure».
2. Pour tous les types de hautes écoles, le
brevet déposé au nom de l’établissement
avec cession concomitante de la titularité
des droits (licence) au partenaire de coopération ou à l’essaimage est très répandu.
Le traitement compétent des questions de
licences par les organes directement
concernés joue donc un rôle non négligeable.
3. Seules les HES présentent un pourcentage
de transferts de droits aux entreprises octroyés sans conditions. Beaucoup d’entre
elles ne veulent notamment pas – pour
des raisons de ressources et de possibilités
limitées de s’imposer – développer et gérer leur propre portefeuille de brevets.
Lorsque l’éventualité d’un brevet est envisagée, les membres des HES ont souvent
pour premier souci de publier leurs travaux et d’obtenir ainsi la reconnaissance
des milieux spécialisés. Dans certaines circonstances, les deux EPF cèdent leurs
droits de propriété aux entreprises en signant avec celles-ci un contrat de coopération en R&D. Elles exigent, toutefois,
une rétribution sous forme de frais généraux: l’EPFL demande ainsi jusqu’à 40%
des coûts du projet tandis que l’EPFZ
­exige 35% plus une contribution de 10%
pour les infrastructures. Dans la plupart
des cas, elles demandent de pouvoir bénéficier d’une licence gratuite pour les tra-
Éclairage
vaux de R&D subséquents et des droits de
publication.
4. Seules les universités et les HES optent
pour une gestion en commun des droits de
propriété intellectuelle avec leurs partenaires. Les chercheurs des HES continuent de
recevoir des droits de propriété, même si
ce privilège accordé autrefois aux professeurs d’universités a été aboli dans la plupart des hautes écoles universitaires.
Encadré 1
Les droits de propriété intellectuelle
Les droits de propriété intellectuelle se
subdivisent en droits de propriété industrielle
(brevets, marques et designs) et droit
d’auteur. On parle aussi de biens immatériels
ou de droits ou titres de protection, le tout
étant regroupé sous le terme générique de
«propriété intellectuelle».
Le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle peut interdire à toute personne – en
général des concurrents – d’exploiter à des
fins économiques des biens sur lesquels il
possède un droit. Si une entreprise souhaite
protéger de façon optimale ses produits et ses
services, elle doit définir une stratégie de
protection de la propriété intellectuelle.
Le titulaire d’un brevet peut interdire à
tout tiers l’utilisation de son invention à des
fins économiques, notamment la fabrication,
la vente et l’importation. Il est libre de transférer ce droit en cédant son brevet ou en octroyant des licences. Selon le code des obligations (art. 332 CO), les inventions créées
dans l’exercice d’une activité au service d’un
employeur appartiennent à ce dernier (cela
concerne aussi les personnes relevant des
hautes écoles).
Davantage d’informations sur Internet:
www.ipi.ch.
Les bases juridiques existantes sont dans
l’ensemble considérées comme positives et
suffisantes (voir tableau 3). Un tiers des hautes écoles interrogées critique le fait que les
réglementations concernant la propriété intellectuelle limitent la demande du côté des
entreprises. Deux tiers d’entre elles affirment
que les réglementations en vigueur valorisent
les résultats de R&D. Certains indices laissent
penser qu’une importante minorité d’universités pense que les réglementations non
seulement limitent la demande des entreprises, mais encore ne sont ni claires ni transparentes (39%). Dans le domaine des EPF, 43%
des participants estiment que ces réglementations limitent la demande des entreprises,
alors que seuls 18% des HES abondent dans
ce sens.
La réglementation concernant la collaboration avec les entreprises est généralement
considérée comme positive. La moitié des
participants à l’enquête issus des hautes écoles pense, néanmoins, que les personnes relevant de leur domaine ne sont pas assez incitées à élaborer des droits de propriété
intellectuelle. En outre, deux tiers d’entre eux
déclarent que les entreprises pourraient davantage profiter d’une collaboration avec les
hautes écoles et que le potentiel de celles-ci
en matière de coopération (dans le domaine
de R&D) n’est pas encore épuisé. Cet avis est
partagé par près de 60% des participants à
l’enquête issus des entreprises.
Le point de vue de l’économie
137 entreprises ayant l’expérience des
projets avec la CTI ou des projets de recherche européens ont participé à l’enquête; il en
est de même pour 45 jeunes pousses ayant
reçu le label de la CTI et 24 essaimages de
hautes écoles. Pour elles, la réglementation
concernant la protection de la propriété intellectuelle dans le cadre d’une collaboration
avec les hautes écoles est importante.
Parmi les entreprises ayant répondu à
l’enquête, 67% estiment suffisantes les réglementations juridiques existantes concernant
le transfert de savoir et de technologie ainsi
que la protection de la propriété intellectuelle vis-à-vis de leurs partenaires des hautes
écoles. Les réponses des jeunes pousses et des
52 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
essaimages de hautes écoles vont dans le
­même sens, même si elles font preuve de légèrement plus de scepticisme. À l’inverse,
près de 32% des entreprises trouvent que ces
réglementations constituent un handicap
pour l’utilisation et la mise en valeur de la
propriété intellectuelle.
43% des entreprises ayant participé à l’enquête considèrent que les coûts de licence
pour les jeunes pousses et les essaimages limitent leur marge de manœuvre en matière
de commercialisation. Par conséquent, 79%
des entreprises sont d’avis que ces derniers
devraient recevoir gratuitement les droits de
propriété intellectuelle de la part des hautes
écoles ou du moins pouvoir les acquérir à
moindres frais. Parmi toutes les réponses issues des hautes écoles, 74% sont favorables à
une cession gratuite des droits de propriété
intellectuelle.
Il reste que plus de la moitié des entreprises approuvent l’idée que les hautes écoles
acquièrent des brevets, mais que celles-ci devraient céder la titularité des droits (licences), de manière exclusive ou à bon marché
ou encore contre des redevances. C’est le
modèle que les PME sans activités de R&D
estiment adéquat. Durant les entretiens, il va
de soi que la plupart des entreprises exigent
que les droits de propriété intellectuelle leur
reviennent intégralement ou du moins que
la titularité des droits leur appartienne de
manière exclusive pour une certaine période.
Ces entreprises estiment dans le même temps
qu’il est normal, dans une perspective globale, qu’en contrepartie les résultats de la R&D
puissent être utilisés pour l’enseignement et
d’autres projets de R&D des hautes écoles.
Le fait qu’une collaboration en matière de
R&D s’instaure entre les entreprises et les
hautes écoles dépend principalement de la
conclusion rapide, simple et avantageuse
pour les deux parties d’une convention de
collaboration incluant la réglementation
concernant la propriété intellectuelle. Afin de
faciliter la signature d’une telle convention,
l’une des solutions est de se référer à des
principes et à des standards minimaux engageant toutes les parties concernées. 78% des
entreprises ayant participé à l’enquête estiment que les principes d’utilisation et de mise
en valeur des droits de propriété intellectuelle
portant sur les découvertes des hautes écoles
doivent être fixés dans les contrats de prestations signés avec les organes responsables des
hautes écoles. Une faible majorité des entreprises approuvent la réglementation uniforme de ces principes sur le plan national.
77% des entreprises approuvent la fixation de standards minimaux pour les hautes
écoles en vue de professionnaliser leurs services de soutien au transfert de savoir et de
Éclairage
technologie (cela inclut la publication des réglementations en vigueur). Elles sont également 77% à appuyer la fixation de tels standards dans des conventions contractuelles.
81% d’entre elles estiment par ailleurs qu’un
minimum de réglementations communes
aux projets de coopération R&D suffirait à
abaisser les coûts et éviterait les grandes différences constatées dans la pratique des hautes écoles. 72% des entreprises se déclarent
en faveur d’une simplification et d’une accélération de l’organisation et des procédures
du transfert de savoir et de technologie. Un
pourcentage moindre trouve nécessaire de
simplifier et de réduire le nombre d’unités
institutionnelles et de structures organisationnelles affectées au soutien du transfert de
savoir et de technologie.
Toutes ces réflexions s’opposent au souci
d’autonomie des hautes écoles, au sujet duquel les entreprises se montrent sceptiques.
En ce qui concerne la réglementation de la
propriété intellectuelle liée aux résultats de
R&D, seuls 35% des 137 «autres entreprises»
sont d’avis que l’autonomie des hautes écoles
est un ingrédient nécessaire à leur compétitivité. Au sein des jeunes pousses, 30% seulement d’entre elles contre 54% des essaimages
de hautes écoles considèrent l’autonomie des
hautes écoles dans ce domaine comme une
néces­sité.
68% des entreprises ayant répondu à l’enquête pensent qu’elles ont une influence prépondérante sur l’organisation, le déroulement (et les délais) et les réglementations
contractuelles concernant des projets de coopération en matière de R&D. Toutefois, de
nombreuses PME se sentent souvent en position de faiblesse lors des négociations menées
en vue d’une coopération avec les hautes
écoles et les organes de transfert de savoir et
de technologie; elles demandent en conséquence durant l’entretien de pouvoir, le cas
échéant, bénéficier d’un soutien dans ce domaine.
Il ressort des entretiens que les brevets et
les coûts de protection afférents sont très élevés pour les PME. Elles protègent donc leur
propriété intellectuelle d’une autre manière.
Certaines d’entre elles reconnaissent disposer de connaissances insuffisantes sur les
moyens à leur disposition et éprouver des
difficultés au moment de choisir le type de
protection approprié.
2 Le domaine des EPF a, en Suisse, la plus grande et la plus
longue expérience en matière d’essaimages. En 2008, il
a été à l’origine de la création de plus de 40 entreprises.
Une étude portant sur ce sujet suggère que les nouvelles
technologies ne peuvent souvent être mises en œuvre
que par ce biais, en raison notamment du manque d’intérêt des milieux concernés en Suisse. Les dépenses de
ces essaimages sont relativement faibles, mais leur impact économique est considérable. Voir Oskarsson I. et
Schläpfer A., The performance of Spin-off companies at
the Swiss Federal Institute of Technology Zurich, Zurich,
2008.
Les jeunes pousses et les essaimages
créés à partir de la recherche des hautes
écoles
La plupart des hautes écoles – les universités de Berne et de Zurich (Unitectra) ou
l’EPFZ – préfèrent céder la titularité des
53 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
droits (licences) à leurs essaimages, en les
soumettant à des conditions telles que des
délais à respecter pour la valorisation des découvertes. Elles conservent leurs droits de
propriété intellectuelle. Une cession complète et immédiate des droits de propriété intellectuelle aux essaimages est rare. Des conditions telles que la restitution des droits en cas
de faillite sont considérées comme difficiles à
imposer dans un tel cas.
Une cession complète se concrétise parfois ultérieurement, après que l’entreprise a
apporté la preuve de sa réussite. Le transfert
des droits de propriété intellectuelle s’accompagne le plus souvent d’une exclusivité adaptée à chaque situation et ciblée sur le secteur
d’activité de l’entreprise considérée.
Les essaimages des HES sont nettement
plus rares que ceux des EPF, même si l’intérêt
s’accroît. Il faut, pourtant, considérer les recettes et les dépenses des activités d’essaimage des hautes écoles2. Les écoles polytechniques fédérales et les universités peuvent
détenir des participations au capital («equities»); c’est notamment le cas lorsque les fondateurs d’essaimages sont indemnisés au
moyen de bons de participation. Pour les
HES, la question de la participation ne s’est
jusqu’à présent pas posée dans la pratique.
Conclusion
L’ensemble des participants à l’enquête
considèrent que les réglementations concernant la propriété intellectuelle sont favorables à une bonne collaboration entre les hautes écoles et les entreprises. Les milieux
concernés éprouvent toutefois des difficultés
au moment de recourir à ces réglementations, ne réussissant pas toujours à élaborer
des conventions de manière efficace et sans
perte de temps. Des lacunes sont essentiellement constatées dans une partie des HES et
dans le groupe des PME. Une grande partie
des personnes interrogées estiment que les
procédures internes propres aux hautes écoles de même que l’organisation des interfaces
entre hautes écoles et entreprises dans le cadre de projets de coopération sont trop complexes et trop peu transparentes et qu’elles
engendrent du même coup des coûts trop

élevés.
Éclairage
Les facteurs de risques conjoncturels sur le marché suisse
de l’immobilier
L’étude présentée dans cet article
compare les 106 régions de mobilité spatiale (MS) de l’Office
fédéral de la statistique (OFS) en
Influence des taux d’intérêt à long terme
se basant sur les prix de l’immo-
La littérature spécialisée relève parfois une
relation négative entre les taux d’intérêt (à
court terme) et les prix de l’immobilier. Celle-ci peut, cependant, devenir positive lorsque les taux à moyen et long terme s’envolent
en période d’essor conjoncturel. Dans la plupart des régions suisses, des études empiriques ont montré que les prix des immeubles
destinés au logement sont influencés positivement par les taux d’intérêt à long terme.
Pour les maisons individuelles en ville de
Zurich, par exemple, la sensibilité atteint une
valeur de 0,0478 par rapport au rendement
des obligations de la Confédération à cinq
ans. Cela signifie que le prix de ce type d’objet augmente en moyenne de 4,8% lorsque le
taux d’intérêt progresse de 1%. On observe
également des corrélations élevées dans le
grand Zurich, à Zoug ainsi que dans la ville
et la périphérie de Berne, tandis que la plupart des régions alpines affichent des valeurs
inférieures. En ce qui concerne les appartements, le tableau est comparable du point de
vue des disparités régionales, mais la dépendance à l’égard des taux est moins marquée.
La réactivité aux fluctuations de taux est dans
l’ensemble un bon indicateur de la sensibilité
conjoncturelle des prix de l’immobilier dans
les régions MS.
bilier1. Si ceux-ci dépendent fondamentalement de la conjoncture,
l’importance de ce lien varie
considérablement d’une région à
l’autre. Les écarts proviennent
principalement de la géographie
économique des différentes régions ainsi que des caractéristiques propres à chaque catégorie
d’objets immobiliers.
Croissance réelle du PIB
On peut, en outre, observer des corrélations positives entre les prix de l’immobilier
et les taux de croissance réelle du PIB. À l’instar de ce que l’on a constaté plus haut à propos des taux d’intérêt, les dépendances des
différentes régions par rapport à la conjoncture s’organisent selon un schéma «centre-
Urs Gammeter
Contrôleur de gestion,
Syngenta SA, Bâle
1 Les données sur les prix proviennent de la société
Wüest & Partner; la période d’observation s’étend
de 1985 ou 1989 à 2006.
Pr Pascal Gantenbein
Professeur de gestion
financière, Centre des
sciences économiques de
l’université de Bâle (WWZ)
54 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
agglomération-périphérie»: c’est dans les villes que les effets sont les plus prononcés,
tandis que dans les zones périphériques, les
prix de l’immobilier réagissent plus faiblement aux variations du PIB. La sensibilité atteint son plus haut niveau à Zoug, autour du
lac de Zurich, à Thoune et à Yverdon ainsi
que, de manière générale, dans les régions où
les prix sont élevés. À titre d’exemple, une
croissance réelle de 1% du PIB suisse en­
traîne une augmentation d’environ 3% du
prix moyen payé pour des maisons individuelles à Zoug.
Si les régions touristiques comme la
Haute-Engadine ou le Haut-Valais – souvent
sous l’influence d’investisseurs extérieurs –
connaissent une mécanique des prix particulière, d’autres régions rurales, davantage
autonomes, montrent comment se propagent les impulsions conjoncturelles: dans les
phases de haute conjoncture, les centres urbains sont les premiers à profiter d’une hausse des prix immobiliers, tandis que les agglomérations et les zones rurales réagissent avec
retard et plus faiblement. De la même manière, les campagnes sont dans l’ensemble
moins fortement concernées par la baisse des
prix durant les périodes de tassement
conjoncturel. En revanche, les régions urbaines réagissent souvent avec un léger décalage
au ralentissement de la conjoncture, parce
que leurs structures économiques sont différentes et qu’elles ont davantage de liquidités.
Pour simplifier, on peut dire que lors d’une
crise, la correction des prix a tendance à frapper plus durement les villes que les campagnes, mais ses effets s’y font sentir moins
longtemps.
Inflation et chômage
Les effets de l’inflation et du chômage
sont également intéressants. Diverses études
montrent que les investissements immobiliers sont un bon moyen de se protéger à long
terme contre l’inflation. On pourrait donc
s’attendre à ce qu’il existe un rapport positif
entre les prix immobiliers et l’indice des prix
à la consommation. Notre analyse n’a toutefois pas permis de confirmer cette corrélation. Cela tient au fait que les taux d’inflation
se sont maintenus à un faible niveau durant
la période d’observation.
Éclairage
Graphique 1
Sensibilité aux taux d’intérêt des prix des maisons individuelles dans les régions MS
que la grande sensibilité de cette catégorie
d’objets à l’évolution de la conjoncture.
Choix de la période d’observation
4.78
3.98
3.05
2.05
1.61
Légende: Plus la sensibilité est élevée, plus la couleur est foncée.
Dans les régions en blanc, la sensibilité n’est pas significative statistiquement
à 95%. MS: Mobilité spatiale.
Source: Gammeter, Gantenbein / La Vie économique
En matière de chômage, il y a des problèmes liés au décalage temporel et à d’autres
facteurs qui régissent la demande. Une longue période sépare les variations du taux de
chômage et celles du marché immobilier: nos
résultats dans ce domaine n’ont donc pratiquement pas de signification statistique. Il
est, toutefois, intéressant de comparer les niveaux de sensibilité des différents cantons
suisses. Comme cela a été relevé pour la
croissance du PIB et les taux d’intérêts à long
terme, la corrélation est plutôt négative: lorsque la conjoncture évolue positivement, le
taux de chômage baisse, ce qui stimule la demande de logements en propriété, particulièrement dans les centres urbains.
Maison ou appartement?
Sur la base des indicateurs conjoncturels
évoqués ci-dessus, les prix des maisons individuelles sont plus sensibles que ceux des
appartements. Comment s’explique cette dif­
férence? La demande d’appartements est
montée en flèche au cours des vingt dernières années, notamment parce que leur qualité
s’est considérablement améliorée et qu’une
plus large couche de la population a eu accès
au financement, les capitaux immobilisés
étant de moindre importance. En principe,
ce phénomène contredit la thèse d’une forte
exposition au risque conjoncturel, mais
comme la préférence va aux maisons familiales plutôt qu’aux appartements, la demande
se déplace vers les premières en période de
haute conjoncture. À l’inverse, les investisseurs renoncent d’abord à acheter des maisons quand l’économie se replie, ce qui expli-
55 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
La période d’observation joue, enfin, un
rôle important, car il peut arriver – comme
dans les régions touristiques – que d’autres
facteurs provoquent une superposition temporaire de mécanismes conjoncturels. À long
terme, les différences de sensibilité reflètent,
toutefois, très bien la dynamique des marchés immobiliers régionaux. C’est pourquoi
elles devraient être prises en compte dans les
investissements. Par conséquent, la faible
sensibilité aux risques par rapport à d’autres
types de placements reste l’un des principaux
arguments en faveur des investissements
dans l’immobilier; ces derniers permettent,
en outre, une meilleure diversification. Tandis que les risques découlant des cours de
change et du marché des actions sont secondaires dans le secteur de l’immobilier – du
moins pour des investisseurs se trouvant
dans le même espace monétaire –, ceux liés à
la conjoncture et, par là même, aux taux
d’intérêt revêtent une grande importance. Il
est, cependant, nécessaire d’inclure les différences régionales, parfois très marquées, parm
mi ces facteurs de risque.
Dossier
Dossier
Les nonante ans de La Vie économique:
merci aux auteurs et aux lecteurs
Il y a bien des années, deux journalistes facétieux avaient fait de La Vie économique
la «Pravda» de l’économie et du Seco. Avaient-ils raison? Il est certain que notre revue
est un média officiel, mais mérite-t-elle ce surnom? Ce mot russe se traduit par
«vérité». C’était le nom que portait l’organe du Parti communiste de l’Union sovié­
tique au temps du socialisme d’État. Ce quotidien était effectivement persuadé de
proclamer la vérité. Tel n’est pas notre cas. Nous ne nous considérons pas comme les
détenteurs de la vérité absolue et encore moins comme les porte-parole d’une
quelconque institution, étatique ou non. Au contraire, nos articles sont rédigés par
des décideurs et des experts issus du monde politique, de l’administration, de
l’économie ou de la science. Ces auteurs traitent de thèmes actuels complexes qui
sont d’une grande importance pour la prospérité de notre pays. Par souci d’éviter
une présentation unilatérale des faits, les thèmes du mois sont suivis de prises de
position reflétant les différentes sensibilités. La Vie économique est très attachée au
respect de l’objectivité et une de ses caractéristiques est de permettre aux différentes
opinions politiques de s’exprimer. En couvrant largement les thèmes retenus, notre
revue s’adresse à des lecteurs qui appartiennent aussi bien aux milieux économiques,
à la politique et à l’administration qu’aux domaines des médias et de l’éducation.
Est-il facile pour la rédaction de trouver les auteurs appropriés? Si l’on considère le
nombre de personnalités qui acceptent de livrer des articles
malgré un emploi du temps très chargé, cela relève presque
du miracle. Depuis que j’ai pris mes fonctions de rédacteur en chef il y a dix ans, j’ai essuyé tout au plus une
vingtaine de refus. Certains auteurs ont même trouvé
l’exercice fort agréable, à en croire ces quelques lignes
reçues récemment: «J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire ce
texte. Il me tarde de voir la revue publiée. Je serais ravi de
rédiger d’autres articles pour La Vie économique.
C’est une tribune idéale pour communiquer
des informations compliquées sous une
forme simple et compacte (tout un art!).»
Je voudrais également remercier ici tous
ceux qui contribuent à la vie de cette institution qu’est La Vie économique: l’éditeur bien
sûr, mais aussi les lecteurs, les auteurs et la
petite équipe de rédacteurs. Nous désirons
continuer à en faire une revue indispensable, afin de donner raison à ce lecteur qui
nous a dit un jour: «Plus je lis La Vie
économique, plus je lui trouve des qualités.» De tels commentaires nous encouragent à une amélioration constante.
Geli Spescha
Rédacteur en chef de La Vie économique
Dossier
La Vie économique fête son nonantième anniversaire
En février 2010, La Vie écono­
mique souffle nonante bougies.
Depuis son lancement en 1920, ce
magazine bilingue a rendu compte
de toutes les grandes évolutions
économiques, politiques et so­
ciales de la Suisse. Durant ces
neuf décennies, La Vie économi­
que – Revue de politique écono­
mique a parcouru un long chemin.
Elle a fait peau neuve à plusieurs
reprises. L’écriture journalisti­
que, le titre, la ligne graphique, le
concept et la structure ont beau­
coup changé et se sont moderni­
sés. Aujourd’hui, la revue propose
une mise en page très contempo­
raine et le contenu est agencé de
telle sorte que le lecteur se repère
La revue a connu de nombreux intitulés. C’est en 1932 qu’elle a, finalement, été publiée sous le titre: La Vie économiPhoto: Hannes Saxer
que – Rapports économiques et statistique sociale. facilement à travers les pages. De
plus, une version électronique
peut être consultée sur Internet.
Comment tout a commencé
En février 1920, la Centrale fédérale des
possibilités de travail a fondé une revue économique intitulée Le Marché du travail
­suisse. Le concept était double: d’une part
­aller à la rencontre du public, d’autre part
publier – en français et en allemand («Der
Schweizerische Arbeitsmarkt») – des faits et
des chiffres en matière de statistique sociale.
À ses débuts, ce journal ne comptait que
quatre pages. Il ne contenait pas de sommaire, paraissait toutes les deux semaines et
coûtait 25 centimes le numéro. Il publiait
une liste de demandes d’emploi et de postes
vacants – classés par branches et par profes-
sions –, sur la base d’informations que lui
transmettaient les offices cantonaux de placement. Après sa création en 1921, l’Office
fédéral du travail a repris la publication de la
revue, qui est parue à un rythme mensuel
dès le 20 septembre de la même année. Les
différentes rubriques continuaient de fournir des enquêtes de statistique sociale, des
graphiques et des tableaux présentant les offres d’emplois pour du personnel tant masculin que féminin, des communiqués plus
ou moins longs sur des questions économiques et sociales, ainsi que des rapports établis par les offices cantonaux de placement.
L’intérêt se focalisait alors sur des thèmes
comme l’émigration des Suisses vers des
pays d’outre-mer, la politique d’accueil des
étrangers ou le marché suisse du travail.
Quatre titres en douze ans
Nathalie Neuhaus
Stagiaire à La Vie
économique, Secrétariat
d’État à ­l’économie SECO,
Berne
58 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Durant les années vingt et trente, l’identité visuelle, le concept rédactionnel et la mise
en page de la revue sont restés pratiquement
les mêmes. Le nombre de pages, en revanche,
a régulièrement augmenté. Dès janvier 1925,
le supplément de la Feuille officielle suisse du
commerce (Fosc) est paru chaque semaine
Dossier
sous le titre Rapports économiques de la
Feuille officielle suisse du commerce. Il contenait des textes sur les différentes questions
relatives aux rapports de travail et à la législation sociale. En février 1925, Le Marché du
travail suisse a été rebaptisé Informations de
statistique sociale. Le magazine, habillé d’une
couverture bleue, continuait d’être publié
tous les mois par l’Office fédéral du travail.
En janvier 1928, il a fusionné avec les Rapports économiques de la Feuille officielle suisse
du commerce, publiés par la division commerciale du Département fédéral de l’économie (DFE), pour donner naissance à un nouveau mensuel, intitulé Rapports économiques
et statistique sociale. Cette publication paraissait en tant que supplément de la Fosc, mais
on pouvait aussi s’y abonner séparément. À
côté des enquêtes de statistique sociale, elle a
commencé à livrer également des informations sur des questions ou des événements
économiques et sociaux. La fusion avait pour
but d’assurer une couverture aussi systématique et complète que possible du domaine
économique. L’augmentation de la pagination a entraîné un renchérissement de
l’abonnement annuel, dont le prix est passé
de 10,50 francs en 1920 à 12,30 francs en
1928. La mise en page a été améliorée et la
typographie du titre modifiée. La présentation graphique s’est également précisée. En
1932, ce mensuel a encore une fois changé de
nom pour devenir La Vie économique – Rapports économiques et statistique sociale.
Apparition des articles de fond
Encadré 1
Un titre qui a mis du temps à se fixer
1920
1925
1928
Le Marché du travail suisse
Informations de statistique sociale
Rapports économiques et statistique
sociale
1932 La Vie économique – Rapports
­économiques et statistique sociale
1947– La Vie économique – Rapports
1953 économiques, statistique sociale et
jurisprudence du travail
1954– La Vie économique – Rapports
1987 économiques et statistique sociale
1988 La Vie économique
1996 Revue de politique économique –
La Vie économique
2001 La Vie économique –
Revue de ­politique économique
Durant les années cinquante et jusqu’à la
fin des années septante, l’identité visuelle de
La Vie économique n’a pas fondamentalement
changé. Au niveau du contenu, l’intérêt restait centré sur les informations relatives à
l’économie, à la statistique sociale et au droit
du travail. En 1975, la revue a commencé de
publier des articles de fond. Des experts de
l’administration, de l’économie et de la
science devaient fournir aux lecteurs des informations et des prises de position sur des
sujets d’actualité. Ils exprimaient leur opinion sur des questions relevant de l’économie ou de la politique sociale. Ce n’est qu’en
1976 que le magazine a adopté de nouveaux
caractères typographiques et qu’il a été imprimé sur du papier de meilleure qualité.
Trois ans plus tard, il a donné un visage aux
auteurs des articles de fond, en publiant leur
photo. Soucieuse de garantir son objectivité,
la rédaction insérait alors dans la revue la remarque suivante: «Les opinions défendues
dans les articles de fond sont de nature personnelle. Elles ne sont donc pas représentatives de l’office auquel appartient leur auteur.»
59 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
La publication d’une note dans ce sens s’est
maintenue jusqu’à nos jours.
Vers de nouveaux horizons
La nouvelle formule de La Vie économique
a été lancée en 1988. Son premier numéro a
marqué la fin d’une revue sexagénaire dans la
forme qu’elle avait revêtue jusque-là. Durant
des décennies, La Vie économique avait en effet proposé une grande quantité de données
et de rares commentaires sur les résultats statistiques. Elle avait été un outil de travail précieux pour les personnes, les associations et
les institutions qui s’intéressaient aux statistiques et à la politique économique, de même
que pour l’administration et l’économie. La
refonte de 1988 permettait au comité de rédaction de débarrasser la revue de son image
de bulletin statistique, en publiant des articles
d’actualité sur l’évolution de la politique économique vue par l’administration fédérale. À
partir de ce ­moment-là, une petite équipe rédactionnelle – composée d’un rédacteur, un
rédacteur adjoint et un secrétariat de rédaction – s’est chargée de produire le magazine,
en collaboration avec d’autres offices fédéraux. La publication était assurée par le Département fédéral de l’économie (DFE) et la
rédaction dépendait de l’Office fédéral de
l’industrie des arts et métiers et du travail
(Ofiamt). Son titre s’inscrivait en lettres
bleues sur fond blanc. Sous une croix suisse
de couleur rouge, la «une» annonçait également les thèmes principaux du numéro. La
forme journalistique a, par ailleurs, changé,
avec la création de nouvelles rubriques. Ainsi,
«L’économie en bref» (devenue, ensuite, «Actualités économiques») proposait divers graphiques et tableaux ainsi que l’«Opinion personnelle» d’un spécialiste, tandis que d’autres
experts commentaient les «Points saillants de
l’actualité économique» dans divers articles.
Les «Données économiques actuelles» s’étendaient sur 47 pages, un supplément permettait
d’approfondir certains thèmes spécifiques et
la rubrique «Prochainement» annonçait les
thèmes du numéro suivant. L’impressum se
trouvait au-dessous du sommaire.
À la fin des années quatre-vingt, La Vie
économique s’est trouvée confrontée à de
profonds changements sur le plan de la communication et elle a dû répondre à un besoin
croissant d’informations spécialisées. C’est
pourquoi elle a développé sa partie rédactionnelle – à côté des pages statistiques – en
se donnant la possibilité d’y publier des analyses approfondies, des articles de fond et des
exposés. Elle a élargi ses outils rédactionnels,
afin de fournir à ses lecteurs des informations économiques aisément compréhensibles et des comparaisons internationales.
Dossier
La Vie économique soigne son aspect
En raison du chômage persistant, de nombreux
Suisses émigrèrent au début du XXe siècle. Le
marché du travail fut dès le commencement au
centre des préoccupations de la revue. En illustration: lettre expédiée par avion à un expatrié
au Brésil.
Photo: Hannes Saxer
Encadré 2
Les principales transformations et refontes de La Vie économique
1920
1921–
1927 1925–
1927
1928
1928–
1987 1920–
1974 1968
1975
La revue est publiée par la Centrale
­fédérale des possibilités de travail.
Cette tâche est reprise par l’Office
fédéral du travail.
La revue est publiée sous la forme de
Rapports économiques de la Feuille offi­
cielle suisse du commerce (Fosc).
Le Département fédéral de l’économie
(DFE) assure la publication. Les Informa­
tions de statistique sociale et les Rapports
économiques de la Feuille officielle suisse
du commerce fusionnent sous le nom de
Rapports économiques et statistique
­sociale, une revue diffusée en tant que
supplément de la Fosc. Le nouveau mensuel est gratuit pour les abonnés de la
Fosc, mais on peut également s’y abonner séparément.
L’édition et l’administration sont
confiées à la Fosc, Effingerstrasse 3,
à Berne. Le magazine reste publié par le
DFE.
Peu de changements de la mise en page,
mais augmentation constante de la pagination.
Introduction de la rubrique «Chiffres
­généraux de l’économie».
Les «Chiffres de l’économie» deviennent
une unité indépendante, imprimée sur du
papier de couleur et placée au milieu du
journal. Création d’une nouvelle série de
textes: des articles de fond sont consacrés aux problèmes politiques actuels.
1976– Amélioration de l’identité visuelle, de la
1979 mise en page et de la qualité de l’impression. Des articles de fond présentent la
thématique principale. À la fin de cette
période, ils seront publiés avec la photo
de leur auteur.
1988 Renouvellement total de l’identité visuelle, du concept rédactionnel et de la
mise en page. L’édition et l’administration sont pour la première fois confiées
à un partenaire extérieur, l’entreprise
­Fischer Druck AG, à Münsingen. Le DFE est
toujours responsable de la publication.
1996 Passage à la maison d’édition GTS, à
­Bâle. Refonte de la couverture (une illustration est consacrée au thème principal).
2000 Nouvelle refonte de la couverture.
2001 L’édition est confiée à la maison Zolli­
kofer AG, à Saint-Gall. Nouvelle mise en
page. La revue La Vie économique est
­archivée en format PDF sur le site Internet du Seco.
2002 Introduction de l’«Agenda de politique
économique».
2003 Possibilité de consulter certaines données économiques internationales sous
forme de graphiques ou de tableaux.
2005 Lancement du site Internet de la revue:
www.lavieeconomique.ch.
2007 Nouvelle refonte de la couverture.
60 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Durant sa longue existence, La Vie économique a été régulièrement remaniée et modernisée. En 1991, elle a lancé plusieurs innovations. D’une part, un changement de
maquette a clarifié l’agencement de l’information et aéré les pages avec des titres intermédiaires. D’autre part, les «Points saillants
de l’actualité économique» ont été divisés en
trois rubriques tournées vers la politique –
«Thèmes du mois», «International» et «Faits
et tendances» –, qui présentaient et analysaient les principaux résultats du travail de
l’administration. Enfin, une nouvelle rubrique, intitulée «Gouvernement et Parlement»,
fournissait des informations sur le travail
politique au sommet de l’État. À partir de
1996, la «une» s’est ornée d’une illustration
reflétant le thème principal du numéro. C’est
en février 1997 que l’iconographie en noir et
blanc du journal a été remplacée par des
photos et d’autres illustrations en couleur. Le
concept rédactionnel a été complété en 1999
par la rubrique «Forum» qui proposait des
articles sur des problèmes économiques fondamentaux et sur des thèmes de nature plus
technique. Grâce à la progression des nouvelles technologies, la revue pouvait combiner
la publication de «Forum» sur papier avec
une version électronique sur Internet. Quelques rubriques ont ensuite connu des transformations très rapides. Fin 1999, La Vie économique a de nouveau modifié légèrement
son concept. Elle a procédé à des adaptations
du contenu et de la forme: le «Thème du
mois», annoncé sur la première page, était
présenté dans l’éditorial, puis décliné au fil
des pages en plusieurs articles émanant de
sources différentes. En outre, le lecteur pouvait s’orienter plus facilement dans la revue,
car tous les autres articles étaient regroupés
Encadré 3
Les rubriques
1988
1991
1999
2002
2007
«L’économie en bref» (puis «Actualités écono­
miques») et «Opinion person­nelle»; «Points
saillants de l’actualité économique»; «Données
économiques actuelles»; «Prochainement»;
«Suppléments».
La rubrique «Points saillants de l’actualité
économique» est subdivisée en «Thèmes du
mois», «International», «Faits et tendances»;
«Gouver­nement et Parlement»; «Données
économiques actuelles».
«Thème du mois»; «Économie suisse»; «Inter­
national»; «Travail, formation et recherche»;
«Présentation de services fédéraux»; «Données
économiques actuelles».
Agenda de politique économique.
«Thème du mois»; «Série»; «Éclairage»;
«Dossier»; «Les chiffres-clés de l’économie».
Dossier
Le site web www.lavieeconomique.ch a été lancé
en novembre 2005. Une telle prestation est
­devenue indispensable dans notre monde
«orienté en ligne».
Photo: Hannes Saxer
en quatre rubriques seulement: «Économie
suisse», «International», «Travail, formation et
recherche» et «Présentation de services fédéraux». Enfin, chaque numéro contenait une
sélection de tableaux statistiques, rassemblés
sous le titre «Données économiques actuelles».
Nouveau millénaire, nouveau départ
Encadré 4
Une revue spécialisée en ligne
La Vie économique a fait son entrée sur Internet le 17 novembre 2005. Réalisé par la société Liip, son site est conçu pour le confort des
usagers et permet de naviguer rapidement
entre les différentes rubriques. En 2005, la
mise en page de cette plateforme bilingue
correspondait exactement à celle des éditions
imprimées en français et en allemand – les
utilisateurs reconnaissaient ainsi facilement
leur journal. Grâce à un processus de publication intégré, les articles sont produits simultanément pour l’édition imprimée et pour la
parution en ligne. Les données, indépendantes du média utilisé, ne sont pas seulement
intégrées dans le site Internet de la revue
(www.lavieeconomique.ch), mais également
dans la banque de données des médias suisses (SMD).
Aujourd’hui, un remaniement et une actua­
lisation de cette plateforme s’imposent – elle
doit être adaptée aux nouveautés introduites
dans l’édition imprimée. Dans le monde actuel des médias, de plus en plus tourné vers
l’information en ligne, il est devenu indispensable d’être présent sur Internet avec un site
attrayant.
Un sondage réalisé en 2000 a montré que
les lecteurs avaient accueilli positivement la
nouvelle formule. La principale critique
concernait le manque de photos. Par la suite,
la rédaction a élaboré un nouveau concept
iconographique qui ne séparait plus les images et le contenu des textes. Les photos sont
alors devenues une constante. On les utilisait
de manière plus ciblée qu’auparavant, car elles devaient illustrer des articles scientifiques
et techniques. La qualité des graphiques s’est
également améliorée. Pour se procurer des
photos, la revue sollicite encore aujourd’hui
soit des agences spécialisées, comme Key­
stone, soit les archives des offices fédéraux ou
d’autres organisations. Les encadrés, les graphiques, les tableaux et les diagrammes remplissent la même fonction explicative que le
matériel photographique. Ces améliorations
se sont concrétisées en 2001 au moment où la
revue a changé d’éditeur, quittant l’entreprise
bâloise GTS Verlag pour rejoindre Zollikofer
AG, à Saint-Gall. En même temps, toute la
mise en page a été clarifiée et aérée. L’«Agenda
de politique économique», publié pour la première fois dans le numéro de novembre 2002,
a également constitué une innovation marquante. Ce service au public reste à ce jour
unique en Suisse: les grands dossiers relevant
de la politique économique sont présentés
sur une double page rabattable; de mois en
61 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
mois, le lecteur peut suivre leur progression
dans le processus de décision fédéral. Depuis
2003, la revue offre également un autre ser­
vice: les abonnés peuvent télécharger sur
­Internet en version PDF tous les tableaux
­figurant dans la rubrique «Les chiffres-clés de
l’économie» ainsi que le supplément trimestriel Tendances conjoncturelles. Depuis le numéro de juin 2003, l’éditorial est publié en
page 3 et fait partie intégrante du «Thème du
mois». Le rythme de parution a changé début
2005: La Vie économique ne sort plus que dix
fois par an, deux numéros doubles paraissant
en janvier/février et juillet/août. Fin 2005, le
magazine était pour la première fois dispo­
nible sur Internet (voir encadré 4).
D’autres changements sont intervenus
deux ans plus tard. Sur la couverture, deux
éléments se sont ajoutés à l’illustration: le logo de l’identité visuelle uniforme de la
Confédération et les rubriques actuelles du
magazine. En effet, celles qui s’intitulaient
«Économie suisse» et «International» ont été
supprimées, tandis que trois autres prenaient
leur place: «Série», «Éclairage» et «Dossier».
Dans la première, on trouve l’«Agenda de
politique économique» et une nouvelle série
d’articles; la deuxième contient des articles
individuels sur des thèmes choisis et la troisième deux ou trois textes traitant d’un même sujet. «Les chiffres-clés de l’économie» sont
toujours présents à la fin du cahier. Le «Thème du mois» continue d’occuper le centre de
la partie rédactionnelle. Ses divers articles –
éditorial, textes d’experts, entretiens et prises
de position – abordent une vaste gamme de
thèmes controversés qui figurent à l’agenda
de la Confédération. Le magazine est régulièrement renouvelé et modernisé afin d’accroître sa diversité thématique et sa lisibilité.
Le concept actuel
Nonante ans après la fondation de la revue Le Marché du travail suisse, il ne s’agit
plus seulement d’aller à la rencontre du public et de publier des faits et des chiffres en
matière de statistique sociale. La complexité
des questions économiques ne fait que croître. Par conséquent, La Vie économique es­
time que son devoir principal est d’aborder
les aspects fondamentaux de la politique économique, de les expliquer, d’en analyser le
contexte et les processus. Le magazine remplit ainsi une fonction indispensable, car il
est une source d’information de premier ordre sur les dossiers de politique économique
au niveau fédéral. Le caractère actuel des thèmes traités – dont le choix est influencé par
l’agenda de la Confédération – peut être
d’une grande utilité pour les lecteurs, qui
sont pour la plupart actifs dans l’économie,
Dossier
Encadré 5
Bibliographie
– Matter Nathalie (sous la supervision de
­Roger Blum), Qualitative Inhaltsanalyse der
Zeitschrift «Die Volkswirtschaft», expertise
réalisée sur mandat du Secrétariat d’État
à l’économie SECO, Institut des sciences de
la communication et des médias de l’université de Berne, août 2003.
– Schallberger Pirmin, Die Volkswirtschaft/
La Vie économique, sondage sous forme
écrite, publié dans le numéro de juin 2003,
PS Mediaforschung, rapport d’analyse du
21 octobre 2003.
la politique, l’administration ou la science.
Les auteurs des articles appartiennent à ces
mêmes domaines. Le fait que les sujets abordés proviennent des différents départements
fédéraux garantit par ailleurs la diversité thématique. Les articles de La Vie économique
sont rédigés aussi bien par des experts que
par des décideurs de haut niveau.
Actuellement, la revue fournit encore une
autre prestation: elle rend compte de processus que les lecteurs ne peuvent pas expérimenter par eux-mêmes. Cela est d’autant plus
important dans les problématiques abstraites
de l’économie, comme la politique climatique
ou énergétique. Si ces dossiers concernent
tout le monde, il est rare en effet qu’un individu puisse s’en faire une idée par lui-même.
Conclusion
La Vie économique est une publication sérieuse et de grande qualité, qui se démarque
nettement des autres magazines économiques
par ses choix thématiques et par le lectorat
visé. Centrée sur la politique économique de
la Confédération, elle occupe une niche médiatique, elle se trouve à la source de l’infor-
62 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
mation et elle a un accès direct aux informations nécessaires dans son domaine – tout
cela est un gage d’exclusivité. Son identité visuelle et son habillage lui confèrent un profil
original, moderne et facile à reconnaître. En
témoignent la répartition claire des rubriques
et l’excellente structuration du contenu, qui
offre une bonne vue d’ensemble et facilite la
lecture. Ce qui fait la singularité de La Vie
économique, c’est qu’elle remplit une fonction
de relations publiques tout en étant une publication scientifique sur le plan structurel et
rédactionnel, mais produite selon des critères
journalistiques. Cette revue veut surtout permettre l’expression de différents points de
vue, sans toutefois prendre parti – elle publie
des articles rédigés par des experts externes.
Le public manifeste actuellement un intérêt
croissant pour les informations économiques,
car la crise conjoncturelle et la hausse rapide
du chômage créent un sentiment d’insécurité.
La Vie économique répond à cette demande.
Elle fournit des informations et peut-être
même des réponses aux interrogations de la
population. Si elle maintient le cap, elle pourra seulement y gagner tout en s’ouvrant à de
m
nouveaux horizons.
Dossier
La transmission des informations économiques à l’ère d’Internet
Internet a été une véritable révolution pour les utilisateurs des informations économiques et pour
les praticiens; par ce dernier
­terme, on entend les journalistes,
les entrepreneurs, les administrations publiques, les associations
et les profanes qui s’intéressent à
ce sujet. Ce bouleversement est
de quatre ordres: il a porté sur
l’accès, le rythme, le volume et,
certainement, la qualité du savoir
économique. Le canal de transmission, c’est-à-dire Internet,
n’est pas le seul à s’imposer
puisqu’il faut aussi lui ajouter la
numérisation de toutes les informations, la transparence de la
comptabilité et l’accès aux sour-
Il y a évidemment beaucoup de redondances et de déchets sur Internet. Le réseau est-il pour autant devenu un labyrinthe? Pas si l’utilisateur se laisse guider par ses connaissances préalables. Ainsi, la hiérarchie classique des connaissanPhoto: Hannes Saxer
ces demeure étonnamment stable à l’ère d’Internet.
ces étatiques garanti par la loi.
Comment était-ce dans le temps?
Beat Kappeler
Journaliste indépendant,
collaborateur du
«Temps» et de la
«NZZ am Sonntag»,
­Hinterkappelen
Il y a vingt ans à peine, la recherche d’informations économiques était plus lente et
plus difficile. Si l’Herald Tribune publiait trois
lignes sur une nouvelle loi sur l’environnement en Californie, on allait alors à la centrale téléphonique internationale de la poste
principale – si on avait la chance d’habiter
dans une grande ville – pour chercher
l’adresse de l’Office de l’environnement dans
l’annuaire de Sacramento; puis, on rentrait à
la maison et on écrivait une lettre. Six semaines plus tard, avec un peu de chance, on recevait la loi par la poste, éventuellement un
communiqué à ce sujet ou peut-être même
rien. Ce n’était pas grave puisque personne
d’autre en Suisse n’avait cette loi, aucun journaliste, aucune association, aucun service officiel. On procédait de la même façon pour
obtenir des études de la Banque mondiale ou
des universités, pour les rapports annuels des
entreprises suisses et étrangères et pour des
documents provenant des autorités administratives.
Aujourd’hui, si un service officiel, une entreprise ou un journaliste veut se faire une
63 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
opinion sur le sommet raté de Copenhague
qui a eu lieu en 2009 sur le changement climatique, il lui suffit de cliquer sur les sites
Internet des différents pays; même la position de la Chine peut être consultée instantanément et en anglais sur www.gov.cn. En une
petite heure, on peut se constituer un panorama des positions qui aurait nécessité plusieurs semaines il y a 20 ans. La Russie et la
Chine seraient restées à l’écart de nos recherches ne serait-ce que pour une question de
langue.
Un labyrinthe, Internet?
Il faut savoir trier
Internet explose sous le nombre d’informations; nous inclurons le «savoir» dans ce
terme sans nous interroger sur la différence
entre information et savoir. Beaucoup dé­
plorent que cette surabondance ait trans­
formé Internet en labyrinthe, car, comme dit
­l’adage, «trop d’informations tuent l’information». Ce constat n’est plus vraiment actuel, puisqu’un phénomène étonnant s’est
produit: la hiérarchie classique des sources
d’informations et de connaissances demeure.
Dossier
Encadré 1
Comment s’informait-on
sur l’UE en 1988?
Au début de l’été 1988, je signalais au rédacteur de la Revue syndicale suisse qu’à mon
avis, l’Europe pourrait devenir un sujet d’actualité en Suisse et pour l’Union syndicale
suisse (USS) et que je comptais faire un numéro spécial sur ce sujet. Je trouvais mes informations en lisant tous les jours le Financial
Times, l’Herald Tribune et la NZZ. Le contenu
des articles que je découpais étant souvent
vague et trop général, je me suis rendu alors
dans les sous-sols du Département de l’économie de l’université de Berne où quelques
écrits végétaient. Par l’entremise de la Confédération européenne des syndicats (CES), le
secrétariat de l’USS recevait des dossiers très
sélectifs sur la politique sociale et celle du
travail. Je me suis aussi abonné à un service
de presse de Bruxelles qui donnait deux fois
par semaine sur du papier bleu des indications internes sur les directives qui avaient
fait l’objet d’une décision ou sur celles qui
étaient prévues. Les ouvrages spécialisés sur
l’UE avaient déjà deux ou trois ans d’âge et
mentionnaient des faits qui, lors de leur rédaction, avaient déjà trois ou quatre ans. Si
on avait accès aux textes complets des directives de l’UE, il fallait alors rechercher les addenda dans une nomenclature compliquée et
les coller pendant des années. Pour sa part, le
Bureau de l’intégration de la Confédération
fournissait sporadiquement quelques documents qui concernaient la plupart du temps
de petits problèmes commerciaux.
Le numéro de la revue est paru à la fin de
l’été 1988 sans susciter de réaction particu­
lière. En janvier 1989, le président de la Commission européenne Jacques Delors a lancé
le débat sur un Espace économique européen.
Ce n’est qu’en 1995 qu’Internet a mis les textes originaux à la disposition de tout le
­monde.
Encadré 2
Le présent article, un exemple
de ­recherche sur Internet
Internet a fait des miracles déjà rien que
pour cet article. Après l’exposition du Musée
historique de Berne de 2009, j’avais encore
en mémoire le chiffre de 17 000 lettres; je me
suis alors rué sur Google où j’ai tapé ­«Albrecht
von Haller 17 000» et la confirmation est arrivée. Le «Freedom of Information Act» (est-ce
la bonne manière de l’écrire? quand étaitce?) est sorti en quelques secondes. Même
sans posséder les nombreux tomes rouges du
Recueil systématique du droit fédéral, on
trouve instantanément son équivalent helvétique sur le site de la Confédération: LTrans,
RS 152.3.
La recherche de ces trois informations
m’aurait certainement pris une demi-journée
avant l’ère d’Internet de sorte que j’aurais
choisi la solution habituelle, c’est-à-dire une
formulation plus vague. C’est pourquoi les
ouvrages spécialisés de l’époque étaient approximatifs, surtout les articles de journaux,
qui restaient très généraux.
Personne ne se risque à citer un quelconque
blog, une bribe d’opinion sans fondement, le
site d’une secte scientifique. Les universités
reconnues, les scientifiques, les services officiels ou les organisations internationales restent les références comme au bon vieux
temps de la lecture sur papier. Nous regardons les sources à travers le filtre des vrais
acteurs de l’économie et de la société. Nous
lisons sur le web des articles sur une initiative
lancée par la direction d’un parti ou les
contributions d’un scientifique sur un sujet
brûlant ou le communiqué d’une entreprise
sur une fusion.
Il y a évidemment beaucoup de redondances et de déchets sur Internet. Mais quiconque s’intéresse à l’économie trie tout cela
selon l’importance et les schémas d’interaction sociale qu’il a lui-même en tête, c’est-àdire que ses connaissances préalables de
l’économie et de la société le guident dans
l’utilisation qu’il fait d’Internet. De cette manière, on peut faire la distinction entre information et savoir; en effet, il faut posséder un
certain savoir économique pour opérer un
tri sélectif dans le foisonnement d’informations que l’on trouve sur Internet.
Ces considérations sont aussi un message
rassurant pour les écoles secondaires et les
hautes écoles. Contrairement à ce que beaucoup pensent encore, il serait faux de croire
que les écoliers et les étudiants sont d’abord
des utilisateurs d’Internet, en encourageant
l’informatique sous cette forme. Les jeunes le
font déjà d’eux-mêmes à la maison. Il est
plus important qu’ils apprennent comment
la société et l’économie fonctionnent, où
sont les vrais intérêts, comment les processus
se déroulent et qui sont les acteurs. Il vaut
également mieux passer pour cela par le tableau noir que par Internet. Les connaissances doivent être acquises un stylo à la main:
elles transitent, en effet, par les yeux et les
oreilles avant d’aller au cerveau et elles n’y
restent gravées que si on les reformule, on les
lie par une «expression» et les étaye.
Les offices de la statistique des cantons et de
la Confédération tenaient surtout compte de
ce qui était subventionné ou servait à la taxation. Ils ont aujourd’hui leurs propres programmes de recensement, orientés sociologiquement et économiquement. Les études de
la Banque mondiale, de l’OCDE et d’autres
organisations étaient encore de taille raisonnable et on devait les acheter. Les scientifiques
ne publiaient que des livres; les documents de
travail internes des universités ne sortaient
que rarement. Les enquêtes conjoncturelles
n’allaient guère au-delà d’indices de prix dépassés et des statistiques du travail et des exportations. Aujourd’hui, les indices de nombreux gestionnaires des achats, les baromètres
conjoncturels, la publication des taux d’intérêt ou des matières premières clignotent en
permanence sur Internet. Avant, on téléphonait au département de la bourse de sa banque pour connaître la tendance du marché ou
on se contentait d’écouter les cours de la
Bourse à la radio. Aujourd’hui, on peut suivre
les cours en temps réel dans le monde entier
et acheter et vendre en ligne.
La mesquinerie qui caractérisait les vendeurs a disparu. Les études, les indices, les
statistiques et des livres entiers peuvent être
téléchargés gratuitement. Les modèles commerciaux ont changé, si bien que les entreprises, les universités, les offices et les auteurs
étalent leurs connaissances et leur savoirfaire, ce qui leur amène des commandes, la
notoriété, un statut et un profit indirect
mais durable. On rejoint ici Albrecht von
Haller qui, dans sa correspondance comptant
17 000 lettres, transmettait ses connaissances
à ses collègues, ses concurrents et les sociétés
scientifiques et recevait en retour celles qu’il
voulait. Cette «république des lettres» européenne du XVIIIe siècle renaît, mais cette fois
à l’échelle mondiale, en nombre infini et de
façon immatérielle.
Numérisation du contenu
On arrive à la troisième vague de cette révolution: le droit d’obtenir des informations
économiques. Les citoyens, les entreprises ou
les associations ont aujourd’hui le droit de
connaître toutes les études, décisions et procédures de l’État. Le «Freedom of Information Act» de 1966 aux États-Unis s’est répandu dans tous les pays démocratiques.
Même les entreprises sont soumises à
l’obligation de fournir des renseignements.
Le droit des sociétés anonymes impose une
structure minimale des comptes annuels et
du bilan. Des associations privées de normalisation vont encore plus loin et toute entreprise digne de ce nom doit satisfaire à cette
Internet n’est qu’un canal, une forme, un
moyen de transporter les connaissances et les
informations. Le web n’aurait rien apporté de
plus s’il s’était simplement ajouté au ­monde
du papier et du livre des années soixante et
septante. La révolution s’est faite dans un
deuxième temps: tous les contenus sont dés­
ormais disponibles sous forme numé­rique.
On ne peut guère s’imaginer aujourd’hui à
quel point on avait peu de livres ou d’études à
l’époque ou comment ces ouvrages étaient
conservés précieusement dans les bibliothèques et ce qu’il fallait payer pour les obtenir.
64 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Le droit à l’information et
le devoir ­d’informer
Dossier
Encadré 3
La Vie économique,
une compagne fidèle
La Vie économique est une revue qui m’accompagne depuis mes études vers la fin des
années soixante. À l’époque, elle était publiée dans un gris-vert sobre et coûtait 5
francs par année. Elle ne contenait pas de
messages d’accueil bienveillants signés par
des conseillers fédéraux ou des notables,
mais juste les statistiques objectives que publiaient la Banque nationale, l’Office fédéral
de l’industrie, des arts et métiers et du travail, l’Office fédéral de l’agriculture, la Direction générale des douanes et autres. Les statistiques périodiques comme le recensement
de la population ou des logements, l’indice
des loyers ou l’enquête sur les prix apportaient un peu de variété. Comme ces enquêtes
servaient souvent pour l’octroi de subventions ou pour la taxation, les colonies
d’abeilles et les porcs ont occupé une place
importante dans ce pays industrialisé qu’est
la Suisse.
1 Par bien-être hédoniste, on entend les améliorations
que l’on ne peut pas mesurer directement: ici le niveau
d’information qui s’est nettement amélioré, le plaisir
de comprendre, la passion des sources pluralistes et des
débats permanents qui se jouent des frontières.
2 Il en va autrement des historiens; puissent-ils
poursuivre leur travail de synthèse pour nous.
exigence d’information, d’autant plus si elle
est cotée en Bourse. Des combats héroïques
ont été nécessaires à la fin des années quatrevingt au sein de diverses commissions fédérales pour faire comprendre aux représentants économiques suisses l’importance
fondamentale de l’approche capitaliste
anglo-saxonne en matière d’obligation de
renseigner. L’ancien chef de l’Union suisse du
commerce et de l’industrie (Economiesuisse
aujourd’hui) aimait dire que l’économie
suisse ne peut pas vivre sans réserves latentes.
Dans son rapport annuel, la multinationale
Hoffmann-La Roche communiquait ses recettes et ses dépenses sur deux ou trois lignes.
L’obligation de renseigner ici et dans le
­monde multiplie des millions de fois l’in­
formation et la connaissance des faits et des
processus économiques.
Avant Internet, comment pouvait-on se
procurer les anciens rapports annuels des entreprises suisses? Soit on écrivait à l’entre­
prise en espérant qu’elle nous répondrait
­rapidement, soit on se rendait soi-même à la
Bibliothèque nationale, aux archives économiques de l’université de Bâle ou, si on faisait
partie des privilégiés, aux archives internes
de l’UBS à Zurich. Les bibliothèques faisaient
passer l’effort avant le prix puisqu’il fallait
fouiller dans des boîtes de fiches, remplir des
formulaires de commande et attendre les
heures de remise des ouvrages. Pour pouvoir
emporter les chiffres et les données, il fallait
les recopier ou, si on avait le droit de sortir
les documents de la salle de lecture, trouver
une photocopieuse à proximité tout en ayant
la monnaie nécessaire. On rentrait, ensuite,
chez soi pour travailler en espérant qu’aucun
détail important figurant dans une note de
bas de page ne renvoie à une feuille qu’on
n’avait pas photocopiée, sous peine de devoir
recommencer la procédure.
Conséquences: de gros gains…
Cette production de données et de textes
multipliée à l’envi émanant des entreprises,
des organisations, des universités et des administrations alimente les «esprits synthétiseurs», qui élaborent des études, des statistiques, des sommaires et des articles. Notre
société est devenue extraordinairement riche
en connaissances et en synthèses. Cette richesse a des conséquences matérielles;
d’abord, les professions de synthétiseurs se
sont multipliées dans la science, les médias et
les conseils; puis, les acteurs de l’économie
sont beaucoup mieux informés et prennent
des décisions en connaissance de cause, du
moins espérons-le. Ces synthèses sont préparées avec davantage d’efficacité, de contrastes
et de pluralisme; en un mot: elles sont
65 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
meilleures. Le bien-être matériel et hédoniste
de notre société augmente nettement1. Le
New York Times et le Financial Times arrivent
tous les jours sur mon PC et la BBC, CNNMoney, Finance.Yahoo, Al-Jazeera, China
Daily, parmi d’autres, figurent dans mes signets. Nous sommes devenus un monde unique, le terme n’est pas exagéré.
… et des sacrifices supportables
La «condamnation à l’oubli» reste un facteur quelque peu déprimant pour tous ceux
qui ont vécu, pensé et écrit avant l’ère Internet. Comme pour les empereurs romains déchus, on n’évoque presque plus cette période,
non pas par dépit, mais parce que l’on trouvait ce que l’on cherchait seulement par la
voie compliquée des bibliothèques pour alimenter les débats. Tout ce qui est concept,
idée, faits se trouve déjà en de multiples endroits dans le monde redondant d’Internet.
Même s’il se donne la peine de creuser, le
praticien n’en retire aucun avantage supplémentaire2.
De plus, le texte exhaustif est sacrifié. On
voit qu’un classement systématique et intelligent en format Wikipédia suffit à remplacer
de nombreux ouvrages spécialisés. L’idée
principale de bon nombre d’écrits et de textes est rendue très facilement. Les articles de
l’économiste Ronald Coase, prix Nobel, apparaissent sur une bonne douzaine de pages
tout au plus; les trois thèses d’Albert Einstein
de 1905, pourtant extraordinaires, prennent
encore moins de place. Certains bons économistes de renommée mondiale livrent leurs
idées, leurs documents et leur opinion du
jour sur leur site. Nous n’avons plus besoin
de ces gros bouquins à la présentation pompeuse. Peut-être pourrions-nous même nous
passer des livres traditionnels? En effet, le
monde numérique prend une nouvelle direction avec le «Kindle» – la tablette électronique fonctionnant grâce au G3 – et le téléphone mobile, qui devient un instrument
universel et vers lequel convergent tous les
autres appareils et tous les canaux d’information.
Le monde n’est pas devenu plus convivial
pour autant. Au lieu de fouiller dans les boîtes de fiches des bibliothèques, la personne
avide d’informations doit chercher pendant
des heures sur tous les sites imaginables d’Internet. On ne peut plus invoquer l’excuse de
n’avoir pas trouvé ou qu’une demande d’information n’est pas arrivée par la poste. Ubiquiste, instantanée, mondiale, telle est la réa
lité.
Les chiffres-clés de l’économie
Sommaire
68
A
Survol international
71
B
Données économiques
suisses
71
74
75
79
B
B
B
B
1
2
3
4
82
84
87
89
94
95
96
99
102
103
B 5
B 6
B 7
B 8
B 9
B 10
B 11
B 12
B 13
B 14
105
B 15
106
108
B 16
B 17
110
110
Comptabilité nationale
Production
Économie extérieure
Marchés monétaire et financier,
marché des changes
Prix
Finances publiques
Population
Marché du travail
Durée du travail
Salaires
Assurances sociales
Formation
Recherche et développement
Structure des établissements
et des entreprises
Commerce de détail,
consommation
Tourisme
Cantons
Index
Liste des abréviations
67 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Informations statistiques complémentaires
– En ce qui concerne la statistique du chômage, voir
les publications mensuelles du SECO sur la situation sur
le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64,
[email protected]
Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse
(commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]).
– En ce qui concerne la statistique sur les marchés
monétaires et financiers ainsi que le marché des
changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la
Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84,
[email protected].
– Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance
dans le Dissemination Standards Bulletin Board du
Fonds monétaire international, qui peut être consulté
à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org.
Explications
– Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les données révisées ne sont pas signalées spécifiquement en
tant que telles.
– Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes
ad hoc en bas de tableaux.
– Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs
(pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.),
chacune des valeurs figurant dans un tableau donné
est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est
pas forcément égale à 100% ou au total mentionné.
Légende des signes:
–
La donnée correspondante n’existe pas (donnée
absolument nulle).
0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité
exprimée.
()
En vertu de la protection des données, les chiffres
ne peuvent être mentionnés.
...
Donnée non disponible, inconcevable ou non
publiée pour des raisons statistiques.
Les chiffres-clés de l’économie
A Survol international
A1
Produit intérieur brut
Valeur nominale en milliards
Variation réelle en % par rapport à la période précédente
2007
2005
2006
2007
2008
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
Suisse
CHF
5211)
2.6
3.6
3.6
1.8
-0.5
-0.6
-0.9
-0.3
3/2009
0.3
Allemagne
EUR
2424
0.8
3.2
2.5
1.3
-1.3
-9.8
-14.1
1.3
2.9
France
EUR
1860
1.9
2.2
2.3
0.4
-0.9
-5.7
-5.4
1.3
1.0
Italie
EUR
1536
0.7
2.0
1.6
-1.0
-3.1
-8.6
-10.7
-1.9
2.3
-0.6
1385
2.2
2.9
2.6
0.7
-3.0
-7.2
-9.6
-2.6
EU25
Grande-Bretagne GBP
EUR
12106
2.1
3.3
2.9
0.8
-1.8
-7.6
-9.2
-1.2
1.2
États-Unis
USD
13841
3.1
2.7
2.1
0.4
-2.7
-5.5
-6.6
-1.0
2.2
Japon
JPY
515716
1.9
2.0
2.3
-0.7
-3.9
-13.8
-12.3
3.6
1.3
OCDE
USD
402901)
2.7
3.1
2.7
0.6
-2.2
-7.5
-8.5
0.4
…
1) Chiffres provisoires.
A2
Source: OFS, SECO, OCDE, Eurostat
Indicateurs composites avancés
Corrigé des amplitudes
Déc.
2008
Janv.
2009
Févr.
2009
Mars
2009
Avril
2009
Mai
2009
Juin
2009
Juill.
2009
Août
2009
Sept.
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Suisse
95.3
95.1
95.0
95.2
95.7
96.6
97.6
98.9
100.1
101.3
102.3
103.2
Allemagne
90.0
89.2
89.1
89.9
91.3
93.1
95.2
97.3
99.3
101.0
102.5
103.9
France
94.5
94.7
95.3
96.2
97.3
98.6
99.9
101.3
102.6
104.0
105.3
106.5
Italie
93.4
93.8
94.6
95.8
97.4
99.2
101.0
102.6
104.0
105.3
106.3
107.2
Grande-Bretagne
94.6
94.4
94.6
95.1
96.0
97.1
98.5
100.1
101.7
103.2
104.5
105.7
Zone euro
92.9
92.6
92.8
93.6
94.7
96.2
97.8
99.4
100.9
102.3
103.5
104.6
États-Unis
92.6
91.6
91.1
91.3
92.1
93.3
94.7
96.1
97.5
98.7
99.8
100.9
Japon
94.0
92.6
91.7
91.6
92.2
93.3
94.6
96.1
97.4
98.8
100.0
101.2
OCDE
93.1
92.4
92.3
92.7
93.6
94.9
96.3
97.7
99.0
100.3
101.4
102.3
Brésil
100.3
98.7
97.6
97.1
96.9
97.1
97.4
98.0
98.6
99.3
100.1
100.9
Chine
92.0
91.8
92.4
93.5
94.9
96.3
97.7
98.8
99.6
100.1
100.3
100.5
Inde
94.3
94.0
94.2
94.9
95.8
96.9
97.8
98.5
99.0
99.2
99.3
99.4
Fédérations de Russie
91.2
88.7
87.4
87.2
88.0
89.3
91.0
92.7
94.3
95.7
96.9
98.0
Source: OCDE
A3
Volume du commerce international
Exportations
En milliards
de dollars US
Importations
Variation annuelle
en %
En milliards
de dollars US
Variation annuelle
en %
Biens
2005
2000-2005
2004
2005
2005
2000-2005
2004
2005
Monde
10159
10.1
21.6
13.4
10511
9.9
21.7
12.9
1478
3.8
13.8
11.7
2285
6.2
16.4
13.6
355
12.6
29.6
25.0
298
7.6
28.0
22.6
16.8
Amérique duNord1)
Amérique latine
Brésil
118
16.5
32.0
22.6
78
5.6
30.7
Europe
4372
10.7
19.6
7.9
4543
10.4
20.2
9.2
UE25
4001
10.4
19.4
7.3
4135
10.1
19.7
8.6
Fédération de Russie
244
18.2
34.8
32.9
125
22.9
28.0
28.7
Afrique
298
15.0
30.2
29.4
249
14.0
28.9
18.6
Moyen-Orient
538
15.0
31.9
34.8
322
14.0
31.1
16.9
2779
10.7
24.8
15.5
2599
11.5
26.8
16.2
Chine
762
25.0
35.4
28.4
660
24.0
36.0
17.6
Inde
95
17.5
32.4
25.9
135
21.2
36.6
38.5
2415
10
20
10
2345
10
19
10
422
5
13
10
366
6
15
9
Brésil
15
11
21
25
22
7
12
38
Europe
1245
12
19
8
1120
11
17
8
UE25
1121
12
19
8
1038
11
16
7
Asie
Services
Monde
Amérique du Nord1)
Fédération de Russie
24
21
25
21
38
19
23
18
525
11
26
14
573
9
24
12
Chine
74
20
34
19
83
18
31
16
Inde
56
...
...
...
52
...
...
Asie
1) Avec le Mexique.
...
Source: OMC
68 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
A4
Balance des opérations courantes
En % du PIB
Suisse
Allemagne
En milliards de dollars US
2006
2007
2008
2009
20101)
20111)
2006
2007
2008
2009
20101)
15.3
10.0
2.3
8.7
10.2
10.9
59.8
43.4
11.4
43.3
54.3
59.2
6.5
7.9
6.6
4.0
4.5
5.4
189.9
265.5
244.5
133.7
161.7
199.3
20111)
France
-0.5
-1.0
-2.3
-2.1
-2.1
-2.1
-11.1
-26.5
-65.1
-55.0
-60.3
-63.6
Italie
-2.6
-2.5
-3.4
-2.7
-2.3
-2.2
-48.2
-52.2
-77.1
-57.2
-53.6
-52.5
Grande-Bretagne
-48.5
-3.3
-2.7
-1.6
-2.6
-2.4
-2.0
-81.1
-75.3
-42.7
-57.8
-56.8
Zone euro
0.5
0.5
-0.8
-0.6
-0.1
0.3
53.0
62.3
-99.5
-68.0
-10.5
44.8
États-Unis
-6.0
-5.2
-4.9
-3.0
-3.4
-3.7
-803.5
-726.6
-706.1
-434.0
-506.2
-565.5
Japon
3.9
4.9
3.2
2.5
2.8
2.8
171.5
212.8
157.4
125.9
145.5
147.9
OCDE
-1.6
-1.2
-1.6
-0.9
-0.8
-0.8
-588.4
-509.4
-717.3
-353.2
-365.9
-352.3
1) Estimations et prévisions (novembre 2009).
A5
Source: OCDE
Prix à la consommation
Variation en % par rapport à l‘année précedente
2005
2006
2007
2008
Oct. 2009
Nov. 2009
Suisse
1.2
1.1
0.7
2.4
Juin 2006 Juillet 2009
-1.2
-1.2
Août 2009 Sept. 2009
-0.8
-0.9
-0.8
0.0
Allemagne
1.6
1.6
2.3
2.6
0.1
-0.5
…
-0.3
…
0.4
France
1.7
1.7
1.5
2.8
-0.5
-0.7
-0.2
-0.4
-0.2
0.4
0.7
Italie
2.0
2.1
1.8
3.3
0.5
…
0.1
0.2
0.3
Grande-Bretagne
2.0
2.3
2.3
3.6
1.8
1.7
1.5
1.1
1.5
1.9
UE
2.3
2.3
2.4
3.7
0.6
0.2
0.6
0.3
0.5
1.0
3.4
3.2
2.9
3.8
-1.4
-2.0
-1.5
-1.3
-0.2
1.8
Japon
États-Unis
-0.3
0.2
0.1
1.4
-1.8
-2.2
-2.2
-2.2
-2.5
-1.9
OCDE
2.6
2.6
2.5
3.7
-0.2
-0.5
-0.3
-0.4
0.3
1.3
Source: OFS, BNS
A6
Taux d‘intérêt
En %
2007
2008
2009
Juillet 2009
Août 2009
Sept. 2009
Oct. 2009
Nov. 2009
Déc. 2009
Suisse1)
2.57
2.48
0.36
0.36
0.32
0.29
0.26
0.25
0.25
Grande-Bretagne
5.95
5.49
1.20
1.03
0.80
0.62
0.56
0.60
0.61
Zone euro
4.28
4.63
1.23
0.98
0.86
0.77
0.74
0.72
0.71
États-Unis
5.27
2.97
0.56
0.35
0.30
0.25
0.24
0.21
0.22
Japon
0.66
0.74
…
0.55
0.54
0.54
0.53
0.52
...
Suisse1)
2.93
2.90
2.20
2.19
2.12
2.16
2.21
2.00
1.97
Grande-Bretagne
5.01
4.59
3.65
3.82
3.71
3.66
3.57
3.76
3.89
Taux d‘intérêt à court terme
Taux d‘intérêt à long terme
Zone euro
4.33
4.36
4.03
4.09
3.89
3.86
3.80
3.83
3.88
États-Unis
4.63
3.67
3.26
3.56
3.59
3.40
3.39
3.40
3.59
Japon1)
1.67
1.47
…
1.39
1.31
1.26
1.40
1.25
1) Fin d‘année ou fin de mois.
A7
...
Source: OCDE
Taux de change
Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h)
Cours des devises1)
2006
2007
2008
2009
Juin
2009
Juillet
2009
Août
2009
Sept.
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
CHF/USD
1 USD
1.25
1.20
1.08
1.09
1.11
1.08
1.08
1.07
1.04
1.02
1.01
CHF/GBP
1 GBP
2.31
2.40
2.00
1.70
1.71
1.77
1.76
1.77
1.70
1.65
1.68
CHF/JPY
100 JPY
1.08
1.02
1.05
1.16
1.15
1.12
1.14
1.13
1.14
1.13
1.14
CHF/EUR
1 EUR
1.57
1.64
1.59
1.51
1.51
1.51
1.52
1.52
1.51
1.51
1.51
Indices réels et nominaux du cours du franc2)
Réel total
Indice
96.4
92.8
97.3
101.0
100.8
101.1
100.2
100.1
101.3
102.5
102.8
Allemagne
Indice
98.3
92.7
95.8
99.8
100.2
99.9
98.8
98.5
99.5
100.1
100.4
France
Indice
96.1
91.4
94.2
98.4
98.4
98.3
97.7
97.1
97.9
98.6
98.8
Italie
Indice
92.4
87.5
89.8
93.1
93.2
93.2
92.2
91.8
92.6
93.1
93.4
Grande-Bretagne
Indice
95.3
90.1
107.1
123.3
122.5
118.1
117.6
117.1
121.7
125.9
123.8
États-Unis
Indice
97.0
99.1
108.5
108.2
106.2
108.4
107.8
108.9
111.7
114.5
115.5
Japon
Indice
125.8
133.9
131.1
119.5
121.3
124.8
121.7
123.6
121.9
123.4
122.9
Indice
106.3
103.6
109.6
115.5
114.9
115.3
114.8
114.6
116.0
116.5
116.8
Nominal total
1) Moyennes annuelles et mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS.
Janvier 1999 = indice 100.
69 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clés de l’économie
A8
Population
En millions
Suisse
Allemagne1)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
1960
1970
1980
1990
2000
2006
2007
2002
2003
2004
2005
2006
5.3
6.2
6.3
6.7
7.2
7.5
7.6
0.7
0.8
0.0
1.2
1.5
2007
1.1
55.6
60.7
61.6
63.3
82.2
82.4
82.3
0.2
0.1
0.0
0.0
-0.1
-0.1
France
45.5
50.8
53.9
56.7
59.0
61.4
61.7
0.7
0.7
0.6
0.6
0.6
0.6
Italie
50.2
53.7
56.4
56.7
57.2
58.4
58.9
0.2
0.0
0.1
1.0
0.5
0.8
Grande-Bretagne
52.4
55.6
56.0
57.2
58.9
60.6
61.0
0.4
0.4
0.5
0.6
0.6
0.6
UE2)
280.2
303.3
317.9
348.0
465.6
483.0
484.9
0.6
0.2
0.4
0.6
1.2
0.4
États-Unis
180.7
205.1
227.7
250.0
282.2
298.8
301.6
1.0
0.9
1.0
1.0
0.8
1.0
93.3
103.7
116.8
123.6
126.9
127.8
127.8
0.1
0.1
0.1
0.1
0.0
0.0
Japon
OCDE
Monde
640.8
715.1
780.5
1025.3
1128.4
1174.7
1179.4
0.7
0.7
0.6
0.7
0.6
0.4
3019.0
3693.0
4450.0
5266.4
6124.1
6592.9
…
1.5
1.4
1.2
2.0
1.2
...
1) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990.
2) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007.
A9
Source: OFS, OCDE, ONU
Emploi
Actifs occupés
En millions
En %1)
2008
2008
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
4.5
79.5
0.6
-0.2
0.3
0.8
2.4
2.5
2.0
Allemagne
38.6
70.2
-0.9
-1.1
0.0
1.7
2.2
2.2
1.5
France
26.3
64.6
0.8
0.1
0.2
0.7
1.0
1.4
0.6
Italie
23.4
58.7
1.3
1.0
1.2
0.7
1.9
1.0
0.8
Grande-Bretagne
29.5
72.7
0.5
1.0
0.7
2.3
0.9
0.6
1.3
223.1
66.42)
0.0
0.7
0.5
2.1
1.9
1.9
1.2
Suisse
UE
États-Unis
Variation en % par rapport à l‘année précédente
…
70.9
-0.3
0.9
1.1
…
…
…
…
Japon
63.9
70.7
-1.3
-0.2
0.2
0.4
0.4
0.5
-0.4
OCDE
541.3
66.5
0.3
0.5
1.2
1.5
1.8
1.1
0.7
1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler.
2) UE19.
A 10
Source: OFS, OCDE
Chômage
Chômeurs
en milliers
2008
Taux de chômage
2005
2006
2007
2008
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
Juin
2009
Juillet
2009
Août
2009
Sept.
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
4.2
Suisse
1461)
3.8
3.3
2.8
3.71)
2.3
2.7
3.3
3.5
3.8
3.6
3.7
3.8
3.9
4.0
Allemagne
3136
10.6
9.8
8.4
7.3
7.1
7.1
7.3
7.6
7.7
7.7
7.7
7.7
7.6
7.6
7.6
France
2092
9.3
9.3
8.3
7.9
7.9
8.3
8.9
9.3
9.6
9.4
9.5
9.6
9.7
9.9
10.0
8.3
Italie
1692
7.7
6.8
6.1
6.8
6.8
7.0
7.4
7.5
7.8
7.6
7.7
7.7
8.0
8.2
Grande-Bretagne
1643
4.8
5.4
5.3
5.6
5.8
6.3
7.0
7.7
…
7.8
7.8
7.8
7.9
…
…
11681
8.8
8.3
7.5
7.6
7.6
8.0
8.8
9.3
9.6
9.4
9.5
9.6
9.8
9.9
10.0
10.0
Zone euro
États-Unis
8924
5.1
4.6
4.6
5.8
6.0
6.9
8.2
9.3
9.7
9.5
9.4
9.7
9.8
10.1
Japon
2650
4.4
4.1
3.9
4.0
4.0
4.0
4.5
5.2
5.5
5.4
5.7
5.5
5.3
5.1
5.2
OCDE
33856
6.8
6.2
5.7
6.1
6.2
6.7
7.6
8.3
8.5
8.5
8.6
8.7
8.7
8.8
8.8
1) 2009: moyenne annuelle.
A 11
Source: SECO, OCDE
Dépenses intérieures brutes de R&D
En % du PIB
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
...
2.67
...
...
...
2.57
...
...
...
2.94
Allemagne
2.19
2.19
2.24
2.27
2.40
2.45
2.46
2.49
2.52
2.49
2.16
Suisse
2004
France
2.29
2.27
2.19
2.14
2.16
2.15
2.20
2.23
2.18
Italie
1.00
1.01
1.05
1.07
1.04
1.07
1.11
1.16
...
1.16
Grande-Bretagne
1.95
1.88
1.81
1.80
1.87
1.86
1.87
1.89
1.88
1.88
UE15
1.78
1.78
1.78
1.79
1.84
1.87
1.90
1.91
1.91
1.91
États- Unis
2.51
2.55
2.58
2.62
2.66
2.74
2.76
2.65
2.68
2.68
Japon
2.90
2.78
2.84
2.95
2.96
2.99
3.07
3.12
3.15
3.15
OCDE
2.08
2.10
2.13
2.15
2.19
2.23
2.28
2.24
2.26
2.26
Source: OCDE
70 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B Données économiques suisses
B1
Comptabilité nationale
B 1.1
Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants
En millions de francs
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
20062)
20072)
20082)
Dépenses de consommation finale
273348
278295
283077
289723
299485
309810
313422
318143
325359
332396
341599
353529
366623
Ménages et ISBLSM1)
308694
Intitulé
228251
233420
238362
244740
252675
260075
262522
265891
272333
278198
286376
297069
Administrations publiques
45097
44875
44715
44983
46810
49735
50900
52252
53026
54198
55223
56460
57929
Formation brute de capital
85100
85336
93125
90865
98030
99252
92372
90826
94922
100195
108418
113830
114635
Formation brute de capital fixe
83390
82925
87582
89619
95627
94193
92590
89824
93946
98197
104407
112247
115167
Biens d‘équipement
43451
44784
49193
51782
55060
53674
51668
48762
50659
52392
57858
64933
65642
Construction
39940
38141
38389
37837
40567
40519
40922
41062
43287
45805
46549
47313
49525
1774
1025
1681
1384
1829
165
-723
297
411
-439
15
663
-1516
-65
1385
3862
-137
575
4894
505
706
565
2436
3997
920
984
137589
154197
160413
169409
196168
197666
192641
192802
209119
227283
257516
292896
305556
102171
114215
118350
125166
143546
145905
143450
141622
153235
163468
185649
207033
216997
35418
39982
42064
44243
52621
51761
49191
51180
55883
63815
71867
85863
88559
119365
133837
141353
147090
171621
176407
164177
164040
178021
196074
216988
239188
244987
101024
114669
120679
125442
147763
150555
138365
137304
146530
160463
180584
197662
201957
18341
19168
20674
21649
23858
25851
25812
26736
31491
35611
36404
41526
43030
376673
383991
395263
402907
422063
430321
434258
437731
451379
463799
490544
521068
541827
Variation des stocks
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
Exportations
Biens
Services
Importations
Biens
Services
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
B 1.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Produit intérieur brut selon son affectation, variation en %
Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente
2003
2004
2005
20062)
20072)
20082)
0.3
1.1
1.4
1.6
1.4
2.1
1.4
0.1
0.9
1.6
1.7
1.6
2.4
1.7
4.5
1.2
1.9
0.8
1.2
0.3
0.5
-0.1
1.7
0.0
-0.6
-1.2
3.5
2.4
1.6
-1.0
-2.6
4.2
-3.5
-0.5
-1.2
4.5
3.8
4.7
5.2
0.4
5.5
5.3
-3.6
-2.4
-3.6
5.0
4.0
10.1
11.1
0.1
1.0
-3.7
2.7
-3.4
2.2
1.8
3.9
3.5
-1.4
-2.3
0.9
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
11.2
4.3
6.5
12.5
0.5
-0.1
-0.5
7.9
7.8
10.3
9.5
2.9
Biens
11.2
3.9
6.5
11.7
1.4
1.4
-0.1
7.3
5.8
11.1
8.4
2.6
Services
11.4
5.5
6.5
14.6
-1.8
-4.4
-1.4
9.7
13.2
8.4
12.5
3.4
Importations
8.1
7.4
4.1
10.3
2.3
-1.1
1.3
7.3
6.6
6.5
6.0
0.4
-0.5
Intitulé
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Dépenses de consommation finale
1.3
1.7
2.0
2.4
2.6
Ménages et ISBLSM1)
1.4
2.2
2.3
2.4
2.3
Administrations publiques
0.4
-1.1
0.5
2.3
Formation brute de capital
-1.7
10.2
-5.4
2.1
6.4
1.5
5.4
11.0
-1.5
Variation des stocks
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
Formation brute de capital fixe
Biens d‘équipement
Construction
Exportations
Biens
10.0
7.1
4.1
10.6
1.6
-1.7
1.9
5.8
5.6
7.8
5.1
Services
-2.7
8.7
4.6
8.4
6.6
2.5
-1.9
14.7
11.3
0.6
10.3
4.8
2.1
2.6
1.3
3.6
1.2
0.4
-0.2
2.5
2.6
3.6
3.6
1.8
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
71 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.3
P.1
Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants
En millions de francs
Production
Code
Secteurs institutionnels
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
20071)
S.11
Sociétés non financières
559184
567596
580891
587419
602374
618696
633611
634064
661352
687612
731570
779124
S.12
Sociétés financières
118941
63697
72702
78522
80268
89776
85830
87486
89919
90857
95207
104071
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
36816
44677
48777
51265
58293
54092
51492
51749
53418
58864
63943
72614
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension
26881
28025
29744
29003
31484
31738
35994
38170
37439
36343
40128
46327
54302
54019
54532
55273
57700
60872
62416
64146
65143
66161
67819
69547
791
1020
1024
982
845
858
938
1020
1217
1204
1195
1237
S.13
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
10882
11051
11230
11343
11685
12385
13192
13592
14073
14112
14778
15311
D.21
Impôts sur les produits
22071
22742
24985
26976
29656
29474
28372
28771
29929
30423
31839
32873
D.31
Subventions sur les produits
-5424
-4805
-6036
-3843
-3367
-3324
-3438
-3283
-3302
-3154
-2915
-2902
704712
723304
744124
757435
787825
803934
821639
827209
858053
890360
Total
947162 1012895
P.2 Consommation intermédiaire
Code
Secteurs institutionnels
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
20071)
S.11
Sociétés non financières
280979
289356
296341
300416
307685
312075
324512
326932
344211
359988
387054
415094
S.12
Sociétés financières
S.121/S.122
S.125
S.13
28098
30915
33038
34381
37622
40029
40618
39509
39155
42958
45082
51829
Sociétés financières (hors S.125)
12714
15254
16505
17886
20379
20961
19290
17989
18887
21407
22973
27392
Sociétés d’assurance et fonds de pension
15384
15661
16533
16495
17243
19068
21328
21520
20267
21551
22108
24437
14668
14679
15061
15283
15914
16679
17041
17644
17762
18052
18677
18926
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Total
595
782
784
734
619
612
677
733
916
904
882
948
4294
4363
4421
4448
4542
4831
5209
5393
5546
5562
5804
5979
328039
339313
348861 354528
365762
373613
387380
389478
406674
426561
456617
491827
B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut
Code
Secteurs institutionnels
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
20071)
S.11
Sociétés non financières
278205
278241
284550
287003
294690
306621
309098
307132
317141
327623
344517
364031
S.12
Sociétés financières
35599
41787
45484
45887
52155
45802
46868
50410
51703
52249
58989
67113
24102
29423
32273
33379
37914
33131
32202
33760
34531
37457
40970
45223
11497
12364
13211
12508
14241
12671
14666
16649
17172
14792
18020
21890
39634
39340
39471
39990
41786
44194
45375
46502
47381
48109
49141
50621
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
S.125
S.13
Sociétés d’assurance et fonds de pension
Administrations publiques
S.1314
S.15
Administrations de sécurité sociale
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Produit intérieur brut
197
238
240
247
227
246
261
287
301
299
313
288
6589
6687
6809
6895
7143
7555
7984
8199
8527
8549
8973
9332
376673
383991
395263 402907
422063
430321
434258
437731
451379
463799
490544
521068
1) Données provisoires.
B 1.4
Source OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Principaux indicateurs des comptes nationaux
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
20061)
20071)
Produit intérieur brut
1.1
0.8
1.9
2.9
1.9
4.8
2.0
0.9
0.8
3.1
2.8
5.8
6.2
Demande intérieure
1.5
0.7
1.3
2.6
2.3
4.2
2.3
0.5
0.5
2.8
2.7
3.6
4.4
Produit intérieur brut
0.4
0.6
2.1
2.6
1.3
3.6
1.2
0.4
-0.2
2.5
2.6
3.6
3.6
Demande intérieure
1.6
0.5
1.4
2.7
1.9
2.8
1.1
0.1
0.6
2.1
2.1
2.1
2.8
À prix courants
Aux prix de l‘année précédente
Évolution de la productivité nationale de travail en
Emploi en équivalence plein temps
0.5
1.9
3.4
2.5
0.4
1.8
-0.4
...
...
...
...
...
...
Heures effectivement travaillées
1.7
2.2
2.6
1.0
-0.8
2.9
1.8
...
...
...
...
...
...
-1.2
-1.4
-2.4
-1.5
0.0
2.4
0.9
0.1
-1.3
-1.1
...
...
...
17.9
16.2
15.8
15.8
16.0
16.9
17.1
16.1
14.8
14.4
15.4
16.6
17.8
28.8
27.9
29.3
30.3
30.9
32.3
30.0
28.1
30.8
30.8
32.9
33.0
30.8
4.8
5.3
4.8
5.5
5.8
4.9
6.6
6.6
6.9
6.7
8.3
10.3
Déficit des administrations publiques
par rapport au PIB
Taux d‘épargne
Épargne des ménages en %
du revenu disponible brut2)
Épargne nationale en %
du revenu national brut3)
Contribution extérieure en % du PIB
5.1
Dépense de consommation finale
des ménages et ISBLSM4) par habitant
31493
32123
32814
33422
34149
35050
35699
35751
35907
36535
37087
37892
38993
Consommation finale effective
des ménages et ISBLSM4) par habitant
34751
35403
36199
36804
37557
38509
39285
39536
38367
39195
40134
41541
43295
Revenu disponible des ménages
et ISBLSM4) par habitant
34565
34434
35069
35920
36859
38335
39260
38806
38367
39195
40134
41541
43295
Revenu disponible ajusté des ménages
et ISBLSM4) par habitant
37823
37714
38454
39302
40266
41795
42846
42591
42364
43183
44194
45616
47436
1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du
revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) L‘épargne national en % du revenu national brut
représente la part du revenu national qui a été épargnée. 4) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
72 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48
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Les chiffres-clés de l’économie
B 1.5
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières)
4/2007
1/2008
2/2008
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
0.4
0.3
0.5
0.4
0.0
0.2
0.6
0.7
0.9
0.1
0.5
0.3
-0.1
0.3
0.5
0.6
Administrations publiques
-2.0
1.3
0.7
0.8
0.5
-0.5
1.2
1.3
Formation brute de capital fixe
1.2
2.0
-1.1
-1.0
-2.0
-0.5
-0.6
3.4
Biens d‘équipement
0.5
2.3
-1.0
-1.5
-3.0
-0.9
-2.0
5.5
Construction
2.3
1.6
-1.4
-0.2
-0.6
0.0
1.2
0.7
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM2)
Demande intérieure finale3)
0.6
0.7
0.1
0.1
-0.5
0.0
0.4
1.3
Demande intérieure
2.0
-1.6
0.1
-0.8
1.8
1.4
-1.0
-0.1
Exportations
0.8
1.4
3.7
-1.0
-7.4
-5.4
-2.2
2.6
1.0
2.1
3.8
-1.1
-9.6
-6.5
-1.6
3.6
1.9
1.1
4.6
-3.1
-8.4
-5.6
-1.7
2.2
0.2
-0.2
3.4
-0.9
-1.8
-2.9
-3.7
0.3
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Demande globale
1.5
-0.5
1.5
-0.9
-1.8
-1.1
-1.4
0.9
Importations
2.8
-2.7
4.2
-1.8
-4.5
-1.6
-4.1
2.2
2.8
-2.7
5.3
-2.7
-7.3
-0.5
-5.9
3.0
2.1
-2.8
4.6
-2.8
-5.9
-1.4
-5.8
3.6
3.1
-2.6
-0.8
2.6
8.4
-5.8
3.8
-0.8
1.0
0.6
0.2
-0.5
-0.6
-0.9
-0.3
0.3
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.6
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l‘année précédente (données brutes)
En millions de francs
20075)
20085)
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
20075)
20085)
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
353529
366623
94039
91738
92344
92059
3.5
3.7
2.8
1.6
1.4
0.9
297069
308694
79418
77056
77276
76999
3.7
3.9
2.5
1.3
0.9
0.5
Administrations publiques
56460
57929
14621
14682
15068
15060
2.2
2.6
5.0
3.5
3.9
3.0
Formation brute de capital fixe
-0.6
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM2)
112247
115167
28233
27267
28407
28809
7.5
2.6
-0.2
-3.6
-4.2
Biens d‘équipement
64933
65642
15987
15869
15460
15983
12.2
1.1
-2.4
-5.7
-7.5
-0.8
Construction
47313
49525
12246
11398
12947
12826
1.6
4.7
2.8
-0.6
0.1
-0.4
Demande intérieure finale3)
465776
481790
122272
119005
120751
120868
4.4
3.4
2.1
0.4
0.0
0.5
Demande intérieure
467360
481258
121896
120013
122117
118065
3.9
3.0
-0.3
0.7
0.4
-0.5
Exportations
292896
305556
73520
66501
65986
66995
13.7
4.3
-2.8
-10.1
-17.3
-14.4
207033
216997
51310
46174
46378
46789
11.5
4.8
-4.2
-12.8
-19.5
-15.1
198313
207342
48980
44447
44659
44994
11.5
4.6
-5.0
-12.1
-19.3
-14.3
-12.7
Biens
Biens sans objets de valeur4)
85863
88559
22211
20327
19608
20206
19.5
3.1
0.6
-3.3
-11.6
Demande globale
Services
760255
786813
195416
186514
188103
185060
7.5
3.5
-1.2
-3.4
-6.6
-6.0
Importations
239188
244987
59524
54409
52489
52858
10.2
2.4
-5.6
-8.7
-17.4
-15.2
Biens
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
197662
201957
48084
44677
41603
41758
9.5
2.2
-7.8
-10.4
-21.5
-18.2
188022
191319
45730
42436
39540
39776
11.4
1.8
-7.1
-10.5
-21.1
-17.2
41526
43030
11439
9732
10886
11100
14.1
3.6
5.3
-0.4
3.3
-1.6
521068
541827
135893
132105
135614
132202
6.2
4.0
0.8
-1.0
-1.6
-1.8
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.7
Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81
Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona)
Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières)
4/2007
1/2008
2/2008
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
-0.9
-2.1
-2.4
0.5
1.4
-3.9
-0.5
1.0
A2 Industries extractives, Industries manufacturière,
Production et distribution d’électricité et d‘eau
2.0
0.7
1.6
-1.5
-1.9
-1.2
-1.5
-0.6
A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture
3/2009
A3 Construction
1.6
0.8
0.2
0.1
0.2
0.8
1.1
1.0
A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration,
Transports et communications
1.4
2.3
0.7
0.7
0.4
-0.4
-0.5
0.6
A5 Intermédiation financière, Assurances,
Immobilier, location de machines, informatique, R&D
0.8
-1.4
-1.6
-2.4
-1.9
-3.1
-0.4
0.2
A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement,
Santé et activités sociales, Autres services collectifs,
personnels et domestiques, Location d‘immeubles (ménages)
0.0
0.8
0.6
0.7
0.4
0.3
0.5
0.6
0.6
Impôts sur les produits
0.0
0.3
-0.2
0.5
0.5
0.2
0.8
Subventions sur les produits
0.0
-10.2
0.0
0.0
0.0
0.9
0.0
0.0
Produit intérieur brut
1.0
0.6
0.2
-0.5
-0.6
-0.9
-0.3
0.3
a) Notes voir tableau B1.8.
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
73 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.8
Évolution du produit intérieur brut, approche par la production
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l‘année précédente (données brutes)
En millions de francs
20075)
20085)
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
20075)
20085)
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
5801
5923
1551
1412
1327
1319
4.8
2.1
3.1
-4.3
-6.5
-10.6
108812
115553
28812
26567
28271
27765
7.1
6.2
-0.2
-2.9
-6.5
-4.7
26516
28228
6974
6716
7441
7608
3.1
6.5
2.5
1.2
2.8
3.1
Transports et communications
A5 Intermédiation financière, Assurances,
106302
113547
30356
28108
28627
27698
5.1
6.8
6.1
2.2
1.2
1.1
Immobilier, location de machines, informatique, R&D
A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques,
Enseignement, Santé et activités sociales,
Autres services collectifs, personnels et domestiques,
119436
119053
29150
28872
28535
27673
10.7
-0.3
-5.0
-4.7
-4.9
-6.5
124231
128414
32510
32576
33100
33187
3.8
3.4
4.2
3.4
3.2
2.7
32873
33816
7216
8548
9006
7644
3.2
2.9
-8.8
-9.1
-2.8
-3.6
A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture
A2 Industries extractives, Industries manufacturière,
Production et distribution d’électricité et d‘eau
A3 Construction
A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration,
Location d‘immeubles (ménages)
Impôts sur les produits
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
2902
2708
677
694
694
694
-0.5
-6.7
-6.7
2.4
2.4
2.4
521068
541827
135893
132105
135614
132202
6.2
4.0
0.8
-1.0
-1.6
-1.8
1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/
PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes.
2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également
de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM).
3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur.
4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités.
5) Résultats 2007 OFS, 2008 SECO.
B2
Production
B 2.1
Indice de la production
Indice (1995 = 100)
2008 4/2008 1/2009 2/2009
Secteur secondaire sans la construction: total
C Industries extractives1)
CA Extraction de produits énergétiques
3/2009
Source: SECO
Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected]
Internet: www.seco.admin.ch
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2005
2006
2007
2008 3/2008 4/2008 1/2009 2/2009
3/2009
135.7
146.8
127.6
132.0
136.4
2.7
7.8
9.3
-6.4
0.8
-5.6
-9.4
-14.3
-6.7
99.6
98.9
62.6
111.8
125.0
-5.6
9.8
4.9
-5.4
-5.3
-11.6
-12.2
-3.1
12.5
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
99.6
98.9
62.6
111.8
125.0
-5.6
9.8
4.9
-5.4
-5.3
-11.6
-12.2
-3.1
12.5
138.1
150.0
128.4
134.4
139.5
3.1
8.3
9.9
-7.0
0.8
-5.8
-10.5
-15.3
-7.0
103.3
111.6
100.8
101.7
99.1
1.4
4.7
5.3
1.4
3.9
-0.2
-1.5
-4.0
-4.2
DB Textile et habillement
70.2
77.1
70.6
68.3
65.0
1.7
5.1
26.0
-26.4
-25.8
-12.3
-13.5
-24.8
-18.9
DC
49.7
57.7
47.5
44.4
49.2
-1.2
2.0
3.9
-18.8
-0.3
-4.2
-21.4
-29.7
-24.9
119.3
138.2
100.0
116.1
122.9
-0.4
6.5
1.9
-4.6
2.1
-1.3
-7.3
-9.8
-1.6
93.9
107.3
89.9
89.4
88.9
-1.2
-0.9
3.6
-9.3
-1.6
-6.3
-8.5
-14.3
-6.1
-22.2
CB Extraction de produits non énergétiques
D Industries manufacturières
DA
Alimentation, boissons, tabac
Cuir et chaussure
DD Travail du bois, fabr. d‘articles en bois
(sans les meubles)
DE
Industrie du papier et du carton,
DF
Cokéfaction, raffinage de pétrole,
combustibles nucléaires
100.0
89.1
114.2
106.9
89.9
-6.0
13.2
-13.8
-2.4
16.7
-27.3
-0.4
-10.5
DG
Industrie chimique
281.3
251.7
279.6
279.0
314.8
8.5
9.9
15.1
-0.7
-5.0
-10.6
-0.5
-8.1
11.2
120.1
128.5
110.4
119.5
122.1
-0.1
7.6
7.7
-15.2
4.3
-8.8
-22.5
-23.5
-17.0
édition et impression
DH Articles en caoutchouc et en matières plastiques
DI
Autres produits minéraux
non métalliques
186.6
201.0
145.0
198.5
201.9
9.1
3.4
-1.0
-2.4
2.1
-0.7
-6.4
-14.5
-13.1
DJ
Métallurgie et travail des métaux
109.8
123.8
97.8
105.9
111.5
-0.3
4.5
4.7
-6.5
1.6
-2.4
-8.4
-19.2
-18.4
DK
Machines et équipements
109.7
134.4
102.3
104.8
97.3
-1.5
10.3
11.7
-2.3
10.2
3.0
-8.3
-22.0
-27.0
DL
Équipements électriques, mécanique de
précision, optique
147.4
179.2
128.0
138.2
144.4
6.5
15.5
15.6
-3.2
10.7
3.7
-11.3
-17.1
-11.7
DM Moyens de transport
98.4
117.7
84.6
96.1
95.0
-9.9
16.7
6.4
-1.4
2.2
5.8
-11.2
-11.1
-14.0
DN Autres industries manufacturières
97.9
110.0
93.1
92.9
95.8
2.8
4.6
9.8
-13.8
-0.5
-15.2
-17.5
-22.2
-12.6
E Production et distribution d‘électricité,
de gaz et d‘eau
113.5
117.4
124.3
107.5
104.7
-2.4
2.1
2.2
2.0
2.3
-3.5
4.7
-0.8
-3.4
Secteur secondaire sans la construction: total
135.7
146.8
127.6
132.0
136.4
2.7
7.8
9.3
-6.4
0.8
-5.6
-9.4
-14.3
-6.7
Biens intermédiaires
124.5
136.4
114.2
119.7
127.9
1.5
0.0
0.0
4.5
1.4
-4.5
-12.8
-15.1
-5.1
Biens d‘investissement
117.6
139.6
106.6
113.7
110.4
0.1
0.0
0.0
3.0
2.0
-4.8
-17.8
-21.0
-19.9
Biens de consommation durables
121.3
145.3
114.8
117.9
107.1
9.0
0.0
0.0
4.8
10.8
-12.9
-17.0
-24.8
-21.9
Biens de consommation non durables
192.0
182.8
192.5
191.0
201.6
5.6
0.0
0.0
31.1
-3.8
-5.7
6.4
-3.4
6.8
1) Classifiées par branches suivant la nomenclature Noga.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 34
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
74 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B3
Économie extérieure
B 3.1
Commerce extérieur: vue d‘ensemble1)
2006
2007
2008
2009
1/2009
2/2009
3/2009
4/2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
Janv.-déc.
2009
177194.9
197532.7
206330.4
180287.0
44200.5
44718.2
44783.8
46754.9
16311.3
16132.9
14363.1
180287.0
12.9
11.3
4.5
-12.6
-11.9
-18.9
-14.3
-4.1
-10.9
-3.0
4.2
-12.6
9.1
7.0
1.1
-14.7
-13.3
-20.8
-15.7
-7.3
-15.9
-6.6
1.7
-14.7
Indice des valeurs moyennes3),4)
3.4
4.1
3.3
2.4
1.6
2.5
1.6
3.5
5.9
3.9
2.4
2.4
Importations en millions de francs
165540.1
183577.8
186883.6
160123.3
41344.4
38585.3
38991.4
41079.6
13848.1
13988.6
13002.9
160123.3
11.0
11.0
1.8
-14.3
-10.6
-21.3
-16.9
-8.0
-15.9
-3.7
-4.9
-14.3
5.6
6.7
1.5
-9.5
-4.3
-15.6
-11.9
-5.8
-10.0
-2.3
-5.4
-9.5
5.2
4.0
0.3
-5.3
-6.7
-6.8
-5.6
-2.4
-6.5
-1.4
0.5
-5.3
11654.8
13954.9
19446.8
20163.7
2856.1
6132.9
5792.4
5675.4
2463.3
2144.3
1360.2
20163.7
184887.3
206251.6
215984.1
187199.5
45945.7
46447.0
46570.4
48429.7
16910.0
16695.9
14866.4
187199.5
Total 12)
Exportations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
en termes réels3)
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
en termes réels3)
Indice des valeurs moyennes3),4)
Solde de la balance commerciale
Total 2 (trafic global de marchandises)
Exportations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
Importations en millions de francs
Variation en % d‘une année à l‘autre
en termes nominaux
13.4
11.4
4.7
-13.3
-12.6
-19.1
-15.2
-5.2
-12.9
-3.6
3.7
-13.3
177259.8
193216.3
197520.5
168786.8
43602.6
40640.0
40981.8
43237.5
14455.2
14744.2
13780.6
168786.8
12.5
9.1
2.2
-14.6
-10.5
-21.8
-17.9
-7.9
-16.9
-2.9
-4.2
-14.6
Solde de la balance commerciale
7627.5
13035.3
18463.6
18412.7
2343.1
5807.1
5588.6
5192.2
2454.9
1951.7
1085.7
18412.7
Exportations en % de la valeur des
importations (total 2)
104.3
106.7
109.3
110.9
105.4
114.3
113.6
112.0
117.0
113.2
107.9
110.9
Termes de l‘échange en % (total 1)
98.3
100.1
103.0
108.1
108.9
110.0
107.6
106.0
113.3
105.4
101.9
108.1
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités.
3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur.
4) Indice optimisé (révisé) selon la nouvelle méthode de calcul.
B 3.2
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1)
Groupes de marchandises
Exportations, total
Matières premières, produits semi-finis
Produits énergétiques et connexes
Biens d‘équipement
Machines et appareils
2009
En % sur
le total
2009
177194.9 197532.7 206330.4 180287.0
En millions de francs
2006
2007
2008
En millions de francs
1/2009
2/2009
3/2009
4/2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
Janv.-déc.
2009
100.0
44200.5
44718.2
44783.8
46754.9
16311.3
16132.9
14363.1
180287.0
40560.0
45161.3
43797.6
33649.5
18.7
8053.8
8197.5
8425.0
8868.7
3100.9
2894.1
2838.1
33649.5
4461.2
4944.9
6513.4
5123.0
2.8
1362.5
1538.4
1548.9
1137.7
501.9
411.1
369.2
5123.0
53021.6
58627.5
60355.6
48938.4
27.1
12156.6
12241.5
11757.5
12664.9
4169.5
4241.2
4250.0
48938.4
43369.5
47958.0
52779.1
54016.5
43369.5
24.1
11019.1
10618.6
10417.1
11186.9
3766.9
3676.3
3738.7
Véhicules utilitaires
3561.0
4119.5
4631.5
4160.3
2.3
775.6
1276.6
969.7
1148.5
276.2
448.9
424.1
4160.3
Biens de consommation
79152.1
88799.1
95663.8
92576.0
51.3
22627.6
22740.7
23052.4
24083.6
8539.0
8586.5
6905.8
92576.0
Alimentation, boissons, tabac
Autres biens non durables
Biens durables
Importations, total
4731.1
5859.0
6898.3
6864.3
3.8
1627.8
1646.3
1775.1
1786.1
606.4
613.1
551.5
6864.3
52960.5
57979.1
62276.8
64161.3
35.6
16115.3
15985.0
16269.6
15790.0
5731.6
5699.1
4351.1
64161.3
21460.5
24961.0
26488.7
21550.4
12.0
4884.5
5109.5
5007.7
6507.5
2201.0
2274.3
2003.2
21550.4
165540.1 183577.8 186883.6 160123.3
100.0
41344.4
38585.3
38991.4
41079.6
13848.1
13988.6
13002.9
160123.3
Matières premières, produits semi-finis
43590.7
52091.0
48592.1
37401.5
23.4
9304.6
9165.8
9329.3
9555.5
3442.9
3343.9
2734.7
37401.5
Produits énergétiques et connexes
13978.3
13184.2
17467.0
11923.5
7.4
3345.8
2816.6
2830.6
3150.3
1027.1
1049.3
1072.3
11923.5
Biens d‘équipement
43031.5
47274.1
47901.5
40491.5
25.3
10004.5
9885.3
9841.3
10766.2
3498.4
3653.4
3454.0
40491.5
33246.4
36543.1
37594.3
31253.4
19.5
7933.0
7540.2
7479.4
8280.8
2831.2
2781.1
2633.2
31253.4
Véhicules utilitaires
6144.4
6565.9
6088.9
5573.7
3.5
1253.8
1406.3
1384.2
1556.4
312.9
536.3
584.3
5573.7
Biens de consommation
64939.7
71028.5
72923.0
70306.8
43.9
18689.6
16717.6
16990.3
17607.5
5879.7
5942.0
5742.0
70306.8
Machines et appareils
7023.7
7749.0
8166.1
7827.4
4.9
1923.6
1990.7
1813.0
2085.5
652.2
708.6
716.8
7827.4
Autres biens non durables
Alimentation, boissons, tabac
34318.4
36766.1
37349.6
35933.5
22.4
9025.7
8910.1
9399.8
8525.1
2869.8
2727.6
2914.1
35933.5
Biens durables
23597.6
26513.3
27407.3
26545.8
16.6
7740.2
5816.8
5777.4
6996.9
2357.8
2505.8
2111.1
26545.8
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
75 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.3
Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1)
Groupes de marchandises
En millions de francs
2006
2007
2009
En % sur
le total
2009
Exportations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
Importations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
Produits énergétiques et connexes
Textiles, habillement, chaussures
Papier et articles en papier
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
Produits chimiques
Pierre et terre
Métaux
Machines
Véhicules
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
177194.9 197532.7 206330.4 180287.0
6180.4
7463.0
8455.0
8263.3
4461.2
4944.9
6513.4
5123.0
4406.0
4637.3
4468.0
3687.9
3513.2
3661.2
3600.1
2938.1
4648.8
5267.2
5199.4
4168.4
62968.7 68810.9 71918.3 71665.1
934.4
1071.9
1056.5
866.3
13422.6 15497.8 15276.2 10487.7
38601.6 43064.8 43805.8
33761.5
4941.0
5722.5
6094.1
5356.8
31250.3 35388.0 37987.7 32408.7
1866.8
2003.3
1955.8
1560.2
165540.1 183577.8 186883.6 160123.3
11930.1 13403.4 14198.5 13303.0
13978.3 13184.2 17467.0 11923.5
9386.5 10040.4 10040.1
9036.9
5328.7
5665.8
5646.2
4948.6
5702.1
6551.5
6615.6
5810.4
35770.4 41259.8 38272.4 34935.1
2864.8
3186.6
3192.9
2900.7
15522.1 18476.8 18088.8 12319.3
32060.9 35118.3 35611.2 29358.7
15616.0 17098.4 16749.7
15051.1
12172.8 13677.9 15139.3 15301.1
5207.5
5914.5
5861.8
5234.9
100.0
4.6
2.8
2.0
1.6
2.3
39.8
0.5
5.8
18.7
3.0
18.0
1.0
100.0
8.3
7.4
5.6
3.1
3.6
21.8
1.8
7.7
18.3
9.4
9.6
3.3
2008
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
B 3.4
En millions de francs
1/2009 2/2009 3/2009
Déc.
2009
Janv.-déc.
2009
44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3 16132.9 14363.1
1952.9
2016.5
2121.5 2143.0
730.5
738.3
658.2
1362.5
1538.4
1548.9
1137.7
501.9
411.1
369.2
970.6
918.4
910.9
883.7
290.7
320.5
271.7
754.3
703.9
736.6
737.3
250.0
251.9
231.4
1015.4
1036.6
1055.0 1054.5
382.6
374.2
296.2
17721.7 17804.1 18221.3 17866.5
6449.7
6269.0
5120.3
212.3
206.3
218.7
228.9
84.2
77.4
67.5
2610.9
2490.8
2605.8 2753.7
1006.7
959.4
784.9
8427.8
8146.3
8186.5
8897.1
2963.3
2881.7 3046.4
1021.5
1573.8
1283.1 1485.7
399.5
570.4
518.5
7747.4
7919.4
7514.8 9154.1
3105.0
3137.5
2875.2
403.3
363.4
380.7
412.8
147.3
141.6
123.8
41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9
3313.6
3390.3
3130.3 3445.7
1146.0
1175.2
1104.2
3345.8
2816.6
2830.6 3150.3
1027.1
1049.3
1072.3
2479.8
1944.4
2572.7 2003.3
713.2
668.3
612.0
1262.0
1163.8
1228.2 1294.0
441.6
436.5
413.6
1428.2
1426.6
1503.3 1445.3
541.5
501.4
399.5
8421.8
8960.3
8921.5 8581.7
2911.5
2789.5 2868.3
614.2
726.9
786.4
769.8
294.4
267.3
207.0
3156.0
2975.7
3065.3 3115.7
1134.5
1106.7
867.5
7341.8
6959.6
7033.8 8004.1
2763.6
2716.6
2493.1
3411.3
3936.9
3641.5 4075.3
1210.3
1384.4
1352.4
5272.7
3058.7
2984.0 3779.5
1171.6
1408.5
1179.1
1297.3
1225.4
1293.8 1414.8
492.7
485.1
433.9
180287.0
8263.3
5123.0
3687.9
2938.1
4168.4
71665.1
866.3
10487.7
33761.5
5356.8
32408.7
1560.2
160123.3
13303.0
11923.5
9036.9
4948.6
5810.4
34935.1
2900.7
12319.3
29358.7
15051.1
15301.1
5234.9
4/2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1)
Exportations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
Importations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
En millions de francs
2006
2007
2008
2009
177194.9 197532.7 206330.4 180287.0
35738.1 41149.2
15214.9 16662.2
15773.5 17524.2
8337.5
9413.1
6028.0
6126.1
18205.3 18406.8
6361.6
6165.7
3562.5
4196.8
1800.8
2076.2
139620.7
109894.2
756.5
8640.1
12423.8
5582.2
6435.6
16510.3
165540.1
41805.6
17728.0
18232.7
9695.0
6258.7
19467.4
6288.2
4559.5
2205.4
En % sur
le total
2009
100.0
35103.6
15189.1
15460.2
8523.8
5319.0
17652.4
6818.5
3759.2
2057.3
19.5
8.4
8.6
4.7
3.0
9.8
3.8
2.1
1.1
154785.7 159137.6 138707.3
124407.7 127693.2 108911.1
871.2
1007.2
778.0
9443.2 10774.5
9148.9
14623.3 16607.8 15644.7
6673.3
8076.5
7216.5
7502.5
8146.0
7967.4
18680.6 19810.5 16786.0
183577.8 186883.6 160123.3
76.9
60.4
0.4
5.1
8.7
4.0
4.4
9.3
100.0
55179.8 62170.8 64775.0
16972.0 17857.7 18044.2
18498.8 20588.6 21351.0
6028.5
7076.3 5990.6
8261.9
8748.3 8999.6
8318.8 9426.2 9445.6
2614.9
2691.8
2971.2
830.3
825.9
1021.7
342.9
403.7
387.8
En millions de francs
Oct.
1/2009 2/2009 3/2009 4/2009
2009
44200.5 44718.2 44783.8 46754.9 16311.3
8778.7
3621.9
4238.4
2101.3
1412.3
4235.3
1786.1
845.5
374.0
8623.9
3871.8
4059.4
2145.5
1340.3
4148.4
1640.4
889.9
515.6
8893.3
3779.4
3528.3
2216.1
1287.2
4371.0
1686.8
891.0
584.3
8883.9
3908.0
3930.4
2047.8
1274.9
4865.5
1691.2
1127.9
579.8
3078.5
1376.4
1365.6
736.8
450.2
1682.6
600.5
385.4
217.1
35103.6
15189.1
15460.2
8523.8
5319.0
17652.4
6818.5
3759.2
2057.3
34860.4 34498.4 34356.0 35290.7 12449.5 12230.7 10710.2
27526.8 27399.8 26910.4 27427.1
9717.6
9603.1 8228.5
220.3
181.8
187.1
187.5
71.6
66.5
49.3
1992.5
2231.6
2335.5
2565.1
869.7
885.1
806.2
3678.7
3900.5
3722.6
4275.6
1406.3
1447.8 1404.6
1752.9
1823.1
1615.1
1985.8
725.4
625.1
628.5
1796.5
1984.5
2036.2
2116.7
652.5
749.9
705.3
3669.0
4087.6
4369.7 4623.5
1585.9
1569.4 1442.1
41344.4 38585.3 38991.4 41079.6 13848.1 13988.6 13002.9
138707.3
108911.1
778.0
9148.9
15644.7
7216.5
7967.4
16786.0
160123.3
33.6
9.6
11.1
3.5
4.8
5.1
1.7
0.5
0.3
13553.1
3933.2
4370.9
1360.4
1931.9
1994.8
668.5
205.8
86.3
12854.3
3902.4
4420.4
1216.3
1876.5
2246.9
634.1
153.4
108.3
13415.1
3875.4
4317.4
1437.9
1834.6
1970.7
617.2
201.5
142.3
14052.6
3800.7
4695.0
1553.2
1972.6
1887.6
641.5
223.4
174.6
4839.0
1320.6
1564.6
480.2
695.1
590.8
251.3
76.6
46.7
147764.4 164187.9 165973.0 140974.0
135149.2 150267.4 151779.4 128646.5
444.4
462.3
372.0
349.8
5684.1
6877.5
6719.9
7031.1
6603.2 6085.0
7669.1
6693.4
4077.8
3367.2
4677.1
2185.8
2297.2
2641.1
2958.1
4414.8
5488.3
6427.5
6521.6
5424.8
88.0
80.3
0.2
4.4
4.2
1.4
2.8
3.4
35246.7
32224.6
75.5
1731.4
3014.6
486.5
2502.5
1351.7
34501.4
31233.7
86.1
1694.6
1116.7
497.2
610.1
1272.5
34907.9 36272.9
31922.9 33392.5
91.7
96.2
1714.6
1859.9
1053.1
1499.6
406.6
794.8
642.0
651.5
1315.9
1447.2
12321.4
11360.0
28.7
598.7
455.8
235.9
214.4
472.2
3241.1
1351.0
1361.4
714.0
420.5
1554.8
617.3
380.8
179.3
Janv.-déc.
2009
180287.0
2616.1
1234.7
1218.4
599.8
400.8
1610.1
469.9
358.5
181.6
53828.4
15397.6
17809.9
5581.4
7631.8
8118.9
2713.5
790.3
520.0
1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Nov.
Déc.
2009
2009
16132.9 14363.1
4853.3
1251.8
1583.1
537.6
651.5
650.9
206.7
76.0
70.4
4228.8
1230.0
1547.5
530.5
615.6
637.7
182.2
70.5
57.2
53828.4
15397.6
17809.9
5581.4
7631.8
8118.9
2713.5
790.3
520.0
12272.9 11478.5
11274.4 10576.1
44.9
22.4
657.8
578.0
559.8
475.7
283.7
270.5
233.2
200.4
498.1
470.8
140974.0
128646.5
349.8
7031.1
6693.4
2185.8
4414.8
5424.8
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
76 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.5
Balance des paiements1)
En milliards de francs
20062)
20072)
20083)
3/20083)
4/20083)
1/20093)
2/20094)
3/20094)
74.2
46.8
11.1
-6.4
6.7
8.2
11.8
11.4
5.1
9.4
15.0
4.1
3.2
1.5
4.7
5.1
12.1
14.0
19.4
5.4
4.1
2.8
5.8
5.8
Exportations
177.5
197.5
206.3
52.3
48.7
44.2
44.5
44.9
Importations
-165.4
-183.6
-186.9
-46.9
-44.7
-41.3
-38.7
-39.0
-7.0
-4.6
-4.4
-1.3
-0.8
-1.4
-1.0
-0.8
39.3
45.3
49.9
13.0
12.2
12.0
9.7
10.4
Balance des transactions courantes solde
Biens solde
Commerce spécial, solde
Autres postes, solde
Services, solde
Tourisme, solde
2.0
2.5
3.8
0.7
0.7
1.5
0.5
0.7
Recettes
13.5
14.6
15.6
4.4
3.4
3.7
3.7
4.3
Dépenses
-11.6
-12.1
-11.8
-3.7
-2.7
-2.2
-3.3
-3.6
Services financiers des banques, solde
18.0
21.0
18.6
4.6
4.5
3.8
3.9
3.8
Autres services, solde
19.3
21.8
27.5
7.7
7.0
6.7
5.4
5.9
Revenus du travail et de capitaux solde
41.6
3.5
-39.9
-20.7
-2.7
-1.3
0.5
-1.3
Revenus du travail, solde
-11.2
-12.5
-13.5
-3.4
-3.4
-3.4
-3.4
-3.4
Revenus de capitaux, solde
52.9
16.0
-26.4
-17.3
0.6
2.1
3.9
2.1
134.1
144.6
90.0
18.4
25.3
15.9
19.4
13.7
-11.6
Recettes
Dépenses
Transferts courants solde
Transferts en capital solde
Mouvements de capitaux solde
-81.3
-128.5
-116.4
-35.7
-24.6
-13.8
-15.5
-11.7
-11.3
-14.0
-2.8
-6.0
-3.9
-3.1
-2.8
-5.4
-5.0
-3.9
-1.0
-1.0
-0.9
-0.9
-0.9
-91.5
-41.0
-23.1
-14.5
15.6
20.9
-29.0
1.9
Investissements directs solde
-55.9
-5.9
-49.9
-9.4
-22.1
0.3
-2.6
-2.4
Investissements directs suisses à l‘étranger
-95.1
-67.9
-55.4
-7.1
-23.0
-6.5
-4.6
-4.1
Investissements directs étrangers en Suisse
39.1
62.0
5.5
-2.3
0.8
6.8
2.0
1.7
Investissements de portefeuille solde
-53.5
-23.3
-37.7
3.0
-14.5
-7.4
-28.6
24.0
Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger
-53.6
-25.0
-70.5
1.6
-27.4
-13.6
-30.6
18.1
Investissements de portefeuille étrangers en Suisse
0.1
1.7
32.8
1.4
12.9
6.1
2.0
5.9
Produits dérivés et structurés, solde
-3.7
-12.8
7.4
5.3
5.6
5.4
-0.3
-1.9
Autres mouvements de capitaux solde
22.1
5.0
60.5
-11.4
47.4
29.6
27.7
-17.3
Crédits des banques commerciales, solde
23.2
5.7
62.8
-13.9
61.3
58.1
11.5
-48.8
Crédits des entreprises5), solde
15.6
6.6
-11.0
-9.5
-5.8
-3.2
-0.2
0.4
0.5
3.1
5.4
1.4
0.0
0.0
-0.2
0.2
24.3
Crédits des collectivités publiques, solde
Crédits de la Banque nationale, solde
Autres investissements, solde
Réserves monétaires total
Erreurs et omissions nettes poste résiduel
0.7
0.0
-35.0
-0.7
-27.5
-27.1
9.5
-18.0
-10.3
38.4
11.3
19.4
1.8
7.0
6.6
-0.4
-4.1
-3.4
-1.8
-0.8
-6.9
-25.1
-0.5
22.7
-0.8
15.8
21.8
-21.4
-28.2
18.1
-12.4
1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation
de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis.
2) Révisé.
3) Chiffres provisoires.
4) Estimation.
5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs.
B 3.6
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Investissements directs suisses à l‘étranger1)
En millions de francs
Effectif du personnel à l‘étranger
en fin d‘année
Exportations de capitaux2)
État en fin d‘année (valeur comptable)
2005
2006
2007
2008
2005
2006
2007
2008
2005
2006
2007
2008
Total
567751
694600
764630
808566
63651
95071
67931
55393
2004133
2209081
2349645
2443595
UE3)
1020664
249248
274039
302193
302179
20963
36248
34605
12554
877296
939435
1005217
Allemagne
39424
42501
46200
56043
8259
8855
4314
5625
218900
228093
243590
248007
France
26749
30265
31631
35169
1909
1705
6185
3253
162670
184103
165248
168049
Royaume-Uni
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
États Unis
Amérique centrale et du Sud
Centres financiers offshore5)
Asie
57356
56732
56228
50718
2639
6784
7490
-11645
108915
112211
127638
127308
39110
38909
50007
72326
3687
2149
7755
22968
95845
143615
115016
135049
124993
161393
161334
181674
22832
23008
1539
24524
338068
359455
372922
391153
9505
33382
34146
32271
6077
1907
2498
-997
29943
34902
38379
41378
115487
128011
127188
149402
16755
21102
-959
25520
308125
324553
334542
349775
93715
145306
168552
157325
6732
21346
17489
-9664
210457
221821
243784
244164
67858
112896
120853
112974
2636
15683
2920
-12556
7665
8106
8112
5986
45529
55980
59358
64933
6757
10318
3994
-1228
373104
427420
487743
510260
119688
Chine (Rép. pop.)
3535
3916
4801
6781
829
920
776
1420
81116
94252
110307
Hongkong
3811
4222
4529
4571
607
1154
278
105
17455
19356
21174
21641
Inde
1924
2203
2545
2360
248
370
630
1202
26611
41285
52978
59183
Japon
Singapour
8877
9843
13363
14840
113
644
2420
1339
40546
44418
64036
64052
12890
16797
13501
8159
2162
4442
-1528
-16606
18243
20404
24975
21554
Afrique
3510
7724
10900
13351
1731
810
1591
3564
73402
77949
83990
100329
Océanie
11646
11249
12286
16780
949
1192
958
2675
35962
39386
40973
41976
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat.
Source: BNS
2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement).
Internet:www.snb.ch
3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.
5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,
Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.
77 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.7
Investissements directs étrangers en Suisse1)
En millions de francs
Importations de capitaux2)
État en fin d‘année, valeur comptable
2005
2006
2007
2008
2005
2006
2007
2008
Total
223636
323645
431307
467122
-1184
39132
62037
5508
EU3)
-4433
155108
220672
310918
329370
24031
29802
58181
Allemagne
20961
22878
38204
38126
768
1134
16113
-689
France
18138
30418
34314
34578
2158
13895
1919
-2883
Pays-Bas
55556
66327
94533
93645
10330
8756
21632
-14690
3002
3217
1936
3283
-31
68
-1112
-957
59164
66235
72113
88079
-26048
8953
4825
12628
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
1188
1234
2270
1608
-455
5372
1055
-662
57976
65001
69843
86471
-25594
3581
3770
13290
3458
30186
43112
42634
878
162
184
-1513
1784
28844
41101
41257
653
113
-180
-1137
2904
3335
3229
3756
-14
147
-42
-218
Israël
617
665
600
1002
62
54
45
34
Japon
1019
937
890
628
-117
-90
-44
-491
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Centres financiers offshore5)
Asie, Afrique, Océanie
1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête.
Source: BNS
La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat.
Internet:www.snb.ch
2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement).
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.
5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,
Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.
B 3.8
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
Actifs en fin d‘année
En millions de francs
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1984353
2235676
2218826
2104519
2149348
2218539
2720207
3016898
3585830
3080387
Investissements directs
311258
379931
423077
405229
422244
453307
567752
694600
764631
808566
Investissements de portefeuille
808027
822028
815964
724385
816257
860284
958336
1072345
1190815
938187
…
…
…
…
…
…
79899
113568
138867
234872
794781
945861
892754
889556
824799
820485
1038427
1057717
1406488
1019874
Produits dérivés et structurés
Autres actifs (sans réserves monétaires)
Réserves monétaires
70287
87856
87031
85349
86047
84462
75794
78668
85029
78887
Passifs en fin d‘année
1474454
1768751
1681638
1569742
1595258
1658747
2104037
2389111
2833288
2416512
Investissements directs
121561
142055
148887
173080
200666
223694
223636
323645
431307
467122
Investissements de portefeuille
550547
671355
586562
485660
556790
589478
773126
903140
882077
625395
Produits dérivés et structurés
Autres passifs
Avoirs nets à l‘étranger
…
…
…
…
…
…
60411
70936
75938
205717
802346
955341
946189
911003
837802
845575
1046864
1091390
1443966
1118278
663875
509899
466925
537188
534777
554090
559792
616170
627787
752542
Investissements directs
189696
237876
274190
232149
221578
229614
344115
370954
333323
341445
Investissements de portefeuille
257480
150673
229402
238726
259466
270806
185210
169205
308739
312792
…
…
…
…
…
…
19488
42633
62929
29155
Produits dérivés et structurés
Solde
(autres actifs moins autres passifs)
-7565
-9480
-53436
-21446
-13002
-25090
-8438
-33673
-37478
-98404
Réserves monétaires
70287
87856
87031
85349
86047
84462
75794
78668
85029
78887
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
B 3.9
Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1)
En millions de francs
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2007
2008
2007
Nouvel engagement
3537
2394
39.0
-32.3
Nettoexposure, situation au 31.12.2007
8920
7696
...
-13.7
Résultat de l‘entreprise
127
95
...
-25.2
Avoirs nets résultant d‘accords
des rééchelonnement, situations au 31.12.07
944
816
...
-13.6
1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (SERV) a succédé
le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE).
Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues
précédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008).
78 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
2008
Source: SECO/SERV
Infotéléphone: 031/324 08 95
Les chiffres-clés de l’économie
B4
Marchés monétaire et financier, marché des changes
B 4.1
Masse monétaire1)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2009
Sept.
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
Monnaie de banque centrale
99087
94305
91881
89351
89156
2.5
12.1
99.9
107.5
76.6
60.6
15.2
Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée
99091
95424
92769
90125
87063
2.5
12.1
99.9
105.4
75.4
59.9
15.5
2007
2008
Sept.
2009
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
Masse monétaire
41754
41345
41617
427474
44697
2.0
4.3
11.3
12.6
6.7
6.4
4.4
Dépôts à vue
Numéraire en circulation
225696
230811
235095
236872
244290
-5.7
2.7
56.1
71.1
61.4
45.6
30.2
Comptes de transactions2)
109991
112991
111290
113681
110620
-5.8
-1.2
20.8
26.8
24.5
18.7
12.5
Masse monétaire M1
377441
385147
388002
393027
399607
-4.8
1.5
38.2
47.7
41.7
31.8
21.6
Dépôts d‘épargne3)
212368
218011
220934
223430
223417
-8.8
-6.4
24.9
32.6
33.8
29.6
21.2
Masse monétaire M2
589809
603158
608936
616457
623024
-6.4
-1.6
33.1
41.9
38.8
31.0
21.4
Dépôts à terme
Masse monétaire M3
72337
62393
63874
62454
56376
36.7
12.7
-60.4
-67.7
-66.9
-61.6
-54.8
662146
665551
672810
678911
679400
2.1
2.2
5.8
7.7
7.6
7.9
6.5
1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2009.
2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements.
3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements,
diminués des fonds de prévoyance.
B 4.2
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Banque nationale suisse (BNS)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
Total du bilan
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2008
2009
Nov. 2009
Déc. 2009
2009
Août 2009
Sept. 2009
Oct. 2009
Nov. 2009
Déc. 2009
214322.6
207151.9
212433.5
207151.9
-3.3
67.8
25.7
9.0
8.2
-3.3
23.7
Actifs1)
Or et créances résultant d‘opérations sur or
30861.6
38185.6
34554.4
38185.6
23.7
5.6
5.5
5.6
5.3
Placements de devises
47428.8
94563.5
95158.7
94563.5
99.4
70.7
65.3
82.9
98.5
99.4
Position de réserve au FMI
724.7
1230.8
1241.6
1230.8
69.8
157.1
170.4
170.9
61.8
69.8
Moyens de paiement internationaux
244.5
5555.9
5616.3
5555.9
2172.4
912.0
1183.2
1639.3
1720.5
2172.4
Crédits d‘aide monétaire
326.3
348.9
337.2
348.9
6.9
17.2
12.1
12.9
13.0
6.9
50320.6
36207.9
35816.0
36207.9
-28.0
14.3
-8.6
1.7
-12.3
-28.0
Créances en francs suisses résultant de pensions de titres
Créances en USD résultants de pensions de titres
11670.9
…
…
…
…
-99.9
…
…
…
…
Avoir decoulant de swaps contre francs suisses
50421.4
2671.6
10873.6
2671.6
-94.7
…
…
-64.8
-76.5
-94.7
Titres suisses
3596.7
6542.7
6464.1
6542.7
81.9
70.9
78.0
78.3
80.3
81.9
Autres postes de l‘actif
3467.9
841.1
790.1
841.1
-75.7
-3.2
2.9
-3.4
-2.0
-75.7
Billets en circulation
49160.8
49966.2
45919.9
49966.2
1.6
11.0
9.9
2.0
2.8
1.6
Engagements à vue:
Comptes de virement de banques suisses
et étrangères, engagements envers la Confédération
49789.7
53816.2
58834.9
53816.2
8.1
329.0
148.4
123.5
43.6
8.1
1383.8
3286.0
3102.3
3286.0
137.5
1036.5
1045.2
832.5
142.2
137.5
Passifs1)
Autres engagements à vue
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Propres titres de créance
Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres
24424.9
27473.1
34787.7
27473.1
12.5
…
…
95.2
43.7
12.5
Autres engagements à terme
29414.5
…
0.0
…
…
-99.9
…
…
…
…
Autres postes du passif
60115.1
67298.5
64428.0
67298.5
11.9
10.0
2.7
1.9
6.2
11.9
1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1)
Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse
B4.3
Variations en % par rapport
à l‘année précédente au mois précédent
En millions de francs
2006
2007
2008
Oct. 2009
Nov. 2009
2008
Créances hypothécaires (Utilisation)
628110
651461
674654
707692
710845
3.6
Nov. 2009 Sept. 2009
5.6
0.5
Oct. 2009
0.4
Nov. 2009
0.4
Créances sur la clientèle (Utilisation)
137190
167247
169853
169330
169170
1.6
-3.9
-0.9
0.4
-0.1
Total
765299
818707
844507
877022
880016
3.2
3.6
0.2
0.4
0.3
Limites
905505
952281
991485
1018209
1015482
4.1
1.8
0.7
-1.1
-0.3
Créances hypothécaires (Utilisation)
483641
501169
517994
542437
545423
3.4
5.5
0.5
0.3
0.6
Créances sur la clientèle (Utilisation)
40629
39622
34622
32162
32188
-12.6
-10.5
1.1
-0.7
0.1
Total
524270
540791
552616
574599
577611
2.2
4.4
0.5
0.3
0.5
Limites
563135
580753
593201
611905
613513
2.1
4.1
0.6
0.2
0.3
Ménages
1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir.
Les créances brutes sont indiquées dans la colonnne Utilisation.
79 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Sources: SNB
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.4
Banques
Situation à la fin de la période considérée
En % sur
le total
En millions de francs
Bilan
Total des bilans de 262 banques1)
Variation en % par rapport
à l‘année précédente au mois précédent
2007
2008
Oct. 2009
Nov. 2009
Nov. 2009
2008
Nov. 2009
Sept. 2009
Oct. 2009
Nov. 2009
3488464
3124419
2739695
2766685
100.0
-10.4
-19.7
-1.9
-0.3
1.0
Actifs de 262 banques
Créances sur les banques
A vue
148226
150954
116517
121104
4.4
1.8
-31.9
29.4
-0.6
3.9
A terme
881397
695358
497086
509037
18.4
-21.1
-35.8
-5.4
-3.9
2.4
Créances sur la clientèle
732470
591394
564437
571217
20.6
-19.3
-16.2
-1.8
-1.5
1.2
Créances hypothécaires
684341
703928
730059
732334
26.5
2.9
4.2
0.3
0.4
0.3
Bilans mensuels des actifs,
avec ventilation selon la monnaie
CHF
1181700
1256708
1224514
1247446
45.1
6.3
-3.7
-2.0
0.8
1.9
USD
1119565
899112
740373
696328
25.2
-19.7
-36.2
-3.3
2.8
-5.9
EUR
505520
436664
381941
412227
14.9
-13.6
-9.3
2.3
-3.4
7.9
Autres monnaies
608830
491495
345125
358570
13.0
-19.3
-35.9
-4.0
-6.8
3.9
Actifs en Suisse
1138502
1187835
1213863
1233337
44.6
4.3
1.5
-1.5
1.2
1.6
Actifs à l‘étranger
2349962
1936582
1525832
1533348
55.4
-17.6
-31.3
-2.2
-1.4
0.5
Suisse, total
850715
874470
902845
906522
32.8
2.8
3.2
0.1
0.4
0.4
Étranger, total
565147
419214
390042
395252
14.3
-25.8
-21.6
-2.4
-2.3
1.3
Crédits2)
Passifs de 262 banques
Engagements envers les banques
A vue
126483
148307
142459
135633
4.9
17.3
-13.8
11.2
4.1
-4.8
A terme
801321
591330
372562
390161
14.1
-26.2
-44.4
-8.1
-2.0
4.7
335341
357436
419855
425603
15.4
6.6
25.4
0.5
0.6
1.4
A vue
340319
388445
561747
581588
21.0
14.1
53.9
5.3
3.2
3.5
A terme
864129
674845
457770
442068
16.0
-21.9
-44.3
-8.7
-3.0
-3.4
Engagements envers la clientèle
Sous forme d‘épargne et de placements
Autres engagements envers la clientèle
Obligations de caisse
41974
51086
45450
45060
1.6
21.7
-11.2
-0.8
-1.1
-0.9
334570
303751
336627
333330
12.0
-9.2
5.4
0.0
0.5
-1.0
CHF
1198148
1231886
1197600
1217551
44.0
2.8
-2.9
-0.3
0.1
1.7
USD
1102673
925129
734263
689796
24.9
-16.1
-38.8
-6.3
2.6
-6.1
EUR
551786
509646
465149
511547
18.5
-7.6
-3.7
0.0
0.4
10.0
Autres monnaies
573375
416102
302277
304043
11.0
-27.4
-37.3
-1.5
-8.5
0.6
Passifs en Suisse
1314682
1304722
1291236
1299596
47.0
-0.8
-3.5
0.3
0.3
0.6
Passifs à l‘étranger
2173782
1819696
1448459
1467089
53.0
-16.3
-30.2
-3.8
-0.8
1.3
Actifs à titre fiduciaire, total
498450
388523
269014
256470
9.3
-22.1
-43.7
-5.7
-3.9
-4.7
10.5
Prêts des centrales d‘émission
de lettres de gage et emprunts
Bilans mensuels des passifs,
avec ventilation selon la monnaie
Actifs en Suisse
Actifs à l‘étranger
Passifs à titre fiduciaire, total
Passifs en Suisse
Passifs à l‘étranger
3827
5405
4061
4489
0.2
41.2
-34.4
-5.9
-18.5
494623
383118
264953
251981
9.1
-22.5
-43.8
-5.7
-3.6
-4.9
498450
388521
269015
256469
9.3
-22.1
-43.7
-5.7
-3.9
-4.7
92324
73664
49866
50215
1.8
-20.2
-41.6
-6.8
-3.9
0.7
406126
314857
219149
206254
7.5
-22.5
-44.1
-5.5
-3.9
-5.9
1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan
et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique.
2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres.
B 4.5
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux des marchés monétaire et financier
En %
2004
2005
2006
2007
2008 Juin 2009 Juill. 2009 Août 2009 Sept. 2009 Oct. 2009 Nov. 2009
Déc. 2009
Taux spécial appliqué à la facilité
pour resserrements de liquidités1)
2.51
2.52
3.68
3.84
2.02
0.52
0.51
0.52
0.53
0.54
0.55
0.54
Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3)
0.14
0.31
1.05
1.99
1.81
0.09
0.08
0.08
0.08
0.08
0.08
...
Dépôts d‘épargne2)
0.51
0.48
0.49
0.65
0.90
0.43
0.43
0.42
0.41
0.41
0.41
...
Obligations de caisse des banques cantonales2)
2.05
1.81
2.35
2.79
...
...
...
...
...
...
...
...
Hypothèques à taux variable2)
3.20
3.10
3.03
3.17
3.34
2.74
2.74
2.74
2.74
2.74
2.74
...
1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard.
2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois.
3) Montant minimal: 100‘000 francs.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
80 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.6
Statistique du marché des capitaux
En % sur
le total
En millions de francs
En millions de francs
2006
2007
2008
2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
21922.7
22838.4
21139.2
100.0
3561.6
6891.7
7943.7
9504.7
5680. 8
5296.6
2096.1
9.9
-
2138.0
641.6
239.3
Cantons
201.5
250.8
905.7
4.3
501.5
-
225.0
-
Communes
402.6
250.2
854.7
4.0
-
753.4
382.8
250.9
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1)
Confédération
627.9
352.3
899.0
4.3
377.7
453.0
-
602.7
Industrie
Electricité, gaz, eau
1732.1
1560.5
2258.1
10.7
401.6
1806.0
1154.0
2205.4
Banques
5507.6
5300.3
4316.2
20.4
374.2
-
701.6
1064.8
-
301.9
500.1
2.4
-
-
1257.9
-
6408.8
6367.4
8352.3
39.5
1706.5
1366.8
1818.3
2975.0
Autres services
552.6
2185.6
656.2
3.1
-
225.7
1762.4
2010.8
Autres
808.7
972.8
300.9
1.4
200.0
148.9
-
155.8
Remboursements d‘emprunts suisses
24833.6
23537.0
25995.5
...
1790.9
14155.8
4807.0
4072.3
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts suisses
-2910.9
-698.6
-4856.2
...
1770.7
-7264.0
3136.7
5432.4
29119.2
30207.2
38340.5
...
242.9
5567.5
2970.6
16666.9
48747.4
78708.7
80633.0
...
14343.8
12315.8
17701.5
13519.5
-19628.2
-48501.5
-42292.5
...
-14100.8
-6748.3
-14731.0
3147.4
-22539.1
-49332.9
-47148.7
...
-12330.1
-14012.3
-11594.3
8579.8
Assurances
Centrales de lettres de gage
Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX
Sociétés suisses1)2)
Remboursements d‘actions suisses3)
Prélèvement net effectué sur le marché
par les actions suisses
Total levé par les émetteurs suisses
(emprunts et actions), net1)
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1)
62377.6
57785.6
49612.0
...
12544.3
28119.3
16836.9
12218.0
Remboursements d‘emprunts en CHF
de débiteurs étrangers
37949.0
36063.9
35965.0
...
12035.0
11763.8
7253.7
13537.2
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts étrangers
24428.6
21721.7
13647.0
...
509.3
16355.5
9583.3
-1319.2
1889.5
-27611.2
-33501.7
...
-11820.8
2343.2
-2011.0
7260.6
Total levé par les émetteurs
(emprunts et actions), net1)
1) Selon la date de libération.
2) Augmentations de capital et nouvelles cotations.
3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes.
B4.7
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières
1994
Indice global
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1725.5 2123.4 2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6
(avec réinvestissement des dividendes)1)
Actions nominatives1)
2082.9 2523.6 3150.8 5222.7 6060.3 6526.6
Actions au porteur et BP1)
1569.0 1954.4
7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6
7412.9 8995.6 9058.6 5845.1
2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4
Banques2)
…
…
…
…
…
…
955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8
740.5
Services financiers2)
…
…
…
…
…
… 1070.9
765.6
359.6
510.3
633.0
Assurances2)
…
…
…
…
…
…
939.9
478.8
490.7
…
…
…
…
…
… 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4
Alimentation et boissons2)
1297.9 1183.7
1175.7
1) 1er juin 1987=1000.
2) 1er janvier 2000=1000.
622.9
775.8
1057.4 1236.9
484.7
668.4
802.6
757.6
493.9
1132.1 1532.3
1745.0
2151.8
1719.4
Source:BNS
Internet: www.snb.ch
81 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.8
Marché des devises et de l‘or
Cours des devises1), marché interbancaire
(cours acheteur, à 11 h)
2006
2007
2008
2009
Juin
2009
Juillet
2009
Août
2009
Sept.
2009
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
CHF/USD
1 USD
1.25
1.20
1.08
1.09
1.11
1.08
1.08
1.07
1.04
1.02
1.01
CHF/GBP
1 GBP
2.31
2.40
2.00
1.70
1.71
1.77
1.76
1.77
1.70
1.65
1.68
CHF/JPY
100 JPY
1.08
1.02
1.05
1.16
1.15
1.12
1.14
1.13
1.14
1.13
1.14
CHF/EUR
1 EUR
1.57
1.64
1.59
1.51
1.51
1.51
1.52
1.52
1.51
1.51
1.51
102.8
Indices réels et nominaux du cours du franc1),2)
Réel total
Indice
96.4
92.8
97.3
101.0
100.8
101.1
100.2
100.1
101.3
102.5
Europe
Indice
93.5
88.0
91.6
97.0
97.1
96.7
95.8
95.4
96.1
96.7
96.9
Zone euro
Indice
95.1
89.9
92.6
96.5
96.6
96.5
95.7
95.4
96.1
96.7
96.9
Amérique du Nord
Indice
95.0
96.8
106.1
106.3
104.5
106.4
105.9
106.9
109.4
112.0
113.1
Asie
Indice
116.9
118.8
122.8
120.0
119.4
122.7
120.8
122.3
123.6
125.3
125.7
Australie
Indice
78.7
72.7
78.2
82.5
83.1
81.1
80.2
78.1
77.8
75.6
75.3
Allemagne
Indice
98.3
92.7
95.8
99.8
100.2
99.9
98.8
98.5
99.5
100.1
100.4
France
Indice
96.1
91.4
94.2
98.4
98.4
98.3
97.7
97.1
97.9
98.6
98.8
Italie
Indice
92.4
87.5
89.8
93.1
93.2
93.2
92.2
91.8
92.6
93.1
93.4
123.8
Grande-Bretagne
Indice
95.3
90.1
107.1
123.3
122.5
118.1
117.6
117.1
121.7
125.9
États-Unis
Indice
97.0
99.1
108.5
108.2
106.2
108.4
107.8
108.9
111.7
114.5
115.5
Japon
Indice
125.8
133.9
131.1
119.5
121.3
124.8
121.7
123.6
121.9
123.4
122.9
Nominal total
Indice
106.3
103.6
109.6
115.5
114.9
115.3
114.8
114.6
116.0
116.5
116.8
CHF/kg
24375
26859
30121
34024
33591
32668
32647
32422
33037
34110
37593
USD/once
609.2
702.6
878.0
982.1
968.8
941.5
934.6
951.5
996.7
1044.2
1168.4
Cours de l‘or3)
1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100.
3) Fin de mois.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
B5
Prix
B 5.1
Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services
Pondération
en %
Indice général
Indice (décembre 2005 = 100)
Taux de variation en % par rapport
Moyenne
annuelle
à l‘année
précédente
au mois
précédent
2009
2009
Oct 2009
Nov. 2009
Déc. 2009
2009
Déc. 2009
Déc. 2009
100.000
103.2
103.7
103.9
103.6
-0.5
0.3
-0.2
10.903
104.7
103.2
103.3
103.2
-0.2
-2.5
0.0
1.696
107.6
108.5
108.6
108.1
2.7
1.9
-0.4
Groupes principaux
Alimentation et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabac
Habillement et chaussures
4.553
100.5
109.5
109.5
106.6
2.4
1.0
-2.7
25.092
107.4
108.0
108.2
108.0
-1.1
0.7
-0.2
4.968
102.4
102.7
102.6
102.9
0.8
0.6
0.3
Santé
14.075
100.1
100.3
100.4
100.3
0.4
0.5
-0.1
Transports
-0.8
Logement et énergie
Équipement ménager et entretien courant
11.157
102.8
103.4
104.9
104.0
-3.3
2.5
Communications
2.716
88.2
88.5
88.5
88.5
-4.9
-3.8
0.0
Loisirs et culture
10.615
99.0
98.6
98.4
98.7
-0.6
-0.8
0.3
Enseignement
0.684
105.3
106.1
106.1
106.1
1.5
1.1
0.1
Restauration et hôtellerie
8.332
106.7
106.6
106.6
106.6
1.7
1.2
0.0
Autres biens et services
Marchandises
5.209
102.1
102.3
102.3
102.3
0.4
0.2
0.0
43.208
100.5
101.5
101.8
101.2
-2.8
-0.5
-0.5
-0.5
Marchandises non durables
26.075
101.9
102.1
102.7
102.1
-4.3
-0.5
Marchandises semi-durables
7.947
100.3
105.4
105.3
104.2
1.5
1.3
-1.1
Marchandises durables
9.186
96.6
96.2
95.9
95.9
-1.6
-1.8
-0.1
Services
56.792
105.3
105.4
105.5
105.5
1.3
0.8
0.0
Services privés
48.145
105.5
105.6
105.8
105.8
1.3
0.8
0.0
Services publics
8.647
103.9
104.2
104.1
104.1
0.8
0.8
0.0
Suisse
71.292
104.8
104.9
104.9
105.0
1.3
0.6
0.0
Étranger
28.708
99.2
100.7
101.2
100.3
-4.7
-0.6
-0.9
Provenance des biens
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 69 00
Internet: www.statistique.admin.ch
82 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 5.2
Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction
Indice (mai 2003 = 100)
Pondération en %
Taux de variation en % par rapport
Nov. 2009
Déc. 2009
à l‘année
précédente
à déc. 2008
au mois
précédent
0.1
Indice des prix de l‘offre totale: total1)
100.0000
106.1
106.2
-2.5
-2.5
Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2)
100.0000
106.5
106.7
-2.8
-2.8
0.1
Indice des prix à la production: total
100.0000
107.2
107.4
-2.0
-2.0
0.2
Groupes de produits:
Agriculture et sylviculture
Produits agricoles
Produits sylvicoles
Extraction de pierres, sable et gravier
Arts et métiers, industrie3)
Produits alimentaires, tabacs
3.8087
96.7
97.9
-11.3
-11.3
1.3
3.6113
96.0
97.3
-11.5
-11.5
1.3
0.1974
110.0
110.0
-8.9
-8.9
0.0
0.8051
110.1
109.8
2.6
2.6
-0.2
90.8214
108.1
108.2
-1.6
-1.6
0.1
11.9663
109.3
109.5
-1.2
-1.2
0.2
0.0
Textiles, habillement
1.9905
109.0
109.0
1.3
1.3
Bois, produits en bois
2.8210
110.7
111.6
-1.7
-1.7
0.8
Papier, articles en papier, imprimés
5.3645
101.3
101.3
-4.7
-4.7
0.0
Produits pétroliers
1.4418
149.0
144.4
0.1
0.1
-3.1
Produits chimiques
16.7734
97.9
97.9
-3.2
-3.2
0.0
2.8696
114.1
114.1
-0.2
-0.2
0.0
Articles en caoutchouc et en matières plastiques
Produits minéraux non métalliques
2.0203
119.3
119.4
3.5
3.5
0.0
Métaux, produits métallurgiques
9.3864
112.9
113.7
-6.0
-6.0
0.7
0.0
Machines
14.0547
107.6
107.6
0.4
0.4
Appareils électriques, instr. de précision, montres
18.3367
109.4
109.4
-0.5
-0.5
0.0
1.8960
113.6
113.6
-1.4
-1.4
0.0
Véhicules, composants de véhicules
Meubles et autres produits, récupération
1.7279
115.7
119.8
3.6
3.6
3.5
4.5648
98.9
98.9
-4.0
-4.0
0.0
Marché intérieur
53.6175
109.0
109.3
-2.4
-2.4
0.3
Exportations
46.3825
105.2
105.3
-1.7
-1.7
0.1
3.8087
96.7
97.9
-11.3
-11.3
1.3
Biens intermédiaires
29.9727
108.3
108.9
-2.6
-2.6
0.5
Biens d‘investissement
26.6196
109.0
109.0
-1.0
-1.0
0.0
7.2910
110.4
110.4
0.8
0.8
0.0
26.3014
104.1
104.2
-1.8
-1.8
0.1
6.0066
110.9
109.8
-2.7
-2.7
-1.0
100.0000
103.9
104.0
-3.4
-3.4
0.0
2.5236
101.2
101.6
-2.9
-2.9
0.4
Biens intermédiaires
31.9865
110.4
110.6
-5.0
-5.0
0.2
Biens d‘investissement
34.0702
91.6
91.6
-1.9
-1.9
0.0
5.6207
89.3
89.3
-2.9
-2.9
0.0
Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz
Produits agricoles et sylvicoles
Biens de consommation non durables
Biens de consommation durables
Agents énergétiques
Indice des prix à l‘importation: total
Produits agricoles
Biens de consommation non durables
Biens de consommation durables
21.6882
103.1
103.2
-2.3
-2.3
0.1
4.1108
181.9
180.3
-4.8
-4.8
-0.9
Oct. 2008
Avril 2009
Oct. 2009
Oct. 2008
Avril 2009
Oct. 2009
Construction: total
125.5
123.0
123.1
3.7
-0.3
-1.9
Bâtiment
123.5
121.8
121.7
3.8
0.3
-1.4
Construction d‘immeubles administratifs
127.4
126.1
125.7
3.8
0.6
-1.3
Agents énergétiques
Indice
Indices suisse des prix de la construction4)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Construction d‘immeubles d‘habitation
122.6
119.7
119.5
4.0
-0.5
-2.5
Construction d‘immeubles d‘habitation en bois5)
114.8
112.4
112.4
3.9
-0.5
-2.1
Rénovation d‘immeubles d‘habitation
123.2
123.1
123.3
3.5
1.1
0.1
131.7
126.6
127.3
3.2
-1.9
-3.3
Construction de routes
127.6
123.2
124.1
1.7
-2.4
-2.8
Construction de passages inférieurs7)
117.6
112.6
113.1
4.7
-1.5
-3.8
Génie civil6)
Indices régionaux du coût de la construction
Ville de Zurich8)
...
110.9
...
...
0.4
...
Ville de Berne9)
142.9
138.8
138.2
5.1
-0.5
-3.2
Canton de Genève10)
113.2
112.4
112.8
1.5
-0.2
-0.3
1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 65,8169%)
et à l‘importation (pour 34,1831%).
2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,7959%)
et importations (pour 49,2041%).
3) Ensuite sans cuir/chaussures.
4) Octobre 1998 = 100.
5) Avril 2003 = 100.
6) Pour l‘agrégation, la base 100 de l‘indice «construction de passages inférieurs
en béton armé» est octobre 1998.
7) Avril 2001 = 100.
8) Avril 2005 = 100.
9) Avril 1987 = 100.
10) Avril 2003 = 100.
Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS
Indice suisse des prix de la construction, OFS
Offices statistiques des villes de Zurich, Berne
Office cantonal de la statistique de Genève
83 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Infotéléphone: 032/713 61 57
Infotéléphone: 032/713 61 45
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B6
Finances publiques
B 6.1
Finances des pouvoirs publics
En millions de francs
Recettes1)
Total2)
Variation annuelle moyen en %
1995
2000
2005
2006
2007
20084)
Prévision Prévision
2009
2010
1990/
1995
1995/
2000
2000/
2005
2006/
2007
4.2
103555
131490
141581
150993
157407
170887
161301
165392
4.5
4.9
1.5
Confédération3)
36162
51994
52985
58506
58739
64161
58495
59793
3.2
7.5
0.4
0.4
Cantons
50147
62818
70581
73784
78198
83187
80216
81871
5.0
4.6
2.4
6.0
Communes4)
37587
42068
45839
47528
50221
53200
53092
53805
5.0
2.3
1.7
5.7
Dépenses1)
Total2)
3.3
111054
123611
140147
141803
146543
166287
166095
167829
5.1
2.2
2.5
Confédération3)
40856
48208
52607
53096
54159
66028
59479
61072
5.3
3.4
1.8
2.0
Cantons
52111
60194
70285
71678
74685
79022
81750
81764
4.9
2.9
3.1
4.2
Communes4)
38427
40599
45079
45854
47451
50899
55368
55070
4.9
1.1
2.1
3.5
Solde1)
Total2)
-7499
7879
1434
9190
10864
4600
-4794
-2437
-
-
-
-
Confédération3)
-4694
3786
378
5410
4580
-1867
-984
-1279
-
-
-
-
Cantons
-1964
2624
296
2106
3513
4165
-1534
107
-
-
-
-
-840
1469
760
1674
2770
2301
-2276
-1265
-
-
-
-1.9
Communes4)
Dette
Total
180684
218476
244003
231293
226994
221340
222002
224581
11.2
3.9
2.2
Confédération3)
79936
105332
130377
123623
120873
121685
118537
119959
15.7
5.7
4.4
-2.2
Cantons
52857
64090
65389
62739
61485
57320
58854
58746
11.6
3.9
0.4
-2.0
Communes4)
44931
44636
42335
44611
45876
5.1
0.5
-0.3
-0.7
47891
49054
48237
Dette en % du PIB
Total
48.4
51.8
52.7
47.5
44.3
41.5
41.8
41.6
-
-
-
-
Confédération3)
21.4
25.0
28.2
25.4
23.6
22.8
22.3
22.2
-
-
-
-
Cantons
14.1
15.2
14.1
12.9
12.0
10.7
11.1
10.9
-
-
-
-
Communes4)
12.8
11.6
10.4
9.2
8.7
7.9
8.4
8.5
-
-
-
-
Quote-part de l‘État5)
29.7
29.3
30.3
29.1
28.6
31.1
31.3
31.1
-
-
-
-
Quote-part fiscale6)
27.7
30.0
29.2
29.6
28.5
30.5
30.0
30.2
-
-
-
-
1) Compte financier selon la statistique des finances.
2) Total sans les doubles imputations.
3) Y compris les dépassements budgétaires du Fonds pour les grands projets ferroviaires.
4) Estimation partielle.
5) Dépenses totales (dépenses courantes et investissements des administrations publiques,
sans les doubles imputations) selon la statistique des finances, en % du PIB.
6) Recettes fiscales et cotisations obligatoires aux assurances sociales, en % du PIB.
B 6.2
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Recettes et dépenses par fonction et nature
Total
en millions de francs2)
Recettes totales
Par collectivité publique (2007)
en millions de francs
1990
2006
2007
Conféd.3)
83161
150963
156621
58739
En %
sur le total
Cantons4) Communes5)
78198
49107
Variation
en %
2006
2007
2006/2007
100.0
100.0
6.6
dont:
Impôts1)
64700
108312
114524
53117
37885
23521
71.7
73.1
5.9
Impôts sur le revenu et la fortune
47444
76477
81910
22608
35827
23475
50.7
52.3
6.7
Prélèvements sur la consommation6)
17256
31835
32613
30509
2058
46
21.1
20.8
4.1
86614
141803
145959
54159
74680
46542
100.0
100.0
1.2
0.7
Dépenses totales
Fonctions
Administration générale
6031
9076
10932
2369
4780
4069
6.4
7.5
11590
13020
13184
5125
6074
2413
9.2
9.0
0.1
1581
2402
2260
2260
-
-
1.7
1.5
-1.9
16658
27802
28440
4577
18578
9776
19.6
19.5
1.4
3122
4331
4557
458
1413
2764
3.1
3.1
2.2
Santé
10698
20051
21135
260
13951
9422
14.1
14.5
1.1
Prévoyance sociale
13444
29314
30288
14820
14065
7708
20.7
20.8
2.0
Sécurité publique
Relations étrangères
Enseignement
Culture et loisirs
Trafic
9171
14498
14187
7537
6742
3543
10.2
9.7
-2.3
Environnement
3699
4980
5252
787
1387
3629
3.5
3.6
1.6
Économie publique
5173
6277
6043
4355
4017
675
4.4
4.1
1.1
Finances et impôts
5447
10051
9680
11610
3673
2542
7.1
6.6
5.5
La suite à la page prochaine.
84 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.2
Recettes et dépenses par fonction et nature (suite)
Total
en millions de francs2)
Par collectivité publique (2007)
en millions de francs
1990
2006
2007
Conféd.3)
En %
sur le total
Cantons4) Communes5)
Variation
en %
2006
2007
2006/2007
1.6
Groupes par nature
Dépenses courantes
74173
126724
129828
47601
67473
41166
89.4
88.9
Charges de personnel
31740
50842
53366
6014
28585
18767
35.9
36.6
1.5
Biens, services, marchandises
16184
23559
24086
4431
9531
10125
16.6
16.5
1.3
Intérêts passifs
4568
7092
6759
3853
1543
1363
5.0
4.6
3.2
Parts et contributions sans affectation
3718
9848
10509
7659
1786
915
1.5
1.5
7.3
...
7776
8388
...
...
...
...
...
7.9
31809
64486
64973
25645
27509
11969
30.4
29.8
2.4
dont: Collectivités publiques
Contributions
10128
21328
21477
...
...
...
...
...
4.0
Dépenses d‘investissement
dont: Collectivités publiques
12441
15079
16130
6558
7207
5376
10.6
11.1
-2.5
Investissements propres
9907
10575
11138
1056
5145
4937
7.5
7.6
0.0
914
1824
1424
1079
243
102
1.3
1.0
-0.7
-8.7
Prêts et participations permanentes
Contributions
5125
5760
6649
4423
1820
406
1.9
2.4
dont: Collectivités publiques
3572
3081
3082
...
...
...
...
...
-5.1
Autres dépenses à porter à l‘actif
67
2
1
…
1
…
0.0
0.0
190.3
1) Sans les impôts paroissiaux.
2) Sans les doubles imputations.
3) Y compris le domaine des EPF et le Fonds pour les grands projets ferroviaires.
4) Sans les doubles imputations cantons-cantons.
5) Sans les doubles imputations communes-communes.
6) Y compris l‘impôt sur les maisons de jeu.
B 6.3
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 60 21
Dépenses ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement
en millions de francs
En %
sur le total
Variation en % par rapport
à l‘année précédente
1990
2000
2005
2008
Budget
2009
1990
2000
2005
2008
Budget
2009
Compte
2008
Budget 2009/
compte 2008
31616
47131
51403
56598
59020
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
4.9
4.3
9355
8538
8282
9107
9670
29.6
18.1
16.1
16.1
16.4
7.5
6.2
Dépenses de personnel
4069
4077
4375
4555
4802
12.9
8.7
8.5
8.0
8.1
2.1
5.4
Dépenses de biens et services et
charges d‘exploitation
2868
2951
2638
3324
3777
9.1
6.3
5.1
5.9
6.4
16.9
13.6
Dépenses d‘armement
2418
1510
1269
1228
1092
7.6
3.2
2.5
2.2
1.8
5.2
-11.1
16907
29074
32822
37146
38320
53.5
61.7
63.9
65.6
64.9
5.4
3.2
2718
6136
7226
7414
7066
8.6
13.0
14.1
13.1
12.0
-14.0
-4.7
418
411
1084
773
676
1.3
0.9
2.1
1.4
1.1
-20.3
-12.5
Dépenses par groupes de comptes
Dépenses totales
Dépenses propres
Dépenses de transfert courantes
Parts de tiers aux recettes
de la Confédération
Indemnités à des collectivités publiques
Contributions à des propres institutions
1881
1966
2072
2573
2667
5.9
4.2
4.0
4.5
4.5
1.8
3.7
Contributions à des tiers
5605
10005
9662
12646
13387
17.7
21.2
18.8
22.3
22.7
30.4
5.9
Contributions aux assurances sociales
6285
10557
12778
13740
14525
19.9
22.4
24.9
24.3
24.6
2.5
5.7
1842
3703
3711
3791
3905
5.8
7.9
7.2
6.7
6.6
-5.3
3.0
1832
3489
3577
3660
3794
5.8
7.4
7.0
6.5
6.4
-4.9
3.7
-15.3
Dépenses financières
Dépenses d‘intérêts
Autres dépenses financières
10
214
134
131
111
0.0
0.5
0.3
0.2
0.2
-14.9
3512
5816
6589
6554
7125
11.1
12.3
12.8
11.6
12.1
4.7
8.7
2520
4843
5417
3861
4117
8.0
10.3
10.5
6.8
7.0
-22.3
6.6
992
973
1172
2693
3008
3.1
2.1
2.3
4.8
5.1
107.8
11.7
31616
47131
51403
56598
59020
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
4.9
4.3
1143
1749
2136
2273
2490
3.6
3.7
4.2
4.0
4.2
5.1
9.5
Ordre et sécurité publique
515
728
757
836
952
1.6
1.5
1.5
1.5
1.6
2.9
13.9
Relations avec l‘étranger coopération internationale
1521
2178
2278
2394
2632
4.8
4.6
4.4
4.2
4.5
5.3
9.9
Défense nationale
5872
4815
4437
4537
4617
18.6
10.2
8.6
8.0
7.8
4.9
1.8
Formation et recherche
2916
3960
4585
5339
5750
9.2
8.4
8.9
9.4
9.7
7.3
7.7
221
573
442
429
412
0.7
1.2
0.9
0.8
0.7
-6.7
-4.0
-2.7
Dépenses d‘investissement
Contributions à des investissements
Autres dépenses d‘investissement
Dépenses par groupes de tâches
Dépenses totales
Conditions institutionnelles et financières
Culture et loisirs
89
157
200
220
214
0.3
0.3
0.4
0.4
0.4
-16.9
Prévoyance sociale
Santé
6875
14171
16137
17434
18393
21.7
30.1
31.4
30.8
31.2
3.0
5.5
Trafic
4627
6424
7591
7538
7886
14.6
13.6
14.8
13.3
13.4
2.6
4.6
13.4
Protection de l‘environnement
et aménagement du territoire
Agriculture et alimentation
Economie
Finances et impôts
397
514
554
651
738
1.3
1.1
1.1
1.2
1.2
-0.5
2513
3573
3608
3551
3720
7.9
7.6
7.0
6.3
6.3
-1.4
4.8
644
712
432
405
433
2.0
1.5
0.8
0.7
0.7
1.9
6.9
4284
7578
8242
10991
10781
13.6
16.1
16.0
19.4
18.3
12.7
-1.9
1) Abstraction faite des facteurs extraordinaires.
2008: RPT (1546 millions de francs), asile (113 millions de francs), fonds d‘infrastructure (2600 millions de francs),
versement unique à PUBLICA (954 millions de francs), emprunt à conversion obligatoire d‘UBS (5928 millions de francs).
85 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.4
Recettes ordinaires de la Confédération 1)
Compte de financement
en millions de francs
En %
sur le total
Variation en % par rapport
à l‘année précédente
1990
2000
2005
2008
Budget
2009
1990
2000
2005
2008
Budget
2009
Compte
2008
Budget 2009/
compte 2008
Recettes par groupes de comptes
Recettes totales
32673
51101
51282
63894
59968
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
10.0
-6.1
Recettes fiscales
28818
46529
47520
58752
55514
88.2
91.1
92.7
92.0
92.6
10.2
-5.5
Impôt fédéral direct
6710
10685
12213
17513
17670
20.5
20.9
23.8
27.4
29.5
13.8
0.9
Impôt anticipé
4044
6202
4000
6460
3019
12.4
12.1
7.8
10.1
5.0
52.7
-53.3
Droits de timbre
2091
4146
2703
2975
2600
6.4
8.1
5.3
4.7
4.3
-0.5
-12.6
Taxe sur la valeur ajoutée
9871
16594
18119
20512
21240
30.2
32.5
35.3
32.1
35.4
4.2
3.5
Autres impôts de consommation
4120
6734
7132
7517
7229
12.6
13.2
13.9
11.8
12.1
1.9
-3.8
-3.2
Impôt sur les huiles minérales
3067
4975
4979
5222
5055
9.4
9.7
9.7
8.2
8.4
2.7
Impôt sur le tabac
988
1665
2051
2186
2067
3.0
3.3
4.0
3.4
3.4
0.0
-5.4
Impôt sur la bière
66
94
102
110
107
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
2.7
-2.7
328
966
1848
2137
2123
1.0
1.9
3.6
3.3
3.5
6.0
-0.7
-6.0
Redevances sur la circulation
pour l‘utilisation
des routes nationales
191
291
306
333
313
0.6
0.6
0.6
0.5
0.5
3.4
Redevance sur le trafic des poids lourds
137
352
1231
1441
1460
0.4
0.7
2.4
2.3
2.4
7.8
1.3
0
323
310
363
350
0.0
0.6
0.6
0.6
0.6
1.4
-3.6
-1.7
Autres redevances sur la circulation
1201
1044
974
1017
1000
3.7
2.0
1.9
1.6
1.7
-2.2
Impôt sur les maisons de jeu
Droits de douane
2
37
357
455
482
0.0
0.1
0.7
0.7
0.8
1.4
5.9
Taxe d‘incitation
0
68
170
163
151
0.0
0.1
0.3
0.3
0.3
4.7
-7.4
Autres recettes fiscales
450
53
4
3
0
1.4
0.1
0.0
0.0
0.0
-6.8
-98.3
175
752
1307
1331
1302
0.5
1.5
2.5
2.1
2.2
-1.0
-2.2
173
221
223
235
223
0.5
0.4
0.4
0.4
0.4
5.5
-5.1
Bénéfice versé par la BNS
0
500
967
833
833
0.0
1.0
1.9
1.3
1.4
0.0
0.0
Autres patentes et concessions
2
31
117
263
246
0.0
0.1
0.2
0.4
0.4
-9.0
-6.5
Patentes et concessions
Part au bénéfice net de la Régie des alcools
Recettes financières
805
1458
911
1719
1380
2.5
2.9
1.8
2.7
2.3
34.3
-19.7
Recettes d‘intérêts
652
730
335
715
527
2.0
1.4
0.7
1.1
0.9
7.7
-26.3
Recettes de participations
153
724
576
905
845
0.5
1.4
1.1
1.4
1.4
77.9
-6.6
Autres recettes financières
Autres recettes courantes
0
2785
4
1079
0
1224
99
1840
8
1584
0.0
8.5
0.0
2.1
0.0
2.4
0.2
2.9
0.0
2.6
-7.4
4.2
-91.9
-13.9
-15.2
Compensations
Recettes diverses
Recettes d‘investissment
905
1025
1162
1441
1222
2.8
2.0
2.3
2.3
2.0
3.6
1880
54
62
399
362
5.8
0.1
0.1
0.6
0.6
6.2
-9.3
91
1283
320
252
188
0.3
2.5
0.6
0.4
0.3
-31.0
-25.4
1) Abstraction faite des facteurs extraordinaires.
2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs).
2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs).
2008: taxe sur le CO2 sur les combustibles (219 millions de francs), reprise de Swiss par Lufthansa (64 millions de francs).
2009: taxe sur le CO2 sur les combustibles (230 millions de francs).
B 6.5
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Finances des cantons
En millions de francs
Recettes
Cantons
Dépenses
Résultats
2006
dont impôts
2007
dont impôts
2006
2007
2006
2007
Zurich
10716
4949
11364
5226
10760
10919
-44
444
Berne
8715
4272
9431
4638
8530
8998
185
433
Lucerne
3128
1032
3384
1074
2969
3169
159
214
Uri
517
100
532
100
509
519
8
13
Schwytz
912
411
1023
460
888
890
24
134
Obwald
322
68
340
71
316
320
6
20
Nidwald
381
133
400
137
360
388
22
13
Glaris
354
162
384
171
362
370
-8
14
Zoug
1115
553
1195
607
905
983
210
212
Fribourg
2528
892
2634
975
2410
2526
118
108
Soleure
1910
819
2033
930
1844
1905
66
128
Bâle-Ville
4120
2311
4372
2458
3838
4861
282
-489
Bâle-Campagne
2723
1457
2755
1450
2542
2659
181
96
Schaffhouse
671
253
693
255
643
662
28
31
Appenzell Rh.-Ext.
428
153
465
157
422
430
6
36
Appenzell Rh.-Int.
132
40
134
39
134
133
-2
1
Saint-Gall
3935
1730
4132
1788
3776
3920
159
212
Grisons
2486
729
2249
754
2057
2121
429
128
Argovie
4351
2040
4762
2181
4269
4468
82
294
Thurgovie
1565
649
1651
698
1554
1614
11
38
Tessin
2776
1396
2904
1522
2895
2984
-119
-81
Vaud
7212
4177
7869
4596
6780
6909
432
960
Valais
2420
873
2613
960
2236
2404
184
210
Neuchâtel
1998
919
1814
935
1994
1770
4
45
Genève
7569
4960
8219
5442
7863
7910
-294
310
Jura
801
249
845
262
822
854
-20
-10
Total
73784
35326
78198
37885
71678
74685
2106
3513
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
86 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B7
Population
B 7.1
Bilan de la population résidante permanente
Scénario A-00-2005
1960
État de la population, en milliers
de personnes, au 1er janvier
5295.5
1970
1980
1990
6168.7 6303.6 6673.9
2000
2007
2008
2010
2015
2020
2025
2030
7164.4 7508.7 7593.5 7650.0 7850.0 7983.1 8073.4 8134.9
2035
2040
2045
2050
8161.0 8155.3
8124.3
8073.1
64.9
Variation
Enfants nés vivants
94.4
99.2
73.7
83.9
78.5
74.5
76.7
70.5
71.6
71.9
70.4
67.8
66.0
65.2
65.0
Personnes décédées
52.1
57.1
59.1
63.7
62.5
61.1
61.2
62.6
64.6
67.1
70.4
74.8
79.8
84.5
88.7
92.3
Excédent des naissances
42.3
42.1
14.6
20.2
15.9
13.4
15.5
8.0
6.9
4.7
-0.009
-7.0
-13.8
-19.4
-23.7
-27.3
Arrivées
...
...
...
154.2
110.3
165.6
184.3
120.8
115.4
107.5
107.5
107.5
107.5
107.5
107.5
107.5
Départs
...
...
...
97.6
90.1
90.2
86.1
86.5
89.3
92.5
92.5
92.5
92.5
92.5
92.5
92.5
22.4
- 17.7
17.1
56.6
20.2
75.5
98.2
34.3
26.1
15.0
15.0
15.0
15.0
15.0
15.0
15.0
6193.1 6335.2
6750.7
7204.1 7593.5 7701.9 7692.3 7883.0 8002.8 8088.3 8142.9
8162.1
8151.0
8115.6
8061.0
Solde migratoire
État de la population, en milliers
de personnes, au 31 décembre
5360.2
Variation
en milliers
64.7
24.4
31.7
76.8
39.6
84.8
108.4
42.3
33.0
19.7
15.0
8.0
1.2
-4.4
-8.7
-12.4
1.2
0.4
0.5
1.2
0.6
1.1
1.4
0.6
0.4
0.2
0.2
0.1
0.0
-0.1
-0.1
-0.2
en %
Source: OFS/Espop
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 7.2
Population résidante, selon l‘âge et l‘origine
Population résidante moyenne1)
1980
en milliers
Population résidante permanente
1990
en %
2000
en milliers
en %
en milliers
2008
en %
20102)
2008
en milliers
en %
en milliers
en %
en milliers
20152)
en %
en milliers
en %
Classes d‘âge
0–19
1755.6
27.5
1577.8
23.2
1665.7
23.1
1637.7
21.2
1635.4
21.2
1595.0
20.7
1546.2
20.1
20–39
1954.5
30.6
2162.3
31.8
2106.2
29.2
2089.3
27.1
2061.1
26.8
2024.4
26.3
2055.3
26.7
40–64
1800.3
28.2
2078.1
30.6
2335.6
32.4
2722.8
35.3
2728.9
35.4
2741.0
35.6
2794.0
36.3
874.8
13.7
978.1
14.4
1101.5
15.3
1261.3
16.4
1276.4
16.6
1332.5
17.3
1488.4
19.3
Total
6385.2
100.0
6796.3
100.0
7209.0
100.0
7711.1
100.0
7701.9
100.0
7692.3
100.0
7883.0
100.0
Suisses
5410.5
84.7
5615.6
82.6
5768.8
80.0
6011.8
78.0
6032.1
78.3
6057.7
78.7
6173.9
80.2
974.7
15.3
1180.6
17.4
1440.3
20.0
1699.3
22.0
1669.8
21.7
1634.6
21.2
1709.2
22.2
65+
Étrangers
1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires
d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum.
2) Scénario A-00-2005.
B 7.3
Source: OFS/Espop
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Données socioéconomiques
En milliers de personnes
1960
1970
1980
1990
2000
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Mariages1)
41.6
46.7
35.7
46.6
39.8
40.2
40.1
39.5
40.1
39.8
40.3
41.5
Divorces1)
4.7
6.4
10.9
13.2
10.5
16.4
16.8
17.9
21.3
21.0
19.9
19.6
Ménages2)
1594.0
2062.4
2459.3
2859.8
3181.6
...
...
....
....
....
....
....
1) OFS/Bevnat.
2) Chiffres du recensement de la population.
B 7.4
2008
Source: OFS/Espop
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante, selon la langue, 2000
Population
Groupes linguistiques
Suisses
Étrangers
Total
Hommes
Femmes
Total
Hommes
Femmes
Total
Hommes
Femmes
7288010
3567567
3720443
5792461
2766020
3026441
1495549
801547
694002
Allemand
63.67
63.51
63.82
72.53
73.19
71.93
29.36
30.13
28.47
Français
20.38
20.18
20.57
21.00
20.81
21.17
17.97
18.02
17.92
Italien
6.46
6.85
6.09
4.30
4.21
4.38
14.84
15.95
13.57
Romanche
0.48
0.48
0.48
0.58
0.60
0.57
0.08
0.08
0.08
Autres
9.01
8.98
9.04
1.59
1.20
1.95
37.74
35.82
39.96
Total en milliers
Parts en %:
Source: OFS/RP 2000
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
87 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 7.5
Bilan de la population résidente permanente
Moyenne annuelle
État de la PR de nationalité étrangère
en décembre1)
Part en % à la PR totale
1980
1990
2000
2003
2004
2005
2006
2007
2008
892807
1100262
1384382
1471033
1495008
1511937
1523586
1570965
1638949
14.2
16.4
19.4
20.1
20.2
20.3
20.4
20.8
21.4
Augmentation
Naissances
11535
14471
17332
18793
18573
18264
17044
17206
18552
Entrées en Suisse
75262
117711
87448
94049
96270
94357
102657
139685
157271
Diminution
Décès
Départs de Suisse
Changements de nationalité2)
Excédent des naissances
Excédent migratoire
3834
4158
4602
4844
4858
4769
4832
4834
5217
63697
59587
55770
46320
47894
49745
52952
56246
54131
16060
8658
28700
35424
35685
38437
46711
43889
44365
7701
10313
12730
13949
13715
13495
12212
12372
13335
11565
58124
31678
45181
45957
41856
46168
78916
99071
1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leurs familles.
2) Total (naturalisations et adoptions).
B 7.6
Sources: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 22
Population résidante permanente étrangère par nationalité
Fin décembre
En %
Effectifs
Variation en valeur absolue
1985
1990
1995
2000
2005
2008
2008
1990/85
1995/90
2000/1995
2005/2000
2008/2007
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
1638949
160591
230312
53808
127555
67984
78.7
72.5
62.2
57.8
58.7
62.6
1026495
58222
29879
-28241
87537
65710
41.8
34.4
27.0
23.1
19.6
17.7
290020
-13732
-19816
-39292
-23249
431
Serbie et
Monténégro1)
7.4
12.8
22.1
13.8
13.0
11.0
180259
71212
153478
...
5448
-7114
Portugal
3.3
7.8
10.1
9.7
11.1
12.0
196168
54798
49178
-152
32594
13844
Espagne
11.5
10.6
7.6
6.0
4.7
3.9
64393
7786
-14726
-18007
-12029
-659
8.6
7.6
6.8
7.9
10.4
14.2
233352
2259
7502
17912
48765
31463
En tout
Pays de l‘UE27 et de
l‘AELE
Italie
Allemagne
Turquie
5.4
5.8
5.9
5.7
5.0
4.4
71692
13269
14423
861
-4028
-941
France
5.0
4.5
4.0
4.3
4.6
5.2
85596
2884
3632
6201
9173
8163
Autriche
3.1
2.6
2.1
2.1
2.2
2.2
35495
-360
-693
803
3910
1501
Grande-Bretagne
1.6
1.5
1.4
1.5
1.6
1.9
31925
1222
1719
2367
4116
3213
Pays-Bas
1.1
1.1
1.0
1.0
1.0
1.1
18053
1071
1749
600
1582
1073
Grèce
0.9
0.8
0.5
0.4
0.4
0.4
6088
-448
-1176
-1111
-340
234
Belgique
0.5
0.5
0.5
0.5
0.6
0.6
10045
800
719
1115
1357
554
Suède
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
7036
818
571
350
534
439
Europe
93.7
92.9
91.8
89.7
87.4
87.3
1430461
141810
199634
19846
79797
58719
Afrique
0.5
0.7
1.0
2.3
2.9
3.0
49923
3382
5360
18898
11535
2845
Amérique du Nord
(États-Unis, Canada)
1.2
1.1
1.1
1.2
1.2
1.3
21724
913
2428
2464
1721
1504
Amérique centrale et
du Sud
1.0
1.3
1.6
2.1
2.5
2.6
43304
4288
6749
7908
9883
2236
Asie
2.6
2.8
3.3
4.5
5.8
5.5
89950
7141
12055
19570
24308
2323
Autres États
0.1
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
3587
459
304
-14878
311
357
1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée:
il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant.
B 7.7
Sources: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 22
Étrangers, selon le genre de permis
Population résidante moyenne
de nationalité étrangère
Moyenne annuelle
1975
1980
1990
2000
2004
2005
2006
2007
2008
1699285
1123357
974738
1180631
1439139
1486608
1597427
1621894
1645792
Annuels
388110
205341
269323
343635
378067
389389
402911
450301
516904
Établis
655011
680679
801869
1035108
1090027
1090386
1081179
1091366
1103415
19900
20690
25675
25897
27248
27334
27248
27271
27637
Fonctionnaires internationaux1)
Titulaire d’un permis de séjour
de courte durée >=12 mois
...
...
...
...
18515
24558
39496
29298
18630
98900
97100
173269
147256
173783
201739
219152
236495
212330
Réfugiés reconnus3)
...
27660
28578
25447
24417
23827
23279
22900
23276
Requérants d‘asile et personnes admises
à titre provisoire (état à la fin de l‘année)
...
...
67132
71854
55103
48193
44869
40653
40794
Frontaliers2)
1) Et les membres de leurs familles.
2) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le RCE, à partir 1995,
effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers.
3) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis.
88 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Sources: OFS/Espop
OFM/RCE
Infotéléphone:032/713 67 11
Infotéléphone: 031/325 95 22
Courriel [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B8
Marché du travail
B 8.1
Personnes actives occupées1)
En milliers de personnes
Variation en % par rapport à l‘année précédente
20062)
20072)
20082)
4/2008
1/2009
2007
2008
4/2008
1/2009
4304
4413
4495
4519
4521
4522
4538
2.5
2.0
1.4
1.1
Femmes
1919
1966
2023
2046
2051
2050
2060
2.5
3.0
2.3
2.0
1.0
2.2
Hommes
2385
2447
2472
2473
2470
2472
2479
2.6
1.1
0.6
0.4
-0.1
-0.4
Suisses
3198
3257
3294
3301
3292
3272
3284
1.9
1.0
0.2
0.1
-0.8
0.3
Étrangers
1106
1156
1201
1218
1230
1251
1254
4.5
4.6
4.7
4.0
3.6
2.0
Personnes actives occupées, total
2/2009 3/20093)
2/2009 3/20093)
0.4
0.7
Selon le sexe:
Selon la nationalité:
Selon les secteurs et activités économiques4)
01-05 Secteur 1
162
172
178
168
165
167
167
6.3
1.6
-2.8
-5.4
-7.8
-5.1
10-45 Secteur 2
1023
1046
1049
1048
1042
1041
1043
2.3
0.5
0.2
-0.2
-0.8
-1.7
10-14 Industries extractives
5
5
5
5
5
5
5
0.4
-3.1
-1.0
-2.0
-2.2
1.0
Industries alimentaires et des boissons
60
60
60
61
61
62
63
0.1
0.0
1.1
1.2
2.8
5.5
11
11
11
11
10
10
10
-1.7
-0.9
-2.3
-5.9
-8.8
-10.3
2
2
2
2
2
2
2
-6.1
1.3
0.6
-6.1
-5.5
-9.9
38
39
39
40
39
40
40
2.4
0.3
0.2
-0.2
0.6
-0.7
23-24 Industrie chimique
69
68
69
69
69
69
69
-0.1
0.8
1.8
0.6
-0.6
-0.8
25
Matières plastiques et caoutchouc
26
26
25
25
25
24
24
0.5
-1.2
-0.7
-1.7
-4.7
-6.5
27
Métallurgie
16
16
16
16
16
15
15
0.6
-1.0
1.0
-2.6
-3.2
-7.1
28
Travail des métaux
87
90
91
90
89
86
86
3.4
1.2
-0.3
-2.2
-5.0
-5.8
104
105
103
103
101
99
98
1.1
-1.5
-0.5
-1.3
-3.7
-5.8
85
90
96
97
95
94
92
6.9
6.3
4.8
0.9
-2.4
-5.1
25
26
25
25
25
26
26
3.1
-2.7
-2.0
-0.4
1.7
3.2
303
310
307
304
303
310
317
2.6
-0.9
-2.1
-1.1
0.5
1.4
3119
3195
3269
3303
3315
3314
3328
2.4
2.5
2.0
1.9
1.2
1.9
-0.8
15
17
Industrie textile
19
Industrie du cuir et de la chaussure
20
Travail du bois et fabric. d‘articles en bois
29
Fabrication de machines et d‘équipements
33
Instruments médicaux/précision/horlogerie
40-41 Production et distribution d‘électricité/gaz/eau
45
Construction
50-95 Secteur 3
652
666
671
677
671
664
665
2.1
0.8
0.0
0.0
-0.5
50
50-52 Commerce, réparation
Commerce et réparation de véhic. automobiles
99
99
99
100
100
99
99
-0.7
0.6
1.5
1.5
0.2
-1.1
51
Commerce de gros/intermédiaires du commerce
209
217
222
223
224
221
220
4.0
2.2
0.4
1.2
-0.8
-0.6
52
Commerce de détail / réparation d‘articles personnels
344
350
350
355
348
345
345
1.8
0.0
-0.6
-1.1
-0.5
-0.8
55
Hôtellerie et restauration
244
249
257
257
254
253
254
1.7
3.4
1.0
-0.4
-2.5
-1.0
274
277
280
282
282
276
276
1.2
0.9
1.0
0.6
-0.7
-0.8
60-64 Transports et communications
88
87
85
85
84
81
82
-1.2
-2.0
-0.8
-1.4
-4.0
-3.5
65-67 Activités financières, assurances
64
Postes et télécommunications
219
229
231
234
236
236
237
4.7
1.3
1.1
1.7
1.7
2.2
65
Intermédiation financière
134
141
142
143
144
143
144
5.7
0.8
0.9
1.3
0.4
1.0
66
Assurances
57
57
56
57
57
57
58
-0.2
-0.6
0.6
2.2
2.0
2.2
2.5
70-74 Immobilier, location, informatique, R-D
520
541
565
573
579
582
584
4.0
4.7
4.0
4.0
2.5
74
Autres services fournis aux entreprises
387
401
418
422
426
428
428
3.7
4.5
3.6
3.3
1.8
1.4
75
Admin. publique/défense nationale/sécurité sociale
185
192
189
187
189
191
193
3.9
-1.6
-0.4
-0.6
0.4
2.3
80
Enseignement
280
284
289
292
296
294
295
1.3
1.9
0.6
1.5
1.2
4.6
85
Santé et activités sociales
497
506
523
533
537
541
546
1.9
3.5
3.9
4.2
3.6
4.2
195
199
203
202
202
204
204
2.1
1.9
0.6
-1.0
0.0
2.0
90-93 Autres services collectifs et personnels
1) Selon la définition de l‘Organisation International du Travail.
2) Moyenne annuelle.
3) Chiffres provisoires.
4) Nomenclature: Noga 2002, classement par groupe: SECO.
B 8.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 63 63
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Étrangers exerçant une activité lucrative1)
En milliers de personnes
Étrangers exerçant
une activité lucrative1)
Variation par rapport à l‘année précédente
20062)
20072)
20082)
4/2008
1/2009
2/2009
3/20093)
2007
2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/20093)
2.0
1106
1156
1209
1218
1230
1251
1254
4.5
4.6
4.7
4.0
3.6
Établis (permis C)
573
587
606
608
610
615
612
2.4
3.1
2.3
1.7
1.6
0.4
Annuels (permis B)
264
283
321
334
343
354
358
7.2
13.7
13.7
12.2
12.0
8.4
Frontaliers (permis G)4)
187
203
212
212
213
215
214
8.5
4.7
3.1
1.9
1.1
0.3
Dét. du permis de courte durée5)
63
63
49
46
48
46
49
0.4
-22.9
-12.5
-3.5
-3.7
-7.2
Autres étrangers6)
19
20
21
18
16
21
21
5.9
8.2
3.4
-11.6
-18.3
-10.5
1) Selon la définition de l‘Organisation International du Travail.
Source: OFS
2) Moyenne annuelle.
Infotéléphone: 032/713 63 63
3) Chiffres provisoires.
Courriel: [email protected]
4) Selon la statistique des frontaliers basée sur la statistique de l‘emploi (Statem), le recensement fédéral des entreprises (RFE)
Internet: www.statistique.admin.ch
et le système d‘information central sur la migration (SYMIC).
5) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour.
6) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger
de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès
d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004).
89 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.3
Entrées en Suisse de travailleurs étrangers
Effectifs
Variation par rapport à l‘année précédente
2007
2008
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
Résidants de courte
durée ≥12 mois
18291
9084
2391
2389
2564
2940
2460
-50.3
-22.5
-12.6
114.3
2.9
Résidants au bénéfice d‘une
autorisation de séjour
55679
67219
17232
15708
15085
13033
13278
20.7
-24.0
-22.9
-11.5
-22.9
364
351
90
94
68
76
82
-3.6
-7.8
-9.3
-17.4
-8.9
102805
91582
23595
22224
20714
23146
21272
-10.9
-4.4
-15.9
9.5
-9.8
Population établie
Population résidante de nationalité
étrangère non permanente
Source: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 36
B 8.4
Chômeurs inscrits
Taux de chômage en %1)
Effectifs
Total
Dessaisonnalisé
20072)
20082)
20092)
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
20072)
20082)
20092)
Oct.
2009
Nov.
2009
Déc.
2009
109189
101725
146089
158138
163950
172740
2.8
2.6
3.7
4.0
4.2
4.4
...
...
...
162165
163742
165120
...
...
...
4.1
4.1
4.2
Selon la région
Suisse alémanique
63374
58875
90174
98960
102187
107363
2.2
2.1
3.2
3.5
3.6
3.8
Suisse romande et Tessin
45815
42850
55915
59178
61763
65377
4.2
3.9
5.1
5.4
5.7
6.0
Selon le sexe
Femmes
52913
48272
63865
71224
72404
72663
3.0
2.8
3.7
4.1
4.2
4.2
Hommes
56276
53454
82224
86914
91546
100077
2.6
2.4
3.7
3.9
4.2
4.5
Selon la nationalité
Suisses
62818
56975
82026
89961
91940
95620
2.1
1.9
2.7
2.9
3.0
3.1
Étrangers
46371
44750
64063
68177
72010
77120
5.2
5.0
7.2
7.6
8.1
8.6
15-24 ans
18259
16360
25401
29183
29336
29672
3.3
3.0
4.6
5.3
5.3
5.4
25-49 ans
66530
62736
90359
96341
100634
106924
2.8
2.6
3.7
4.0
4.2
4.4
50 ans et plus
24400
22629
30329
32614
33980
36144
2.5
2.3
3.1
3.3
3.5
3.7
Chômeurs complets
89567
84088
125536
136796
142635
151112
...
...
...
...
...
...
Chômeurs partiels
19621
17638
20553
21342
21315
21628
...
...
...
...
...
...
1-6 mois
65206
65435
92745
93919
97406
101192
...
...
...
...
...
...
7-12 mois
23518
20559
34175
41803
42649
45156
...
...
...
...
...
...
Plus d‘une année
20465
15731
19169
22416
23895
26392
...
...
...
...
...
...
...
Selon l‘âge
Selon le statut professionnel
Selon la durée écoulée
Selon la situation professionnelle
Auparavant actifs
95652
89910
131947
142412
148161
158543
...
...
...
...
...
Première recherche d‘emploi
4356
3835
5053
6605
6342
6056
...
...
...
...
...
...
Reprise d‘emploi
2868
2557
2988
3304
3332
3355
...
...
...
...
...
...
Reconversion, perfectionnement
6313
5423
6101
5817
6115
4786
...
...
...
...
...
...
1) Les taux de chômage sont désormais calculés sur la base des données du dernier recensement (2000),
soit 3946988 personnes actives.
2) Moyenne annuelle.
B 8.5
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage des jeunes (15-24 ans)
Effectifs
Variation par rapport à
Déc. 2008
Total
Taux de chômage
des jeunes
Nov. 2009
Variation par rapport à
2008
2009
Nov. 2009
Déc. 2009
absolue
en %
absolue
en %
Déc. 2009
Déc. 2008
Nov. 2009
16360
25401
29336
29672
10409
54.0
336
1.1
5.4
1.9
0.1
10539
17069
19678
19891
7345
58.5
213
1.1
4.8
1.8
0.1
5821
8332
9658
9781
3064
45.6
123
1.3
7.2
2.3
0.1
Selon la région
Suisse alémanique
Suisse romande et Tessin
Selon le sexe
Femmes
8208
11485
13440
12876
4153
47.6
-564
-4.2
4.9
1.6
-0.2
Hommes
8152
13916
15896
16796
6256
59.4
900
5.7
5.8
2.2
0.3
Suisses
9792
16060
18707
18839
7268
62.8
132
0.7
4.5
1.7
-
Étrangers
6567
9341
10629
10833
3141
40.8
204
1.9
8.1
2.3
0.1
Selon la nationalité
Selon l‘âge
15-24 ans
4307
6048
7249
6779
2298
51.3
-470
-6.5
3.2
1.1
-0.2
25-49 ans
12053
19352
22087
22893
8111
54.9
806
3.6
6.7
2.4
0.2
Spécialistes
6020
11657
14378
14893
7059
90.1
515
3.6
...
...
...
Auxiliaires
5714
7994
8387
8615
1776
26.0
228
2.7
...
...
...
Apprentis
2611
3241
3671
3502
820
30.6
-169
-4.6
...
...
...
Ecoliers, étudiants
1918
2122
2526
2356
562
31.3
-170
-6.7
...
...
...
Par fonctions choisies
90 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.6
Chômeurs inscrits par canton
Taux de chômage en %1)
Effectifs
Total
20082)
20092)
Nov.
2009
Déc.
2009
20082)
20092)
Nov.
2009
Déc.
2009
101725
146089
163950
172740
2.6
3.7
4.2
4.4
Zurich
17691
26815
31064
32071
2.4
3.7
4.3
4.4
Berne
9161
13817
15443
16711
1.8
2.6
3.0
3.2
Lucerne
3742
5376
5957
6257
2.0
2.9
3.2
3.3
Uri
145
228
295
320
0.8
1.3
1.7
1.8
Schwytz
900
1470
1661
1808
1.3
2.1
2.3
2.5
1.9
Obwald
198
287
326
330
1.1
1.6
1.9
Nidwald
258
383
472
446
1.2
1.8
2.2
2.1
Glaris
267
500
547
618
1.3
2.4
2.7
3.0
Zoug
1033
1634
1817
1931
1.8
2.8
3.1
3.3
Fribourg
3195
4251
4584
4792
2.5
3.3
3.6
3.8
Soleure
3002
5125
5783
6132
2.3
3.9
4.4
4.6
Bâle-Ville
2929
3712
4052
4322
3.0
3.8
4.1
4.4
Bâle-Campagne
3.9
3081
4644
5178
5407
2.2
3.3
3.7
Schaffhouse
811
1277
1450
1611
2.1
3.3
3.7
4.1
Appenzell Rh.-Ext.
392
599
590
672
1.4
2.1
2.1
2.4
Appenzell Rh.-Int.
Saint-Gall
65
100
111
117
0.9
1.3
1.5
1.6
4471
8053
8979
9572
1.8
3.3
3.7
3.9
Grisons
1300
1811
2286
2108
1.3
1.8
2.2
2.1
Argovie
7026
10374
11594
12084
2.3
3.4
3.8
3.9
Thurgovie
2403
3969
4582
4846
1.9
3.2
3.7
3.9
Tessin
6097
7242
8099
8484
4.1
4.9
5.5
5.7
Vaud
12867
17063
18828
19699
3.9
5.1
5.7
5.9
Valais
4266
5685
6564
8117
3.1
4.1
4.8
5.9
7.2
Neuchâtel
Genève
2872
5001
5869
6213
3.3
5.8
6.8
12510
14887
15793
15930
5.7
6.8
7.2
7.2
1044
1786
2026
2142
3.1
5.2
5.9
6.3
Jura
1) Voir tableau B8.4, note 1.
2) Moyenne annuelle.
B 8.7
Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
Places vacantes annoncées, par canton1)
2008
B 8.8
2)
Nov. 2009
Déc. 2009
13962
12873
12936
10824
Zurich
3446
3008
2629
2260
Berne
1269
1165
1135
1074
316
379
427
391
Total
Lucerne
Uri
Schwytz
2)
2009
37
38
41
17
160
199
231
161
Obwald3)
43
20
-
-
Nidwald
36
45
69
88
Glaris
69
94
95
31
Zoug
261
361
270
215
Fribourg
253
287
279
204
Soleure
298
266
282
253
Bâle-Ville
301
255
246
218
Bâle-Campagne
121
123
123
118
Schaffhouse
113
98
99
93
Appenzell Rh.-Ext.
32
29
21
25
Appenzell Rh.-Int.
8
6
10
9
887
872
808
645
Saint-Gall
Grisons
1046
854
999
819
Argovie
1277
1048
1060
942
Thurgovie
770
552
369
342
Tessin
383
395
420
403
Vaud
1359
1242
1244
1073
Valais
575
606
940
522
Neuchâtel
187
155
173
188
Genève
622
702
894
660
93
73
72
73
Jura
1) En raison d’un nouveau système de calcul,
le nombre de places vacantes dès juin 2009
ne peut pas être comparé avec les valeurs du mois
précédent ou de l’année précédente.
2) Moyenne annuelle.
3) Les nouvelles places vacantes pour Obwald sont
comprises sous Nidwald depuis juillet 2009.
Réductions de l‘horaire de travail décomptées
Variation par rapport à
Oct. 2009
Effectifs
Oct. 2008
absolue
en %1)
Sept. 2009
absolue
3637
3552
…
76
2.1
54072
52885
…
277
0.5
2961161
2879961
…
105033
3.7
Entreprises
Travailleurs touchés
Heures de travail perdues
1) Les variations supérieures à 200%
ne sont pa publiées.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
91 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
en %
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.9
Chômeurs inscrits par activité économique1)
Taux de chômage en %3)
Effectifs
Total
20083)
20093)
Nov. 2009
Déc. 2009
20084)
20094)
Nov. 20094)
Déc. 20094)
101725
146089
163950
172740
2.6
3.7
4.2
4.4
706
1146
1288
0.5
0.7
1.2
1.3
A
Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche)
B-F
Secteur 2 (Industrie)
19586
33487
36623
41456
2.4
4.2
4.5
5.1
G-T
Secteur 3 (Autres services)
66963
93637
106072
109400
2.9
4.0
4.6
4.7
479
706
1146
1288
0.5
0.7
1.2
1.3
38
75
108
115
1.0
2.0
2.8
3.0
1247
1837
2165
2225
2.6
3.8
4.4
4.6
705
967
905
916
4.6
6.3
5.9
6.0
93
116
115
114
5.3
6.6
6.6
6.5
A 01-03
Agriculture, sylviculture et pêche
B 05-09
Industries extractives
C 10-12
Aliments, boissons et tabac
C 13-14
Textiles et habillement
C 15
Cuir, chaussures
C 16
Articles en bois et en liège, vannerie
et sparterie
C 17-18
Industrie du papier, imprimerie
C 19-21
C 22
479
723
1038
907
1055
2.2
3.1
2.7
3.2
1185
1764
1926
2166
2.7
4.0
4.4
4.9
Industrie chimique, raffinage de pétrole
663
1069
1257
1337
1.5
2.5
2.9
3.1
Matières plastiques, caoutchouc
351
758
973
1043
1.7
3.6
4.6
5.0
C 23
Verres, céramiques et produits en ciment
302
509
581
653
1.9
3.2
3.7
4.1
C 24-25
Métallurgie, produits métalliques
2018
4358
5065
5316
2.4
5.1
5.9
6.2
C 26-27
Electrotechnique, électronique,
montres,optique
2517
5564
6378
6556
2.6
5.7
6.5
6.7
833
2325
2795
2879
3.8
10.6
12.7
13.1
5.2
C 2652
Montres
C 28
Fabrication de machines
1617
3372
3937
4132
2.0
4.3
5.0
C 29-30
Fabrication de véhicules
262
445
460
474
2.9
4.9
5.1
5.3
C 31-33
Meubles; Réparation de machines
577
1115
1447
1551
1.3
2.5
3.2
3.5
1.6
D 35
Production et distribution d‘energie
243
336
304
303
1.3
1.7
1.6
E 36-39
Recyclage; traitement et distribution d‘eau
230
354
399
440
2.2
3.3
3.8
4.1
F 41-43
Bâtiment et génie civil
6816
9811
9696
13060
2.9
4.2
4.2
5.6
G 45-47
Commerce, entretien et réparation
d‘automobiles
14511
20502
22383
22858
2.8
4.0
4.3
4.4
G 45
Commerce, réparation d‘auto
1356
2081
2281
2412
1.9
2.9
3.2
3.4
G 46
Commerce de gros
4817
7507
8462
8771
2.9
4.5
5.1
5.3
G 47
Commerce de détail
8338
10913
11640
11675
3.0
3.9
4.2
4.2
3.7
H 49-53
Trafic et transports
I 55-56
Hôtellerie et restauration
J 58- 63
J 62
K 64-66
K 64
K 65
L 68
M 69-75
3500
5334
5715
5860
2.2
3.4
3.6
11788
15113
18063
16987
6.7
8.6
10.3
9.6
Information et communication
1691
2976
3796
3955
1.6
2.9
3.7
3.8
4.9
Informatique
1015
1722
2041
2125
2.3
3.9
4.7
Activités financières et d‘assurance
3152
5460
6549
6810
1.4
2.5
3.0
3.1
Banques
2174
3855
4383
4491
1.6
2.8
3.2
3.2
Assurances
690
945
1108
1152
1.4
1.9
2.2
2.3
Activités immobilières
691
948
1088
1092
1.8
2.5
2.9
2.9
Activités spécialisées, scientifiques et techn.
M 72
Recherche et développement
5690
7504
7850
1.4
2.4
3.2
3.4
304
3198
477
511
513
2.4
3.7
4.0
4.0
N 77-82
Activités de services administratifs et
de soutien2)
10781
16516
17729
20658
…
…
…
…
O 84
Administration publique, assurances sociales
4016
3926
3730
3764
2.9
2.9
2.7
2.7
P 85
Enseignement
2648
3706
4704
4578
1.4
1.9
2.4
2.4
Q 86-89
Santé et action sociale
6087
7366
8533
8651
1.8
2.2
2.6
2.6
R 90-93
Arts, spectacles er activités récréatives
1429
1654
1800
1818
4.5
5.2
5.7
5.8
S 94-96
Autres activités de services
2679
3527
3686
3745
3.0
4.0
4.2
4.2
T 97-98
Ménages privés avec du personnel domestique
793
921
792
774
…
…
…
…
14697
18259
20109
20596
…
…
…
…
Non spécifié
1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature
des activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique
a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions.
2) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82 car le sous-groupe NOGA 781
«Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques.
3) Moyenne annuelle.
4) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000.
B 8.10
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage de longue durée
Effectifs
En % sur le total des chômeurs
20081)
20091)
Nov. 2009
Déc. 2009
20081)
20091)
Nov. 2009
Déc. 2009
15731
19169
23895
26392
15.5
13.1
14.6
15.3
Suisse alémanique
6969
9117
11906
13426
11.8
10.1
11.7
12.5
Suisse romande et Tessin
8763
10051
11989
12966
20.4
18.0
19.4
19.8
Femmes
7640
8812
10764
11667
15.8
13.8
14.9
16.1
Hommes
8091
10356
13131
14725
15.1
12.6
14.3
14.7
Suisses
8989
10468
12854
14214
15.8
12.8
14.0
14.9
Étrangers
6742
8701
11041
12178
15.1
13.6
15.3
15.8
Total
15-24 ans
753
1053
1487
1662
4.6
4.1
5.1
5.6
25-49 ans
8488
10895
14025
15621
13.5
12.1
13.9
14.6
50 ans et plus
6491
7221
8383
9109
28.7
23.8
24.7
25.2
1) Moyenne annuelle.
92 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
Chômeurs inscrits par groupe de professions1)
B 8.11
Effectifs
Total
En %
20082)
20092)
Nov. 2009
Déc. 2009
2008
2009
Nov. 2009
Déc. 2009
101725
146089
163950
172740
100
100
100
100
11
Agriculture, économie forestière,
élevage animaux
1658
2196
2840
3316
1.6
1.5
1.7
1.9
21
Production denrées alimentaires,
boissons et tabac
838
1189
1393
1404
0.8
0.8
0.8
0.8
22
Industrie textile et industrie de cuir
473
731
803
820
0.5
0.5
0.5
0.5
23
Travail de la céramique et du verre
53
102
124
125
0.1
0.1
0.1
0.1
24
Usinage de métaux et
de la construction de machines
2325
5984
7068
7586
2.3
4.1
4.3
4.4
25
Électrotechnique, électronique,
ind. Horlogère, véhicule, outil
1790
3365
3851
4079
1.8
2.3
2.3
2.4
26
Industrie du bois et du papier
635
1075
1089
1285
0.6
0.7
0.7
0.7
27
Arts graphiques
535
831
1027
1143
0.5
0.6
0.6
0.7
28
Industrie chimique et matières plastiques
456
750
831
855
0.4
0.5
0.5
0.5
29
Autres professions du façonnage
et de la manufacture
3737
5625
5987
6263
3.7
3.9
3.7
3.6
31
Ingénieurs
871
1566
1859
1994
0.9
1.1
1.1
1.2
32
Techniciens
636
1116
1272
1353
0.6
0.8
0.8
0.8
33–34 Dessin technique
1122
1923
2285
2422
1.1
1.3
1.4
1.4
35
1149
2152
2274
2837
1.1
1.5
1.4
1.6
Machinistes
36
Informatique
1620
2615
3150
3273
1.6
1.8
1.9
1.9
41
Construction
8142
12137
12435
17287
8.0
8.3
7.6
10.0
42
Minière, travail pierre, matériaux de construction
51
Professions commerciales et de la vente
100
148
170
198
0.1
0.1
0.1
0.1
10297
14249
16333
16580
10.1
9.8
10.0
9.6
52
Publicité, marketing, tourisme,
administration fiduc.
53
Transports et circulation
1773
2975
3399
3428
1.7
2.0
2.1
2.0
3167
4781
5278
5662
3.1
3.3
3.2
54
Professions des postes et télécommunications
3.3
641
982
1092
1130
0.6
0.7
0.7
0.7
61
Hôtellerie et restauration3)
et économie domestique
62
Nettoyage, hygiène et soins corporels
13737
17119
20303
19666
13.5
11.7
12.4
11.4
6367
7949
9315
9183
6.3
5.4
5.7
71
Entrepreneurs, directeurs,
fonctionnaires supérieurs
5.3
4996
7129
7778
8036
4.9
4.9
4.7
4.7
72
Professions commerciales et administratives
9211
12735
14416
14649
9.1
8.7
8.8
8.5
73
Professions de la banque, employés d‘assurance
967
1560
1760
1830
1.0
1.1
1.1
1.1
74
Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 833
1063
1195
1237
0.8
0.7
0.7
0.7
75
Professions judiciaires
81
Professions des médias et apparentées
82
Professions artistiques
83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation
85
Sciences sociales, humaines, naturelle,
physique, exacte
86
Professions de la santé
315
425
488
494
0.3
0.3
0.3
0.3
1080
1418
1531
1556
1.1
1.0
0.9
0.9
1372
1964
2187
2204
1.3
1.3
1.3
1.3
3651
4189
4586
4575
3.6
2.9
2.8
2.6
801
1066
1350
1402
0.8
0.7
0.8
0.8
3868
4414
4998
5059
3.8
3.0
3.0
2.9
87
Professions du sport et du divertissement
138
202
218
230
0.1
0.1
0.1
0.1
91
Professions du secteur tertiaire spa
315
411
463
504
0.3
0.3
0.3
0.3
92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 8244
12772
13010
13578
8.1
8.7
7.9
7.9
5180
5792
5497
3.8
3.5
3.5
3.2
Non spécifié
3816
1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique.
2) Moyenne annuelle.
3) Dont économie domestique 2966 personnes (Ø 2008), 3291 personnes (Ø 2009), 3295 personnes (Décembre 2009)
B 8.12
en %1)
Taux de chômage par classe d‘âge
20082)
20092)
Nov. 2009
Déc. 2009
Total
2.6
3.7
4.2
4.4
15-19 ans
2.0
2.8
3.4
3.2
20-24 ans
3.5
5.7
6.5
25-29 ans
3.2
4.9
30-34 ans
2.6
35-39 ans
2.3
40-44 ans
45-49 ans
B 8.13
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée
En %
20081)
20091)
Nov. 2009
Déc. 2009
Total
100
100
100
100
Indépendants
0.9
0.8
0.6
0.6
6.7
Cadres
5.7
5.7
5.4
5.2
5.5
5.8
Spécialistes
53.3
56.3
58.2
58.9
3.7
4.1
4.4
Auxiliaires
34.1
31.9
30.4
30.5
3.2
3.6
3.8
Apprentis
2.9
2.5
2.5
2.3
2.5
3.5
3.9
4.2
Travailleurs à domicile
0.2
0.1
0.1
0.1
2.5
3.6
4.0
4.3
Écoliers, étudiants
2.8
2.1
2.2
1.9
50-54 ans
2.1
3.0
3.4
3.6
Pas de données
…
0.6
0.6
0.5
55-59 ans
2.2
2.9
3.3
3.5
60 ans et plus
2.8
3.5
3.9
4.0
1) Voir tableau B8.4, note 1.
2) Moyenne annuelle.
1) Moyenne annuelle.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
93 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B9
Durée du travail
B 9.1
Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1)
Durée annuelle effective du travail en heures par emploi2)
Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures
2003
2004
2005
2006
Hommes
4383
4455
4463
4523
Femmes
2447
2519
2542
2589
2007
2003
2004
4604
1812
1843
2646
1242
1269
2005
2006
2007
1827
1799
1792
1264
1256
1240
Sexe
Nationalité
Suisses
5050
5150
5136
5179
5232
1525
1556
1543
1521
1503
Étrangers
1780
1824
1868
1932
2018
1651
1671
1663
1651
1653
Section économique Noga
A,B
Agriculture, sylviculture
C,D,E
Industries, production d‘énergie
F
Construction
G
Commerce et réparations
363
365
358
378
384
2077
2153
2153
2148
2077
1216
1235
1258
1271
1297
1687
1735
1729
1709
1705
516
528
535
539
540
1763
1806
1788
1754
1741
1056
1077
1057
1053
1057
1578
1606
1593
1561
1545
1546
H
Hôtellerie et restauration
396
401
407
400
411
1586
1612
1600
1571
I
Transports et communications
459
459
458
456
458
1620
1634
1628
1608
1617
J
Activités financières, assurances
386
388
381
394
408
1709
1748
1739
1723
1729
K
Immobilier, informatique, R&D
796
820
835
865
909
1559
1589
1560
1544
1541
L
Administration publique
310
318
316
337
329
1535
1527
1528
1508
1467
M
Enseignement3)
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
N
Santé et activités sociales
652
685
695
706
719
1338
1365
1370
1357
1343
O
Autres services collectifs et personnels
268
276
277
289
299
1292
1293
1272
1268
1258
P
Services domestiques
44
44
45
45
54
678
684
686
700
740
1927
Taux d‘occupation
Plein temps (90%-100%)
5614
5725
5735
5792
5867
1931
1967
1956
1935
Temps partiel (moins de 90%)
1216
1249
1269
1319
1383
821
837
834
834
859
879
893
932
979
1229
1249
1247
1246
dont temps partiel I (50%-89%)
dont temps partiel II (moins de 50%)
Total
357
370
376
387
403
456
469
467
465
464
6830
6974
7004
7111
7250
1556
1584
1573
1554
1542
1) Ensemble des activités productives effectuées sur le territoire suisse.
2) Les données utilisées ici comprennent, à la différence de la Statistique de l‘emploi (Statem),
les emplois du secteur primaire et ceux de moins de 6 heures par semaine, les travailleurs à domicile,
les personnes employées par des ménages privés et les indépendants sans entreprise.
3) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) qui constitue la source principale de la Statistique du volume
du travail (Svolta) ne tient actuellement pas compte de manière satisfaisante des durées de travail distinctes suivant que la semaine
comporte ou non des heures d‘enseignements. C‘est pour cette raison que cette section est, pour l‘instant, vide de données.
B 9.2
834
1244
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 86
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises
Moyenne annuelle en heures par semaine
Section Noga1)
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
A-O
Total
41.8
41.7
41.7
41.7
41.6
41.6
41.7
41.7
41.6
A
Secteur primaire
43.2
43.1
43.0
43.0
42.8
42.8
42.9
42.8
42.6
Agriculture, chasse et services annexes
...
...
...
...
...
...
42.9
42.8
42.6
Sylviculture et services annexes
...
...
...
...
...
...
43.1
43.1
43.2
2008
C-F
Secteur secondaire
41.5
41.5
41.4
41.4
41.3
41.3
41.4
41.4
41.3
42.7
C
Industries extractives,
42.0
41.9
42.1
42.0
42.0
42.0
42.7
42.6
D
Industries manufacturières
41.3
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
E
Production, distribution d‘électricité/gaz/eau
41.3
41.2
41.2
41.1
41.2
41.2
41.3
41.2
41.3
F
Construction
42.0
42.0
41.9
41.8
41.7
41.7
41.7
41.7
41.6
G-O
Secteur tertiaire
41.9
41.8
41.8
41.8
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
G
Commerce, réparation
42.1
42.1
41.9
41.9
41.9
41.9
41.8
41.8
41.9
H
Hôtellerie et restauration
42.2
42.2
42.2
42.2
42.1
42.1
42.1
42.1
42.0
I
Transports et communications
42.2
41.9
42.0
42.0
42.0
42.1
42.1
42.2
42.2
J
Activités financières, assurances
41.5
41.4
41.5
41.5
41.5
41.5
41.4
41.4
41.4
K
Immobilier, location, informatique, R-D
41.8
41.8
41.7
41.7
41.7
41.8
41.7
41.6
41.6
L
Administration publique
41.6
41.6
41.6
41.6
41.6
41.5
41.3
41.4
41.4
M
Enseignement
41.6
41.5
41.4
41.5
41.4
41.5
41.5
41.4
41.2
N
Santé et activités sociales
41.7
41.7
41.6
41.6
41.5
41.5
41.5
41.5
41.6
O
Autres services collectifs et personnels
41.9
41.7
41.8
41.9
41.7
41.6
41.8
41.8
41.8
1) Dès 2006, la saisie des branches selon la nomenclature Noga est améliorée à l‘aide d‘une codification directe
dans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA).
Ceci entraîne une légère rupture de série avec les données des années précédentes.
94 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 86
(à partir des données fournies par le SSAA)
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 10 Salaires
B 10.1
Salaire mensuel brut1) par branche économique, 2008
Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs
Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3)
Ensemble
Branches économiques (Noga)
1+2
3
4
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Secteur privé
5777
4997
6198
7455
6456
7942
5560
5095
5789
4422
4116
4806
15
Industries alimentaires et boissons
5273
4516
5656
6861
5946
7166
5385
4754
5644
4309
3917
4685
17
Industrie textile
5026
4173
5680
6449
5608
6955
5200
4436
5720
4219
3770
4856
5525
21
Industrie du papier et du carton
5937
4606
6192
7522
6082
7807
5973
5261
6114
5073
4014
22
Édition, impression, reproduction
6444
5521
6880
7583
6600
7992
6318
5742
6608
4949
4333
5514
23–24
Cokéfaction, industrie chimique
7774
7094
8087
10590
9637
10999
7321
6825
7568
5588
4626
5980
27–28
Métallurgie et travail des métaux
5506
4520
5824
7103
6067
7327
5720
5242
5830
4615
4050
5004
29, 34–35 Fabr. de machines, d‘équip.
et de moyens de transport
5778
5195
5833
7361
6275
7486
5707
5452
5746
5080
4509
5169
40–41
Prod. et distr. électricité, gaz et eau
5616
4720
5783
6807
6047
6909
5608
5027
5695
4717
4198
4949
45
Construction
6366
5196
6553
7569
6595
7681
6006
5443
6088
4824
4089
5161
51
Commerce de gros, intermédiaires
du commerce
6311
5623
6744
8333
6869
9032
5891
5571
6066
4643
4267
4851
52
Commerce de détail,
réparation d‘art. domestiques
4471
4235
5163
5831
5075
6628
4459
4256
4983
4123
4031
4436
55
Hôtellerie et restauration
4000
3856
4195
4813
4516
5159
4113
3986
4286
3683
3647
3729
65
Intermédiation financière
9127
7143
10714
12222
9881
13150
7064
6434
7810
6519
6250
6908
66
Assurances
7768
6362
9385
9733
7809
10558
6598
6065
7796
5523
5417
5982
Secteur public fédéral
6985
6357
7300
9781
9101
9943
6825
6467
6993
5525
5125
5607
Secteur public cantonal
7515
6884
8333
9090
8159
9802
6775
6469
7166
5337
5003
5823
1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail).
2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane)
présentée ici, alors que pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur.
3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles.
2 = Travail indépendant et très qualifié.
3 = Connaissances professionnelles spécialisées.
4 = Activités simples et répétitives.
B 10.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Évolution des salaires
Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle)
Section Noga
2003
2004
2005
2006
2007
2008
En termes nominaux, total
1.4
0.9
1.0
1.2
1.6
2.0
A (01.12, 02) Horticulture, sylviculture
1.4
0.9
...
...
...
…
C,E
1.2
0.8
1.1
1.2
1.5
1.8
Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
D
Industries manufacturières
1.2
0.7
1.3
1.1
1.5
1.8
F
Construction
1.0
0.4
1.1
1.1
1.7
2.0
2.2
G,H
Commerce, réparation, hôtellerie et restauration
1.5
1.0
1.2
1.0
1.4
I
Transports et communications
1.6
1.4
0.4
0.8
1.8
1.9
J,K
Imm., a. s. aux entreprises, activ. Financières, assurances
1.6
1.3
0.9
1.5
2.1
2.2
L
Administration publique, défense nationale, sécurité sociale
1.4
0.6
1.1
1.1
1.6
2.5
M,N,O
Enseignement, santé et activités sociales,
autres services collectifs et personnels
En termes réels, total1)
1.7
1.3
0.6
1.4
1.3
2.0
0.8
0.1
-0.2
0.1
0.9
-0.4
1) Déflaté par rapport à l‘indice suisse des prix à la consommation (moyenne annuelle).
B 10.3
Source: OFS
(à partir des données fournies par le SSAA)
Infotéléphone: 032/713 6429
Courriel: [email protected]
Internet www.statistique.admin.ch
Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100
Nominal, total
1980
1985
1990
1995
2000
2003
2004
2005
2006
2007
2008
1058
1323
1595
1887
1963
2076
2095
2115
2140
2175
2219
Hommes
1005
1256
1511
1789
1856
1958
1975
1992
2014
2049
2092
Femmes
1162
1459
1775
2087
2190
2334
2360
2386
2417
2453
2499
Réel, total
254
259
272
279
279
289
289
289
289
292
290
Hommes
241
246
257
264
264
272
272
271
271
274
273
Femmes
279
285
302
307
311
324
325
325
326
328
326
Source: OFS
Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements.
Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
95 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 10.4
Indice des salaires nominaux, 1993=100
Total
Total
2007
2008
118.5
120.9
Total
Division (Noga)
Total
2007
2008
Hommes
2008
Femmes
2008
118.5
120.9
120.0
123.5
Section (Noga)
10–14,
40–41
Industries extractives, production et
distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
116.8
119.3
C, E
Industries extractives, production et
distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
15–16
Industries alimentaires, des boissons et du tabac
115.3
116.8
119.3
119.3
…
117.0
D
Industries manufacturières
118.0
120.1
118.7
126.3
17–18
Industrie textile, habillement et fourrures
20
Travail du bois, fabrication d‘articles en bois
115.5
117.1
F
Construction
117.1
119.5
119.5
…
115.8
117.9
G, H
Commerce, réparation, hôtellerie et restauration
118.7
121.2
120.1
123.0
112.0
113.8
21–22
Ind. du papier et du carton, édition, impression
19,
23–25
Industrie du cuir, de la chaussure,
cokéfaction, industrie chimique,
fabrication artis., caoutchouc, plastiques
128.0
130.6
26
Fabr. d‘autres produits minéraux non métalliques
116.2
117.8
27–28
Métallurgie et travail des métaux
116.4
118.1
29, 34–35 Fabrication de machines,
d‘équipement et de moyens de transport
115.7
118.1
30–33
Fabr. d‘équip. électr. et électron., de précision
119.5
121.7
36
Fabrication de meubles, de bijoux, ind. diverses
115.3
117.3
119.5
I
Transports et communications
114.8
117.0
116.7
117.6
J, K
Activités financières, assurances, immobilier,
location, activités informatiques,
R + D, autres services aux entreprises
125.9
128.7
128.1
129.6
L
Administration publique, défense nationale,
sécurité sociale
115.4
118.3
117.3
121.2
M, N, O
Enseignement, santé et activités
sociales, autres services collectifs
et personnels
117.3
119.7
119.0
120.5
45
Construction
117.1
50
Commerce et réparation de véhicules automob.
116.4
118.9
51
Commerce de gros et interméd. du commerce
118.3
121.3
52
Commerce de détail, rép. d‘art. pers. et domest.
119.4
121.7
C-F
Secteur secondaire
117.7
119.9
119.0
125.7
55
Hôtellerie et restauration
118.7
120.9
G-O
Secteur tertiaire
119.1
121.6
120.9
123.0
60–63
Transports
109.5
111.4
64
Postes et télécommunications
124.4
127.2
65
Intermédiation financière
130.2
133.3
66
Assurances
130.2
133.1
129.6
131.3
67
Serv. aux. des act. financières et des assurances
70–74
Immobilier, location, activités informatiques, R + D,
autres services aux entreprises
121.2
123.8
75
Administration publique, défense nat., séc. sociale 115.4
118.3
80
Enseignement
115.0
117.5
85
Santé et activités sociales
117.8
120.0
90–93
Autres services collectifs et personnels
118.7
121.3
Secteur économique
Source: OFS
À partir des données fournis par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 11 Assurances sociales
B 11.1
Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1)
Recettes
Dépenses
Contributions 20072)
en millions de francs
AVS fédérale
des assurés et
des employeurs
2006
2007
2008
34390
34801
31592
des pouvoirs
publics
en millions de fr. en %
25274
72.6
Prestations sociales
20072)
en millions de francs
en millions de fr. en %
9230
26.5
2006
2007
2008
31682
33303
33878
en millions de fr. en %
33152
99.5
2072
1827
100.0
11092
11136
93.5
1608
1419
100.0
36650
…
28407
77.5
19654
…
18561
94.4
Prestations complémentaires
à l‘AVS
1731
1827
2072
–
–
1827
100.0
1731
1827
AI fédérale1)
9904
10315
9633
4243
41.1
5952
57.7
11460
11905
Prestations complémentaires à l‘AI
1349
1419
1608
–
–
1419
100.0
1349
1419
Prévoyance professionelle PP3)
53734
58560
…
42862
73.2
–
–
36081
Assurance-maladie AM
19685
20245
…
16293
80.5
3442
17.0
18737
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
7674
8014
…
6238
77.8
–
–
5485
5531
…
4762
86.1
Allocations pour perte de gain APG
999
939
776
907
96.6
–
–
1321
1336
1437
1332
99.7
Assurance-chômage AC
4651
4820
5138
4404
91.4
402
8.3
5706
4798
4520
4084
85.1
Allocations familiales AF3)
5009
5145
…
5004
97.3
104
2.0
4980
5090
…
4922
96.7
137677
146280
…
104732
71.6
22376
15.3
117923
121022
…
109111
90.2
Compte global1),4)
1) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes
d‘exploitation des branches des assurances sociales. AI: données 2007/2008 incluant les modifications selon la RPT correspondant
aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité).
Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2009, tab. AI 1.3.
2) Dernière année disposant de chiffres valables.
3) Estimation de l‘OFAS.
4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages.
96 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.2
Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires
État du compte en capital en fin d‘année1)
en millions de francs
Solde, en millions de francs
AVS fédérale
2007
2008
2006
2007
2008
2006
2007
2008
2708
1499
-2286
32100
40637
38351
1914
1974
2037
–
–
–
–
–
–
157
159
162
-1556
-1590
-1460
-9330
-10920
-12379
492
479
402
Prestations complémentaires à l‘AVS
AI fédérale3)
Prestations complémentaires à l‘AI
Prévoyance professionnelle PP
Assurance-maladie AM
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
Allocations pour perte de gain APG
Assurance-chômage AC
Allocations familiales AF
Compte global4)
Bénéficiaires, en milliers2)
2006
–
–
–
–
–
–
96
98
102
17652
21910
…
604400
625200
…
896
905
…
948
590
…
9604
10231
…
6140
6171
…
2190
2483
…
38387
41051
…
112
111
110
-321
-397
-661
2541
2143
1483
323
334
339
-1054
22
618
-3729
-3708
-3090
299
261
244
29
55
…
…
…
…
...
...
…
19755
25258
…
673972
704633
…
...
...
…
1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA: provisions, réserves; AM: réserves.
2) AVS, AI et PC: nombre des personnes.
AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier.
AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage.
APG: Dès le 1.7.05 les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses.
3) AI: données 2007/2008 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs
(pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2009, tab. AI 1.3.
4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes
d‘exploitation des branches des assurances sociales.
B 11.3
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Assurance-chômage
En milliers de francs
Produits total
dont: Cotisations des assurés et des employeurs
Charges total
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2005
2006
2007
2008
2005
2006
2007
2008
5233387
5253400
5389508
5710092
-0.7
0.4
2.6
5.9
4361933
4501398
4680227
4997528
0.1
3.2
4.0
6.8
7111731
6307656
5367996
5092387
-5.7
-11.3
-14.9
-5.1
dont: Prestations, en tout
5508742
4762272
3881656
3631597
-6.7
-13.6
-18.5
-6.4
Indemnités de chômage
4625748
4024710
3279948
3066369
-8.1
-13.0
-18.5
-6.5
Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail
Indemnités en cas d‘intempéries
Indemnités en cas d‘insolvabilité
Mesures de marché du travail
57058
27499
11861
17900
-44.4
-51.8
-56.9
50.9
105081
80524
14137
20773
128.0
-23.4
-82.4
46.9
41136
33531
28660
26363
-5.8
-18.5
-14.5
-8.0
679718
596008
547050
500192
-0.6
-12.3
-8.2
-8.6
Source: SECO
Infotéléphone: 031/300 71 37
B 11.4
Bénéficiaires de l‘assurance-chômage
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2006
2007
2008
Bénéficiaires
Total
299282
261341
Hommes
154824
133972
Femmes
144458
Journées indemnisées1)
Total
2006
2007
2008
244030
-7.2
-12.7
-6.6
127710
-9.3
-13.5
-4.7
127369
116320
-4.9
-11.8
-8.7
-8.3
28786152
23505853
21545828
-11.5
-18.3
Hommes
14563109
11814997
11046908
-14.0
-18.9
-6.5
Femmes
14223043
11690856
10498920
-8.8
-17.8
-10.2
-2.2
Durée moyenne des prestations, en jours
Total
96
90
88
-4.8
-6.3
Hommes
94
88
86
-5.3
-6.4
-2.3
Femmes
98
92
90
-4.6
-6.1
-2.2
Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2)
Total
12221
2985
2810
-6.1
-75.6
-5.9
Hommes
13758
1725
1650
-6.6
-87.5
-4.3
Femmes
10547
1261
1159
-4.8
-88.0
-8.1
2.4
Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs
Total
127
127
130
-1.6
0.0
Hommes
146
146
149
-1.6
0.0
2.1
Femmes
107
108
110
-0.8
0.9
1.9
1) Y compris les jours de suspension.
2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales.
97 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 27 42
Les chiffres-clés de l’économie
B11.5
Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Canton
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Zurich
120.5
121.9
126.6
127.2
129.3
130.9
1.3
1.1
3.8
0.5
1.7
1.3
Berne
119.7
120.5
122.7
122.6
123.4
124.8
1.4
0.7
1.9
-0.1
0.7
1.1
Lucerne
115.8
116.6
119.4
119.9
120.8
122.1
1.3
0.7
2.4
0.5
0.7
1.1
Uri
115.3
116.0
118.5
119.1
120.6
121.9
1.3
0.7
2.1
0.5
1.3
1.1
Schwytz
115.4
116.2
120.1
120.7
121.9
123.2
1.2
0.7
3.4
0.5
1.0
1.1
Obwald
117.3
118.1
121.3
121.9
122.8
124.1
1.3
0.7
2.8
0.5
0.7
1.1
Nidwald
117.2
118.0
120.6
121.2
122.1
123.4
1.3
0.7
2.2
0.5
0.7
1.1
Glaris
112.9
114.2
118.4
119.0
120.5
121.5
1.2
1.1
3.7
0.5
1.3
0.9
Zoug
114.1
114.9
117.1
117.7
118.5
119.8
1.3
0.7
1.9
0.5
0.7
1.1
Fribourg
116.6
117.4
119.6
120.2
121.1
122.3
1.3
0.7
1.9
0.5
0.7
1.0
Soleure
116.9
117.7
120.3
120.9
122.1
125.3
1.3
0.7
2.2
0.5
1.0
2.6
Bâle-Ville
122.5
123.9
126.6
127.2
128.3
144.2
1.3
1.1
2.1
0.5
0.9
12.3
Bâle-Campagne
117.6
118.4
121.1
121.7
122.4
126.6
1.3
0.7
2.3
0.5
0.6
3.4
Schaffhouse
119.9
120.7
124.5
125.1
127.0
128.0
1.2
0.7
3.2
0.5
1.4
0.9
Appenzell Rh.-Ext.
115.7
116.4
118.2
118.8
120.5
121.8
1.2
0.7
1.5
0.5
1.4
1.1
Appenzell Rh.-Int.
114.1
114.9
117.1
117.7
118.9
120.0
1.2
0.7
1.9
0.5
1.1
0.9
Saint-Gall
117.0
118.3
122.1
122.7
124.7
130.0
1.2
1.1
3.2
0.5
1.6
4.3
Grisons
115.2
116.0
117.4
118.0
118.9
120.1
1.2
0.7
1.2
0.5
0.7
1.1
Argovie
117.1
117.9
121.0
121.6
122.9
124.4
1.3
0.7
2.6
0.5
1.0
1.3
Thurgovie
116.3
117.1
119.9
120.5
121.4
122.7
1.3
0.7
2.4
0.5
0.7
1.1
Tessin
116.9
117.7
119.4
120.0
121.2
122.7
1.2
0.7
1.5
0.5
1.0
1.3
Vaud
117.6
118.9
124.2
124.8
126.3
127.9
1.3
1.1
4.5
0.5
1.2
1.3
Valais
114.7
116.2
121.0
121.6
123.1
124.4
1.1
1.4
4.1
0.5
1.2
1.1
Neuchâtel
117.6
118.4
120.8
121.4
122.3
123.6
1.3
0.7
2.0
0.5
0.7
1.1
Genève
117.6
118.9
123.4
124.0
126.4
128.4
1.3
1.1
3.8
0.5
1.9
1.5
Jura
116.6
117.4
120.9
121.5
122.7
123.7
1.3
0.7
2.9
0.5
1.0
0.8
Suisse
117.9
118.9
122.4
123.0
124.4
126.6
1.3
0.9
2.9
0.4
1.2
1.8
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B11.6
Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit
Indice (1999=100)
Assurances complémentaires hospitalières
Division commune pour toute la Suisse
Hommes
Variation en % par rapport à l‘année précédente
Pondération 2009
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2004
2005
2006
2007
2008
100.000
117.9
118.9
122.4
123.0
124.4
126.6
1.3
0.9
2.9
0.4
1.2
2009
1.8
24.839
113.3
114.2
113.4
113.3
114.4
114.3
3.0
0.8
-0.7
-0.1
0.9
-0.1
-0.3
11.146
113.5
114.4
113.6
113.5
114.5
114.2
3.1
0.8
-0.7
-0.1
0.9
10 ans (0-18 ans)
0.667
120.9
121.8
121.0
120.9
122.1
112.5
2.6
0.8
-0.7
-0.1
1.0
-7.9
20 ans (19-35 ans)
1.807
112.3
113.0
112.3
112.2
113.2
106.6
3.1
0.7
-0.7
-0.1
0.8
-5.8
42 ans (36-65 ans)
5.534
113.6
114.5
113.6
113.5
114.5
115.2
3.2
0.8
-0.7
-0.1
0.8
0.6
68 ans (66+ ans)
3.138
112.4
113.4
112.6
112.5
113.8
117.0
2.9
0.8
-0.7
-0.1
1.1
2.8
13.693
113.2
114.1
113.3
113.2
114.3
114.4
3.0
0.8
-0.7
-0.1
0.9
0.1
10 ans (0-18 ans)
0.636
118.3
119.3
118.5
118.3
119.6
110.2
2.6
0.8
-0.7
-0.1
1.0
-7.9
20 ans (19-35 ans)
1.929
112.5
113.3
112.5
112.5
113.4
106.9
2.9
0.7
-0.7
-0.1
0.8
-5.8
42 ans (36-65 ans)
6.121
113.4
114.2
113.4
113.3
114.3
115.0
3.2
0.8
-0.7
-0.1
0.8
0.6
68 ans (66+ ans)
5.007
112.4
113.4
112.6
112.5
113.8
117.0
2.9
0.8
-0.7
-0.1
1.1
2.8
Division semi-privée pour toute la Suisse
42.811
118.6
119.4
123.8
124.8
125.1
127.8
0.6
0.7
3.6
0.8
0.3
2.2
Hommes
16.245
119.9
120.7
123.6
124.6
125.0
127.6
1.2
0.7
2.4
0.8
0.3
2.1
20 ans (0-35 ans)
0.682
118.7
118.9
120.4
122.1
122.2
124.1
0.9
0.2
1.3
1.4
0.1
1.6
42 ans (36-65 ans)
8.472
117.5
117.7
119.5
121.2
121.6
123.5
1.1
0.2
1.6
1.4
0.4
1.6
68 ans (66+ ans)
7.091
124.5
126.4
131.4
131.3
131.6
135.3
1.4
1.5
3.9
-0.1
0.3
2.8
Femmes
Femmes
26.566
117.8
118.6
123.9
124.9
125.2
127.9
0.3
0.7
4.4
0.8
0.2
2.2
20 ans (0-35 ans)
1.637
117.1
117.3
121.3
123.0
122.8
124.9
0.0
0.2
3.4
1.4
-0.1
1.7
42 ans (36-65 ans)
13.507
115.7
116.0
120.1
121.8
122.0
124.1
0.3
0.2
3.6
1.4
0.2
1.7
68 ans (66+ ans)
11.422
121.4
123.2
130.5
130.4
130.8
134.4
0.3
1.5
5.9
-0.1
0.3
2.8
Division privée pour toute la Suisse
32.350
121.2
122.7
128.5
128.8
132.0
135.6
0.9
1.3
4.7
0.3
2.5
2.7
Hommes
14.473
122.3
123.9
128.4
128.8
132.1
135.6
1.3
1.3
3.7
0.3
2.5
2.7
20 ans (0-35 ans)
0.597
120.8
121.2
124.2
124.9
128.3
130.9
1.0
0.3
2.5
0.6
2.7
2.1
42 ans (36-65 ans)
7.050
120.3
120.8
123.8
124.5
128.3
130.9
1.2
0.4
2.5
0.6
3.0
2.0
6.826
126.4
129.9
137.0
136.8
139.5
144.3
1.4
2.8
5.4
-0.1
1.9
3.4
17.877
120.3
121.8
128.5
128.9
132.0
135.6
0.5
1.3
5.5
0.3
2.4
2.7
2.1
68 ans (66+ ans)
Femmes
20 ans (0-35 ans)
0.984
119.4
119.8
126.0
126.7
130.0
132.6
0.1
0.3
5.2
0.6
2.6
42 ans (36-65 ans)
8.565
118.7
119.1
124.6
125.3
129.0
131.7
0.6
0.4
4.6
0.6
2.9
2.1
68 ans (66+ ans)
8.328
123.5
127.0
135.6
135.5
137.9
142.7
0.4
2.8
6.8
-0.1
1.8
3.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
98 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B11.7
Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse
Indice (1999=100)
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2004
2005
2006
2007
2008
Assurance de base1)
142.1
145.6
151.5
153.3
151.7
153.7
6.8
2.5
4.0
1.2
-1.0
1.3
Assurance complémentaire
117.9
118.9
122.4
123.0
124.4
126.6
1.3
0.9
2.9
0.4
1.2
1.8
134.0
136.7
141.7
143.1
142.5
144.6
5.2
2.0
3.7
1.0
-0.4
1.4
Total
1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés.
Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés
(y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP.
B11.8
2009
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Comptes globaux de la protection sociale
En millions de francs
Aux prix courants
1990
2000
2006
En %
2007
Prestations par fonctions
1990
2000
2006
2007
Dépenses totales
64832
113983
137273
142478
Vieillesse
46.4
47.3
44.5
45.6
Prestations sociales
58033
103670
127496
132364
Maladie/soins de santé
28.4
25.0
26.4
26.5
Recettes
87338
135996
161582
167290
Invalidité
9.7
11.7
12.5
12.3
en %
Survie
5.6
4.6
4.4
4.4
28.0
27.3
Famille/enfants
6.3
5.1
4.9
4.9
Par rapport au PIB1)
Dépenses totales
19.6
27.0
Prestations sociales
17.5
24.6
26.0
25.4
Chômage
0.8
2.8
3.8
3.0
Recettes
26.4
32.2
33.9
32.1
Exclusion sociale, logement
3.0
3.5
3.5
3.3
1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
B 12 Formation
B 12.1
Examens finaux (sélection)
Femmes
Effectifs
Degré d'enseignement
1995
Part en %
2000
2005
12932
15024
11923
13984
1009
absolue
2007
1995
2000
2005
2007
2007
16471
17461
50.8
53.9
16149
17202
49.5
52.9
56.8
58.1
10144
56.6
58.0
1040
322
259
65.5
9972
67.3
68.9
66.4
2104
1998
584
114
172
74.2
71.3
78.4
78.9
90
Formation professionnelle initiale avec CFC2)
46001
49151
51182
Formation professionnelle initiale avec AFP3)
...
...
94
49896
41.5
43.1
43.3
41.2
20559
1591
...
...
13.8
66.7
Professions de l'agriculture4)
1406
1169
1061
963
...
6.3
12.5
13.7
...
Professions de la Croix-Rouge suisse
3954
4565
...
1090
845
90.6
88.6
88.9
97.5
824
Écoles supérieures de commerce LFP
2504
2209
2799
2474
Formation élémentaire
1635
2081
2526
1925
62.3
59.9
56.9
51.4
1271
36.9
30.2
31.9
21.5
Maturité professionnelle
480
6478
10719
10615
18.8
414
35.9
44.0
44.8
4759
Orientation technique
230
2686
3678
3112
3.0
9.0
12.2
10.5
326
Orientation commerciale
154
3315
5604
5668
51.3
55.5
58.6
56.5
3203
Degré secondaire II
Maturité gymnasiale
reconnus par la Confédération
non reconnus par la Confédération
Ecoles préparant aux professions de l'enseignement1)
Formation professionnelle initiale
Orientation artistique
...
300
623
653
...
62.0
72.4
64.0
418
Orientation artisanale
...
102
196
160
...
44.1
57.1
42.5
68
Orientation sciences naturelles
96
75
134
153
4.2
17.3
38.1
30.7
47
Orientation santé-social
...
...
484
869
...
...
75.4
80.2
697
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées)
4133
1083
...
...
20.3
43.1
...
...
...
Ecoles supérieures
2944
3068
4055
4186
16.4
24.0
28.8
31.9
1337
Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs)
3147
3232
2556
2563
16.9
16.2
17.6
17.8
455
Brevets fédéraux (examens professionnels)
6068
8082
12251
11723
25.3
32.4
32.8
37.3
4371
8822
8126
10613
8774
52.2
55.6
66.7
70.5
6185
Diplômes
...
1811
7889
9649
...
17.9
39.6
41.3
3987
Diplômes de bachelor
...
...
...
1874
...
...
...
85.5
1602
Diplômes de master
...
...
...
218
...
...
...
71.6
156
Formations professionnelles supérieures
non réglementées au niveau fédéral
Hautes écoles
Hautes écoles spéialisées et pédagogiques
Hautes écoles universitaires
2191
3138
9251
7015
61.3
64.4
51.2
55.1
3864
Diplômes de bachelor
Licences/diplômes
...
...
2927
7168
...
...
40.4
48.7
3490
Diplômes de master
...
...
1294
3626
...
...
29.9
43.1
1563
2597
2746
3093
3236
27.9
34.5
37.1
38.5
1245
Doctorats
1) Brevets d'enseignement primaire.
2) Certificat fédéral de capacité.
3) Attestation fédérale de formation professionnelle.
4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC.
99 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.2
Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2009
En milliers
Hommes
Population résidante permanente de 15 ans et plus
Femmes
CH Étrangers permis B/C1)
Total
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
CH Étrangers permis B/C1)
Total
Statut d‘activité2)
Indépendants
Collaborateurs familiaux
Salariés
Apprentis
Sans-emploi
Personnes en formation
Femmes/hommes au foyer
Retraités et rentiers
Autres personnes non actives
Total
306
52
357
176
24
199
481
76
35
5
40
48
4
53
84
9
557
93
1287
496
1783
1264
353
1617
2551
849
3400
105
23
127
85
18
103
190
41
231
50
39
89
56
36
93
107
75
182
129
26
155
111
29
140
240
55
295
9
4
13
179
77
256
188
81
269
480
82
562
720
75
795
1199
157
1357
34
18
52
55
32
87
89
51
139
2435
744
3180
2694
648
3342
5129
1393
6522
Niveau de formation
École obligatoire
332
209
541
548
242
790
880
451
1331
Stage ménager, école commerciale 1-2 ans
19
6
25
107
10
117
126
15
142
Formation professionelle élémentaire
37
26
63
66
18
84
103
44
147
Ecole degré diplôme, école de formation générale
11
7
18
41
8
49
52
15
67
924
171
1095
1024
111
1135
1948
282
2230
309
Apprentissage
École professionnelle à plein temps
83
35
118
160
31
191
243
66
Maturité, école normale
151
56
207
249
60
309
400
116
516
Formation professionnelle supérieure
458
56
514
217
34
251
675
90
764
Université, EPF, HES, HEP
419
177
596
280
133
413
699
310
1009
()
(1)
(3)
(2)
2
(4)
(3)
3
7
2435
744
3180
2694
648
3342
5129
1393
6522
Sans indication/ne sait pas3)
Total
1) Résidants permanents (détenteurs du permis d‘établissement, d‘une autorisation de séjour,
d‘une autorisation de courte durée depuis 12 mois ou plus; fonctionnaires internationaux).
2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants.
3) ( ): non indiqué par manque de fiabilité statistique. (chiffre): fiabilité statistique relative.
B 12.3
Elèves et étudiants1
Source: OFS, ESPA 2009
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.espa.bfs.admin.ch
)
Part en %
Effectifs
2000
Femmes
2005
2007
2000
Étrangers
2005
2007
2005
Total
2007
2005
2007
Degrés d‘enseignement
Préscolarité
156364
156129
151699
48.5
48.4
48.6
26.7
26.5
10.4
10.1
Ecole obligatoire
807347
806905
788072
48.8
48.7
48.7
23.7
23.5
53.9
52.3
Degré primaire
473739
454092
445136
49.3
49.2
49.2
23.1
22.9
30.3
29.5
Degré secondaire I
285014
304064
298368
49.9
49.7
49.7
21.1
21.2
20.3
19.8
48594
48749
44568
37.9
37.7
37.1
45.0
43.9
3.3
3.0
307121
317417
329890
47.6
47.3
46.7
17.0
16.3
21.2
21.9
Ecoles préparant à la maturité
66888
68264
71958
55.0
56.3
56.4
13.3
13.3
4.6
4.8
Autres écoles de formation générale
17335
23629
25006
70.4
68.6
67.8
25.3
26.2
1.6
1.7
5993
332
…
83.4
82.2
…
2.4
…
…
…
209157
213130
220631
42.9
42.2
41.3
16.7
15.8
14.2
14.6
Maturité professionnelle (après l‘apprentissage)
3215
5288
6158
31.0
44.8
46.8
10.6
9.9
0.4
0.4
Formation élémentaire (professionnelle)
3876
4966
3546
33.9
33.2
27.2
41.5
32.4
0.3
0.2
657
1808
2591
42.9
54.7
56.3
46.3
36.5
0.1
0.2
162646
206404
225862
41.9
46.9
49.3
19.2
20.3
13.8
15.0
41072
39955
48147
43.1
44.3
50.3
15.6
18.4
2.7
3.2
0.0
Programme d‘enseignement spécial
Degré secondaire II
Professions de l‘enseignement
Formation professionnelle initiale
Préapprentissage
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Écoles supérieures
(devenues hautes écoles spécialisées)
2205
795
0
53.0
65.9
0.0
3.8
0.0
0.1
Ecoles supérieures
4989
9796
18571
5.7
28.2
52.3
13.2
10.7
0.7
1.2
Préparation aux examens professionnels supérieurs
7484
4278
4229
33.5
35.4
34.4
9.3
16.2
0.3
0.3
Préparation aux examens professionnels
Autres
Hautes écoles
8856
11623
13073
39.0
40.0
42.7
12.1
16.4
0.8
0.9
17538
13463
12274
58.6
61.3
60.6
23.1
32.8
0.9
0.8
121574
166449
177715
41.5
47.6
49.1
20.0
20.8
11.1
11.8
Hautes écoles spécialisées
24902
54140
60809
25.7
44.4
47.9
15.0
15.3
3.6
4.0
Hautes écoles universitaires
96672
112309
116906
45.6
49.1
49.7
22.4
23.6
7.5
7.8
Sciences humaines et sociales
34729
41685
41531
62.5
63.9
64.8
18.7
19.3
2.8
2.8
Sciences économiques
13159
14233
15956
27.5
30.3
31.3
29.8
31.8
1.0
1.1
Droit
10762
13247
13925
47.5
52.3
54.1
14.5
14.6
0.9
0.9
Sciences exactes et naturelles
15797
18714
19037
31.6
35.6
36.5
29.3
30.9
1.3
1.3
Médecine et pharmacie
10153
10706
11466
54.9
60.8
61.6
14.5
15.2
0.7
0.8
Sciences techniques
10061
10940
11482
22.1
25.4
25.8
33.8
36.3
0.7
0.8
2011
2784
3509
40.2
45.4
47.3
19.4
20.9
0.2
0.2
Interdisciplinaire et autre
Enseignement non définissable selon le degré
Total
8215
9562
11295
50.1
49.0
49.4
87.9
85.4
0.6
0.7
1441693
1496417
1506818
47.8
48.1
48.3
22.4
22.2
100.0
100.0
1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96.
100 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
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Les chiffres-clés de l’économie
B 12.4
Formation professionnelle initiale, par groupe de professions
En %
Total
Groupes de professions
Total
Production végétale et animale
Femmes
Étrangers
Total
1995
2000
2005
2007
1995
2000
2005
2007
2005
2007
2005
2007
188510
209157
213130
220631
40.7
42.9
42.2
41.3
16.7
15.8
100.0
100.0
8603
8824
8959
9897
31.5
32.3
31.6
30.3
2.8
2.5
4.2
4.5
Industrie et arts et métiers
71635
78110
81316
85903
9.5
10.1
11.1
11.6
16.4
15.0
38.2
38.9
Professions techniques
13347
10318
10534
11181
22.7
23.6
24.4
25.1
11.7
11.2
4.9
5.1
Commerce et administration
57677
69288
66457
68962
65.2
66.1
64.3
64.4
18.9
18.7
31.2
31.3
Transports
1804
1395
697
783
34.4
26.2
15.8
14.0
11.5
12.5
0.3
0.4
Hôtellerie, économie domestique
7823
10180
9873
11443
56.6
55.9
56.9
58.9
14.8
13.9
4.6
5.2
Nettoyage, hygiène publique, soins corporels
5174
5028
5174
5290
90.1
89.5
87.6
86.0
26.0
23.5
2.4
2.4
384
583
...
...
18.0
23.8
...
...
...
...
...
...
15496
19040
20158
14215
87.4
89.4
89.3
91.8
15.6
17.7
9.5
6.4
4609
3687
3534
2893
55.2
55.1
59.3
59.4
29.9
21.5
1.7
1.3
556
801
1587
3997
96.0
96.4
96.8
88.2
8.4
11.1
0.7
1.8
1402
1903
4841
6067
10.5
11.5
19.7
20.4
20.2
18.1
2.3
2.7
Droit, sûreté et maintien de l‘ordre
Soins médicaux
Professions artistiques
Ministère pastoral, assistance sociale
Autres professions
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B 12.5
Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle
Femmes
Total
Part en %
1995
2000
2005
2007
Effectifs
1995
2000
2005
2007
2007
27799
Formation professionnelle initiale avec CFC1)
Nouveaux contrats d'apprentissage
54878
62294
62548
67159
39.7
42.1
40.8
41.4
148680
168319
174814
189078
35.2
38.3
38.7
39.3
74296
Examens de fin d'apprentissage
51466
54710
57624
56922
41.0
42.4
42.5
40.1
22831
Certificats de capacité délivrés
46001
50406
51182
49896
41.5
43.1
43.3
41.2
20559
Nouveaux contrats d'apprentissage
...
...
1406
3057
...
...
64.5
52.8
1614
Nombre de contrats en cours
...
...
1550
5184
...
...
60.8
54.7
2834
Nombre de contrats en cours
Formation professionnelle initiale avec AFP2)
Examens de fin d'apprentissage
...
...
94
1708
...
...
13.8
66.5
1135
Attestations délivrés
...
...
94
1591
...
...
13.8
66.7
1061
Formation élémentaire
Nouveaux contrats de formation élémentaire
1519
2437
2655
1569
33.1
31.9
26.9
21.5
338
Nombre de contrats de formation élémentaire
3158
4127
4416
2832
32.4
31.2
30.3
20.8
589
Certificats délivrés
1635
2081
2526
1925
36.8
30.2
31.9
21.5
414
Candidats à l'examen
2734
2450
3131
2802
61.4
58.4
54.3
50.9
1427
Diplômes délivrés
2504
2181
2799
2474
62.3
59.8
56.9
51.4
1271
Ecoles supérieures de commerce
1) Certificat fédéral de capacité (dès 2007 l'agriculture est intégré).
2) Attestation fédérale de formation professionnelle.
B 12.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
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Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses
En %
Total
Femmes
Étrangers
Total
1995
2000
2005
2008
2000
2005
2008
2000
2005
2008
2000
2005
Bâle
7981
7606
9957
11819
47.0
54.3
55.5
18.8
20.8
23.0
7.9
8.9
2008
9.8
Berne
9918
10193
12174
13393
48.2
51.0
52.9
7.7
9.8
11.5
10.5
10.8
11.1
Fribourg
8746
8849
9937
9598
52.4
56.6
57.8
16.8
18.1
18.6
9.2
8.8
7.9
Genève
12583
13178
14566
13830
57.5
58.8
60.1
34.9
37.3
38.0
13.6
13.0
11.4
8996
9893
10452
11468
51.8
55.2
55.5
20.7
20.5
21.4
10.2
9.3
9.5
250
256
1771
2240
46.5
55.4
57.8
18.4
9.8
13.2
0.3
1.6
1.9
Neuchâtel
3234
3136
3595
3761
50.4
55.3
57.5
22.9
24.7
22.9
3.2
3.2
3.1
Saint-Gall
4015
4705
4689
6300
25.1
27.8
29.2
26.1
35.1
34.5
4.9
4.2
5.2
16224
20598
23832
24758
51.1
54.0
56.1
11.6
13.8
16.2
21.3
21.2
20.5
...
1410
2023
2483
50.6
48.4
49.0
41.6
54.1
60.5
1.5
1.8
2.1
EPFL
4485
5095
6407
6903
17.9
23.8
26.6
35.5
40.8
44.9
5.3
5.7
5.7
EPFZ
11575
11459
12552
14051
26.3
29.3
30.4
19.2
22.8
30.9
11.9
11.2
11.6
236
294
444
405
52.4
58.8
54.6
6.8
6.5
23.5
0.3
0.4
0.3
88243
96672
121009
112309
45.6
49.1
50.1
20.0
22.4
24.9
100.0
100.0
100.0
Lausanne
Lucerne
Zurich
Università della Svizzera italiana
Autres institutions universitaires
Suisse
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
101 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.7
Hautes écoles universitaires: Entrants et examens
En %
Total
Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor
par domaine d‘études, total1)
Femmes
Étrangers
1990
1995
2000
2005
2008
1990
1995
2000
2005
2008
2008
13877
13928
15392
16546
18069
44.8
46.0
49.6
52.0
52.4
22.4
Sciences humaines et sociales
4696
4358
5576
5702
5552
65.6
66.4
67.2
69.3
71.0
20.3
Sciences économiques
2471
2230
2703
2377
3395
29.0
30.0
31.0
33.6
35.0
28.5
Droit
1616
1950
1617
2160
2094
47.1
48.7
56.7
57.0
62.0
13.9
Sciences exactes et naturelles
2040
2143
2328
2542
2832
29.0
30.7
35.8
36.3
39.2
23.8
Médecine et pharmacie
1328
1499
1270
1486
1635
53.9
57.5
64.5
67.0
66.3
15.7
Sciences techniques
1606
1563
1618
1795
2010
18.5
20.0
22.7
26.1
28.2
33.0
120
185
280
484
551
46.7
36.8
41.4
50.6
50.6
12.3
7752
8688
9575
9208
6108
33.1
38.7
43.8
51.2
57.1
11.8
...
...
...
2926
8690
...
...
...
40.4
50.4
14.6
Interdisciplinaires et autres
Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2)
Licences et diplômes
Bachelor
Master
Doctorats
...
...
...
1290
5413
...
...
...
29.9
45.4
25.7
2176
2601
2822
3097
3209
22.8
27.9
34.5
37.1
41.4
44.4
451
1207
1288
...
...
44.1
43.3
45.5
...
...
...
Formation continue universitaire (min. 60 crédits ECTS)
Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004)
...
...
...
584
1199
...
...
...
33.7
36.9
50.7
Etudes approfondies et spécialisées universitaires
...
...
...
1175
468
...
...
...
54.0
72.0
50.0
1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné
à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire,
études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire,
haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant
à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation.
2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse
et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables).
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
B 13 Recherche et développement (R&D)
B 13.1
Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2004
Sources de financement
Total
En millions de francs
13100
Fonds publics
dont: Confédération
dont: Cantons
Fonds privés
2975
2085
890
9135
Autres fonds en Suisse
305
Fonds étrangers
685
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 28
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 13.2
Dépenses de R&D selon secteur, 2004
Dépenses intra-muros
En millions de francs
Personnel de R&D
En équivalents plein-temps
13100
52250
Total en Suisse
Confédération
140
810
Hautes écoles
3000
18355
Entreprises privées
9660
33085
300
...
Institutions privées sans but lucratif
Dépenses extra-muros
Total à l‘étranger
2880
Confédération: mandats et contribution de R&D
...
450
...
Entreprises privées: mandats et contribution de R&D1)
2430
...
Dépenses intra-sectorielles à l‘étranger2)
9600
1) Dépenses extra-muros à l‘étranger dans des organisations non affiliées.
2) Dépenses totales de R&D des entreprises affiliées situées à l‘étranger dont le siège de la maison-mère se trouve en Suisse.
102 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 28
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 14 Structure des établissements et des entreprises
B 14.1
Structure par secteur et par branche, selon Noga1)
Entreprises avec une activité
marchande, selon la taille
Nombre
absolu
Entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur, 2008
Établissements
Nombre
absolu
Variation en %
Variation en %
Part des entreprises en %
2008
2001/2005
2005/2008
2008
2001/2005
2005/2008
0-9
10-49
50-249
250+
312858
-2.5
3.9
389235
-2.6
3.7
87.0
10.6
2.0
0.4
73062
-3.4
2.8
77710
-3.6
2.6
78.9
16.8
3.6
0.7
246
-11.3
-1.6
332
-6.7
-0.6
54.1
39.4
6.5
...
Industries alimentaires, industries des boissons et du tabac
2196
-8.1
0.9
2554
-5.0
2.4
75.0
16.4
6.4
2.1
Industrie textile et habillement
1442
-12.2
1.5
1498
-12.7
1.4
85.1
11.2
3.5
0.3
206
-12.7
-8.8
208
-13.7
-8.4
87.4
8.3
3.9
0.5
Travail du bois et fabrication d‘articles en bois
6297
-5.7
0.6
6393
-5.8
0.6
85.7
13.2
1.0
0.1
Industrie du papier et du carton, édition et impression
2769
-13.5
-5.7
2887
-13.9
-5.3
79.0
16.2
3.9
0.9
Total
Secteur secondaire
Industries extractives
Industrie du cuir et de la chaussure
14
-18.2
55.6
15
-23.1
50.0
64.3
14.3
7.1
14.3
Industrie chimique
Raffinage de pétrole, cokéfaction
834
-8.9
4.8
914
-6.5
4.2
54.2
25.4
14.4
6.0
Fabrication d‘articles en caoutchouc et en mat. plastiques
753
-5.3
-2.5
809
-5.6
-3.6
55.4
29.3
13.1
2.1
1214
-13.0
-4.3
1395
-10.4
-4.4
75.8
18.1
5.4
0.7
Fabrication d‘autres produits minéraux non métalliques
Métallurgie et travail des métaux
7519
-7.0
-0.1
7724
-7.6
-0.1
74.8
20.2
4.4
0.6
Fabrication de machines et d‘équipements
2369
-0.7
-1.6
2542
0.0
-2.7
57.2
27.1
12.9
2.8
Fabr. d‘équipements électr. et électron.,
mécan. de précision, optique
3045
-4.3
5.0
3290
-4.7
6.3
60.7
24.3
11.4
3.6
Fabrication de moyens de transport
402
-3.4
-0.2
437
-3.5
-0.2
72.1
18.9
5.7
3.2
Autres industries manufacturières
5919
-4.0
2.0
6177
-3.1
1.7
88.0
9.7
2.0
0.3
Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
1316
2.0
2.8
2240
-7.7
-0.4
59.7
31.2
7.7
1.4
36521
0.2
5.5
38295
-0.2
5.2
82.0
15.8
2.0
0.1
239796
-2.3
4.2
311525
-2.3
4.0
89.5
8.7
1.5
0.3
0.2
Construction
Secteur tertiaire
Commerce, réparation
68224
-3.7
-2.2
85235
-3.4
0.0
89.2
9.3
1.3
Hôtellerie et restauration
25599
-1.1
1.6
28625
-1.4
1.8
86.6
12.0
1.3
0.1
Transports et communications
22845
-1.5
4.9
32165
0.2
8.6
86.6
10.8
2.2
0.5
Activités financières, assurances
7783
3.9
22.6
12674
-0.8
7.4
79.5
16.1
3.0
1.3
70810
-1.0
9.6
76577
-1.5
9.3
92.4
6.7
0.9
0.1
…
…
…
8065
-6.8
-3.0
…
…
…
…
5209
-4.9
2.0
15572
-3.3
-2.2
85.3
11.7
2.8
0.2
Santé et activités sociales
19580
-2.5
5.5
25690
-1.3
4.6
86.9
8.7
3.6
0.8
Autres services collectifs et personnels
19746
-4.4
5.6
26922
-4.3
4.4
95.5
3.8
0.6
0.1
Immobilier, informatique, autres serv. aux entreprises
Administration publique, défense nationale
Enseignement
1) Recensement des entreprises 2008.
B 14.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Nouvelles entreprises et emplois par branche économique
Total des emplois1)
Nouvelles entrepri s e s
Industrie
2004
2005
2006
2007
2004
2005
2006
2007
943
877
861
937
2218
1861
1804
2008
Construction
1224
1271
1488
1482
2651
2830
3099
2996
Secteur secondaire
2167
2148
2349
2419
4869
4691
4903
5004
Commerce
4068
2682
2410
2372
2290
5069
4713
4353
Hôtellerie et restauration
316
341
316
255
1119
1301
985
913
Transports et communications
498
465
477
504
1113
1092
1049
963
Activités financières, assurances
534
454
549
583
1168
895
1087
1162
Immobilier
361
342
352
415
696
597
677
685
Services aux entreprises
3311
3455
3246
3392
6086
5636
5747
6132
1638
Activités informatiques
840
793
827
956
1587
1340
1339
Enseignement
179
147
193
151
395
293
449
351
Santé et activités sociales
263
250
281
290
756
709
740
832
Autres services collectifs et personnels
Secteur tertiaire
Total
637
611
633
582
1389
1287
1224
1093
9621
8926
9246
9418
19378
17863
17650
17837
11788
11074
11595
11837
24247
22554
22553
22841
1) Emplois à plein temps et à temps partiel.
Plein temps: au moins 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise.
Temps partiel: moins de 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise, mais au moins 6 heures par semaine.
103 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 14.3
Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1)
Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les établissements
Emplois dans les entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008
Nombre
absolu
Emplois (plein temps et temps partiel) en %
Activité économique Noga
Variation en %
Part en %
2008 2001/2005 2005/2008
0-9
10-49
50-249
250+
Total
4017106
0.8
8.1
100.0
100.0
24.9
21.8
20.0
33.4
Secteur secondaire
1061330
-2.9
7.9
26.5
26.4
17.7
25.4
26.3
30.6
4832
0.1
7.1
0.1
0.1
13.8
52.9
33.3
...
Industries alimentaires, industries des boissons et du tabac
65420
0.7
3.8
1.7
1.6
10.6
13.3
24.1
52.0
Industrie textile et habillement
16124
-22.4
-1.7
0.4
0.4
21.3
25.3
36.0
17.4
1957
6.8
-8.5
0.1
0.0
26.9
18.4
32.8
21.9
Industries extractives
Industrie du cuir et de la chaussure
2005
2008
Travail du bois et fabrication d‘articles en bois
39103
-2.4
5.1
1.0
1.0
42.6
41.1
12.3
4.0
Industrie du papier et du carton, édition et impression
41453
-14.4
-5.2
1.2
1.0
18.0
25.8
31.1
25.1
Raffinage de pétrole, cokéfaction
812
2.0
8.6
0.0
0.0
3.9
4.0
26.7
65.4
Industrie chimique
70215
4.4
6.4
1.8
1.7
2.5
8.2
20.0
69.3
Fabrication d‘articles en caoutchouc et en mat. plastiques
25089
-1.9
3.2
0.7
0.6
7.1
21.7
43.4
27.8
Fabrication d‘autres produits minéraux non métalliques
19228
-5.7
3.3
0.5
0.5
14.7
26.6
35.8
23.0
Métallurgie et travail des métaux
Fabrication de machines et d‘équipements
Fabr. d‘équipements électr. et électron., mécan. de précision, optique
108271
-7.0
9.8
2.7
2.7
18.0
30.7
31.5
19.7
95081
-8.1
6.2
2.4
2.4
5.5
16.9
36.7
40.9
150554
-2.3
23.2
3.3
3.7
4.4
11.9
27.0
56.7
Fabrication de moyens de transport
15008
-1.1
22.9
0.3
0.4
6.7
12.7
16.2
64.4
Autres industries manufacturières
55030
-9.9
9.9
1.3
1.4
28.9
24.5
23.6
23.0
Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau
37939
1.0
4.4
1.0
0.9
8.9
26.5
28.5
36.1
315214
1.8
5.7
8.0
7.8
30.3
37.9
22.1
9.6
2955776
2.3
8.2
73.5
73.6
28.0
20.2
17.2
34.6
Construction
Secteur tertiaire
Commerce, réparation
621730
-1.9
5.2
15.9
15.5
30.8
21.0
15.2
33.0
Hôtellerie et restauration
233910
-5.7
5.4
6.0
5.8
43.7
28.8
16.3
11.2
Transports et communications
342863
-4.2
5.7
8.7
8.5
15.8
17.0
16.2
51.1
Activités financières, assurances
228959
-4.3
10.5
5.6
5.7
8.2
12.9
11.6
67.3
Immobilier, informatique, autres serv. aux entreprises
496961
6.3
16.4
11.5
12.4
39.7
23.6
17.3
19.4
Administration publique, défense nationale
158217
9.9
4.0
4.1
3.9
…
…
…
..
Enseignement
253698
6.7
4.2
6.6
6.3
23.0
34.4
31.7
10.9
Santé et activités sociales
478731
11.0
9.9
11.7
11.9
17.7
14.4
22.8
45.1
Autres services collectifs et personnels
140707
9.0
9.3
3.5
3.5
55.6
21.2
17.1
6.1
1) Recensement des entreprises 2008.
B 14.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites
Variation en % par rapport à l‘année précédente
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2.3
Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1)
Sociétés anonymes2)
174370
174149
173944
175459
179761
183888
0.6
-0.1
-0.1
0.9
2.5
Raisons sociales individuelles
147311
148263
148982
150050
152388
154626
1.7
0.6
0.5
0.7
1.6
1.5
15455
14951
14524
14662
13934
13750
-1.4
-3.3
-2.9
1.0
-5.0
-1.3
-2.5
Sociétés en nom collectif
2727
2665
2632
2617
2504
2441
-3.8
-2.3
-1.2
-0.6
-4.3
S.à.r.l.
Sociétés en commandite
68633
76428
84291
92448
101462
109713
11.7
11.4
10.3
9.7
9.8
8.1
Sociétés coopératives
12529
12198
11860
11579
11306
10977
-3.4
-2.6
-2.8
-2.4
-2.4
-2.9
Actes de poursuiteb)
Commandements de payer
2386989
2449129
2521091
2551083
2465306
2494438
4.6
2.6
2.9
1.2
-3.4
1.2
Saisies exécutées
1210438
1302452
1314187
1387722
1366507
1348021
9.0
7.6
0.9
5.6
-1.5
-1.4
2.5
Réalisations
388633
414850
430486
450207
459095
470526
-1.1
6.7
3.8
4.6
2.0
Ouvertures de faillites
9798
10524
10678
10715
10712
10741
4.5
7.4
1.5
0.3
0.0
0.3
Liquidations de faillites
9395
10281
10496
10496
10469
10269
19.8
9.4
2.1
0.0
-0.3
-1.9
Pertes (en 1000 francs)
3552807
4698216
4452501
3039808
3363853
2555108
-3.1
32.2
-5.2
-31.7
10.7
-24.0
Concordats homologués
232
...
...
...
…
…
78.5
...
...
...
...
...
1) État en fin d‘année.
2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite.
Sources:
a) Office du registre du commerce
Infotéléphone 031/322 41 96
b) OFS
Infotéléphone: 032/713 61 54
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
104 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 15 Commerce de détail, consommation
B 15.1
Revenus et dépenses des ménages de l‘ensemble des ménages
2006
2007
2.24
2.23
Montants mensuels en francs (moyennes)
6298
6627
330
421
6629
7049
1705
1790
158
140
8492
8979
-2335
-2478
-186
-224
5971
6276
-533
-606
-5189
-5432
-627
-638
-103
-103
-511
-538
-225
-240
-1382
-1434
-269
-299
-286
-298
-721
-743
-176
-178
-629
-668
-259
-293
309
368
558
606
Nombre de personnes par ménage
Structure du budget1)
Revenus du travail
Revenus de la fortune et de la location
Revenu primaire2)
Rentes et transferts sociaux
Transferts monétaires reçus d‘autres ménages
Revenu brut
Dépenses de transfert obligatoires
Transferts monétaires versés à d‘autres ménages
Revenu disponible3)
Autres assurances, taxes et transferts
Dépenses de consommation
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabacs
Restauration et hôtellerie
Vêtements et chaussures
Logement et énergie
Ameublement, équipement et entretien du ménage
Services médicaux et dépenses de santé
Transports
Communications
Loisirs et culture
Autres biens et services
Revenus sporadiques4)
Épargne
1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux.
2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs.
3) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux.
4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements)
ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut.
B 15.2
2006
Répartition en %
74.2
3.9
78.1
20.1
1.9
100.0
-27.5
-2.2
70.3
-6.3
-61.1
-7.4
-1.2
-6.0
-2.7
-16.3
-3.2
-3.4
-8.5
-2.1
-7.4
-3.0
3.6
6.6
2007
73.8
4.7
78.5
19.9
1.6
100.0
-27.6
-2.5
69.9
-6.8
-60.5
-7.1
-1.2
-6.0
-2.7
-16.0
-3.3
-3.3
-8.3
-2.0
-7.4
-3.3
4.1
6.8
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 11
Internet: www.statistique.admin.ch
Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Novembre 2009
Indice2)
Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente
Nominaux
Réels
Nominaux
Réels
Total
110.1
110.6
-0.5
-0.1
Total (carburants exclus)
110.9
111.5
-0.2
0.3
Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac
111.6
108.8
-0.1
1.2
Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont:
111.0
113.4
-0.2
0.3
109.9
169.5
2.4
15.9
113.6
110.3
2.8
1.1
enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets)
107.9
106.0
-0.9
-2.4
Autres commerces de détail non alimentaire
111.0
111.4
-1.6
-1.7
Équipements de l‘information et de la communication
Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis,
appareils électriques et meubles)
Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques,
Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par
correspondance ou via internet
Commerce de détail de carburants (stations service)
94.1
98.7
1.2
1.7
96.0
90.7
-3.9
-5.8
1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables.
2) Année de base, moyenne 2005 = 100.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
105 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 15.3
Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Variations en % par rapport à l‘année précédente
Moyennes trimestrielles
Nov. 2009
3/2008
4/2008
1/2009
2/2009
3/2009
Valeurs
cumulées2)
Nov. 2008
20083)
4.1
Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail
Total
-0.5
4.9
2.0
-2.3
1.9
-1.6
-0.4
2.8
Alimentation, boissons, tabac
-0.7
7.6
6.5
0.8
4.0
0.6
1.7
7.5
7.4
Vêtements, chaussures
-5.3
1.2
1.4
-4.6
1.1
-5.3
-2.1
2.2
0.3
Ensemble des autres groupes
-0.5
4.2
-0.5
-3.8
0.7
-2.1
-1.4
0.0
3.1
3.1
Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail
-0.1
3.9
1.6
-2.1
2.5
-1.0
0.1
2.5
Alimentation, boissons, tabac
Total
0.6
3.9
3.1
-1.3
3.1
0.9
1.3
4.5
4.2
Vêtements, chaussures
-7.6
-2.4
-0.2
-7.8
-0.9
-7.6
-4.8
0.1
-3.6
0.1
5.7
0.6
-2.5
2.0
-1.5
-0.4
1.3
4.1
Ensemble des autres groupes
1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables.
2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours
par rapport à la même période de l‘année précédente.
3) Cumulé.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
B 16 Tourisme
B 16.1
Importance économique du tourisme
Variation en %
par rapport à l‘année précédente
2007
20081)
2005
2006
2007
13544
14623
15605
4.5
8.6
8.0
6.7
11556
12298
11838
8.9
5.3
6.4
-2.3
1501
1988
2325
3767
-19.4
32.4
17.0
50.6
5.6
5.4
5.2
5.1
…
…
…
…
2005
2006
Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr.
12477
Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr.
10975
20081)
Balance touristique2)
Excédent, en millions de fr.
Dépenses des touristes étrangers en Suisse
En % des recettes provenant des exportations3)
1) Chiffres provisoires.
2) Structure selon FMI 1993.
3) Exportations des biens et services, SIFIM inclus.
B 16.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 38
Internet: www.statistique.admin.ch
Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement
Variation en % par rapport
à l‘année précédente
Part en % au total
Nuitées, total (en milliers)1)
Hôtellerie
Etablissements de cure
Parahôtellerie
2006
2007
2008
2006
2007
2008
2007
2008
34848
36365
37334
100.0
100.0
100.0
4.4
2.7
34336
35838
36838
98.5
98.6
98.7
4.4
2.8
512
527
496
1.5
1.4
1.3
2.9
-5.8
-
-
-
-
-
-
-
-
Hôtes suisses
15204
15447
15825
43.6
42.5
42.4
1.6
2.4
Hôtes étrangers
19644
20918
21508
56.4
57.5
57.6
6.5
2.8
Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %)
du total des lits
35.2
36.9
37.7
-
-
-
-
-
des lits disponibles
41.7
43.6
44.5
-
-
-
-
-
1) Hôtels et établissements de cure: recensement Hesta.
Sans lits dans résidences secondaires non offerts sur le marché touristique.
106 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Source: OFS
Infotéléphone: 031/323 67 14
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 16.3
Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2005, aux prix courants
Total utilisation
touristique en Suisse
en millions de francs
Valeur ajoutée
direct. générée
par le tourisme
en millions de francs
Part de la val. ajouté
direct. générée
par le tourisme
en %
Emplois liés
au tourisme
en équivalents
plein temps
A. Produits spécifiques du tourisme
24828
12239
96.8
135926
7
A1. Produits caractéristiques du tourisme
20289
9350
73.9
103146
8
Intitulé
1. Services d‘hébergement
1.1 Hôtels
1.2 Parahôtellerie
Ratio touristique
de la valeur ajoutée
en %
5878
3170
25.1
33837
11
3725
1804
14.3
30715
100
100
733
361
2.9
3122
1420
1005
7.9
...
4
2. Services de restauration
4498
2102
16.6
35799
28
3. Services de transport de voyageurs
5952
1963
15.5
15051
39
829
380
3
2862
23
1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit
3.1a Transport ferroviaire
3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques
951
421
3.3
3390
97
3.2 Transport routier
508
225
1.8
2795
15
100
3.3 Transport par voie d‘eau
3.4 Transport par voie aérienne
3.5 Services annexes de transport
3.6 Location de matériel de transport
4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1)
5. Services culturels
71
33
0.3
752
3152
754
6
4314
81
313
99
0.8
610
33
128
52
0.4
329
31
2183
1322
10.5
12524
100
21
456
132
1
1750
5.1 Art dramatique
109
31
0.2
418
9
5.2 Musées et autres
347
100
0.8
1332
38
6. Services de loisirs et de divertissements
844
385
3
2991
17
7. Services touristiques divers
477
276
2.2
1195
0
369
200
1.6
660
0
...
7.1 Services financiers et services d‘assurance
...
...
…
...
7.3 Autres services touristiques
7.2 Autres services de location de biens
108
75
0.6
535
0
A.2 Produits connexes au tourisme
4540
2889
22.8
32779
5
2121
1393
11
17852
7
162
100
0.8
1205
24
Commerce de détail1)
Stations-services1)
Santé
1529
1048
8.3
11088
3
Télécommunications
597
269
2.1
1423
2
Autres services touristiques
131
78
0.6
1211
4
7733
408
3.2
2277
1
32561
12647
100
138203
...
-
2.9
-
4.4
-
B. Produits non spécifiques au tourisme
Total
Ratios touristiques en %
1) Marges brutes.
Source: OFS
Internet: www.statistique.ch
107 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
B 17 Cantons
B 17.1
Données économiques cantonales
Époque /
période
Unité
CH
ZH
BE
LU
UR
SZ
OW
NW
GL
ZG
FR
1.1.2010
Nombre
2596
171
388
87
20
30
7
11
25
11
168
Sièges du Conseil national
2007
Nombre
200
34
26
10
1
4
1
1
1
3
7
Superficie
2005
en km2
41285
1729
5959
1493
1077
908
491
276
685
239
1671
1992/97
en %
36.9
43.4
43.3
54.8
24.4
40.9
37.9
37.9
30.5
44.8
57.3
Communes politiques
Surface agricole utile
Évolution démographique
Enfants nés vivants
2008
en 1000
76.7
14.5
9.0
3.8
0.3
1.5
0.4
0.4
0.3
1.2
2.9
Personnes décédées
2008
en 1000
61.2
10.2
8.8
2.7
0.3
1.0
0.3
0.3
0.4
0.7
1.8
Excédent des naissances
2008
en 1000
15.5
4.3
0.2
1.1
0.0
0.5
0.1
0.1
-0.1
0.5
1.1
Solde migratoire
2008
en 1000
98.2
21.8
6.8
4.5
0.1
2.3
0.3
0.3
0.2
0.9
4.4
2008
in 1000
7711.1
1347.4
974.6
366.4
34.6
142.0
34.1
39.9
38.2
110.4
268.8
2008
en %
22.0
23.7
13.1
16.5
10.1
18.3
13.2
11.0
20.2
23.6
17.2
2008
hab./km2
192.6
802.4
165.9
258.0
33.3
168.8
71.6
168.7
56.4
533.0
168.5
120846
Population résidante moyenne
Étrangers
Densité de la population
Logement
Effectif des logements (approx.)
2008
Nombre
3880087
657195
497637
168367
16970
63891
17897
19177
19955
49065
Permis de construire délivrés
2008
Nombre
35538
9595
3066
1454
62
1178
94
131
115
1239
1453
Logements construits
2008
Nombre
44191
8286
4367
2133
212
1397
365
185
147
659
2320
Taux de logements vacants
Logements en chantier
1.6.2009
en %
0.90
0.66
1.10
0.63
0.75
0.80
0.74
0.87
1.89
0.29
0.85
2008
Nombre
57197
14107
5240
2791
90
1169
270
246
174
922
2051
Entreprises1)
2008
Nombre
321669
58991
36341
13320
1114
7154
1561
1979
1649
9167
9045
Établissements
2008
Nombre
389235
70282
44954
16364
1436
8145
1838
2289
1998
10017
11398
Personnes occupées2)
107794
2008
Nombre
4017106
796888
505886
181499
14816
59884
16651
18084
17922
81152
Industries manufacturières, électricité
2008
en %
18.6
11.7
18.6
19.7
24.2
18.9
25.5
24.0
32.9
18.0
21.1
Construction
2008
en %
7.8
6.2
7.6
8.7
12.1
12.3
13.6
9.9
12.3
7.4
10.1
Commerce, réparation, hôtellerie
2008
en %
21.3
20.9
20.2
22.5
22.0
25.2
24.1
21.4
19.0
26.5
23.1
Transports et communications
2008
en %
8.5
10.6
9.4
7.6
7.3
7.1
4.6
5.4
4.5
8.1
5.7
Activités financières, assurances
2008
en %
5.7
11.1
3.4
4.3
2.0
4.3
2.4
5.1
3.6
4.9
2.8
Immobilier, autres serv.aux entreprises
2008
en %
12.4
16.0
10.4
11.5
6.1
11.4
7.9
13.9
6.8
17.6
9.0
Administration publique
2008
en %
3.9
3.1
7.5
3.4
5.6
2.9
4.6
3.0
3.2
2.2
4.5
Enseignement
2008
en %
6.3
6.6
5.2
6.7
4.9
4.6
4.7
5.6
4.8
5.4
8.6
Santé et activités sociales
2008
en %
12.0
10.4
13.9
11.8
13.4
9.9
10.2
9.5
10.3
7.0
11.8
Autres services collectifs et personnels
Chômeurs (moyenne annuelle)
2008
en %
3.5
3.4
3.8
3.8
2.4
3.4
2.4
2.2
2.6
3.0
3.3
2008
Nombre
101725
17691
9161
3742
145
900
198
258
267
1033
3195
Hommes
2008
Nombre
53454
9474
4863
1914
75
487
102
134
153
565
1636
Femmes
2008
Nombre
48272
8216
4298
1828
70
413
96
123
114
468
1558
2646
Chômeurs complets
2008
Nombre
84088
14603
7002
3043
128
745
162
212
246
802
Personnes partiellement sans emploi
2008
Nombre
17638
3088
2159
699
18
155
37
46
21
231
549
Étrangers
2008
Nombre
44750
7680
3279
1578
61
362
86
75
107
438
1366
2.5
Taux de chômage (moyenne annuelle)
2008
en %
2.6
2.4
1.8
2.0
0.8
1.3
1.1
1.2
1.3
1.8
Hommes
2008
en %
2.4
2.4
1.7
1.8
0.7
1.2
1.0
1.1
1.3
1.7
2.3
Femmes
2008
en %
2.8
2.5
1.8
2.2
1.0
1.4
1.3
1.4
1.3
1.9
2.8
Nombre 36837768
392375
Tourisme
Nuitées dans l‘hôtellerie
2008
4155256
5055068
1702890
262394
663318
653016
229099
146781
227433
Part des étrangers
2008
en %
58.3
73.3
56.1
65.1
67.1
40.7
61.3
57.5
19.9
58.0
41.4
2008
Nombre
3989811
665751
487023
178789
16331
81805
17932
22415
18965
64963
147724
Voitures
Domaine médical
Médecins
2008
Densité3)
196
228
197
141
105
125
114
116
138
187
154
Médecin-dentistes
2008
Densité3)
52
57
55
51
34
45
41
44
39
51
38
Pharmacies
2008
Densité3)
22
17
18
9
11
8
9
5
5
13
26
2005
mio fr.
405300
88928
43985
15622
1584
6849
1311
2865
2790
9971
10106
Revenu national4)
2005
francs
54031
68804
45644
43910
45712
50170
39646
73286
73236
93753
39559
Dépenses cantonales
Revenu national par habitant
2007
mio. fr.
74685.0
10919.3
8997.7
3169.1
518.6
889.8
320.0
387.7
370.4
983.0
2525.8
Recettes cantonales
2007
mio. fr.
78197.7
11363.7
9431.0
3383.6
531.7
1023.4
339.6
400.3
384.3
1194.9
2634.1
Solde recettes/dépenses
2007
mio. fr.
3512.7
444.4
433.3
214.5
13.1
133.6
19.6
12.6
14.0
211.9
108.3
Revenus de 30‘000 francs
2008
en %
1.5015)
2.20
1.20
1.19
1.94
2.16
4.17
1.12
3.78
0.70
2.62
Revenus de 50‘000 francs
2008
en %
4.7775)
4.71
5.79
5.43
6.31
4.45
6.26
4.50
6.79
2.47
6.73
Revenus de 100‘000 francs
2008
en %
11.2025)
9.72
12.90
10.72
11.56
7.93
9.59
10.09
12.30
6.17
12.60
Charge fiscale
Revenus de 200‘000 francs
2008
en %
19.5325)
17.87
21.39
18.45
20.14
14.29
14.96
16.91
20.19
12.76
21.32
Indice des ressources
2008
Indice
100.0
126.5
77.1
76.7
61.8
124.1
67.2
125.4
69.6
214.9
75.3
1) Total des entreprises privées et publiques.
2) Total emplois à plein temps et à temps partiel.
3) Pour 100000 habitants.
4) Chiffres provisoires.
5) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. Charge due aux impôts cantonaux, communaux, paroissiaux et à l’impôt fédéral direct en pour-cent
‚du revenu brut du travail dans les chefs-lieux des cantons. Personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants.
108 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
SO
BS
BL
SH
AR
AI
SG
GR
AG
TG
TI
VD
VS
NE
GE
JU
122
3
86
27
20
6
85
180
220
80
169
375
143
53
45
64
7
5
7
2
1
1
12
5
15
6
8
18
7
5
11
2
791
37
518
298
243
173
2026
7105
1404
991
2812
3212
5224
803
282
839
43.4
12.1
41.3
45.0
56.1
55.7
47.9
29.8
45.3
53.2
14.3
43.4
20.3
42.0
41.5
49.3
2.2
1.7
2.3
0.6
0.5
0.2
4.7
1.6
5.9
2.2
3.0
7.5
2.9
1.7
4.8
0.7
2.2
2.1
2.1
0.7
0.5
0.1
3.7
1.6
4.0
1.9
2.8
5.2
2.4
1.6
3.1
0.6
0.0
-0.5
0.2
-0.1
0.0
0.0
0.9
0.0
1.9
0.2
0.2
2.3
0.5
0.1
1.7
0.0
1.5
2.0
1.8
0.9
0.3
0.1
4.5
1.9
8.6
3.3
4.2
15.0
4.6
1.0
6.5
0.3
250.6
190.5
269.2
75.0
52.5
15.1
470.3
193.0
587.5
240.7
331.6
690.9
301.0
171.1
447.0
68.5
19.4
31.0
18.7
23.1
14.0
10.7
21.8
18.2
21.3
21.0
26.0
29.5
21.7
23.8
38.1
12.5
318.6
5045.2
524.0
252.6
218.5
90.1
241.5
26.8
424.1
280.2
121.4
243.8
58.2
238.4
1814.8
83.3
120008
108002
128383
37144
26036
6621
223229
142246
268634
111096
200488
352301
190140
85456
216240
33063
603
151
636
319
221
33
1880
1058
2746
842
2336
3204
2262
246
561
53
1135
200
1517
350
108
56
2703
1949
4747
1612
2073
3092
2651
520
1091
316
1.89
1.68
0.90
0.53
1.04
1.14
1.30
1.41
0.85
1.35
1.49
0.79
0.43
1.17
1.09
0.22
1151
875
1526
278
81
47
3196
1652
4742
1200
3419
6791
2289
373
2386
131
9238
8618
9920
3115
2438
759
19167
9142
23022
9967
16869
26455
12678
6586
20567
2807
11224
10719
11881
3807
2854
870
23293
11676
27588
11815
20404
32677
15520
8353
24313
3520
117575
159453
124373
37953
21114
6101
243264
95437
273691
106085
177955
325919
130192
88400
275412
33606
27.3
17.1
23.3
29.6
28.9
24.3
27.7
12.1
26.7
28.9
17.2
13.1
16.4
34.2
10.4
38.5
7.7
5.0
8.7
6.7
7.5
12.0
8.4
14.0
8.4
9.4
9.7
7.2
12.3
5.5
5.6
7.6
19.5
15.5
19.9
18.9
17.1
29.9
19.3
30.1
21.0
19.4
24.4
22.7
27.5
17.0
20.8
17.2
10.7
11.8
8.3
7.8
4.9
4.2
6.9
8.0
8.3
6.1
7.4
7.9
6.9
5.1
8.5
4.0
2.9
7.5
2.5
2.8
1.8
3.9
4.0
2.9
2.5
2.4
6.5
4.5
3.3
2.2
10.3
2.6
8.7
15.4
13.2
8.8
7.5
7.7
10.3
8.5
9.9
9.5
11.0
14.1
8.8
9.7
16.4
5.5
2.9
3.2
3.4
3.9
3.3
2.6
2.7
4.3
3.1
3.1
4.1
3.9
3.3
4.5
4.1
4.2
5.1
6.7
5.9
4.7
5.7
4.6
6.2
4.8
5.9
5.6
6.2
8.7
5.5
6.5
7.2
5.8
12.3
13.7
12.3
13.8
20.9
7.7
11.6
11.8
10.8
12.8
10.2
14.1
12.5
12.5
12.0
12.0
2.9
4.1
2.4
3.0
2.5
3.2
2.9
3.4
3.4
2.9
3.4
3.9
3.6
2.9
4.7
2.5
3002
2929
3081
811
392
65
4471
1300
7026
2403
6097
12867
4266
2872
12510
1044
1565
1652
1672
453
200
34
2299
709
3615
1201
3131
6792
2291
1484
6398
552
1438
1277
1409
357
192
30
2172
591
3411
1202
2966
6076
1975
1388
6112
491
2397
2374
2350
657
323
61
3599
1108
5636
1948
5097
10903
3662
2390
11139
855
605
555
731
153
69
4
872
192
1390
455
999
1965
604
482
1371
189
1366
1394
1153
360
136
21
2101
604
3108
992
2800
6080
2024
1254
6029
297
2.3
3.0
2.2
2.1
1.4
0.9
1.8
1.3
2.3
1.9
4.1
3.9
3.1
3.3
5.7
3.1
2.1
3.2
2.2
2.1
1.3
0.8
1.7
1.2
2.1
1.7
3.6
3.7
2.9
3.1
5.4
2.8
2.5
2.8
2.3
2.0
1.6
1.0
2.1
1.3
2.6
2.3
4.8
4.1
3.4
3.6
5.9
3.4
373057
1008913
236100
131672
151145
169587
1048789
6206022
722117
342867
2596490
2623185
4537851
238514
2884110
79719
47.6
70.4
48.8
57.0
30.9
18.1
45.2
50.5
51.0
44.5
47.4
65.5
55.0
53.4
79.9
14.8
135941
65319
136417
39711
27631
7731
232637
97940
327074
137042
200122
361110
175605
88117
217702
37888
158
368
202
189
150
102
158
162
148
130
193
228
152
188
330
147
44
84
50
44
184
38
46
45
44
36
61
50
42
48
58
26
10
38
15
17
11
6
11
22
19
11
56
35
36
33
39
29
11564
21946
14160
4086
2317
688
20680
9441
27913
10512
13316
35102
11114
8425
27443
2585
38070
46844
115178
53502
55126
44215
45936
44866
49355
49209
44918
41335
52901
38385
49775
62839
1905.3
4861.0
2658.5
661.7
429.8
133.3
3919.9
2121.3
4468.2
1613.6
2984.4
6909.0
2403.7
1769.7
7909.8
854.4
2033.3
4371.5
2755.0
692.9
465.3
134.3
4132.0
2249.2
4762.1
1651.1
2903.7
7869.3
2613.3
1814.3
8219.3
844.6
128.0
-489.5
96.4
31.3
35.5
0.9
212.1
127.8
293.9
37.6
-80.7
960.3
209.6
44.6
309.5
-9.8
1.80
0.00
1.01
1.95
2.63
2.32
0.90
0.00
0.90
0.00
1.11
0.00
2.17
1.82
0.08
1.26
6.46
1.36
2.88
6.18
6.63
4.46
5.34
2.68
3.67
3.94
2.57
4.70
6.13
4.76
2.31
6.70
13.10
12.99
10.66
12.09
12.10
8.86
12.48
9.49
9.43
11.07
9.70
14.09
10.76
14.70
11.66
14.50
21.63
22.01
21.02
19.75
19.51
15.78
21.75
18.02
18.54
19.06
20.06
21.96
20.82
24.36
21.89
23.40
76.2
139.8
103.8
96.1
77.4
79.6
80.9
81.6
89.6
74.0
97.2
105.5
69.0
96.5
151.2
68.6
Sources: OFS/SECO/AFF/AFC
109 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
Les chiffres-clés de l’économie
Index
Actions, indice
B4.7
Assurances sociales
B11
Assurance-chômage
B11
Assurance-maladie: Indice des primes d’...
B11.5
Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV)
B3.9
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des transactions courantes
A4/B3.5
Balance des paiements
B3.5
Balance touristique
B16.1
Banque nationale suisse
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cantons
B17.1
Charge fiscale
B17.1
Données économiques cantonales
B17.1
Finances des cantons
B6.1/B6.2/B6.5/B17.1
Indice des ressources cantonales
B17.1
Charge fiscale des cantons
B17.1
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Commerce extérieur
Cf. Economie ext.
Communes
Nombres
B17.1
Finances
B6.1/B6.2
Comptabilité nationale
B1
Produit intérieur brut
A1/B1
Consommation
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Consommation privée
B1/B15
Indice des prix à la consommation
A5/B5.1
Croissance
A1/B1
Dentistes
B17.1
Durée du travail
Volume de travail
B9.1
Durée hebdomadaire normale du travail
B9.2
Économie extérieure
B3
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des paiements
B3.5
Commerce extérieur par groupe de marchandises
B3.3
Commerce extérieur par pays et blocs économiques
B3.4
Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2
Termes de l’échange
B3.1
Volume du commerce international
A3
Vue d’ensemble
B3.1
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2
Epargne des ménages
B1.5
Établissements et entreprises
B14
Offres d’emploi
B8.6
Taux de chômage international
A11
Taux de chômage suisse
A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1
Marchés monétaire et financier, marché des devises
B4
Banque nationale
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cours de change
A7/B4.8
Crédits en Suisse
B4.3
Masse monétaire
B4.1
Statistique du marché des capitaux
B4.6
Taux des marchés monétaire et financier
A6/B4.5
Médecins
B17.1w
Ménages
Revenues et dépenses
B15.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B16.3/B17.1
Personnes actives occupées
B8.1
Pharmacies
B17.1
Population
B7
Population: données internationales
A9
Population suisse
A9/B7/B17.1
Annuels et établis, selon la nationalité
B7.6
Bilan de la population résidante permanente
B7.1
Bilan de la population résidante permanente étrangère
B7.5
Données socio-économiques
B7.3
Etrangers, selon le genre de permis
B7.7
Population résidante, selon la langue
B7.4
Population résidante, selon l’âge et l’origine
B7.2
Poursuites
B14.4
Production
B2.1
Production industrielle
B2.1
Produit intérieur brut
A1/B1.1–B1.8
Recherche et développement
A12/B13
Revenu national
B17.1
Salaires
B10
Évolution des salaires (section Noga)
B10.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Salaires mensuels bruts par branche économique
B10.1
Taux de change
A7/B4.8
Taux de chômage
A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1
Taux d’intérêt
Données internationales
A6
Données suisses
A6/B4.5
Tourisme
B16
Balance touristique
B16.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B17.1
Offre et demande, selon les formes d’hébergement
B16.2
Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse
B8.3
Voitures de tourisme
B17.1
Forme juridique
B14.4
Structure
B14.2/B14.3
Étrangers exerçant une activité lucrative
B8.2
Exportations
B3.1–B3.4
Faillites
B14.4
Finances publiques
B6
Charge fiscale
B17.1
Confédération: dépenses
B6.1–B6.4
Confédération: recettes
B6.1/B6.2/B6.4
Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5
Indice des ressources cantonales
B17.1
Quote-part de l’Etat
B6.1
Quote-part fiscale
B6.1
Formation
B12
Apprentis
B12.5
Bacheliers
B12.2
Diplômes
B12.2
Élèves et étudiants
B12.3
Étudiants, par branche d’études
B12.7
Étudiants, par haute école
B12.6
Formation scolaire et professionnelle
B12.2/B12.4/B12.5
Formation professionnelle supérieure
B12.7
Hautes écoles
B12.6/B12.7
Niveau de formation de la population
B12.1
Importations
B3.1–B3.4
Indice
Indicateurs composites avancés
A2
Indice de la production
B2.1
Indice des actions suisses
B4.7
Indice des primes d’assurance-maladie
B11.5
Indice des prix à la production et à l’importation
B5.2
Indice des prix de la construction
B5.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Indice du commerce extérieur
B3.1
Indice du coût de la construction
B5.2
Indice suisse des prix à la consommation
A5/B5.1
Swiss Performance Index
B4.7
Investissements
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
B3.8
Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Investissements directs étrangers en Suisse
B3.8
Investissements directs suisses à l’étranger
B3.7
Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Marché du travail
Chômage partiel
B8.7
Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1
Chômeurs de longue durée
B8.9
Chômage des jeunes
B8.5
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Main-d’œuvre étrangère: effectif
B8.2/B8.3
Liste des abréviations
LPP
AC
AELE
AFC
AFD
AFF
AI
AIE
AVS
BAK
BCE
Bevnat
BI
BNS
BRI
CCT
CE
CFB
ChF
CNA
COMCO
Créa
NLFA
Noga
NZZ
OCDE
CTI
DDC
DDPS
DETEC
DFAE
DFE
DFF
DFI
DFJP
DGD
EPFL
EPFZ
Esaa
Espa
Espop
ET
ETS
FAO
FMI
FOSC
Hesta
HSG
IPI
KOF
LACI
LFP
Assurance-chômage
Association européenne de libre-échange
Administration fédérale des contributions
Administration fédérale des douanes
Administration fédérale des finances
Assurance-invalidité
Agence internationale de l’énergie
Assurance-vieillesse et survivants
BAK Bâle Economics
Banque centrale européenne
Mouvement naturel de la population
Bureau de l’integration DFAE/DFE
Banque nationale suisse
Banque des Règlements internationaux
Convention collective de travail
Communauté Européenne
Commission fédérale des banques
Chancellerie fédérale
Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents
Commission de la concurrence
Institut Créa de macroéconomie appliquée
de l’université de Lausanne
Commission pour la technologie et l’innovation
Direction du développement et de la coopération
Département fédéral de la défense, de la protection
de la population et des sports
Département fédéral de l’environnement, des transports,
de l’énergie et de la communication
Département fédéral des affaires étrangères
Département fédéral de l’économie
Département fédéral des finances
Département fédéral de l’intérieur
Département fédéral de justice et police
Direction générale des douanes
École polytechnique fédérale de Lausanne
École polytechnique fédérale de Zurich
École supérieure d’arts appliqués
Enquête suisse sur la population active
Statistique fédérale de l’état annuel de la population
École technique
École technique supérieure
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture de l’ONU
Fonds monétaire international
Feuille officielle suisse du commerce
Statistique de l’hébergement
Université de Saint-Gall
Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle
Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ
Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité
en cas d’insolvabilité
Loi fédérale sur la formation professionnelle
110 La Vie économique Revue de politique économique 1/2-2010
ODT
OFAC
OFAE
OFAG
OFAP
OFAS
OFC
OFCOM
OFEN
OFEV
OFFT
OFIT
OFJ
OFL
OFM
OFP
OFROU
OFS
OFSP
OFT
OIT
OMC
OMS
OMT
ONU
Opep
ORP
Osec
PHS
PIB
PME
RCE
R-D
RE
REE
RP
SECO
SERV
SER
SSAA
UE
Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse,
survivants et invalidité
Nouvelles lignes ferroviaires alpines
Nomenclature générale des activités économiques
Neue Zürcher Zeitung
Organisation de coopération et
de développement économiques
Office fédéral du développement territorial
Office fédéral de l’aviation civile
Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays
Office fédéral de l’agriculture
Office fédéral des assurances privées
Office fédéral des assurances sociales
Office fédéral de la culture
Office fédéral de la communication
Office fédéral de l’énergie
Office fédéral de l’environnement
Office fédéral de la formation professionnelle
et de la technologie
Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication
Office fédéral de la justice
Office fédéral du logement
Office fédéral des migrations
Office fédéral de la police
Office fédéral des routes
Office fédéral de la statistique
Office fédéral de la santé publique
Office fédéral des transports
Organisation international du Travail
Organisation mondiale du commerce
Organisation mondiale de la santé
Organisation mondiale du tourisme
Organisation des Nations Unies
Organisation des pays exportateurs de pétrole
Office régional de placement
Business Network Switzerland
Haute école pédagogique de Saint-Gall
Produit intérieur brut
Petites et moyennes entreprises
Registre central des étrangers
Recherche et développement
Recensement des entreprises
Registre des Entreprises et Établissements
Recensement de la population
Secrétariat d’Etat à l’économie
Assurance suisse contre les risques à l’expo
Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche
Service de centralisation des statistiques
de l’assurance-accidents
Union européenne
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