Respecter les obligations du Canada en matière de
changements climatiques
IL EST RÉSOLU QUE l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) préconise
que le Canada fixe et atteigne des objectifs relatifs aux émissions de gaz à effet de serre.
IL EST EN OUTRE RÉSOLU QUE l’AIIC intervienne en faveur de toutes les mesures
nécessaires pour atteindre ces objectifs, y compris l’établissement de prix agressifs pour le
carbone et des mesures complètes visant chaque secteur émetteur.
Présentée par : Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (AIIAO)
Justification : Comme l’a conclu le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat, le système climatique planétaire réchauffe à cause d’émissions de gaz à effet de serre
(GES) anthropiques. Les systèmes naturels et humains en subissent les répercussions, qui seront
probablement graves, envahissantes et irréversibles si les émissions persistent
. Ces émissions
ont transformé radicalement la composition de l’atmosphère. Les concentrations de dioxyde de
carbone augmentent régulièrement depuis le début de l’ère industrielle alors qu’elles
s’établissaient à quelque 280 ppm
. Selon des estimations récentes, elles dépassent maintenant
400 ppm
, ce qui représente une augmentation de 43 %. Ce bond est sans précédent et les
concentrations de carbone dans l’air dépassent de loin celles qui existaient au cours des
800 000 dernières années. Le plafond antérieur atteint au cours de cette période s’établissait à
300 ppm il y a environ 330 000 ans
. Lorsqu’on tient compte des gaz à effet de serre autres que
le CO2, l’augmentation devient encore plus alarmante : elle atteint environ 60 % entre le début de
l’ère industrielle et 2012
.
Les effets peuvent être très graves dans les régions les plus vulnérables de la planète, comme les
terres basses, les zones prédisposées à la sécheresse, les zones vulnérables aux conditions
météorologiques exceptionnelles et le Grand Nord, où le réchauffement a été beaucoup plus
important que dans les régions situées plus au Sud. Beaucoup de régions du Canada ont
néanmoins été frappées par des événements du siècle comme des inondations et des tempêtes de
verglas paralysantes. Le Canada est aux prises avec des problèmes connexes comme le virus du
Nil occidental et la dévastation des forêts par le dendroctone du pin, qui ne survivrait pas à des
hivers normaux.
Le comportement du Canada en ce sens laisse énormément à désirer depuis quelques années. Il
est loin d’atteindre l’engagement pris à Kyoto de ramener nos émissions de GES à 6 %
au-dessous des niveaux de 1990 avant 2012. Elles dépassaient en fait de 18 % les niveaux de
1990 en 2012
. Face à l’obligation d’acheter des crédits de carbone pour atteindre ses objectifs,
le Canada s’est retiré de l’accord de Kyoto en décembre 2011
. Les critiques l’ont accusé de se
soumettre à une obstruction délibérée.
Le Canada n’est pas un gros émetteur, mais il est un émetteur important par habitant et pourrait
jouer un rôle de premier plan. L’engagement qu’il a pris à Copenhague de réduire de 17 % les
émissions par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2020 est loin d’être suffisant, car les émissions