COURGE, POTIRON

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COURGE, POTIRON
Nom latin : Cucurbita moschata Duch. (courge musquée), Cucurbita maxima Duch.
(potiron), Cucurbita pepo (courgette, pâtisson)
Famille botanique : Cucurbitacées
Plante annuelle monoïque..
Plante allogamme entomophile.
Globalement, les espèces Cucurbita moschata et Cucurbita maxima sont plus
exigeantes en chaleur que la courgette et le pâtisson (Cucurbita pepo).
La courge (Cucurbita pepo) se consomme principalement à maturité (entre 70 et 100
jours après le semis). Elle se conserve en général très bien. Les variétés coureuses se
cultivent comme le potiron, et les variétés compactes comme la courgette.
La culture exige un sol profond, meuble, riche en matière organique, à bonne capacité
de rétention d’eau (très bon comportement sur substrat organique en décomposition),
et bien alimenté en azote minéral. Ces plantes ont besoin de chaleur et d’humidité ;
elles craignent le gel, les courants d’air et le froid, ainsi que les sols tassés et l’excès
d’humidité.
Légume fruit.
Profondeur de racines : potiron et courge d’hiver : 180 cm de profondeur, 400-600 cm
de largeur.
Zéro de végétation : croissance nulle à 5°, température optimale entre 16 et 25°. Audelà de 35°, la plante fane et sa floraison est perturbée. En culture, les seuils sont fixés
à 10° pour la jeune plante, 12-15° à partir de la floraison, ne pas dépasser 30°
(aération sous abri).
Nombre de graines par gramme : 3
Faculté germinative : 4-6 ans
Durée de cycle : 5-6 mois (90-120 jours)
Rendement :
• de 10 à 50 kg/plante soit 12,5 à 62,5 t/ 10 m2 en moyenne
• courge musquée : 4 à 8 fruits / pied
• potiron : 5-20 kg / pied selon les variétés
Modes de conservation :
• après la récolte, laisser ressuyer les potirons au sec, dans un endroit
aéré et plutôt chaud (grenier par exemple). Ensuite, les stocker à l’abri
du gel, de préférence à température modérée (10-16°, et sur un support
de bois qui ne provoquera aucune condensation au contact des fruits).
L’idéal est une pièce peu chauffée et aérée de la maison. Les variétés
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•
•
tardives continuent de mûrir après la récolte, et l’optimum gustatif et
nutritionnel peut n’être atteint qu’en décembre ou janvier. Ensuite, la
qualité diminue. Il est rare que les potirons se conservent au-delà de
mai : le plus souvent, ils pourrissent bien avant cette date, ou leur chair
se creuse.
de consommation essentiellement hivernale, les fruits de courge
d’hiver ou de potiron, placés sur étagères, se conservent 2 à 6 mois à
12-15°C à une humidité de 70-75 % en cave ou en cellier ventilé, après
avoir subi un traitement thermique à 30°C environ pendant une dizaine
de jours pour éviter le développement des champignons saprophytes de
conservation. La base d’une bonne conservation est une température
constante, sans variations.
Les potimarrons oranges se conservent mal à partir de janvier (sauf
dans un local spécialisé). Les verts peuvent alors prendre le relais
jusqu’en avril.
Les pertes sont très importantes en conditions humides et froides.
ASSOCIATIONS
Associations positives :
• Maïs, haricot, épinard, chicorée, chou, laitue, pois
Associations négatives :
• Pomme de terre
ROTATIONS
Rotation de 3 ans minimum. Légume exigeant. On peut placer la courge et le potiron
en 1° ou 2° position derrière une fumure de fond.
Précédents favorables :
• engrais vert (céréales en particulier)
Précédents défavorables :
• cucurbitacées
PREPARATION DU SEMIS
Préparation du sol, fumure :
• rechercher une bonne structure.
• Lors de la préparation du sol, un apport de compost de fumier (15-20 kg, et
même 40 kg / 10m2) ou de fumier bien décomposé peut être incorporé ou
mieux, avant l’engrais vert qui précède la culture de courge ou de potiron.
• Réaliser 2 faux semis.
SEMIS
Dose de semis : 4g /10 m2 ; potiron : 3g /10 m2
Température de germination : 21-35° (25° dans le sol) (potiron : 21-35°) (sous serre
ou châssis, quand la température est au moins égale à 12°)
Elevage du plant : 20-25° dans le sol et 18-25° dans l’air.
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Levée en 6-10 jours à 25-30°.
% de plants / graines semées : en couche chaude environ 90%, en semis en place 6080%.
Attention aux gelées si le semis est trop précoce.
Semer les graines pointe vers le bas, à 2-4 cm de profondeur.
En place, en poquets : dans le Midi, en poquets de deux graines à 2 cm de
profondeur, dans des trous de 20 cm de côté remplis de compost, en mai-juin, quand
la température du sol est supérieure à 18°. Privilégier les ados exposés au sud et
mettre du terreau noir sur la graine.
En pépinière : en terrine de semis pour repiquage au stade des cotylédons mi-étalés,
ou en mottes pressées en avril-mai à 22-30° (par exemple sur couche chaude).
Potiron : à chaud, en godets de 8 cm de diamètre minimum.
Semer à 2 cm de profondeur.
Quand les plants font 8 cm de haut, éclaircir en ne gardant que le plus vigoureux.
PLANTATION
Les plants de courge n’aiment pas les températures trop basses (inférieures à 10-12°),
notamment à la plantation.
Les plants de courges et de courgettes doivent être bien racinés, trapus et non étiolés.
Ils doivent donc être bien développés sans pour autant être trop poussés
Lorsque le semis n’est pas direct, planter 3-4 semaines après le semis, soit entre miavril et fin mai. Planter avant que les plants aient plus de 5-6 feuilles. En sol pauvre,
planter dans une poche contenant quelques pelletées de compost mûr.
Espacement des plants : de 1x1m pour les variétés non coureuses à 2x2m pour les
variétés coureuses, qui émettent de longues tiges qui rampent sur le sol.
Planter 0,7 à 1 plant / m2. Selon les variétés, respecter un écartement de 1,4m x 0,6 à
1m
Au moment de la plantation, on peut pincer le bourgeon principal en conservant 2 ou
3 bourgeons secondaires, ceci afin de susciter le développement de deux bras
secondaires, ce qui hâte l’apparition des fruits. Diriger ces deux bras en sens opposés.
ENTRETIEN
Couvrir le sol de paille ou d’herbe sèche.
Température de conduite en culture : 18-25° dans le sol, 16-25° dans l’air.
Arroser régulièrement au pied avec du purin d’ortie dilué, jusqu’à la formation des
fruits.
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En cours de culture, une fumure azotée sous forme rapidement assimilable (guano,
fientes de volailles, farine de plumes) pourra être effectuée après nouaison des fruits si
les teneurs du sol l’exigent.
L’étêtage des plantes n’est pas nécessaire en culture extensive. Néanmoins, afin de
limiter l’encombrement végétatif, on pourra étêter au dessus de la 2° feuille dès le
démarrage de la culture, puis de nouveau après la nouaison des premiers fruits. Ne
garder que 1 à 4 fruits ; supprimer les ramifications secondaires, même porteuses de
nouveaux fruits, car ils n’auraient pas le temps d’arriver à maturité.
Tailler à 2 feuilles au-dessus de chaque fruit formé.
Marcotter les tiges, dans la mesure du possible, en les enterrant légèrement au niveau
des nœuds pour provoquer leur enracinement. Ceci favorise le développement des
fruits.
Pour une recherche d’un maximum de qualité visuelle du fruit (absence de zone
décolorée ou de dépressions), on pourra disposer les fruits sur un lit de paille en cours
de culture.
Irrigation :
• Le potiron est très gourmand en eau.
• cependant, l’irrigation, non justifiée en sol profond et riche en matière
organique, peut aller à l’encontre d’une bonne conservation hivernale du
fruit.
• Pour les courges d’hiver et d’automne, des apports importants en eau
nuisent à la qualité de la chair.
• Irriguer donc uniquement en terre séchante ou en cas de sécheresse.
RECOLTE
La récolte intervient le plus souvent à l’automne, avant les premières gelées, à pleine
maturité des fruits – 90 à 120 jours après le semis, quand les fruits ont changé de
couleur, que leur peau se ternit et que les feuilles s’abîment – (types variétaux à très
gros fruits), plus rarement en fin d’été ou début d’automne (Butternut, Potimarron).
Procéder délicatement, en conservant le pédoncule, si possible avec une feuille, sans
heurter les fruits pour ne pas les blesser (les blessures entraînent le pourrissement du
fruit).
Pour les Muscades, si le mois de septembre est pluvieux, sectionner le pédoncule
plusieurs jours avant la récolte pour tenter de limiter les pertes en cours de
conservation.
Les gros potirons se vendent mal sur le marché de gros. Le potimarron de petit calibre
est le plus recherché. Le marché est assez encombré jusqu’en janvier, d’où l’intérêt de
stocker dans de bonnes conditions. Les courges décoratives exercent un certain attrait
sur le marché de détail.
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CARENCES, MALADIES ET RAVAGEURS (à compléter !)
Eviter d’utiliser des produits à base de cuivre, car cette substance présente une
importante toxicité vis-à-vis des cucurbitacées.
Concernant les nombreuses maladies de conservation (botrytis, sclérotinia, pourriture
molle), il n’existe aucun remède miracle aujourd’hui mais des études sont en cours. A
titre préventif, limiter l’irrigation et la fertilisation azotée, désinfecter les locaux de
stockage (fumigation d’huiles essentielles type thym, origan, citron etc…), utiliser des
systèmes de chauffage et de déshumication de l’air.
Mesures de lutte préventive :
Assurer une bonne aération des plants.
Modérer la fertilisation azotée. Utiliser du compost plutôt que du fumier.
Cladosporiose : taches grises avec gomme sur les fruits.
• Conditions favorables : temps frais (rosée)
• Préventif :
• Curatif :
Fusariose :
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Lapin : fruits grignotés.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Oïdium :
• Conditions favorables :
• Préventif : assurer une bonne aération des plants. Modérer la fertilisation
azotée.
• Curatif : utilisation de soufre poudrable (35g / 10m2) ou de soufre
mouillable (12g / 10m2) (ne pas utiliser le soufre si la température est
supérieure à 28°, et surtout en cas de luminosité intense ; traiter sur
feuillage sec de préférence).
Pucerons :
• Conditions favorables :
• Préventif : utilisation de plantes banques. Observer régulièrement la
culture. Utiliser du compost plutôt que du fumier, limiter les apports
azotés.
• Curatif :
Petits rongeurs : graines détruites.
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