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contextes ; nous avons tenté de comprendre les choix faites par Hobbes quand il utilise un terme 
plutôt  qu’un  autre,  donnant  également  de  l’importance  à  la  présence  de  prépositions  et  autres 
locations  grammaticales  dont  le  philosophe  se  sert  pour  créer  des  syntagmes  et  établir  des  liens 
entre les termes, indiquant qu’il s’agit d’équivalences ou de synonymes (and/et/atque, or/sive/vel, 
that  is/which  is/id  est,  et  ainsi  de  suite).  Les  mots  sur  lesquelles  porte  notre  enquête  sont  les 
suivantes : 1) en anglais : apparition, apparent, appearance, to appear, colour, coloured, conceit, 
to conceive, conceivable, conception, conceptive, dream, to dream, fancy/phancy, to feign, fiction, 
figment,  figure,  figured,  ghost,  idea,  idol,  image,  to  imagine,  imaginable,  imaginary,  imagery, 
imagination, impression, to imprint, phantasm, phantasy, phantastical, phenomenon, perception, to 
perceive,  perceptible,  resemblance,  to  resemble,  representation,  to  represent,  seeming,  to  seem, 
similitude/dissimilitude,  space,  species,  spectrum  ;  2) en  latin  :  apparitio,  apparentia,  appareo, 
color, coloratus, conceptio, conceptus, concipio, conceptibilis, fictio, figmentum, figura, figuratus, 
idea,  idolum,  imago,  imaginatio,  imagino,  imaginabilis,  imaginarius,  impressio,  imprimo, 
phaenomenon,  phantasma,  phantasia,  phantasticus,  perceptio,  percipio,  perceptibilis, 
repraesentatio, repraesento, similitudo/dissimilitudo, somnium, somnio, spatium, species, spectrum. 
 
De l’analyse lexicale à l’analyse conceptuelle : 
Nous avons consacré le premier volume de la thèse a l’interprétation des données textuelles. Ce 
volume est divisé en deux partie : dans la première partie, nous nous concentrons sur les années 30 
et la première moitié des années 40 et analysons le lexique de l’apparence dans les textes suivants : 
la  correspondance  de  1634-1636,  en  même  temps  qu’un  inédit  sur  la  réfraction  – “Mr  Hobbes 
Analogy”, MS 4395, British Library, ff. 131-133 – (chap. 1), les  « Elements of Law (1640) » (chap. 
2), les  deux traités latins  d’optique  et  la  correspondance avec  Descartes  de  1641  (chap.  3),  et  la 
critique du De Mundo de Thomas White (chap. 4) ; la seconde partie concerne la deuxième moitié 
des années 40 jusqu’aux années 70, selon la division suivante en chapitres :  « A Minute or First 
Draught of the Optiques (1646) et le De homine (1658) » (chap. 5), « Le Leviathan anglais (1651) 
et le Leviathan latin (1668) » (chapitre 6), « Le De corpore (1655) et les polémiques scientifiques 
(1656-1678) » (chap. 7). 
Nous  avons  considéré  les  années  1634-1636  comme  terminus  ad  quem  puisque  la 
correspondance  de  ces  années-là  représente  le  premier  témoignage  des  intérêts  scientifiques  de 
Hobbes et, surtout, la première preuve textuelle de la présence, dans son vocabulaire, d’un lexique 
de  l’apparence.  C’est  en  effet  dans  ses  lettres  que  Hobbes  confie  ses  premières  opinions  sur  la 
philosophie naturelle et sur l’optique en particulier.