27 Dec
2011
Auteur: Valérie
Desfrançois
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Artisanat
D
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André Dubreuil, l’absolu contraire du designer
Créateur de la célèbre chaise Spine, l’un des objets les plus connus du
mobilier contemporain, André Dubreuil travaille dans l’atelier de la
propriété familiale du Nord du Périgord, dans la région de Mareuil.
ans son atelier périgourdin de Mareuil, André Dubreuil crée, à l’abri des regards, du mobilier contemporain
destiné à une clientèle haut de gamme, cosmopolite et internationale. Son atelier ressemble à un véritable
antre de Vulcain. On y trouve pèle-mêle, des objets hétéroclites, des barres de fer en attente de montage,
des plaques de cuivre, ou d’acier. C’est dans cet univers, au sein de la propriété héritée de ses parents, que cet artiste
artisan laisse libre cours à son imagination et à son inspiration créatrice, depuis près de vingt ans. L’homme est
autodidacte. Sa renommée internationale, il l’a acquise en Angleterre. Né à Lyon en 1951, André Dubreuil décide de
quitter à 18 ans le cocon familial bourgeois, pour Londres. Appartenant à la pop génération, il intègre la Inchbald
School of design où il étudie le dessin. Il fait pas mal de rencontres et finit par décrocher un job dans une agence de
décoration en pleine période « du gris, du beige, du noir et de l’acier brossé ». Puis quelques années plus tard, il ouvre
un magasin d’antiquités, il découvre le néo-classique, réveille pour les Anglais, les styles Louis XVI et Empire. « Ce fut
pour moi une période faste, où je reconnais avoir eu pas mal de chance. Et dans mon métier, il en faut » Pendant cette
période anglaise, l’artiste découvre le trompe-l’œil et se met à créer. Sa notoriété va exploser avec le groupe Creative
Salvage, atelier collectif où il travaille avec ses amis Tom Dixon et Mark Brazier Jones. En 1985, il fonde toujours à
Londres sa première entreprise d’objets d’art. C’est là, qu’il va donner naissance à la célèbre chaise Spine, aux lignes
épurées, toute de fil de fer torsadé. L’artiste en conserve aujourd’hui le goût du fer et de l’arabesque.
Attaché au Périgord
Après plus de vingt ans passés au Royaume-Uni et ayant acquis une reconnaissance, André Dubreuil décide de
rentrer en France et de s’installer sur la propriété familiale du Nord Dordogne.
« J’aime cet endroit, au cœur de la campagne, entouré de bois et de champs de céréales. Mes parents avaient acheté
cet ancien domaine à vocation agricole. Pour moi, il est le symbole de vacances heureuses. Je m’y sens bien. Avant
d’ouvrir mon atelier à Mareuil en janvier 1992, j’ai souhaité avoir une vitrine au cœur de Paris, un lieu de passage
cosmopolite ouvert sur le monde. Sinon, mon activité aurait été vouée à l’échec. J’ai pu le faire, grâce à ma rencontre
avec Gladys Mougin. Elle gère les relations commerciales. Nous avons une galerie rue de Lille dans le septième
arrondissement. C’est là que j’expose toutes mes créations, » explique l’artiste.
Dans son atelier, dans lequel travaillent six jeunes ouvriers, formés par les Compagnons, André Dubreuil travaille
l’acier, le cuivre. Alchimiste, il tord toujours plus fort, cisèle, grave ses plaques de cuivre jusqu’à en faire une sorte de
peau. Les consoles, appliques, bergères sont réinventées, chargées de fantaisie et d’évocation. Parmi ses
nombreuses sources d’inspiration, La Chine, qu’il connaît bien et qu’il affectionne.
« J’aime cette civilisation, son histoire. Les Chinois sont des bons vivants, gastronomes, cultivés. Ils ont le goût des
belles choses, » observe l’artisan. André Dubreuil travaille dans la plus pure tradition des orfèvres et des
ornementistes. Il s’intéresse au décoratif fait main et à la pièce unique. Son talent raffiné en a fait depuis longtemps un
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Fév.-Mars 2012
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