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d'évaluation environnementale pour les installations de production d’électricité
moins polluantes comme les éoliennes, les petites centrales hydroélectriques et
celles alimentées à la biomasse. Par contre, cette uniformisation a également été
profitable aux centrales alimentées au gaz naturel de plus de 5 mégawatts. À ce
moment, ils étaient peu nombreux à savoir que les règles assouplies pourraient
s’appliquer aux usines capables de produire plusieurs centaines de mégawatts et
susceptibles d’avoir des répercussions considérables sur la planification de
l’utilisation des terres. Cette année, une requête en vertu de la CDE demandait à
ce que cette situation soit révisée. Elle a été rejetée. Le ministère aurait dû faire
l’enquête.
Le manque de budget, de personnel et de connaissances en interne ronge
encore la capacité des principaux ministères, soit celui de l’Environnement et
celui des Richesses naturelles, à protéger notre milieu naturel.
Le ministère de l’Environnement ne peut tout simplement pas faire le suivi de
l’état des 2 500 sites d’enfouissement approuvés à la grandeur de la province et
certainement pas des plus ou moins 1 000 dépotoirs qui ont été lancés avant que
le ministère ne soit formé. Nous ignorons ce qui est versé dans la plupart de ces
sites, et il est encore plus effrayant de penser à ce qui peut s’en échapper.
Ce ministère surexploité nous dit ce qui se passe avec les effluents de nos
installations d'assainissement des eaux usées. De surcroît, même avec l’arrivée
de cinq millions de personnes de plus dans le sud de l’Ontario d’ici 2036, le
ministère ne fait rien pour réduire les charges polluantes des eaux usées versées
dans les Grands Lacs qui manifestent déjà des signes de détérioration.
En plus des choses qu’on ne peut pas nous dire, il existe maintenant des choses
que le MEO a décidé de ne pas nous dire. Si deux ou trois entreprises d’un
secteur allèguent qu’elles ne peuvent pas, d’une façon raisonnable, respecter
une des nouvelles normes de qualité de l’air, elles peuvent être dispensées de
ces exigences et se plier au lieu à d’autres normes techniques sectorielles plus
souples. D’accord, mais il est étrange que les entreprises qui doivent respecter
les normes strictes soient obligées de déclarer publiquement leurs émissions,
quand les autres entreprises tenues de respecter les normes souples n’ont pas à
le faire.
Le ministère des Richesses naturelles semble sur le point de perdre la maîtrise
des terres publiques sous sa garde dans le Grand Nord. L’an dernier, il a dû faire
cesser l’exploitation, à deux reprise, de bandes d’atterrissage construites sans
permis, ni autorisation sur les terres de la Couronne. Aussi, les entreprises
minières ont lancé le jalonnement de claims collés bout à bout sur des centaines
de kilomètres pour tracer le corridor d’une voie ferrée. Ces corridors de transport