Psychopathologie et vieillissement

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Introduction
Psychopathologie et vieillissement
Introduction
Théories psychologiques sur le vieillissement :
o  cognitive
: pertes + stress ð comportements de maîtrise, rigide
o  cognitive
: attitude de résignation vis à vis de son avenir
Eléments démographiques
ð régression (McCrae, 1982)
o  psychanalyse
Pr. Grégory NINOT
: trouble de l’économie narcissique
(désinvestissement de l’extérieur et sur-investissement de soi)
Directeur du laboratoire Epsylon
www.lab-epsylon.fr
Introduction
o  psychosociale
: désengagement par retrait de l’environnement
o  psychosociale
: identité de la lutte des classes à celle de l’âge
Introduction : facteur de risque et cause de maladie
Eléments épidémiologiques
« Papy boom »
Introduction
Accroissement de la dépendance
1 600 000
2000-2040 : +53%
1 200 000
800 000
Une hausse concentrée
sur les 80 ans et plus
400 000
0
25%
Sans troubles de santé
50%
1 à 5 troubles stabilisés
25%
Dépendance
Risques cumulés de développer une maladie chronique avec l’âge
(OMS, 2006)
2000
2020
2040
Une diminution prévisible
du rôle des aidants familiaux
Evolution du nombre de personnes dépendantes
de 60 ans ou plus (DREES, 2002)
1
Aspects psychopathologiques
A – Delirium (ou syndrome confusionnel aigu)
1 – Définition
Dysfonction temporaire et réversible du fonctionnement
métabolique central
Critères diagnostiques (DSM-IV)
Perturbation de la conscience avec ø capacité à fixer et soutenir
l’attention
Altération des fonctions cognitives ou un trouble perceptuel ne
pouvant être expliqués par une démence préexistante ou en voie
d’installation
Trouble d’installation rapide (qq heures à qq jours) et ayant
tendance à fluctuer d’intensité au cours d’une même journée
Aspects psychopathologiques
A – Delirium (ou syndrome confusionnel aigu)
5 – Traitement
neuroleptiques incisifs (halopéridol)
chambre privée, lumière douce la nuit, horloge
pas de renvoi à domicile trop rapide
6 – Evolution et pronostic
rémission sans séquelles
rémission avec séquelles cognitives
détérioration neurologique (stupeur, coma, convulsions)
mort
Aspects psychopathologiques
Aspects psychopathologiques
A – Delirium (ou syndrome confusionnel aigu)
A – Delirium (ou syndrome confusionnel aigu)
2 – Epidémiologie
4 - Etiologie
10 à 16%, syndrome le plus fréquent en pratique hospitalière
3 – Clinique
- Installation rapide d’un état dans lequel la vigilance et la
capacité à enregistrer l’info nouvelle sont perturbées
- Discours confus (ex : oublie le début)
- Facteurs prédisposant
Grand âge
Lésion cérébrale due à agressions par hypoxie ou toxine
- Facteurs précipitants du delirium
- Difficulté d’orientation spatiale et temporelle
Infections, cardiopathies, maladies cérébrales, troubles
métaboliques, médicaments, traumatismes, postchirurgie,
- Activité psychomotrice peut être diminuée (apathie,
somnolence) ou augmentée (agitation, hallucination)
néoplasies, syndromes de retrait (dont alcool), fécalome
- Perturbation du cycle nycthéméral (dont mal, agité)
- Incontinence de selles et d’urine
Aspects psychopathologiques
B - Démence
1 – Définition
détérioration globale des fonctions cognitives chez une
personne qui jouit d’un état de conscience normal
2 – Clinique (DSM-IV, 1994)
Apparition de multiples déficits cognitifs qui se manifestent
par altération de la mémoire et :
- aphasie (trouble du langage)
- apraxie (incapacité de réaliser une activité motrice,
malgré des fonctions motrices intactes)
- agnosie (impossibilité de reconnaître ou d’identifier
des objets, malgré des fonctions sensorielles
intactes)
- trouble des fonctions exécutives (planification,
organisation, régulation de l’activité et abstraction)
Aspects psychopathologiques
B - Démence
3 – Epidémiologie
8% des plus de 65 ans, 35% des plus de 85 ans
4 – Etiologie
Maladie d’Alzheimer : 56,8%D
démence dégénérative corticale = amnésie corticale hippocampique
Début insidieux et progressif : d’abord troubles de la mémoire puis
extension aux autres fonctions
F Facteurs de risque possibles : Sexe, TC, T21, facteurs
vasculaires (HTA, hypercholestérolémie, tabagisme,
diabète)
F Facteurs de risque avérés : Age, génétique (80%
sporadique, 20% familiales)
Aloïs Alzheimer
(1864-1915)
2
Aspects psychopathologiques
Le syndrome des 4 A
3 grandes phases dans l’apparition des symptômes :
• 
Pré-clinique : Pas de symptômes, les lésions s’installent progressivement
• 
• 
• 
• 
Pré-démentielle : Pas d’altération significative de l’autonomie, les troubles
concernent principalement la mémoire, l’attention et parfois le langage
(manque du mot). Le comportement peut être altéré, mais modérément.
Démentielle : L’autonomie est altérée, le patient s’installe dans la dépendance :
les troubles s’étendent petit à petit à l’ensemble des fonctions cognitives
(syndrome des 4 A en plus des autres troubles), les troubles du comportement
apparaissent.
Aspects psychopathologiques
+
Peptide
Amyloïde β
Amnésie
Syndrome
aphaso-apraxoagnosique
Aphasie
F  Apraxie
F  Agnosie
+ Exécutif
F 
Atrophie corticale
• 
Augmentation
ventricules
(imagerie morphologique)
• 
Aspects psychopathologiques
Deux processus dégénératifs : Aβ et Tau
ApoE
Fibres amyloïdes
(plaques séniles)
Aspects psychopathologiques
Profil général d’évolution des performances mnésiques avec une MA
B - Démence
3 – Epidémiologie
8% des plus de 65 ans, 35% des plus de 85 ans
4 – Etiologie
Maladie d’Alzheimer : 56,8%D
Démences résultant d’AVC répétés : 13,3%
Alcool : 4,2%
Maladie de Parkinson : 1,2%
Maladie de Huntington : 0,9%
Hydrocéphalie à pression normale : 1,6%
Médicaments : 1,5%
5 – Traitement
Pas de traitement
6 – Evolution et pronostic
Durée d'évolution
% échec
Aspects psychopathologiques
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
6 mois
1 an
2 ans
3 ans
Mémoire de travail
Mémoire épisodique
Mémoire sémantique
Mémoire procédurale
Variabilité interindividuelle +++
En fonction du stade d’évolution de la maladie
Aspects psychopathologiques
C – Dépression
1 – Définition
souffrance (tristesse, pessimisme, faible EGS) et isolement social
2 – Epidémiologie
3 à 65 % chez les plus de 65 ans selon définition
15 % vivant en société présentent des symptômes dépressifs
3 – 5 % vivant en société présentent une dépression majeure
15-25 % vivant en centre (dépression majeure)
Taux de suicide le plus élevé (2,6/100 000) avec 65 - 75 % dep.
Sous-estimation à cause :
placement en institution (donc écarté des enquêtes)
refus de participation (prétexte de maladie, manque d’intérêt)
masque ou nie leur véritable état
confusion avec d’autres maladies donc sous-diagnostiquée
3
Aspects psychopathologiques
C – Dépression
3 – Clinique (DSM-IV, 1994)
Symptômes doivent avoir été présents > 2 semaines et représenter
un changement au niveau du fonctionnement antérieur
Il doit y avoir a) humeur dysphorique ou b) perte intérêt ou plaisir :
- humeur dysphorique
- ø marquée d’intérêt ou de plaisir
- perte de poids significative
- insomnie ou hypersomnie
- agitation ou ralentissement psychomoteur
- fatigue ou perte d’énergie
- perte d’estime de soi ou culpabilité excessive ou inappropriée
- ø de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
- pensées récurrentes de mort, idéation suicidaire
Aspects psychopathologiques
D – Anxiété
4 – Etiologie
Anxiété primaire
Troubles anxieux phobiques (agoraphobie, sociales, spécif.)
Trouble panique
Anxiété généralisée
Trouble obsessionnel compulsif
Anxiété secondaire (épisode dépressif, états psychiatriques…)
5 – Traitement
Psychothérapie
Adaptation du milieu
Traitement médicamenteux
6 – Evolution et pronostic
Favorable
Aspects psychopathologiques
C – Dépression
4 – Etiologie
Non précisé
5 – Traitement
milieu thérapeutique adapté (soutien primordial)
psychothérapie + activité physique (surtout pour deuil,
troubles d’adaptation, dépression légère)
antidépresseurs (30 à 50% de la dose adulte)
6 – Evolution et pronostic
rémission des symptômes
puis éviter les rechutes (traitement de continuation qui dure
de 4 à 6 mois)
puis prévenir la récurrence épisodique
Aspects psychopathologiques
E – Hypochondrie
1 – Définition
Personne persuadée qu’il est menacé ou atteint d’une ou
plusieurs maladies graves
2 – Epidémiologie
Homme = femme - après 50 ans
3 – Clinique
plaintes somatiques multiples, répétées, alimentées par
sensations ou signes physiques anormaux ou anodins
conviction inébranlable qui n’est pas remise en question par
analyses médicales objectives
possible anxiété/dépression associée
Aspects psychopathologiques
D – Anxiété
1 – Définition
- sentiment d’un danger imminent ou appréhension de
quelque chose d’indéfini, d’inconnu
- attitude d’attente devant ce danger
- désarroi face à l’incertitude
2 – Epidémiologie
- Peu connue
3 – Clinique (en plus des 3 symptômes dans la définition)
Phénomènes somatiques en particulier neuro-végétatifs
(tachycardie, polypnée, tremblements, instabilité motrice…)
Anxiété dépourvue de facteurs déclenchants ou phobique
Préoccupations subjectives (santé, propriété, finances, famille)
Conséquences comportementales (évitement, repli, phobies…)
Aspects psychopathologiques
E – Hypochondrie
4 – Etiologie
Trouble hypocondriaque : idée d’être atteint maladie grave
Somatisation : préoccupation sur symptômes
5 – Traitement
Psychothérapie
Anxiolytique
6 – Evolution et pronostic
Assez favorable à long terme
dépendant/tyrannique vis à vis de l’entourage
4
Aspects psychopathologiques
Aspects psychopathologiques
F – Troubles de la personnalité
1 – Définition
traits prédominants et durables marqués par des comportements en
dehors de la norme
2 – Epidémiologie
F – Troubles de la personnalité
G – Troubles du sommeil
4 – Etiologie
H – Dépendance à l’alcool et aux psychotropes
idem classique
5 – Traitement
Peu connue
rechercher la/les causalité(s)
3 – Clinique
Modification adaptative (dont obsessionnalisation de la vie, ordre,
prudence, rigidité dans horaires et style de vie)
Troubles anciens de la personnalité (troubles sur soi)
Troubles nouveaux (exagération des traits, altération sénile du
caractère - dominée par l’égocentrisme, la rigidité, l’avarice,
l’hostilité et l’agressivité, négliger hygiène, alimentation, ménage)
Aspects psychopathologiques
I – Troubles de l’activité sexuelle
J – Suicide
K – Problèmes sociaux
travailler sur les symptômes
Violence
pharmacologie (tranquillisants mineurs et neuroleptiques
Discordes
soutien social
Inadaptation du milieu de vie
6 – Evolution et pronostic
conventionnel
Conclusion : psychopathologies et pathologies neurodégénérératives
Conclusion : l’alimentation
Conclusion : l’architecture
Mémoire de travail
Recommandations principales
L’environnement architectural, causes de psychopathologies
(partage des ressources attentionnelles, manipulation d’informations)
Atteinte non spécifique (i.e. présente dans vieillissement classique, démence souscortico-frontales, dépression, etc) mais troubles très invalidants
Mémoire épisodique
ENCODAGE
Systèmes perceptifs,
attentionnels & lobes F
Dépression, troubles
frontaux
STOCKAGE
RECUPERATION
Circuit hippocampique
Lobes Frontaux
Démence de
type Alzheimer
Dépression, troubles
frontaux
5
Conclusion : le mobilier
Conclusion : le mobilier
Conclusion : le mobilier
L’environnement mobilier
L’environnement mobilier
L’environnement mobilier
Charras K et al. (2010). Effect of personalization of private spaces in special care units on
institutionalized elderly with dementia of the Alzheimer Type. Non-pharmacological Therapies
in Dementia, 1 (2), 121-138.
Conclusion : les relations
Conclusion : les relations
Conclusion : les relations
Mise en scène des interventions
Cohésion sociale par l’espace
Contrôle veille
Positionnement
professionnel
Vocabulaire
L’équilibre relationnel soignant-résident (assistanat, autorité, collaboration,
empathie) dans ses dimensions physiques et sociales
Partage des espaces
Congruence/Lisibilité
Congruence entre la structuration de l’espace et de l’usage qui en est fait
pour faciliter les relations sociales, les comportements adaptés et
l’accompagnement des résidents.
Espaces Communs
Espaces privatifs
Espaces
professionnels
Supervision, assistance et surveillance des résidents au sein des espaces qui leurs
sont dévolus aussi bien dans le but de maintenir leur sécurité aussi bien qu’un
fonctionnement institutionnel optimal.
6
Conclusion : les relations
Conclusion : les relations
Conclusion : les relations
Ambiance
Structuration de l’espace
Privacité
Intimité
Appropriation de
l’espace
Quantité et variabilité des espaces
Accessibilite des espaces
Usage
Apparence
L’ambiance domestique ou institutionnelle caractérise l’environnement par les
éléments physiques et sociaux qui le composent.
Conclusion : les relations
Le social
Divisions physiques et/ou symboliques permettant aux usagers de se représenter et
d’utiliser les lieux dans lesquels ils évoluent, selon leurs propres normes et/ou de
manière socialement adaptée.
La privacité désigne la qualité d'un lieu tel qu'il est vécu, perçu et approprié par ses
caractéristiques intimes et personnelles.
Conclusion : les relations
Modèle Environnemental selon les Droits de l’Homme
Dimensions Primaires Mise en scène du soin
Dimensions Secondaires Positionnement professionnel
La mise en scène du soin permet d’observer l’équilibre relationnel soignant-résident
(assistanat, autorité, collaboration, empathie) dans ses dimensions physiques et sociales. Vocabulaire
Cohésion sociale par l’espace
Partage des espaces
La cohésion sociale par l’espace dépend de la structuration de l’espace et de l’usage qui en
est fait pour faciliter les relations sociales, les comportements adaptés et
l’accompagnement des résidents. Congruence/lisibilité Contrôle-Veille
Espaces communs
Le contrôle sous entend une surveillance des résidents au sein des espaces qui leurs sont
dévolus aussi bien dans le but de maintenir leur sécurité aussi bien qu’un fonctionnement
Espaces privés
institutionnel optimal. La veille est une attitude soutenue par l’environnement physique,
social et organisationnel par laquelle les professionnels sont encouragés à diriger leur
Espaces professionnels
attention vers les résidents, dans le but de les aider à une meilleure communication avec les
autres et avec leur environnement
Ambiance domestique-institutionnelle
L’ambiance domestique ou institutionnelle caractérise l’environnement par les éléments
physiques et sociaux qui le composent.
Structuration de l’espace
Usage
Aspect
Quantité/variabilité
La structuration de l’espace se rapporte aux divisions physiques et/ou symboliques
permettant aux usagers de se représenter et d’utiliser les lieux dans lesquels ils évoluent,
selon leurs propres normes et/ou de manière socialement adaptée. Accessibilité des lieux
Privacité
Intimité
La privacité désigne la qualité d'un lieu tel qu'il est vécu, perçu et approprié par ses
caractéristiques intimes et personnelles. Appropriation de l’espace
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