Résumé
Les jeux de policiers et voleurs sont étudiés depuis une trentaine d’années en informatique
et en mathématiques. Comme dans les jeux de poursuite en général, des poursuivants (les
policiers) cherchent à capturer des évadés (les voleurs), cependant ici les joueurs agissent tour
à tour et sont contraints de se déplacer sur une structure discrète. On suppose toujours que les
joueurs connaissent les positions exactes de leurs opposants, autrement dit le jeu se déroule à
information parfaite.
La première définition d’un jeu de policiers-voleurs remonte à celle de Nowakowski et Winkler
[39] et, indépendamment, Quilliot [46]. Cette première définition présente un jeu opposant
un seul policier et un seul voleur avec des contraintes sur leurs vitesses de déplacement. Des
extensions furent graduellement proposées telles que l’ajout de policiers et l’augmentation des
vitesses de mouvement. En 2014, Bonato et MacGillivray [6] proposèrent une généralisation
des jeux de policiers-voleurs pour permettre l’étude de ceux-ci dans leur globalité. Cependant,
leur modèle ne couvre aucunement les jeux possédant des composantes stochastiques tels que
ceux dans lesquels les voleurs peuvent bouger de manière aléatoire. Dans ce mémoire est donc
présenté un nouveau modèle incluant des aspects stochastiques.
En second lieu, on présente dans ce mémoire une application concrète de l’utilisation de ces
jeux sous la forme d’une méthode de résolution d’un problème provenant de la théorie de
la recherche. Alors que les jeux de policiers et voleurs utilisent l’hypothèse de l’information
parfaite, les problèmes de recherches ne peuvent faire cette supposition. Il appert cependant
que le jeu de policiers et voleurs peut être analysé comme une relaxation de contraintes d’un
problème de recherche. Ce nouvel angle de vue est exploité pour la conception d’une borne
supérieure sur la fonction objectif d’un problème de recherche pouvant être mise à contribution
dans une méthode dite de branch and bound.
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