ACTUALITÉ Le Thrift Store : un plus pour la communauté d’Edmundston PHOTO : JULIE POULIN Ces temps-ci, le Thrift Store offre un vaste choix d’articles utiles pour les réceptions des Fêtes, de même que des décorations de Noël, le tout à prix très modique. Sur la photo, la copropriétaire, Carmen Dubé, en compagnie de l’une de ses bénévoles, Marie-Mai Bérubé. En première page du journal, on les retrouve en compagnie de Francine Guimond (bénévole) et de Claude Dubé (copropriétaire). pour les adultes, 1 $. « En fait, la plupart de ce qui se trouve ici coûte moins de 5 $, sauf pour les meubles, qui ne sont vraiment pas chers non plus », a précisé Carmen Dubé. L’argent recueilli sert à payer les coûts d’opération, de même que le salaire de la seule employée rémunérée : la propriétaire. Toutefois, le Thrift Store est plus qu’un magasin d’aubaines. Une partie des revenus est également réinvestie dans l’achat de nourriture, redistribuée gratuitement. « Nous tenons une petite banque alimentaire, grâce à laquelle nous pouvons dépanner de nombreuses petites familles en cas de besoin. Nous préparons aussi des paniers pour les Fêtes », a expliqué madame Dubé. Ces paniers seront offerts à une vingtaine de familles, le 6 décembre prochain, dans le cadre d’une soirée organisée spécialement pour eux, sous le thème de Noël. « Nous allons leur préparer un souper et une fête et toutes repartiront avec leur panier de provisions », a mentionné Carmen Dubé. La sélection des familles se fait sans processus officiel. Le choix se fait un peu par la méthode du bouche à oreille. « Mon travail fait en sorte que je rencontre toutes sortes de gens. Parmi eux, il y en a qui, à l’évidence, vivent de graves difficultés. Ce peut être parfois délicat, mais je leur fait quand même savoir que nous sommes là pour eux », a raconté madame Dubé. D’autres organisations peuvent également référer des bénéficiaires. « Nous collaborons avec d’autres organismes à but non lucratif. Par exemple, nous avons établi un partenariat l’Escale MadaVic, qui s’occupe des femmes et des enfants victimes de violence familiale », a-t-elle spécifié. Le Thrift Store se garde également une marge de manœuvre pour donner des vêtements et des meubles à des individus et des familles d’ici qui vivent une situation La pauvreté, ça existe aussi chez nous! JOURNAL INFO WEEK-END • LE 25 NOVEMBRE 2009 JULIE POULIN 8 La pauvreté n’est pas un phénomène propre aux lointaines contrées. Elle existe ici aussi, chez nous. Seulement dans la grande région d’Edmundston, ils sont plus de 4 000 clients à se prévaloir des divers services offerts à l’Atelier RADO, un organisme à vocation humanitaire. L’Atelier RADO tient notamment une cuisine communautaire, une banque alimentaire, un magasin à petits prix où l’on retrouve, entre autres, un comptoir vestimentaire et des meubles. Le gérant de l’établissement, Stéphane Bourgoin, assure que la clientèle ne cesse de croître au fil des ans. Les temps sont particulièrement durs depuis quelques mois. « On peut facilement constater cela à notre cuisine. Depuis septembre, nous donnons jusqu’à 60 repas par jour. Auparavant, c’était plutôt une quarantaine », a-t-il fait savoir. La cuisine communautaire sert des déjeuners et des dîners gratuits à ses membres. Ces derniers peuvent également prendre un souper à emporter à la maison. Le nombre de boîtes de provisions offertes a aussi grimpé en flèche. « Cette année, nous avons eu des mois de 200 livraisons. En temps normal, ce serait plutôt 150 », a-t-il précisé. Selon lui, la crise économique a frappé fort dans la région. « Au début de l’été, nous avons vu arriver jusqu’à six nouvelles familles par semaine. Maintenant, ça semble s’être un peu stabilisé. Pas parce que ça va nécessairement mieux, mais bien parce que la plupart des gens qui avaient le plus besoin d’aide sont devenus nos clients. Ils vivent encore dans la misère », a-t-il mentionné. Dans son rapport plus récent rapport, Banques alimentaires Canada soutient que 794 000 personnes ont eu recours à une banque alimentaire au Canada, et ce en seulement un mois, soit en mars 2009. Il s’agit d’un triste record. L’an dernier, pour la même période, ils étaient 700 000. Au NouveauBrunswick, on a dénombré près de 18 000 personnes, une augmentation de 14 % par rapport au mois de mars 2008. Banques alimentaires Canada, un réseau dont fait partie RADO, remarque que de plus en plus de travailleurs au salaire minimum, de même qu’un nombre croissant de gens ayant perdu leur emploi et qui sont en attente de chômage, ont recours à ce genre de service. « C’est en quelque sorte notre nouvelle clientèle. Ils sont venus rejoindre les personnes âgées et les personnes ayant une incapacité », a commenté Stéphane Bourgoin. Ce dernier ajoute que plus de 30 % de sa clientèle, à l’image du reste du Canada, est constituée d’enfants. La propriétaire du Thrift Store d’Edmundston, Carmen Dubé, a elle aussi remarqué que bon nombre de ses clients sont des travailleurs à faibles revenus qui ont des enfants. Plusieurs sont des femmes monoparentales. Même s’il ouvre ses portes à toute la population, elle estime que son magasin d’aubaines compte parmi ses clients quelque 200 familles dans le besoin. Le Thrift Store propose notamment des biens usagés de toutes sortes provenant de dons de la communauté, pour un prix minime. Selon Stéphane Bourgoin, tous les organismes à vocation humanitaire de la région ont leur raison d’être. « Nous avons un réel besoin de ce type de services dans notre communauté. Les statistiques sur les utilisateurs parlent d’elles-mêmes », a-t-il affirmé. Même son de cloche du côté de Carmen Dubé. Cette dernière a aussi fait remarquer que rares sont ceux qui peuvent se vanter d’être à jamais à l’abri de la pauvreté. Elle espère que tous sachent qu’il existe des ressources pour eux, chez eux. « Nous pouvons tous, un jour, traverser des moments difficiles. Ce peut-être à cause d’une perte d’emploi, de la maladie, d’un deuil ou pour bien d’autres raisons encore. Et il n’y a pas de honte à demander et à recevoir de l’aide », a-t-elle conclu. de crise grave. Les surplus d’inventaire font même des heureux dans d’autres pays du Tiers-Monde, dont Haïti. Carmen Dubé tient quand même à souligner que l’établissement ouvre grandes ses portes à toute la population. « N’importe qui peut avoir, un jour ou l’autre, besoin ou envie de magasiner à petit prix. Et puis, ce qui est bien dans toute cela, c’est l’aspect récupération. Rien n’est perdu ou gaspillé. Les vêtements, les meubles et tous les objets ont en quelque sorte plusieurs vies! », a-t-elle affirmé. Le Thrift Store accueille les clients les jeudis, vendredis et samedis, de 10 h à 16 h. Les personnes qui souhaitent faire des dons peuvent toutefois le faire tout au long de la semaine. À Edmundston, il existe d’autres organismes du genre, dont les services varient d’une adresse à l’autre. Parmi eux figure notamment le Croix-Rouge (située sur la rue Victoria), le comptoir vestimentaire ReSource (à l’édifice Maillet de Saint-Basile) et l’Atelier RADO (sur la rue Victoria). Fait à souligner, les clients de l’Atelier RADO doivent toutefois être membres en règle de l’organisation pour bénéficier des services de l’établissement. L’accès est réservé aux individus ou aux familles à faible revenu, dont chaque dossier a préalablement été évalué. MÉTÉO Jeudi 900S47-09 Alors que les factures d’électricité, d’essence et d’épicerie étouffent de plus en plus les budgets familiaux, que certains perdent leur emploi en raison du contexte économique difficile, que d’autres peinent à subvenir à leurs besoins en travaillant au salaire minimum, apparaît une lumière au bout du tunnel : les organismes à vocation humanitaire sont là! À Edmundston, ils sont quelques-uns à tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin. Et parmi eux, figure le Thrift Store. Il y a environ deux ans, Carmen et Claude Dubé ont acheté l’ancien édifice de la Légion royale canadienne, situé tout près du poste frontalier. Ils y ont ouvert un Thrift Store, un établissement à but non lucratif, dont la mission est de venir en aide aux membres de sa communauté. On y retrouve des biens usagés de toutes sortes, tels des vêtements, des meubles, des électroménagers, de la vaisselle et même des décorations, donnés par le public. Les articles sont pris en charge et mis en marché par la propriétaire et son équipe de bénévoles. Parce qu’ils sont obtenus gratuitement, ils sont à vendus à un prix très abordable. Par exemple, les vêtements pour les enfants coûtent 0,50 $ le morceau, et chaque pièce Averses. Min. 3 • Max. 6 Vendredi Pluie intermittente. Min. 3 • Max. 6 Samedi Nuageux. Min. 1 • Max. 2 Normales pour la saison : Min. - 8 • Max. 0 Sources Environnement Canada Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 1999 ISSN 1488-2094 Le contenu de ce journal ne peut être reproduit sans l’autorisation expresse de la direction. Abonnement annuel : 68,00 $ au Canada (tx incluses) 21 505 copies ODC Société canadienne des postes - Envois de publications canadiennes - Convention # 1523309 Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info-Brunswick Inc. RÉDACTRICE EN CHEF JOURNALISTE Julie Poulin 322, rue Victoria Edmundston, E3V 2H9 Tél.: (506) 739-5025 Télécopieur : (506) 739-5083 Nouvelles: [email protected] Publicité: [email protected] JOURNALISTE Mandy Poitras ÉDITEUR, DIRECTEUR GÉNÉRAL Michel Chalifour DIRECTEUR DES VENTES Martin Morissette IMPRESSION Imprimerie Transcontinental Rimouski DISTRIBUTION Distributions F. Levasseur CONSEILLERS EN PUBLICITÉ Michel Desroches Gerald Cassidy PUBLICITÉ NATIONALE Caroline Lebel SECRÉTARIAT Sylvie Deschênes Carole Mazerolle PRODUCTION INFO-TECH Magali Dumas Mélanie Émond Denise Beaulieu Jo-Annie Lagacé Julie Aubut Caroline Jolin CARTOUCHE-JUIN JULIE POULIN