Étude de phase III randomisée, réalisée en ouvert, comparant l’irinotécan avec le paclitaxel chez des patients porteurs d’un cancer de l’estomac avancé sans métastase péritonéale sévère après échec d’une polychimiothérapie antérieure à base de fluoropyrimidine et d’un sel de platine : essai WJOG 4007 INTR OD U CTIO N Le devenir des patients présentant un cancer de l’estomac non résécable est extrêmement mau- vais ; une survie médiane de 3 à 5 mois a été rapportée avec les meilleurs soins palliatifs (MSP) uniquement1-3. Dans les études randomisées réali- sées dans les années 1990, une chimiothérapie de première ligne pour le cancer de l’estomac à un stade avancé apportait un bénéfice en matière de survie, comparé aux MSP uniquement. À l’heure actuelle et dans le monde entier, après avoir réa- lisé de nombreux essais cliniques, il est considéré que l’association chimiothérapeutique à base de fluoropyrimidine plus sel de platine, avec ou sans épirubicine ou docétaxel, est la chimiothérapie de première ligne standard pour le traitement du cancer de l’estomac4-9. 1 Depuis que le S-1 a été approuvé au Japon pour le traitement du cancer de l’estomac à un stade avancé, plusieurs études de phase III ont été menées, notamment l’étude JCOG 9912 (Japan Clinical Oncology Group 9912 ; fluorouracil versus S-1 versus irinotécan plus cisplatine)10, l’étude SPIRITS (S-1 plus cisplatine versus S-1 dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé dans le traitement du cancer de l’estomac ; S-1 versus S-1 plus cisplatine)9, et les essais GC0301/TOP-002 (Gastric Cancer 0301/Topotecin-002 ; S-1 versus S-1 plus irinotécan)11. Sur la base des résultats de ces études, il est maintenant accepté au Japon que le S-1 plus cisplatine constitue la chimiothérapie de première ligne standard pour le cancer de l’estomac à un stade avancé. Bien qu’il n’y ait pas de preuves robustes d’un bénéfice en matière de survie, > 70 % des participants ont reçu une chimiothérapie de seconde ligne dans ces études9-11. De nombreuses études de phase II avec chimiothérapie de seconde ligne pour le cancer de l’estomac à un stade avancé ont été réalisées12-20. Dans les évaluations des taxanes, l’administration tout à la fois de paclitaxel (210 mg/m2) et de docétaxel (60 mg/ m2) selon un schéma trihebdomadaire a donné suite à des taux élevés de neutropénie de grade 3 ou 4 (37 % à 88 %)12-14, alors que des taux de neutropénie sévère plus faibles (3 % à 32 %) ont été observés lors de l’administration hebdomadaire de paclitaxel (80 mg/m2)15-18. En ce qui concerne les paramètres de l’efficacité, le taux de réponse (TR) et la survie sans progression (SSP) étaient similaires chez les patients recevant le paclitaxel selon un schéma d’administration hebdomadaire et chez ceux le recevant selon un schéma trihebdomadaire. Deux rapports ont évalué le paclitaxel hebdomadaire à titre de chimiothérapie de seconde ligne, et ils ont indiqué que la survie globale (SG) médiane était de 5 et 6,9 mois, respectivement15,16. Dans d’autres études, une polychimiothérapie incluant l’administration bihebdomadaire d’irinotécan (150 mg/m2) en tant que chimiothérapie de seconde ligne a entraîné une SG médiane de 8 à 10 mois19,20, bien que la toxicité ait paru plus sévère que celle observée avec le paclitaxel hebdomadaire. C’est ainsi que le paclitaxel hebdomadaire est devenu la chimiothérapie de seconde ligne préférable au Japon. Actuellement, les taxanes et l’irinotécan constituent les deux principales options thérapeutiques pour le cancer de l’estomac à un stade avancé réfractaire à l’association fluoropyrimidine plus sel de platine. Ceci dit, à notre connaissance, aucune étude randomisée n’a encore directement comparé l’efficacité de ces deux traitements. Le West Japan Oncology Group (WJOG) a mené un essai de phase III (WJOG 4007) qui avait pour but de comparer le paclitaxel et l’ironotécan chez des patients atteints d’un cancer de l’estomac à un stade avancé. PATIENT S ET MÉTHODES Patients Les patients admissibles à l’étude avaient entre 20 et 75 ans et ils présentaient un adénocarcinome métastatique ou récidivant de l’estomac confirmé par histologie. Les autres critères d’inclusion étaient : un indice de performance de l’Eastern Cooperative Oncology Group (IP ECOG) compris entre 0 et 2 ; une progression de la maladie confirmée par scanner (CT), par endoscopie ou par une autre technique d’imagerie quelconque durant ou dans le mois suivant la dernière dose de chimiothérapie de première ligne par fluoropyrimidine plus sel de platine ; aucune chimiothérapie antérieure par taxanes ou irinotécan ; et l’absence de métastases péritonéales sévères. On entendait par métastases péritonéales sévères des métastases définies comme un iléus ou un sous-iléus évoqué lors d’un examen baryté, et la présence d’ascite modérée à sévère allant au-delà de la cavité pelvienne sur un scanner (CT) du rachis, causée par des métastases péritonéales. En cas de traitement par chimiothérapie adjuvante ou néo-adjuvante à base de fluoropyri- Randomisation (N = 223) Randomisés au groupe sous paclitaxel hebdo (n = 111) Ont reçu l’intervention attribuée (n = 108) N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 3) Maladie évolutive (n = 2) Non admissibles (n = 1) 2 Randomisés au groupe sous irinotécan hebdo (n = 112) Ont reçu l’intervention attribuée (n = 110) N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 2) Maladie évolutive (n = 1) Non admissibles (n = 1) Intervention interrompue Progression de la maladie Effet indésirable Retrait Décès Autre Perdus de vue au suivi (n = 108) (n = 93) (n = 6) (n = 5) (n = 1) (n = 1) (n = 2) Intervention interrompue Progression de la maladie Effet indésirable Retrait Décès Autre (n = 110) (n = 96) (n = 10) (n = 2) (n = 1) (n = 1) Ensemble d’analyses complet Exclus des patients randomisés Non admissibles (n = 108) (n = 3) (n = 3) Ensemble d’analyses complet Exclus des patients randomisés Non admissibles (n = 111) (n = 1) (n = 1) Ensemble d’analyses de l’innocuité N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 108) (n = 3) Ensemble d’analyses de l’innocuité N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 110) (n = 2) Fig. 1. Diagramme CONSORT midine plus sel de platine, les patients présentant une progression de la maladie en cours de traitement ou dans les 6 mois suivant l’achèvement du traitement étaient admissibles à l’étude. De plus, il était nécessaire que leurs fonctions médullaire, hépatique et rénale soient adéquates. Conception de l’étude WJOG 4007 était un essai clinique de phase III prospectif, multicentrique, randomisé ouvert et avec groupes parallèles qui s’est déroulé dans 37 centres au Japon. Le protocole a été approuvé par le comité d’éthique indépendant ou le comité d’éthique médicale de chaque établissement participant à l’essai. Cet essai a été mené conformément à la Déclaration d’Helsinki. Tous les patients ont donné leur consentement éclairé par écrit avant d’être admis à l’étude. L’essai était enregistré dans l’University Hospital Medical Information Network (Réseau d’informations médicales des hôpitaux universitaires). Après vérification de leur admissibilité à l’essai, les patients ont été randomisés en nombres égaux entre le groupe recevant le paclitaxel et celui recevant l’irinotécan. La randomisation était réalisée centralement au centre des données au moyen d’une méthode de minimisation qui utilisait les facteurs d’ajustement suivants : établissement, IP ECOG (0 à 1 versus 2) et lésions mesurables (présence versus absence). Le traitement attribué était connu des investigateurs tout comme des patients. Traitement Le paclitaxel (80 mg/m2) était administré par voie intraveineuse aux jours 1, 8 et 15, toutes les 4 semaines. Une demi-heure avant l’administration du paclitaxel, les patients recevaient des inhibiteurs des récepteurs 1 et 2 de l’histamine et de la dexaméthasone à titre de prévention de réactions allergiques. L’irinotécan (150 mg/m2) était administré par voie intraveineuse aux jours 1 et 15, toutes les 4 semaines. Il était permis de réduire la dose et/ou de retarder les cycles d’après des critères de toxicité prédéfinis. Le traitement se poursuivait jusqu’à une progression de la maladie, la survenue d’une toxicité grave inacceptable ou le refus du patient de continuer à être traité. Aucune spécification n’était donnée quant à une chimiothérapie ultérieure. Évaluations Les signes vitaux, l’indice de performance ECOG et les analyses de laboratoire étaient évalués au cours des 7 jours précédant l’admission à l’étude. Des examens physiques et des analyses hématologiques et biochimiques étaient effectués durant l’administration du médicament tout au long du traitement. Les tumeurs étaient évaluées par scanner (CT) du thorax, de l’abdomen et du bassin au cours des 28 jours précédant l’admission à l’étude puis tous les 2 mois après la randomisation jusqu’à l’interruption du traitement A 100 Tableau 1. Caractéristiques démographiques et cliniques initiales des patients Nbre % Nbre % 84 24 77.7 22.2 87 24 78.4 21.6 64.5 37-75 65 38-75 80 Log-rank P = 0.38 60 40 20 0 104 4 96.3 3.7 107 4 96.4 3.6 37 71 34.3 65.7 39 72 35.1 64.9 92 13 3 85.2 12.4 2.8 102 8 1 91.9 7.2 0.9 91 17 84.3 15.7 88 23 79.3 20.7 54 54 50.0 50.0 54 57 48.6 51.4 28 80 25.9 74.1 28 83 25.2 74.8 6 12 18 24 30 36 0 1 0 1 Temps (mois) Nbre à risque Paclitaxel hebdo 108 Irinotécan 111 B 80 75 36 29 10 10 2 3 100 Survie sans progression (%) Caractéristique Sexe Homme Femme Age, ans Médiane Valeurs extrêmes IP ECOG 0à1 2 Gastrectomie antérieure Oui Non Chimiothérapie antérieure S-1 plus cisplatine Capécitabine plus cisplatine S-1 plus oxaliplatine Lésion cible Oui Non Histologie Intestinal Diffuse Métastases péritonéales Oui Non Nbre de sites métastasiques Un Deux ou plus Paclitaxel hebdomadaire Irinotécan Irinotecan (n 111) Survie globale (%) Paclitaxel hebdomadaire (n 108) Paclitaxel hebdomadaire Irinotécan 80 Log-rank P = 0.33 60 40 20 0 3 6 9 12 15 18 21 24 2 1 0 0 0 0 Temps (mois) 57 51 52.8 47.2 64 47 57.7 42.3 Abréviation : IP ECOG, indice de performance du Cooperative Oncology Group. Nbre à risque Paclitaxel hebdo 108 Irinotécan 111 66 46 16 18 9 8 3 6 2 2 Fig. 2. Courbes de Kaplan-Meier de la survie globale (A) et de la survie sans progression (B) 3 selon le protocole. Les critères RECIST (version 1.0) ont servi à évaluer les réponses au traitement21. Les évaluations de l’innocuité étaient renouvelées toutes les 2 semaines jusqu’à l’instauration d’une chimiothérapie ultérieure ou 6 semaines après le dernier traitement administré selon le protocole. Le degré de sévérité des effets indésirables était déterminé selon les National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events (Critères de terminologie courants pour effets indésirables du National Cancer Institute) (version 3.0). Le Comité de surveillance de l’innocuité et des données de l’essai WJOG était chargé d’examiner les effets indésirables graves pour juger de l’innocuité de l’essai durant le traitement administré dans le cadre du protocole. Les investigateurs ont évalué la réponse, la progression et les toxicités chez leurs patients ; des évaluations centrales indépendantes de la réponse et de la progression de la maladie n’ont pas été effectuées. Analyse statistique Le critère d’évaluation primaire était la SG, définie comme le délai écoulé entre la randomisation et le décès, toutes causes confondues. Les critères d’évaluation secondaires étaient la SSP, définie comme le délai écoulé entre la randomisation et la progression de la maladie ou le décès, toutes causes confondues ; le TR ; la toxicité ; et le pourcentage de patients ayant reçu une chimiothérapie ultérieure. Les études à un seul bras antérieures ont mis en évidence une SG médiane de 5 et de 6,9 mois dans le schéma thérapeutique à base de paclitaxel15,16 et de 8 et 10 mois dans celui à base Patients Hazard ratio IC à 95% Tous 219 1,13 0.86 à 1.49 Age, années < 65 ≥ 65 109 110 1,36 0,97 0.92 à 2.01 0.65 à 1.44 Sexe Masculin Féminin 171 48 1,08 1,38 0.79 à 1.48 0.76 à 2.49 IP ECOG 0-1 2 211 8 1,12 7,27 0,85 à 1,49 0,79 à 66,6 Gastrectomie Oui Non 60 159 1,05 1,24 0,61 à 1,80 0,90 à 1,71 Histologie Intestinal Diffuse 108 110 1,15 1,11 0,77 à 1,71 0,75 à 1,63 Lésions mesurables Présence Absence 183 36 1,19 0,91 0,88 à 1,61 0,46 à 1,81 Métastases péritonéales Oui Non 56 163 1,31 1,07 0,76 à 2,28 0,77 à 1,48 Nbre de sites métastatiques 0-1 ≥2 121 98 0,91 1,64 0,62 à 1,33 1,08 à 2,49 0,1 Favorise l’irinotécan 4 d’irinotécan19,20. L’irinotécan était contre-indiqué chez les patients présentant de sévères métastases péritonéales parce que ses métabolites sécrétés par voie biliaire avaient provoqué de sévères toxicités. Dans le cancer de l’estomac, des métastases péritonéales s’étaient souvent développées au fur et à mesure de l’évolution de la maladie et nous avons, de ce fait, supposé qu’il serait plus difficile d’administrer l’irinotécan après le paclitaxel chez les patients, comparé à la séquence de traitement inverse. D’après ces résultats antérieurs et nos suppositions, cette étude a été conçue avec la puissance adéquate pour détecter une amélioration de 50 % au niveau de la SG médiane, soit pouvant aller de 5 mois dans le groupe sous paclitaxel jusqu’à 7,5 mois dans celui sous irinotécan (hazard ratio [HR], 0,67). En présumant des périodes de recrutement et de suivi de 36 et de 12 mois, respectivement, et en utilisant un test du log-rank bilatéral avec des erreurs α de 5 % et α de 20 %, 220 patients étaient requis pour l’étude. Aucune analyse intermédiaire n’était prévue. Un ensemble d’analyses complet (Full analysis set, FAS) incluait tous les patients randomisés qui répondaient aux critères d’admission à l’étude (les patients s’avérant non admissibles à l’étude après la randomisation étaient exclus). L’ensemble d’analyses de l’innocuité (Safety Analysis Set, SAS) incluait tous les patients randomisés ayant reçu ≥ une dose du médicament à l’étude. La SG et la SSP étaient analysées dans le cadre du FAS et estimées en utilisant la méthode de Kaplan-Meier. Le taux de réponse (TR) était évalué chez les patients présentant ≥ une lésion mesurable à l’admission à l’étude. La toxicité était analysée dans le cadre du SAS. 1 10 Favorise le paclitaxel hebdomadaire Fig. 3. Graphique en forêt des analyses de sous-groupes. IP ECOG, indice de performance de l’Eastern Cooperative Oncology Group Il était prévu de réaliser l’analyse primaire 1 an après le recrutement du dernier patient ou après la survenue de 205 événements approximativement, selon ce qui se produirait en premier. Un statisticien indépendant et un centre d’analyse de données se sont chargés de l’analyse primaire pour la SG avec un test du log-rank non stratifié dans la population prise en compte pour le FAS. L’aveugle était maintenu quant aux données pour tous les investigateurs jusqu’à la fin de l’analyse. Des modèles des risques proportionnels de Cox ont servi à calculer les HR et les IC. Le test exact de Fisher a été utilisé pour évaluer les différences au niveau du TR, de l’incidence des effets indésirables et du pourcentage de patients ayant reçu une chimiothérapie de troisième ligne. Les analyses de sous-groupes exploratoires de la SG ont été effectuées en utilisant des variables de stratification et pronostiques. RÉSULTAT S Patients Entre août 2007 et août 2010, 223 patients provenant de 37 centres au Japon ont été admis à l’étude. Sur ces 223 patients, 111 ont été placés dans le groupe traité par le paclitaxel et 112 dans celui traité par l’irinotécan (fig. 1). Quatre patients, qui avaient reçu une monothérapie antérieure par la fluoropyrimidine (groupe sous paclitaxel, n = 2 ; groupe sous irinotécan, n = 1) ou qui présentaient une progression de la maladie non confirmée par radiographie (groupe sous paclitaxel, n = 1) n’ont pas répondu aux critères d’inclusion à l’étude. Ainsi, le FAS prenait en compte 108 patients du groupe sous paclitaxel et 111 patients du groupe sous irinotécan. Après la randomisation, trois patients du groupe sous paclitaxel et deux du groupe sous irinotécan n’ont pas reçu le traitement décrit dans le protocole. De ce fait, le SAS portait sur 108 patients du groupe sous paclitaxel et 110 patients du groupe sous irinotécan. Dans le FAS, les caractéristiques initiales des patients étaient bien équilibrées entre les deux groupes de traitement (tableau 1). Des scores de l’IP ECOG de 0 ou 1 ont été obtenus chez une majorité de patients. La chimiothérapie de première ligne la plus fréquente était à base de S-1 plus cisplatine (88,6 %), suivie de la chimiothérapie par capécitabine plus cisplatine avec ou sans récepteur du facteur de croissance anti-épidermique ou anticorps dirigés contre le facteur de croissance endothélial anti-vasculaire (9,6 %) et de S-1 plus oxaliplatine (1,8 %). Une ou plusieurs lésions mesurables étaient présentes chez approximativement 80 % des patients, et des métastases péritonéales légères ou modérées ont été détectées dans les deux groupes chez quelque 25 % des patients. Deux ou plusieurs sites métastatiques ont été trouvés chez < 50 % des patients. Exposition à la chimiothérapie Le nombre médian d’administrations atteignait 11,5 (valeurs extrêmes : 1 à 46) dans le groupe sous paclitaxel et 4,5 (valeurs extrêmes : 1 à 39) dans celui sous irinotécan. Les raisons pour lesquelles le traitement a été interrompu incluaient une progression de la maladie (86,7 %), des effets indésirables (7,3 %), le retrait du consentement (3,2 %) et d’autres raisons (2,8 %). Le pourcentage de patients chez qui le traitement a dû être interrompu en raison d’une toxicité était de 5,6 % dans le groupe sous paclitaxel et de 9,1 % dans celui sous irinotécan. Une chimiothérapie de troisième ligne a été administrée à 97 patients (89,8 %) du groupe sous paclitaxel et à 80 patients (72,1 %) du groupe sous irinotécan (P = 0,001). Dans le groupe sous paclitaxel, une chimiothérapie de troisième ligne à base d’irinotécan a été utilisée chez 81 patients (75,0 %) et, dans le groupe sous irinotécan, un schéma à base de taxanes a été utilisé chez 67 patients (60,4 %). Lignes tardives incluses, 87 patients (80,6 %) du groupe sous paclitaxel ont reçu de l’irinotécan, et 75 patients (67,6 %) du groupe sous irinotécan ont reçu du paclitaxel. Efficacité En août 2011, après une période de suivi médiane de 17,6 mois, 203 décès (92,7 %) ont été rapportés dans la cohorte de patients. En ce qui concerne la SG, qui constituait le critère d’évaluation primaire, aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre les groupes sous paclitaxel et sous irinotécan (HR, 1,13 ; IC à 95 %, 0,86 à 1,49 ; P bilatéral = 0,38). La SG médiane était de 9,5 mois (IC à 95 %, 8,4 à 10,7) dans le groupe sous paclitaxel et de 8,4 mois (IC à 95 %, 7,6 à 9,8) dans le groupe sous irinotécan (fig. 2A). La SSP médiane était de 3,6 mois (IC à 95 %, 3,3 à 3,8) dans le groupe sous paclitaxel et de 2,3 mois (IC à 95 %, 2,2 à 3,1) dans le groupe sous irinotécan. Cette différence n’était pas statistiquement significative (HR, 1,14 ; IC à 95 %, 0,88 à 1,49 ; P bilatéral = 0,33 ; fig. 2B). Le taux de réponse (TR) était de 20,9 % (19 des 91 patients) dans le groupe sous paclitaxel et de 13,6 % (12 des 88 patients) dans le groupe sous irinotécan (test exact de Fisher P = 0,24). Les résultats de l’analyse de sous-groupes portant sur la SG sont illustrés par la figure 3. Bien que le traitement par le paclitaxel hebdomadaire ait apporté un léger bénéfice en matière de survie dans presque tous les sous-groupes, aucune interaction importante n’a été observée dans aucun des sous-groupes. Dans une analyse exploratoire, la SG a été analysée chez les patients ayant reçu de l’irinotécan et du paclitaxel à titre de chimiothérapie de seconde ligne et de ligne tardive. La SG médiane était de 10,1 mois dans chaque groupe et les courbes de survie de ces deux sous-groupes se chevauchaient presque (HR, 0,96 ; IC à 95 %, 0,69 à 1,32 ; P bilatéral = 0,96). Tableau 2. Effets indésirables Paclitaxel hebdomadaire (n 108) Tout grade Effet indésirable Nbre Leucopénie 88 Neutropénie 85 Hémoglobine 69 Thrombopénie 6 Neutropénie fébrile 3 Nausées 33 Vomissements 22 Anorexie 50 Diarrhée 21 Neuropathie (sensible) 62 Bilirubine 10 AST 32 ALT 24 Hyponatrémie 21 Décès associé au traitement 0 % 81.4 78.7 63.9 5.6 2.8 30.6 20.4 46.3 19.4 57.4 9.3 29.6 22.2 19.4 0 Grade 3 à4 Irinotécan (n 110) Tout grade Grade 3 à4 Nbre % Nbre % Nbre % 22 31 23 1 3 2 3 8 1 8 3 4 3 4 0 76 77 84 15 10 61 40 78 49 2 21 42 41 35 2 21 43 33 2 10 5 1 19 5 0 4 9 3 17 2 19.1 39.1 30.0 1.8 9.1 4.5 0.9 17.3 4.5 0 3.6 8.2 2.7 15.5 1.8 20.4 28.7 21.3 0.9 2.8 1.9 2.8 7.4 0.9 7.4 2.8 3.7 2.8 3.7 0 69.4 70.0 76.4 13.6 9.1 55.5 36.4 70.1 44.5 1.8 19.1 38.2 37.3 31.8 1.8 5 Innocuité Le tableau 2 indique les effets indésirables et le pourcentage de patients qui en ont souffert durant le traitement dans le SAS. Les effets indésirables de grade 3 ou 4 les plus fréquents dans le groupe recevant le paclitaxel étaient les suivants : leucopénie (20,4 %), neutropénie (28,7 %) et anémie (21,3 %). Dans le groupe recevant l’irinotécan, la leucopénie (19,1 %), la neutropénie (39,1 %), l’anémie (30,0 %), l’anorexie (17,3 %) et l’hyponatrémie (15,5 %) étaient fréquentes. Une neuropathie sensible de grade 3 ou 4 a été observée uniquement dans le groupe sous paclitaxel (7,4 %). Une neutropénie fébrile de grade 3 ou 4 était plus prévalente dans le groupe sous irinotécan (9,1 %) que dans celui sous paclitaxel (2,8 %). Trois (2,7 %) et quatre décès (3,6 %), toutes causes confondues, se sont produits dans les 30 jours suivant la dernière administration dans les groupes sous paclitaxel et irinotécan, respectivement. Un décès associé au traitement confirmé par le comité de surveillance des données d’innocuité indépendant a été observé chez deux patients (1,8 %) du groupe traité par l’irinotécan. Les causes de décès incluaient une pneumonie grave chez un patient et une perforation gastrique chez l’autre. DISCUSSI ON À notre connaissance, il s’agissait du premier essai randomisé de phase III comparant le paclitaxel et l’irinotécan en chimiothérapie de seconde ligne pour le cancer de l’estomac à un stade avancé. Aucune différence statistiquement significative n’a été observée entre le paclitaxel et l’irinotécan au niveau de la SG, qui constituait le critère d’évaluation primaire, ou des autres paramètres évalués dans cette étude, y compris la SSP et le TR. L’activité, la faisabilité et la tolérance du paclitaxel et de l’irinotécan étaient comparables pour le traitement de seconde ligne du cancer de l’estomac à un stade avancé. Quand nous avons planifié cette étude, la SG des patients ayant reçu une chimiothérapie de seconde ligne nous avait semblé plus longue que la SG des patients n’ayant reçu que les meilleurs soins palliatifs (MSP) dans le cadre d’essais antérieurs12-16,19,20. Étant donné que > 70 % des patients recevaient une chimiothérapie de seconde ligne dans le cadre de la pratique clinique systématique à ce moment-là, réaliser un essai comparant une chimiothérapie de seconde ligne et les MSP uniquement était tâche difficile au Japon. Depuis, le bénéfice en matière de survie de la chimiothérapie de seconde ligne, comparée aux MSP, a été démontré dans deux essais randomisés22,23 : l’essai AIO (Arbeitsgemeinschaft Internistische Onkologie) utilisant l’irinotécan, et l’essai coréen utilisant l’irinotécan ou le docétaxel durant la même période que dans cette étude WJOG 4007. Sur la base de ces résultats, la chimiothérapie de seconde ligne à base d’irinotécan ou de docétaxel a été reconnue comme le traitement de référence des patients atteints d’un cancer de l’estomac. Cependant, une comparaison plus approfondie des schémas à base d’irinotécan et de taxanes serait d’une grande utilité au niveau de la planification stratégique du traitement des patients atteints d’un cancer de l’estomac à un stade avancé. Dans l’essai coréen, le choix du schéma chimiothérapeutique (docétaxel ou irinotécan) dépendait de l’avis de l’investigateur. Une analyse de sous-groupes n’a mis en évidence aucune différence significative en ce qui concerne la survie entre les schémas (SG médiane : docétaxel, 5,2 mois versus irinotécan, 6,6 mois ; P = 0,116)23. De plus, Ji et coll.24 ont réalisé une analyse rétros6 pective ayant porté sur 725 patients atteints d’un cancer de l’estomac et traités par chimiothérapie de seconde ligne ; ils n’ont identifié aucune différence pertinente au niveau de la SG entre le traitement par taxanes et celui par irinotécan. Dans notre analyse de sous-groupes exploratoire, nous n’avons observé aucune interaction parmi plusieurs facteurs cliniques ; les résultats ne favorisaient ni le paclitaxel, ni l’irinotécan. De ce fait, le traitement par taxanes et celui par irinotécan peuvent tous deux être recommandés en tant qu’option chimiothérapeutique de seconde ligne pour les patients présentant un cancer de l’estomac à un stade avancé. Dans cette étude, nous avons obtenu une SG plus longue que dans les études de phase III antérieures22,23. De nombreux patients autrement en bon état de santé et présentant de petites charges tumorales ont été admis dans notre étude. Un IP ECOG de 0 ou 1 a été enregistré chez presque tous les patients, et seul un site métastatique a été détecté chez plus de la moitié des patients. De plus, le fait de ne pas avoir inclus de patients présentant de sévères métastases péritonéales s’est traduit par un plus faible pourcentage de patients (25,6 %) ayant des métastases péritonéales, par comparaison avec ceux dans l’essai AIO (43 %) et l’essai coréen (45 %)22,23. Ce sont des facteurs pronostiques bien connus dans le cancer de l’estomac à un stade avancé, et cette partialité quant à la sélection des patients aurait pu mener à la plus longue survie obtenue dans notre étude. Dans le cancer de l’estomac, des métastases péritonéales se développent souvent au fur et à mesure que la maladie évolue, et l’irinotécan serait toxique pour les patients présentant de sévères métastases péritonéales. En fait, le pourcentage de patients ayant été traités par l’irinotécan après le paclitaxel en seconde ligne n’était que de 24 % dans le rapport précédent16. Dans la présente étude, l’exclusion des patients présentant de sévères métastases péritonéales a semblé entraîner un pourcentage élevé de patients (> 70 %) recevant une chimiothérapie de troisième ligne, alors que 30 à 40 % des patients en avaient reçu une dans les études précédentes23,24. Bien que les preuves de l’efficacité d’une chimiothérapie de troisième ligne dans le cancer de l’estomac à un stade avancé soient limitées, cette thérapie aurait pu contribuer à la SG prolongée, et il est possible que le pourcentage plus élevé inattendu de ceux recevant une chimiothérapie de troisième ligne ait atténué une différence au niveau de la SG entre le groupe sous paclitaxel et celui sous irinotécan. La toxicité globale de la chimiothérapie de seconde ligne était acceptable dans les deux groupes de traitement. Dans le groupe traité par le paclitaxel, les toxicités de grade 3 ou 4 fréquentes (≥ 10 %) incluaient la leucopénie, la neutropénie et l’anémie. Une neuropathie sensible de grade 3, qui était spécifique au paclitaxel, s’est manifestée avec une incidence < 10 % dans cette étude. Ces profils de toxicité et degrés de sévérité correspondent à ceux indiqués dans les rapports antérieurs15,16. Dans le groupe recevant l’irinotécan, la leucopénie, la neutropénie, l’anémie, l’anorexie et l’hyponatrémie ont été fréquemment observées. La fréquence et la sévérité de ces toxicités correspondaient également à celles signalées dans les rapports antérieurs22,23. Une diarrhée sévère, qui est un effet indésirable bien connu de l’irinotécan, se produit en général moins fréquemment chez les patients d’origine asiatique que chez ceux d’origine occidentale. En réalité, une diarrhée de grade 3 ou 4 a été observée chez 4,5 % des patients dans cet essai, chez 8 % des patients participant à l’essai coréen23, et chez 26 % de ceux participant à l’essai AIO22. Bien que l’on ait suggéré la diversité ethnique au niveau du métabolisme de l’irinotécan, la posologie de l’irinotécan adoptée dans les pays occidentaux est d’habitude plus élevée que dans les pays asiatiques. Cela pourrait expliquer la différence d’incidence de la diarrhée sévère entre la présente étude et les autres études. Notre étude a plusieurs limites. Les participants étaient tous japonais ; la biologie tumorale pourrait différer de celle observée chez des patients occidentaux25. De plus, une majorité de patients ont reçu le S-1 plus cisplatine à titre de chimiothérapie de première ligne, alors que le S-1 n’est pas populaire dans les pays occidentaux. Toutefois, une grande étude globale de phase III (l’essai FLAGS [First-Line Therapy in Patients With Advanced Gastric Cancer Study]) a démontré que l’efficacité du S-1 plus cisplatine était analogue à celle du fluorouracil plus cisplatine7. Il est possible que cette différence au niveau des schémas chimiothérapeutiques utilisés en première ligne n’ait que peu influencé l’interprétation des résultats de notre étude. Puisque les patients présentant de sévères métastases péritonéales étaient exclus de notre étude afin d’éviter les effets confusionnels des effets indésirables graves causés par l’irinotécan, nos résultats ne s’appliquent pas aux patients présentant de telles métastases. Il est nécessaire de réaliser un autre essai pour déterminer le traitement qui convient le mieux à ces patients. Quant à la considération statistique, notre hypothèse était qu’il se produirait une amélioration de 50 % de la SG médiane dans le groupe sous irinotécan, comparé à celui recevant le paclitaxel hebdomadaire, et cela a conduit à un échantillon de taille relativement petite. De ce fait, s’il existait un bénéfice minime quoique réel dans n’importe lequel de ces groupes, il est possible que cette étude ait été d’une puissance insuffisante pour le détecter. En conclusion, dans la présente étude, aucune différence n’a été observée au niveau de la SG entre le groupe sous paclitaxel et celui sous irinotécan. Ces deux options sont toutes les deux jugées être des traitements de seconde ligne raisonnables. Les différences concernant le profil de toxicité et le schéma thérapeutique entre les deux traitements aideront à choisir entre l’irinotécan et le paclitaxel. Actuellement, plusieurs essais randomisés examinant les bénéfices supplémentaires d’agents à cible moléculaire à titre de chimiothérapie de seconde ligne sont prévus ou en cours de réalisation, utilisant le paclitaxel ou l’irinotécan hebdomadaire en tant que plate-forme ou schéma de référence. Les résultats de notre étude sont pertinents à ces futurs essais. R ÉFÉRENCES 1. Murad AM, Santiago FF, Petroianu A, et coll. Modified therapy with 5-fluorouracil, doxorubicin, and methotrexate in advanced gastric cancer. Cancer 72:37-41, 1993 2. Glimelius B, Hoffman K, Haglund U, et coll. Initial or delayed chemotherapy with best supportive care in advanced gastric cancer. Ann Oncol 5:189-190, 1994 3. Pyrhonen S, Kuitunen T, Nyandoto P, et coll. Randomised comparison of fluorouracil, epidoxorubicin and methotrexate (FEMTX) plus supportive care with supportive care alone in patients with non-resectable gastric cancer. Br J Cancer 71:587- 591, 1995 4. Cunningham D, Starling N, Rao S, et coll. Capecitabine and oxaliplatin for advanced esophagogastric cancer. N Engl J Med 358:36-46, 2008 DÉCL ARATION DE C ONFLIT S D’INTÉRÊT S PO TEN TIEL S Bien que tous les auteurs aient complété la déclaration de conflits d’intérêts, le ou les auteur(s) suivant(s) a (ont) indiqué un intérêt financier ou autre en relation avec le sujet traité dans cet article. Les relations marquées d’un « U » sont celles pour lesquelles aucune indemnisation n’a été reçue, celles marquées d’un « C » ont été indemnisées. Pour une description détaillée des catégories de conflits d’intérêts ou pour plus de détails sur la politique de l’ASCO en matière de conflits d’intérêts, veuillez consulter « Author Disclosure Declaration » et la rubrique « Disclosures of Potential Conflicts of Interest » dans « Information for Contributors ». Emploi ou poste de chef : Aucun. Consultant ou fonction consultative : Aucun. Détention d’actions : Aucun. Honoraires : Tomohiro Nishina, Yakult Pharmaceutical Industry, Bristol-Myers Squibb; Satoshi Morita, Bristol-Myers Squibb, Yakult Pharmaceutical Industry, Daiichi Sankyo; Narikazu Boku, Daiichi Sankyo, Yakult Pharmaceutical Industry; Ichinosuke Hyodo, Yakult Pharmaceutical Industry. Fondation de recherche : Naotoshi Sugimoto, Yakult Pharmaceutical Industry; Taito Esaki, Yakult Pharmaceutical Industry; Ichinosuke Hyodo, Yakult Pharmaceutical Industry, Daiichi Sankyo. Témoignage d’expert : Aucun. Brevets : Aucun. Autre rémunération : Aucun. C ONTRIBUTI ON DES A UTE U RS Conception et plan : Shuichi Hironaka, Satoshi Morita, Narikazu Boku, Ichinosuke Hyodo Support administratif : Takashi Ura, Isamu Okamoto, Narikazu Boku Fourniture du matériel d’étude ou recrutement des patientes : Shuichi Hironaka, Tomohiro Nishina, Toshikazu Moriwaki, Kensei Yamaguchi, Yasuo Hamamoto Recueil et assemblage des données : Shuichi Hironaka, Shinya Ueda, Hirofumi Yasui, Tomohiro Nishina, Masahiro Tsuda, Takehiko Tsumura, Naotoshi Sugimoto, Hideki Shimodaira, Shinya Tokunaga, Toshikazu Moriwaki, Taito Esaki, Michitaka Nagase, Kazumasa Fujitani, Kensei Yamaguchi, Takashi Ura, Yasuo Hamamotot Analyse et interprétation des données : Shuichi Hironaka, Satoshi Morita, Isamu Okamoto, Ichinosuke Hyodo Rédaction du manuscrit : tous les auteurs Approbation finale du manuscrit : tous les auteurs 5. Bang YJ, Van Cutsem E, Feyereislova A, et coll. 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