Depuis que
le S-1 a
été approuvé au
J
a
p
o
n
pour
le
t
r
a
i
t
e
m
e
nt
du cancer
de
l’estomac
à
un stade avancé, plusieurs études de
phase
III
ont
été
menées, notamment l’étude
JCOG
9912
(
Japan
Clinical Oncology Group
9912
;
fluorouracil
versus S-1 versus
irino
-
técan plus cisplatine)10, l’étude
SPIRITS (S-1
plus cisplatine
versus
S-1
dans
le
cadre
d
’
u
n
essai
contrôlé randomisé dans
le
t
r
a
i
t
e
m
e
nt
du
cancer
de
l’estomac
; S-1 versus S-1
plus cisplatine)
9
,
et les
essais
GC0301/TOP-002
(Gastric Cancer
0301/Topotecin-002
; S-1
versus
S-1
plus irinotécan)
11
.
Sur
la base des
résultats
de ces
études,
il
e
s
t
maintenant accepté
au
Japon que
le S-1
plus cisplatine constitue
la
chimiothérapie
de
première ligne standard pour
le
cancer
de
l’es
-
tomac
à
un stade avancé.
Bien qu’il n’y ait pas de
preuves
robustes
d’un bénéfice
en
matière
de
survie,
> 70 % des
participants ont
reçu
une chimiothérapie
de
seconde ligne dans
ces
études
9-11
.
De
nombreuses études
de
phase
II avec
chimiothérapie
d
e
seconde ligne pour
le
cancer
de
l
’
e
s
t
o
m
a
c
à
un stade avancé o
nt
été
réalisées
12-20
. Dans
les
évaluations
des
taxanes, l’administration
tout
à la fois de
paclitaxel
(210
mg/m
2
)
et de
docétaxel
(60
mg/
m2)
selon un schéma trihebdomadaire
a
donné suite
à des
t
a
u
x
élevés
de
neutropénie
de
grade
3 ou 4 (37 % à 88
%)
12-14
, alors
que
des
taux
de
neutropénie sévère plus faibles
(3 % à 32 %)
o
nt
été observés
lors de
l
’
a
dm
i
n
i
s
t
r
a
t
i
o
n
hebdomadaire
de
p
a
cli
t
ax
el
(80
mg/m
2
)
15-18
. En
ce
qui concerne
les
paramètres
de
l
’
e
ffi
c
a
ci
t
é
,
le
taux
de
réponse
(TR)
et
la
survie sans progression
(SSP)
é
t
a
ie
nt
similaires chez
les
patients recevant
le
paclitaxel selon un schéma
d’administration hebdomadaire
et
chez ceux
le
recevant selon
un
schéma trihebdomadaire. Deux rapports ont évalué
le
p
a
cli
t
ax
el
hebdomadaire
à
titre
de
chimiothérapie
de
seconde ligne,
et ils
ont
indiqué que
la
survie globale
(SG)
médiane était
de 5
et
6,9
m
o
i
s
,
respectivement
15,16
. Dans
d
’
a
u
t
r
e
s
études, une
p
o
lyc
h
i
m
i
o
th
é
r
a
p
ie
incluant l’administration bihebdomadaire d’irinotécan
(150
mg/m
2
)
en
tant que chimiothérapie
de
seconde ligne
a
entraîné une
SG
médiane
de 8 à 10
mois
19,20
, bien que
la
toxicité ait paru plus
s
évè
r
e
que
celle
observée
avec le
paclitaxel hebdomadaire.
C
’
e
s
t
a
i
n
s
i
que
le
paclitaxel hebdomadaire est devenu
la
chimiothérapie
d
e
seconde ligne préférable
au
Japon.
A
c
t
u
elle
m
e
nt
,
les
taxanes et
l
’
i
r
i
n
o
t
éc
a
n
constituent
les
d
e
u
x
principales options thérapeutiques pour
le
cancer
de
l’estomac à
un stade avancé réfractaire
à
l’association fluoropyrimidine
plus
sel de
platine.
Ceci
dit,
à
notre connaissance, aucune étude
ran
-
domisée
n
’
a
encore directement comparé
l
’
e
ffi
c
a
ci
t
é
de ces
d
e
u
x
traitements.
Le
West
Japan Oncology Group
(WJOG)
a
mené un
essai de
phase
III
(
W
J
O
G
4007) qui avait pour but
de
comparer
le
paclitaxel et
l
’
i
ro
n
o
t
éc
a
n
chez
des
patients atteints d
’
u
n
cancer
d
e
l’estomac
à
un stade
avancé.
P
A
TIENT
S
ET
MÉTHODES
Patients
Les
patients admissibles
à
l
’
é
t
u
d
e
avaient entre
20
et
75
ans
e
t
ils
présentaient un adénocarcinome métastatique ou récidivant d
e
l’estomac confirmé
par
histologie.
Les
autres critères
d’inclusion
étaient
:
un indice
de
performance
de l’Eastern Cooperative
Onco
-
logy Group (IP
ECOG) compris entre
0 et 2 ;
une progression
de
la
maladie confirmée
par
scanner
(CT), par
endoscopie ou
par
u
n
e
autre technique d’imagerie quelconque durant
ou
dans
le
mois
suivant
la
dernière dose
de
chimiothérapie
de
première ligne par
fluoropyrimidine plus
sel de
platine
;
aucune chimiothérapie
anté
-
rieure
par
taxanes
ou
irinotécan
; et
l’absence
de
métastases
péri
-
tonéales sévères.
On
entendait
par
métastases péritonéales
sévères
des
métastases définies comme un iléus ou un sous-iléus
év
o
q
u
é
lors
d
’
u
n
examen baryté, et
la
présence
d
’
a
s
ci
t
e
modérée
à
s
évè
r
e
allant au-delà
de la
cavité pelvienne sur un scanner
(CT)
du
r
a
c
h
i
s
,
causée
par des
métastases péritonéales.
En cas de
traitement
par
chimiothérapie adjuvante
ou
néo-adjuvante
à base de
fluoropyri
-
Randomisation
(N = 223)
Randomisés au groupe sous paclitaxel hebdo (n = 111) Randomisés au groupe sous irinotécan hebdo (n = 112)
Ont reçu l’intervention attribuée (n = 108)
N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 3)
Maladie évolutive
(n = 2)
Non admissibles
(n = 1)
Ont reçu l’intervention attribuée (n = 110)
N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 2)
Maladie évolutive
(n = 1)
Non admissibles
(n = 1)
Intervention interrompue (n = 108)
Progression de la maladie (n = 93)
Effet indésirable (n = 6)
Retrait (n = 5)
Décès (n = 1)
Autre (n = 1)
Perdus de vue au suivi (n = 2)
Ensemble d’analyses complet (n = 108)
Exclus des patients randomisés (n = 3)
Non admissibles
(n = 3)
Ensemble d’analyses de l’innocuité (n = 108)
N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 3)
Intervention interrompue (n = 110)
Progression de la maladie (n = 96)
Effet indésirable (n = 10)
Retrait (n = 2)
Décès (n = 1)
Autre (n = 1)
Ensemble d’analyses complet (n = 111)
Exclus des patients randomisés
(n = 1)
Non admissibles (n = 1)
Ensemble d’analyses de l’innocuité (n = 110)
N’ont pas reçu l’intervention attribuée (n = 2)
Fig. 1.
Diagramme
CONSORT