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Marc, 29 ans, n’est pas non plus convaincu: « Sachant qu’aujourd’hui, en France, le parc de
véhicules particuliers est majoritairement composé de véhicules diesels, une hausse de prix
n’aura aucune incidence immédiate puisque les gens ne vendront pas leur voiture pour en
acheter une plus chère. Ils feront avec, faute de mieux, un peu comme avec les cigarettes.
Cette mesure pourrait avoir du sens sur le long terme, à condition que les carburants propres
se développent en parallèle.»
« Pour l’augmentation, mais contre l’interdiction »
Sarah, 26, trouve elle l’idée pertinente : « Le diesel émet beaucoup de particules fines et ça
rend l’air irrespirable. Je suis favorable à toutes les mesures qui permettront de réguler son
utilisation, mais je suis contre l’interdiction. Moi-même je roule avec un véhicule diesel. Mon
travail se trouve à une trentaine de kilomètres de chez moi, j’ai choisi le modèle le plus
économique. J’arrêterai de l’utiliser quand les transports en commun deviendront gratuits.»
Annick, 48 ans, a déjà remplacé son ancien véhicule par une Fiat roulant au GNV (gaz
naturel). Et elle est ravie du résultat: «C’est écologique et surtout, c’est moins cher à la
pompe. Le souci, c’est qu’il y a très peu d’endroits où recharger sa voiture et je ne peux pas
trop m’éloigner. Je suis pour des mesures dissuasives sur tous les carburants, diesel et
essence. Une voiture propre, finalement, ça ne coûte pas plus cher à l’achat et c’est beaucoup
plus économique sur le long terme.»
À Grenoble, Souhir Bousbih