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TREIZIÈME JOURNÉE •La douleur de l’enfant, quelles réponses ? •8 DÉCEMBRE 2006
détail de chaque kilomètre et le conducteur, trop confiant, oublie que l’inattendu peut surgir
n’importe quand et n’importe où.
Qui ne s’est jamais ennuyé de toujours répéter le même geste pour faire le même travail
qui pourtant – mais il y a longtemps – nous passionnait tant ?
Alors le geste devient moins précis, moins motivé et le résultat en souffre.
C’est évident : la répétition tue l’enthousiasme, l’habitude endort le geste efficace, bref,
la routine est l’ennemie du mieux. C’est vrai partout, y compris au sein de nos équipes
soignantes.
De ce fait on a pu observer que l’efficacité, résultant de la bonne utilisation des outils mis
à notre disposition, a parfois tendance à diminuer avec le temps.
Pourtant, si la vigilance s’endort, la douleur, elle, ne s’endort pas… bien au contraire.
COMMENT INTERPELLER POUR MOTIVER ?
Si l’on considère de près la phrase « la vigilance s’endort, la douleur, elle, ne s’endort
pas » on constate qu’elle est à la fois courte, concise et forte. Elle est construite sur une dualité
de deux faits opposés : la vigilance s’endort mais pas la douleur. C’est simple mais ça claque
comme un coup de fouet.
Or, que faut-il pour tirer quelqu’un d’une douce somnolence ? Un bruit inhabituel fort et court.
C’est ce genre de bruit que nos affichettes doivent tenter de provoquer
chez chacun. Par leur présence surprenante dans un service, par leur
slogan, fort et court et par un artifice apte à retenir l’attention…
… car un slogan qui n’est pas lu et retenu est un slogan inutile.
Pour faire du bruit et attirer l’attention il y a plusieurs solutions,
nous en connaissons bien certaines :
•les campagnes de prévention, notamment celles de la prévention
routière, ont souvent tenté de choquer pour mieux interpeller chaque
conducteur à l’aide d’images fortes et dramatiques et des mots à la
limite parfois du supportable ;
•les publicitaires conçoivent des spots qui peuvent être
volontairement empreints d’une grande bêtise dérangeante ou
d’une exagération évidente destinées à nous agresser et donc à
s’imposer de force pour s’incruster dans notre souvenir.
Personnellement j’ai préféré privilégier la légèreté et
l’humour… certainement le reflet de la bonne humeur qui régnait
dans notre service. Le rire pratiqué sans arrière-pensées – il ne s’agit
pas de se moquer bien évidemment – est une chose saine qui réveille