INVANZ® (ertapénem sodique) Page 5 de 74
Des cas rapportés dans la littérature ont montré que l’administration de carbapénems, y compris
l’ertapénem, à des patients recevant de l’acide valproïque ou du divalproex sodique entraîne une
réduction des taux sériques d’acide valproïque. Par conséquent, les taux d’acide valproïque
pourraient chuter sous le niveau thérapeutique en raison de cette interaction, et augmenter ainsi
le risque de crises d’épilepsie perthérapeutiques. Dans certains cas, l’administration conjointe
d’ertapénem et d’acide valproïque a entraîné des crises d’épilepsie perthérapeutiques. Il est
possible que l’augmentation de la dose d’acide valproïque ou de divalproex sodique soit
insuffisante pour contrer cette interaction. L’administration conjointe d’ertapénem et d’acide
valproïque/divalproex sodique est habituellement déconseillée. Des antibactériens autres que des
carbapénems doivent être envisagés pour traiter les infections chez les patients dont les
convulsions sont bien maîtrisées au moyen de l’acide valproïque ou du divalproex sodique.
Si l’administration d’INVANZ® est nécessaire, l’ajout d’un autre anticonvulsivant doit être
envisagé (voir INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Généralités
Comme pour tout autre antibiotique, l’utilisation prolongée d’INVANZ® peut entraîner la
prolifération de micro-organismes non sensibles. Il est donc essentiel d’évaluer régulièrement
l’état du patient. Si une surinfection survient au cours du traitement, on doit prendre les
mesures appropriées.
On doit user de prudence lorsqu’on administre INVANZ® par voie intramusculaire afin
d’éviter l’injection accidentelle du médicament dans un vaisseau sanguin (voir POSOLOGIE
ET ADMINISTRATION, Administration).
Le chlorhydrate de lidocaïne est utilisé comme diluant lorsqu’INVANZ® est administré par
voie intramusculaire (consulter la monographie du chlorhydrate de lidocaïne pour connaître
les données additionnelles concernant les précautions).
Appareil gastro-intestinal
Maladies associées à Clostridium difficile
Des maladies associées à Clostridium difficile (MACD) ont été rapportées après l’administration
de nombreux antibactériens, y compris l’ertapénem. La gravité des MACD peut varier de la
diarrhée bénigne à la colite fatale. Il importe d’envisager ce diagnostic chez les patients qui
présentent une diarrhée ou des symptômes de colite, une colite pseudomembraneuse, un
mégacôlon toxique, ou encore une perforation du côlon, consécutifs à l’administration de
tout antibactérien. Selon les rapports, les MACD pouvaient survenir dans les 2 mois suivant
l’administration de l’antibactérien.
Un traitement au moyen d’antibactériens peut altérer la flore normale du côlon et peut contribuer
à la prolifération de Clostridium difficile. Clostridium difficile libère les toxines A et B, à
l’origine des MACD. En plus d’être associées à une importante morbidité et mortalité, ces
maladies peuvent être réfractaires au traitement antimicrobien.