Monsieur Claudio F, 1977

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Module 3 du CAS interprofessionnel en
addictions fordd 2010-2011
Approches psycho-sociales et thérapeutiques
Trajectoires des interventions :
Traitements de substitution
Réduction des risques
Dr M. Monnat, Médecin associée
Centre St-Martin, Lausanne
Unité de toxicodépendance
Service de psychiatrie communautaire DP-CHUV
[email protected]
1
Sommaire
Traitements de substitution
Evaluation des situations
Organisation des soins
Réduction des risques dans le processus de soin
Réduction des risques
Risques/Produits/Modes de consommation
Stratégies de RdR
PMU_M.Monnat_Mars 2011
2
Addiction
Processus par lequel un comportement
initial visant la production de plaisir ou
l’atténuation d’une sensation de malaise
devient incontrôlé et est poursuivi en
dépit de la connaissance de ses
conséquences négatives.
Goodmann, 1990
Br.J. Addiction 85(11), 1403-8
PMU_M.Monnat_Mars 2011
3
QUI ?
PMU_M.Monnat_Mars 2011
4
Addiction
L'addiction se caractérise par :
un besoin impérieux (craving)
l’altération du contrôle «raisonnable» du comportement
la poursuite de ce comportement en dépit de la
connaissance de ses conséquences négatives
Il existe :
des addictions comportementales
des addictions aux produits.
PMU_M.Monnat_Mars 2011
5
Addiction comportementale ou
Addiction sans substance
Addiction
Au travail
A internet
Au sexe
A exercice physique
5 - 35 %
3 - 38 %
3 - 6%
10 - 80%
PMU_M.Monnat_Mars 2011
(parmi les sportifs)
6
Prévalence des addictions
et mortalité comparée…
Prévalence pop.
adulte générale
estimée en Suisse
Mortalité
estimée
(Suisse)
Add. Tabac*
30,5%
~8800
Add. Alcool*
2,1-3,5%
~2000
Add. Héroïne/cocaïne*
0,5%
~200-400
Add. jeux d’argent**
0,8-2%
50-200?
*Chiffres Ispa **Etude suisse, 1998, 2005
PMU_M.Monnat_Mars 2011
7
Ce qui se passe:
Au début, recherche du plaisir et/ou
d’évitement de la souffrance
Ensuite, perte du contrôle de la gestion
des émotions(+ ou -), des envies
PMU_M.Monnat_Mars 2011
8
Addiction aux produits…
…Se manifeste cliniquement par:
l’usage nocif ou
la dépendance (tolérance, sevrage).
PMU_M.Monnat_Mars 2011
9
Dépendance (CIM-10)
Trois au moins des manifestations suivantes ont persisté pendant
au moins un mois ou sont survenues ensemble de façon répétée au
cours d’une période de 12 mois.
Désir puissant ou compulsif
Difficultés à contrôler l'utilisation
de la substance
Consommer = automatisme
Syndrome de sevrage à l’arrêt
Cela fait mal si on arrête
Tolérance
Il faut augmenter la dose
pour retrouver l’effet connu
Abandon progressif d'autres sources
de plaisir et d'intérêts et augmentation
du temps passé à se procurer la subst.
consommer ou récupérer de ses effets
Les 24 h d’une journée sont
occupées à trouver l’argent,
trouver le dealer et consommer
Poursuite de la consommation
malgré la survenue de manifestations
nocives
Même si on a failli y laisser
sa peau, on continue
PMU_M.Monnat_Mars 2011
10
Dans le cerveau:
Chaque substance addictive possède
ses propres mécanismes d’action…
…mais toutes ont en commun d’agir
sur une partie du système mésolimbique,
le système de récompense
PMU_M.Monnat_Mars 2011
11
Système de récompense
Composé de :
Aire tegmentale ventrale (ATV)
Noyau accumbens (NA)
Les neurones de l’ATV libèrent un
messager chimique (dopamine)
lorsqu'un comportement aboutit
à une conséquence positive et
inattendue.
Cette libération correspond à un
véritable signal d’apprentissage.
Le cerveau augmente ainsi la
probabilité de reproduire ce
comportement
PMU_M.Monnat_Mars 2011
12
Fonctionnement schématique du cerveau normal
et du cerveau «addicte» (interaction de 4 circuits)
Cerveau normal
Cerveau «addicte»
Renforcement de la valeur du
produit
Résoudre conflits
Contrôle
cortical
Contrôle
cortical
Etats
internes
Récompense
Motivation
ACTION
Récompense
Motivation
ACTION
Valeur
d’un besoin
Mémoire
Mémoire
Associations apprises
N. Volkow et al. J. Neuroscience, 23, 11461-68, 2003
13
http://www.romandieaddiction.ch/Inside/index.html
Inside addiction -> animation sur effet des substances dans SNC
Addiction aux produits
Répercussions :
Bio
• Toxicité somatique du/des produit(s)
• Risques liés au mode de consommation
Psycho
• Toxicité psychique du/des produit(s)
• Retentissement psychique des atteintes
bio-sociales (comorbidités IIaire )
Sociales
• Perte travail, logement, dettes…
• Désinsertion
PMU_M.Monnat_Mars 2011
15
Addiction aux produits
Répercussions cliniques, quelques exemples :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Abcès, ulcères
Hépatite A, B, C, D
Blessures (accidents, bagarres)
Overdose
Infection HIV
Infarctus, Accident vasculaire cérébral (AVC)
Cirrhose
Dépression
Décompensation anxieuse, paranoïa
Perte du logement, licenciement, …
Placement des enfants
…
PMU_M.Monnat_Mars 2011
16
Addiction aux produits
Répercussions cliniques :
Bio
• Toxicité somatique du/des produit(s)
• Risques liés au mode de consommation
Illégalité
Psycho
• Toxicité psychique
produit(s)
Pénalise lesdu/des
personnes
Rend lespsychique
soins difficiles
• Retentissement
des atteintes
Difficultés
à demander
bio-sociales
(comorbidités
Iaire , IIaire )
Difficultés à adhérer
Sociales
• Perte travail, logement, dettes…
• Désinsertion
PMU_M.Monnat_Mars 2011
17
Les histoires…
M. Pierre : Y a pas de problème, j’ai
juste besoin d’un somnifère
M. Laurent : j’étais un sportif de pointe
jusqu‘à cet accident
Mme BL : mais qu’est-ce que j’ai mal !
M. SV : Au Kosovo, ça se passait mal
M. V : j’en ai besoin pour peindre
Fordd_M.Monnat_Avril11
18
Evaluer la situation, les outils
Validé : ASI
(Addiction Severity Index)
Version traduite et validée1
Env. 150 questions
Définit un profil de sévérité selon 6 dimensions
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Médicale (somatique)
Professionnelle/financière
Drogues/alcool
Judiciaire
Familiale /sociale
Psychologique
1. French Version of the Addiction Severity Index (5th Edition): Validity and Reliability among Swiss Opiate
Dependent Patients. French Validation of the Addiction Severity Index. S.Krenza et al. Eur Addict Res
2004;10:173–179
Fordd_M.Monnat_Avril11
19
Evaluer la situation, les outils
Non validés, mais simple :
Guide du 1er entretien
créé par une
institution, selon ses besoins
RAP
(Rapid addiction profile)
Examine la situation selon 5 dimensions
1. Somatique
2. Psychiatrique
3. Motivationnelle
4. Crise
5. Ressources
Fordd_M.Monnat_Avril11
20
21
INTERPRETATION DES SCORES RAP
Score 1 : Rien de particulier à faire
Score 2 : Investiguer
Score 3 : Il y a un trouble, une maladie
qui nécessite un traitement
Score 4 : Urgence, une intervention de
crise ou une hospitalisation est
nécessaire
Fordd_M.Monnat_Avril11
22
Evaluer la situation, les outils
Non validés, mais simple :
Guide du 1er entretien
RAP
créé par l’institution
(Rapid addictionPrincipe
profile) :
Evaluation
globale
Examine la situation
selon 5 dimensions
multidimensionnelle
1. Somatique
de la personne, et
2. Psychiatrique
de sa situation
3. Motivationnelle
4. Crise
5. Ressources
Fordd_M.Monnat_Avril11
23
A. Evaluer la situation
1. Demande du patient
2. Anamnèse de la consommation
• Actuelle : quoi, comment, à quelle fréquence, quantité
• Débuts : quoi, à quel âge, comment, avec qui, circonstances
• Traitement(s) précédent(s)
3. Anamnèse sociale
• Logement, sources de revenu (pour vivre, pour consommer),
liens sociaux, profession, dettes,…
4. Anamnèse pénale
• Prison (faite ou à faire), en attente de jugement, art. 44…
5. Evaluation et anamnèse somatique
• Hépatites, HIV, lésions sec. à la consommation, hosp….
6. Evaluation (impression) et anamnèse psychiatrique
• Dépression, cohérence du discours, délire, traits caractériels,
antisociaux, …
7. Anamnèse familiale
• Relations actuelles
• Situation familiale (divorce, OH, autres produits, violence, abus…)
A. Evaluer la situation
1. Demande du patient
2. Anamnèse de la consommation
• Actuelle : quoi, comment, à quelle fréquence, quantité
• Débuts : quoi, à quel âge, comment, avec qui, circonstances
• Traitement(s) précédent(s)
3. Anamnèse sociale
+ Pourquoi maintenant ?
• Logement, sources de revenu (pour vivre, pour consommer),
+ Motivation
liens sociaux, profession,
dettes,…
+ Ressources
4. Anamnèse pénale
• Prison (faite ou à faire), en attente de jugement, art. 44…
5. Evaluation et anamnèse somatique
• Hépatites, HIV, lésions sec. à la consommation, hosp….
6. Evaluation (impression) et anamnèse psychiatrique
• Dépression, cohérence du discours, délire, traits caractériels,
antisociaux, …
7. Anamnèse familiale
• Relations actuelles
• Situation familiale (divorce, OH, autres produits, violence, abus…)
Monsieur Claudio F, 1977
Patient qui consulte en décembre 2010 pour demander une prise en charge
en raison de ses consommations d’opiacés et de benzodiazépines.
Il demande une prescription de méthadone et de Dormicum.
L’anamnèse est difficile car il est sous l’emprise des produits et doit être
constamment stimulé. Il peine à répondre aux questions.
A la fin de l’entretien, on finit par savoir qu’il est d’origine chilienne, qu’il est
venu en Suisse avec ses parents en 1981, qu’il vit à l’hôtel à Renens, « c’est le
social qui paie ».
Il a débuté la consommation de tabac à 13 ans, de cannabis et ecstasy de
façon festive à 14 -15 ans et d’héroïne à 18 ans d’abord en sniff et fumée puis
en injection. Actuellement, il injecte l’héroïne avec des Dormicum « car elle
est de mauvaise qualité ».
Il en a assez de galérer pour trouver du produit, d’ailleurs il n’a plus d’argent
et des gens lui ont dit qu’il était possible d’avoir des Dormicum au Centre, il
en consomme une dizaine de comprimés par jour.
Il a été hospitalisé au CHUV il y a 1 année pour un problème cardiaque. On lui
a dit qu’il devait arrêter les injections. On lui aurait parlé d’une hépatite.
Il a déjà été arrêté et a fait quelques mois de prison mais il n’a pas d’affaire
en cours.
Fordd_M.Monnat_Avril11
26
Monsieur Claudio F, 1977
Votre évaluation ?
Est-ce une urgence ?
Score RAP
Que faites-vous ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
27
Traitement de substitution
permet la relation thérapeutique
participe ainsi à l’amélioration globale
(médico-psychosociale) du patient
n’est qu’un des aspects du projet de soin
d’un patient présentant une addiction à
une substance psychoactive
Fordd_M.Monnat_Avril11
28
Ttt de substitution et seuil bas
Favorise l’accès au réseau pour les
patients désinsérés
Contribue à la mise en place d’un suivi
médico-psychosocial
Protège des over-doses
Fordd_M.Monnat_Avril11
29
Ttt de substitution et seuil bas
Favorise l’accès au réseau pour les
patients désinsérés
Contribue à la mise en place d’un suivi
médico-psychosocial
Protège des over-doses
Fordd_M.Monnat_Avril11
Attention aux
« mélanges »
30
Traitement de substitution
La prescription d’un traitement de
substitution :
Fait partie d’un projet de soin élaboré
avec le patient
Respecte :
les exigences légales (Directives du médecin
cantonal)
les règles de bonnes pratiques médicales
(prescription, doses, interactions,…)
Fordd_M.Monnat_Avril11
31
Ttt substitution opiacés
Les substances :
Méthadone
Buprénorphine (Subutex®, Temgésic®)
Morphine orale à effet retard
Diacétylmorphine
Fordd_M.Monnat_Avril11
32
METHADONE (MTD)- 1
Agoniste des récepteurs opiacés de type Mu
Supprime les signes sevrage et réduit l’envie
Prise orale
Absorption rapide
Pic plasmatique après 4 h.
Effet prolongé (1/2 vie de 25 h. (13-47 h.)
permet prise 1x/j
Stabilité de la tolérance
Fordd_M.Monnat_Avril11
33
METHADONE (MTD)- 2
Peu de toxicité si bien prescrit:
Constipation, transpiration
Risque overdose si surdosage
A surveiller :
Electrocardiogramme (ECG)
Interactions
médicamenteuses
http://www.pharmacoclin.ch
www.hiv-druginteractions.org
Fordd_M.Monnat_Avril11
34
MTD et
MTD prescrite = mélange de (R) et (S)-MTD
(R)-MTD -> effet opioïde
(S)-MTD -> très faible effet opioïde1, par contre
-> effet sur cœur (allongement de la phase de
repolarisation dû à un blocage des canaux potassiques (canal hERG)
visible à l’ECG par un allongement de
l’espace QT
1. De Vos JW et al. L-methadone and D,L-methadone in methadone maintenance treatment: a
comparaison of therapeutic effectivness ans plasma concentrations. Eur Addict.res. 1998; 4(3).134-141
35
Intervalle QT
Représente la systole
R
R
Mesuré sur ECG
En D2, V2, V5
Dépend de l’âge, du sexe et de la fréquence cardiaque
->Qt corrigé= QTc
Formule Bazett QTc = QTmesuré/√RR
Fordd_M.Monnat_Avril11
36
Intervalle QT
R
Formule Bazett QTc = QTmesuré/√RR
QT théorique :
Homme 0.390 sec.
Femme 0.440 sec.
R
QT long = QTc > Qt théorique + 10%
QT long menaçant = QTc > Qt théorique + 20%
Chez Homme QTc long > 0.429 sec
Qtc « menaçant » > 0.468 sec
Chez Femme Qtc long > 0.484 sec
QTc « menaçant » > 0.528 sec
samu94.aphp.fr/doc/topos_internes/qt_long_ti_samu94.pps
37
Allongement du QT
(allongement de la phase de repolarisation des ventricules
Dose dépendant pour MTD
Allongement significatif chez env. 2 % des patients
sous MTD
Autres causes : antidépresseurs, neuroleptiques,
troubles électrolytiques, cocaïne, atteinte
cardiaque, prédisposition génétique,…
Risque : Trouble du rythme cardiaque grave
(torsade de pointe)
- Al-Khatib SM et al. What clinicien should know about the QT interval. JAMA 2003 ; 289(16) : 2120-1318
- Ehret GB et al. Methadone-associated long QT syndrome : improving pharmacotherapy for dependence on illegal
opioids and lessons learned for pharmacology. Expert Opin Drug Saf. 2007; 6(3): 289-303
METHADONE (MTD)- 3
! Tous dépendants – Tous différents !
MTD est métabolisée dans le foie (enzymes)
La quantité et l’activité de ces enzymes varient
selon les individus (influence génétique).
Ces enzymes peuvent être influencées par
certains médicaments (induction/inhibition)
La comparaison des doses de MTD entre les
individus n’est pas possible
Penser : « Haute dose de MTD = Toxicomanie
plus grave » est une erreur !
Fordd_M.Monnat_Avril11
39
METHADONE (MTD)- 4
situations particulières
1. Métabolisme rapide de la MTD
Génétique (env. 10 %)
Induit (interaction médicamenteuse)
Se démontre par prise de sang
Impose de prendre la MTD en 2 fois par
jour
2. Métabolisme ralenti de la MTD (3 %)
Fordd_M.Monnat_Avril11
40
METHADONE (MTD)- en pratique
Autorisation du médecin cantonal
(questionnaires d’entrée et tous les 12 mois)
Voyages à l’étranger :
Soumis à autorisation du médecin cantonal
MTD n’est pas acceptée dans tous les pays
En Suisse : sirop 1 % (1 ml sirop = 10 mg MTD)
Autres présentations : gélules, comprimés
(=Ketalgine®)
Fordd_M.Monnat_Avril11
41
Buprénorphine (Subutex®,Temgésic®)
Alternative à la MTD
Agoniste partiel
forte affinité pour récepteur opiacés mais effet
“soulageant” moins marqué que MTD
“Effet tête claire” argument marketing ?
Pas risque surdosage si pas mélange (alcool, BZD)
Prise sous la langue
Risque : détournement du produit pour l’injecter.
Avantages : Aurait moins d’interaction avec trithérapie HIV que MTD
Fordd_M.Monnat_Avril11
42
Morphine orale à effet retard
Alternative à la MTD ou à la buprénorphine dans certaines situations
(QTc prolongé sous MTD1, Bronchopneumopathie obstructive2)
Pas agréée comme médicament de substitution-> risque de
problèmes de remboursement par les caisses maladies1,2.
Les études comparatives méthadone /morphine ->avantages discrets
en faveur de la morphine sur le plan de la satisfaction des patients
(petit nombre d’études)2
Lors du passage méthadone orale ->morphine retard per os2 :
la dose de morphine est estimée selon une formule de conversion.
En règle générale, si métabolisme de la méthadone est « normal » :
Facteur de conversion pour une dose équivalente de morphine est de 4.5.
Pour les métaboliseurs ultra‐rapides, le facteur de conversion est
nettement moindre.
1. Allongement du QTc sous méthadone, que faire ? M. Monnat, 2011, Revue Médicale suisse, 277
2. Recommandations médicales pour les traitements basés sur la substitution des patients dépendants aux opioïdes, SSAM 2007
Monsieur Claudio F, 1977
Le traitement de substitution à la méthadone, introduit
quelques jours après la 1ère consultation a permis de le voir
régulièrement : il passe tous les jours chercher son
traitement de méthadone et vient régulièrement aux
rendez-vous avec ses référents, mais les consultations
restent difficiles, puisqu’il garde ses « assoupissements »
pendant les RDV.
Fordd_M.Monnat_Avril11
44
Monsieur Claudio F, 1977
« Assoupissements » pendant RDV :
Causes ?
Que faire ?
Quels risques ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
45
Taux sanguin de MTD ou
Méthadonémie
Indispensable avant la prise de sang :
- Dose MTD fixe depuis au moins 5 jours
- Dose MTD prise à la même heure depuis au moins 5 jours
Les prélévements s’envoyent à l’Unité de biochimie de
l’hôpital Cery (Dr Chin EAP biochimiste 021.643.64.38)
Méthadonémie basale :
- 1 prélèvement sanguin de 5 ml (monovette rouge K EDTA)
avant la prise de MTD à l’heure habituelle de prise (T0).
Métabolisme rapide :
- 2 prélèvements sanguin : à T0 et T 4h après prise MTD
- Métabolisme rapide si taux MTD T4/T0 > 2
- ~ 10 % des patients ont un métabolisme rapide de la MTD
Fordd_M.Monnat_Avril11
46
Monsieur Claudio F, 1977
Après adaptation de la dose de MTD, il
semble un peu plus présent lors des
consultations, d’ailleurs il a arrêté les
injections.
Il continue par contre à parler de ses
besoins en Dormicum. Parfois, il a les
narines et la langue bleue !?
Fordd_M.Monnat_Avril11
47
Monsieur Claudio F, 1977
Que pensez-vous ?
Que faites-vous ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
48
Chercher une dépendance aux BZD associée (symptômes
de sevrage au BZD interprétés comme symptômes manque
aux opiacés) et la substituer …
Opiacés
Symptômes physiques
Benzodiazépines
Symptômes physiques
Douleurs : céphalées, douleurs
Palpitations, crampes musculaires,
paresthésies, vision trouble,
augmentation de la sensibilité aux
bruits, à la lumière.
lombaires, osseuses, crampes
musculaires.
Manifestations neurovégétatives
baillements, chaud/froid, dilatation
pupillaire, difficultés à uriner/
polyurie, larmoiements, pilo-érection,
rhinorrhée, transpiration.
Manifestations gastrointestinales crampes d’estomac,
diarrhées, nausées, vomissements.
Symptômes psychiques
Symptômes psychiques
Anxiété, agitation, insomnies,
cauchemars, crises d’épilepsie
possibles.
angoisse, dépression,insomnies,
nervosité
Fordd_M.Monnat_Avril11
49
Monsieur Claudio F, 1977
Une substitution des benzodiazépines est
finalement introduite, qui permet une nette
diminution de la consommation de
Dormicum.
Un travail motivationnel est fait avec lui
pour limiter les dégâts liés à l’injection de
Dormicum
Fordd_M.Monnat_Avril11
50
Autres substitutions
Benzodiazépines
Privilégier benzodiazépines à longue
demi-vie (Tranxilium, Seresta)
Fordd_M.Monnat_Avril11
51
Monsieur Claudio F, 1977
La suite selon feuille distribuée et travail
en groupe
Quelles sont vos hypothèses chez
ce patient ?
Comment continuez-vous la prise
en charge ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
52
Monsieur Claudio F, 1977
Après 3 mois de traitement environ, on finit par savoir que :
Il avait 4 ans lorsqu’il est venu en Suisse, qu’il a un frère 2
ans plus âgé. Ses parents sont rentés au Chili à la fin des
années 90, puis le frère quelques années après. Il n’a pas
voulu les accompagner.
Il a fait une scolarité normale en Suisse et fait un
apprentissage de paysagiste.
Au moment du départ des parents, il va garder leur
appartement qu’il finira par perdre il y a environ 2 ans car
il ne paie pas le loyer. Il est au bénéfice de l’aide sociale et
son assistante sociale (AS) s’inquiète beaucoup.
Fordd_M.Monnat_Avril11
53
Monsieur Claudio F, 1977
Il y a 7 ans, il a un accident avec un premier épisode de luxation de
l’épaule. Depuis, son épaule se luxe facilement et lui fait mal. Il devrait être
opéré mais il n’arrive pas à aller aux rendez-vous pour organiser cette
opération qu’il redoute. Il ne travaille plus depuis l’accident et vit de l’aide
sociale.
En 2007 son AS l’adresse à la Policlinique psychiatrique ambulatoire
(consultation de Chauderon) pour une évaluation dans le cadre d’une
demande AI. Il ne termine pas les investigations et la demande n’aboutit
pas.
Depuis il s’enferme chez lui et consomme héroïne et benzodiazépines,
quelque fois de l’alcool.
Son frère aîné, qui a également présenté des problèmes de consommations
est retourné s’établir au Chili il y a quelques années. Il a des contacts
épisodiques avec sa famille qui aimerait qu’il rentre au pays. Sa mère est
venue le voir il y a 3 ans, mais il a refusé de partir avec elle et n’envisage
pas le retour au pays.
Fordd_M.Monnat_Avril11
54
Addiction = résultante de l’interaction
Produit-Individu-Environnement
Facteurs de risque liés au «produit»
Caractéristiques du produit ou de l’objet d’addiction,
status social du « produit »
Facteurs individuels
de vulnérabilité
ou de résistance
Génétiques, biologiques,
psychologiques, psychiatriques,
histoire personnelle
Contexte socioenvironnemental
Famille (fonctionnement,
consommations),
déterminants sociaux, copains,
modes de consommation.
PMU_M.Monnat_Mars 2011
55
Influence des déterminants socioenvironnementaux
Risque relatif de
développer une
addiction aux
drogues en fonction
de l’environnement
socio-économique
(Grande(Grande-Bretagne, 1993, in « Les déterminants sociaux de la santé », OMS, 2004)
56
Facteurs de risques individuels
La présence de traits de personnalité :
Recherche de sensations
Faible évitement du danger
Recherche de nouveautés
Sensibilité aux
effets «plaisirs»
Faible estime de soi
Réactions émotionnelles excessives
Difficultés relationnelles
PMU_M.Monnat_Mars 2011
Sensibilité
aux effets
«apaisants»
57
Comorbidités psychiatriques dans populations
consultantes pour une dépendance aux opiacés
Auteurs*
N
Rounsaville
& coll (82)
Age
Instru
-ment
Au moins
1 comorbidité
Troubles
de personalité
Troubles
anxieux
Troubles
de
l’humeur
Psychose
chron.
553 27
SADS-L
87%
35%
16%
74%
3%
Regier &
coll. (90)
142 -
NIMH
-DIS
65%
37%
32%
31%
11%
Brooner &
coll. (97)
716 35
SCID
47%
35%
8%
19%
0%
Krausz &
coll. (99)
351 29
CIDI
PDQ-R
66%
34%
46%
32%
5%
HeGeBe
(02)
85
SCID
86%
58%
26%
55%
6%
33
PMU_M.Monnat_Mars 2011
*source OFSP 2005
58
Monsieur Claudio F, 1977
Comment continuez-vous la prise en
charge ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
59
Addiction aux produits
Quels soins ?
du comportement addictif ?
ou comment parvenir à se défaire/contrôler un automatisme
des répercussions cliniques ?
PMU_M.Monnat_Mars 2011
60
Les soins, principes de base
Comprendre et intégrer le concept d’addiction
Intégrer les dimensions bio-psycho-sociales,
la dimension psychique et ses implications sur le
comportement du patient et l’effet du traitement
est la moins évidente à appréhender chez les non
psychiatres
Veiller à la continuité (-> interventions de
crise, collaboration avec le réseau,
multidisciplinarité)
PMU_M.Monnat_Mars 2011
61
Les soins, principes de base
Avec le patient :
Approche motivationnelle
Soins centrés sur le patient (élaboration des
objectifs avec le pt., travailler à son rythme,
ne rien faire à sa place, …)
Réduction des risques
PMU_M.Monnat_Mars 2011
62
Addiction aux produits
Quels soins ?
du comportement addictif
ou comment parvenir à se défaire/contrôler un automatisme
des répercussions cliniques
-
Traumatisme épaule
Problème cardiaque (anamnèse d’hospitalisation)
Notion d’hépatite
Logement à hôtel
Inactivité
Dépression
PMU_M.Monnat_Mars 2011
63
Monsieur Claudio F, 1977
Comment continuez-vous la
prise en charge ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
64
Monsieur Claudio F, 1977
Comment continuez-vous la prise en charge ?
Se centrer sur les demandes du patient :
o Douleurs/mauvais fonctionnement de l’ épaule (luxation
fréquente-> opération-> l’aider à la faire)
o Occupation/ travail
o Proposer un bilan santé (cœur, hépatites ?, HIV ?)
Si HCV, donner conseil HCV (dépistage, suivi, conseil RdR,
traitement)
Fordd_M.Monnat_Avril11
65
Hépatites
Lesquelles ?
Pourquoi s’en inquiéter ?
Que faire ?
Fordd_M.Monnat_Avril11
66
Hépatites
Lesquelles ?
Toxiques (alcoolique, médicamenteuse)
Virales (A,B,C,D)
Pourquoi s’en inquiéter ?
Hépatite chronique
Cirrhose
Que faire ?
Vaccination, Bilan, traitement
Fordd_M.Monnat_Avril11
67
Les hépatites virales – L‘essentiel
A
B
C
D
E
Transmission
Oral
Sexe,Sang
Sang
Sexe,Sang
Oral
Vaccination
Oui
Oui
Non
(Oui)
15-50 j
Incubation
15-50 j.
30-180 j.
50-180j
30-180 j.
Oui
Infect.aiguë ?
Oui
50-70%
5-10%
Oui
Oui
Symptômes ?
Chez 50-75%
Dépend l‘âge
Le+ svt
pas
Comme B
Comme A
Inf. Chron. ?
Jamais
5% chez
adultes
70-80%
Oui
Jamais
Therapie
Non
Oui
Oui
(Oui)
Non
Ré-infection ?
Non
Non
Oui
Non
Non
PEP
Oui
Oui
Non
Oui
68
Hépatite virale chronique
Signifie la persistance de
l’infection, donc du virus, après la
période aiguë
Il n’y a pas de symptôme
spécifique, ni de jaunisse
Risques : développer une cirrhose
du foie, un cancer du foie
Danger : la personne est
contagieuse alors qu’elle ne se
sent pas malade
Traitement possible mais !
Hépatite C Chronique, attitude
Vacciner contre les autres hépatites
Stopper alcool, si pas possible :
-
OH < 20 g/j chez femme*
- OH < 30 g/j chez homme
- et abstinence si traitement
Stopper / limiter tabac, cannabis
Eviter prise de poids
Eviter infection VIH (Safer sex /Injectez futé)
Bilan sanguin au moins 1 fois par année
Traiter si stabilisés car résultats identiques à ceux
obtenus dans population non toxicomane
*10 g OH = 1 dl vin, 2 dl bière, 1 dose alcool fort
Ttt HCV chronique
Informer :
Interruption toujours possible
Effets secondaires et comment les atténuer
Risques (adhérence, réinfection) en cas
consommation et comment les gérer
Effet bénéfique :
Pendant ttt : prise en charge intensive contribue à la
stabilisation globale du patient
HCV guérie => donne un nouveau souffle à la prise
en charge
RdR dans processus de soin
Stratégies médicales
Vaccinations (HAV, HBV, …)
Dépister la tuberculose, les hépatites, le HIV,
les IST (infections sexuellement transmissibles)…
Bilans de santé réguliers
Traitements dentaires
Traiter les hépatites chroniques, le HIV…
Donner des conseils ciblés entourage
(protection des enfants, partenaire…)
Contraception
Nutrition
Fordd_M.Monnat_Avril11
72
RdR dans processus de soin
Stratégies sociales individuelles
Bilan social
Revenu minimum
Affiliation à une caisse maladie
Aide pour la gestion financière
Logement
Occupation
Aide à la réinsertion
…
Fordd_M.Monnat_Avril11
73
RdR dans processus de soin
Ce qu
qu’’on oublie gé
généralement !
RdR ciblée sur la consommation
Quoi
Effets et dangers des
produits
Relations entre
symptômes psychiques,
physiques et
consommation
Comment
Notions élémentaires
d’hygiène
Quand
Comment limiter
Déclancheurs/protecteurs
Fordd_M.Monnat_Avril11
74
Diminuer la méthadone
Les conditions
Recommandées :
Arrêt prolongé de l’héroïne
Pas d’autres toxicomanies évolutives
Rupture avec le milieu toxicomane
Etat psychique stable
Souhait du patient
Favorables :
Réinsertion socio-professionnelle
L’équipe thérapeutique approuve le sevrage
Absence de stress environnant
Fordd_M.Monnat_Avril11
75
Arrêter le méthadone
Arrêter la MTD en l’absence d’arrêt
de l’héroïne entraîne une rechute.
Ne pas oublier l’importance de la
durée : la progression prend
souvent des années.
Fordd_M.Monnat_Avril11
76
Comment arrêter la MTD ?
Sevrage ambulatoire lent :
Principe : Baisse de 10 % de la dose au minimum
toutes les 2 semaines avec utilisation de gélules de
MTD à la fin pour dosage précis (baisse de 1- 0.5 mg )
Nécessaire : Pas de consommation pendant
plusieurs mois avant envisager sevrage
Attention au risque de compenser avec alcool ou
benzodiazépines
Rassurer le patient : arrêt MTD ne signifie pas la
fin du suivi, de la relation.
Prévoir prévention de la rechute
Fordd_M.Monnat_Avril11
77
Comment arrêter la MTD ?
Sevrage hospitalier :
Principe : Arrêt MTD à l’entrée et médication pour
supporter le manque induit (durée 2 semaines min.)
Pas d’indication sauf pour un patient qui doit partir
rapidement dans un pays où la méthadone n’est pas
autorisée
Danger : risque de rechute et surtout d’over-dose
car perte de la tolérance en quelques jours
Fordd_M.Monnat_Avril11
78
Après l’arrêt de la méthadone
Continuer les soins ou au moins garder
le contact, être disponible.
Groupes de self-help (Narcotiques
anonymes ).
anonymes…).
Protection possible avec un
antagoniste des opiacés
(naltrexone=Nemexine®)
Fordd_M.Monnat_Avril11
79
Qu’est-ce qu’un traitement « réussi »?
Critères comportementaux?
•
•
•
•
Abstinence?
Réduction consommation?
Délinquance?
Reinsertion professionnelle?
Critères de qualité de vie?
•
•
•
•
Absence de diagnostic psy identifiable ou simple
diminution des symptômes?
Bien-être?
Toit, revenu?
Sentiment d’ «empowerment»?
Critères de morbidité-mortalité
•
Toujours vivant?
Fordd_M.Monnat_Avril11
80
Fordd_M.Monnat_Avril11
81
Réduction des risques RdR
Les risques
Pourquoi la RdR
Stratégies de RdR
Fordd_M.Monnat_Avril11
82
La réduction des risques RdR
Apparue dans les années 80 suite 1. Prévention
2. Répression
à l’épidémie de sida
3. Thérapie
ème
4
pilier de la politique fédérale en4. Réduction
des risques
matière de toxicomanie
But : aider les personnes à surmonter
une période de dépendance dans leur
vie en réduisant autant que faire se
peut les risques pour leur corps et leur
esprit
Spectra, nov 2005, no 53 (Ofsp)
83
En cas de consommation de produits
psychotropes, les risques concernent :
Le consommateur
Son entourage
La population générale
Transmission HIV, hépatites :
- Seringues usagées laissées sur
la voie publique
- Relations sexuelles
Délits
Financiers
Fordd_M.Monnat_Avril11
84
Les catégories de risques
Psychique
Physiques
Sociaux
Illégalité :
•Pénalise les personnes
•Rend les soins difficiles
•Difficultés à demander
•Difficultés à adhérer
Produit
Mode de consommation
Fordd_M.Monnat_Avril11
85
Addiction aux produits
Toxicité des produits
Fordd_M.Monnat_Avril11
86
Les principales classes
de psychotropes
Classe de
Médicament
psychotrope
Principales
substances
psycho-actives
Psycho-sédatifs
(-leptiques)
Hypnotiques
Tranquilisants
Neuroleptiques
Régulateur d’humeur
Opiacés, benzos,
GHB, alcool,
(Nicotine*),
(cannbis*)
Psycho-stimulants
(-analeptiques)
Antidepresseurs
Stimulants de la
vigilance
Cocaïne,
Amphétamines,,
Caféine, Nicotine,
(Alcool*)
Psychoperturbateurs
(-dysleptiques)
Usage médical de
certaines de ces
subst. en discussion
Cannabis, Ecstasy,
solvants, LSD,
Kétamine
Type d’action
* effets à faibles doses
Tiré du Cours Bloc Médecine 2010 D.Knobel, M.Monnat, A. Pelet, F. Porchet, O. Simon
87
Dépresseurs du SNC
Ivresse
Désinhibition
Sédation
Modification de l’humeur
Troubles du comportement
Souvent -> syndrome de sevrage
Fordd_M.Monnat_Avril11
88
Opiacés
Les produits
Opium
Morphine
Diacétyl-morphine = HEROINE
Méthyl- morphine = Codeïne
Dérivés de synthèse de la morphine analgésiques
(Dolantine, Valoron, Tramal)
Méthadone (synthèse)
Buprénorphine (synthèse) (Temgésic, Subutex)
Fordd_M.Monnat_Avril11
89
Opiacés
Les effets
Récepteurs opiacés dans cerveau
µ , δ, κ
Analgésie
Sédation
Antitussif
Constipation
Hypotension orthostatique
Dépression respiratoire
Myosis
Adapté du Cours Fordd, 2006, Les produits psychotropes, les mécanismes neurobiologiques,90
la réduction des risques. B.Broers, N. Feldman, R. Khan, M. Monnat, D. Zullino
Héroïne
Dépresseur du SNC
Effet dure 4-5 heures
Dépendance physique, psychique
Se consomme par sniff, fumée (chasser
le dragon), injection
2-3 injections par jour peuvent suffire
Syndrome de sevrage après 8-12 h.
Toxicité : constipation, sédation (
Fordd_M.Monnat_Avril11
!
surdose)
91
OPIACES
Les surdoses (overdose, OD)
Manifestations :
Dépression du SNC (endormissement…coma)
Dépression respiratoire (ralentissement resp.)
Signes caractéristiques :
Pupilles très serrées (tête d’épingle)
Fordd_M.Monnat_Avril11
92
OPIACES
Les surdoses (overdose, OD)
Manifestations :
Dépression duDécès
SNC par
(endormissement…coma)
arrêt respiratoire
Dépression respiratoire
(ralentissement
resp.)
La personne
semble
profondément
Signes caractéristiques
:
endormie
!
Pupilles très serrées (tête d’épingle)
Causes :
Mélanges (alcool, médicaments)
Rechute (perte accoutumance)
Produit trop pur (nouveau dealer !)
93
Les Benzodiazépines (BZD)
Peuvent être utilisées dans un but toxicomaniaque
Dépendance physique, psychique
Utilisation par voie orale, pulmonaire(sur alu), iv, sniff.
Surtout : Dormicum, Rohypnol (effet pic, courte ½ vie)
Induisent des troubles du comportement :
Désinhibition, mauvaise perception de la réalité => attitudes
agressives, comportements à risque…
Fordd_M.Monnat_Avril11
94
Stimulants
Substances qui provoquent
Troubles de l’humeur
Troubles du comportement
Tolérance importante parfois spontanée
Arrêt entraîne état dépressif
Tiré du Cours Fordd, 2006, Les produits psychotropes, les mécanismes neurobiologiques,95
la réduction des risques. B.Broers, N. Feldman, R. Khan, M. Monnat, D. Zullino
Cocaïne
Pas de dépendance physique
96
Cocaïne : effets psychiques
Au début :
Euphorie
Facilite les relations
Stimulation, hypervigilence
Suppression fatigue, faim
Augmentation de la libido
Dépendance
psychique
Prise prolongée:
Agitation
Angoisse
Idées délirantes (persécution)
Hallucinations tactiles
Comportements violents
Fordd_M.Monnat_Avril11
97
Cocaïne : consommations
compulsives
Dysphorie
Hallucinations
Délires d’interprétation paranoïde
Attaques de panique
Dépression
Risque suicidaire
Fordd_M.Monnat_Avril11
98
Mode d’action de la cocaïne
Inhibiteur de la recapture des
neurotransmetteurs :
• Dopamine
• Sérotonine
• Noradrénaline, adrénaline
Effets indirects sur les systèmes
•
•
•
•
Gabaergique
Glutamaergique
Opioïde
Neuroendocrinien
Fordd_M.Monnat_Avril11
99
Cocaïne et système nerveux autonome
Inhibition recapture
Noradrénaline
Dilatation des pupilles
Inhibition salivation
Accélération rythme cœur
Constriction artères et veines
Dilatation des bronches
Inhibition sécrétions digestives
Sécrétion adrénaline, NA
Inhibition contractions vessie
Spasme sphincter
Femme enceinte : contractions
Fordd_M.Monnat_Avril11
100
Cocaïne : Effets systémiques
Infarctus/ ischémie myocardique
Formation de thrombus
• HTA
• Hypertrophie myocardique
• Microangiopathie
• Accélère artériosclérose (ATS)
• Allongement QT
• Troubles rythme
Fordd_M.Monnat_Avril11
101
Mécanismes ES cardiaques
Multifactoriels, pas entièrement élucidés :
Effet sur système nerveux sympathique
IIaire à augmentation chronique catécholamines
Lésions endothélium vasculaire
Effet sur système immunitaire
Effet sur conduction intra-cardiaque
-
canaux sodiques, à forte dose, effet anesthésique local
canaux potassiques, à faible dose
- Lange RA, Hillis LD; Cardiovascular complications of cocaine use. NEJM 2001; 345(5): 351-358.
- Knuepfer MM; Cardiovascular disorders associated with cocaine use: myths and truths. Pharmacology & Therapeutics 2003; 97: 181-222.
- Frishman WH et al; Cardiovascular manifestations of substance abuse. Part 1: Cocaine. Heart Disease 2003; 5(3): 187-201.
- Karch SB; Cocaine cardiovascular toxicity. Southern medical J. 2005; 98(8): 794-799
- Baumann JL et al. Cocaine-induced channelopathies : Emerging evidence on the multiple mecanismes of sudden death. 2002; J
Cardiovasc Pharmacol Therapeut 7(3):195-202.
- Pellegrino T et Bayer BM; In vivo effects of cocaine on immune cell function. 1998; J Neuroimmunol 83: 139-147.
Fordd_M.Monnat_Avril11
102
Cocaïne : Effets systémiques
Céphalées
Epilepsie
AVC (hémorragiques ou
thromboemboliques)
Hyperthermie (Cocaine
induced excited delirium)
Diminution performances
intellectuelles
Fordd_M.Monnat_Avril11
103
Mécanismes ES cerveau
HTA
Vasoconstriction
Formation de thrombi
Effet sur centre régulation thermique
Knuepfer MM; Cardiovascular disorders associated with cocaine use: myths and truths. Pharmacology &
Therapeutics 2003; 97: 181-222.
Jennings LK et al. Cocaine induced paltelets defects. Stroke 1993; 24:1352-59
Crandall GG, mécanisme of cocaine-induced hyperthermie in Humans, Ann Intern Med. 2002; 136:785-91
Strickland TJ et al. Cerebral perfusion and neuropsychological consequences of chronic cocaine use. J of
neuropsychiatry 1993; 5(4): 419-427.
Strickland TJ et al. Neuropsychological effects of cocaine use following sustained abstinence. Arch. of
clinical Neuropsychology 1996; 11(5): 456-457.
Volkow ND et al. Cerebral blood flow in chronic cocaine users: A study with positron emission tomography.
Br. J of psychiatry.
Fordd_M.Monnat_Avril11
104
Toxicité de la Cocaïne
Divers
Toxicité hépatique
Silva MO J Hepatol 1991, Tabasco-Minguillan J Drug Alcohol Dep.
1990
Toxicité hépatique augmentée par alcool
Tics
Répétition automatique de paroles, de mouvements
Ataxie (incoordination des mouvements volontaires) et
troubles de la marche
Odeleye OE, Drug Alcohol Dep. 1990
Fordd_M.Monnat_Avril11
105
Cocaéthylène
Ester éthylique de benzoyl ecgonine
Se forme dans le foie lors prise cocaïne et
alcool
Même effets euphorisants que la cocaïne
mais durent plus longtemps
Plus toxique que cocaïne en particulier
pour le cœur
Plus de comportements agressifs que lors
cocaïne seule
Foltin RW. Pharmaco, Biochem Behav. 1988, Uszenski RT.
Am Heart J. 1992,
Fordd_M.Monnat_Avril11
106
Effets systémiques cocaïne
Sont indépendants :
du mode de consommation
de la dose
Surviennent plutôt chez les consommateurs
chroniques
Danger : MORT SUBITE
Karch SB, 2005,
Kloner RA et al, 2003; Weber et al, 2003; Frishmann WH et al, 2003,
Kaufmann MJ, 1998, Johnson B, 1998
Fordd_M.Monnat_Avril11
107
Les surdoses à la cocaïne
Over-dose (OD) (1)
Manifestations variées :
Nausées, vomissements
Douleurs thoraciques
Tremblements
Augmentation de la température
Aug. du rythme cardiaque, palpitations
Irrégularité, gêne respiratoire,
Anxiété, panique, agitation, hallucination
Kaye S, Drake S. Non-fatal cocaine overdose among injecting and non-injecting
cocaine users in Sydney, Australia. Addiction 2004; 99:1315-32
Fordd_M.Monnat_Avril11
108
Les surdoses à la cocaïne
Over-dose (OD)(2)
Décès possbile par atteinte cardiaque (infarctus,
troubles rythme), hémorragie cérébrale,…
Pas de dose « limite »
Peut survenir quelque soit le mode de
consommation
Risque augmenté en cas de mélanges
Cocaïne alcool
Cocaïne-héroïne (speedball)
Jenkins AJ et al. The interpretation of cocaine and benzoylecgonine concentrations in postmortem cases.
Forensic Science Int. 1999;101:17-25
Karch SB et al. Relating cocaine blood concentration to toxicity-an autopsy study of 99 caese J Forensic
sciences 1998;43:41-5
Pottieger et al. Cocaine use patterns and overdoses. J Psychoactive drugs 1992;24:399-414.
Fordd_M.Monnat_Avril11
109
Cocaïne
2
produits
CocaineCocaine-HCL
+ Bicarbonate
ou
+ Ammoniaque
Sel
Hydrosoluble
Vaporisation à haute T°
CRACK
Base
Liposoluble
Vaporis. à basse T°
T°vaporisation~ T°combustion
Fumer ~ Brûler
Se consomme en sniff,
en injection
Permet de
fumer la cocaïne
110
CRACK
Tiré de Cocainelove de Michael von Graffenried, Benteli Verlag AG, Berne, 2005
111
Pharmacocinétique - Cocaïne
Sniff
Injection
Crack
Biodisponibili
té
~ 20 %
100 %
~ 30 %
1er effet
3-5 min
~ 30 sec
5-8 sec
Pic
10-20 min 5 min
Durée
45-60 min 10-30 min 5-15 min
3-5 min
Lowinson et al, Substance Abuse, a comprehensive textbook, 1992, p.169
Cocaine disposition after iv, nasal, smocking. Jeffcoat AR et al. Am Soc Pharmcol Exp Ther. 1988 17(2) 153.
Pharmacokinetics and Phamacodynamics of cocaine. J Anal Toxicol. 1995; 19, 459-478.
112
Cocaine and the heart, A review. Egred. Postgrad Med J. 2004 ; 568-571
Effet SNC
Dépendance
Durée effet
Injections
Flash
Substitution
Toxicité
Héroïne
Dépresseur
Physique
Psychique
Plusieurs heures
Quelques minutes
2-3 par jour
Tant qu’il y en a !
Au début
+
Toujours présent
-
Constipation, OD
Cocaïne
Stimulant
+Psychique
Réd. risques
Fordd_M.Monnat_Avril11
113
Addiction aux produits
Répercussions liés aux modes de
consommation
Fordd_M.Monnat_Avril11
114
Consommation par voie nasale (sniff)
115
SNIFF : Les risques
Œdème,
ulcérations
muqueuse nasale
Sinusites
Transmission
HIV, hépatites
si saignements
et partage de la
«paille »
Fordd_M.Monnat_Avril11
116
SNIFF à moindre risque :
Chacun utilise sa propre paille, son post-it roulé,
son billet de banque roulé…
« Nettoyages » réguliers du nez
avec du NaCl physiologique.
Soins réguliers de la muqueuse
nasale (Bepanthène pommade
nasale®) pour éviter sécheresse,
crevasses, ulcères…
Attention : pas de gouttes nasales
(vasoconstriction)
Fordd_M.Monnat_Avril11
117
INHALATION OU FUMEE : Les risques
Bronchite chronique
Asthme
Pneumothorax
Hémorragie pulmonaire
Crack lung
Tumeur des voies
respiratoires
Fordd_M.Monnat_Avril11
118
Injections
Les risques :
Transmission de maladies virales :
HIV
Hépatite B, C, D
(HBV, HCV, HDV)
Risques d’infections bactériennes
locales (abcès, ulcères…)
disséminées (cardiaques, pulmonaires…)
Surdose (Over-dose, OD)
Fordd_M.Monnat_Avril11
119
Nouvelles infections HIV, HCV
Implications
Personnes concernées :
- Augmentation anxiété prise de produits
- Risque d’abandon des projets thérapeutiques
- Conséquences familiales, professionnelles…
Santé publique :
- Transmission à d’autres consommateurs « mini épidémie »
- Risques de transmission à la population générale :
- partenaires, famille
- lors des soins
Augmentation des coûts de la santé
Fordd_M.Monnat_Avril11
120
Injections - les différentes atteintes
Pourquoi ?
Infections virales, bactériennes :
- Partage du matériel d’injection
- Manque d’hygiène
- consommation n’importe où
- promiscuité
- pas de lavage des mains
- pas de désinfection de la peau
- stress
Fordd_M.Monnat_Avril11
121
Conditions d’injection et hygiène !!!
122
Conditions d’injection et hygiène !!!
123
Injections répétées :
Destruction du réseau veineux
124
125
Tiré de Cocainelove de Michael von Graffenried, Benteli Verlag AG, Berne, 2005
Destruction du réseau veineux : adaptations
126
Destruction du réseau veineux :
adaptations et conséquences
Fordd_M.Monnat_Avril11
127
Injections – la réalité
128
Tiré de Cocainelove de Michael von Graffenried, Benteli Verlag AG, Berne, 2005
Injections – les conséquences
129
Addiction aux produits
Répercussions sociales
Fordd_M.Monnat_Avril11
130
Les dommages sociaux
Perte des liens
(pas de formation, pas de travail, plus de
logement, plus de contact hors milieu…)
Inactivité
(désorganisation, perte des rythmes, …)
Dettes
Problèmes judiciaires
Déstabilisation familiale
(conjoint + enfant(s) en souffrance, …)
Fordd_M.Monnat_Avril11
131
Conditions existentielles « Toxicité »
Alimentation irrégulière, déséquilibrée
Carences (vitamines, calcium…)
Stress, troubles du sommeil
Épuisement, renforcement des besoins de consommer…
Mauvaises hygiène
Problèmes dentaires, cutanés…
Prostitution
HIV, syphilis, autres MST, viols, agressions…
SDF, Promiscuité
Tuberculose, parasitose
Comportements à risques (partage, échanges de
seringues…)
Fordd_M.Monnat_Avril11
132
Ces risques imposent des
stratégies particulières
Améliorer l’accès aux soins
Structures / programmes faciles d’accès et adaptés aux
possibilités des personnes
Stratégies dites « Seuil bas »
Bas seuil d’exigence ou Haut niveau de tolérance
Intervenir sur les risques potentiels
Stratégies collectives
…
Fordd_M.Monnat_Avril11
133
RdR
Stratégies collectives
Programmes d’échange de matériel stérile
Automates à seringues
Programmes de substitution adaptés
(héroïne, méthadone…)
Lieux d’accueil à seuil bas avec espace de
consommation
Fordd_M.Monnat_Avril11
134
Un espace de consommation
c’est…
- Lieu d’hygiène
- de soins de base
- d’accès au réseau
Source : Ch. Mani, Quai 9. Association Première ligne, Genève
135
Ces risques imposent des
stratégies particulières
Améliorer l’accès aux soins
Structures / programmes faciles d’accès et adaptés aux
possibilités des personnes
Stratégies dites « Seuil bas »
Bas seuil d’exigence ou Haut niveau de tolérance
Intervenir sur les risques potentiels
Stratégies collectives
Stratégies individuelles
Fordd_M.Monnat_Avril11
136
Injectez futé ! Les recommandations qui protégent
1 injection = 1 seringue stérile avec filtre
Ne pas consommer seul
- Avoir toujours sur soi du matériel stérile (seringue avec filtre,
aiguille, eau, ascorbine), sa cuillère ou une cuillère jetable et
des tampons désinfectants.
- Prévoir un endroit dégagé et propre pour préparer l’injection.
- Se laver les mains.
- Utiliser de préférence une seringue munie d’un filtre, à défaut un
bout de filtre de cigarette prélevé après s’être lavé les mains et
jamais avec les dents.
- Utiliser sa cuillère personnelle ou une cuillère jetable
préalablement nettoyée (eau + tampon désinfectant).
- Utiliser de l’eau stérile, à défaut de l’eau froide prise directement
au robinet.
Fordd_M.Monnat_Avril11
137
Injectez futé ! Les recommandations qui protégent (2)
1 injection = 1 seringue stérile avec filtre
Ne pas consommer seul
- Décapuchonner l’aiguille au dernier moment, ne jamais la toucher
avec les doigts ni la laisser traîner sur la table.
- Mettre un garrot.
- Désinfecter la peau avant de piquer.
- Piquer dans le sens de la circulation du sang (en direction du
cœur) avec un angle d’environ 45 degrés entre l’aiguille et la
peau.
- Aspirer une petite quantité de sang (qui doit être rouge foncé) pour
vérifier que l’aiguille est bien dans la veine.
- Si du sang rouge clair remonte tout seul dans la seringue, retirer
l’aiguille et comprimez l’endroit d’injection pendant 5 minutes au
moins car vous êtes dans une artère.
Fordd_M.Monnat_Avril11
138
Injectez futé ! Les recommandations qui protégent (3)
1 injection = 1 seringue stérile avec filtre
Ne pas consommer seul
- Desserrer le garrot une fois l’aiguille en place avant d’appuyer sur le
piston pour injecter le produit.
- Après l’injection une seule « tirette » pour rincer.
- Après avoir retiré l’aiguille, comprimer la veine et essuyer la goutte
de sang avec un tampon sec.
- Mettre la seringue dans un récipient de récupération pour éviter la
réutilisation ou les piqûres accidentelles.
- Ne pas garder ni partager ou donner ses cotons, même pour
rendre service.
- Jeter le coton ou le filtre et le tampon utilisé pour essuyer le sang.
- Se laver les mains
- En cas de nouvelle injection, essayer de ne pas utiliser la même
veine qu’avant.
139
Limites et dilemmes éthiques
de la RdR
« Jusqu’où » ?
Compatibilité avec ses propres valeurs
Effets des produits (jugement critique
impossible)
Comorbidité psychiatrique, comportement
suicidaire
Moyens : crise du logement, législation…
La consommation contrôlée : mythe ou réalité ?
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140
RdR, controverse
Encouragement à consommer ?
Contrôle social ?
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RdR,
Généralement acceptée pour la
consommation en injection*
OFSP : modèle du cube
*
Votations sur Lstup de mars 2008 (68.1 % de oui avec 47.14 %
participation
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Commission fédérale pour les questions liées aux drogues (CFLD) 2005, « psychoaktiv.ch »
D’une politique des drogues illégales à une politique des substances psychoactives
www.psychoaktiv.ch 1
RdR,
Peine à se développer pour :
Cannabis
Alcool
Tabac
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RdR, les leçons de la toxicomanie
1. La RdR sauve des vies !
2. L’ ouverture et la tolérance associées au
concept de réduction des risques :
Favorise l’accès au réseau de soins
Consolide le lien
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Sites Internet conseillés (1)
http://www.romandieaddiction.ch
Collège romand de médecine de l’addiction. Site suisse romand
d’information sur la toxicomanie et l’alcoolisme, le réseau de
soins, divers documents (Journal Flash Addiction, …) et un forum
de discussion.
http://www.ssam.ch
Site de la Société suisse de médecine de l’addiction. Met à
disposition des informations sur les sujets d’actualité suisse et
internationaux, des recommandations pour les thérapies et diverses
publications. Informe sur les congrès.
http://www.sfa.ispa.ch
Site de l’institut Suisse pour la prophylaxie de l’alcoolisme et autres
toxicomanies. Feuillets d’information sur les différentes substances,
guides pour soignants, parents, données d’enquêtes dans la
population
http://www.infoset.ch
Site suisse d’information sur les dépendances : drogues, thérapies,
soutien
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Sites Internet conseillés (2)
http://www.drogues.gouv.fr
Site très riche du gouvernement français
http://www.cplt.com
Site du commité permanent de lutte contre la toxicomanie.
Gouvernenemt du Quebec, Ministère de la santé et des services
sociaux
http:www.info-sida.ch
Info-Sida suisse
http://www.admin.ch/bag/sucht/f/
Office fédéral de la santé publique
http://www.ciao.ch
Destiné aux jeunes, répond aux questions
http://www.pharmacoclin.ch
Interactions médicamenteuses
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Stratégies de RdR du Cactus
(local d’injection à Bienne)
Local inhalation
Stop ammoniaque
Le flyer : Fabrication de Freebase avec du
bicarbonate
Mise à disposition de sachets de bicarbonate
Mise à disposition de récipients (pour
fabriquer pipe à crack) avec participation
financière
Mise à disposition de « paille » pour pipe à
crack, pour sniffer
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Accompagnement Motivationnel
PRE-COMPLENTATION (ou déni)
Accrocher la personne, soigner le lien
Offrir une aide pragmatique
Favoriser un passage vers l’ambivalence
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Accompagnement Motivationnel
CONTEMPLATION (ambivalence)
Mettre en évidence les avantages de la
consommation
Mettre en évidence les avantages à
expérimenter des moments d’abstinence
Tenter de mettre en évidence l’ambivalence
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Accompagnement Motivationnel
PHASE D’ACTION (Mise en pratique d’objectifs)
« Coller » au patient
Se montrer disponible et soutenant
Accompagnement dans l’aide à la réalisation d’objectifs
(notamment financiers, administratifs, etc….)
Travail intensif autour des consommations et
compréhension des mécanismes de la dépendance
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Accompagnement Motivationnel
Prévention de la rechute
Comprendre les raisons des consommation
Planification des journées
Objectifs à réaliser ( vie professionnelle,
occupations, loisirs, etc…
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