— 390 On constatera que 4 malades seulement, tous contaminés par des rats, ont été atteints d’infection à icterohaemorrhagiae. Les autres ont été infectés par canicola. Dans la région en cause, des enquêtes antérieures avaient attiré l’attention sur la leptospirose et sur les sources de contamination, de sorte que la coopération des services de santé publique, des vétérinaires et des médecins a permis de dépister 12 cas dont une partie serait passée inaperçue quelques années plus tôt. Cette coopération a donné jusqu’ici des résultats encourageants; avec l’appoint des rapports du Communicable Diseases Scotland, elle compense le fait que la leptospirose n ’est pas maladie à déclaration obligatoire en Ecosse. Les enquêtes se poursuivent. — It will be seen that only 4 patients, each one of whom had acquired the infection from rats, were infected with icterohaemorrhagiae. All the others were cases of canicola infection. Previous investigations in this region have led to an increasing awareness of leptospiral infection and its sources, and the co­ operation of Public Health Authorities, veterinarians and general practitioners had, in the last two years, brought to light 12 cases, some of which formerly might have escaped detection. The results to date of such combined efforts are encouraging and, with the added information derived from the Communicable Diseases Scotland Reports, compensate for the fact that in Scotland leptospirosis, as such, is not a notifiable disease. Investigations are continuing. (Communicable Diseases Scotland 69/19, 12 May 1969) PALUDISME MALARIA E tats-U nis d ’A mérique (Hartford, Connecticut). — Un cas mortel de paludisme à Plasmodium falciparum s’est produit à Hartford, Connecticut. 11 s’agissait d’une femme de 60 ans, qui, le 7 mars 1969, avait été atteinte de faiblesse, nausées, vomissements et diarrhée, troubles qui ont été atténués par l’elixir parégorique. Le 9 mars, sa température s’est élevée à 39°4C. Le 10 mars elle se sentait faible, mais n’avait pas de fièvre et put sortir pour faire des achats. Le 12 mars, elle avait de nouveau de la fièvre, de la diarrhée et des malaises et son mari constatait chez elle quelques signes de confusion. Elle fut alors examinée par son médecin, qui ne trouva aucune anomalie d ’ordre neurologique et, à l’anamnèse, la malade ne se souvenait pas d’avoir souffert de céphalées; le médecin nota une température de 38°9 et une légère déshydratation. Il prescrivit un traitement par la tétracycline. Ce sujet avait été jusqu’alors en bonne santé, à cette réserve près qu’il avait subi neuf ans plus tôt une colostomie avec résection abdomino-périnéale du colon après diagnostic d’un carcinom du rectum. Le médecin n ’apprit que le 12 mars que la malade avait fait avec son mari un voyage au Kenya et en Tanzanie du 4 au 24 févriet, et qu’ils étaient rentrés aux Etats-Unis le 25 février. Ils n’avaient pas utilisé de prophylactiques du paludisme. Le 13 mars, la malade commença à souffrir de dyspnée et elle était dans un état de faiblesse extrême; les vomissements conti­ nuaient. Le médecin la persuada de se laisser hospitaliser. A son arrivée à l’hôpital, elle était cyanosée et dans un état comateux. On soupçonna le paludisme. Un examen du sang révéla une parasi­ témie de l’ordre de 10 à 20% par des trophozoites P. falciparum des premiers stades. Le décès survint avant qu’un traitement ait pu être institué. A l’autopsie, on constata que les parasites s’étaient fixés sur les hématies dans tout l’organisme. La congestion du foie et de la rate était très forte et la rate était très friable. L’état du cœur et des reins était normal. Les poumons n ’étaient que légèrement conges­ tionnés. U n it e d S tat es o f A m e r ic a (Hartford, Connecticut). — A fatal case of Plasmodium falciparum malaria was reported from Hartford, Connecticut, in a 60-year-old woman. On 7 March 1969, the woman had developed weakness, nausea, vomiting, and diarrhea which were controlled with paragoric. However, on 9 March, her temperature reached 103° F. On 10 March, she felt weak but was afebrile and able to go shopping. On 12 March, she again developed fever, diarrhea, and malaise, and her husband noted some disorienta­ tion. She was seen by her physician, who found no neurologic abnormalities and obtained no history of headache but did note a temperature of 102° F. and mild dehydration; he prescribed a tetracycline. The woman had a history of good health except for a colostomy and abdominal-perineal colonic resection for carcinoma of the rectum nine years previously. On 12 March the physician first learned that the patient and her husband had toured in Kenya and Tanzania from 4 through 24 February 1969, and had returned to the United States on 25 February. They had not used malaria chemoprophylaxis. (Morbidity and Mortality, Vol. 18, No. 20, N o te d e l a r é d a c t io n . — Les voyages internationaux étant de plus en plus fréquents, les administrations sanitaires ont le devoir de rappeler aux médecins les risques de maladies exotiques. Le cas mortel décrit ci-dessus montre qu’en cas d ’épisode fébrile, il est nécessaire de tenir compte des voyages qu’a pu effectuer récemment le malade. Des accidents de ce genre se produisent probablement dans beau­ coup de pays. Il ne sera possible de les prévenir que par des pro­ grammes efficaces de surveillance tels que ceux dont rendent compte les rapports réguliers de la série Morbidity and Mortality. On 13 March, the patient became dyspneic and extremely weak; she continued vomiting. At her physician’s insistence, she agreed to hospitalization. When she arrived at the hospital that evening, she was comatose and cyanotic. Malaria was suspected, and a 10-20% parasitemia with young trophozoites of P. falciparum was detected on her blood smear. She expired before therapy could be instituted. On postmortem examination, malaria parasites were found in red cells throughout the body. The liver and spleen were severely congested and the spleen extremely friable. The heart and kidneys were normal. The lungs showed only mild congestion. r.S. National Communicable Disease Center) E ditorial N ote. — In view of the ever increasing amount of international travel, health administrations have an obligation to remind physicians of the danger of exotic diseases. The fatal incident referred to above illustrates the need in the presence of febrile illness to include a record of recent travel in the case history. Such incidents must be occurring in many countries but it is only by means of effective surveillance programmes as reflected for example in the regular reporting of Morbidity and Mortality that these needless fatalities can be prevented.