Récepteurs activables par les proliférateurs des peroxysomes

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abc
revue générale
Ann Biol Clin 2003, 61 : 295–6
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Récepteurs activables par les proliférateurs
des peroxysomes (PPAR) :
leur implication dans le métabolisme
des hydrates de carbone et des lipides
P. Andrééva-Gatéva
Laboratoire central clinique et lipidologie
clinique, Hôpital universitaire Tzaritza
Joanna, 34, rue de Partchevich,
1000-Sofia, Bulgarie
Résumé. Les récepteurs activables par des proliférateurs des peroxysomes
(PPAR) appartiennent à un groupe de récepteurs nucléaires largement répandus
dans l’organisme. Les investigations de ces dernières années montrent leur rôle
pleïotropique, ainsi que leur importance dans le contrôle du cycle cellulaire, la
pathogenèse du diabète sucré, de l’obésité, de la carcinogenèse, de l’inflammation et de l’athérosclérose. Les trois types de PPAR identifiés jusqu’à présent
diffèrent par leur localisation tissulaire. Les PPARc, principalement identifiés
dans les macrophages et les adipocytes, jouent un rôle significatif dans l’expression des protéines du métabolisme des lipides et l’adipogenèse. Les PPARa,
localisés dans les hépatocytes, ont aussi une place importante dans le métabolisme lipidique. Ces récepteurs représentent des « détecteurs » des lipides de
l’organisme. Le métabolisme des hydrates de carbone est également sous le
contrôle des PPAR, ainsi les thiazolidinediones, médicaments antidiabétiques,
en sont des ligands.
Mots clés : récepteur nucléaire, lipide, hydrate de carbone, obésité,
athérosclérose
Summary. Peroxisome proliferator activated receptors (PPAR) belong to a
family of nuclear receptors broadly distributed in the organism. Their pleiotropic
role has been recently proved as well as their pathogenic significance in diabetes,
obesity, cell cycle controlling, carcinogenesis, inflammation and atherosclerosis.
The three types of PPAR identified until today have different tissue localization.
PPARc, primarily identified in macrophages and adipocytes, play an important
role in the expression of proteins essential for lipid metabolism and adipogenesis. PPARa are localized predominantly in hepatocytes and have also an important role in lipid metabolism. PPAR are though to be lipid sensors in organism.
Carbohydrate metabolism is also under the control of PPAR and their exogenous
ligands, (ie: thiasolidinediones), are important antidiabetic drugs.
Article reçu le 23 juillet 2001,
accepté le 30 novembre 2002
Key words: nuclear receptor, lipide, carbohydrate, obesity, atherosclerosis
Les organismes multicellulaires ont développé des mécanismes homéostatiques complexes pour la reconnaissance
et la réponse à différents signaux endogènes ou exogènes.
L’un de ces mécanismes est représenté par les récepteurs
activables par les proliférateurs des peroxysomes (PPAR :
Tirés à part : P. Andrééva-Gatéva
Ann Biol Clin, vol. 61, n° 3, mai-juin 2003
peroxisome proliferator-activated receptors). Les peroxysomes sont des organelles présentes dans presque toutes les
cellules des eucaryotes, et contiennent plus de 50 enzymes
dont la plupart sont impliquées dans le métabolisme des
lipides [1]. Les récepteurs activables par des proliférateurs
des peroxysomes sont appelés ainsi en raison du pouvoir
après activation de stimuler la prolifération des peroxysomes dans le foie des rongeurs [2]. L’augmentation du nom295
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revue générale
bre et des dimensions des peroxysomes est le résultat d’une
induction sélective des protéines spécifiques de la
b-oxydation [1].
Les PPAR appartiennent à une famille qui contient au
moins trois types de récepteurs nucléaires : PPARa, PPARd
(appelés aussi NUC1, FAAR ou bien PPARb) et PPARc,
produits de trois gènes différents. Les PPAR sont des membres du groupe des facteurs de transcription activables par
des ligands, comme le sont d’ailleurs les récepteurs pour
des hormones stéroïdes, de l’acide rétinoïque, des hormones thyroïdiennes et de la vitamine D [3]. Ils ont été décrits
il y a une dizaine d’années [4] et on a considéré jusqu’à
présent que leur fonction était limitée seulement à certains
tissus (récepteurs orphelins), dans lesquels ils contrôlent le
catabolisme des lipides, la prolifération des peroxysomes et
l’adipogenèse. Ces dernières années, on a montré que différents types de PPAR sont largement distribués dans l’organisme et on a reconnu leur pleïotropisme. Néanmoins,
c’est à l’implication des PPAR dans le métabolisme glucidique et lipidique qu’est consacrée cette revue générale.
Structure et mode d’action
Les PPARa sont localisés principalement dans le foie, le
muscle, le cœur, le rein, le tissu adipeux brun et la muqueuse de l’estomac [3].
Les PPARd sont ubiquitaires, mais leur densité est plus
grande dans le système nerveux central. Leur rôle exact y
est inconnu. Dernièrement leur participation dans l’implantation et le développement embryonnaire, et l’ostéogenèse
a été démontrée [5].
Chez l’homme, trois isoformes de PPARc (PPARc1,
PPARc2 et PPARc3) ont été identifiées [6]. Elles résultent
de différents points d’initiation de la transcription protéique, ainsi que de différents épissages. Les protéines
PPARc1 et PPARc3 sont identiques, tandis que les PPARc2
contiennent 30 acides aminés de plus. Les PPARc1 sont
surtout exprimés dans le cœur, l’intestin grêle et le gros
intestin, les reins, le pancréas, la rate et le muscle strié. Les
PPARc2 sont principalement exprimés dans le tissu adipeux, et les PPARc3 dans le tissu adipeux blanc, dans les
macrophages et le côlon [7]. Jusqu’à présent la signification
fonctionnelle des différentes isoformes est mal connue.
Les trois types de récepteurs (PPARa, PPARd, PPARc)
contiennent un domaine hautement conservé pour se lier à
l’ADN, et un domaine variable pour chacun des types de
PPAR, pour lier des ligands [7]. C’est la protéine PPARc
qui montre l’homologie la plus constante parmi les différentes espèces animales examinées [7]. Il est possible que
cela soit dû à la place particulière des PPARc dans le
métabolisme des lipides et des hydrates de carbone.
Dans le noyau, les PPAR agissent sous la forme d’hétérodimères avec les rétinoïdes-X récepteurs (RXR) et influen296
cent la synthèse des gènes cibles. Les RXR existent sous au
moins trois isoformes (a, b, c) activables par l’acide 9-cis
rétinoïque, et représentent un lien avec les autres récepteurs
nucléaires communs (ceux des hormones thyroïdiennes, de
l’acide rétinoïque, de la vitamine D) [3].
Les hétérodimères PPAR/RXR se lient à des séquences
d’ADN, appelées « éléments de réponse aux PPAR »
(PPRE : peroxisome proliferator responsive elements),
comprenant une séquence hexanucléotidique deux fois répétées AGGTCA, séparée par un [8] ou deux [9] nucléotides, et appelée éléments de réponse DR (DR (direct
repeat)-responsive element) [8]. Les PPRE sont localisés
dans des séquences promotrices de gènes dont les transcrits
sont des protéines impliquées dans le métabolisme lipidique et des hydrates de carbone, la défense antioxydante,
l’inflammation, l’athérogenèse, la tumorogenèse, l’apoptose etc. Ce processus est appelé transactivation [7].
Activateurs endogènes des PPAR
Les trois types de récepteurs peuvent être activés par des
acides gras et par leurs métabolites, ce qui souligne leur rôle
comme détecteurs de lipides (tableau I). Les zones moléculaires liant les ligands sur les PPAR sont de vastes « poches » suggérant la possibilité de lier un spectre assez large
de ligands, aucun d’entre eux n’étant très spécifique [10].
La régulation rapide et directe de la transcription des gènes
par les constituants lipidiques de l’alimentation est de
connaissance récente [11]. Les effets bénéfiques des acides
gras polyinsaturés n-6 et n-3 sur le métabolisme, ainsi que
de leur dérivés eicosanoïdes, sont médiés par les PPAR,
bien que d’autres mécanismes puissent être soupçonnés
[11].
Les acides gras insaturés se lient aux trois sous-types de
récepteurs [10]. Les acides gras polyinsaturés c-linoléïque,
eicosatriénoïque, dihomo-c-linoléïque, arachidonique et
eicosapentaénoïque réagissent plus efficacement avec les
PPARc qu’avec les PPARd [10].
Le leucotriène B4 (LTB4) a été le premier ligand endogène
spécifique des PPARa identifié [12]. Ce qui est caractéristique des PPARa, c’est le vaste spectre de ligands, incluant
non seulement des acides gras insaturés mais aussi des
acides gras saturés [7]. Le métabolite de la lipo-oxygénase,
l’acide 8-(S)-hydroxyeïcosatetraénoïque (8-(S)-HETE),
possède la plus forte affinité pour les PPARa, bien que sa
concentration physiologique ne soit pas suffisante pour en
faire un ligand naturel [7]. Il est probable que le rôle
physiologique des PPARa soit d’être sensible à la quantité
totale des acides gras entrant dans les tissus métaboliquement actifs.
Les PPARc se lient préférentiellement aux acides gras
polyinsaturés [9]. Les premiers ligands endogènes des
PPARc identifiés sont la 15-déoxy-D-12,14-prostaglandine
J2 et la delta-12-prostaglandine J2 [13]. En fait, ce ne sont
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Proliférateurs des peroxysomes
Tableau I. Activateurs endogènes des PPAR (d’après BishopBailey [3])
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Ligand
Acide eicosatétraénoique
Acide docosatetraénoique
Acide linoléique
Acide arachidonique
Acides gras saturés (C6-C18)
Prostaglandine J2
Prostaglandine I2
Prostaglandine A1/2
Prostaglandine D2
Prostaglandines du groupe E
Prostaglandines du groupe F
Acide hydroxyeïcosapentaénoique
(8-HEPE)
Acide hydroxyeïcosatetraénoique
(8-HETE)
Leucotriène B4
LDL oxydées
PPARα
PPARδ
PPARγ
++
+
+
+
+
++
++
++
++
–
–
++
nd
+
+
+
+
++
++
++
+
–
–
nd
nd
+
–
+
nd
++
+
+
+
–
–
nd
+++
–
+
++
nd
nd
nd
nd
++
+ + + activateurs agissant à des concentrations nanomolaires ; + + à des concentrations
micromolaires basses ; + à des concentrations micromolaires élevées ; – pas d’effet après
liaison au récepteur ; nd : absence d’information
pas les acides gras, mais leurs dérivés eicosanoïdes obtenus
après l’activation de la 15-lipo-oxygénase, acides 9-HODE
et 13-HODE, qui sont les activateurs réels des PPARc [7].
Les acides gras n-3-polyinsaturés (a-linoléïque, eicosapentaénoïque, docohexaénoïque) sont également capables de
se lier aux récepteurs PPARc et de les activer [6].
La capacité des PPARd de se lier aux acides gras est
intermédiaire entre celle des PPARa et celle des PPARc.
Les PPARd lient des acides gras saturés, de même que des
acides gras insaturés. La prostaglandine semisynthétique
carbaprostacycline est reconnue comme l’activateur le plus
puissant des PPARd [14].
Facteurs modulant les effets des PPAR
Non seulement les ligands des PPAR mais également ceux
des RXR peuvent activer les hétérodimères. Pour les ligands propres aux RXR, Mukherjee et al. [15] proposent le
terme de rexinoïdes. Les caroténoïdes végétaux peuvent
aussi se comporter comme des ligands des RXR. Les agonistes des RXR peuvent avoir des effets mimant l’activation
des PPARc ou des PPARa, selon le sous-type des PPAR
concernés.
À l’état inactif, les PPAR forment dans le cytosol cellulaire
des complexes avec les protéines corépressives [3] qui
possèdent une activité déacétylase pour les histones [6]
(figure 1). Après avoir été activés par les ligands, les PPAR
se dissocient des corépresseurs et se lient aux coactivateurs,
possédant une activité acétyltransférase des histones dans
les régions promotrices des gènes. La liaison des coactivateurs avec les PPAR est facilitée par des changements de
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conformation induits par les ligands ou par une phosphorylation des récepteurs.
Grâce à la distribution tissulaire spécifique des coactivateurs qui varie de façon notable selon le type de
cellules, ils sont capables de réguler différemment des
gènes identiques [16, 17]. De plus, l’induction par le froid
d’un type de coactivateurs décrit dans le tissu adipeux brun,
représente une autre voie de modulation de l’expression des
protéines sous contrôle des PPAR [17].
Meertens et al. [18] ont décrit un autre mécanisme de
régulation par lequel une protéine mitochondriale, dont le
gène est transactivé par les PPARa, peut se diriger vers le
noyau, réagir avec les PPARa et ainsi autoréguler sa propre
transcription, ainsi que celle d’autres gènes sous contrôle
des PPAR. Il s’agit de l’enzyme mitochondriale principale
de la cétogenèse, la 3-hydroxy-3-méthylglutaryl CoA synthétase (mHMG-CoAS). On ne sait pas exactement comment la mHMG-CoAS stimule les PPARa, mais on a identifié des séquences dans sa molécule communes à celles
d’un grand nombre de co-activateurs des récepteurs nucléaires [18].
La phosphorylation des PPAR est également un mécanisme
important par lequel l’insuline et les autres facteurs de
croissance modulent les effets des PPAR [6].
PPAR, obésité et diabète sucré
Le rôle des PPARγ dans l’adipogenèse
Outre son rôle dans le stockage de l’énergie sous forme des
triglycérides, il a été établi que le tissu adipeux participe à la
régulation métabolique de l’organisme [19], non seulement
par la leptine, mais également par les acides gras nonestérifiés, la résistine, le TNFa, l’adiponectine et l’angiotensinogène, sécrétés par le tissu adipeux.
co-R
HDAC
PPAR RXR
État inactif
co-A
HAT
PPAR RXR
État activé
Figure 1. L’hétérodimère PPAR/RXR. À l’état inactif l’hétérodimère PPAR/RXR est lié à un co-répresseur (Co-R), avec une
activité histone désacétylase (HDAC). Après activation, le corépresseur s’en détache et l’hétérodimère PPAR/RXR se lie à un
co-activateur (Co-A) avec une activité histone acétyltransférase
(HAT). Ce complexe activé influence alors la transcription des
gènes cibles en se liant aux séquences promotrices correspondantes.
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revue générale
Les PPARc jouent un rôle prépondérant dans l’adipogenèse
et dans la modulation de l’apoptose des adipocytes [6]. Ce
processus est déclenché par des protéines kinases activables par les mitogènes (MAPK) du tissu adipeux, sous
l’influence de l’insuline et d’autres facteurs de croissance.
Pour que l’adipogenèse se réalise correctement, il est nécessaire que les hétérodimères PPARc/RXR réagissent
avec deux autres groupes de facteurs de transcription, les
C/EPB et les ADD-1/SREBP-1 [6]. La cascade des facteurs
de transcription impliqués dans l’adipogenèse subit des
influences positives ou négatives multiples, mais ce sont les
lipides d’origine alimentaire qui dirigent le processus vers
l’adipogenèse en agissant sur les PPARc [19].
L’activation des PPARc, suivie par l’apoptose des adipocytes, est accompagnée par le déclenchement de la différenciation de novo des adipocytes, résultant en un remodelage
du tissu adipeux. En cela les PPARc représentent les coordinateurs principaux de la réponse économique (thrifty
response). Chez l’homme des changements brefs de la diète
n’influencent pas l’expression des PPARc [20], tandis
qu’une diète prolongée hypocalorique la supprime [21].
L’expression des PPARc est particulièrement importante
dans le tissu adipeux viscéral chez les sujets obèses [22].
Les PPARc diminuent l’expression des gènes de la leptine
[23] et du TNFa [24]. La baisse de concentration en leptine
après activation des PPARc est suivie par une hyperphagie
[6]. Le TNFa, inhibiteur puissant de la différenciation des
adipocytes, peut également diminuer l’expression des
PPARc. Il faut en effet souligner le fait que l’obésité s’accompagne d’une expression augmentée du TNFa [25].
Une surexpression de la 11b-hydroxystéroïde déshydrogénase de type 1 dans le tissu adipeux viscéral a été récemment impliquée dans la pathogenèse de l’obésité [26]. Il a
été montré que les thiazolidinediones, ligands pharmacologiques des PPARc, peuvent diminuer les taux d’ARNm de
l’enzyme [27].
On connaît des variants génétiques des PPARc, par exemple celui appelé Pro12Ala, associé à un index de masse
corporelle abaissé, une meilleure sensibilité à l’insuline, et
un cholestérol HDL élevé [6].
Les protéines découplantes, l’obésité et les PPAR
Les protéines découplantes (uncoupling proteins) UCP-1,
UCP-2 et UCP-3, localisées sur la membrane mitochondriale interne, transforment le potentiel électrochimique en
chaleur (en découplant la phosphorylation oxydative). Les
PPARc et PPARa sont capables d’augmenter l’expression
des gènes codant les UCP-1, UCP-2 et UCP-3 [28]. Les
UCP-1 se trouvent principalement dans le tissu adipeux
brun. Les UCP-2 sont localisées dans la plupart des tissus,
y compris le tissu adipeux blanc. Les UCP-3 sont abondantes dans le muscle strié, tissu où s’effectue une part importante du métabolisme des hydrates du carbone [29]. L’in298
suffisance de l’expression des UCP-3 est suivie par une
diminution de l’utilisation des acides gras comme source
énergétique du muscle strié, ainsi que par des troubles de la
thermogenèse adaptative [30]. Les PPARd augmentent également l’expression génétique des UCP3 [31].
À l’aide de souris transgéniques présentant une surexpression d’UCP1, on a montré que des taux élevés d’UCP1
s’accompagnent d’une diminution de l’adiposité, bien que
le déficit génétique en UCP1 ne s’accompagne pas d’obésité [32]. En fait c’est le métabolisme du tissu adipeux
blanc, et non celui du tissu adipeux brun, qui joue un rôle
dans le développement de l’obésité. Les études de Rossmeisl et al. [33] montrent que le découplage énergétique
dans le tissu adipeux blanc s’accompagne d’une synthèse
diminuée d’acides gras en raison d’une concentration
d’ATP insuffisante dans les mitochondries, et c’est probablement le mécanisme principal liant le processus du découplage énergétique à l’obésité. Certains investigateurs
supposent que le manque d’UCP1 chez des souris transgéniques peut être compensé par une expression augmentée
des UCP2 et UCP3 [34]. Hofmann et al. [32] rejettent cette
hypothèse et proposent l’existence d’un effet d’hétérosis
compensant le manque d’UCP1. Le mécanisme exact est
mal connu, mais la possibilité de découplage direct par des
acides gras est très étudiée [32, 35].
Les PPAR au carrefour
des mécanismes hormonaux de signalisation
Le métabolisme des lipides, sous le contrôle des PPAR, est
étroitement lié au métabolisme énergétique et fait donc
l’objet d’un contrôle hormonal multiple : l’insuline, les
hormones thyroïdiennes, l’acide rétinoïque, les glucocorticoïdes, les estrogènes, ainsi que d’autres molécules, telles
que le TNFa, la leptine et le facteur de croissance semblable à l’insuline (IGF-1) [36].
Dans l’obésité viscérale, l’activité de l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien est augmentée et cette suractivité
est amplifiée par une insuffisance des récepteurs centraux
des glucocorticoïdes [37]. Il en résulte une augmentation de
la sécrétion du cortisol par la surrénale, une redistribution
des dépôts lipidiques, et une résistance à l’insuline, amplifiée par les acides gras non-estérifiés libérés sous l’effet de
l’activation du sympathique. Le contrôle de l’obésité viscérale et de la sensibilité à l’insuline par la testostérone, les
estrogènes et la somatostatine est diminué en raison de
leurs sécrétions diminuées, autre conséquence de l’hyperactivité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
[37].
Lemberger et al. [38] ont montré que l’expression des
PPARa est sous le contrôle transcriptionnel des glucocorticoïdes. Cela peut expliquer l’influence des rythmes circadiens et l’induction des PPARa par un stress.
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Proliférateurs des peroxysomes
Juge-Aubry et al. [39] ont décrit des interférences entre
hormones thyroïdiennes et PPAR, dues à des RXR communs. Keller et al. [40] ont décrit le croisement de la voie
de signalisation des estrogènes et de celle des PPAR, dû à
une liaison concurrente à l’élément de réponse des estrogènes sur l’ADN. Ma et al. [41] ont montré la capacité des
estrogènes à stimuler la synthèse de la delta-12prostaglandine J2, ce qui indique un lien possible entre les
estrogènes et la voie de signalisation des PPAR.
L’insuline et les autres facteurs de croissance, agissant par
l’intermédiaire des MAPK, peuvent réguler l’activité des
PPARc en les phosphorylant. Quant aux effets obtenus
(suppression ou activation), les publications sont contradictoires [6, 11].
La glycémie et les PPAR
D’une part, l’hyperglycémie favorise l’expression des
PPAR. D’autre part, il existe des gènes, sous contrôle des
PPAR, impliqués dans le métabolisme des hydrates de
carbone. Cela suggère le rôle adaptatif de ces récepteurs
vis-à-vis des changements de la glycémie.
Iwashima et al. [42] ont prouvé que le stress oxydant,
s’accompagnant de la formation de produits de glycation
non-enzymatique (AGE : advanced glycation endproducts), entraîne une induction de PPARc et un changement de phénotype dans les cultures cellulaires mésangiales.
Sartippour et Renier [43] ont montré que le glucose est un
régulateur important des PPARa et PPARb dans les macrophages, y stimulant l’expression du gène de la lipoprotéine
lipase. Les travaux de ces investigateurs montrent qu’une
dysrégulation des PPAR dans les maladies se caractérisant
par une glycémie augmentée, par exemple le diabète de
type 2, peut accélérer l’athérosclérose en intervenant dans
le métabolisme des lipides dans la paroi des vaisseaux et en
induisant une réponse inflammatoire.
Pan et al. [44] ont montré le pouvoir des PPARa à inhiber la
transcription du gène de la L-pyruvate kinase, une enzyme
glycolytique importante dans le métabolisme hépatique du
glucose.
La sensibilité à l’insuline et les PPARγ
Les thiazolidinediones augmentent la sensibilité à l’insuline par une action indirecte, médiée par la leptine et le
TNFa, et par un phénomène de vol des acides gras (capture
accéléré par le tissu adipeux) [6].
Il peut paraître étonnant que des substances capables de
stimuler la différenciation adipocitaire puissent être utilisées en tant que médicaments antidiabétiques, sachant que
l’obésité, le résultat final de l’adipogenèse accélérée, est
accompagnée par une résistance à l’insuline. Mais la sensibilité à l’insuline, d’après Auwerx [6], est améliorée par
l’accumulation des réserves énergétiques dans les adipocyAnn Biol Clin, vol. 61, n° 3, mai-juin 2003
tes. L’ARNm codant le transporteur de glucose, GLUT-4, et
la protéine liée par le c-Cb1 (CAP) peuvent être induits par
les PPARc [6]. La CAP est présente seulement dans les
cellules qui sont métaboliquement sensibles à l’insuline et
joue un rôle dans la phosphorylation de la tyrosine induite
par l’insuline et effectuée par le c-Cb.
La découverte des PPARc dans les îlots du pancréas [45]
suggère que les agonistes pharmacologiques des PPARc,
les thiazolidinediones, pourraient influencer l’homéostasie
du glucose directement en agissant sur les cellules b.
Des facteurs sécrétés par des adipocytes, comme les acides
gras non-estérifiés, le TNFa, et l’adiponectine sont directement impliqués dans l’induction de l’état d’insulinorésistance [19]. Début 2001, une nouvelle hormone produite
dans le tissu adipeux a été découverte, la résistine [46]. On
suppose que cette hormone représente le produit d’un gène
sous contrôle des PPARc et que son activité, augmentée en
cas d’obésité, représenterait le lien depuis longtemps cherché entre l’obésité et le diabète sucré de type 2.
PPAR et athérosclérose
Le rôle des PPARα dans le métabolisme des lipides
Les fibrates, connus depuis longtemps comme diminuant
les taux plasmatiques des triglycérides et du cholestérol
LDL, augmentant ceux du cholestérol HDL, et réduisant les
LDL petites et denses [47], agissent en se liant avec les
PPARa et en les activant [48]. Il s’ensuit une transactivation
du gène de la lipoprotéine lipase et une expression diminuée du gène codant l’apolipoprotéine C III [49]. De plus,
les fibrates entraînent une diminution de la production des
VLDL et d’apolipoprotéine B [49]. La réduction des particules VLDL et le catabolisme accéléré des particules riches
en triglycérides, peuvent expliquer les effets hypolipémiants des fibrates. À la différence des animaux, les fibrates
ne sont pas chez l’homme des inducteurs de la b-oxydation
peroxysomale, mais peuvent probablement influencer le
captage (uptake) des acides gras, leur conversion et catabolisme via la b-oxydation mitochondriale [49]. Ainsi le
métabolisme des triglycérides est détourné de la synthèse
vers le catabolisme.
Les gènes codant les apolipoprotéines AI et AII subissent
eux aussi une transactivation après la liaison des fibrates
aux PPARa [49]. Les PPARa influencent le métabolisme
des lipides en augmentant l’expression des gènes codant les
enzymes nécessaires à la conversion des acides gras en
acétyl-CoA, le transport des acides gras dans les muscles du
squelette et du cœur (carnitine-palmitoïl transférase I), les
enzymes impliquées dans l’x-oxydation microsomale, la
b-oxydation peroxysomale et mitochondriale, et la cétogenèse mitochondriale [36, 50].
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Le rôle des PPARγ dans le métabolisme des lipides
L’activation des PPARc est suivie par l’expression des
gènes codant les enzymes lipogènes (acétyl CoA carboxylase, acides gras synthétase, glycérophosphate-acyltransférase [51]), ainsi que des protéines de transport des
acides gras [52]. Les PPARc sont importants pour le
contrôle du métabolisme des lipoprotéines riches en triglycérides [48].
La leptine et les PPAR
Au cours de ces dernières années, la relation entre la leptine
et les PPAR, dirigée vers la protection des cellules nonadipeuses contre la surcharge lipidique, a fait l’objet de
nombreuses études [51, 53, 54] (figure 2). L’hypothèse a
été faite que l’entrée de la leptine dans les cellules nonadipeuses représente la condition nécessaire pour que l’excès d’acides gras puisse activer les PPARa, et donc augmenter l’expression des gènes codant les enzymes
impliquées dans l’oxydation des acides gras (la carnitine
palmitoïl transférase I, l’acétyl CoA oxydase) et la protéine
découplante UCP-2. En l’absence de leptine active, ou bien
en présence d’une insensibilité de son récepteur, l’excès
d’acides gras dans les cellules non-adipeuses active les
PPARc, ce qui conduit à l’activation de la synthèse des
enzymes lipogènes, telles que l’acétyl CoA carboxylase et
l’acide gras synthétase, ainsi que de la glycérophosphateacyltransférase qui catalyse l’estérification des acides gras.
Ce dernier mécanisme nécessite la participation d’un autre
facteur de transcription l’ADD-1/SREBP-1 [51].
Effets anti-inflammatoires des PPAR
L’importance du processus inflammatoire dans la l’athérogenèse a été soulignée par de nombreux investigateurs.
L’effet anti-inflammatoire des PPARc est dû à l’antagonisme vis-à-vis du TNFa, mais aussi à l’inhibition de la
production de TNFa, IL-1b, IL-6, NO-synthétase, gélatinase B (MMP-9), et des récepteurs éboueurs (scavenger
receptors) [55]. Certains médicaments anti-inflammatoires
non-stéroïdiens (indométacine, fenfluramine, ibuprofène)
stimulent directement les PPARc, mais à des concentrations plus importantes que celle nécessaire à la suppression
de la cyclo-oxygénase [56]. Récemment Sabbaramajah et
al. [57] ont montré que les effets anti-inflammatoires des
PPARc sont liés à la suppression de la cyclo-oxygénase-2.
Cette forme inductible de la cyclo-oxygénase est responsable de la synthèse de la prostaglandine G2 et H2 à partir de
l’acide arachidonique.
La découverte des propriétés anti-inflammatoires des fibrates a montré l’implication des PPARa dans l’inflammation
et ouvert une nouvelle approche du traitement des maladies
cardiovasculaires [50, 58].
300
Effets sur les macrophages
Tontonoz et al. [52] ont établi que les PPARc peuvent être
stimulés dans les macrophages activés par deux eicosanoïdes présents dans des lipoprotéines oxydées (ox-LDL) :
l’acide 9-hydroxyoctadécanoïque (9-HODE) et l’acide 13hydroxyoctadécanoïque (13-HODE). Cela s’accompagne
d’une augmentation de la transcription du récepteur pour
les ox-LDL CD36/translocase pour des acides gras, ce qui
favorise la formation des cellules spumeuses (foam cells).
L’augmentation de la concentration des PPARc dans les
lésions athéroscléreuses, colocalisés avec des ox-LDL, est
en faveur de cette hypothèse [52].
L’accumulation des lipides dans les macrophages est également médiée par des PPARd [59]. L’activation de ce
sous-type de récepteurs est suivie par une expression augmentée des gènes nécessaires pour le transport et le stockage des lipides (récepteurs éboueurs A et B, adipophylline). Les PPARd inhibent des gènes impliqués dans le
métabolisme des lipides et le transport de cholestérol hors
de la cellule [59].
Chinetti et al. [60] ont montré que l’activation des PPARa,
de même que celle des PPARc, provoque l’expression du
gène codant l’ABCAI, le transporteur pour l’efflux du
cholestérol des macrophages. Ces mêmes auteurs ont constaté que l’activation des PPARa et des PPARc est accompagnée par un efflux accéléré du cholestérol des macrophages de sujets sains, mais pas de patients atteints de maladie
de Tangier, qui est due à un défaut génétique en ABCAI
[60].
Le rôle des PPAR dans le contrôle de l’expression du
récepteur des HDL (CLA-1/SR-B-1) est établi pour les
macrophages localisés dans des lésions athérosclérotiques
[61]. L’expression de ce sous-type de récepteurs éboueurs
se trouve sous le contrôle des PPARa et des PPARc. On
Acides gras
PPARα
Oxydation des
acides gras
Leptine
PPARγ
Estérifications des
acides gras
Synthèse de céramide
Lipo-oxydation
Acides gras
Figure 2. Rôle protecteur de la leptine dans des tissus nonadipeux vis-à-vis de l’accumulation des acides gras (d’après
Unger et Orci [41] avec modifications).
Ann Biol Clin, vol. 61, n° 3, mai-juin 2003
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Proliférateurs des peroxysomes
peut supposer que les PPARa et les PPARc sont des régulateurs positifs des récepteurs éboueurs de classe B (CD36
et CLA-1/SR-B-1). Il s’agit de ceux dont la fonction est de
lier les HDL et d’accepter sélectivement des esters du
cholestérol [61]. Inversement, les PPAR sont des régulateurs négatifs des récepteurs de la classe A (c’est-à-dire
ceux qui lient des LDL acétylés ou oxydés). Les SR-B1
délivrent du cholestérol au foie et aux tissus périphériques,
mais pourraient également participer à l’efflux du cholestérol, y compris des cellules spumeuses [62]. En fait SR-B1
pourrait aider à l’entrée du cholestérol dans les macrophages normaux et à l’efflux des cellules spumeuses. Comme
les autres récepteurs éboueurs, les CLA-1/SR-B-1 peuvent
lier aussi d’autres lipoprotéines natives ou modifiées
(VLDL, LDL, LDL-oxydées) et mener à l’accumulation
des esters de cholestérol dans la paroi des vaisseaux [62].
Chinetti et al. [63] ont montré le rôle des PPAR dans
l’induction de l’apoptose des macrophages, qui peut être
observée à des concentrations de ligands beaucoup plus
faibles que celles nécessaires pour l’induction des récepteurs éboueurs. Il s’agit probablement d’un mécanisme
contribuant à l’athérosclérose qui dépend de la concentration en ligands : apoptose et prévention de la formation des
cellules spumeuses à des concentrations basses ou bien
induction des récepteurs éboueurs et formation accélérée
de cellules spumeuses à des concentrations élevées.
Effets sur les vaisseaux sanguins
Le rôle des PPARc dans l’athérogenèse est complexe. Sur
les macrophages, leurs effets dirigés vers la formation des
cellules spumeuses prédominent, effets probablement
contre-balancés ou même neutralisés par les effets des
PPARc sur les myocytes des vaisseaux, en inhibant l’expression de la métalloprotéinase-9 de la matrice extracellulaire et en diminuant la migration cellulaire induite par le
facteur de croissance plaquettaire (PGF) [64].
Il est probable que la migration des cellules musculaires
lisses des vaisseaux soit un phénomène contribuant à
l’athérogenèse et à la resténose. Pour que la migration
s’effectue, il est nécessaire que les membranes basales et la
matrice extracellulaire interstitielle soient altérées [64].
Cela est réalisé avec la participation des métalloprotéinases
de la matrice extracellulaire. Parmi elles, la métalloprotéinase 9 (MMP-9, gélatinase B) est très importante pour la
migration des cellules musculaires lisses lors d’une lésion
artérielle. Marx et al. [64] ont montré que l’activation des
PPARc inhibe l’expression génétique et l’activité de la
MMP-9, de même que la migration des cellules musculaires lisses des vaisseaux.
L’expression de PPARc dans les myocytes des vaisseaux
augmente sous l’influence de divers facteurs de croissance
(insuline, angiotensine II, facteurs de croissance fibroblastiques ou thrombocytaires) agissant par la voie des protéiAnn Biol Clin, vol. 61, n° 3, mai-juin 2003
nes kinases activables par les mitogènes (MAPK). Hsueh et
Law [65] soulignent que si ces ligands agissent trop tôt, les
effets de la voie des MAPK subissent une répression, non
obligatoirement par l’inhibition de l’activité de MAPK
elle-même, mais probablement par l’inhibition de différents facteurs post-transcriptionels conduisant à l’accélération des processus athérogènes ou de ceux impliqués dans
la resténose.
L’expression des gènes codant les molécules d’adhésion
VCAM-1 dans des cellules endothéliales humaines est réprimée par les PPARa [66], probablement par l’intermédiaire du NFkB. L’activation des PPARc dans des cellules
endothéliales supprime la libération d’endothéline-1 [67],
un vasoconstricteur puissant possédant des propriétés mitogènes pour les myocytes des vaisseaux, d’urokinase [3] et
augmente l’expression de PAI-I [68].
Yamamoto et al. [69] ont montré que l’activation des
PPARc mène à la suppression de l’hypertrophie des cardiomyocytes, peut-être par l’intermédiaire du NFkB.
Conclusion
Les récepteurs activables par les proliférateurs des peroxysomes représentent un point important de rencontre entre le
métabolisme des lipides et celui des hydrates de carbone.
Un grand nombre de maladies se trouvent associées à
l’activation de ces récepteurs (obésité, diabète de type 2,
athérosclérose, etc). L’intérêt de l’étude de ces PPAR est
l’existence de plusieurs classes de médicaments agissant
sur eux (fibrates, thiazolidinediones...).
Remerciements. L’auteur remercie le professeur Nachev, président de l’Académie nationale de médecine de Bulgarie pour la
lecture critique du manuscrit et ses commentaires.
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