Vieillissement du système immunitaire

publicité
Vieillissement du
système immunitaire
Aspects cliniques
O.Henry
Hôpital E.Roux, 94 Limeil-Brevannes
Janvier 2009
SI s’use si l’on s’en sert...
• infections fréquentes
• pneumopathies graves
• Cancers
• gammapathies
• inflammation chronique
• athérosclérose
• Diabète
• Alzheimer
vieillissement inapparent
chez le vieillard “sain”
•
déséquilibre réponse innée/spécifique: Plus
de cellules mémoire, moins de naives; répertoire plus réduit;
Diminution des capacités de multiplication des lymphocytes;
Moins de cellules T matures, plus d'immatures
• Va se démasquer dans certaines
circonstances:
• Hospitalisations, co-morbidité
• Malnutrition
Problèmes abordés:
• La réponse inflammatoire chez les
malades âgés
• Réponse anticorps, malnutrition et
vaccinations
Inflammation et mortalité
toutes causes
Henry et al., age ageing 2003
Phase aigüe, stress oxydatif et
co-morbidité
•
•
•
Patients > 70 ans hospitalisés
mesures isoprostanes plasma
& score co-morbidité
J.S.Powers et al., J Am Geriatr Soc; 2008
Inflammation et âge
• Après stress chirurgical, chez
12 hommes<61 & >
76 ans
• Réponse inflammatoire plus intense et plus longue
Di vita et al.
CRP et Arythmie complète par fibrillation
auriculaire
5806 sujets
73 ans
suivis 7 ans
ACFA >
Ds quartile
le
+ haut
Ronnier et al, Circulation 2003
Quelle population en
médecine gériatrique?
ƒPlutôt des femmes, 85 ans
ƒPolypathologiques (5 affections chroniques)
ƒ70% de troubles cognitifs
ƒ50% affections cardio-vasculaires
ƒ50% troubles nutritionnels
Données Hôp E. Roux, 2007
Réponse inflammatoire
C endoth
IL-4
IL-10
TGF®
GM-CSF
IL-8, MCP-1
PG, Leucotriènes, PAF
O2-, NO
MMPs
IL-1
M
TNF
Activité pro-coagulante
perméabilité vasculaire
ELAM-1, ICAM-1,VCAM-1
C cibles
IL-6
activation
hépatocytes
APPs
Protéines phase aigüe
IL1
TNF
IL6
+
-
CRP
Orosomucoïde
Albumine
Préalbumine
MPE et dysrégulation des gènes
= défaut de
freinage
Normale
IL6
NF kappa B
16-24 heures
= défaut d’activation
Macrophages
Stimulés par IFN©
N
O
Anstaed & al, J Leukoc Biol 2003
PPAR alpha
(Récepteurs des proliférateurs de peroxysomes)
Super famille des récepteurs nucléaires, rôle dans la transduction des
signaux
Activation = heterodimerisation ( acide rétinoique) et fixation sur ADN
transcription de gènes
Quels gènes? ⇪ ® oxydation des acides gras, ⇪ enzymes anti-oxydants
gènes régulés par NF-kB
Quels ligands ? (= activateurs) Acides gras poly-insaturés
Leucotriène B4, eicosanoides
DHEAS
Clofibrate
Certains AINS
PPAR α et Vieillissement
Déclin de l ’expression des PPAR α avec l ’âge
PPAR α nécessaire à l ’équilibre OX/AntiOX : chez souris PPAR α -/- ,
stress Oxydant, plus tôt.
Activateurs de PPAR α
expression de NF-kB chez souris PPAR α +/+,
et pas chez souris PPAR α -/-
Activateurs de PPAR α
Activateurs de PPAR α
Activateurs de PPAR α
m RNAS et activité des SOD et catalase
IL-1, IL-6, COX-2 et Prostaglandines
via NF-kB
durée de la réponse inflammatoire
(Poynter,1998,J Biol Chem)
Les PLA2
2 types, sPLA2 et cPLA2
Activée par IL-1, IL-6, TNF⟨
sPLA2 corrélée avec niveau de CRP
Associée à 1 risque
d ’accidents coronaires x 2
O
H2C-O-CO
-C-O-C-H
O
H2C-O-P-OO-
(Packard, N Engl J Med,2000)
Phospholipases A2
20: 4(n-6)
:AA
COX 1 et 2
LIPOX
Chez malades agés?
sPLA2 peu modifiées
Mais AA
sPLA2 + cPLA2?
Prostaglandines
Leucotriènes
PLA2, (n-6) et (n-3)
20: 4(n-6) = 2nd messager adhésion neutrophiles
20: 4(n-6) radicaux libres en synergie avec le TNF
EPA(20:5(n-3)) et DHA (22:6(n-3))
EPA et DHA (chez l ’homme):
IL-1 et IL-6, TNF?
18:2(n-6)
linoléique
20:4(n-6)
AA
18:3(n-3)
⟨ linoléique
20:5(n-3)
EPA
Résolution de l’inflammation
British j pharmacol; 2008
DHA and EPA are
precursors to potent
anti-inflammatory
mediators…
•Resolvins E1 (RvE1)
5S,12R,18R - trihydroxy-EPA
•Protectin D1 (PD1)
10R,17S- dihydroxy-DHA
Gonzalez-Periz et al. (2006) FASEB J, 20: 2537
Vieillissement et réponse
anticorps
Déficit immunitaire démasqué si lié à une maladie et/ou
à une malnutrition
Plus d’auto-anticorps (contre le "soi") et d’anticorps antiidiotypes,
Baisse d’affinité des AC
Séroconversion après une réponse vaccinale observée
chez 90% des 60 à 70 ans
chez 66% des sujets âgés fragilisés ou malades
chez - de 30% des patients âgés hospitalisés
Deng, J Immunol 2004
qui présentent une MPE
Vaccinations et malnutrition
Albumine < 30 gr/L = - de 400 CD4+/mm3
Fréquence de la MPE: 5% à domicile, 50% en institution
Carences en éléments-trace-essentiels: Zn, vit B6 et B9
Renutrition = amélioration de la réponse anticorps
Thérapeutique nutritionnelle avant ou à défaut en même temps
que la vaccination = meilleures réponses vaccinales dans ce cas,
plus proches de celles du sujet âgé normal
Vaccinations et stress
70
AC%
30
Stress
aucun
Conjoints de patients atteints d ’Alzheimer, 73 ans, 1 mois après V.
Résultats identiques pou IL1 beta et IL2
Pas de différences pour CD3, CD4, CD8
Relation avec Sd dépressif. « Switch »réponse TH1 vers TH2
Kiecolt-Glaser, Proc Natl Acad Sci Usa, 1996
Glaser, J Gerontol, 2001
Quelles vaccinations?
• La grippe: compléments nutritionnels avant, ou
simultanés
+ protection du personnel et personnes en contact
fréquent
• Tétanos: indispensable (chutes!..), tous les 10 (5?)
ans
• Anti-pneumococcique:
1 seule injection (23 sérotypes)
90% des sujets âgés protégés
Tous les 5 ans (3?)
La Grippe
•
•
•
•
La grippe est une maladie qui peut-être mortelle chez
les personnes âgées
De nombreuses études ont démontré l ’efficacité
clinique de la vaccination grippale
Cependant la vaccination assure dans cette
population une protection de 75% pour la prévention
des complications ou de la mortalité liée à la grippe
Ne protège que contre les vraies grippes.
Grippe, suite
•Bien tolérée
•Dans 20 à 30% des cas réactions locales
immédiates
•Dans 3 à 12% des cas apparition de réactions
bénignes disparaissant en 48 h.
•Pas de contre indication à la vaccination
grippale
La vaccination réduit la morbimortalité durant les périodes
d’épidémies grippales
Hayward et al, BMJ 2006
Grippe, suite
•
•
•
Hôpitaux gériatriques : incitation vaccinale de leur
personnel
Plusieurs études on montré que l ’épidémie grippale
pouvait rentrer dans les instituions gériatriques par le
personnel soignant
La vaccination du personnel soignant des services de
long séjour gériatrique réduit la mortalité globale des
sujets âgés et la fréquence de survenue des
syndromes d ’allure grippale.
Anti-pneumococcique
•
•
•
•
Les pneumonies sont la première cause de
mortalité infectieuse chez les personnes âgées
Le pneumocoque est la première étiologie des
pneumonies.
Fréquence croissante des pneumocoques de
sensibilité diminuée résistants aux betalactamines est actuellement un facteur aggravant
supplémentaire
La vaccination anti-pneumococcique est peu
utilisée en France.
Anti-pneumococcique
•
Vaccin purifié de 23 sérotypes de pneumocoques
•
S ’administre en une seule injection
•
•
•
•
98% des adultes atteignaient des taux protecteurs contre 90%
des sujets âgés.
Revacciner tous les 5 ans
Il est probable que la vaccination doive être pratiquée de façon
plus rapprochée chez les sujets âgés malades, tous les 3 ans
Des études complémentaires sont nécessaires avant que les
recommandations vaccinales actuelles soient modifiées
Conclusion
• déséquilibre, inapparent, entre
réponses i. innée et spécifique
• risque élevé si co-morbidité et
malnutrition
• penser à la réponse
inflammatoire chronique sénile
• intérêt des interventions
nutritionnelles, globales, mais
aussi qualitatives (lipides, vit D)
Téléchargement