Chapitre PARALLÉLOGRAMMES Figure obtenue à partir de la symétrie centrale Définition et propriétés découlant de celles de la symétrie centrale. Construction de parallélogrammes Premiers pas vers la démonstration : relier logiquement des "morceaux" de raisonnement puis créer un raisonnement. Aire du parallélogramme Centre et axes de symétrie des figures Remarques : Les propriétés sur les angles seront abordées dans le chapitre (10) « Angles et parallélisme » après le chapitre (8) « Angles » étudié en Grcom. La propriété « si un parallélogramme possède un angle droit alors c’est un rectangle » pourrait être étudiée dans ce chapitre ( en utilisant la propriété de 6 ème , « si deux droites sont parallèles alors toute perpendiculaire à l’une est perpendiculaire à l’autre ») mais le chapitre est déjà assez long et la démonstration utilisant les angles est plus naturelle…voir chapitre 10. Chapitre PARALLÉLOGRAMME 1) Parallélogramme : Définition : Un parallélogramme est un quadrilatère dont les côtés opposés sont parallèles deux à deux. A B Exemple : ABCD est un parallélogramme signifie que (AB) est parallèle à (CD) et (AD) est parallèle à (BC). C D Remarques : Dans la définition, on devrait écrire en toute rigueur, « les droites portant les côtés opposés sont parallèles » mais pour alléger la rédaction, on se permet d'écrire « les côtés opposés sont parallèles ». On pourra donc écrire « [AB] est parallèle à [CD] » et « [AD] est parallèle à [BC] ». 2) Parallélogramme et symétrie centrale : a) Centre de symétrie d'une figure : Lorsque le symétrique d'une figure par rapport à un point est elle même, on dit que ce point est "le centre de symétrie" de la figure. Exemples : centre de symétrie centre de symétrie Remarque : Si une figure a un centre de symétrie alors en la faisant tourner de 180° (demi-tour) autour de son centre de symétrie, on obtient la même figure. b) Centre de symétrie d'un parallélogramme : (propriété admise) Si un quadrilatère est un parallélogramme alors il possède un centre de symétrie qui est le point d'intersection de ses diagonales. D Exemple : On dit que "O est le centre de symétrie du parallélogramme". O est le point d'intersection des diagonales [DB] et [UE]. Le symétrique de D par rapport à O est B. Le symétrique de U par rapport à O est E. En faisant tourner de 180° le parallélogramme autour du point O, on obtient le même parallélogramme. U O E B 3) Propriétés du parallélogramme : a) Propriétés sur les diagonales d'un parallélogramme : Si un quadrilatère est un parallélogramme alors ses diagonales se coupent en leur milieu. Exemple : VERT est un parallélogramme donc le point O est le milieu des diagonales [VR] et [TE]. E V O Démonstration : T R Hypothèse : VERT est un parallélogramme donc O est le centre de symétrie du parallélogramme VERT d'après le 2 b) du cours. Conclusions : Le symétrique de V part rapport à O est R donc O est le milieu de [VR]. Le symétrique de E part rapport à O est T donc O est le milieu de [ET]. Remarque : Cette propriété permet de prouver qu'un point est le milieu d'un segment. On a réciproquement : Si un quadrilatère a ses diagonales qui se coupent en leur milieu alors ce quadrilatère est un parallélogramme. Démonstration : Hypothèse : O est le milieu de [VR] et O est le milieu de [ET]. Conclusions : Le symétrique de V part rapport à O est R. Le symétrique de E part rapport à O est T . Le symétrique de (VE) est (RT) donc (VE)//(RT) ( le symétrique d'une droite est une droite parallèle). Le symétrique de (VT) est (RE) donc (VT)//(RE). VERT est un quadrilatère dont les côtés opposés sont parallèles 2 à 2 donc VERT est un parallélogramme. b) Propriétés sur les longueurs des côtés d'un parallélogramme : Si un quadrilatère est un parallélogramme alors ses côtés opposés ont la même longueur. Exemple : CHUT est un parallélogramme donc CH=TU et CT=HU. H C T U Démonstration : H C Hypothèse : O CHUT est un parallélogramme donc il possède un centre de symétrie O qui est le milieu de [CU] et [HT]. Conclusions : T U Le symétrique de [CH] par rapport à O est [UT] donc CH=UT puisque la symétrie centrale conserve les longueurs. De même on montre que CT=HU. Remarque : Cette propriété permet de prouver que des segments ont la même longueur. On a réciproquement : (propriété admise) Si un quadrilatère non croisé a ses côtés opposés qui ont la même longueur deux à deux alors ce quadrilatère est un parallélogramme. Exemple : Dans le quadrilatère non croisé CHUT on a CH=TU et CT=HU donc CHUT est un parallélogramme. H C T U Remarque : A Attention, il ne faut pas oublier "non croisé" dans l'énoncé de la propriété. Par exemple AMER est tel que AM=RE et AR=ME, pourtant AMER n'est pas un parallélogramme car c'est un quadrilatère croisé. M E R Remarque: En utilisant la définition du 1) et une propriété du 3 b) du cours on peut déduire la propriété suivante: Si un quadrilatère non croisé possède deux côtés opposés parallèles et de même longueur alors ce quadrilatère est un parallélogramme. D Exemple : DA=ER et (DA)//(ER) donc DARE est un parallélogramme. A Droites parallèles E R 4) Aire du parallélogramme : L'aire d'un parallélogramme est égale au produit de la longueur d'un de ses côtés par la hauteur associée. h est la hauteur associée au côté c et on a : Aire = c × h On peut calculer de deux façons l’aire du parallélogramme h' est la hauteur associée au côté c' et on a : Aire = c' × h' h c h’ Rappel : Pour calculer une aire il faut que toutes les dimensions soient dans la même unité. c’ Vérification de la formule à l’aide d’une figure : A c B h C D On « découpe » ce triangle rectangle et on le « place » ici . Ensuite, on constate que pour calculer l’aire du parallélogramme, il suffit de calculer l’aire du rectangle ABCD c'est-à-dire c × h. 5) Parallélogrammes particuliers : a) Propriétés communes aux rectangles, losanges et carrés : Un rectangle est un parallélogramme particulier. A B Démonstration : ABCD est un rectangle donc il possède 4 angles droits. (AD) est perpendiculaire à (AB),(BC) est perpendiculaire à (AB), D C donc (AD) est parallèle à (BC), ème , d'après la propriété suivante étudiée en 6 si deux droites sont perpendiculaires à une même droite alors ces deux droites sont parallèles. De même on prouve que (AB) est parallèle à (DC) et donc on peut affirmer que ABCD est un parallélogramme puisque ses côtés opposés sont parallèles 2 à 2. Un losange est un parallélogramme particulier. M Démonstration : P MNOP est un losange donc il possède 4 cotés de même longueur. On a en particulier, MN=PO et MP=NO O donc les côtés opposés du losange MNOP ont même longueur, et ceci prouve que MNOP est un parallélogramme d'après la propriété suivante, si un quadrilatère non croisé a ses côtés opposés qui ont la même longueur deux à deux alors ce quadrilatère est un parallélogramme. N Un carré est un parallélogramme particulier. Démonstration : Un carré est un rectangle particulier (vu en 6 ème ) donc c'est aussi un parallélogramme. Un rectangle, un losange ou un carré étant des parallélogrammes particuliers, on en déduit que ces quadrilatères possèdent les mêmes propriétés que le parallélogramme: leurs côtés opposés sont parallèles deux à deux, leurs côtés opposés sont de même longueur deux à deux, leurs diagonales se coupent en leur milieu, leur centre de symétrie est le point d’intersection de leurs diagonales. 2 axes de symétrie b) Propriétés propres au rectangle : Un rectangle possède deux axes de symétrie qui sont les médiatrices de ses côtés opposés ( rappel 6 ème ). (d’) A B O Les diagonales d’un rectangle ont même longueur. (d) Démonstration : Le symétrique de [AC] par rapport à la droite (d) est [DB]. Comme la symétrie axiale conserve les longueurs, AC=DB. D C On a réciproquement : Un parallélogramme qui possède des diagonales de même longueur est un rectangle. c) Propriétés propres au losange : Un losange a deux axes de symétrie qui sont les deux droites portant ses diagonales ( rappel 6ème ). 2 axes de symétrie B Les diagonales d’un losange sont perpendiculaires. Démonstration : (AC)=(d) est un axe de symétrie de ABCD donc (AC) est la médiatrice de [BD] et ceci prouve que (AC) est perpendiculaire à (BD). A O C (d) D On a réciproquement : Un parallélogramme qui possède des diagonales perpendiculaires est un losange. Un parallélogramme qui possède deux côtés « consécutifs » de même longueur est un losange. Démonstration : Des côtés « consécutifs » sont des côtés ayant un sommet commun. On sait déjà qu’un parallélogramme a ses côtés opposés de même longueur donc si deux côtés consécutifs ont même longueur, ceci prouve que tous les côtés ont même longueur. d) Propriétés propres au carré : 4 axes de symétrie Le carré est à la fois un rectangle et un losange donc il hérite de toutes les propriétés du rectangle et du losange. 1 centre de symétrie