1- Avastin Lucentis et Eylea
L’arsenal des anti-VEGF approuvés pour traiter la DMLA compte deux
médicaments principaux: Lucentis et Eylea (si l’on exclut le pegaptanib dont l’utilisation reste
confidentielle). A ceux-ci s’ajoute un troisième médicament agissant sur la même
cible moléculaire: l’Avastin, non approuvé pour cette indication, mais largement prescrit « off
label » et qui coute beaucoup moins cher. Le 1er Septembre 2015, à l’initiative de l’ANSM,
est entrée en vigueur la RTU permettant d’utiliser l’Avastin dans l’indication de DMLA (vous
suivrez la genèse et les conséquences de cette décision)
Eylea, VEGF trap-eye (aflibercept), découvert par Regeneron est commercialisé en Europe
par Bayer. Il a été approuvé pour la DMLA en Novembre 2011 par la FDA et en Novembre
2012 par l’EMA. Parallèlement, le VEGF trap (ziv-aflibercept), approuvé en Aout 2012 par la
FDA et en Février 2013 par l’EMA pour le traitement du cancer colorectal est commercialisé
en Europe par Sanofi.
Après avoir brièvement rappelé en quoi l’Avastin diffère du Lucentis, vous retracerez son
parcours réglementaire dans la DMLA.
A la lumière de ces informations, et après avoir comparé le couple VEGF trap eye / VEGF
trap, évaluez le risque de voir le VEGF trap de Sanofi accéder au marché de la DMLA dans
des conditions similaires (ou non) à l’Avastin.
2- Incitations réglementaires et législatives pour favoriser la mise sur le marché
de nouveaux antibiotiques
Le besoin de nouveaux antibiotiques pour faire face à l’augmentation continuelle de la
fréquence d’infections par bactéries multi-résistantes est unanimement reconnu. En Janvier
2015 (Nature 2015, pages 442–444), une avancée majeure, basée sur une approche
révolutionnaire a montré la possibilité d’obtenir des antibiotiques à faible risque de
résistance.
Cependant, les fondamentaux économiques incitent peu les sociétés pharmaceutiques à
s’investir dans ce domaine (antibiotics pricing ). Afin de résoudre ce problème, en Europe