Évitez complètement la thérapie utilisant les "hormones bioidentiques"
Stephen Barrett, M.D.
Le pharmacien va parfois combiner, mélanger ou modifier des ingrédients pour créer une médication
spécifique pour un patient suite à une prescription d’un médecin. C’est ce qu’on appelle une ‘prescription
magistrale’. La qualité du médicament préparé peut être affectée par plusieurs facteurs, dont la qualité des
différents ingrédients. La FDA requiert les maisons pharmaceutiques de se soumettre à des normes très
strictes de qualité de leurs produits et d’apporter des précisions sur l’absorption du médicament. Toutefois,
les capsules du mélange peuvent varier de façon significative pour ce qui est du dosage et des caractéristiques
d’absorption, sans vérification indépendante de la qualité ou les variations [1]. En 2001, par exemple, la FDA
a analysé une variété de 29 echantillons de produits provenant de 12 pharmacies et aurait trouvé que 34%
d’elles ne rencontraient pas les normes de qualité. De plus, 9 des 10 produits échoués n’ont pas passé des
épreuves de dosage, chacun d’eux contenant moins de l’ingrédient actif que prévu. Par contre, le taux de
faillitte analytique pour des médicaments approuvés par la FDA est moins de 2% [2].
La composition « d’hormones bioidentiques » comporte des hormones dérivées de plantes que les
pharmaciens préparent et étiquettent comme étant des médicaments. Les produits sont déclarés être
biochimiquement similaires ou identiques à ceux produits par les ovaires ou l’organisme. Toutefois, les
produits chimiques reliés (stéroïdes) des plantes ne sont pas identiques à ceux de l’humain. Pour créer des
produits qui fonctionnent ches les humains, des matériaux vierges des plantes doivent être convertis à des
hormones humaines synthétiquement. Alors, prenant pour acquis qu’ils sont actifs, les produits
« bioidentiques » devraient avoir les mêmes risques que les hormones normales – et en plus des problèmes
additionnels possibles durant leur préparation.
Plusieurs partisans des produits d’hormones bioidentiques recommandent des analyses de la salive pour
déterminer qui pourrait en bénéficier. En fait, quelques laboratoires de qualité inférieure encouragent des
analyses pour indiquer si les futures clientes auraient des symptômes quelconques.
Pour plusieurs années, la communauté médicale scientifique croyait que la thérapie de remplacement
hormonal (TRH) à tout âge pourrait réduire le risque d’infarctus ou d’accident cérébro-vasculaire. Cet espoir
a été coupé par la Women’s Health Initiative Study, qui aurait trouvé que prendre des estrogènes avec la
progestérone pendant plus de 5 ans rendrait les femmes ménopausées à risque d’infarctus, d’accident cérébro-
vasculaire et plusieurs autres problèmes sérieux [3]. La TRH est maintenant prescrite surtout pour un
traitement de courte durée pour des symptômes dues à la ménopause utilisant des petites doses d’estrogènes
comme l’estradiol.
Le risque encouru avec la prescription d’un produit hormonal dépend sur sa composition et ses propriétés
biochimiques, non sur la façon qu’il a été produit. Toutefois, plusieurs médecins excentriques prescrivent des
produits composés «bioidentiques» comme s’ils seraient moins dangereux que les produits médicamenteux
normaux prescrits. Le 31 octobre, 2005, l’American College of Obstetricians and Gynocologists (ACOG) a
émis un avertissement au sujet de ces produits et de l’analyse de la salive typiquement utilisée par ceux qui
les prescrivent. Dans un langage très précis [4,5] l’ACOG déclarait :
• Il n’y a aucune évidence scientifique pour appuyer les prétentions d’efficacité augmentée ou de
sécurité des préparations individualisées d’estrogène ou de progestérone provenant des