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Demande d’explications de Mme Dominique Tilmans à la Vice-première Ministre et
Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique sur « la problématique de la
dégénérescence maculaire liée à l’âge ».
Suite à votre intérêt à ma question parlementaire du 30 mai 2012 (numéro 5-2298), je souhaite
vous apporter des informations complémentaires, concernant la problématique de la
dégénérescence maculaire liée à l’âge, notamment sur ses enjeux en termes de santé publique
et les économies réalisables.
Cette maladie qui touche de nombreux belges (300.000 par an), nécessite un traitement rapide
et efficace.
Comme vous le savez, la DMLA, présentée sous la forme dite « sèche », est la plus fréquente,
et peut évoluer en forme exsudative dite « humide ».
Pour traiter la forme exsudative de la maladie, les praticiens recourent aujourd’hui aux
molécules sous les appellations Macugen ® de Pfizer et Lucentis ® distribué par
NOVARTIS.
Le Macugen ne se montrant pas aussi efficace que le Lucentis, n’est plus remboursé depuis
quelques temps comme traitement de première intention.
Le groupe GENENTECH commercialise aujourd’hui le Lucentis produit par la société
NOVARTIS mais aussi l’Avastin, qui n’est pas reconnu légalement dans le traitement de la
DMLA (off label) mais utilisé dans le traitement du cancer colorectal métastatique et qui est
produit par la société ROCHE.
Le traitement « officiel » de la DMLA à base de Lucentis est remboursé par l’INAMI depuis
2007 à raison d’un maximum de huit injections par œil la première année, six par œil la
deuxième année et quatre par œil la troisième année. A partir de la quatrième année, le
remboursement est arrêté.
Deux récentes études, l’étude IVAN [A randomised controlled trial of alternative treatments
to Inhibit VEGF in Age-related choroidalNeovascularisation , 610 patients] et l’étude
CATT [Comparison of Age-Related Macular Degeneration Treatments Trials ,
1.208 patients] ont toutefois prouvé l’efficacité de l’Avastin dans le traitement de la
DMLA. En effet, l’Avastin engendre une amélioration similaire de l’acuité visuelle après un
an de traitement. Par ailleurs, de nombreuses études scientifiques montrent qu’il n’y a pas
plus de complications avec l’un ou l’autre produit.
La question qui se pose est la suivante : non seulement le Lucentis coûte cher à la
collectivité
: en 2011, selon les dernières estimations INAMI, le coût du traitement Lucentis
Un flacon de Lucentis coûte en moyenne 1000 euros (coût INAMI : 990 euros, ticket modérateur du patient
9.30 euros). Une ampoule d’Avastin préparée par la pharmacie coûte 29 euros facturé au patient.