Le mélanome - Melanoma Network of Canada

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Le mélanome
Ce que vous devez savoir
Table des matières
À propos de ce livret.................................................................................. 2
La peau...................................................................................................... 3
Importance de la peau .....................................................................................3
Couches de la peau ..........................................................................................3
La croissance des cellules :
les cellules normales et les cellules cancéreuses............................................ 4
Le mélanome ........................................................................................... 5
Types de mélanome..........................................................................................5
Les signes du mélanome................................................................................. 6
Facteurs de risque pour le mélanome.............................................................7
Évaluer le mélanome .......................................................................................... 9
Antécédents médicaux.................................................................................... 9
Examen physique............................................................................................. 9
Biopsie cutanée ............................................................................................... 9
Diagnostic du mélanome ...................................................................... 10
Évaluer le stade du mélanome ................................................................ 11
Stade 0............................................................................................................. 12
Stade 1.............................................................................................................. 12
Stade 2............................................................................................................. 12
Stade 3............................................................................................................. 12
Stade 4............................................................................................................. 12
Autres tests..............................................................................................13
Biopsie du ganglion sentinel.......................................................................... 13
Analyses de sang............................................................................................. 13
Imagerie.......................................................................................................... 13
Traiter le mélanome................................................................................15
Participer à vos soins...................................................................................... 16
Deuxième avis................................................................................................. 16
Plan de traitement.......................................................................................... 17
Options de traitement.................................................................................... 17
Gestion de sa vie avec un mélanome.............................................................23
Suivi ........................................................................................................ 25
Stade 0.............................................................................................................25
Stade 1............................................................................................................. 26
Stade 2............................................................................................................ 26
Stade 3............................................................................................................ 26
Stade 4............................................................................................................ 26
Prévenir un autre mélanome.................................................................. 27
Agir de façon sécuritaire face au soleil..........................................................27
Examen de votre peau....................................................................................27
Glossaire................................................................................................. 29
Références............................................................................................... 36
Notes....................................................................................................... 37
1
À propos de ce livret
Le but de ce livret est d’aider les personnes nouvellement diagnostiquées avec un mélanome à
se renseigner sur ce cancer de la peau et la façon dont il est traité. Ce livret aborde le traitement
de tous les stades du mélanome. Les diverses options de traitement ne s’appliquent pas toutes à
chaque personne atteinte de mélanome.
Plus vous en savez, plus vous pouvez participer aux choix concernant vos soins. Participer à vos
soins vous aide à vous sentir plus en contrôle. Collaborer avec votre équipe de soins peut également
vous aider à être plus satisfait de votre traitement.
Nous vous recommandons de commencer par lire le livret au complet. Concentrez-vous ensuite sur
les sections qui s’appliquent à votre phase de soins. Ce livret contient des renseignements sur les
sujets suivants :
• La peau
• Le mélanome
• Évaluer un mélanome
• Diagnostic du mélanome
• Évaluer le stade du mélanome
• Autres tests
• Traiter le mélanome
• Suivi
• Prévenir un autre mélanome
Ce livret contient également des exemples de questions que vous pourriez vouloir poser à votre
médecin à différents stades de votre traitement. Poser des questions peut vous aider à en apprendre
davantage sur la maladie et à être actif dans les décisions du traitement. Il serait bon que vous
preniez des notes au sujet de votre état et de votre traitement chaque fois que vous consultez votre
médecin ou que vous allez à la clinique de traitement. Apportez un cahier et un stylo à chaque
rendez-vous. C’est aussi une bonne idée d’amener un ami ou un membre de la famille aux rendezvous pour vous aider à prendre des notes, à écouter et à poser des questions.
Ce livret ne traite pas des autres types de cancer de la peau ou des mélanomes qui touchent d’autres
parties du corps.
2
La peau
Importance de la peau
Votre peau joue un rôle important dans votre corps. En fait, votre peau est le plus grand organe
de votre corps ; il en couvre toute la surface. La peau est une couche de protection qui assure
plusieurs fonctions :
• La peau constitue la première ligne de défense contre les blessures et les infections. La peau est le
plus grand organe immunitaire et elle effectue plusieurs tâches importantes pour le maintien d’un
système immunitaire équilibré. Une peau saine contribue à prévenir les infections et à reconnaître
les allergènes, en plus de réparer les dégâts quand ils se produisent.
• La peau empêche le corps de perdre de l’eau et de se dessécher. Cela est important étant donné
que votre corps est en grande partie constitué d’eau.
• La peau vous protège de la chaleur. Les glandes sudoripares produisent de la sueur, un liquide qui
refroidit la peau.
• La peau fabrique de la vitamine D.
• La peau vous protège contre les dommages causés par les rayons ultraviolets (UV). Le soleil et les
lampes solaires produisent des rayons UV.
Couches de la peau
La peau est constituée de deux couches principales : l’épiderme et le derme.
L’épiderme est la fine couche supérieure de la peau, que l’on peut voir. On retrouve plusieurs types de
cellules dans l’épiderme. Les cellules sont les blocs de construction microscopiques qui composent
les tissus comme la peau. Les mélanocytes se trouvent dans la partie la plus profonde de l’épiderme.
pores sueur
tige du cheveu
glande
sudoripare
épiderme
sébacé
(huile) glandes
derme
nerf
tissu
sous-cutané
follicule pileux veine artère
adipeux
(graisse)
3
Les mélanocytes produisent la mélanine, pigment qui donne sa couleur à la peau. Ils produisent
plus de mélanine lorsque la peau est exposée aux rayons UV. Une augmentation du taux de
mélanine donne aux gens qui ont été exposés au soleil un aspect bronzé.
Le derme est une couche épaisse sous l’épiderme. Le derme contient plusieurs types de cellules et
de structures.
• Les vaisseaux sanguins transportent des nutriments et de l’oxygène vers la peau et éliminent les déchets.
• Les vaisseaux lymphatiques transportent le plasma sanguin (la partie liquide du sang) des tissus
vers le cœur.
• Les glandes sudoripares produisent de la sueur, un liquide qui permet de refroidir le corps.
• Les glandes sébacées produisent du sébum, une substance huileuse qui aide à protéger la peau du
dessèchement.
•Un tissu conjonctif entoure ces structures et les maintient en place. Le tissu conjonctif permet à la
peau de s’étirer.
L’hypoderme se trouve sous le derme. Cette couche ne fait pas partie de la peau. Elle attache la peau
à la surface des muscles en dessous. Elle contient un tissu conjonctif et de la graisse. L’hypoderme
stocke l’énergie et la chaleur du corps. Il absorbe également les chocs pour protéger le corps.
La croissance des cellules : les cellules normales et les
cellules cancéreuses
Les cellules sont des structures microscopiques du corps qui se regroupent en tissus. Les tissus
forment les organes, les os, les muscles, la graisse et la peau. Le corps a besoin de nouvelles cellules
de peau pour remplacer celles qui meurent et pour guérir les blessures. Normalement, votre corps
fabrique de nouvelles cellules uniquement lorsque cela est nécessaire. Les cellules se divisent
pour former de nouvelles cellules jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de cellules ait été produit. Les
cellules arrêtent ensuite de se diviser. L’organisme contrôle le nombre de cellules qui sont produites
et l’endroit où elles sont produites.
Les cellules cancéreuses ont échappé au contrôle de l’organisme. Les cellules cancéreuses
continuent de croître et de se diviser même si d’autres cellules ne sont pas nécessaires. De plus,
les cellules cancéreuses ne meurent pas. Elles finissent par former une masse appelée tumeur.
Les cellules cancéreuses ont aussi parfois d’autres caractéristiques anormales. Elles peuvent se
détacher de la tumeur et circuler dans toutes les parties du corps en empruntant les vaisseaux
sanguins ou les vaisseaux lymphatiques. Les ganglions lymphatiques sont de petits organes du
système immunitaire qui sont situés le long des vaisseaux lymphatiques. Les cellules cancéreuses se
logent souvent dans les ganglions lymphatiques. Les cellules cancéreuses qui se sont séparées de la
tumeur continuent à croître et à se diviser. Elles peuvent former de nouvelles tumeurs partout. Une
nouvelle tumeur qui apparaît dans une partie du corps à distance de la première tumeur (tumeur
primaire) est appelée métastase. Les métastases peuvent remplacer ou comprimer les tissus sains et
les empêcher de fonctionner normalement.
4
Le mélanome
Le mélanome est un cancer des mélanocytes, les cellules
pigmentaires de la peau. Le mélanome peut apparaître n’importe
où sur la peau. Chez les hommes, le mélanome apparaît plus
souvent sur la tête, le cou et le dos. Chez les femmes, le mélanome
se retrouve plus souvent sur le dos ou les jambes. Le mélanome est
moins fréquent chez les personnes ayant la peau foncée. Chez ces
dernières, le mélanome peut apparaître sous les ongles des doigts ou
des orteils ou sur la paume des mains ou la plante des pieds.
Le mélanome se forme dans l’épiderme et peut s’étendre vers le bas, dans le derme. C’est un type
de tumeur dangereux, car il peut former des métastases, ou se propager à d’autres parties du corps.
Une fois qu’il a atteint le derme, le mélanome peut facilement se propager par l’entremise du sang
et des vaisseaux lymphatiques. C’est pourquoi il est important de trouver et d’exciser les mélanomes
rapidement.
L’incidence des mélanomes augmente rapidement en fonction du temps que les gens passent au
soleil. En fait, les mélanomes sont principalement dus à une exposition aux rayons ultraviolets
(UV) du soleil ou des lits de bronzage. Chaque année au Canada, environ 6 000 personnes sont
diagnostiquées avec un mélanome et environ 1 000 personnes meurent à cause d’un mélanome.
Types de mélanome
Les médecins classent les mélanomes selon quatre types distincts. La classification est
basée sur la couleur, la forme, l’emplacement et la façon dont ils croissent.
Mélanome à extension
superficielle :
Photographie publiée avec la permission
du National Cancer Institute
Mélanome nodulaire :
Photographie publiée avec la permission
du National Cancer Institute
Mélanome malin à type
de lentigo :
Mélanome lentigineux des
extrémités :
Photographie publiée avec la permission
du Skin Cancer Foundation
Photographie publiée avec la permission
du National Cancer Institute
Mélanome à extension superficielle
Le mélanome à extension superficielle ressemble généralement à une tache brun foncé ou noire
qui se propage à partir d’un grain de beauté existant ou nouveau. Ce type de mélanome est le plus
souvent observé dans les zones de la peau qui ont été exposées aux rayons UV, en particulier là
où la peau a déjà été touchée par un coup de soleil. C’est le type le plus courant et il représente
70 % des mélanomes. Le mélanome à extension superficielle a tendance à suivre les règles ABCDE
(voir ci-dessous). Dans la plupart des situations, les premiers changements sont purement visuels ;
les symptômes (démangeaisons ou saignements) n’apparaissent qu’aux stades avancés. En plus
de la surface de la peau, le mélanome peut également apparaître dans les muqueuses comme la
muqueuse buccale ou génitale.
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Mélanome nodulaire
Le mélanome nodulaire est une bosse ferme en forme de dôme. Il croît rapidement vers le bas à
travers l’épiderme jusque dans le derme. Une fois sur place, il peut former des métastases ou se
propager vers d’autres parties du corps. Le mélanome nodulaire représente environ 10 % de tous les
mélanomes. Il est généralement brun foncé ou noir et peut former une croûte ou s’ulcérer. Comme
c’est le cas pour tous les sous-types de mélanomes, un mélanome peut rarement être incolore ou de
couleur rose, rouge ou beige (amélanique), surtout chez les personnes au teint très pâle.
Mélanome malin à type de lentigo
Le mélanome malin à type de lentigo se présente sous la forme d’une tache sombre ; au début, il
peut ressembler à une grosse tache de rousseur irrégulière. Il a une couleur et des bords irréguliers.
Il est généralement vu sur le visage ou les bras de personnes d’âge moyen et âgées. Sa croissance est
lente aux premiers stades ; il est alors nommé lentigo malin.
Mélanome lentigineux des extrémités
Le mélanome lentigineux des extrémités peut ressembler à une tache sombre ou à une ecchymose
qui ne guérit pas. Il peut apparaître n’importe où sur le corps. On peut le retrouver sur la paume
des mains et la plante des pieds. Lorsqu’il est localisé sous un ongle, le mélanome lentigineux
des extrémités peut avoir l’aspect d’une bande sombre. Comme les autres formes précoces de
mélanome plat, il peut être reconnu par les règles ABCDE bien qu’il puisse aussi être amélanique
(non pigmenté, généralement de couleur rouge). Ce mélanome touche davantage les personnes
d’origine africaine et asiatique, mais il peut apparaître sur tous les types de peau. Le mélanome
lentigineux des extrémités est rare.
Mélanome desmoplastique
Il s’agit d’une variante rare du mélanome qui apparaît sur la peau endommagée par le soleil, plus
communément chez les personnes âgées. Ce type de mélanome se présente comme une bosse
arrondie ou irrégulière qui grossit lentement dans la peau. Il peut être de couleur variable et
tend à être ferme et à ressembler à une cicatrice. On le confond parfois avec un kyste ou une
cicatrice chéloïdienne.
Les signes du mélanome
Le premier signe d’un mélanome peut être un changement qui apparaît sur un grain de beauté,
petite tache pigmentée sur la peau. Ce changement peut toucher la forme, la couleur, la taille,
la surface ou la texture du grain de beauté. Un mélanome peut aussi se développer en tant que
nouveau grain de beauté. La règle ABCDE résume les signes d’un mélanome.
6
A - Asymétrie
Les deux moitiés du grain de beauté ont des
formes différentes.
B - Bord
Le bord du grain de beauté est irrégulier. Il
peut apparaître flou, irrégulier ou cranté. La
pigmentation peut se répandre dans la peau
autour du grain de beauté.
C - Couleur
La couleur du grain de beauté est irrégulière. Le
grain de beauté peut avoir différentes nuances
de beige, de brun et de noir et parfois contenir
du bleu, du gris, du rouge, du rose ou du blanc.
D - Diamètre
Le grain de beauté s’est agrandi. Les mélanomes
peuvent être très petits, mais la plupart sont
plus gros qu’un pois (environ 6 mm).
E - Évolution
Le grain de beauté a changé au cours des
dernières semaines ou des derniers mois. Sa
présence peut causer des démangeaisons, des
desquamations ou des saignements.
Source: Skin Cancer Foundation; Canadian Dermatology Association – www.dermatology.ca
Les mélanomes peuvent être très différents les uns des autres. Certains mélanomes peuvent
présenter tous les signes ABCDE. D’autres peuvent ne présenter qu’une ou deux des caractéristiques
ABCDE. Les mélanomes avancés peuvent présenter des changements dans leur texture ou leur
consistance. Le mélanome peut devenir dur et bosselé. Sa surface peut s’ulcérer (apparaître grattée
ou à vif et suinter ou saigner). Le mélanome peut provoquer des démangeaisons et être douloureux.
Facteurs de risque pour le mélanome
Les scientifiques ont identifié plusieurs facteurs qui augmentent le risque de développer un
mélanome.
• L’exposition au soleil : L’exposition aux rayons UV du soleil est le facteur de risque le plus
important pour le mélanome.
o Les coups de soleil avec cloques : Même un seul coup de soleil avec cloques graves augmente le
risque de mélanome.
o L’exposition au soleil au cours de la vie : La durée totale de l’exposition au soleil est un facteur
de risque.
o Le bronzage : Même les gens qui bronzent sans brûler présentent un risque accru de mélanome
en raison d’une plus grande exposition totale au soleil.
7
• Les sources artificielles de rayons UV : Les lampes solaires
et les lits de bronzage produisent des rayons UV. Ces appareils
augmentent par conséquent le risque de mélanome. L’utilisation de
ces sources artificielles de rayons UV avant l’âge de 30 ans augmentent
particulièrement le risque de mélanome, même si cette augmentation
du risque est transposable à tous les groupes d’âge.
• Antécédents personnels de mélanome : Les gens qui ont déjà eu un
mélanome ont un risque accru de développer un autre mélanome.
• Antécédents familiaux de mélanome : Le fait d’avoir au moins deux proches
parents qui ont déjà eu un mélanome est un facteur de risque de mélanome.
Les proches parents sont les parents, les frères et sœurs, et les enfants. Le
mélanome peut être lié à votre bagage génétique.
• Peau claire et cheveux clairs : Les personnes ayant la peau pâle et qui brûle
facilement ont un risque accru de mélanome. Ces personnes peuvent avoir
des cheveux blonds ou roux, des yeux bleus ou gris, ou de nombreuses taches
de rousseur.
• Plus de 50 grains de beauté : Les grains de beauté normaux sont plus petits
qu’un pois (6 mm) et ont une couleur uniforme. Ils peuvent être de couleur rose,
beige ou brun. Ils sont ronds ou ovales et lisses. Le fait d’avoir de nombreux grains
de beauté augmente le risque de cancer de la peau.
•N
ævus dysplasique : Nævus est le terme médical pour grain de beauté. Un nævus dysplasique
est un grain de beauté qui a un aspect différent. Il peut être plus gros qu’un grain de beauté
normal ou avoir une couleur, une surface ou une forme différente. Il peut contenir plusieurs
couleurs et il peut avoir un bord irrégulier. Un nævus dysplasique est le plus souvent plat avec
une surface irrégulière ou écailleuse. Un nævus dysplasique a plus de chances qu’un grain de
beauté normal de se transformer en mélanome, même si le risque est faible.
• Âge : Les personnes ayant des antécédents familiaux de mélanome peuvent développer la
maladie à un jeune âge. Cependant, la moitié environ des mélanomes apparaissent chez les
personnes âgées de plus de 50 ans.
• Médicaments : Certains médicaments comme les antibiotiques, les hormones ou les
antidépresseurs augmentent la sensibilité au soleil. Ces médicaments peuvent également
augmenter le risque de mélanome.
• Déficit immunitaire : Le système immunitaire combat les infections et élimine les cellules
endommagées. Certaines maladies et certains médicaments affaiblissent le système
immunitaire. Cela augmente le risque de mélanome.
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Évaluer le mélanome
Si votre médecin soupçonne que vous pourriez avoir un
mélanome, il pourrait vous envoyer consulter un dermatologue,
un médecin spécialisé dans les maladies de la peau.
Antécédents médicaux
Votre médecin vous interrogera sur les problèmes médicaux que vous
avez eus et sur vos symptômes actuels. Il vous interrogera aussi sur votre
peau, vos grains de beauté, les autres marques sur votre peau, vos éventuels
antécédents de mélanome ou d’autres cancers de la peau et les facteurs de
risque pour le mélanome. Des questions seront aussi posées sur votre
famille immédiate et les cancers cutanés que les membres de votre
famille ont pu avoir.
Examen physique
Le médecin vérifiera votre peau pour toute lésion ou anomalie.
Un dermatologue ou un médecin procédera à un contrôle
minutieux de votre peau, y compris le cuir chevelu, l’espace entre
les orteils et les doigts et même autour des organes génitaux.
Le médecin pourrait également vérifier d’autres parties de votre
corps à la recherche de signes de cancer.
Biopsie cutanée
“Vous gagnez en
force, en courage et en
confiance avec chaque
expérience au cours de
laquelle vous vous arrêtez
vraiment pour regarder la
peur en face.”
– Eleanor Roosevelt
Votre médecin pourrait trouver un grain de beauté suspect. Une biopsie
(prélèvement de tissu pour l’examen au microscope) sera effectuée sur les
grains de beauté suspects. Le médecin engourdit d’abord la peau avec l’injection d’un
anesthésique local. Il existe plusieurs types de biopsies. Toute la lésion et une partie de la peau
normale autour d’elle doivent être retirées.
• Biopsie-exérèse : Le médecin utilise un scalpel pour enlever toute la lésion et un peu de tissu
autour d’elle. C’est le type de biopsie le plus commun lorsqu’un mélanome est suspecté.
• Biopsie incisionnelle : Il arrive parfois que la lésion soit très grande ou dans un endroit où il n’est
pas facile de la retirer. Une biopsie par incision est faite dans ces cas. Une biopsie incisionnelle
consiste à enlever une partie seulement de la lésion.
• Biopsie à l’emporte-pièce : Le médecin utilise un instrument creux et aiguisé pour enlever la lésion
et un peu de tissu normal autour d’elle. Ce type de biopsie peut être utilisé pour certaines zones
du corps comme le visage.
• Biopsie par rasage : Le médecin utilise une fine lame tranchante pour raser une lésion et un peu
de tissu normal autour et en dessous. Une biopsie par rasage enlève l’épiderme et une partie du
derme. Ce type de biopsie est pratiqué pour éliminer les grains de beauté qui semblent anormaux.
Une biopsie par rasage n’est généralement pas effectuée lorsqu’on soupçonne un mélanome car
ceci peut rendre l’évaluation du mélanome plus difficile.
9
Vous pouvez poser ces questions à votre médecin avant de subir une biopsie.
• Quel type de biopsie suggérez-vous pour moi ?
• Comment allez-vous effectuer la biopsie ?
• Où la biopsie sera-t-elle effectuée ? Dans votre cabinet ?
• Combien de temps faut-il pour effectuer une biopsie ?
• Est-ce que la biopsie fera mal ?
• Est-ce que vous allez retirer toute la lésion ?
• Quels sont les risques d’une biopsie ? Qu’en est-il des infections ou des saignements ?
• Est-ce que la biopsie laissera une cicatrice ? À quoi ressemblera-t-elle ?
• Quand vais-je connaître les résultats ?
• Si j’ai le cancer, qui va me parler de traitement ?
Diagnostic du mélanome
Un pathologiste est un médecin qui évalue les cellules et les tissus pour diagnostiquer les maladies.
Le pathologiste examine l’échantillon provenant de la biopsie au microscope pour diagnostiquer un
mélanome. L’échantillon provenant de la biopsie est préparé pour l’examen dans le laboratoire de
pathologie. L’échantillon est incorporé dans de la paraffine, coupé en tranches très fines et coloré
avec des colorants. La coloration permet au médecin de voir les cellules clairement. La préparation
de l’échantillon au laboratoire prend habituellement une à deux semaines. Il arrive parfois qu’un
dermatopathologiste, un médecin qui se spécialise dans le diagnostic des maladies de la peau,
examine également l’échantillon provenant de la biopsie. Les délais peuvent alors être plus longs.
Les conclusions du médecin figurent dans un rapport de pathologie. Le rapport indique si
un cancer a été trouvé, et si oui, quel en est le type. Le rapport peut aussi contenir d’autres
informations, comme les suivantes :
• Quelle est l’épaisseur du mélanome (index de Breslow)
• S’il y a présence d’une ulcération de la peau (état à l’égard de l’ulcération)
• Si la profondeur du mélanome a augmenté (niveau de Clark)
• À quelle vitesse les cellules du mélanome croissent et se divisent (taux mitotique)
• S’il y a présence ou absence de cellules de mélanome dans le tissu normal autour de la lésion
(état de la marge périphérique)
• S’il y a présence ou absence de cellules de mélanome dans le tissu normal sous la lésion
(état de la marge profonde)
• S’il y a présence de tumeurs minuscules près du mélanome primaire (microsatellitose)
10
• La localisation du mélanome (localisation de la tumeur)
• La taille du mélanome (taille de la tumeur)
• S’il y a diminution de la taille de la tumeur (régression tumorale)
• S’il y a présence de globules blancs dans le mélanome (lymphocytes infiltrant la tumeur)
• S’il y a croissance du mélanome vers l’intérieur de la peau (phase de croissance verticale)
• S’il y a croissance du mélanome autour des nerfs (invasion périneurale)
• Le type de mélanome selon les caractéristiques des cellules présentes (sous-type histologique)
• La présence ou l’absence de tissu conjonctif dense (desmoplasie pure)
Il est utile de demander une copie du rapport de pathologie. La plupart des termes utilisés pour
décrire le mélanome sont définis ci-dessus. Posez des questions à votre médecin s’il y a quelque
chose que vous ne comprenez pas. Il est important que vous compreniez ce que dit le rapport
de pathologie à propos de votre mélanome. Les résultats de l’examen de pathologie aident à
déterminer les options de traitement.
Évaluer le stade du mélanome
Le stade définit les types de tumeurs qui ont un même le pronostic,
ou l’issue probable de la maladie et du traitement. Le stade du
mélanome détermine les options de traitement appropriées et
le pronostic. Un stade clinique préliminaire est attribué après
l’examen physique et la biopsie. Le rapport de pathologie permet
de déterminer le stade pathologique. Le stade pathologique peut
changer le stade clinique.
Les stades du mélanome sont basés sur plusieurs facteurs. L’épaisseur
du mélanome, le fait qu’il se soit ou non étendu aux ganglions
lymphatiques ou propagé au reste du corps, sont tous des facteurs
importants. L’évaluation du stade se fait au moyen du système TNM.
• T décrit l’épaisseur du mélanome.
• N décrit le nombre de ganglions lymphatiques qui sont touchés.
• M décrit la propagation à des organes éloignés.
Chaque lettre reçoit une valeur numérique. Les résultats de cette analyse sont regroupés en cinq
stades (0, 1, 2, 3, et 4).
• Le mélanome précoce est défini comme étant un mélanome de stade 1 ou 2.
• Le mélanome avancé correspond à une maladie de stade 3 ou 4.
Environ 85 % des cas au Canada sont des mélanomes précoces et environ 15 % sont avancés.
11
Stade 0
Le stade 0 est aussi appelé mélanome in situ. C’est le stade de mélanome le plus fréquemment
observé. Le mélanome est limité à l’épiderme. Il ne s’est pas propagé. Aucun autre test n’est
nécessaire après le diagnostic. La chirurgie pour enlever le mélanome avec un peu de peau normale
autour complète le traitement. Le pronostic est excellent.
Stade 1
Le stade 1 est un mélanome très précoce. Le stade 1 est divisé en deux sous-catégories. Le stade 1A
décrit un mélanome qui est très mince (moins de 1 mm), se divise lentement et n’est pas ulcéré. Le
stade 1B décrit un mélanome qui est très mince (moins de 1 mm d’épaisseur), mais qui se divise plus
rapidement ou qui est ulcéré. Il comprend également les mélanomes qui sont un peu plus épais
(moins de 2 mm). Selon votre situation, une biopsie du ganglion sentinelle (voir la page 13) peut
être suggérée. Le traitement pour le stade 1 comprend une seconde intervention chirurgicale pour
enlever une plus grande partie de la peau normale autour du site de la biopsie.
Stade 2
Dans le stade 2, le mélanome a une épaisseur qui dépasse 2 mm. Le stade 2 est divisé en souscatégories A, B et C. Une biopsie du ganglion sentinelle est habituellement proposée. Le traitement
du stade 2 comprend une seconde intervention chirurgicale pour enlever une plus grande bordure
de peau normale autour du site de la biopsie. La chirurgie peut être le seul traitement nécessaire. Le
risque d’une récidive (un retour du mélanome) ou d’une propagation à une autre partie du corps est
modéré dans le stade 2A. Certaines personnes ayant de plus grandes tumeurs (stade 2B ou 2C) ont
un risque élevé de récidive et peuvent bénéficier de traitements supplémentaires.
Stade 3
Le stade 3 correspond à un mélanome avancé. Ce stade est divisé en sous-catégories A, B et C.
Le traitement du stade 3 peut inclure une seconde intervention chirurgicale pour enlever les
ganglions lymphatiques dans la région, ainsi qu’une plus grande bordure de peau normale autour
du site de la biopsie initiale. Les possibilités de traitements additionels devraient être discutées
avec votre oncologue.
Dans le mélanome récidivant, le stade 3 comprend également la maladie en transit où la récidive
est située à 2 cm ou plus du site d’origine.
Stade 4
Le stade 4 est un mélanome avancé. Les cellules cancéreuses se sont propagées aux poumons, à
d’autres organes, à d’autres endroits sur la peau, ou aux ganglions lymphatiques loin de la tumeur
primaire. Le mélanome se propage fréquemment à d’autres endroits sur la peau, aux tissus sous la
peau, aux ganglions lymphatiques, et aux poumons. Il peut aussi se propager au foie, cerveau, os et
autres organes. Le traitement du mélanome de stade 4 implique une discussion avec votre oncologue
concernant les traitements disponibles, et la possibilité de participer à des essais cliniques.
12
Autres tests
Votre médecin peut souhaiter effectuer d’autres tests une fois que la présence de mélanome est
confirmée, en particulier si vous avez des symptômes. D’autres tests peuvent également être
recommandés si votre médecin est préoccupé par la propagation du mélanome.
Biopsie du ganglion sentinel
Le ganglion sentinel est le premier ganglion lymphatique auquel le cancer est susceptible de
se propager à partir de la tumeur primaire. Une biopsie du ganglion sentinel est effectuée pour
confirmer que le mélanome ne s’est pas propagé. Un colorant radioactif est injecté au site du
mélanome primaire, ce qui permet d’identifier le ganglion sentinel, normalement situé dans
un des grands basins de ganglions lymphatiques - inguinal, etc. Une chirurgie sous anesthésie
générale est pratiquée pour enlever le ganglion sentinel et généralement quelques ganglions
additionnels situés à proximité. Une biopsie du ganglion sentinel est normalement pratiquée
lorqu’il n’y a pas de signe de métastases à distance.
S’il y a des signes de propagation du mélanome, comme une augmentation de la taille des
ganglions lymphatiques dans la région, une ponction à l’aiguille fine ou une biopsie par exérèse
du ganglion lymphatique peuvent être effectuées à la place. La ponction à l’aiguille fine aspire de
petits morceaux d’un ganglion lymphatique. Dans la biopsie par exérèse, le médecin enlève les
ganglions lymphatiques agrandis au moyen d’une petite incision. L’injection d’un anesthésique
local engourdit la zone avant la biopsie.
Analyses de sang
Le dosage du lactate déshydrogénase (LDH) est une analyse sanguine. Un taux anormalement élevé
de LDH peut indiquer des métastases. Si votre niveau de LDH est augmenté, votre médecin peut
effectuer des tests complémentaires pour rechercher des métastases. Le taux de LDH fournit des
renseignements sur le pronostic du mélanome.
Imagerie
Différentes formes d’imagerie permettent aux médecins de voir les tissus et organes internes. Ces
examens permettent de déterminer si le mélanome s’est propagé dans tout le corps. L’imagerie n’est
pas utilisée pour les personnes atteintes de mélanome de stade 0 ou de stade 1 à faible risque. Pour
les mélanomes de risque intermédiaire de stade 1 ou 2, l’imagerie est principalement utilisée afin
d’évaluer les symptômes particuliers comme la douleur. L’imagerie n’est pas un test de routine dans
le cas du mélanome précoce. Pour les stades 3 et 4 de la maladie, l’imagerie est utilisée pour évaluer
des symptômes particuliers. L’imagerie est également utilisée pour évaluer le degré de propagation
du mélanome. Le type d’imagerie dépend des symptômes et de la localisation probable de la
propagation du mélanome.
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• Radiographie thoracique : Une radiographie du thorax peut être effectuée pour certains
mélanomes de stade 1 et 2. Elle est souvent effectuée pour les mélanomes de stade 3 et 4.
• Examen par tomodensitométrie (TDM) : Un TDM prend plusieurs radiographies de parties du
corps sous des angles différents. Cela permet d’obtenir une image tridimensionnelle. L’injection
d’un agent de contraste permet de mettre en évidence la zone d’intérêt. Le TDM est le meilleur
appareil d’imagerie pour détecter le mélanome dans les poumons.
• Examen par imagerie par résonance magnétique (IRM) : L’examen par IRM utilise des ondes radio
et des aimants pour prendre des photos d’organes et d’autres parties du corps. L’appareil d’IRM est
le meilleur appareil d’imagerie pour trouver un mélanome dans le cerveau.
• Examen de tomographie par émission de positons (TEP) : Une injection de glucose (sucre)
radioactif est effectuée avant ce test. L’analyse identifie les zones qui contiennent le plus de glucose
(correspondent surtout aux cellules cancéreuses étant donné qu’elles collectent le glucose).
Voici quelques questions que vous pourriez poser à votre médecin au sujet du mélanome :
• Quels sont les tests que vous proposez pour moi ?
• Où vont se dérouler ces tests ? Est-ce que je devrai me rendre à l’hôpital ?
• Combien de temps les tests prennent-ils ?
• Est-ce que ce sera douloureux ? Vais-je recevoir une anesthésie locale ?
• Qu’advient-il si je suis enceinte ?
• Dois-je me préparer aux tests ?
• Ai-je besoin d’apporter une liste de mes médicaments ?
• Puis-je me faire accompagner ?
• Combien de temps faut-il pour récupérer ? Dois-je prendre un médicament après les tests ?
• Quand vais-je connaître les résultats ? Qui va me les expliquer ?
• Si on me fait une biopsie, vais-je obtenir une copie du rapport de pathologie ?
• Si j’ai le cancer, qui va me parler des prochaines étapes ? Quand ?
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Traiter le mélanome
Les principaux facteurs qui influencent le choix de traitement sont: la profondeur du mélanome,
l’ulcération et l’envahissement ganglionaire. Les mélanomes plus profonds sont plus susceptibles de
s’être propagés. Ils sont également plus susceptibles de causer des récidives, c’est-à-dire de réapparaître
après le traitement. Les mélanomes de moins de 1 mm d’épaisseur sont peu susceptibles de se propager.
Le traitement du mélanome peut comprendre les éléments suivants :
• Une chirurgie
• Une chimiothérapie, traitement avec des médicaments qui tuent les cellules cancéreuses
• Une radiothérapie, traitement qui utilise un faisceau à haute énergie pour tuer les cellules cancéreuses
• Une immunothérapie, traitement qui stimule le système immunitaire pour lutter contre la maladie
• Une thérapie ciblée, traitement pour les personnes dont le mélanome possède des modifications
génétiques particulières.
Le traitement du cancer fait intervenir toute une équipe de professionnels de la santé. Votre équipe
de soins peut comprendre les personnes suivantes :
• Un dermatologue
• Un chirurgien
• Un radio-oncologue, médecin qui utilise les radiations pour traiter le cancer
• Un oncologue médical, médecin qui utilise des médicaments pour tuer les cellules cancéreuses qui
se sont propagées à partir du mélanome primaire.
Voici quelques questions que vous pourriez poser à votre médecin au sujet du traitement
du mélanome.
• Quel est le stade de mon mélanome ?
• Quels sont les traitements recommandés pour mon stade de mélanome ?
• Est-ce que mon âge, ma santé et d’autres conditions médicales affectent mes options de
traitement ?
• Quels sont les risques et les avantages de chaque traitement du mélanome ?
• Où vais-je être traité ? Est-ce que je dois rester à l’hôpital ou est-ce que je peux rentrer à la
maison après chaque traitement ?
• Que dois-je faire pour me préparer pour le traitement ?
• Quand puis-je commencer un traitement ?
• Quelle est ma chance de ne plus avoir de mélanome après le traitement ?
• Quels sont les effets secondaires que je pourrais avoir pendant le traitement ?
• Quand pourrai-je reprendre mes activités normales ?
• Quelle est la probabilité que mon cancer réapparaisse ou se répande ?
• Que dois-je faire après la fin du traitement ?
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“Le cancer est un chemin que vous parcourez
seul. Il y a beaucoup d’endroits pour s’arrêter
en chemin et trouver de quoi se nourrir – il
vous suffit d’être prêt à tendre la main.”
– Emily Hollenberg
Participer à vos soins
La chose la plus importante pour les personnes atteintes d’un cancer, c’est de recevoir un traitement
efficace ; la gestion du cancer implique cependant beaucoup plus que des traitements efficaces.
Tout diagnostic de cancer impose des défis physiques et émotionnels, et des changements de
vie profonds. Dans un premier temps, il peut être difficile de se rendre compte exactement des
changements qu’un cancer peut apporter. C’est pourquoi les personnes atteintes de cancer peuvent
avoir de la difficulté à s’adapter à leur nouvelle situation.
Pensez à devenir un membre actif de votre équipe de soins. Participer à vos soins peut vous aider à
mieux comprendre votre maladie, à vous sentir plus en contrôle et à être plus satisfait des décisions
que vous prenez.
• Devenir un patient atteint de cancer est votre nouvel emploi. Être soigné pour un cancer prend du
temps et de l’énergie. Il vous sera peut-être difficile de vous adapter à ce changement de vie.
• Renseignez-vous sur votre maladie et les options de traitement. Cela peut vous aider à comprendre
les tests que vous subissez et les traitements qui sont recommandés.
• Portez attention à ce que vous ressentez émotionnellement et à la façon dont vous vous
débrouillez. De l’aide et du soutien professionnel sont à votre disposition si vous éprouvez des
difficultés. Il suffit de parler à votre équipe de soins et de s’informer des services de soutien
disponibles au centre, tel qu’un travailleur social, psychologue, etc.
• Posez des questions. N’ayez pas peur de poser des questions à votre équipe de soins si vous ne
comprenez pas quelque chose.
• Demandez de l’aide. Demandez à votre conjoint, à un frère, à une sœur, à un ami ou à toutes
ces personnes de vous aider si vous ne pouvez pas faire face à toutes vos responsabilités pendant
le traitement.
• Parlez à vos amis et à votre famille des effets que le diagnostic et le traitement ont sur vous. Mieux
ils comprendront ce que vous vivez, plus ils seront en mesure de vous aider.
• Envisagez de vous joindre à un groupe de soutien. Personne ne comprend ce que vous vivez aussi
bien qu’une autre personne atteinte de cancer.
Deuxième avis
Obtenir un deuxième avis d’un autre médecin au sujet de votre diagnostic et du traitement
proposé peut être une bonne idée. En obtenant un second avis, vous pourrez être rassuré que
vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour gérer votre maladie. Le deuxième médecin peut
être d’accord avec le plan de traitement proposé. Il peut suggérer une approche différente.
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Dans les deux cas, vous en aurez appris plus. Vous serez également plus sûr de connaître les options
de traitement. Vous serez alors en mesure de prendre la meilleure décision. Cela peut prendre
quelques semaines pour voir un deuxième médecin. Le délai possible n’affecte généralement pas
le résultat du traitement. Vous pouvez demander à votre médecin si votre traitement doit
commencer immédiatement.
Plan de traitement
Un plan de traitement est un outil utile pour vous aider à comprendre votre traitement et à
vous sentir en contrôle. Un plan de traitement comprend de l’information sur le mélanome, le
traitement prévu et les effets secondaires possibles. Il peut également inclure des renseignements
sur les problèmes physiques et émotionnels et vos objectifs de traitement. Votre plan de traitement
peut également comprendre des mesures de santé générales, comme arrêter de fumer ou limiter
la consommation d’alcool. Le plan de traitement est un important outil d’aide pour les personnes
atteintes de mélanome. Son importance est encore plus grande pour les personnes ayant la
forme avancée de la maladie. Un plan de traitement vous aide et aide votre équipe de soins à bien
comprendre vos objectifs et vos souhaits. Demandez à votre équipe de soins de vous fournir un plan
de traitement écrit.
Options de traitement
Le mélanome précoce qui ne s’est pas propagé au-delà de la peau est traité par chirurgie. La
chirurgie peut également faire partie du traitement des formes plus avancées de la maladie. Les
formes avancées de la maladie peuvent également être traitées par radiothérapie ou thérapie
systémique, c’est-à-dire un traitement qui traite l’ensemble du corps.
Effets secondaires du traitement
Chaque traitement a des effets secondaires, c’est-à-dire des symptômes physiques ou émotionnels
indésirables. Tout traitement peut entraîner plusieurs effets secondaires. Chacun y réagit
différemment. Certaines personnes peuvent ressentir des effets secondaires moins nombreux
ou plus légers que les autres. Comprendre les effets secondaires possibles vous aidera à prendre
des décisions au sujet du traitement. Vous saurez également à quoi vous attendre avec divers
traitements. Enfin, vous serez plus en mesure de gérer les effets secondaires avec l’aide de votre
équipe de soins.
La chirurgie
La chirurgie du mélanome consiste à enlever le cancer ainsi qu’une frange de tissu normal autour.
Vous pourriez devoir subir une seconde intervention pour enlever plus de peau normale autour
de la tumeur. Cela dépend de la taille et du stade du mélanome et de la quantité de tissu normal
enlevée lors de la biopsie.
Si le mélanome s’est propagé aux ganglions lymphatiques, la chirurgie peut enlever une partie ou
la totalité des ganglions lymphatiques dans la région de la tumeur. Si une grande étendue de peau
est retirée, il est possible qu’il n’y ait plus assez de peau pour refermer l’incision. Dans ce cas, le
chirurgien peut utiliser un greffon (un lambeau de peau provenant d’une autre partie du corps)
pour couvrir la zone.
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Voici des questions sur la chirurgie que vous pouvez poser à votre médecin :
• Quelle chirurgie me conseillez-vous ? Pourquoi ?
• En quoi consiste la chirurgie ?
• Devrai-je rester à l’hôpital ?
• Est-ce que je vais éprouver de la douleur après la chirurgie ? Comment allez-vous gérer
ma douleur ?
• Est-ce que j’aurai besoin de prendre des antibiotiques pour prévenir l’infection ?
• Quels sont les problèmes que je devrai surveiller après la chirurgie ?
• Y aura-t-il une cicatrice ?
• Y a-t-il des effets secondaires à long terme ?
Effets secondaires de la chirurgie
La chirurgie peut entraîner des douleurs et un gonflement. Ces symptômes disparaissent
habituellement en quelques semaines. Les cicatrices sont des effets secondaires permanents
de la chirurgie. Elles s’estompent généralement avec le temps. Si des ganglions lymphatiques
sont enlevés, la lymphe peut s’accumuler et provoquer un gonflement. Ce gonflement est appelé
lymphœdème. Le lymphœdème peut survenir peu après la chirurgie ou beaucoup plus tard.
Parlez à votre équipe de soins si vous avez des effets secondaires gênants après une intervention
chirurgicale, ou pour savoir quoi faire pour réduire les problèmes de lymphœdème le cas échéant.
La radiothérapie
La radiothérapie utilise un faisceau à haute énergie pour tuer les cellules cancéreuses. La
radiothérapie, lorsqu’elle est recommandée, est généralement utilisée après la chirurgie pour tuer
les cellules cancéreuses restantes. Pour réduire le plus possible les dommages aux tissus normaux,
on dirige des faisceaux de rayonnement à partir de plusieurs angles différents sur la tumeur. Cela
permet d’envoyer plus de rayonnement sur la tumeur que sur les cellules saines autour d’elle. Une
radiothérapie postopératoire est considérée dans les situations suivantes :
• Le mélanome s’est propagé à partir des ganglions lymphatiques.
• Il reste des traces de la maladie après la chirurgie.
• Les ganglions lymphatiques sont fortement touchés par le mélanome et il est peu probable que la
chirurgie puisse enlever toutes les cellules cancéreuses.
• Les ganglions lymphatiques sont très enflés.
La radiothérapie permet d’obtenir un contrôle local du mélanome si la chirurgie n’est pas possible. La
radiothérapie peut également être utilisée pour traiter un mélanome qui réapparaît. La radiothérapie
peut aussi être employée pour soulager la douleur ou traiter d’autres symptômes du mélanome.
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Voici des questions au sujet de la radiothérapie que vous pouvez poser à votre médecin :
• Combien de temps dure le traitement ?
• Combien de fois vais-je recevoir des radiations ?
• Vais-je ressentir de la douleur ?
• Quels sont les effets secondaires de la radiothérapie ?
• Quels sont les problèmes que je dois surveiller après la radiothérapie ?
• Y a-t-il des effets secondaires à long terme ?
• Vais-je avoir une cicatrice ?
Effets secondaires de la radiothérapie
La radiothérapie est indolore. Par contre, elle peut avoir d’autres effets secondaires. Ces derniers
dépendent de la quantité de radiation que vous recevez et de la partie du corps traitée. La peau
traitée par rayonnement peut devenir rouge, sèche, endolorie et démanger. Une perte de cheveux
peut se produire dans la zone traitée. Les changements au niveau de la peau disparaissent
habituellement dans les six à 12 mois. La radiothérapie s’accompagne souvent de fatigue. En
règle générale, le niveau d’énergie revient à la normale après le traitement. Dans de rares cas, la
radiothérapie peut entraîner l’apparition d’une nouvelle tumeur. Votre équipe de soins peut vous
aider à gérer les effets secondaires de la radiothérapie.
La thérapie systémique
La thérapie
systémique est
généralement
utilisée pour les
personnes atteintes
d’un mélanome de
stade 3 et 4.
Les cellules de mélanome peuvent se propager dans tout le corps à partir
de la tumeur primaire. La thérapie systémique traite le corps entier ; elle
est utilisée pour tuer toutes les cellules de mélanome dans le corps. Une
thérapie systémique peut être utilisée après une opération, pour empêcher
le retour du mélanome, ou encore pour traiter une maladie métastatique
lorsque la chirurgie n’est pas possible.
Il existe trois grands types de thérapie systémique : la chimiothérapie, la
thérapie biologique et la thérapie ciblée. La thérapie systémique peut être
utilisée lorsque le mélanome s’est propagé au-delà de la peau ou lorsqu’il y a un
risque qu’il se soit propagé. Un seul type de traitement ou une combinaison de traitements peuvent
être proposés. Les traitements combinés sont complexes et généralement administrés dans des
centres spécialisés. Un second traitement systémique (traitement de deuxième intention) peut être
donné si le premier est inefficace, a cessé de fonctionner ou que vous êtes incapable de le tolérer.
La chimiothérapie
La chimiothérapie utilise des médicaments puissants pour tuer les cellules cancéreuses. Un
traitement de chimiothérapie peut comprendre un seul médicament (ou schéma) ou encore
plusieurs médicaments combinés. Ces médicaments peuvent être administrés sous forme de
comprimés ou par injection ou perfusion dans une veine. La chimiothérapie est généralement
administrée en cycles dont la durée peut varier entre deux et quatre semaines.
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Si on estime que la propagation du mélanome est limitée à un bras ou à une jambe, on peut
concentrer la chimiothérapie sur ce membre avec une technique connue sous le nom perfusion de
membre isolé. Dans cette technique, on empêche le sang qui se trouve dans le bras ou la jambe de
circuler dans le corps pendant une courte période. Cela permet aux médicaments d’agir sur la tumeur.
La perfusion de membre isolé sous circulation extra-corporelle est une autre forme de traitement
qui utilise la chimiothérapie pour traiter un cancer qui se limite à un membre. La perfusion de
membre isolé sous circulation extra-corporelle est une intervention minimalement invasive qui
consiste à administrer des doses élevées de chimiothérapie à un mélanome ou sarcome récidivant
situé dans un bras ou une jambe. La perfusion de membre isolé sous circulation extra-corporelle est
une alternative à la perfusion de membre isolé.
La chimiothérapie n’est pas utilisée seule très souvent. Elle n’est pas très efficace dans le traitement
du mélanome. Elle peut être efficace pour traiter les symptômes ou prolonger la vie. Les
médicaments chimiothérapeutiques comprennent le carboplatine, le paclitaxel et la dacarbazine.
Voici des questions sur la chimiothérapie que vous pouvez poser à votre médecin :
• Pourquoi recommandez-vous la chimiothérapie pour moi ?
• Quels sont les médicaments que vous recommandez et pourquoi ?
• Que dois-je savoir sur les médicaments ?
• Combien de temps le traitement durera-t-il ?
• Quels sont les effets secondaires de ma chimiothérapie ?
• Y a-t-il des effets secondaires à long terme ?
Effets secondaires de la chimiothérapie
Les effets secondaires de la chimiothérapie dépendent du médicament utilisé. La chimiothérapie
détruit les cellules à division rapide comme les cellules cancéreuses. Elle endommage également les
cellules normales qui se divisent rapidement. Les cellules cancéreuses ne peuvent pas se remettre
de la chimiothérapie, mais les cellules normales peuvent réparer les dégâts. La chimiothérapie peut
provoquer les effets secondaires suivants :
• Globules rouges : Votre sang contient des globules rouges qui transportent l’oxygène. Si votre corps
produit moins de globules rouges, vous vous sentirez faible et fatigué. Une transfusion de globules
rouges peut être faite pour augmenter votre taux de globules rouges. Des injections d’une hormone
pour stimuler la production de globules rouges peuvent également être utilisées. Votre équipe
de soins vérifiera votre taux de globules rouges avant votre prochain cycle de chimiothérapie. On
décidera ensuite si une transfusion ou un autre traitement est nécessaire.
• Globules blancs : Votre sang contient également des globules blancs qui combattent les infections.
La chimiothérapie diminue souvent le nombre de globules blancs, ce qui augmente le risque
d’infection. Votre équipe de soins vérifiera votre taux de globules blancs avant votre prochain
cycle de chimiothérapie. Si votre taux de globules blancs est très faible, on peut vous donner un
médicament pour stimuler la production de nouveaux globules blancs dans votre corps. Votre cycle
de chimiothérapie suivant pourra être retardé jusqu’à ce que votre taux de globules blancs remonte.
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• Plaquettes : Votre sang contient également de petites cellules appelées
plaquettes. Ces cellules aident le sang à former un caillot lorsque vous vous
coupez ou que vous avez une ecchymose. La chimiothérapie peut diminuer le
taux de plaquettes. Cela rend les ecchymoses plus probables. Vos gencives
peuvent aussi saigner quand vous vous brossez les dents. Votre équipe
de soins vérifiera votre taux de plaquettes avant votre prochain cycle de
chimiothérapie. Si votre taux de plaquettes est très faible, vous pourriez
recevoir une transfusion de plaquettes.
• Cheveux : Les cellules des racines de vos cheveux se divisent rapidement.
Certains types de chimiothérapie peuvent endommager ces cellules. Cela
peut entraîner une perte temporaire des cheveux. Les cheveux repoussent
après la chimiothérapie. Leur couleur et leur texture peuvent changer
après la chimiothérapie.
• Tube digestif : Les cellules qui tapissent toute la longueur du tube digestif
se multiplient rapidement. La chimiothérapie affecte souvent le tube digestif.
Cela peut causer des lésions de la bouche, des nausées et des vomissements, de la
diarrhée et une perte d’appétit. Des médicaments peuvent aider à prévenir les nausées
et les vomissements et à gérer les autres symptômes digestifs. Votre équipe de soins vous
fournira l’information dont vous avez besoin pour réduire ces problèmes au minimum.
La thérapie biologique
La thérapie biologique stimule le système immunitaire pour l’aider à combattre le cancer. La
thérapie biologique est parfois appelée immunothérapie. Les médicaments biologiques sont pareils
ou similaires aux substances chimiques immunitaires naturelles que votre corps produit. Il existe
plusieurs thérapies biologiques, dont l’interféron alpha, l’interleukine-2 et YervoyMC.
• Interféron alpha : L’interféron alpha stimule l’attaque du mélanome par le système immunitaire.
L’interféron alpha peut être injecté dans une veine, généralement à l’hôpital ou dans une clinique.
Il peut également être injecté sous la peau, le plus souvent à la maison ou au cabinet du médecin.
Habituellement, l’interféron alpha est prescrit pour une année, pour éviter une réapparition
du mélanome chez des personnes chez qui le mélanome a été excisé. L’interféron alpha est
également disponible dans une version à action prolongée, le peginterféron alpha. Cette version
est habituellement donnée pendant cinq ans.
• Interleukine-2 : L’interleukine-2 est injecté dans une veine, généralement à l’hôpital. Le
médicament est administré toutes les huit heures pendant plusieurs jours, pour un maximum
de 14 doses. L’interleukine-2 peut être donné à certaines personnes souffrant de mélanome
métastatique (stade 4) si leur santé est assez bonne pour le tolérer. L’interleukine-2 peut produire
une rémission complète et durable ou la disparition du mélanome pendant un certain temps.
L’interleukine-2 peut être donné comme traitement initial.
• YervoyMC (ipilimumab) est une immunothérapie qui aide le système immunitaire à reconnaître
et à détruire les cellules de mélanome. YervoyMC est généralement donné aux personnes dont
la maladie n’a pas répondu aux traitements habituels. Il peut également être donné si les effets
secondaires étaient suffisamment graves pour que le traitement soit interrompu. YervoyMC est
administré en perfusion dans une veine. Une dose est administrée toutes les trois semaines pour
quatre doses. YervoyMC peut prolonger la vie chez les personnes ayant une maladie avancée.
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Voici quelques questions sur la thérapie biologique que vous pouvez poser à votre médecin :
• Pourquoi recommandez-vous une thérapie biologique pour moi ?
• Combien de temps durera le traitement ?
• Est-ce que devrai me rendre à l’hôpital ?
• Quels sont les effets secondaires que je pourrais éprouver ? Comment seront-ils pris
en charge ?
• Y a-t-il des effets secondaires à long terme ?
Effets secondaires de la thérapie biologique
Les effets secondaires courants des thérapies biologiques sont semblables aux symptômes de
la grippe. Il s’agit notamment de fièvre, de frissons, de fatigue, de maux de tête et de douleurs
musculaires. Une thérapie biologique peut également provoquer une éruption cutanée ou une
enflure au point d’injection. Les symptômes peuvent varier en fonction de la personne et du
traitement. Des médicaments peuvent être administrés pour prévenir les effets secondaires de la
thérapie biologique. Les effets secondaires cessent généralement lorsque le traitement est terminé.
L’interféron alpha peut affecter la moelle osseuse ou le foie. L’interleukine-2 peut provoquer
une chute de la pression artérielle et une accumulation de liquide dans votre corps. YervoyMC
(ipilimumab) peut provoquer des effets secondaires au niveau du système immunitaire. Toutes les
thérapies biologiques devraient être utilisées avec prudence en raison de leur toxicité potentielle.
La thérapie ciblée
La thérapie ciblée peut être utilisée pour les mélanomes avec un gène BRAF endommagé. Des tests
sur la tumeur peuvent permettre de savoir si le gène BRAF est normal ou endommagé. ZelborafMC
(vemurafenib) est une thérapie orale ciblée pour les gens atteints de mélanome avancé avec un
gène BRAF endommagé. Ce traitement peut être administré comme traitement initial pour les
personnes souffrant de mélanome étendu.
Effets secondaires de la thérapie ciblée
Les effets secondaires de ZelborafMC comprennent une sensibilité extrême au soleil, des douleurs et
des gonflements articulaires et un cancer de la peau. Si vous recevez ZelborafMC, vous devrez passer
des examens réguliers de la peau et consulter un dermatologue si vous avez des symptômes.
Essais cliniques
Les essais cliniques sont des études que l’on fait sur de nouveaux traitements afin de
déterminer s’ils sont sûrs et efficaces. En règle générale, les essais cliniques
comparent les nouveaux traitements avec les traitements actuels.
Les essais cliniques peuvent évaluer de nouveaux médicaments
ou de nouvelles combinaisons de traitements. Il peut s’agir
de combinaisons de médicaments ou de combinaisons de
radiothérapie, de thérapie biologique, de chimiothérapie et de
thérapie ciblée.
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La participation à un essai clinique est souvent offerte aux personnes ayant un mélanome de stade
2, 3 ou 4 à haut risque. Les personnes atteintes de mélanome persistant ou récidivant peuvent
aussi se faire offrir une participation à un essai clinique. Il peut y avoir des essais cliniques sur le
mélanome en cours dans votre région. Parlez-en à votre médecin si vous souhaitez participer à un
essai clinique. Le site Web Cancer View Canada à l’adresse www.cancerview.ca présente une liste
des essais cliniques au Canada.
Voici des questions sur les essais cliniques que vous pouvez poser à votre médecin :
• Y a-t-il des essais cliniques auxquels je pourrais participer ?
• Quel est le but de l’étude ?
• Quels sont les tests et les traitements qui font partie de l’étude ?
• Qu’est-ce que le traitement fait ?
• Est-ce que le traitement à l’étude a été testé avant ? Pour quels types de cancer ?
• Vais-je savoir quel traitement je vais recevoir ?
• Que peut-il m’arriver si je reçois ce nouveau traitement ? Et si je ne le reçois pas ?
• Quelles sont mes autres options ? Quels sont leurs avantages et leurs risques ?
• Qu’est-ce que la participation à l’étude signifie pour ma vie quotidienne ?
• Dois-je m’attendre à des effets secondaires lors de l’étude ? Peuvent-ils être prévenus ou traités ?
• Est-ce que l’étude implique un séjour à l’hôpital ? Si oui, à quelle fréquence et pendant
combien de temps ?
• Est-ce que prendre part à l’étude augmente mes chances de guérison ?
• Est-ce que l’étude comprend des soins de suivi ?
Gestion de sa vie avec un mélanome
Quel que soit le stade de votre mélanome, il est important que vous preniez soin de votre santé
physique. Cela signifie avoir une alimentation saine, se reposer suffisamment et être aussi actif
physiquement que vous pouvez l’être. Il est également important de prendre soin de votre santé
émotionnelle en passant du temps avec votre famille et vos amis et en planifiant des activités que
vous aimez. Les amis et la famille peuvent être une ressource très importante pour les personnes
atteintes de cancer. Demandez-leur de vous aider si vous avez besoin d’aide pour vous rendre à un
rendez-vous ou pour aller magasiner. Invitez-les à vous rendre visite afin
de briser l’isolement. La plupart des gens sont heureux d’aider.
Certains peuvent ne pas savoir comment réagir face à votre
diagnostic ; dites-le à vos amis quand vous avez besoin
d’aide ou si vous souhaitez de la compagnie.
“La ténacité est dans
l’âme et l’esprit ; elle n’est
pas dans les muscles.”
– Alex Karras
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Symptômes
Vous pouvez ressentir des symptômes comme de la fatigue, de la douleur, de la dépression et
de l’anxiété. Ces symptômes liés à la maladie peuvent être pris en charge. Plusieurs traitements
sont disponibles.
Dépression et anxiété
L’anxiété et la dépression sont des symptômes fréquents chez les personnes atteintes de cancer.
Vous pouvez être anxieux avant de subir une biopsie et quand vous êtes en attente des résultats.
Vous pouvez devenir déprimé quand vous apprenez que vous avez un cancer. Vous pouvez
également ressentir de l’anxiété à propos d’une récidive lorsque le traitement est terminé. Ces
sentiments peuvent être légers, mais ils peuvent aussi être graves et de longue durée.
Il existe des mesures et des ressources qui peuvent vraiment vous aider. Vous pouvez, par exemple,
parler à un conseiller ou prendre des médicaments. Un groupe de soutien peut vous aider à
composer avec les changements dans votre vie. Contactez le Melanoma Network of Canada (www.
melanomanetwork.ca) pour obtenir des renseignements sur les options de soutien ou sur votre
équipe de soins à l’hôpital. Les techniques de relaxation et la méditation sont utiles pour de
nombreuses personnes. Si vous éprouvez des problèmes de dépression ou d’anxiété, parlez-en à
votre équipe de soins.
Fatigue
La fatigue est très fréquente chez les personnes atteintes
de cancer. La fatigue peut être due à la maladie ou au
traitement. La fatigue liée au cancer est différente d’une
fatigue normale. La fatigue peut survenir soudainement
et le sommeil ne l’améliore pas. Les chercheurs ont
découvert que l’exercice aide à contrebalancer ce
type de fatigue. Votre équipe de soins pourra vous
recommander un programme d’exercice pour vous
aider. C’est aussi une bonne idée d’être conscient de
votre niveau d’énergie et de conserver votre énergie.
Envisagez de faire vos tâches les plus importantes en
premier. Ainsi, si vous manquez d’énergie, vous aurez
accompli ce qui est plus important pour vous. Rappelez-vous
qu’il y a de nombreuses activités de loisir qui ne nécessitent
pas beaucoup d’énergie. Vous pouvez visiter vos amis, lire ou
regarder des films. Planifiez des activités que vous pouvez faire et qui
vous aideront à vous sentir bien. Parlez-en à votre équipe de soins si vous éprouvez des problèmes
de fatigue.
Douleur
La douleur est le symptôme que les personnes atteintes de cancer craignent le plus. Il est important
de savoir que le bon médicament contre la douleur pris à la bonne dose peut être efficace dans le
traitement de la douleur associée aux métastases. Dans certains cas, on peut soulager la douleur en
enlevant les tumeurs par chirurgie ou encore en administrant une radiothérapie ou un traitement
systémique pour tuer les cellules cancéreuses.
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Médecines complémentaires et alternatives
Les médecines complémentaires et alternatives (MCA) comprennent des traitements à base de
vitamines ou d’extraits de plantes, des suppléments nutritionnels et des techniques de réduction
du stress. Les MCA n’ont pas été étudiées comme traitement du cancer. Il est important de
mentionner à votre équipe de soins les MCA que vous prenez. Certaines MCA peuvent interagir
avec les traitements contre le cancer. Les thérapies complémentaires qui ont été étudiées sont
l’acupuncture, qui peut soulager la douleur dans certaines conditions, et le yoga, qui peut être
efficace pour la relaxation. Ces thérapies peuvent vous aider à vous sentir mieux. Votre équipe de
soins peut vous conseiller sur les thérapies complémentaires qui peuvent vous aider.
Maladie persistante ou récidivante
Le mélanome peut réapparaître après le traitement.
• Un mélanome persistant est une tumeur qui n’a pas été complètement éliminée par le traitement.
Il se trouve dans la cicatrice opératoire. Le mélanome persistant n’a pas pénétré sous l’épiderme.
• Un mélanome récidivant peut être de plusieurs types. Une récidive locale est la réapparition du
mélanome au voisinage d’un mélanome précédemment retiré ou en route vers la région du bassin
de ganglions lymphatiques (métastase en transit).
• Une récidive régionale est un mélanome dans les ganglions lymphatiques près du premier
mélanome.
• Une récidive à distance est une propagation au-delà des ganglions lymphatiques régionaux.
L’investigation d’un mélanome persistant et récidivant commence par une biopsie. Les tests
supplémentaires effectués après cette première étape dépendent du stade de la maladie, comme
cela a été décrit précédemment. Le stade de la récidive détermine également le type de traitement
donné et le calendrier de suivi. Une participation à un essai clinique est généralement offerte dans
le cas d’une récidive.
Suivi
Votre plan de suivi dépend du stade du mélanome. Les tests de suivi permettent à votre médecin de
surveiller la récidive possible du mélanome. Les plans de suivi ci-dessous sont pour les personnes
atteintes d’une maladie traitée qui n’ont pas de symptômes actuels.
Stade 0
• Auto-examen mensuel de la peau et des ganglions lymphatiques, pour la vie
• Examen de la peau complet par un médecin chaque année, pour la vie
• Examen par imagerie pour certains symptômes
“Le courage qui compte,
c’est celui qui vous permet de
passer d’un moment à un autre.”
– Mignon McLaughlin
25
Stade 1
• Auto-examen mensuel de la peau et des ganglions lymphatiques, pour la vie
• Examen de la peau complet par un médecin chaque année, pour la vie
• Examen des antécédents et examen physique tous les trois à 12 mois pendant 5 ans, puis tous
les ans selon les besoins
• Examen par imagerie pour certains symptômes
Stade 2
Stade 2A
• Auto-examen mensuel de la peau et des ganglions lymphatiques, pour la vie
• Examen de la peau complet par un médecin chaque année, pour la vie
• Examen des antécédents et examen physique tous les trois à 12 mois pendant cinq ans, puis tous
les ans selon les besoins
• Examen par imagerie pour certains symptômes
Stades 2B et 2C
• Auto-examen mensuel de la peau et des ganglions lymphatiques, pour la vie
• Examen de la peau complet par un médecin chaque année, pour la vie
• Examen des antécédents et examen physique tous les trois à six mois pendant deux ans, tous les
trois à 12 mois pendant trois ans, puis tous les ans selon les besoins
• Examen par imagerie pour certains symptômes
Stade 3
• Auto-examen mensuel de la peau et des ganglions lymphatiques, pour la vie
• Examen de la peau complet par un médecin chaque année, pour la vie
• Examen des antécédents et examen physique tous les trois à six mois pendant deux ans, tous les
trois à 12 mois pendant trois ans, puis tous les ans selon les besoins
• Examen par imagerie pour certains symptômes
Stade 4
• Le suivi dépendera de vos symptômes et des traitements particuliers que vous recevez.
26
Prévenir un autre mélanome
Agir de façon sécuritaire face au soleil
Les personnes atteintes de mélanome ont un risque accru d’avoir un autre mélanome. Il est donc
très important de prendre des mesures pour aider à prévenir l’apparition d’un autre mélanome.
Rappelez-vous que la cause principale du mélanome est l’exposition aux rayons UV. Il est
également important de savoir que les rayons UV peuvent traverser les fenêtres, les pare-brise et
les vêtements légers. Les nuages ne protègent pas contre l’exposition aux UV. Suivez ces mesures
préventives importantes :
• Mettez un écran solaire à large spectre avec un facteur de protection solaire (FPS) d’au moins 30,
environ 30 minutes avant de sortir. Réappliquez-le toutes les deux heures et après avoir transpiré
ou nagé. Portez un écran solaire toute l’année. N’utilisez pas un écran solaire pour rester au soleil
plus longtemps.
• Limitez votre temps au soleil.
• N’utilisez pas les lampes solaires ni les lits de bronzage. Le risque de mélanome augmente de 75 %
après une seule utilisation d’un lit de bronzage.
• Évitez le bronzage.
• Évitez les activités de plein air quand le soleil est le plus fort, soit entre 10 h et 16 h. Si vous êtes à
l’extérieur, restez à l’ombre.
• Protégez-vous des rayons du soleil qui sont réfléchis par l’eau, la glace, la neige, le sable et la
chaussée. Les rayons UV réfléchis par la neige et la glace sont huit fois plus puissants que ceux
réfléchis par l’eau.
• Portez des vêtements tissés serré qui couvrent vos bras et vos jambes.
• Portez un chapeau à large bord (pas une casquette de baseball) qui protège votre visage, votre cou
et vos oreilles.
• Portez des lunettes de soleil avec protection UV pour protéger vos yeux et la peau qui les entoure.
Examen de votre peau
Examinez votre peau en entier une fois par mois. Un bon moment pour le faire est après avoir pris
une douche ou un bain. Examiner votre peau ne prend que 10 ou 15 minutes. Assurez-vous que
la pièce est assez éclairée et qu’elle possède un miroir pleine longueur. Utilisez aussi un miroir à
main. Répertoriez vos grains de beauté, vos taches de naissance et les marques sur votre peau et
mémorisez leur apparence et leur texture. Vérifiez s’il y a des changements. Les gens qui vérifient
leur peau régulièrement découvrent 53 % des mélanomes et les membres
de la famille découvrent 17 % des mélanomes. Trouver un mélanome
à un stade précoce peut conduire à un taux de guérison de 90 %.
Des recherches ont montré qu’un examen régulier de votre peau
permet de trouver les mélanomes à un stade précoce et de
diminuer le risque de mortalité de 63 %.
• Regardez votre visage, votre cou, vos oreilles et votre cuir chevelu. Vous
pouvez demander l’aide d’un ami ou d’un parent pour cette tâche, étant
donné qu’il est difficile de vérifier son cuir chevelu soi-même.
• Examinez l’avant et l’arrière de votre corps.
• Levez les bras et examinez les deux côtés de votre corps.
• Pliez les coudes et examinez vos deux bras et vos mains, y compris les paumes
et les ongles.
• Examinez le devant, l’arrière et les côtés de vos jambes.
• Examinez votre région génitale et entre vos fesses.
• Asseyez-vous et examinez vos pieds, y compris vos ongles, la plante des
pieds et la peau entre vos orteils.
Recherchez ce qui suit :
• Un nouveau grain de beauté qui semble différent
• Une nouvelle tache rouge ou noire feuilletée qui peut être soulevée
• Une nouvelle bosse ferme de couleur chair
• Une plaie qui ne guérit pas
• Un changement d’un grain de beauté (rappelez-vous les lettres ABCDE)
Conseil : Le signe du vilain petit canard
En règle générale, la plupart des grains de beauté sur le corps se ressemblent. Les mélanomes
ont cependant un aspect différent de tous les autres grains de beauté. Habituellement, un
seul mélanome apparaît à la fois. Un grain de beauté qui ne ressemble pas aux autres ou qui a
une texture différente des autres grains de beauté – le signe du vilain petit canard – doit être
examiné par votre médecin.
L’examen régulier de votre peau vous aide à connaître l’aspect normal de votre peau. Si vous trouvez
quelque chose de nouveau et d’inhabituel, communiquez avec votre médecin. Il est également
important de demander à votre médecin d’examiner votre peau régulièrement. Il est utile de
faire examiner votre peau par un dermatologue si vous avez de nombreux grains de beauté. Vous
pouvez aussi réduire votre risque de mélanome en faisant enlever les grains de beauté suspects ou
anormaux par votre médecin.
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Glossaire
ABCDE
Truc mnémonique permettant de distinguer les caractéristiques de grains de
beauté qui pourraient être des cancers.
Antécédents familiaux
La structure de la famille et les relations au sein de la famille, y compris les renseignements sur les
maladies des membres de la famille.
Asymétrie
Absence de symétrie d’une tache sur la peau ; une moitié ne correspond pas à l’autre.
Biopsie
Un acte médical effectué pour recueillir des tissus.
Biopsie à l’emporte-pièce
Technique de chirurgie qui consiste à enlever du tissu avec un couteau de forme ronde.
Biopsie du ganglion sentinel
Pratique par laquelle le ganglion sentinel est identifié, enlevé par chirurgie, et examiné pour
determiner s’il y a présence de cellules cancéreuses.
Biopsie incisionnelle
Chirurgie faite pour enlever une partie de la tumeur.
Biopsie par exérèse du ganglion lymphatique
Chirurgie ayant pour but d’enlever l’ensemble du ou des ganglions lymphatiques agrandis.
Biopsie par rasage
Intervention chirurgicale effectuée pour enlever un échantillon de tissu mince du dessus
d’une tumeur.
Biopsie-exérèse
Technique par laquelle une lésion est retirée de la peau en coupant la zone affectée ainsi qu’une
partie de la peau normale qui entoure la lésion. Cette technique est également utilisée pour enlever
les grosses lésions.
Cancer
Une croissance anormale des cellules qui ont tendance à proliférer de manière incontrôlée et, dans
certains cas, à former des métastases (se propager).
Cellule
L’unité individuelle qui constitue l’élément de base de tous les tissus de l’organisme.
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Chimiothérapie
Traitement avec des médicaments qui tuent les cellules cancéreuses.
Dépistage
Tests réguliers employés pour détecter une maladie.
Dermatologue
Médecin spécialisé dans les maladies de la peau.
Dermatopathologiste
Médecin qui a reçu une formation spéciale dans le diagnostic des maladies sur la base de l’examen
microscopique de la peau.
Derme
Deuxième couche de la peau qui se trouve sous l’épiderme.
Desmoplasie pure
Présence ou absence de tissu conjonctif dense.
Diagnostic
Identification d’une maladie.
Effet secondaire
Toute réponse physique ou émotionnelle à un traitement qui n’est pas planifiée.
Épiderme
Couche externe de la peau.
Essais cliniques
Étude de recherche comparant des traitements nouveaux et actuels pour savoir lequel est meilleur.
État de la marge profonde
La présence ou l’absence de cellules cancéreuses dans le tissu d’aspect normal situé sous une
tumeur.
État de l’ulcère
La présence ou l’absence de la couche supérieure de la peau sur la tumeur.
État des marges périphériques
Présence ou absence de cellules cancéreuses dans le tissu d’aspect normal autour d’une tumeur.
Examens d’imagerie
Tests médicaux qui permettent de prendre des photos de l’intérieur du corps.
Examen par tomodensitométrie (TDM)
Utilisation de rayons X pour créer des images de parties du corps.
Facteur de risque
Quelque chose qui augmente le risque de contracter une maladie.
30
Ganglion lymphatique
Amas de cellules immunitaires regroupées d’une manière spéciale.
Ganglion sentinelle
Le premier ganglion que la lymphe rencontre après avoir quitté la zone tumorale.
Globules blancs
Type de cellule sanguine qui combat les maladies ; les globules blancs font partie du système
immunitaire.
Glucose
Sucre naturel présent dans le corps qui est utilisé par les cellules comme source d’énergie.
Grain de beauté
Zone à densité élevée de mélanine.
Hypoderme
Couche de tissu adipeux et conjonctif sous le derme.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Technique médicale qui utilise des ondes radio et des aimants puissants pour voir
dans le corps.
Immunothérapie
Traitement qui utilise le système immunitaire pour combattre la maladie.
In situ
À sa place normale ; confiné à l’emplacement d’origine.
Index de Breslow
La profondeur jusqu’à laquelle une lésion de type mélanome s’étend
sous la surface de la peau, mesurée en millimètres.
Interféron
Médicament utilisé pour activer le système immunitaire.
Interleukine-2
Un type d’interleukine (messager chimique), substance qui peut
améliorer la réponse du corps à la maladie. Elle stimule la
croissance de certaines cellules sanguines qui combattent la
maladie dans le système immunitaire. Un type de protéine
produite par les lymphocytes qui active d’autres lymphocytes
dans le système immunitaire.
Invasion angiolymphatique
Le mélanome a envahi les vaisseaux lymphatiques ou le sang.
Lactate déshydrogénase
Une enzyme présente dans le sang et les autres tissus du corps.
Lésion
Tissu qui a été endommagé par une maladie ou une blessure.
31
Localisation de la tumeur
Endroit du corps où se trouve la tumeur.
Lumière ultraviolette
Énergie lumineuse de longueur d’onde plus courte que la lumière visible, mais plus longue que les
rayons X.
Lymphe
Liquide clair contenant des globules blancs.
Lymphœdème
Enflure due à l’accumulation de lymphe.
Maladie persistante
Cancer qui n’a pas été complètement enlevé ou détruit par le traitement.
Maladies auto-immunes
Maladies qui provoquent une attaque du corps par le système immunitaire.
Malin
Cancéreux, qui prolifère hors de contrôle.
Marge périphérique
Tissu d’aspect normal autour d’une tumeur.
Marge profonde
Tissu d’aspect normal sous une tumeur.
Mélanine
Pigment de la peau.
Mélanocytes
Cellules de la peau de l’épiderme.
Mélanome
Cancer des cellules qui donnent à la peau sa couleur brunâtre.
Mélanome lentigineux des extrémités
Un type rare de mélanome qui ressemble à un bleu sur la paume
des mains ou la plante des pieds ou comme une bande sombre
sous un ongle.
Mélanome malin à type de lentigo
Un type de mélanome qui ressemble à une tache solaire.
Mélanome nodulaire
Type de mélanome qui a une forme de dôme et se développe rapidement
dans le derme.
Métastase
Croissance du cancer au-delà des tissus locaux.
Microsatellitose
Petites tumeurs à proximité de la tumeur principale vues avec un microscope.
32
Nævus
Terme médical désignant un grain de beauté.
Nævus dysplasique
Grain de beauté qui est grand ou a des bords irréguliers ou des
couleurs variables ; grain de beauté anormal.
Niveau de Clark
Échelle d’évaluation de la profondeur de la tumeur comportant cinq
niveaux selon la couche de peau qui a été envahie (plus le niveau est élevé,
plus la tumeur s’étend profondément dans le tissu).
• Niveau de Clark I – la lésion affecte le derme
• Niveau de Clark II – la lésion affecte le derme papillaire
• Niveau de Clark III – la lésion envahit et remplit le derme papillaire
• Niveau de Clark IV – la lésion envahit le derme réticulaire
• Niveau de Clark V – la lésion envahit le tissu sous-cutané
(Selon l’endroit où le mélanome est situé sur le corps, les millimètres de profondeur pour chaque
niveau de Clark peuvent varier considérablement ; le niveau de Clark III d’une personne peut être
de 1 mm tandis que pour une autre personne il peut être de 2 mm.)
Oncologue médical
Médecin qui se spécialise dans tous les types de cancer.
Pathologiste
Spécialiste en pathologie ; celui qui interprète et pose le diagnostic des changements causés par la
maladie dans les tissus et les liquides corporels.
Peau claire et cheveux clairs
Cheveux, yeux et peau de couleur pâle.
Phase de croissance verticale
Étape où la croissance d’une tumeur se fait vers le bas, dans la peau.
Pigment
Substance de couleur.
Plaquettes
Cellules sanguines responsables de la coagulation du sang.
Ponction à l’aiguille fine
Utilisation d’une aiguille fine pour retirer du liquide ou du tissu du corps.
Prognostic
Évolution et résultat probables d’une maladie.
Radioactif
Qui contient une énergie puissante sous forme de radioactivité.
Radio-oncologue
Médecin qui se spécialise dans le traitement du cancer avec des radiations.
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Radiothérapie
Traitement consistant à administrer des rayons de haute énergie pour endommager les cellules
cancéreuses et les empêcher de croître et de se diviser. Comme la chirurgie, la radiothérapie est un
traitement local qui n’affecte les cellules cancéreuses que dans la zone traitée.
Récidive
Retour d’un cancer après un traitement réussi.
Régression tumorale
Diminution de la taille de la tumeur.
Sous-type histologique
Regroupement des types de cancer basé sur les caractéristiques des cellules cancéreuses.
Stade (d’un cancer)
Mesure de l’étendue de la tumeur maligne obtenue après examen des caractéristiques de la tumeur
primaire et recherche d’éventuelles métastases.
Stade pathologique
Stade du développement d’un cancer déterminée par un pathologiste selon les échantillons de
chirurgie.
Stade précoce
Cancer qui présente peu de croissance dans les tissus avoisinants.
Système immunitaire
La défense naturelle du corps contre la maladie.
Taux mitotique cutané
Mesure du nombre de cellules tumorales actuellement en croissance.
Thérapie biologique (biothérapie)
Traitement dont le but est de stimuler ou de restaurer la capacité du système immunitaire à
combattre les infections et les maladies. La thérapie biologique est donc une forme de traitement
qui utilise les capacités naturelles du corps qui constituent le système immunitaire afin de
combattre les infections et les maladies ou de protéger l’organisme contre certains des effets
secondaires du traitement.
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Thérapie ciblée
Traitement qui stoppe la croissance des cellules cancéreuses en s’attaquant à une fonction
spécifique ou unique du cancer.
Thérapie systémique
Traitement employant des médicaments qui agissent sur l’ensemble du corps afin de détruire les
cellules cancéreuses qui se sont propagées.
Tissu conjonctif
Tissu composé de fibres de soutien et de liaison.
Tomographie par émission de positons (TEP)
Technique d’imagerie médicale utilisant des matières radioactives pour voir la forme et la fonction
de diverses parties du corps.
Traitement de deuxième intention
Traitement administré après l’échec d’un premier traitement.
Tumeur
Masse de tissu issu d’une prolifération anormale de cellules.
Tumeur primaire
Tumeur initiale ou partie du corps où elle se forme.
Xeroderma pigmentosum
Incapacité de la peau à réparer les dommages causés par les rayons ultraviolets.
YervoyMC
YervoyMC (ipilimumab) est un médicament utilisé pour le traitement du mélanome, un type de
cancer de la peau. Il s’agit d’un anticorps monoclonal humain approuvé par Santé Canada et
développé par Bristol-Myers Squibb qui fonctionne en activant le système immunitaire.
ZelborafMC
ZelborafMC (vemurafenib) est un inhibiteur de l’enzyme B-Raf développé par Plexxikon (un membre
du groupe Daiichi Sankyo) et Hoffmann-La Roche pour le traitement du mélanome de stade
avancé. Le vemurafenib a reçu l’approbation de Santé Canada pour le traitement de patients adultes
atteints d’un mélanome non opérable ou métastatique positif pour la mutation BRAF V600.
35
Références
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à l’adresse http://www.NCCN.org. Consulté le 7 novembre 2012.
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36
Notes
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Cette publication a été rédigée avec l’apport d’Annette Cyr du Melanoma Network of Canada, du
Dr Anthony Joshua, oncologue, du Princess Margaret Hospital (PMH), Dr Teresa Petrella, oncologue,
Odette Cancer Centre, professeur associé, University of Toronto, et du Dr Judy Wismer, dermatologue,
de l’Ancaster Dermatology Centre. Les renseignements contenus ici sont destinés à être utilisés
uniquement à titre de référence et dans un but éducatif. Veuillez consulter votre médecin pour des
renseignements particuliers sur les questions de santé personnelle.
Cette publication a été rendue disponible grâce au financement fourni par Bristol-Myers Squibb Canada.
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