Perspectives 2012.
L’optimisme n’est pas vraiment de mise en
ce début d’année 2012. L’économie mondiale
va probablement ralentir, en Europe plus
fortement qu’ailleurs. La confiance des
acteurs économiques et des investisseurs,
bien entamée déjà, devrait encore souffrir
de la crise de la dette souveraine en zone
euro. Aux États-Unis, la croissance sera
probablement modérée, mais soutenue par
les efforts de relance budgétaire. Croissance
positive aussi mais ralentie dans les pays
émergents, qui bénéficient néanmoins
d’une situation budgétaire et monétaire
plus favorable.
Dans ce contexte très délicat, les banques
centrales américaine et européenne auront
encore un rôle déterminant à jouer : politiques
monétaires accommodantes et peut-être
même nouvelles baisses des taux directeurs
européens, si les perspectives économiques
se dégradent.
Alors que faut-il attendre des marchés en
2012 ? Peu de changements probablement
sur les marchés obligataires : les taux
longs des obligations d’État françaises et
allemandes devraient rester sur de faibles
niveaux et remonter légèrement si la
crise budgétaire perd en intensité. Quant
aux marchés actions, ils sont pénalisés
par les perspectives de faible croissance
économique. On peut penser, néanmoins,
que les indices européens sont faiblement
valorisés et qu’ils pourraient donc bénéfi cier
d’une réévaluation en cas de décisions
politiques favorablement accueillies. Les
marchés actions des pays émergents
semblent offrir de meilleures perspectives.
Retour sur l’année 2011.
(1) Au 26/12/2011. (2) Source Insee - novembre 2011.
Perf 2011
Parité Euro/Dollar(1) 1,3078 -2,56 %
Baril de Pétrole (Brent)(1) 108 $ 13,98 %
Lingot d’Or(1) 39 600 ¤ 15,69 %
Once d’Or(1) 1 230,07 ¤ 13,79 %
Indice des prix à la consommation
sur 12 mois(2) 124,58 ¤ 2,50 %
Indice des prix à la consommation
(hors tabac) sur 12 mois
(2) 123 2,40 %
JANVIER 2012
Menace de récession, crise budgétaire, nouvelle loi de
Finances... vous lirez certainement avec une attention toute
particulière cette édition de La lettre fi nancière que j’ai le
plaisir de vous adresser en ce début d’année. Il est diffi cile de
se risquer à des pronostics pour 2012 dans un contexte aussi
instable. Nos experts se prêtent tout de même à l’exercice : ils
décryptent pour vous les événements de l’année passée et
tentent de dresser quelques perspectives pour celle à venir.
Pour vous aider à en tirer le meilleur parti, leur Sélection 2012
fait la part belle aux fonds offrant une allocation fl exible et
diversifi ée. Nous vous invitons particulièrement à découvrir le
dernier né Federal multi Patrimoine : le nouveau fonds conçu
spécifi quement par notre partenaire Federal Finance pour
tirer le meilleur parti des tendances de marché en toutes
circonstances.
Nouvelle part sociale, émission obligataire du Crédit Mutuel
Arkéa, fonds garantis... 2011 aura aussi été riche en
opportunités de placement que vous êtes nombreux à avoir
saisies, témoignant de votre confi ance dans votre banque. Je
vous en remercie et vous présente, au nom du Crédit Mutuel
Massif Central, nos meilleurs vœux pour l’année 2012. Nous
serons à vos côtés pour vous faire profi ter, je l’espère, des
meilleures opportunités de placement.
Le Directeur Commercial
Indicateurs à fi n 2011
ÉDITO
2011 n’aura pas été l’année de sortie de
crise économique que l’on pouvait espérer.
C’est plutôt une crise d’un genre nouveau,
liée à l’endettement excessif des États, qui
a marqué l’année et déstabilisé les pays
occidentaux. Ailleurs dans le monde, c’est
le printemps arabe qui a créé un véritable
séisme politique et économique, propulsant
le prix du baril de pétrole à des niveaux encore
jamais atteints. Et c’est aussi la catastrophe
environnementale de Fukushima, qui a
fortement perturbé l’économie japonaise et,
ce faisant, l’économie mondiale.
La zone euro a été au cœur des événements,
durant une large partie de l’année : c’est en
Grèce que s’est brutalement déclarée la crise
de la dette, avant de se propager à l’Espagne,
l’Italie puis la France. Au-delà du phénomène
d’endettement de certains États et donc du
risque de défaut de paiement, la crise a mis
en exergue la fragilité des mécanismes de
fonctionnement de l’Europe et ses problèmes
de gouvernance. D’un sommet européen à
un autre, d’une réunion de crise à l’autre,
les investisseurs et acteurs économiques
ont peu à peu perdu confi ance, freinant la
croissance, qui était restée modérée jusqu’au
3e trimestre.
Les États-Unis n’ont pas été épargnés par
cette crise de la dette : coup de tonnerre, au
mois d’août, lorsque l’agence de notation
Standard & Poor’s a dégradé la note de
l’État américain (de AAA à AA+), et mêmes
diffi cultés du côté des autorités politiques
américaines à trouver un accord autour
des plans d’aide et de réforme budgétaire.
Les statistiques américaines ont malgré
tout attesté d’une plus grande vigueur
économique en fi n d’année.
Dans ce contexte, les investisseurs ont
manifesté leur inquiétude et témoigné d’une
forte aversion au risque : aux États-Unis, les
marchés actions sont restés stables mais
en zone euro, ils ont chuté de plus de 20 %
sur une année. Crise aussi sur le marché des
taux obligataires, à l’exception des obligations
d’État américaines et allemandes qui ont
joué le rôle de valeur refuge. Mais le principal
bénéfi ciaire de la crise est sans conteste l’or,
qui a atteint des niveaux records.
Cours (en euros)
4 500
déc. déc.janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. nov.oct.
4 000
3 500
3 000
2 500
Historique du 27/12/2010 au 23/12/2011
Évolution du CAC 40 sur 1 an.