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de la profession
330Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53
Enquête
Les médecins généralistes
et le cœur de leurs patients
Film
Comment vivre avec le diabète?
La Fédération Française de Cardiologie a inter-
rogé les médecins généralistes sur le risque
cardiovasculaire et met en regard de leurs ré-
ponses, le ressenti de 769 malades interrogés par
l’Alliance du Cœur, association regroupant les pa-
tients atteints de maladies cardiovasculaires.
Il ressort qu’au cours de leurs consultations, les
médecins généralistes manifestent presque una-
nimement une surveillance des risques liés aux
maladies cardiovasculaires : 98 % d’entre eux
déclarent en eet être particulièrement attentifs
aux signes avant-coureurs des maladies car-
diovasculaires. Cette surveillance passe essen-
tiellement par l’information et la sensibilisation
puisqu’ils privilégient en grande majorité la dis-
cussion (72 %), avant la prescription d’examens
biologiques (27 %) et la distribution de brochures
(1 %). Cependant, sont relégués au second plan
le cholestérol (21 % des citations), le surpoids et
A
l’occasion de la journée mondiale
du diabète, l’Association Fran-
çaise des Diabétiques a voulu retracer les 90 ans
d’histoire de l’insuline en mettant en images les
vécus singuliers et multiples avec le
diabète tels que les partagent les
3,5 millions de patients en France. Un
film est visible dans toute le France
grâce au réseau d’associations fédé-
rées. Ce film pose la question : com-
ment vivre au quotidien avec cette
maladie chronique? Au fil des récits de
Christian, Angélique, Pauline, Patricia
et Jean-Pierre, se dessinent, éclairées
par le diabétologue et chercheur Jean-
Pierre Riveline, les avancées thérapeu-
tiques depuis la découverte de l’insuline,
en 1921…
Les cinq témoins diabétiques de ce film racontent
leur quotidien avec le diabète : l’âge, le milieu de
vie ou les conditions de travail y ont leur part mais
on retrouve aussi des traits communs à tous, la
lutte jour après jour, les petits arrangements avec
la maladie. Parfois, le sentiment de culpabilité,
toujours les doutes mais aussi les attentes vis-à-
l’obésité (18 % de citations) et les mauvaises ha-
bitudes alimentaires (14 % de citations).
Parmi les solutions à privilégier pour enrayer la
recrudescence des maladies cardiovasculaires,
les médecins généralistes réclament à 54 % un
temps de consultation plus long pour un meilleur
échange entre le médecin et ses patients ; 38 %
des interrogés ressentent également le besoin
d’une meilleure communication autour de ces
maladies par le développement d’outils d’infor-
mation, comme les brochures ou les sites Inter-
net. Les médecins généralistes se déclarent éga-
lement favorables à une large majorité à la mise
en place d’un Plan Cœur (72 % contre 27 % d’opi-
nions défavorables) devant la situation préoccu-
pante constatée au niveau des maladies cardio-
vasculaires. ß
D’après un communiqué
de la Fédération Française de Cardiologie
vis du corps médical. Le Dr Jean-Pierre Riveline a
retracé quant à lui les aspects historiques et mé-
dicaux du film. Soutenu par des archives et le vécu
de chacun des témoins, on pourra découvrir à quel
point les progrès de la médecine induisent une
qualité de vie incomparablement meilleure. ß
EN BREF
Pharmacovigilance :
mise à joUr de la liste
des médicaments soUs
sUrveillance renforcée
L’AFSAPPS a annoncé la mise à
jour de la liste des médicaments
sous surveillance renforcée. La
liste initiale, de janvier 2011,
contenait 89 médicaments ou
classes thérapeutiques. La liste
actuelle des médicaments sous
surveillance renforcée contient
30 médicaments ou classes
thérapeutiques :
12 font l’objet d’une réévalua-
tion de leur rapport bénéfice/
risque et 18 font l’objet d’un
suivi de pharmacovigilance
renforcé. La liste est disponible
sur le site : www.afssaps.fr.
le vaccin antigriPPal moins
efficace chez les obèses
C’est ce qu’affirme l’équipe de
l’américaine Melinda Beck dans
un article publié fin octobre dans
le
Journal of Obesity
. L’étude
en question s’est intéressée
à 461 personnes vaccinées
contre la grippe et a permis
de remarquer que l’immunité
obtenue est nettement moins
bonne dans la population
obèse. En effet, les résultats ont
montré qu’après 11 mois, la
moitié des personnes obèses
présentait des taux d’anticorps
4 fois moins élevés. Ce “déficit”
en anticorps n’était pourtant
observé que chez le quart des
personnes de poids normal. Les
chercheurs ont conclu que la
durée d’efficacité du vaccin serait
moins longue chez les obèses.
Pour le Pr Beck, ces don-
nées doivent aujourd’hui
« nous inciter à trouver
des solutions » pour cette
population plus fragile.