saient un régula- tion de la cancérogenèse colique, mais teur de l’activité

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Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos
saient un régulateur de l’activité
cellulaire, agissant sur les
récepteurs
nuLil le, 14-15 j uin 2000
cléaires. Elle assimile donc une molécule
apparentée à une hormone.
Nicole Darmon a montré, par une méthodologie de simulation statistique, qu’il
n’était pas possible de concilier tous les
es deuxièmes Entretiens de nutriANC sans réviser profondément les habition de l’Institut Pasteur ont connu
tudes alimentaires, notamment en valoriun franc succès.
sant les produits végétaux au détriment des
La première journée a été consacrée, en
aliments sources de protéines animales.
cette année de publication des nouveaux
“apports conseillés pour la population franDans une seconde partie ont été abordés le
çaise”, au thème : “Des apports nutritionrôle et la place des microconstituants non
nels conseillés (ANC) aux conseils alimennutritifs.
taires.”
Joseph Vercauteren a montré que les
polyphénols étaient sans doute au cœur du
Geneviève Potier de Courcy a présenté
système nutritionnel de défense vis-à-vis
fort élégamment les nouveaux futurs ANC
des espèces radicalaires oxygénées.
de la vitamine B9 à partir des données étuPascal Grolier et P. Borel ont montré que
diées sur la cohorte SUVIMAX, et en utilile rôle des caroténoïdes était important,
sant notamment l’homocystéinémie
mais que leur place était encore imparfaitecomme critère déterminant un apport optiment établie dans la prévention des malamal. Ainsi les nouveaux ANC seront, chez
dies dégénératives.
l’adulte, de 330 µg/jour pour les hommes,
Raymond Trevoux a dressé un vaste panode 300 µg/jour pour les femmes et de
rama des très nombreux points d’impact
400 µg/jour chez les femmes enceintes.
des phytoestrogènes dans les processus de
Inès Biroulez-Aragon, spécialiste reconcancérogenèse, mais a également insisté
nue de la vitamine C, a apporté la démonssur les nombreuses interrogations et incertration, sur la base d’études utilisant des
titudes à leur égard.
courbes de saturation de la concentration
Il est revenu à Christian Remesy de resiplasmatique, que les nouveaux ANC
tuer les micronutriments dans l’équilibre
devraient être accrus et atteindre
alimentaire global, notamment à partir de
110 mg/jour chez l’adulte.
la densité nutritionnelle avec, en corollaire,
Jean-Michel Lecerf a montré qu’il y avait
l’intérêt des fruits et légumes dans l’équides arguments pour que les apports réels en
libre acidobasique et dans la prévention de
vitamine E atteignent les ANC établis jusl’ostéoporose.
qu’ici, mais pas d’argument épidémiologique ou expérimental, actuellement, pour
La deuxième journée avait pour thème :
que ceux-ci soient rehaussés au-delà : l’ap“Le pain, aliment santé, aliment du futur”.
port optimal reste donc de 12 mg/jour.
Walter Lopex a montré que les fibres aliVéronique Azais-Braesco a montré que
mentaires avaient un rôle dans la fermentales modes d’action des dérivés de la vitation symbiotique colique et dans la prévenmine A, comme l’acide rétinoïque, en fai-
De uxième s Entretie n s de n utrition
de l’In stitut Paste ur
L
tion de la cancérogenèse colique, mais
aussi un rôle favorable dans l’absorption
des minéraux, contrairement aux idées
reçues.
Bénédicte Borgies et Nathalie Frisicale
ont rapporté les premiers résultats d’une
enquête alimentaire chez les étudiants du
Nord, avec une consommation moyenne
dramatiquement basse de 89 g/jour, et chez
les plus gros consommateurs de pain des
apports énergétiques plus élevés, une activité physique plus grande et un indice de
masse corporelle identique.
Nelly Levert a rapporté les résultats d’une
étude, action menée avec l’entreprise
Sodexho et l’Institut Pasteur de Lille
auprès d’enfants de maternelle et du primaire en restauration scolaire, montrant
qu’une modification de l’offre quantitative
et/ou qualitative (goût, forme) du pain
entraînait une multiplication par 2,5 de la
consommation de pain.
Jean-Michel Lecerf a démontré, à travers
des données expérimentales, cliniques et
épidémiologiques, que la consommation de
glucides ne pouvait être accusée de “faire
grossir”.
Jeannine Louis-Sylvestre, à travers plusieurs études, a montré que la consommation de pain au petit-déjeuner était associée
à une meilleure vigilance, à un retard de la
sensation de faim, à une plus grande variété alimentaire et à un apport énergétique
moindre le midi.
Mouette Barboff a exposé la place du pain
dans nos sociétés et notre civilisation d’un
point de vue ethnologique et historique.
Raymond Calvel a montré comment la
technologie influençait le goût du pain et le
goût pour le pain.
Dominique Bonnie et François Lenglet
ont respectivement abordé le défi de la qualité du pain et celui du marketing pour le
pain.
Jean-Michel Lecerf,
Institut Pasteur, Lille.
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Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000
B
La famille des neuro peptides impliqués dans
la régulation de l’axe
somatotrope s’agrandit
La production de l’hormone de croissance
(GH) par les cellules somatotropes de l’antéhypophyse est régulée par deux neuropeptides hypothalamiques : la somatostatine,
qui exerce un effet inhibiteur sur la sécrétion de GH, et la growth hormone-releasing
hormone (GHRH), qui stimule la synthèse
et la sécrétion de GH. Un dossier
“Hormone de croissance” est paru très
récemment dans les colonnes de
Métabolismes-Hormones-Nutrition (MHN
1999 ; III, 5-6 : 145-63). Cependant, une
nouvelle étape vient d’être franchie dans la
compréhension des mécanismes de régulation de la fonction somatotrope. En effet,
une équipe japonaise vient de publier, dans
la revue Nature, la caractérisation d’un nouveau peptide impliqué dans le contrôle de la
sécrétion de GH et baptisé la ghréline (1).
On suspectait déjà, depuis une vingtaine
d’années, que des peptides de synthèse,
appelés GH-releasing peptides (GHRPs),
tels que le GHRP-6, stimulaient la production de GH via un récepteur distinct de celui
de la GHRH. Le clonage moléculaire de ce
r
è
v
e
récepteur, appelé GHS-R, pour growth hormone secretagogue receptor, est venu
confirmer cette hypothèse (2), alors que le
ligand endogène du GHS-R restait encore à
identifier. C’est désormais chose faite.
La ghréline, un peptide de 28 acides aminés,
a été initialement purifiée à partir d’extraits
d’estomac de rat, puis l’ADNc codant le
peptide a été caractérisé chez le rat, ainsi
que chez l’homme (1). La séquence de la
ghréline de rat ne diffère que par deux
acides aminés d’avec celle de la ghréline
humaine. De façon tout à fait surprenante,
l’addition d’un groupement octanoyl sur
une sérine en position 3 est indispensable à
l’activité biologique du peptide. Cette modification post-traductionnelle originale fait
de la ghréline le premier exemple de peptide
acylé connu à ce jour.
La ghréline peut être considérée comme un
authentique facteur hypothalamique hypophysiotrope. En effet, elle est localisée dans
le noyau arqué de l’hypothalamus, dont les
neurones projettent vers l’éminence médiane. De plus, des études in vitro montrent
que la ghréline stimule de façon dosedépendante la sécrétion de GH par les cellules antéhypophysaires de rat en culture
primaire. Enfin, l’administration i.v., chez
le rat, de ghréline s’accompagne d’une
s
importante augmentation des concentrations plasmatiques de GH, sans aucune
modification des concentrations des autres
hormones hypophysaires.
Il est à noter que la ghréline est produite en
grande quantité par certaines cellules de
l’estomac, et que le récepteur GHS-R est
présent dans le cœur, le pancréas et le tissu
adipeux. Ces données suggèrent que le peptide pourrait également réguler la sécrétion
de GH par un mécanisme de type endocrine.
La signification physiologique de la présence du récepteur GHS-R dans différents
tissus périphériques reste à élucider.
●
Références
1. Kojima M, Hosoda H, Date Y et al. Ghrelin is
a growth-hormone-releasing acylated peptide
from stomach. Nature 1999 ; 402 : 656-60.
2. Howard AD, Feighner SD, Cully DF et al. A
receptor in pituitary and hypothalamus that
functions in growth hormone release. Science
1996 ; 273 : 974-7.
Vincent Contesse
Institut fédératif de recherches multidisciplinaires
sur les peptides (IFRMP 23),
Laboratoire de neuroendocrinologie cellulaire
et moléculaire, INSERM U413, UA CNRS,
université de Rouen.
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© octobre 1997 - Médica-Press International - groupe ALJAC
Imprimé en France - Differdange S.A. - 95100 Sannois - Dépôt légal 3e trimestre 2000
Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume IV, n°4, août 2000
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