Universit´
e de Nice Licence de math´
ematiques (L3)
2005-06 Compl´
ements d’alg`
ebre et arithm´
etique
NOM :Interrogation 1
Exercice 1.
1.1.Donner une preuve de l’´enonc´e suivant : Soit Hun sous-groupe de Z. Il existe un entier
naturel mtel que H=mZ.
Si Hest r´eduit `a z´ero, on prend m= 0. Sinon, il existe un plus petit ´el´ement strictement positif dans H.
On le d´esigne par m. Pour x´el´ement de H, on fait la division euclidienne de xpar m:
x=mq +ravec 0 ≤r < m.
Comme Hest un sous-groupe, il contient les multiples de m, donc qm et aussi r=x−qm. Comme m
est le plus petit ´el´ement strictement positif de H, c’est que r= 0 et que xest un multiple de m. On a
donc H=mZ.
1.2.On consid`ere le sous-groupe Hde Z engendr´e par le syst`eme (70,36,45). Que peut-on
en dire ?
Les entiers 70,36,45 sont premiers entre eux. On peut donc exprimer 1 comme combinaison de 70,36,45
et 1 est dans H. On en conclut que H=Z.
Par exemple, 2 ×36 −70 = 2 et 45 −22 ×2 = 1, d’o`u 1 = 45 −44 ×36 + 22 ×70.
Exercice 2.On consid`ere le morphisme de groupes libres
f:Z3−→ Z
(x1, x2, x3)7−→ 2x1+ 5x2−3x3.
Rappeler la d´efinition d’une Z-base. D´eterminer l’image et le noyau de f. Montrer que ce
sont des groupes libres et en donner des Z-bases.
Un syst`eme (ei, i ∈I) est une Z-base d’un groupe ab´elien Lsi tout ´el´ement xde Ls’´ecrit de mani`ere
unique x=Pi∈Jnieiavec Jsous-ensemble fini de Iet njentier pour tout jdans J. S’il existe une
Z-base, Lest alors libre. S’il existe une Z-base finie `a r´el´ements, Lest alors libre de rang r.
L’image de fest le sous-groupe de Zengendr´e par les images 2, 5 et -3 des ´el´ements de la Z-base
canonique de Z3. Comme ces entiers sont premiers entre eux, f(Z3) est ´egal `a Zet fest surjective. Le
noyau ker fest le sous-groupe de Z3d´efini par l’´equation 2x1+ 5x2−3x3= 0.
(1) Le noyau contient les deux ´el´ements y:= (−5,2,0) et z:= (3,0,2). Ces deux vecteurs sont
ind´ependants dans Q3(ou R3), donc, a fortiori, ind´ependants dans Z3. Forment-ils une Z-base de
ker f? Comme ils forment une base du sous-espace vectoriel d´efini par l’´equation 2x1+5x2−3x3=
0 dans Q3, tout ´el´ement xde Z3a une ´ecriture unique x=αy +βz avec αet βrationnels. On a
donc
x=x2
2y+x3
2z.
Or il existe des ´el´ements de ker favec x2et x3non tous les deux pairs, par exemple (1,−1,−1).
Donc (y, z) n’est pas un syst`eme g´en´erateur de ker f.
(2) On essaie alors avec u= (1,−1,−1) et z= (3,0,2), toujours ind´ependants dans Q3. On calcule
x+x2u= (x1+x2,0, x3−x2) et on note que 2(x1+x2) = 3(x3−x2) puisque xest dans ker f.
On en d´eduit qu’il existe un entier ktel que x1+x2= 3ket x3−x2= 2k, puis que x=x2u+kz.
Le syst`eme (u, z) est une Z-base de ker fqui est donc libre de rang 2.