aquarama #62 I 37aquarama #60 I 37
DOSSIER
_______
haal meer uit
afvalwater
DOSSIER
_______
micro
biologie
DOSSIER
_______
micro
biologie
environnement typique propice à la CM. La zone la
plus sensible est celle où les boues activées sont
en contact avec les parois et l’air. Pour protéger la
paroi, il convient d’y appliquer un revêtement. S’il
s’agit d’une application où le métal n’est pas indis-
pensable, il faut envisager des canalisations en
matières synthétiques. “Mais, même dans celles-
ci, il se forme des biofilms”, précise Dries Demey.
Ils ne présentent pas un danger de corrosion, mais
peuvent contaminer l’eau, ce qui peut être néfaste,
par exemple dans des process critiques comme on
en trouve dans l’industrie agroalimentaire.”
VITeSSe D’écoULeMeNT
“A la conception de l’équipement il faut prévoir une
vitesse d’écoulement suffisamment élevée”, pour-
suit Ir. Demey. La règle de base est de 2m/s. A ces
vitesses, le risque est faible que les bactéries res-
tent accrochées aux parois. Il faut éviter le plus
possible des zones où la vitesse de l’eau diminue,
comme par exemple les coudes.
coNDITIoNNeMeNT De L’eAU
L’idéal serait que l’on réduise les risques de CM
déjà dans la phase de conception. Mais on a sou-
vent affaire à des installations existantes. Dans ces
cas-là, l’on peut cependant conditionner l’eau pour
diminuer les risques de corrosion. Dries Demey :
“Deux types de produits conviennent. En premier
cLASSe D’eAU
Une bonne conception permet d’éviter la corrosion
microbienne. Tout d’abord par le choix des matéri-
aux. Dries Demey met d’emblée le doigt sur un mal-
entendu : notamment que l’inox, donc l’acier inoxy-
dable, résiste de toute façon à la corrosion. Ce n’est
pas toujours le cas. Quelques types d’inox (par exem-
ple le 316L) résistent plus, d’autres (par exemple le
304) moins. Il est important de choisir les matéri-
aux en fonction des propriétés de l’eau. Une ana-
lyse chimique est nécessaire pour déterminer la con-
centration en sel, le pH, la dureté,… Dries Demey
explique que sur base de ces résultats, on peut cal-
culer des indices permettant de déterminer le maté-
riau approprié. Exemples connus : l’indice de Lange-
lier et l’indice de Ryznar. Calculés à partir du pH, de
l’alcalinité de l’eau et de la conductivité, ils définis-
sent la classe d’eau. Il se peut que l’eau apparaisse
comme relativement corrosive, ou ait tendance à
produire des dépôts de calcaire. La température joue
également un rôle important. Les hautes tempéra-
tures en effet accélèrent les réactions chimiques,
dont l’oxydation des métaux. Les bactéries se mul-
tiplient également plus rapidement à 20 ou 35°C,
par exemple, qu’à très basse ou haute température ;
sans oublier que des biofilms peuvent se former dans
l’eau particulièrement froide ou chaude.
reVêTeMeNT
Lorsque, en termes de résistance à la corrosion,
un type de métal ne peut être rangé dans aucune
classe d’eau, il est conseillé d’utiliser un revêtement
préventif. Par exemple, une peinture anticorrosion,
ou un revêtement époxy. Un exemple bien connu est
fourni par les stations d’épuration disposant de bas-
sins en acier dans lesquels l’eau est aérée. C’est un
Plus que du fer
Dries Demey affirme que le mécanisme de corro-
sion d’autres métaux présente des similitudes avec
la formation de rouille sur le fer. Le zinc, le cuivre
et l’aluminium, par exemple, ont également ten-
dance à produire des électrons libres et, de nou-
veau, le phénomène est plus soutenu lorsque le
pH de l’eau est plutôt faible. Dans certaines circon-
stances, il se forme sur ces métaux une fine cou-
che d’oxyde de zinc, de cuivre ou d’aluminium
qui protège le métal contre une attaque de corro-
sion en profondeur. Le phénomène de la corro-
sion n’a pas seulement lieu dans les métaux : des
matériaux tels que le béton ou l’asphalte y sont
également sujets, mais dans une moindre mesure.
Même le plastique n’est pas épargné : il y a des bac-
téries qui attaquent le nylon.
Photo Istock/EPAS
aquarama #62 I 37
u Les circuits ouverts sont sensibles à la corrosion.
Comme dans le cas d’un robinet : s’il est en fonte, il sera
rouillé dans les plus brefs délais. (photo iStock, par EPAS)
u Bassin de boues activées : l’eau sur la partie inférieure
de la photo, et un peu au-dessus, la corrosion (photo
EPAS)