Irradiation intracrânienne en conditions stéréotaxiques : la névralgie du trijumeau – Texte court du Tome IV
Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP / novembre 2011
- 5 -
T
EXTE COURT DU RAPPORT D
’
ÉVALUATION
« P
LACE DE
L
’
IRRADIATION INTRACRÂNIENNE EN CONDITIONS
STÉRÉOTAXIQUES
(
RADIOCHIRURGIE ET RADIOTHÉRAPIE
STÉRÉOTAXIQUE
)
DANS LE TRAITEMENT DE PATHOLOGIES NON
CANCÉREUSES
–
T
OME V
:
LA NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU
»
INTRODUCTION
Irradiation intracrânienne en conditions stéréotaxiques
L’irradiation intracrânienne en conditions stéréotaxiques (IICS) comprend : la radiochirurgie
stéréotaxique (RC), qui consiste à délivrer une dose élevée en une session unique et la
radiothérapie stéréotaxique intracrânienne fractionnée (RTSIF), qui consiste à délivrer une dose
totale fractionnée sur plusieurs séances d’irradiations en doses réduites.
Les principaux types d’appareils utilisés pour l’irradiation intracrânienne en conditions
stéréotaxiques se différencient principalement par leurs sources de rayonnement, photon X ou
photons gamma.
Leksell Gamma Knife (GK) : est un système dédié à la radiochirurgie stéréotaxique : il utilise des
photons gamma émis par de multiples sources de rayonnement du cobalt 60, et dont les
faisceaux convergent vers un foyer unique.
Les accélérateurs linéaires : émettent des photons X, ils peuvent être utilisés pour l’IICS et pour
la radiothérapie conventionnelle. Pour l’IICS les différents types d’accélérateurs linéaires qui
peuvent être utilisés sont :
- l’accélérateur linéaire adapté ;
- l’accélérateur linéaire dédié ;
- le CyberKnife.
Demande et champ d’évaluation
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), suite à divers accidents d’exposition de patients à des
doses excessives de rayonnements,
a saisi la HAS afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité des
deux modalités de traitements (radiochirurgie et RTSIF) ainsi que celles des différentes
techniques d’irradiation, photons X ou photons gamma, dans les indications non cancéreuses.
Concernant la description des pratiques en France, les données sont issues de l’analyse des
données de la base PMSI et de l’enquête exhaustive réalisée par la HAS. Peu de patients sont
traités par IICS pour des pathologies intracrâniennes non cancéreuses (1 516 patients en tout
pour l’année 2009), et seuls quelques centres regroupent la quasi-totalité des traitements. Les
méningiomes, les adénomes hypophysaires, les schwannomes vestibulaires, les malformations
artério-veineuses cérébrales (MAVc) et les névralgies du trijumeau représentent 90,6 % de ces
pathologies.
Selon la pathologie, la proportion de patients traités par IICS (radiochirurgie et RTSIF
confondues) est variable : elle est de 0,94 % pour l’adénome hypophysaire, de 6,80 % pour le