rapport à l’année précédente.
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Toutefois, nous ne savons
pas à combien s’élève le nombre de paents aeints de
VIH étant testés pour la tuberculose puisque les chires
ne sont pas aussi facilement disponibles. Ce taux de
dépistage, possiblement faible, est problémaque puisque
la tuberculose est la principale cause de décès chez les
personnes vivant avec le VIH.
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Ce l’est encore plus avec
la montée mondiale de la tuberculose mul-résistante
(TB-MR) et de la tuberculose ultra-résistante (XDR-TB).
Résistant aux médicaments contre la tuberculose les
plus puissants, les opons de traitement sont réduites
à celles qui sont moins ecaces, qui ont le plus d’eets
secondaires, qui nécessitent des traitements plus longs et
qui sont plus dispendieuses. Des engagements poliques
et des ressources sont essenels pour rendre les moyens
diagnosques requis plus accessibles.
Le test de la TB chez les personnes séroposives au
VIH n’est pas sans diculté. Les PVVIH/sida sont plus
vulnérables à développer la TB hors des poumons
(« extra-pulmonaire »). Or les ouls diagnosques
les plus courants ne permeent de déceler que la TB
pulmonaire. Il est donc dicile pour les personnes
aeintes de TB extra-pulmonaire d’obtenir rapidement
un diagnosc exact. Accroître le nombre de PVVIH/sida
testées pour toutes les formes de TB est la première
étape cruciale d’une réponse à la co-infecon au VIH/
TB. De la même façon, il est essenel que les paents de
la TB aient un accès facile au test et au counselling en
maère de VIH.
Un oul révoluonnaire a récemment été introduit sur
le marché. Cet oul peut non seulement détecter la
tuberculose extra-pulmonaire, mais il peut aussi détecter
des formes de la maladie résistant aux médicaments.
GeneXpert est ulisé partout au monde, malgré certaines
limitaons compte-tenu de son coût élevé et du fait qu’il
repose sur l’électricité pour fonconner. En conséquence,
d’importants dés doivent être relevés au point de
service, en parculier dans le monde en développement
où les taux de tuberculose sont les plus stupéants. Dans
un tel contexte, l’infrastructure nécessaire peut ne pas
être aussi able et les professionnels des soins de santé
experts dans l’ulisaon de GeneXpert peuvent être
rares.
Traiter la tuberculose peut être très dicile.
Contrairement aux médicaments an-VIH, le médicament
an-TB le plus récent a vu le jour il y a plus de 40 ans.
Le régime standard de traitement de la TB requiert la
prise quodienne de mulples médicaments pendant
au moins six mois. En ce qui concerne la tuberculose
mulrésistante, la durée du traitement est souvent
prolongée à deux ans et peut comprendre jusqu’à 14
600 comprimés, en plus des injecons. Des régimes
thérapeuques complexes tels que ceux requis pour
traiter la tuberculose mulrésistante peuvent avoir
de grandes répercussions sur la vie quodienne des
paents, y compris une charge nancière accrue pour
l’individu en raison de la perte de revenus encourue
pour se rendre à des rendez-vous médicaux et/ou une
augmentaon des dépenses résultant des déplacements
pour se rendre dans les centres de traitement et en
revenir.
Malgré ces dicultés, des organismes comme l’ONUSIDA
et l’OMS recommandent de fournir un traitement
an-TB adéquat à toutes les PVVIH/sida qui reçoivent
un diagnosc de TB latente ou acve. L’OMS a émis des
lignes directrices sur le traitement de la TB pour les
PVVIH/sida dans des pays aux piètres infrastructures
sanitaires ainsi qu’en contexte communautaire. Pour les
paents aeints de TB qui reçoivent un diagnosc de
VIH, un traitement anrétroviral ou un autre traitement
approprié est également recommandé.
Le coût des traitements an-TB et an-VIH dans les
pays en développement a diminué considérablement
depuis dix ans. Le coût d’un régime complet pour guérir
la TB est à présent d’environ 20 $USD.6 Au milieu et
à la n des années 1990, les anrétroviraux coûtaient
une somme exorbitante de 10 000 à 15 000 $USD par
personne, par année. La combinaison la plus courante de
médicaments de première ligne coûte à présent 88 $USD
par personne, par année. Par conséquent, en cas de
co-infecon au VIH/TB, il est souvent possible de guérir la
TB et de fournir des ARV salvateurs pour un peu plus de
100 $ par année.
Les dés liés au traitement de la co-infecon au VIH/
TB concernent principalement le coût croissant
des médicaments et le risque de résistance aux
médicaments. La cause la plus fréquente de résistance
aux médicaments est l’interrupon du régime, mais il
y a aussi une possibilité de transmission de souches de
TB résistantes. L’interrupon du traitement est souvent
le fruit de la décision d’un paent de cesser de prendre
ses médicaments, car les personnes aeintes de TB
commencent à se senr mieux bien avant la n du
régime thérapeuque de six mois.
La co-infecon au VIH/tuberculose
2
Dépistage de la TB
Traitement anti-TB pour les PVVIH
Du diagnostic au traitement : le coût du
traitement de la co-infection à VIH/TB