Proleukin peut aggraver les épanchements provenant des surfaces séreuses. Avant de débuter la
thérapie par Proleukin, il faut envisager le traitement de ces épanchements, notamment lorsqu’ils
surviennent à des endroits où une aggravation peut donner lieu à une perturbation importante des
fonctions organiques (par ex. au niveau péricardique).
Infections
Avant de débuter le traitement par Proleukin, il faut traiter les infections bactériennes préalables. Les
infections bactériennes concomitantes peuvent aggraver la toxicité de Proleukin.
L'administration de Proleukin peut être associée à une augmentation de l'incidence et/ou la sévérité des
infections bactériennes, incluant la septicémie, l’endocardite bactérienne, la thrombophlébite septique,
la péritonite et la pneumonie. On le mentionne principalement suite à l’administration intraveineuse.
Dans la plupart des cas, les organismes responsables de ces infections sont Staphylococcus aureus et
Staphylococcus epidermidis, et seulement dans quelques cas, Escherichia coli. Pendant l’administration
de Proleukin en perfusion intraveineuse continue, on a rapporté une augmentation de l'incidence et/ou
de la sévérité des infections de l’endroit de perfusion. Il faut traiter par antibiothérapie prophylactique
les patients ayant une ligne de perfusion centrale. Chez les patients traités par Proleukin par voie sous-
cutanée, une réaction peut survenir à l’endroit d’injection, parfois associée à une nécrose. On peut
limiter cet effet en changeant l’endroit d’injection.
Troubles du métabolisme du glucose
Le métabolisme du glucose peut être perturbé au cours d’un traitement par Proleukin. La glycémie doit
être surveillée ; par ailleurs, une attention particulière doit être accordée aux patients présentant un
diabète préexistant.
Administration du médicament
Chez la plupart des patients, l’administration de Proleukin à la posologie recommandée induit la
survenue d’une fièvre et de troubles gastro-intestinaux. Afin de réduire la fièvre, on peut administrer
simultanément Proleukin et le paracétamol. Afin de réduire les frissons associés à la fièvre, on peut
ajouter la péthidine. Si nécessaire, on peut lutter contre les effets indésirables gastro-intestinaux au
moyen d’anti-émétiques et d’anti-diarrhéiques. Chez certains patients ayant une éruption cutanée
prurigineuse, l’administration d’antihistaminiques s’avère bénéfique.
Examens biologiques et tests cliniques :
En plus des tests normalement effectués dans le cadre du suivi des patients atteints d’un
adénocarcinome rénal métastatique, il est recommandé de pratiquer les tests suivants chez tous les
patients traités par Proleukin ; il faut effectuer ces tests avant le début du traitement, puis de manière
périodique :
•Tests hématologiques standard : incluant une numération des leucocytes (avec formule
leucocytaire et numération des plaquettes sanguines). La thérapie par Proleukin peut induire
une anémie et une thrombocytopénie.
•Biochimie sérique : incluant un bilan de l’équilibre liquidien et électrolytique, glucose
sanguin, et des tests de fonction hépatique et rénale. Tous les patients présentant une
insuffisance rénale ou hépatique préexistante doivent faire l’objet d’une surveillance étroite.
•Radiographies du thorax et ECG – Une évaluation préalable au traitement doit inclure des
radiographies du thorax et un électrocardiogramme (ECG, plus une épreuve d’effort, si
indiquée) et une gazométrie du sang artériel. Les anomalies ou tout autre signe d’ischémie
cardiaque doivent être surveillés par le biais de tests complémentaires afin d’exclure toute
maladie coronarienne significative.
Chez les patients recevant un traitement intraveineux par Proleukin, la fonction circulatoire doit être
surveillée par une évaluation régulière de la tension artérielle et du pouls, et par la surveillance de la
fonction d’autres organes, notamment l’état mental et la production d’urine. Des évaluations plus
fréquentes sont nécessaires chez les patients présentant une hypotension. L'hypovolémie doit être
évaluée via la surveillance de la pression centrale.
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