Recenser, conserver, transfo rm e r le patrim oine
Pré sentation du recensement architectural d u Canton de G e n ève
Nouve aux usages pour le patrim oine bâti
Gra nds domaines, se rres et ora ngeries
Jeud i 15 avril 2010 > 18h45 - 21h
Les Salons, Rue Bartholoni 6 > Genève
Grands domaines, serres et orangeries
Jeudi 15 avril 2010 > 18h45 – 21h
Les Salons > Rue Bartholoni 6 > Genève
Programme
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Les conférences seront introduites et la discussion animée par Florence Grivel (Espace 2, RTS).
Introduction
Sabine Nemec-Piguet, directrice générale de l’Office du patrimoine et des sites
Allocution
Mark Muller, Conseiller d’Etat chargé du DCTI
Conférence
Le recensement des grands domaines genevois
Christine Amsler > historienne de l’architecture
Présentation de réalisations architecturales par leurs auteurs
Fondation Hardt à Vandoeuvres : orangerie aménagée en salle de réunion
et restauration de la serre
Bernard Plojoux > architecte
Parc Mon Repos à Genève : orangerie de la villa Plantamour aménagée en pavillon d’exposition
et d’accueil
Tiziano Borghini > architecte associé bureau Ganz et Muller
Propriété à Frontenex : orangerie transformée en séjour d’un nouveau logement
Charles Pictet > architecte
Discussion avec le public
Apéritif de clôture
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Recen ser, conserver, transfo rm e r le patrim oine
Pré sentation du recensement architectural d u Canton de G e n ève
Nouve aux usages pour le patrim oine bâti
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Grands domaines, serres et orangeries
L’office du patrimoine et des sites présente en avril 2010 la dernière des trois conférences sur les
patrimoines en mutation : les grands domaines, leurs serres et orangeries.
Riche bourgeoisie urbaine et petite noblesse régionale ont de tout temps «coloni»
la campagne
genevoise. Le phénomène connaît un réel Age d’Or entre 1600 et 1900. Gagnant en étendue, les
grandes propriétés agricoles se complètent de maisons de plaisance et de jardins d’agrément, avec
serres, orangeries et fabriques. Le recensement en cours vise à mettre en évidence la notion d’ensemble
structuré auquel participent à égalité volumes bâtis, jardins et fabriques, murs d’enceinte, portails,
espaces de cour et dégagements visuels sur les lointains.
La croissance urbaine et les changements des modes de vie ont imposé une nouvelle interprétation de
l’organisation originelle des grands domaines; suite à des donations, plusieurs d’entre eux sont devenus
des espaces publics. Les dépendances des maisons de maître qui abritaient autrefois des activités
agricoles offrent aujourd’hui un potentiel bâti de qualité. Le volume, l’orientation et les
prises de lumière des serres et des orangeries favorisent l’accueil de nouvelles fonctions. L’enjeu
architectural consiste à sauvegarder les aspects légers de ces bâtiments, essentiellement les grandes
parties vitrées, en les adaptant aux normes de confort actuel, ainsi qu’aux impératifs de la gestion
durable de l’énergie. La restauration des anciennes structures requiert des savoir-faire traditonnels.
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Pré sentation du recensement architectural d u Canton de G e n ève
Nouve aux usages pour le patrim oine bâti
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Christine Amsler
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Après une première formation dans la restauration de peinture de chevalet qui l’a amenée à travailler
à Zurich, Vienne, Vevey et New York, elle entreprend des études de Lettres à l’Université de Genève,
études qu’elle termine en 1991 avec un mémoire dirigé par Leïla el-Wakil : Un aspect du dévelop-
pement urbain à Genève : Les promenades publiques, de la fin du XVIIe siècle à l’Occupation
française. Ce travail, élargi à la période de la Restauration, sera publié dans le cadre d’un exposition
que la Maison Tavel dédiera à ce thème sous le titre : Les promenades publiques à Genève de 1680
à 1850 (Genève, éd. Musée d’Art et d’Histoire, 1993).
Par la suite, nombreux mandats de recherche pour le compte du canton, de la ville et de particuliers,
aux nombres desquels on retiendra les publications suivantes:
o Maisons de campagne genevoises du XVIIIe siècle, en 2 vol. (Genève 1999-2001 - Domus
Antiqua Helvetica)
o Jardin, Jardins – 3 siècles d’histoire des jardins à Genève (Gollion, Infolio, 2008), paru sous la
direction conjointe de Christine Amsler, Isabelle Bovay et Miltos Thomaïdes, commissaires de
l’exposition homonyme qui s’est tenue en 2008 à l’Institut et Musée Voltaire logés aux
Délices.
Membre de la Commission des monuments de la nature et des sites 2002-2006.
Collaborations ponctuelles avec des architectes et des architectes-paysagistes.
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Nouve aux usages pour le patrim oine bâti
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Le recensement thématique des grands domaines de plaisance1
A l’échelle de la Suisse, le canton de Genève compte sans conteste la plus forte densité de domaines
de plaisance des XVIIe, XVIIIe et XIXe siécles, certains plongeant leurs racines loin dans le moyen
âge, voire même dans l’antiquité gallo-romaine. Au fil des générations, à la faveur d’une longue et
patiente succession d’améliorations foncières, agricoles et paysagères, ces grandes propriétés en
campagne alliant l’agréable à l’utile ont façonné le territoire. De par leur envergure, la qualité
d’ensemble de leur cœur bâti et aménagé, la scénographie toute en simplicité de leurs jardins
d’agrément et le raffinement de leur architecture et des décors intérieurs, ces grands domaines
constituent à n’en pas douter une catégorie patrimoniale d’importance majeure pour Genève.
L’exiguïté du territoire et le charme d’une topographie vallonnée multipliant les dégagements sur
d’agréables lointains ont certes contribué à cette forte concentration. Toujours est-il que le réel moteur
de cet essor est à chercher non pas en campagne, mais du côté de la ville de Genève et de ses
riches familles bourgeoises actives dans le négoce international et siégeant pour la plupart dans les
organes gouvernementaux de la cité-Etat. Ce sont elles - de même que la petite noblesse savoyarde
ou gessienne - qui détiennent ces grands domaines en campagne, domaines dont l’exploitation est
invariablement confiée à des tiers, fermiers ou « grangers ». Ce sont elles aussi qui, au gré de leurs
goûts et de leurs possibilités financières, s’activeront à embellir leur fonds agricole d’une maison de
plaisance environnée de jardins d’agrément pour y couler les plus beaux mois de l’année.
Longuement discutés et réfléchis, les travaux de construction et d’aménagement qui y sont effectués
tirent parti de projets parfois directement importés de l’étranger ou le plus souvent largement inspirés
d’eux et adaptés aux mœurs plus simples de la région.
Au fil du XIXe siècle, le grand domaine, muni ou non d’aménagements de plaisance d’envergure,
connaît un progressif désinvestissement de sa composante agricole au profit d’une extension de l’aire
dédiée au jardin, traitée comme un morceau de paysage. Son étendue tend d’ailleurs à diminuer.
Alors qu’au XVIIIe siècle, un grand domaine embrasse au minimum 10 ha2, les campagnes créées de
toute pièce au XIXe siècle - souvent par démembrement d’une propriété plus grande -, avoisinent les
6ha, un chiffre descendant même à 3 ha environ pour les propriétés à fleur d’eau. En contrepartie ces
domaines de plaisance se dotent de magnifiques serres et orangeries pour y cultiver des fruits de
primeur ou des plantes méditerranées ou tropicales d’importation récente concourant à renouveler
l’esthétique des jardins.
Le recensement thématique des grands domaines, qui est encore en cours, s’appuie sur les
recensements existants3. Il ambitionne cependant de considérer ces propriétés comme des
ensembles structurés et organisés auxquels participent tout à la fois les volumes bâtis, les espaces
non bâtis (cours, circulations extérieurs) ainsi que les jardins et éléments de composition paysagère.
Le travail doit déboucher sur des propositions de mise à jour des mesures de protection.
Christine Amsler
Historienne de l’architecture régionale et de l’art des jardins
1 La locution « grands domaines de plaisance » sert, dans la révision de la Loi sur les constructions et installations diverses
(LCI), du 27 avril 1940, introduisant la notion de zones, à établir une distinction entre ces grandes propriétés à composantes de
villégiature et les exploitations à vocation essentiellement agricoles. Elle a le mérite d’être concise mais ne recouvre de loin pas
l’ensemble du phénomène des grands domaines nobles et bourgeois à travers des siècles.
2 Dominique Zumkeller, Le paysan et la terre : agriculture et structure agraire à Genève au XVIIIe siècle, Genève (éd. Passé
Présent) 1992, p. 96.
3 C’est-à-dire : le recensement géographique des villages et hameaux (dit « recensement Bory »), les compléments de
recensement de l’Etude de la Maison rurale à Genève,. et le recensement ICOMOS des jardins historiques.
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Bernard Plojoux
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à Genève en 1941 de nationalité suisse.
Autodidacte, il étudie l’architecture et travaille dans les ateliers d’architecture Otto Glaus à Zurich et
Guy de Herdt à Genève.
Il débute son activité d’architecte indépendant et ouvre son atelier en 1970.
Son approche de la conception architecturale lui permet d’aborder tout type d’intervention :
constructions nouvelles, réhabilitations, restaurations et rénovations
Membre du Registre Suisse des Architectes (REG depuis 1973)
Membre de l’Association Genevoise des Architectes (AGA) depuis 1983
Membre de la Société des Ingénieurs et Architectes (SIA) depuis 1992
Il s’associe avec sa fille architecte EPFL, sous l’entité Plojoux & Voellinger architectes en 2007.
(www.plojoux.com)
Historique
L’origine du domaine, constitué par le banquier Charles Lecointe, se situe au début du 18ème siècle.
Le Baron Hardt a acquis la propriété en 1949.
Le domaine de la Fondation Hardt d’environ 2 Ha comprend aujourd’hui les éléments suivants :
une Maison de Maître (bâtiment principal)
une bibliothèque (ancienne écurie)
un jardin avec une Orangerie et une serre
un grand parc arboré
La Maison de Maître restaurée en 2004/2005 a retrouvé l’aspect que lui avait donné l’architecte
Samuel Darier vers 1860, avec intérieurs ornés de faux marbres, boiseries en faux bois etc ..
La dépendance a été aménagée en bibliothèque.
Le jardin aménagé au 19ème siècle par les propriétaires Périer-Ador comprend une orangerie et une
magnifique serre fabriquée à Genève par les frères Schmied.
Ces deux bâtiments édifiés en 1860 sont réalisés avec des caves voutées, un couloir souterrain relie
ces constructions. La restauration a été réalisée en 2008.
Réhabilitation et aménagement de l’Orangerie et de la serre
Avant les travaux de restauration la serre et l’Orangerie étaient dans un état de délabrement avancé.
La plupart des vitrages étaient brisés, les structures métalliques rouillées et désagrégées ; les
peintures avaient disparu et tout était laissé à l’abandon ; les crépis, les pierres de taille «fatigués», la
charpente pourrie … bref l’ensemble se trouvait dans un état de vétusté avancée.
Prise de position
L’enjeu a été de remettre en état et dans l’esprit de l’identique, une serre et une orangerie pour une
affectation différente. Pour des raisons évidentes, notamment financières, il n’est plus pensable
aujourd’hui d’occuper une armée de jardiniers pour faire vivre deux bâtiments. La réponse a été de
transformer l’Orangerie en salle de conférence et la serre en espace de réception. Ces deux éléments
utiles au fonctionnement de la Fondation ont permis la réalisation des travaux qui ont pu ainsi donner
une seconde vie à ces deux bâtiments.
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